13 juillet 2025 |

Ecrit par le 13 juillet 2025

Salles cherchent désespérément spectateurs

Dans la rubrique « ça pourrait aller mieux », particulièrement chargée en ce moment, on pourrait également y ajouter le secteur de la culture. Déjà sérieusement secoué avec la gestion de la crise sanitaire, la culture est aujourd’hui aussi victime du retour de l’inflation, qui impacte sérieusement le pouvoir d’achat. On ne peut que réfléchir à deux fois avant d’aller au cinéma ou au spectacle. Surtout si, pour moins cher, on peut le faire de chez soi. Faut-il s’y résigner ?

Le 3 aout dernier, conférence de presse de clôture du festival d’Avignon. Présentation du bilan de l’année 2022. Côté Off, les responsables annoncent un recul de la fréquentation de 10 %. Ce qui en soit n’est pas dramatique. Côté salles obscures la potion est plus amère. Les entrées accusent une baisse de 34%. Un mauvais film.

Pour le spectacle vivant, la situation est plus contrastée avec d’un côté les têtes d’affiches, les stars, qui continuent à faire le plein de spectateurs. De l’autre, les artistes moins en vue qui peinent à remplir leurs salles. C’est un peu comme pour le cinéma il n’y a que les blockbuster qui marchent, laissant ainsi peu ou pas de place à l’ambitieux, au différent, à l’alternatif. Une négation même de ce que devrait être la culture : ouvrir de nouveaux horizons, élargir le champs des possibles, casser les codes… L’expérience culturelle doit savoir s’enrichir de différences, de nouveaux talents. Elle doit surprendre, interroger et nous aider à grandir. Que deviendra-t-elle si elle se standardise, s’homogénéise, se globalise ? On ne peut se résoudre à voir la culture n’être plus qu’un simple bien de consommation.

Lire également : “56e édition du festival Off d’Avignon, tout sur le bilan“

Osons nous faire du bien
Je fais partie de ces gens qui pensent que la culture et l’éducation devraient, plus que jamais, conduire le destin de ce monde devenu fou. Alors donnons-nous toutes les chances et chacun de notre côté faisons l’effort de retrouver le chemin des salles. Et ici en Provence, l’offre est plus qu’abondante, mais jusqu’à quand ? Les théâtres sont nombreux, les initiatives plurielles, chacun peut y trouver ce qui le fera vibrer. Osons nous faire du bien. C’est un acte limitant. La culture doit être à notre image : diverse et originale avec une bonne dose de folie et d’irrévérence.

Je fais tout à la maison
Si avec la crise sanitaire les restrictions de circulation ont incité à la pratique du « je fais tout à la maison », la flambée actuelle des coûts de la vie pourrait aujourd’hui en généraliser l’utilisation. Soyons vigilent et ne laissons pas le numérique s’accaparer de tout, car en définitive il s’agit de nous, de notre liberté.

Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.


Salles cherchent désespérément spectateurs

Vendredi 21 octobre, les Kamikaz proposent un match d’improvisation à la Fabrik’ Théâtre. Deux équipes s’affronteront sous l’œil d’un l’arbitre. Les spectateurs pourront participer au show en proposant des thèmes d’improvisation.

Vendredi 21 octobre, les Kamikaz proposeront un match d’improvisation théâtrale à la Fabrik Théâtre. Deux équipes de joueurs s’affronteront sous l’œil impitoyable de l’arbitre, garant des règles et du bon déroulement du combat théâtral.

A la fin de chaque improvisation, si l’arbitre ne signale pas de KO, c’est le public qui déterminera le vainqueur du combat en attribuant le point à l’une ou l’autre des équipes. Les spectateurs pourront également proposer des mots qui deviendront des thèmes d’improvisations.

Au programme des improvisations : des thèmes, des catégories, des contraintes de jeu, un arbitre délirant et la participation du public.

Match d’improvisation, vendredi 21 octobre à 21h30, à la Fabrik Théâtre – 10 route de Lyon, impasse Favot, Avignon – à partir de 12 ans – tarif plein 12€ – tarif enfant 6€ – durée de 2h avec entracte.

Réservation au 04 90 86 47 81, en ligne ou auprès du théâtre – Patch et pass culture accepté.

J.R.


Salles cherchent désespérément spectateurs

On rentre dans le vif de la saison au Théâtre du Balcon avec «  Moi, chien créole »soutenu par la  Scène nationale de Martinique.

