21 mai 2024 |

Ecrit par le 21 mai 2024

8 mars, la Journée internationale des droits des femmes à Avignon

Mettons-nous d’accord, le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes et non pas la Journée de la femme !

La Journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars.

Une journée d’action

Le 8 mars est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, améliorer la situation des femmes. C’est aussi l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique. Les Nations Unies définissent chaque année une thématique différente qui est pour 2024 : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme. » 

Le 8 mars à Avignon

Frédéric Pagès — agrégé de philosophie et journaliste au Canard Enchaîné — revient au Théâtre des Halles pour un nouvel opus des Philosophes en chair et en os : Les femmes et la philosophie

Chaque conférence est rythmée par les improvisations d’un musicien, lors de courtes pauses. Sur un écran, des photos et cartes géographiques sont projetées. Après chaque représentation, un échange est proposé au public. Après Rousseau, Spinoza et Nietzsche, il aborde, en ce 8 mars, la question des femmes et de la philosophie. Au banquet athénien, elles n’étaient pas là pour discourir, ni à l’église, pas davantage dans les académies savantes. Pour justifier cette exclusion, les philosophes ont développé, depuis l’Antiquité, un bêtisier misogyne.

En contre-feu, quelques femmes lumineuses ont inventé des lieux où elles pouvaient occuper la scène sans offenser les règles. Au XVIIIᵉ siècle, dans toute l’Europe, les salons, animés généralement par des femmes, furent une pièce maîtresse des Lumières et de leur diffusion. Il faut attendre le XXᵉ siècle pour que brillent des grands noms tels qu’Hannah Arendt, Simone Weil, Simone de Beauvoir. Reste une question dérangeante : et si la philosophie restait une affaire d’hommes ?
Vendredi 8 mars. 20h. Tarif unique. 10€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. Avignon. 04 32 76 24 51.

Femmes et paysage en Méditerranée, sous la culture, l’agriculture 

Conférence présentée par Nathalie David, éditrice et créatrice du lieu ‘Le jardin singulier’. 

Dans la plus petite commune du Vaucluse, Saint-Léger-du-Ventoux, est né un lieu, le Jardin Singulier : dans l’ancienne maison forestière, l’association Esprit des lieux a installé sa librairie, sa maison d’édition, un restaurant où sont proposés plats et boissons à partir de productions locales, un jardin où l’on peut flâner en rencontrant quelques installations artistiques, mais surtout où l’on peut rencontrer des gens, se reposer, se ressourcer au milieu des arbres, car oui, le Ventoux est un jardin !
Jeudi 7 mars 2024. 18h30 à 20h. Espace Étoile MAIF. 139 avenue Pierre Sémard. Avignon. 04 32 76 24 66. contact@volubilis.org   http://www.volubilis.org 

La Journée internationale des droits des femmes à la Maison pour tous Monfleury

La journée débutera dès 18h par la présentation des expositions Je suis, une série de fresques et tableaux réalisés par des adhérents de la Maison pour tous. À partir de 19h30, un repas – tajine de bœuf aux pruneaux, tiramisu – et une animation ‘Et nous les femmes’, faite par Camille Giry, comédienne humoriste et femme engagée.
Vendredi 8 mars. 19h30. Repas et animation. 12€/personne pour adhérent. 15€ pour non-adhérent. Inscription. Site Champfleury. 2 rue Marie Madeleine. Avignon. 04 90 82 62 07.

Un petit festival cinématographique organisé par l’association Osez le féminisme 84, en partenariat avec le cinéma Le Vox et l’association Miradas Hispanas

Primadonna, film italien de Marta Savina sorti en France le 17 janvier 2024. Sicile, 1965. Lia a grandi dans un village rural. Elle est belle, têtue et sait ce qu’elle veut. Lorenzo, fils d’un patron local, tente de la séduire. Lorsqu’elle le rejette, fou de rage, il décide de la prendre de force. Au lieu d’accepter un mariage forcé, Lia le traîne au tribunal. Cet acte va pulvériser les habitudes sociales de son époque et va ouvrir la voie au combat pour les droits des femmes. Ce drame a une grande portée historique moderne, celle de l’Italie des années 60. Il s’inspire de l’histoire vraie de Franca Viola. Cette femme italienne est restée dans les mémoires pour avoir refusé un « mariage réparateur ».
Jeudi 7 mars. 20h.  Débat animé par Osez le féminisme 84 (OLF). Cinéma Le Vox. 22 Place de l’horloge. Avignon.

