Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Un remake de la célèbre tragédie de Racine, un seul-en-scène tordant, lumineux et instructif qui avait tant fait parler de lui pendant le Festival d’Avignon 2019.
Souvenez-vous : en 2019 au Festival d’Avignon, le buzz se fait autour d’un seul en scène interprété par un Romain Daroles étonnant : « Phèdre ! », qui fait salle comble, et pour cause. Il était programmé pour une petite jauge dans une salle de la Collection Lambert. Il y eut bien des déçus de ne pas avoir eu de places. Depuis, « Phèdre ! », conçu et mis en scène par François Grémaud, sillonne la France avec plus de 400 représentations et revient chez nous pour une séance de rattrapage dans les Nomade(s) de la Garance.
Phèdre ! ou la tragédie revisitée
Bien sûr, il sera question du Phèdre de Racine joué pour la première fois en 1677 : les amours contrariées de Phèdre, femme de Thésée roi d’Athènes, et d’Hippolyte, fils de Thésée. Mais François Grémaud a d’autres ambitions : « mettre en partage avec le public cet étonnement mêlé de plaisir en abordant simultanément, par le biais d’un conférencier débordant d’enthousiasme, différentes facettes de la pièce : la langue unique et merveilleuse de Racine, la force des passions qu’il dépeint mieux que personne, les origines mythologiques des protagonistes, le contexte historique. »
Lundi 27 février. 19h. Salle Roger Orlando. Caumont-sur-Durance Mardi 28 février. 19h. Salle des fêtes. Mérindol Mercredi 1 mars. 19h. Salle des fêtes. L’Isle-sur-la-Sorgue Jeudi 2 mars. 19h. Salle des fêtes. Maubec Vendredi 3 mars. 19h. Salle de l’Espacier. Noves Samedi 4 mars. 19h. Salle des fêtes de la Pastourelle. Saint-Saturnin-lès-Avignon Réservation. 3 et 10€. 04 90 78 64 64.
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
A la veille de la clôture du 45e festival des Hivernales, l’embellie qui s’annonce dans le spectacle vivant se confirme pour ce moment fort de la danse en hiver « Nous sommes sur un petit nuage… » Des mots tout simples pour commencer le petit entretien que nous avons pu mener entre deux plateaux des Hivernales avec sa directrice Isabelle Martin-Bridot.
Au fil de la programmation, avec l’équipe du Centre de développement chorégraphique national ( CDCN) nous avons tous réfléchi à la situation globale et économique, en étant conscients que les gens allaient être confrontés à des difficultés financières et que le spectacle vivant viendrait sûrement après. Mais dès décembre le public a répondu, avec des réservations immédiates, moins tardives que d’habitude. Nous l’espérions – l’embellie était déjà amorcée lors du festival Off 2022 avec une très bonne fréquentation – il y a une vraie envie du public de retrouver les salles, un véritable engouement pour se faire du bien, ensemble.
Quel est votre public? Bien que nous n’ayons jamais fait une étude spécifique de notre public, on peut dire qu’il est essentiellement local, des avignonnais, des vauclusiens. Il y a des professionnels mais aussi des habitués qui prennent des vacances exprès afin de suivre nos stages par exemple. En ce qui concerne les jeunes, on fait le plein dans le cadre des Hivermômes avec les scolaires car il y a un travail de fond tout au long de l’année. L’atelier parent/enfant animé par la danseuse Lisa Miramond qu’ils ont pu retrouver ensuite et dans le spectacle « Une échappée » a, également, très bien marché. Tous les spectacles affichent complets.
Des incontournables dans la programmation ? En tant que directrice artistique, je voyage beaucoup, je défriche, je ne programme que ce que j’ai vu. Mais je reste fidèle à nos artistes compagnons tel Mathieu Desseigne-Ravel ou Nach – en collectif cette année – et j’invite toujours un artiste associé. Cette année Massimo Fusco a carte blanche pour investir Le Grenier à Sel avec toute l’humanité et la générosité qui le caractérisent. J’essaie d’ imaginer une programmation dans laquelle tout le monde va pouvoir trouver une porte d’entrée. Il y a des spectacles plus exigeants, qui nécessitent peut-être des avertissements, des jauges plus intimes, des spectacles plus populaires à voir en famille. Je dois ensuite convaincre des partenaires pour certaines co-réalisation.
