14 juillet 2025 |

Ecrit par le 14 juillet 2025

Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Le fils, c’est le metteur en scène britannique Alexander Zeldin qui livre, ici, un magnifique portrait de femme : Alice, sa mère. Zeldin est connu pour son théâtre hyperréaliste. Il s’est appuyé sur des heures d’entretiens qu’il a eues avec sa mère : sa vie, ses combats, ses blessures, ses amours.

Le spectacle a commencé depuis quelques minutes dans la belle salle de la FabricA mais peut-être ne le sait-on pas.
Qui est cette frêle silhouette qui cherche sa place au premier rang. Non ? Elle s’avance et se permet d’un geste hésitant d’entrouvrir le rideau de velours rouge. Pas le temps de réfléchir et nous voici dans l’intimité de 3 jeunes filles attendant l’arrivée des cadets pour le Gala de la Marine. Nous sommes en Australie, au début des années 60. La salle est toujours allumée : nous comprenons alors que nous faisons partie du spectacle et que nous serons, pendant 2 heures, au cœur de la vie d’Alice.

Une vie ?
Non, plutôt une épopée, une saga dont nous supputons la fin puisque c’est le fils qui la relate. Mais avant il y aura le parcours fabuleux d’une enfant de la classe ouvrière née en Australie en 1943, qui rêve de peinture, rate des études universitaires, se marie un peu vite avec un officier de marine, divorce, part s’installer à Londres en passant par l’Italie et Paris pour rencontrer ensuite le père d’Alexander Zeldin. Il y aura des joies, des traumatismes, des belles rencontres. Il y aura toujours l’énergie d’une femme battante où l’émancipation est un combat de chaque instant.

Cette histoire on ne nous la raconte pas, nous la vivons et c’est formidable !
Il y a quelque chose de jubilatoire dans la mise en scène. Un monde s’écroule, un changement survient, un traumatisme naît ? Et le rideau se ferme pour se rouvrir sur le tableau suivant. Nouveau décor, habillement différent, ambiance musicale. Les acteurs sont déjà en place et nous les rejoignons dans leurs discussions.

Nous avons eu le temps infime de prendre les décisions d’Alice en temps réel
et nous ne sommes guère surpris quand le rideau se lève : oui elle a décidé de quitter ce mari psychorigide et violent, oui elle a décidé de s’enfuir après un viol. Oui elle a pris les bonnes décisions. Quand le rideau s’ouvre nous sommes dans un autre univers, une ellipse de quelques années, un pays différent et une Alice  – merveilleuse Eryn Jean Norvill – qui s’affirme de plus en plus, qui arrête de courir après ses rêves pour rencontrer enfin le Pierrot du peintre Watteau…..puis plus tard le père d’Alexander Zeldin

Au fur et à mesure du spectacle,
Zeldin modélise cette saga en élargissant le plateau de jeu, reléguant au fond les différents décors qui témoignent d’une vie passée très riche. Rien n’est renié, tout est intact et Alexander Zeldin a su nous restituer une mémoire en mouvement. Le vertige et l’émotion nous étreignent à la fin de ces «Confessions». Nous ne voulons pas partir, il le faut pourtant mais avec une énergie nouvelle.

Le spectacle sera joué cet automne au théâtre de l’Odéon à Paris du 2 septembre au 14 octobre 2023.

The confessions

Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Pour la 17e édition, le Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse a remis ses prix Coups de Cœur #Off2023.