Gisèle Halimi, la cause des femmes, un documentaire de Cédric Condon

Ce documentaire sorti en 2022 retrace le parcours courageux de l’avocate engagée, de la militante féministe et de la femme politique, entre ses combats et ses victoires.
Vendredi 8 mars. 20h30. Débat animé par OLF avec l’ancienne députée et avocate Souad Zitouni en témoin. Cinéma Le Vox. 22 Place de l’horloge. Avignon.

Ana Rosa en présence de la réalisatrice Catalina Villar 

Le mot de la réalisatrice : « Une unique photo d’identité retrouvée après la mort de mes parents : celle de ma grand-mère, Ana Rosa, morte avant ma naissance et dont on ne parlait jamais dans la famille. Je savais seulement qu’elle avait subi une lobotomie. En tirant les fils de ce drame, j’explore les liens de la psychiatrie avec la société de son temps et la place très particulière des femmes dans cette histoire… »
Samedi 9 mars. 20h. Débat coanimé par OLF et Miradas Hispanas. 5 à 8,50€. Cinema Le Vox. 22 place de l’horloge. Avignon. 04 90 85 00 25.


8 mars, la Journée internationale des droits des femmes à Avignon

Géraldine Parodi, scaphandrière et Présidente de Spero Mare exerce dans le BTP sous-marin. Elle fait partie des invitées de la soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception, organisée par les Soroptimist d’Avignon qui se déroulera à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Cité papale, cours Jean Jaurès dans l’intramuros, mardi 26 septembre, à partir de 18h, sur réservation.

«Depuis mes souvenirs les plus lointains, j’ai toujours vécu entourée et accompagnée par la mer. J’ai la chance d’avoir eu un papa militaire qui a beaucoup bougé et fait voyager sa famille avec lui, au gré de nombreuses iles comme la Guadeloupe, Saint-Pierre-et-Miquelon sur lesquelles j’ai vécu trois et quatre ans. La mer était toujours présente y compris dans les endroits les plus froids, je restais en contact avec elle puisque je pratiquais le catamaran et la planche à voile. Puis, toute jeune, j’ai passé mes niveaux de plongée. J’ai eu le coup de foudre pour le milieu de la mer. Mon papa était ancien pompier-marin-plongeur à la caserne de la Digue et d’autres endroits. Mon parrain était gendarme-plongeur également. Il a vécu en Nouvelles Calédonie où il était plongeur professionnel. Mon frère faisait de l’archéologie sous-marine avec moi.»

Comment suis-je devenue scaphandrière ?
«Je faisais de la plongée de loisir, restant plus d’une heure en plongée à admirer la flore et la faune, mais ce qui m’intéressait véritablement, c’était d’avoir une mission. J’attendais vraiment cela. On m’avait proposé monitrice de plongée mais ce que je souhaitais c’était travailler sous l’eau. Ma vocation est vraiment née lorsque j’ai commencé à faire de l’archéologie sous-marine, utilisant de l’outillage qui me permettait de découvrir des objets, de mener une mission sur plusieurs jours. Je voyais mon travail évoluer. J’étais déjà dans l’esprit de découvrir un chantier, de diriger des équipes, de veiller à la sécurité de tous et de faire aboutir la mission. J’avais besoin de cette adrénaline là. Ce cadre de travail, l’organisation de chantier sous-marine, m’a révélé à moi-même. Puis j’ai basculé sur les travaux sous-marin sur les chantiers.»

Géraldine Parodi

Quels ont été les étapes, les événements fondateurs de votre carrière ?
«Essayer d’apporter mon savoir, mon expertise aux sachants, aux entreprises qui ont besoin d’intervenir dans ce secteur et surtout, faire évoluer les choses. J’aime me concentrer, réfléchir à la mise en place de nouvelles méthodologies, introduire l’innovation dans les process, et, évidemment, protéger l’environnement en adaptant, au maximum, les prestations, en mesurant leur impact sur l’environnement. »

Prendre en compte et prendre soin de l’environnement
«L’environnement tient une part très importante dans ma vie professionnelle et personnelle, ainsi lorsque je démarre un chantier, je me pose toujours la question de son impact sur lui, et comment je pourrais le réduire. C’est tout ce cheminement qui m’intéresse et dans lequel je m’implique.»

Les mentors et personnalités qui ont forgé ma vocation ?
«Tout d’abord une ambiance, celle de mon père et de mon parrain puisqu’on se retrouvait toujours dans les casernes de gendarmerie, entourés de blocs de plongée, d’odeurs de néoprène. Je grandissais dans cet univers avec des rigolades à table, des vidéos, des souvenirs et des anecdotes. Ils m’inspiraient déjà alors que je n’avais que 5 ans. Puis il y a eu Serge Ximines du GRASM, le groupe de recherche archéologique sous-marine. C’est lui qui m’a fait passer tous mes niveaux de plongée. Il a été un véritable mentor pour mon parcours. Il m’a tout appris de l’archéologie sous-marine, propulsée dans le monde du travail. Ce sont de très belles années de ma vie.»