Les partenariats, opportunité et nécessité… Il y a des partenaires qui viennent nous solliciter et à qui nous répondons avec plaisir : je pense au Théâtre du Train Bleu qui nous a rejoint cette année pour les séances scolaires avec toujours présent l’auditorium Jean Moulin du Thor. Mais il y a des projets de taille comme Moebius ou Magnifiques que nous n’aurions pas eu les moyens de programmer sans la coréalisation de L’Opéra Grand Avignon ou la Scène Nationale de la Garance . Ces grandes formes nécessitent des grands plateaux et un nombre optimum de spectateurs. Mon rôle sera alors de les convaincre de l’intérêt artistique. La navette bus qui a été mise en place depuis septembre par le Grand Avignon pour se rendre à l’Autre Scène de Vedène est plus qu’ appréciable.
Comment travaillez vous ? Notre CDCN fait partie d’un réseau de 13 scènes nationales ( dont 1 en Guyanne). Nous ne sommes pas seuls. Et je ne suis pas seule : avec mon équipe je soumets, on discute beaucoup, on se réunit en séminaires mais ce qui nous guident dans tous les cas ce sont les missions auxquelles nous devons répondre en tant que Centre de Développement Chorégraphique National : diffuser, accompagner les artistes et sensibiliser tous les publics. Tout ce travail collectif se traduit ensuite par un investissement autonome de chaque membre de mon équipe. Et pour le festival des Hivernales nous pouvons compter sur nos bénévoles passionnés qui répondent toujours présents.
Quelques indiscrétions pour le Off 2023 ? Nous gardons le format d’une dizaine de jours inclus dans les dates du Off. Outre les 7 compagnies que nous programmerons au CDCN, notre artiste associé Massimo Fusco fera une petite incursion à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon pour présenter une version en binôme de Corps Sonore avec le performeur Fabien Almakiewicz.
La lévitation réelle Crédit photo Limmediat
A ne pas manquer ce week-end de clôture
La Lévitation Réelle de Camille Boitel et Sève Bernard Spectacle gratuit de 15 minutes sur l’espace public. Pour ce nouveau projet, créé pour l’espace public, Camille Boitel, acrobate, danseur, bricoleur d’un cirque théâtral, chorégraphique et musical, s’entoure de porteurs et voltigeurs. On perd son poids et on tente de le ramener au sol, mais le vertige de ne plus pouvoir toucher terre est terriblement contagieux. La lévitation réelle convoque l’acrobatie au service de jeux d’équilibre et de déséquilibre perpétuels pour une envolée surréaliste. Une prouesse technique avec l’air de ne pas y toucher. Samedi 18 février.11 h.11 h 30.12 h. rue Portail Matheron et Samedi 18 février. 14h.14h30.15h. Place Saint-Didier.
Se faire la belle + Pode ser 2 solos de Leïla Ka, deux déflagrations, deux coups de poings lancés dans le vide, deux flèches acérées tirées contre ce qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, empêche. Une pulsion vibrante, sombre et vive. Une jubilation de la danse, du mouvement comme acte impérieux de libération. » Piano Panier. Samedi 18 février. 16h. 12€. Théâtre des Carmes. Place des Carmes. Avignon. 04 90 11 46 45
Sweat Baby sweat de Jan Martens Un duo d’amour, hymne à la lenteur et à la sensualité des corps. Dans différents langages de mouvements tels que le butoh, le yoga ou l’acrobatie de cirque voire de danse rock’n’roll , 2 personnes s’accrochent l’une à l’autre. Samedi 18 février. 18h. 5 à 22€. CDCN. 18 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 11 46 45. hivernales-avignon.com
Collectif ES On connaît tous le karaoké où chacun pousse la voix sur les tubes les plus improbables. Le Collectif ÈS nous invite à son grand Karaodance avec des écrans géants, des clips originaux et son vidéomathon. Samedi 18 février. 21h30. 5 à 22€. La Scierie. 15 boulevard Saint-Lazare. Avignon. 04 90 11 46 45. hivernales-avignon.com
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Ce vendredi 10 février, la Fabrik’ Théâtre à Avignon va accueillir une revisite du conte d’Hans Christian Andersen ‘Le Vilain petit canard’ par le Théâtre du Kronope.