« L’homme et le pêcheur », à Pierre de Lune/Quartier Luna par la Compagnie Teatro Picaro (19h15).
Sur un ponton au bord d’un étang, un désespéré, dûment équipé d’une grosse pierre au bout de la corde pendue à son cou, s’apprête à se suicider. Un pêcheur imperturbable, sur ce même ponton, strictement vêtu d’un costume noir et doté de petites lunettes rondes, tient soigneusement sa canne… dépourvue de fil. Le désespéré tente d’entamer la conversation, à quoi le pêcheur résiste. Renouvelant le duo clown blanc / Auguste, les deux protagonistes entrent pourtant dans un échange tantôt surréaliste, tantôt – très souvent même – cocasse mais largement ouvert sur les mondes intérieurs, les peurs et les regrets d’un bilan de vie, dans un rapport poétique au monde. De coup de théâtre en coup de théâtre, en passant par la matérialisation en quelques traits astucieux de ce dont le désespéré est porteur, la rencontre revêt une dimension profonde, existentielle, que la chute rend dans toute sa dimension tragique après tant d’éclats de rire.
Comme avec les mots, les accessoires et les costumes, le duo joue avec le quatrième mur, incluant ainsi le spectateur dans son propos. Par la grâce de la mise en scène très visuelle et enjouée, différents niveaux de compréhension et de réflexion font de cette pièce un spectacle tout public.

« Arrête avec tes mensonges », au Théâtre du Rempart par la Compagnie Velours & Macadam (22h40).
Adaptée du roman autobiographique de Philippe BESSON paru en 2017 et mise en scène par Valentin NERDENNE, cette pièce relate une grande histoire d’amour qui se déroule en 1984 sur un fond d’homosexualité. Désirs interdits mais aussi un rêve : aimer sans retour, sans condition. Une mise en scène et 4 comédiens talentueux, une jolie surprise pour exprimer le « soi intérieur » de la joie, de la poésie, un rythme disco et des paillettes sur fond d’une dramaturgie tragique. Cette mise en scène, la chorégraphie, la scénographie, les costumes et la musique subliment le livre poétique de Philippe BESSON et nous transmet un message fort sur l’acceptation de soi, de la différence, de la transmission tout en favorisant un moment « hors du temps », de rêve, de poésie. Les scènes de la rencontre amoureuse sont teintées de respect, et nous touchent par l’intimité qu’elles dégagent. Nous sortons de cette pièce pétillante sur un sujet grave avec la joie au coeur.

« Nos histoires », au Théâtre le Cabestan par la Compagnie Glapion (12h35).
Création réalisée par deux femmes pour les femmes mais aussi pour tout être humain vivant une relation d’emprise. Elles démontent avec réalisme le processus de cette relation allant de la joie à la dévalorisation de l’être mental et physique. Le décor, les lumières, la musique et la chorégraphie soulignent avec justesse les violences et la toxicité de l’emprise où les maux se traduisent par le corps et l’ambiance anxiogène plutôt que par les mots. L’originalité de cette pièce réside dans le choix de l’interprétation par deux talentueux comédiens des quatre personnages. Une pièce émouvante par l’actualité de son sujet, par l’originalité de sa mise en scène et la magnifique interprétation des comédiens. La prise de conscience de l’emprise n’est pas toujours facile mais lorsqu’une main bienveillante est tendue l’espoir et la reconstruction d’une autre vie sont possibles. Cette touchante pièce nous le démontre avec subtilité.


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Pour clôturer le festival de théâtre « Les Nuits de l’Enclave », la compagnie des gentils performera « La carriole fantasque de Monsieur Vivaldi », ce dimanche 30 juillet à Valréas.

Le temps d’une soirée, la Compagnie des Gentils propose de transporter les spectateurs dans un décor de bric et de broc pour suivre une histoire rocambolesque : « un groupe de personnages haut en couleur découvre dans une carriole le squelette de l’énigmatique M. Vivaldi, avec ses partitions et son violon. Il décide alors d’honorer sa mémoire… en musique ! » Avec le grain de folie qui les caractérise, les acteurs reprennent les standards musicaux du début du XXe.

Dimanche 30 juillet à 21h30 à l’espace Jean-Baptiste Niel, Valréas. Réservation au 06 74 49 21 63 ou en ligne.

J.R.


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Le festival de théâtre « les Nuits de l’Enclave » consacre une soirée à l’œuvre d’Anton Tchekhov « La Cerisaie », ce samedi 29 juillet.