Rencontre avec Henri-Germain Delauze, patron de la Comex
«Serge Ximines m’a fait rencontrer Henri-Germain Delauze, patron de la Comex, pionnier de l’accès aux profondeurs, qui m’a fait rêver. Il m’a permis de réaliser sous l’eau, une image vue dans un film, que je m’étais promis de vivre un jour : Arriver sur une fouille, entourée de robots éclairant un fond profond. J’ai vécu cela. Il est l’un des hommes qui m’a le plus inspirée. C’était une fouille archéologique sous-marine, au large de l’île Maïre, au large des Goudes. Il s’agissait d’un bateau romain de plus de 2 000 ans, posé à 56m de fond. Notre travail consistait à retirer le sable pour révéler les membrures du bateau, y trouver des objets. Un jour, Henri-Germain Delauze est arrivé avec son imposant bateau, son équipe, un matériel à la pointe de l’innovation et a proposé de nous aider une journée. Je lui ai demandé s’il pensait ‘qu’un jour je pourrais y participer’. Il m’a répondu, ‘Non, pas un jour, maintenant !’ Et j’ai vécu cette image que je m’étais promis de réaliser.»

Comment avez-vous abordé votre carrière et surmonté vos épreuves ?
«J’avais déjà un passé de plongeuse archéologue et d’organisation de chantiers, de travail sous l’eau, alors j’étais déjà dans l’élan du travail, je n’en n’avais jamais assez. Une fois sortie de l’eau, j’étais déjà dans les rapports d’intervention. Mais pour débuter dans le scaphandrier… Il n’y avait pas beaucoup de femmes en France, à l’époque. Etre une femme sur chantier était très compliqué pour obtenir du travail. Et puis on m’a donné ma chance sur certains chantiers, l’opportunité de prouver que je pouvais faire comme un homme. De fil en aiguille j’ai gagné la confiance, j’ai pu faire ma place. Mais ça a été des journées à pleurer dans mon coin, des remises en question : Est-ce que je veux vraiment faire cela ? En ai-je le courage malgré l’état d’esprit qui y règne ? Finalement c’est la passion et mon entêtement qui l’ont emporté.»

Le regard des hommes sur les femmes scaphandrières a-t-il changé ?
«Oui, sur une partie des hommes, mais il reste du travail à faire. Je comprends beaucoup leur point de vue, notamment à travers ce que disent les équipes. Non pas que les hommes mettent en doute la qualité du travail des femmes sous l’eau, mais plutôt craignent la mise en œuvre de l’ordre du BTP (Bâtiment et travaux publics) terrestre telle que la manutention de charges lourdes. Quand les hommes embauchent des personnes, ils veulent s’assurer que celles-ci pourront bien effectuer le travail de portage et de chargement autant sur terre que sous l’eau. Alors les femmes se sont organisé en s’aidant d’appareils et d’outils leur permettant d’effectuer ces mêmes gestes, de trouver des compromis pour compléter les équipes. Cependant tout le monde, à l’heure actuelle, n’accepte pas les femmes sur les chantiers.»  

A-t-il fallu déployer plus de compétences et de qualités pour exercer votre métier ?
«Oui. Il a fallu prouver que j’arrivais à me fondre dans l’équipe, il me fallait entrer dans la peau d’un ouvrier, en gommant mon aspect physique. J’ai pu faire ma place doucement. Peu à peu j’ai été envoyée à l’eau, puis obtenu des responsabilités. Le soir, j’allais voir le responsable du chantier et je lui demandais : aujourd’hui qu’est-ce que j’ai bien fait ? Qu’as-tu à me reprocher sur le travail que j’ai pu faire ? Je faisais toujours cette remise en question permanente. En face ils se disaient : ‘Elle me demande vraiment ce que je pense de son travail ?’ Oui, je demandais mes points forts et mes points faibles, je demandais conseil. J’avais cette capacité à être humble et discrète, cela a fait beaucoup pour moi.»  

Quels sont les obstacles qui ne s’effacent pas ?
«Les obstacles se sont révélés être plutôt des paroles entendues, qui m’ont énormément blessée, mais que j’ai encaissées. Elles sont restées comme des marques indélébiles, même si je suis passé à autre chose grâce à la carrière que j’ai construite au fil des années. Un exemple ? J’avais effectué pratiquement toute seule un important chantier de découpage. Toute l’équipe était fière de moi. Lorsque j’ai enlevé le casque et que le client a vu mes longs cheveux, il a dit : ‘La prochaine fois que vous prenez des cheveux longs sur le chantier, je ne travaillerai pas avec vous.’ Ces paroles m’ont détruite parce que je n’étais plus la femme sur le chantier mais celle qui pouvait leur faire perdre le client à l’entreprise qui m’employait.»