Mise en scène par Guy Simon, cette pièce raconte les moqueries subies par le Vilain petit canard depuis sa naissance. Rejeté de tous, il se voit contraint de fuir et d’affronter un monde dangereux mais malgré les épreuves, il ne cesse d’avancer et refuse de céder à l’injustice. Durant un peu plus d’une heure, les enfants à partir de 6 ans pourront découvrir ce conte intemporel, et les plus grands pourront replonger en enfance.
Vendredi 10 février. 20h. Réservation au 04 90 86 47 81 ou en ligne. 12€ adulte, 8€ enfant. La Fabrik’ Théâtre. 70 Route de Lyon. Avignon.
V.A.
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Créé en 2006 à l’initiative de quelques théâtres permanents d’Avignon, il s’agissait d’affirmer que le théâtre à Avignon, c’est toute l’année !
Jusqu’au 9 février, le Théâtre des Carmes, du Balcon, du Chêne Noir, du Chien qui Fume, des Halles ainsi que Artéphile, Transversal et L’Entrepot ouvrent leurs plateaux à des Compagnies qui n’ont pas forcément de lieux dédiés. Ils nous proposent aussi des spectacles dont ils ont organisé ou suivi les résidences.
Un midi-sandwichs attendu avec des textes de Tiago Rodrigues Il faudra sûrement arriver tôt à la bibliothèque Ceccano ce mardi pour assister à la lecture de textes de Tiago Rodrigues par les directeurs des Scènes d’Avignon : Serge Barbuscia, Sébastien Benedetto, Julien Gelas, Laetitia Mazzoleni, Alain Timar et Gérard Vantaggioli. Pour eux, c’est une manière d’accueillir le nouveau directeur du Festival d’Avignon qui souhaite «transformer cette ville-théâtre en un un café lumineux pour l’Europe. » Mardi 7 février. 12h30. Entrée libre. Bibliotheque Ceccano.
Des auteurs contemporains, des histoires singulières et/ou engagées, des marionnettes mystérieuses Une programmation éclectique pour tous Jeudi 02 février.20h . 15 et 20€. The Requiem of Sophie Witman . Artéphile. 5 bis Rue du Bourg Neuf. 04 90 03 01 90. artephile.com Vendredi 03 février.20h.10 à 23€. Samedi 4 février. 20h. Les Souffrances de Job.Compagnie Deraïdenz.Théâtre du Chêne Noir. 8 bis Rue Sainte Catherine. 04 90 86 74 87. chenenoir.fr Samedi 04 février.17h et 18h. 3 et 8€. Speak white . L’entrepôt.Cie Mises en Scène. 1 ter boulevard Chamfleury. 04 90 86 30 37. reservations@miseenscene.com Dimanche 05 février.16h. 5 à 23€. Les Blouses Blanches – Compagnie L’Egregore Théâtre du Balcon. 38 rue Guillaume Puy. 04 90 85 00 80. theatredubalcon.org 18h. 5 à 14€. Grand Pays. Théâtre des Carmes André Benedetto. 6 Place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.fr Jeudi 09 février. 20h. 15 et 20€. Frigide. Artéphile. 5 bis Rue du Bourg Neuf. 04 90 03 01 90. artephile.com
Les soufrances de Job. (crédit : Serge Gutwirth)
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Le Théâtre du Balcon accueille ‘Les Blouses Blanches’. Ce spectacle est proposé dans le cadre de Fest’hiver 2023 le dimanche 5 février à 16h. L’infirmier et auteur Jean-Philippe Chabrilangeas nous fait pénétrer dans l’univers des Ehpad. Il brise l’omerta qui pèse sur les professionnels de santé, les familles des patients ainsi que sur les conditions de vie de nos aînés dans les Ehpad. Il décrit les mécanismes avec précision d’un système de santé aux abois qui conduisent une soignante à basculer dans la maltraitance. Derrière sa blouse blanche, celle-ci nous interroge sur notre rapport à la solitude, à la vieillesse et à la mort dans un texte qui oscille entre violence, humour et tendresse. Entraînée par deux collègues, les pressions exercées par la hiérarchie et une vie qu’elle rêvait meilleure, elle va explorer les confins de la folie. Une plongée au cœur de l’intimité d’une femme désabusée qui cherche la lumière dans un univers bordé d’ombres, de cris et de rires déments. Cette pièce est interprétée par Marie-Line Rossetti et Ivan Romeuf.