Après  une lecture de ce texte de Bernard Gaëtan Lagier  au Palais des Papes dans le cadre des Quartiers d’été 2021,  ce spectacle est en avant première au Théâtre du Balcon.
Seul de sa famille à avoir survécu à une terrible inondation, « Chien créole » raconte le jour de sa naissance, quand il reçut le don du langage. Désireux de partager ce don, il s’exprime avec humour et sarcasme sur sa propre condition de chien et de créole ; il finira par révéler son souhait ultime : que chacun puisse s’emparer du « pouvoir des mots » pour accéder à la vérité : se connaître soi-même et trouver sa liberté.

Mardi 4 octobre. 20h. 11 à 23€. Théâtre du Balcon. Cie Serge Barbuscia. Scène d’Avignon. 38, rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80. contact@theatredubalcon.org


Salles cherchent désespérément spectateurs

Autrefois fabrique de jeans puis de garance dans cette Rue des Teinturiers la bien nommée, ce lieu investi dès 1 982 par le couple Vantaggiolli entame donc sa 41ème saison 2022-23.

Avec une grande dame du théâtre, marraine du ‘Petit chien’, Judith Magre qui, à l’avant-veille de ses 96 ans, reviendra dans cette salle pour ‘Les murs’ le 18 novembre. Judith Magre, c’est une longue, très longue histoire d’amour avec Avignon puisqu’elle y joue depuis plus d’un demi-siècle! Jugez plutôt : 1962, « La guerre de Troie n’aura pas lieu » de Jean Giraudoux mise en scène par Jean Vilar dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, elle y reviendra en 64 pour ‘Romulus’ de Durrenmatt mis en scène par Georges Wilson, en 65 pour ‘Les Troyennes’ d’Euripide version Michel Cacoyanis, en 1970 pour ‘Le diable et le bon dieu’ de Jean-Paul Sartre. Elle jouera également en 1982 à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon ‘De la cave au grenier, un corps entier de songes’ dans une mise en scène de Michaël Lonsdale, en 96, retour au Festival d’Avignon avec Antoine Vitez pour ‘La Cour des comédiens’. Judith Magre sera aussi à l’affiche du Off en 1999 pour ‘Shirley’, justement au Théâtre du Petit Chien et enfin en 2020 au Théâtre du Rempart où elle lira Depardieu.

Cette saison débutera le 11 octobre, pendant ‘La semaine italienne’ avec ‘Ultima violenza’un procès fictif de la Mafia imaginé par un journaliste et dramaturge sicilien, Giuseppe Fava à partir de faits réels. Du 21 au 23 octobre, ‘Dernière histoire d’amour’, création de Gérard Vantaggiolli, une pièce qui se déroule en 1943, en pleine guerre.

Les 26 et 27 novembre, ‘Irina’, un opéra contemporain composé par Eric Breton avec une soprano Lydia Mayo qui interprétera 8 personnages. Le 11 décembre ‘Ainsi de nous’, adapté d’un livre de réflexions de Jean-Louis Barrault qui concevait le théâtre comme art total, la mise en scène sera signée de Valentina Venezia. En janvier, dans le cadre de Fest’hiver : ‘Lampedusa way’ de Lina Prosa, un drame sur l’attente et l’espoir d’un autre monde, moins hostile, pour des milliers de migrants clandestins.

Les 4 et 5 mars, place à Serge ‘Gainsbourg confidentiel’, celui des années 60, à l’époque des cabarets de la Rive gauche à Paris comme Milord l’Arsouille, quand il avait du mal à se faire un nom, avant de faire chanter France Gall, Brigitte Bardot, Jane Birkin ou Catherine Deneuve. Un spectacle entre théâtre et concert mis en scène par David Fabre sur les débuts difficiles d’une des plus créatifs auteurs-compositeurs-interprètes du XXe siècle, Gainsbourg.