« La Cerisaie » est la dernière pièce d’Anton Tchekhov, créé en 1904 par Stanislavski. L’action de la pièce se déroule dans les provinces de Russie, dans la propriété de Lioubov Andreevna Ranevskaïa, après le début du XXe siècle. Liouba et son frère Gaev n’ont plus les moyens d’entretenir le domaine familial et ne se rendent pas compte qu’ils risquent de le perdre. Lopakhine, l’ancien moujik devenu riche, ne cesse de les avertir du danger qui les menace et essaye de leur proposer des solutions, en vain.

Le spectacle « Notre Petite Cerisaie » se concentre sur la dimension tragique et humaine. En recentrant l’action sur les 7 personnages les plus concernés par la vente de la Cerisaie, les liens entre eux et la réaction de chacun face à un monde en pleine mutation apparaissent et l’intrigue se resserre tout à coup sur les enjeux intimes des personnages restants.

Samedi 29 juillet à 21h30 au Théâtre Oblique, place Emile Colongin, Grillon. Réservation au 06 74 49 21 63 ou en ligne.

J.R.


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Le Festival du Polar, qui aura lieu à Villeneuve-lès-Avignon du 8 au 12 novembre prochains, s’associe pour la première fois au Festival Villeneuve en scène qui a lieu jusqu’au samedi 22 juillet. Ensemble, ils proposent une soirée autour des romans de Jacky Schwartzmann ce mardi 11 juillet.

Dans un premier temps, la pièce radiophonique Rire de tous les mots sera proposée par la Compagnie TSF à la médiathèque Saint-Pons à 18h30. Cette pièce présentera une lecture d’extraits de romans de Jacky Schwartzmann. À 20h, il sera possible de rencontrer l’auteur sur le site du Festival Villeneuve en Scène (Plaine de l’Abbaye) qui parlera de son dernier Roman Shit!. Ce moment d’échanges sera suivi d’une séance de dédicaces.

Pour assister au spectacle, il faut réserver sa place en ligne ou par téléphone au 04 32 75 15 95. La rencontre avec l’auteur, elle, est gratuite.

V.A.


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Dans le cadre de la 4ᵉ édition des Rendez-Vous du Parc, le Parc naturel régional du Mont-Ventoux propose du théâtre à Aurel ce samedi 8 juillet. La Compagnie du Trac, basée à Beaumes-de-Venise, présentera sa pièce Génie Nature ou la Comédie des Sous-Bois.

Ce spectacle, mis en scène par Vincent Siano, raconte l’étrange aventure d’une troupe de comédiens en tournée dans le Ventoux où tout va basculer et se bousculer autour des questions existentielles posées à l’humanité, notamment son rapport à la nature, aux écosystèmes, et plus largement à l’ensemble du monde vivant présent sur notre planète.

Samedi 8 juillet. 21h30. Gratuit. Réservation obligatoire au 04 90 65 05 85 ou en ligne. Château de Coudray. Aurel. (Salle polyvalente de Sault en cas de mauvais temps)

V.A.


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Dans le cadre de la 32ème édition des soirées d’été en Luberon, la commune de Gargas organise les ‘Amis des soirées d’été en Luberon’ à travers quatre soirées spéciales du lundi 3 au jeudi 6 juillet. Chaque soirée proposera un spectacle différent.

Ce lundi 3 juillet, rendez-vous à 19h sur la place de l’Eglise où Gargas Lecture Loisirs proposera le spectacle itinérant « Dis-Marcel ». L’occasion de (re)découvrir Marcel Pagnol et de marcher dans ses pas lors d’une balade nostalgique qui fait entendre la langue de l’écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur, qui a marqué la littérature, le cinéma et le théâtre. Le spectacle est au prix de 10€. Plus d’informations auprès de Gargas Lecture Loisirs au 06 49 29 44 46.

Le mardi 4 juillet, le Conservatoire de Musique Intercommunal du Pays d’Apt Luberon proposera un opéra parlé de 50 minutes intitulé « Cahier de l’ocrier » sur la place de la mairie. Le spectacle, qui débutera à 20h30, est au prix de 7€ (gratuit pour les moins de 14 ans). Plus d’informations et réservations au 04 90 04 52 15.