L’auteur sera aussi présent à ‘L’autre festival’ Cette représentation se fera sur les mêmes dates qu’un autre évènement avignonnais : L’Autre Festival. Celui-ci se déroulera du 3 au 5 février, et promulguera l’écriture et la lecture en mettant en avant des auteurs de différents horizons. L’auteur de la pièce, Jean-Philippe Chabrillangeas, se rendra le samedi au salon du livre et fera un bord de scène après la représentation du dimanche 5 février.
Nadège Salas
Dimanche 5 février . 16h. Théâtre du Balcon. Avignon. 38, rue Guillaume Puy . De 11,50€ à 23,50€. 04 90 85 00 80
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La machine de Turing : la pièce aux 4 Molières sur le plateau de la Scala Provence ce mardi. La Machine de Turing est une pièce de théâtre de Benoit Solès créée en 2018 au festival Off d’Avignon La pièce remporte 4 Molières en 2019 et depuis le succès n’a jamais été démenti : Molière du Théâtre privé (Théâtre Actuel que nous retrouvons rue Guillaume Puy pendant le festival Off), Molière du meilleur comédien d’un théâtre privé et Molière de l’Auteur francophone vivant, pour Benoit Solès, Molière pour le metteur en scène Tristan Petitgirard.
Manchester, hiver 1952 Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat. D’allure peu conventionnelle, il n’est d’abord pas pris au sérieux par le sergent Ross. Mais sa présence n’échappe pas aux Services Secrets. Et pour cause, Alan Turing est un homme détenant de nombreux secrets… De son incroyable acharnement pour briser « l’Enigma», à sa course irrépressible pour comprendre le «code» de la nature, nous découvrons un homme atypique et attachant, inventeur d’une «machine pensante», véritable genèse de l’intelligence artificielle et des ordinateurs…Voici le destin hors du commun d’un génie injustement resté dans l’ombre et broyé par la «machine» bien-pensante de l’Angleterre des années 1950. Un homme qui a changé le monde !
Pourquoi un tel succès ? Tout est dit dans les Molières attribués La pièce écrite par Benoit Solès s’intéresse à la vie hors du commun du mathématicien Alan Türing dont les travaux scientifiques sont à l’origine de l’intelligence artificielle, et plus communément de l’informatique et de l’ordinateur. Selon plusieurs historiens le travail de Turing pour déchiffrer le code des transmissions allemandes permit de raccourcir la Seconde Guerre mondiale de deux ans. Excusez du peu ! Le thème, qui travaille à la réhabilitation de ce génie ignoré ne pouvait que faire mouche. Il y a ensuite la mise en scène de Tristan Petitgirard ingénieuse et dynamique et un duo d’acteurs attachants avec un Benoit Solès au mieux de sa forme, sensible et complexe.
L’avant et l’après spectacle Une heure avant et une heure après chaque représentation, le restaurant La Scala Provence accueille les spectateurs pour un verre ou un repas cuisiné avec soin. Le hall se transforme alors en lieu de vie et la convivialité est de rigueur.
Mardi 17 janvier 2023. 19h30. 12 à 35€.La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Après un trimestre de fonctionnement en saison, la Scala Provence confirme sa place dans le paysage avignonnais et son succès. Ouverte au public le 7 juillet 2022 pour le festival Off d’Avignon, inaugurée en octobre pour la saison 2022-2023, La Scala Provence, pendant Sud de la Scala Paris, a trouvé son rythme de croisière mais surtout son public. Lors de l’inauguration, les fondateurs Mélanie et Frédéric Biessy avaient intitulé leur édito « Emerveillés ». Nous avons voulu savoir si cet émerveillement dure encore et quel est le bilan d’un premier trimestre dense, en rencontrant Mr Frédéric Biessy lors d’une conversation téléphonique.