Le 18 mars, un concert de musiques persanes actuelles avec un trio de jeunes musiciennes ‘L’Ensemble Chakâm’. Du 24 au 26, 26e Festival Escales voyageuses, des films d’explorateurs et d’aventuriers du bout du monde. En avril, à une date bientôt précisée, Hommage à Jean-Claude Idée, créateur des Universités Populaires du Théâtre à Bruxelles qui vient de nous quitter au début du mois et qui disait que « Le théâtre doit être un forum de réflexion, un miroir éveillé de notre société, une tribune éclectique, un lieu de rencontre où l’on lutte contre l’amnésie, la cécité, l’indifférence et l’intolérance ». Enfin les 15 et 16 avril, retour sur la scène du Chien qui Fume de notre confrère de La Provence, Bernard Sorbier. Après ‘Les mots dans mon vin’, ‘Je suis une truffe’ et ‘Le dernier paysan et les coquelicots’ il présentera sa digression poétique autour de l’olivier. ‘Les lettres de mon moulin à l’huile d’olive’ dans une mise en scène complice de son ami Gérard Vantaggiolli, une ode à l’amour, à l’amitié, au partage, accompagnée Bruno Huet, longtemps compagnon de Raoul Petite, Pierre Vassiliu et Jacques Higelin qui jouera tour à tour de l’harmonica, du saxophone ou de la clarinette, des sons bucoliques pour ce ‘Troubadour du Ventoux’ qu’est Bernard Sorbier.

Contact : www.chienquifume.com – 04 84 51 07 48
Détail du programme à retrouver en cliquant ici


Salles cherchent désespérément spectateurs

C’est Gérard Gélas qui a créé cette équipe en 1967 et métamorphosé l’ancienne Chapelle Ste Catherine en lieu de création et de bouillonnement permanent dès 1971.
Depuis 2020, son fils Julien Gélas, auteur, metteur en scène, compositeur et pianiste a pris la suite et il vient de présenter la prochaine saison avec une thématique : la femme. « Elle, cette oubliée de l’histoire, qui depuis des siècles subit injustices et carcan social » annonce-t-il en préambule.

Et c’est par un symbole que s’ouvre la saison, avec l’auteure Tristane Banon, qui a osé brisé le silence, 10 ans avant « #me-too » avec l’affaire D.S.K. Au cours d’une conférence jeudi prochain à 19h, intitulée La paix des sexes. En amont elle tient à préciser : « Je suis une femme, pas une victime. Héroïser la victime c’est tuer la guerrière, assassiner la créatrice. La guerre des genres est un tango funeste. Désormais les lois de l’égalité existent, c’est à nous de réfléchir aux moyens de la faire appliquer. Bien des batailles féministes restent à mener. S’aliéner la moitié de l’humanité pour y parvenir est une hérésie ».

Le 6 octobre, « Amoreamaro », dans le cadre de la Semaine italienne d’Avignon avec Maria Mazzotta, qui a travaillé avec les compositeurs Ludovico Einaudi et Goran Bregovic. Elle vient des Pouilles et sera accompagnée à l’accordéon par Bruno Galeone pour des chants méditerranéens. Le 8, place à Pirandello avec une comédie : « La fuite ». Suivra « Hedda Gabler », du dramaturge Henrik Ibsen. Le 21 octobre, retour au Chêne d’une habituée, l’inoubliable interprète de « Jeux interdits » en 1952 avec Georges Poujouly ou de la série TV « Le Château des oliviers » tournée dans les Alpilles. Elle proposera une soirée « Humour, poésie, musique » avec des textes de Prévert, Hugo, La Fontaine, Desnos ou Michaux avec Nicolas Celoro au piano.

Le samedi 5 novembre, reprise d’ « Asia », une pièce bouleversante sur l’intolérance, le fanatisme. L’histoire vraie d’une Pakistanaise chrétienne, mère de trois enfants, accusée de blasphème et condamnée à mort. Elle sera interprétée par la lumineuse Pauline Dumas. Le 19, Denis Lavant et Samuel Mercer exploreront les mille pages des « Carnets en marge » de Roland Dubillard pour en extraire les pensées les plus drôles, absurdes, burlesques qui dynamitent le langage. Le 25, « George Sand » avec Céline Dupas-Hutin qui nous plonge dans l’intimité de l’écrivain(e), son coeur, son enfance, sa vie d’artiste avec Frédéric Chopin.

Le public lors de la présentation.

En décembre, le 2, une autre figure de la femme : « Euridice », les 25, 28 et 29 janvier , une création de Julien Gélas destinée aussi aux enfants « La belle et la bête ». Un spectacle total avec 7 comédiens sur scène, de la danse, de l’escrime, de la magie, de la video, des costumes et du numérique.

Robin Renucci, désormais directeur du Théâtre National de la Criée, sur le Vieux-Port à Marseille mettra en scène deux figures tragiques de femmes : « Bérénice » le 18 mars et « Andromaque » le 19. En avril, place à la musique avec d’abord le 21, un jeune prodige pianiste, François Moschetta, seul en scène. Il parlera de Mozart et de sa musique avec partitions et anecdotes. Et le week-end des 22-23 « Piano et tuto » avec André Manoukian qui aura sélectionné plusieurs dizaines de pianistes autodidactes qui ne seront pas pas passés par les cours de solfège et le conservatoire mais qui se sont laissé guider par les tutos d’internet. Ces solistes amateurs se succèderont sur scène et le jury, aidé du public, élira les meilleurs qui pourront ultérieurement se produire dans les Carrières des Baux de Provence.