Le mercredi 5 juillet, le Conservatoire de Musique Intercommunal du Pays d’Apt Luberon offrira un concert au public sur la place de la mairie à 20h30. Ce sera la première prestation de l’orchestre multi-claviers du conservatoire, l’ensemble ‘Clavieroscope’. Ce concert est gratuit. Plus d’informations et réservations au 04 90 04 52 15.

Le jeudi 6 juillet, l’Association Culturelle des Mines de Bruoux (ACMB) vous donnera rendez-vous au Mines de Bruoux à 21h pour (re)découvrir la célèbre pièce de théâtre de Molière, Les Fourberies de Scapin, modernisé et interprété par la compagnie Le Trac. Le spetacle est au prix de 12€ (8€ pour les moins de 12 ans et les adhérents de ACMB). Réservation conseillée au 06 08 16 52 36 ou sur la billetterie en ligne.

V.A.


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Pour sa 4ème édition de ses Rendez-Vous, le Parc du Mont-Ventoux propose durant tout l’été une itinérance culturelle autour du Ventoux entre théâtre et contes. Le premier rendez-vous a lieu ce vendredi 30 juin avec « Colline » de Jean Giono.

« Un hameau, loin de tout, perdu dans les collines, est frappé par une malédiction étrange et mystérieuse. Le chat noir est réapparu. Prévenus, les habitants se préparent. Et bientôt s’abat sur eux un malheur aussi inattendu que fatal : leur fontaine ne coule plus. Alors bien sûr, ils boiront du vin… Mais sans eau, quand même ! Comment vont-ils faire ? »

« Colline » de Jean Giono est un conte écologique à destination des hommes d’aujourd’hui, où la superstition tutoie le suspense, la fantaisie, la rigueur et où le drame ne peut être que cocasse. Il interpelle la société face à la crise écologique.

Création théâtrale du Collectif Lophophore, mis en scène par Romain Arnaud-Kneisky.

Vendredi 30 juin au Vieil Hôpital à 21h30, Velleron. Entrée libre, mais réservation préférable au 0490632274.  


Festival d’Avignon : « The confessions », l’hommage d’un fils

Ce samedi 3 et ce dimanche 4 juin, la compagnie des évadés présentera au Théâtre de l’étincelle ‘Les filles aux mains jaunes’, une pièce de Michel Bellier.

La pièce met en scène quatre femmes : Jeanne, Julie, Rose et Louise, qui travaillent au sein d’une usine d’armement pendant la ‘Grande Guerre 1914-1918’. Elle propose de vous immerger dans leurs combats, leurs espoirs, leur amitié… La présence de Louise, journaliste militante au journal ‘La voix des Femmes’ chez les suffragistes, va offrir à chacune d’entre elles une nouvelle vision de la femme. Elles vont s’unir et s’engager dans un combat pour l’égalité !

« Cette pièce renvoie à l’évolution des femmes dans la société, dans le travail, au droit de cesser le travail pour exprimer leur colère devant les injustices, les mensonges de l’État. Elles vont prendre conscience qu’elles sont sacrifiées sur l’autel de la patrie, elles et leurs enfants. La guerre, c’est comme si elles y étaient, elles prennent des risques que personne ne prend et connaissent des choses que personne ne devrait connaître. Certaines vont perdre leur mari, leurs fils, et leur amitié sera le ciment leur permettant de tenir devant le malheur. L’espoir est malgré tout le fil conducteur de cette pièce. L’union de ces femmes est une force sans nom. Elles sont la cheville ouvrière et l’avenir de leur pays ».

Samedi 3 juin à 20h. Dimanche 4 juin à 18h. Durée : 1h20. Tarifs : Normal 12€ / Réduit pour les adhérents 10€ / Groupes ou enfants 8€. Théâtre de l’étincelle. Place des études. Avignon. Réservation et renseignements au 04 90 85 43 91 ou à ce mail : latarasque84@orange.fr

J.G.

https://www.echodumardi.com/tag/theatre/page/17/   1/1