Etes-vous toujours émerveillé ? Oui plus que jamais. Ce qui arrive est génial, inouï. Le public a répondu présent, les séances sont pleines pour des artistes connus comme pour des artistes émergents. Le public nous remercie, a envie de rester, de prolonger le moment du spectacle. Tout est gratifiant, on sait pourquoi on a fait ce projet, on ne s’y est pas trompé.
Après trois mois de fonctionnement, qu’est-ce-qui vous a le plus surpris ? Je ne m’y attendais pas, je ne savais pas que cette ville avait un tel désir de théâtre l’hiver. Je pensais qu’avec l’offre déjà incroyable de théâtres permanents le succès serait plus long à venir. Mais c’est incroyable , cette ville « est shootée aux spectacles ». Ce n’est décidément pas une ville normale… Je suis très excité par l’idée que le public est là, le public se partage et, en tant qu’ancien joueur de tennis, c’est sûr, j’aime qu’on me renvoie la balle ! L’énergie qui se profilait déjà au Off 2022 se confirme et ça j’en raffole. Il ne suffisait pas d’avoir une grande salle (600 places) avec un grand plateau.
Le public ? C’est un phénomène extrêmement agréable : les gens viennent à pied ou en vélo, non stressés. Ils semblent déjà captifs, ils ne sont pas sortis d’un métro en courant ou d’un taxi bloqué par des embouteillages. Ils viennent volontiers dans le hall avant ou après le spectacle pour un verre ou un plat concocté par le restaurant. Le hall devient alors un forum, une agora.
Quels partenariats avez vous déjà tissés ? Nous avons inauguré un partenariat avec le Chœur et le Ballet de l’Opéra du Grand Avignon, dans le cadre d’apér’opéra. Ils se sont produits début janvier à la Scala et se renouvelleront pendant le Off 2023 avec un créneau spécifique. Des invitations sont lancées à d’autres lieux culturels de la ville. Peut-être quelques rapprochements avec le In. Mais le but n’est pas de faire pour faire. Laissons le temps. La balle est dans leur camp, tout est envisageable.
Vos perspectives ? Mon rêve serait effectivement d’avoir une programmation quasi-quotidienne. Que ce lieu qui nous émerveille toujours par son emplacement et son architecture devienne une maison d’accueil de tous les arts et de tous les artistes, ouvert hiver comme été, un véritable lieu de vie. C’est d’ailleurs le projet initial. La programmation est indispensable certes, mais ce qui m’intéresse le plus ce sont les résidences d’artistes, les perspectives de découvrir des artistes émergents notamment dans le cadre de notre Label Scala Music. Avec le pari de l’éclectisme et ses 4 salles, la Scala Provence peut être habitée toute la journée par des résidences et vibrer jusqu’au soir.
L’avenir proche ? Le théâtre va fermer pendant le mois de février pour finir des travaux, peaufiner tout ça, refaire la façade pour une réouverture le 4 mars.
Quelques indiscrétions pour le festival Off 2023 ? Plutôt que de vous dévoiler la programmation, je vais vous livrer quelques noms : Alain Françon, Georges Lavaudant, Yoann Bourgeois, Elodie Menant, Jacques Weber…
La Scala Provence DR
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Avignon fête Noël et dévoile sa programmation autour d’animations proposées au palais des papes et par l’office de tourisme de la ville.
Mois tant attendu des célébrations de fin d’année, des illuminations, des chocolats chauds, des repas de famille et des traditions, Avignon tourisme fête Noël et dévoile la programmation de son mois de décembre.
Programme Balade nocturne : du pont au palais, à la rencontre du père Noël A la nuit tombée, en compagnie d’un guide qui vous contera l’histoire de la ville ainsi que les traditions provençales, profitez d’une balade à la lueur des lanternes. Un parcours qui vous conduira du pont d’Avignon au jardin des Doms pour s’achever au Palais des Papes où un invité surprise vous attendra. Les enfants sont invités à venir avec leurs lettres pour le père Noël. Du lundi 19 au vendredi 23 décembre, de 17h à 18h (sauf le 23 décembre : départ à 16h). Gratuit pour les moins de 6 ans. Plein tarif adulte : 15€ / 12-18 ans : 12€ / 6-11 ans : 10€.