Faire face
«J’étais devenue le potentiel problème financier. Cela voulait dire : Si vous la gardez dans vos effectifs, je ne travaille plus avec vous. Alors que je sortais fière, du chantier accompli sous l’eau, je venais de me prendre une terrible claque. L’homme qui a prononcé cette sentence ? Il devait avoir entre 50 et 55 ans. J’avais 29 ans. Je comprends qu’à la suite de paroles aussi blessantes des personnes quittent leur vocation. Pour faire face ? J’ai utilisé ma plus grande arme, j’ai encaissé, j’ai souri. J’ai dit à mon employeur que je prendrais d’autres chantiers chez d’autres clients. Un jour cette personne qui m’avait fustigée a été licenciée et remplacée par une autre personne qui, elle, m’a totalement acceptée. J’ai alors pu travailler avec ce client sur ses chantiers.»

Ce qui m’a fait tenir ?
«Une fois encore c’était d’avoir grandi dans un milieu d’intervention ou mon père, mon parrain, chez les pompiers ou dans la gendarmerie sont loin d’avoir la vie facile et doivent faire face à des situations extrêmes. J’avais le caractère qui allait, comme eux, avec ce métier d’intervention.»  

Quels sont les avantages et les inconvénients d’être une femme dans un milieu d’homme ?
«Je suis une bonne vivante et j’apporte cette fraîcheur dans l’ambiance. Les hommes se confient aussi plus volontiers à vous sur le travail, les manipulations techniques, formulent des demandes de conseils … Nous devenons vite des confidentes sur le chantier. Les inconvénients ? Il n’y a pas forcément d’installations –de toilettes pour être précise- sur les chantiers. Ce sont des détails, mais ils peuvent vous pourrir des interventions. Alors on s’organise au mieux pour que le confort soit des deux côtés. Désormais, on m’implique dans les réunions, dans la sécurité, la prévention. J’ai fait ma place depuis 10 ans, et les hommes, à leur tour, m’ont fait une grande place.»

Le mot de la fin ?
«J’ai créé avec Estelle Lefébure Spero Mare, une association à but non lucratif dont le principal objectif est d’agir en faveur du patrimoine sous-marin et de sensibiliser le grand public à la nécessité de le sauvegarder. Pourquoi ? Parce que le scaphandrier est le premier témoin de ce qui se passe au fond puisque nous y travaillons toute l’année. Nous sommes pour beaucoup dans la biodiversité marine. Si effectivement nous faisons du BTP sous l’eau avec de la découpe, du coulage de béton, nous sommes les premiers à nous demander si nous faisons bien, si nous pouvons limiter l’impact et comment, ou comment faire mieux. ‘Le pied lourd’ – comme l’on nomme le scaphandrier – est là pour faire évoluer et maintenir tout ce qui est BTP sous l’eau, ce qui est 98% de notre métier. Mais nous sommes aussi des assistants pour des sociétés de protection de l’environnement, des laboratoires, nous venons aider lors de marées noires. Nous, scaphandriers, ne sommes pas reconnus à notre juste valeur dans beaucoup de choses, dans le travail pénible que l’on fait, et dans le fait que l’on soit également là pour la biodiversité marine dès que l’on a besoin de nous. Le scaphandrier est avant tout un passionné de la mer qui veut la préserver.»

La soirée Femmes d’action, femmes d’exception organisée par le club Soroptimist d’Avignon
Mardi 26 septembre 2023. A partir de 18h. Billets ici. Tout le programme ici.


8 mars, la Journée internationale des droits des femmes à Avignon

Dans le cadre du festival d’Avignon, la Factory – théâtre de l’Oulle accueillera Solomiya Chubaï pour un concert de chants ukrainien, ce lundi 17 juillet à 16h30.

Initié par Kseniya Kravtsova, artiste plasticienne ukrainienne installée en France depuis 20 ans, et Laurent Rochut, directeur de la Factory, le concert devait initialement avoir lieu en même temps que la soirée hommage au poète Grégory Chubaï, en mars dernier. Après un report et un tas de péripéties, le concert aura finalement lieu ce lundi 17 juillet à 16h30 à la Factory.

