17 juin 2025 |

Ecrit par le 17 juin 2025

Une sonde soviétique revient sur terre après 53 ans passées dans l’espace

Lancée en 1972, la sonde soviétique Cosmos 482 avait pour mission d’explorer Vénus. Malheureusement elle n’a jamais réussi à quitter l’orbite terrestre. Elle devrait revenir sur terre dans les prochains jours. Avec quelques surprises dans ses bagages ?

Initié en pleine guerre froide, le programme soviétique Venera avait pour mission d’explorer Vénus. Le 31 mars 1972, une sonde baptisée Cosmos 482, fut lancée depuis le cosmodrome de Baïkonour dans le Kazakhstan. Mais à cause d’une minuterie mal réglée provoquant un arrêt prématuré de ses moteurs la sonde a été condamnée à rester en orbite basse autour de la terre. Ainsi, au lieu d’explorer Vénus c’est la Terre qu’elle a pu observer pendant plus de 50 ans. Elle a pu ainsi être le témoin de ce dernier demi-siècle de notre histoire. Quel constat !

Depuis 1972, Cosmos 482 a en effet pu constater que les rapports entre les russes (à l’époque les soviétiques) et les américains sont toujours plus que difficiles. En 1972, Cosmos 482 a également enregistré que la première conférence internationale sur l’environnement fût organisée par les Nations Unies à Stockholm. Cette rencontre aura été le premier sommet de la Terre. Le début d’une prise de conscience. Mais est-ce que là aussi les choses ont vraiment changées ?

L’occasion pour nous de prendre aussi un peu de hauteur.

Cette même année, Jean-Bedel Bokassa s’autoproclamait Président à vie de la République Centrafricaine avant de passer empereur 4 ans plus tard. On ne peut pas dire qu’aujourd’hui les autocrates et autres dictateurs patentés ont disparu de notre planète. Au contraire l’espèce a plutôt eu tendance à se multiplier.

1972 fût également marquée par plusieurs tragédies. Le 5 septembre, la prise d’otage par le groupe terroriste septembre noir aux JO de Munich se solda par la mort de 11 athlètes israéliens. En décembre, ce fut le massacre de Bogside, en Irlande du Nord, où 28 manifestants pacifistes ont été la cible de l’armée britannique. 13 personnes, dont 7 adolescents y laissèrent la vie. Est-ce que depuis ces évènements tragiques les choses ont-elles changées ? On pourrait même dire qu’avec ce qui se passe à Gaza ou en Ukraine (pour ne prendre que ces exemples) les choses ont même empirées.

La sonde Cosmos 482 devrait s’écraser sur terre le 10 mai prochain entre le Royaume Unis et la Nouvelle-Zélande. Compte tenu de la robustesse de la construction de l’engin, capable d’encaisser des accélérations de 300 G et des pressions de 100 atmosphères, il y a de fortes probabilités que les 495 kg du paquet cadeau nous arrivent intactes. Si ce retour à l’envoyeur pouvait être l’occasion pour nous de prendre aussi un peu de hauteur et d’infléchir nos comportements, la conquête spatiale aurait alors pris tout son sens.


Une sonde soviétique revient sur terre après 53 ans passées dans l’espace

L’association vauclusienne Volubilis, engagée sur les questions de l’unité et de la diversité du paysage méditerranéen, organise un atelier intitulé « In Situ » le mardi 4 juin 2024, de 14h à 17h qui permettra aux participants de visiter la pépinière municipale d’Avignon. Un évènement gratuit pour les adhérents et disponible à partir de 5€ pour les non adhérents. 

Une action qui renforce l’objectif de Volubilis de sensibiliser et de former les élus, professionnels et citoyens à l’importance de la terre et de sa préservation. La structure d’intérêt général met l’approfondissement du champ de réflexion et le renouvellement de la pensée au cœur de ses enjeux en réunissant des acteurs de tous les horizons, ce qui favorise le partage d’idées. 

Les 15ème rencontres en novembre 2024

L’association organisera ses 15ème rencontres en novembre 2024, au théâtre des Halles à Avignon autour du thème « la Terre nourricière et vivante ». Un thème qui rentre parfaitement dans les objectifs d’avenir de Volubilis et qui permettra de poser des questions cruciales pour le futur du paysage méditerranéen comme : comment habiter la terre ? de quelles manières renouer un lien avec elle et la nature ? 