« J’y étais » : visite théâtrale Dans la droite ligne de la visite « Palais Hanté », la troupe des comédiens de PO Organisation vous donne rendez-vous pour cinq soirées inédites à la découverte de l’Histoire du palais des Papes, de 1309 à nos jours. Du lundi 26 au vendredi 30 décembre, de 16h à 18h. 4 départs, une toutes les 30 minutes. Gratuit pour les moins de 6 ans. Plein tarif adulte : 15€ / 12-18 ans : 12€ / 6-11 ans : 10€.
Visité guidée : crèche et santons de Provence Une découverte des traditions de Noël en Provence à travers les crèches et santons exposés dans divers lieux du centre historique, en compagnie d’un guide conférencier. Noël en Provence, c’est le temps des santons qui s’exposent, en salons et expositions : en argile, en bois, en cire, ce petit peuple bigarré prend vie sous le regard émerveillé des petits et des grands. Du mardi 27 au vendredi 30 décembre, à 14h30. Lieu de départ : office de tourisme. Gratuit pour les moins de 8 ans. Plein tarif : 10€ / tarif réduit : 6€.
J.R.
Phèdre ! sera dans les Nomade(s) de la Garance cette semaine
Le Festicomédie de Rognonas est un festival de théâtre amateur pour tous. Il se déroulera de vendredi 9 au dimanche 11 décembre 2022 inclus. Il propose des spectacles variés pour tous les âges. Organisé par Sarah Brun de la compagnie de théâtre amateur l’Amuse-muses, il met à l’honneur des troupes de la région.
Le programme Jeudi 8 décembre à 14h30 c’est la Compagnie marseillaise des Baldaquins qui propose ‘Fabulas’, à l’école primaire Jean Giono. Spectacle théâtral et musical autour d’une dizaine de fables de La Fontaine. Chansons originales, jeux interactifs, comédie, près de 60 mn de musique et de poésie pour des enfants de 5 à 10 ans. Un musicien chante et joue ses propres créations.
Vendredi 9 décembre à 20h30, la compagnie l’Amuse-Muses interprète ‘La nuit des reines’ de Michel Heim, une comédie foldingue, loufoque et drôle à prendre au second degré. Ça sera au Centre culturel. La nuit des reines, ou Comment Henri III a viré sa cuti, par l’Amuse-muses, Rognonas La troupe organisatrice du festival est impatiente de présenter cette pièce de Michel Heim. Décalée, foldingue, irrévérencieuse, légère, franchement drôle et rythmée en alexandrins …… Catherine de Médicis, reine impitoyable, rêve que son fils préféré, Henri III, épouse Élisabeth Ire d’Angleterre, toujours célibataire, bien que fort avancée en âge. Bon fils obéissant qui, hormis une liaison incestueuse avec la reine Margot, sa sœur, n’a guère d’expérience avec les femmes, Henri essayera, mais en vain. Ce mariage avec celle qu’on appelle la Reine Vierge, n’étant pas du tout de son goût ! De l’auto dérision et du second degré au service d’un théâtre pour rire.
Samedi 10 décembre à 16h, à la MJC : l’atelier de scénographie du collège Alpilles Durance, propose sa création 496, quel est le monstre en nous ? Méduse, l’Hydre de Lerne, Frankenstein, le Léviathan… Sommes-nous tous des monstres qui s’ignorons ? Le rideau s’ouvrira sur nos ténèbres, ténèbres incarnées par des figures mythologiques ou vétérotestamentaires –relatif à l’Ancien Testament. Du plus lointain au plus familier, du plus condamnable au plus digne de compassion, cristallisant nos égarements, le monstre invite le spectateur à cheminer. Peu à peu le public assistera à l’effacement progressif de la frontière entre l’humain et le monstrueux pour laisser, peut-être, apparaître un rayon lumineux.
Ce même jour à 20h30 Bang public de Marcko, une attendrissante histoire de couples. Un banc dans un jardin, des couples vont s’y rencontrer, s’y confronter. Sont-ce les mêmes à chaque fois ? Pars certain qu’ils soient les mêmes en quittant ce banc. On rit, on se reconnait, on partage ses doutes… Ils sont dans la contradiction….mais aussi dans la tendresse. Des saynètes accompagnées par deux musiciens professionnels.