Le concert sera précédé d’une performance interactive présentée par Kseniya Kravtsova et Noam Cadestin autour de la mémoire et de sa fragilité : « Ukraine, les cinq sens en exil ». Suivront des témoignages d’Ukrainiens vivant en France qui partageront leurs souvenirs du pays à travers leurs sensations : « Raconte-moi, comment c’est chez toi… »

Enfin, Solomiya Chubaï, chanteuse, compositrice et fille du poète Grégory Chubaï, rendra hommage à son père disparu à la suite des répressions soviétiques. Ses compositions jazz et rock donneront voix à la poésie ukrainienne.

Lundi 17 juillet à 16h30 au Théâtre de l’Oulle, 19 place Grillon, Avignon. Billetterie en cliquant ici.


8 mars, la Journée internationale des droits des femmes à Avignon

Demain, le mercredi 23 novembre, à l’occasion de la diffusion du documentaire ‘J’ai eu 20 ans à Auschwitz-Birkenau’, qui a reçu le Prix du documentaire au Festival National de courts-métrages de la Fédération Française de Cinéma et Vidéo (FFCV) en septembre dernier, l’association rustrelienne Pays d’Apt en Vidéo organise une rencontre avec une rescapée d’Auschwitz au cinéma Le César.

Ginette Kolinka, l’une des rares rescapées d’Auschwitz-Birkenau, qui a notamment vécu à Avignon, fera part de son témoignage aux Aptésiens, juste avant de découvrir le documentaire, qui lui est le témoignage de Juliane Hechter-Picard, elle aussi rescapée du camp d’extermination.

Mercredi 23 novembre. 16h15. 3€. Cinéma Le César. Rue Scudéry. Apt.

V.A.


8 mars, la Journée internationale des droits des femmes à Avignon

Tiré de sources gouvernementales américaines dont les collections de séquences de guerres de l’US Army, le site américain Criticalpast dispose d’image d’époque d’une partie des dégâts des bombardements américains sur Avignon en août 1944.

Dans ces archives de 26 secondes, on peut y voir des vues de la gare d’Avignon ainsi que celles des installations ferroviaires en partie détruites et des locomotives ensevelies sous des gravats.

Durant ce court extrait filmé par les GI’s ayant débarqué sur le sol de Provence le 15 août lors de l’opération ‘Dragoon’ pendant la seconde guerre mondiale, on découvre également les dégâts provoqués par les bombes sur l’ouvrage suspendu franchissant le Rhône à la place, peu ou prou, de l’actuel pont Daladier qui lui succèdera en 1961.

Du 27 mai au 15 août 1944, Avignon va subir 37 bombardements alliés plus ou moins importants qui visaient les ponts, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. En tout, on dénombrera près de 600 morts dont 525 pour la seule journée du 27 mai.

Enfin, ce document montre une partie de la rue des Lices désertée par ses habitants ainsi que des FFI (Forces françaises de l’intérieur) postés rue Jean-Henri-Fabre en attendant l’arrivée des premières troupes américaines et françaises.


8 mars, la Journée internationale des droits des femmes à Avignon

Les élèves de 3e du collège André Malraux de Mazan viennent de participer à une rencontre avec Ginette Kolinka à la salle de la Boiserie. Cette ancienne déportée du camp d’Auschwitz-Birkenau est venue témoigner et partager ses souvenirs auprès de la jeune génération de ses conditions de vie dans le plus grand complexe concentrationnaire du troisième Reich.
Créé en 1940 par Heinrich Himmler, ce camp situé en Pologne a vu mourir plus d’1,1 million d’hommes, femmes et enfants, majoritairement juifs. Y furent également déportés et tués des Polonais, des Tziganes, des prisonniers de guerre russes et des homosexuels.

Dénoncée à Avignon en 1944
Très émue par ce moment, la rescapée a largement échangé avec les collégiens présents lors de cette initiative proposée par les professeurs d’histoire géographie de l’établissement vauclusien avec le soutien de la ville de Mazan.
Arrêté sur dénonciation en 1944 au 72 rue Joseph-Vernet à Avignon avec une partie de sa famille, Ginette Kolinka rejoindra Auschwitz-Birkenau dans le même train que Simone Veil. Dès l’arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés alors qu’elle est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes. Si pendant 50 ans, elle n’a pas souhaité évoquer son histoire, à l’orée des années 2000, elle a commencé partager ses souvenirs. Depuis, elle a multiplié les rencontres avec les lycéens et les collégiens de France.
S’adressant aux jeunes élèves mazannais, elle leur a d’ailleurs rappelé en conclusion qu’elle les faisait dorénavant ‘passeurs de mémoire’.

https://www.echodumardi.com/tag/temoignage/   1/1