Infos pratiques : Atelier « In Situ ». Mardi 4 juin 2024, de 14h à 17h. Centre horticole municipale, 1088 route de Bel Air, 84140, Avignon. Entrée libre pour les adhérents de Volubilis, 5€ pour les non adhérents.


Une sonde soviétique revient sur terre après 53 ans passées dans l’espace

Chaque année, l’ONG américaine Global Footprint Network calcule la date à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la Terre est en capacité de régénérer en un an. Cette année, la date fatidique tombe le 2 août. Pour obtenir ce résultat, l’ONG a comparé l’empreinte écologique de chaque pays avec la biocapacité de la planète, c’est-à-dire la surface disponible pour produire les ressources et absorber les déchets. À l’échelle mondiale, on obtient un chiffre de 1,7. Cela signifie qu’il faudrait actuellement près de 2 planètes pour subvenir durablement aux besoins de l’humanité.

L’empreinte écologique de l’humanité, qui inclut entre autres les émissions de gaz à effet de serre, connaît une hausse constante ces dernières décennies, tandis que la biocapacité de la Terre suit dans le même temps une trajectoire inverse. Il en résulte un déficit écologique de plus en plus important. Le jour du dépassement a ainsi avancé de trois jours par an en moyenne depuis 1970, même si l’on observe un ralentissement de la tendance sur les dix dernières années.

Si l’on se place à l’échelle des pays, celui dont le jour du dépassement est le plus tôt est le Qatar, ayant eu lieu le 10 février, alors que la Jamaïque affiche la date la plus tardive, soit le 20 décembre. En France, le jour du dépassement tombe le 5 mai. Seule une minorité de pays n’ont pas de jour du dépassement, c’est-à-dire que leur empreinte écologique par habitant reste inférieure à la biocapacité mondiale par habitant. Ainsi, sur les 189 pays étudiés en 2023, seulement 51, essentiellement situés en Afrique et en Asie, ne vivent pas à « crédit écologique ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Une sonde soviétique revient sur terre après 53 ans passées dans l’espace

Comme le révèle une analyse de la base de données Land Matrix, la République démocratique du Congo est le pays en développement (pays à faible revenu et revenu moyen inférieur) le plus touché par l’accaparement des terres, en matière de superficie cédée à des investisseurs étrangers. L’accaparement des terres peut être défini comme l’achat, la location ou la concession de terres à des fins commerciales auprès de pays en développement par des entreprises transnationales ou des organisations gouvernementales étrangères. Réalisé à une échelle massive, il peut avoir des conséquences sur la sécurité alimentaire des populations locales.

En RD Congo, des accords portant sur l’achat ou l’utilisation de plus de 9 millions d’hectares de terres ont été conclus depuis l’an 2000, ce qui représente environ 4 % de la superficie totale du pays. Les terres acquises par les investisseurs étrangers sont principalement dédiées à l’exploitation forestière, l’extraction minière (cuivre, cobalt, etc.) et aux monocultures industrielles, comme l’huile de palme. De manière générale, ce sont les pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est qui sont les plus vulnérables à la prédation foncière et plusieurs d’entre eux ont déjà cédé une grande partie de leur territoire. Environ 8 % de la superficie du Cameroun et 15 % de celle du Libéria est ainsi sous contrôle d’intérêts étrangers, en particulier de groupes agro-industriels produisant des denrées et matières destinées à l’exportation.

En Europe, l’Ukraine est également concernée par un accaparement foncier massif de la part d’investisseurs étrangers, essentiellement à des fins agricoles. Les transactions foncières conclues depuis 2000 dans ce pays couvraient plus de 3 millions d’hectares, soit près de 6 % du territoire ukrainien (donnée de 2020).

Ailleurs dans le monde, si l’on étend l’analyse aux pays à revenu moyen supérieur, les terres du Pérou sont également particulièrement prisées, avec un peu plus de 16 millions d’hectares cédés ces vingt dernières années, en grande partie destinés à l’exploitation minière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.

https://www.echodumardi.com/tag/terre/   1/1