1 septembre 2025 |

Ecrit par le 1 septembre 2025

Comment les petits Français vont-ils être occupés pendant les vacances de cet été ?

Alors que Catherine Vautrin, ministre de la Santé a annoncé le 15 juin dernier vouloir publier un arrêté interdisant les écrans dans les lieux d’accueil des enfants de moins de 3 ans, que les Caisses d’allocations familiales et d’Assurance maladie prévoient d’envoyer aux familles des informations à ce sujet et que des campagnes de communication devraient être mises en place dans les mois à venir par le gouvernement, tonies®, créatrice d’une plateforme audio pour enfants, a cherché à savoir comment les enfants seront occupés cet été et s’ils partiront en vacances. Une étude réalisée par OpinionWay.

À l’approche de l’été, la majorité des parents des petits Français se préparent au grand départ : 77% ont prévu des vacances d’été pour leurs enfants. À l’inverse, 12% des parents indiquent que leurs enfants ne partiront pas cette année — reste 11% encore dans l’incertitude de leurs occupations estivales. 

Sans surprise, les parents des foyers aux revenus les plus faibles prévoient moins de départs en vacances pour leurs enfants (53% pour ceux dont les revenus mensuels sont inférieurs à 2000 euros), alors que ceux ayant 3500 euros de revenus et plus en prévoient à la quasi-unanimité (91%).

49% des parents occupent leurs enfants avec des écrans durant les trajets

Les parents sont bien rodés à l’art d’occuper leurs enfants lors des trajets menant à la destination de vacances, parfois longs et éprouvants. S’ils sont près d’un sur deux à mobiliser l’aide des écrans pour distraire leurs enfants pendant les trajets (49%, +4 points par rapport à 2024), ils redoublent de créativité et recourent à des solutions davantage variées cette année.

Ainsi, les jouets et les livres sont davantage plébiscités (44%, +7 points), et les jeux et chants en famille connaissent une belle évolution (respectivement 44% et 35%, soit des hausses de 9 et 13 points). Également, le recours à la conteuse progresse : en 2025, près d’un quart des parents l’utilise pour occuper leurs enfants pendant les trajets (23%, +7 points).

44% des parents occupent leurs enfants avec des écrans durant les vacances d‘été

Une fois arrivés à destination, les écrans restent présents (44%) pendant les vacances, mais ne sont pas l’activité préférée des parents pour leurs enfants.

Les écarts entre pères et mères sont marqués lorsqu’il s’agit de l’usage des écrans : 39% des mères déclarent y avoir recours, contre 52% des pères — un écart notable de 13 points. Une différence qui pourrait s’expliquer par une plus grande sensibilisation des mères aux effets négatifs des écrans sur les enfants, les incitant à limiter leur usage… ou à moins le déclarer. Un biais de désirabilité sociale, probablement plus fort chez les mères en raison de cette conscience accrue, pourrait ainsi influencer leurs réponses.

Au-delà de l’activité physique ou de la réduction du temps d’écran, les parents misent aussi sur des activités qui stimulent la créativité : les activités manuelles (53%), la lecture d’histoire (50%) ou encore la cuisine sont fréquemment proposées par les parents. Au contraire, les activités organisées par des clubs d’hôtel (28%) ou de plage (23%) sont moins sollicitées. 

©tonies® / OpinonWay

56% des parents envisagent de faire travailler quotidiennement leurs enfants cet été

Ainsi, si les vacances sont l’occasion de se déconnecter et de multiplier les activités, elles cristallisent aussi des attentes fortes en matière d’épanouissement et de progression des enfants.Si les parents sont moins d’1 sur 2 à vouloir des vacances studieuses, ils sont majoritaires à sélectionner au moins un domaine dans la liste de ceux proposés dans lequel ils aimeraient voir leur enfant progresser au cours des vacances.

©tonies® / OpinonWay

92% des parents souhaitent que leurs enfants progressent au moins dans un domaine cet été

En tête des attentes parentales, les progrès dans les domaines scolaires restent prioritaires (73%), mais de justesse : ils ne devancent que légèrement ceux liés à l’autonomie au quotidien (c’est-à-dire l’hygiène, l’aide dans les tâches domestiques, la gestion des émotions, la sociabilité, 71%).

Cette double exigence traduit la perception parentale des opportunités éducatives au cours de l’été : pendant les vacances, les parents veulent voir leurs enfants évoluer à la fois sur le plan cognitif mais aussi personnel.

Sur le plan personnel, le développement dans les tâches quotidiennes (ranger ses affaires, aider à la maison, etc.) arrive en premier (45%), suivi par la gestion des émotions (39%).