Enfin le 12 mai, Liane Foly dans « La folle repart en scène ». Une voix, un talent, des imitations, de l’humour, bref un grain de « Foly » pour conclure cette 55ème Saison du Chêne Noir.

Contact : 04 90 86 74 87www.chenenoir.frcontact@chenenoir.fr


Salles cherchent désespérément spectateurs

Pour la 16ème année consécutive, les critiques du Club de la presse Grand Avignon Vaucluse viennent de remettre les prix ‘Coups de Cœur’ du Festival Off à quatre spectacles.

Parmi dix spectacles sélectionnés, le Jury du Club de la presse Grand Avignon-Vaucluse a attribué les prix ‘Coups de Cœur du #OFF2022’ à quatre spectacles. Les critères de sélection étaient basés sur le texte, la créativité, la qualité scénique, l’implication et le talent des artistes.

‘Le journal intime d’adam et eve’ (Sham’s bar théâtre), par Cie Family Francis Grisol

Très loin du mythe religieux, c’est une œuvre unique en son genre : l’adaptation, pour la première fois en français, de trois livres de Mark Twain. Nous y suivons les deux premiers habitants de la Terre à travers leur rencontre, leur histoire d’amour et leur découverte du monde. De nombreux thèmes comme la peur , le pardon, le langage, la sexualité, la naissance, mais aussi la mort sont abordés en douceur tout au long de la pièce. Une écriture limpide et féministe, touchante et équilibrée entre des considérations profondes et un humour affiché. La mise en scène épurée n’en demeure pas moins riche de sens par le choix des postures et des costumes. Comme enfermé dans une boule de neige, le duo interagit avec subtilité avec son public tout en maintenant un jeu de comédien équilibré et sensible. Pièce émouvante, touchante et poétique.

‘Believers’ (Théâtre Le Grand Pavois), par la Compagnie Le 6’Thèmes Théâtre

Une histoire à la fois triste et belle, profonde et touchante, qui se compose à quatre mains pour un seul jeune couple que l’on voit s’aimer, se construire, fonder une famille… Une mise en scène étonnante et créative dans laquelle le décor tourne autour d’un seul objet : un lit, symbole du nid, de l’îlot dans lequel on se réfugie pour l’amour ou quand rien ne va plus. Des sujets forts : l’amour, la mort, la croyance, la responsabilité parentale, l’espoir bien sûr aussi… Et s’Il existe, Dieu, où est Il dans tout ça ? Pour qui ? Pourquoi ? Avec en filigrane la philosophie de Kierkegaard … et le Wonderful word de Black / Colin Vearncombe, si troublant ! De jeunes comédiens merveilleux et percutants, inoubliables, dans ce rôle trop sérieux de jeunes parents affectés par le handicap d’un enfant. Une terrible et belle leçon de vie.

‘Bienvenue au Bel Automne’ (La Luna), par la Compagnie Cavalcade

Avec ce spectacle, on est face à la vieillesse, certes, mais pour débloquer les portes du silence, rompre les tabous et célébrer la vie. Sylvia Bruyant, auteure et metteuse en scène de la pièce, saisit avec une plume au réalisme incisif et à l’humour tendre l’univers d’un EHPAD et crée avec talent un lien fort entre la grande vieillesse et les vieux en devenir que nous sommes. Elle dit elle-même aimer écrire sur les sujets qui la dérangent. On peut même dire « sur les sujets qui dérangent ». Dans cette pièce, donc, qualifiée par l’auteure de « fantaisie douce-amère », on retrouve Virginie, aide-soignante, qui vient d’être mutée à la maison de retraite « Le Bel Automne ». Parce qu’elle cherche désespérément à avoir un enfant, elle pense soulager sa douleur en passant des nouveau-nés aux vieillards. Avec elle, on découvre les autres membres de cette petite communauté : Maïté l’autre aide-soignante encartée CGT, la directrice quelque peu hystérique mais bienveillante, Dolorès infirmière misanthrope, le docteur, mais aussi toute une galerie de portraits des résidents, des lieux et des visiteurs, tous plus attachants les uns que les autres. Et ce combat pour devenir maman, comme un fil rouge, fait écho à ces fins de vie qui nous racontent tellement la vie. Qu’est-ce que le théâtre sinon une succession d’instants hilarants de tendresse qui nous amènent à questionner le monde et sa réalité parfois si cruelle ? Qu’est-ce que le théâtre sinon ce grand éclat de rire qui nous assaille comme une vague bienfaitrice et bouleversante ? ‘Bienvenue au Bel Automne’ est en cela un grand moment de théâtre. Parce qu’on en ressort grandi d’émotion et secoué du rire qui nous réconcilie avec la vie.