Dimanche 11 décembre 16h, au Centre culturel, Cabaret d’impro avec les Fondus d’Aix-en-Provence. Il y aura une buvette, des crêpes et du vin chaud Le tarif de toutes les pièces est de 8€.
Zoom sur le spectacle 496 Le 10 décembre à 16h à la MJC de Rognonas, des élèves de 3e issus du collège Alpilles Durance présenteront une nouvelle création intitulée 496, dont les auteurs sont Dominique Guénée et Mélanie Dumas, professeurs de français.
«Il s’agit d’un co-création menée en interdisciplinarité mêlant les Arts plastiques, la création sonore et le jeu de l’acteur précise Mélanie Dumas. Accompagnés par quatre enseignants et une artiste associée -Is Loba-, 16 élèves ont travaillé sur cet ambitieux projet de scène contemporaine comme une ouverture qui tend à rendre visible l’invisible. Je tiens particulièrement à féliciter les collégiens de 13-14 ans pour leur investissement. En moins de 3 mois, ils ont eu à cœur d’intégrer cette aventure et d’offrir au public un spectacle de qualité.»
Se risquer dans la création contemporaine «Le spectacle 496 est né de la volonté de rassembler des élèves de 3e autour d’une œuvre commune. Accompagnés par des enseignants et des artistes en lien avec la scène contemporaine, ces élèves expérimentent le spectacle vivant par diverses entrées : jeu de l’acteur, scénographie, création sonore, création de lumières, création plastique… Il s’agit de tendre vers les exigences de la création contemporaine, celle qui s’approprie nos symboles, s’érige en épaisseur de signes pour mieux interroger la société et notre rapport au monde.»
Le théâtre est une célébration «En renouant avec le principe de la célébration qui éloigne la représentation de tout naturalisme, nous voulions nous enraciner dans la tradition antique, celle qui a donné naissance au théâtre sacré. Cette pratique sacrée, en lien avec le culte de Dionysos, visait le total accomplissement de l’homme. Il nous paraissait donc intéressant de réactualiser cet espace vivant en adoptant une certaine verticalité qui trouve son point de départ dans une humanité défigurée. Les choix esthétiques ont été motivés par le désir de créer un espace-temps qui s’écarte de notre quotidien et s’assume pleinement comme artefact.»
Du monstre au royaume : un théâtre de la chute et de la relève «Le rideau s’ouvre sur nos abîmes incarnés par des figures mythologiques ou vétérotestamentaires. Du plus lointain au plus familier, du plus condamnable au plus digne de compassion, cristallisant nos égarements, le monstre invite le spectateur à cheminer. Peu à peu le public assistera à l’effacement progressif de la frontière entre l’humain et le monstrueux pour laisser, peut-être, apparaître un rayon lumineux.»
La scène, un lieu dynamique et agissant «En s’appuyant sur le savoir-faire de différentes disciplines : Arts plastiques, Musique, Écriture, et sur la force de création des élèves, l’équipe a imaginé la scène comme un espace de transition. Il s’agissait de créer tous ensemble une ouverture qui tente de rendre visible l’invisible. Ce spectacle est avant tout une expérience qui, en racontant quelques bribes de la grande aventure humaine, fait le pari de la confiance en invitant le public à devenir co-créateur. C’est dans l’œil du spectateur que se déploie et s’achève 496. Pourquoi 496 ? Le nombre 496 est le point de rencontre entre le monstre et la révélation divine, selon la guematria (tradition juive). Le combat du monstre permet à l’homme (à l’humanisme souvent si fragile) de révéler sa pleine humanité, de se transcender. Faut-il encore qu’il accepte de se tenir face à lui, face à ses propres ténèbres.»
Ensemble ont est plus forts «Dominique Guénée et moi-même sommes professeurs de français. J’ai mis en scène le spectacle et dirigé les acteurs. La scénographie a été conçue par Chantal Renoird -professeur d’Arts plastiques- avec des élèves. La création sonore a été élaborée par Elisabeth Colineau -professeur d’Éducation musicale- avec des élèves. L’artiste plasticienne lyonnaise Is Loba, a créé la peau du Léviathan ainsi que les lumières du spectacle.