Les parents dont les enfants possèdent une conteuse audio sont plus préoccupés à l’idée d’aider leurs enfants à améliorer la gestion de leurs émotions au cours de l’été (43%), que ceux n’en possédant pas (36%).

©tonies® / OpinonWay

93% des parents ont l’intention faire pratiquer à leurs enfants au moins une activité d’apprentissage cet été

Pour répondre à ces défis éducatifs, les parents misent avant tout sur des activités pédagogiques détournées : les jeux de société ou de mémoire arrivent en tête (48%), suivis par la lecture (46%), les sorties culturelles (44%) et les activités artistiques (43%). Ainsi, avec ces pratiques ils combinent apprentissage, détente et partage, dans un cadre plus souple que celui de l’école, un cocktail parfait pour l’été. 

Néanmoins, une part non négligeable de parents restent fidèles aux outils classiques : 39% utilisent des cahiers de vacances. Les vidéos ou applications éducatives, en revanche, séduisent moins (14%), sans doute jugées trop proches des écrans de loisir.

©tonies® / OpinonWay

Et 53% ont recoursaux conteuses audio pour aider leurs enfants à progresser

53% reconnaissent l’usage de la conteuse audio pour développer leurs compétences pendant les vacances. Les pères — qui expriment plus d’attentes concernant le perfectionnement des apprentissages de leurs enfants pendant les vacances — sont davantage en faveur de cette solution (65%) que les mères (47%). Ce chiffre grimpe à 69% parmi les parents souhaitant faire rattraper d’éventuels retards scolaires à leurs enfants. 

Livres audio, podcasts, histoires racontées… Ces formats, à la fois souples, mobiles et non intrusifs, semblent trouver leur place dans la panoplie estivale des apprentissages. Il reste encore à valoriser davantage cette solution, qui pourrait être un véritable levier dans l’apprentissage estival.

Étude réalisée par OpinionWay pour tonies®


Comment les petits Français vont-ils être occupés pendant les vacances de cet été ?

Tout le monde est d’accord là-dessus : télévision, tablette, ordinateur ont envahi notre société augmentant considérablement le temps d’exposition des plus jeunes aux écrans. Ce mal du siècle est devenu un enjeu majeur de santé public parce que cette surexposition modifie en profondeur leur comportement.

«Manque de sommeil, risque d’obésité, difficultés de langage, fatigue visuelle, problème de régulation des émotions… Pour Carole Janvier, députée du Loiret, à l’initiative de ce projet de loi, «Les Pouvoirs publics doivent informer tous les français des dangers de la surexposition des enfants aux écrans. La meilleure réponse ? L’éducation et la prévention.»

Les premières mesures ?
« Cela pourrait être insérer des recommandations à destination des parents dans les carnets de grossesse et de santé, ainsi que des messages de prévention sur les emballages des tablettes, ordinateurs et téléphones. » Pour co-créer cette loi, Souad Zitouni députée de Vaucluse a rejoint Caroline Janvier députée du Loiret et, ensemble, proposent à tous de voter en avançant ses arguments via la plateforme de démocratie participative purpoz.com. A ce jour 293 arguments ont été déposés.

Dans le détail et jusqu’à fin Janvier
Ainsi, jusqu’à la fin janvier, les internautes sont invités à voter ‘pour’ ou ‘contre’ à la question ‘Faut-il protéger les jeunes enfants d’une surexposition aux écrans ?’ et à déposer leurs propres arguments sur ce thème. Des auditions publiques et interactives seront organisées en direct sur la plateforme de streaming Twitch. Enfin, une synthèse publique des contributions sera réalisée avant le dépôt final, début février 2022.

Mesurer l’ampleur des dégâts
«Les écrans sont omniprésents dans notre société, s’alarme Souad Zitouni. Un tiers des enfants de moins de 3 ans prend son repas devant un écran. Entre 3 et 10 ans, près d’un enfant sur quatre passe plus de 3h par jour devant un écran ! L’exposition excessive aux écrans provoque des troubles de l’attention, du langage, des problèmes d’agressivité, de sommeil et d’échec scolaire. En janvier 2020, une étude publiée par Santé Publique France a montré que les enfants avaient 6 fois plus de risques de développer des troubles primaires du langage s’ils sont exposés à la télévision, à une tablette ou à un ordinateur le matin avant l’école et s’ils ne discutent rarement ou jamais des contenus visionnés.»

Soaud Zitouni, députée de Vaucluse a signé dans Le monde du 14 décembre 2021 une tribune de mobilisation sur la surexposition des enfants aux écrans

https://www.echodumardi.com/tag/surexposition-aux-ecrans/   1/1