‘Der Menschen fresser Berg… ou la montagne’ (Episcène), par La Compagnie des Vrais Majors

Un spectacle de rue adapté à la scène, présentant une sortie de résidence du montage de l’adaptation du film allemand de 1930, ‘Der Menschen Fresser Berg’. Un spectacle qui casse le 4ème mur en invitant parfois le public à participer, qui casse tous les codes en intégrant également ceux qu’on oublie et qui sont dans l’ombre des pièces: metteur en scène et technicien. La mise en scène est folle, part dans tous les sens, toute la salle est sollicitée par les 4 comédiens qui semblent jouer leurs propres rôles avec une grande justesse. Un festival désopilant de foutraque bien monté, où tout vole en l’air, une bouffée d’air frais montagnard !


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Le festival Villeneuve en Scène, qui a eu lieu du 9 au 21 juillet à Villeneuve-lès-Avignon, a fait carton plein cette année. Pour sa 26ème édition, l’événement centré sur le théâtre a accueilli au total 12 568 spectateurs, 396 heures de spectacles, 15 compagnies, 16 spectacles différents, et 142 artistes.

Après 13 jours intenses dans la joie, la bonne humeur, et surtout le partage, les chapiteaux de la Plaine de l’Abbaye vont être démontés. Mais Villeneuve en Scène revient l’année prochaine pour une 27ème édition qui sera toujours sous le signe de la convivialité.

Retour en images sur cette édition 2022

V.A.


Salles cherchent désespérément spectateurs

Demain, le mardi 26 juillet, le pôle culturel Camille Claudel à Sorgues accueillera la dernière représentation du spectacle itinérant du 76ème Festival d’Avignon intitulé ‘À l’orée du bois‘.

Cette pièce de théâtre, mise en scène par Pierre-Yves Chapalain et Kahena Saïghi, raconte l’histoire d’un couple de citadins qui viennent de s’installer à la campagne et qui voient leur vie bouleversée par des fêtes sauvages impossibles à localiser. Pendant 55 minutes, les spectateurs seront plongés au cœur de cette histoire entre rêve et réalité.

Mardi 26 juillet. 20h. 20€. Billetterie en ligne ou par téléphone au 04 90 27 66 50. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon. Sorgues.

V.A.


Salles cherchent désespérément spectateurs

Joséphine ? C’est une Tatie Danielle en pire peut-être
bête, méchante, raciste. A tel point que tout son village de la Bouilladisse ( 13!!) imagine un stratagème pour l’éloigner. Joséphine rêve de voir l’Obélisque à Paris. Qu’à cela ne tienne !Elle la verra mais ….en Egypte.

Des préjugés à revendre
Le sourire crispé, l’oeil soupçonneux, la tête inclinée, une canne mais bon pied bon œil , la blouse blanche-porte: Anne Cangelosi campe le personnage avec justesse avec juste ce qu’il faut de caricature pour ne pas blesser davantage son héroïne. Il faut dire que la Joséphine , elle en prend pour son grade comme on dit pendant sa croisière égyptienne : des ruines à visiter, des repas rationnés pour un buffet somptueux, le car qui part sans elle lors de visites, une mise à l’écart incompréhensible à ses yeux……sauf qu’elle est vieille.

Les voyages forment la tolérance
Bon d’accord. Il a fallu 85 ans à Joséphine pour avoir d’autres points de vue sur la vie et sur les autres. J’ai l’impression que grâce au talent d’Anne Cangelosi, il a suffi d’une heure de spectacle hilarant pour faire sauter également certains leviers de nos noires pensées. Bravo l’artiste !

Jusqu’au 30 juillet.On est tous le vieux d’un autre. 11h. 10 à 19€. Théâtre de la Tache d’encre. 1 rue de la Tarasque. 04 90 85 97 13. www.latachedencre.com

https://www.echodumardi.com/tag/theatre/page/20/   1/1