Festival : deux spectacles d’une grande beauté dans le In
Avec le « Moine Noir » d’Anton Tchekov , Kirill Serebrennikov clame sa liberté retrouvée à travers la folie des hommes. Tout est permis dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes ( enfin) utilisée et magnifiée.Il y avait juste ce qu’il fallait de vent pour ajouter à la folie des hommes ce souffle de liberté.
Andreï Kovrine, intellectuel surmené, part se reposer à la campagne chez son ami Péssôtski qui l’a élevé et sa fille Anna. Péssôtski est obsédé par son jardin, ses serres, ses fleurs,le mystère de l’orme, et la question de la relève. Andreï est lui habité par les hallucinations d’un moine noir.
Une mise en scène flamboyante La rupture d’Andreï, Serebrennikov choisit de la représenter par la multiplication des points de vue et des langues. On y entendra un Andreï en américain, en allemand et en russe incarnés successivement par3 formidables acteurs. Ce procédé de répétition ajoute à la transe que nous éprouvons face à l’occupation du plateau : choeurs révolutionnaires ou mystiques, danseurs-derviche tourneurs, ombres et silhouettes vaporeuses, serres en bois se transformant au gré des 4 chapitres, procédés vidéo qui doublent la réalité et révèlent des visages inquiétants. Nous sombrons nous aussi peu à peu dans un tournis sensoriel à défaut de folie.
Les différents thèmes abordés se percutent Il y a d’abord une ode à la nature avec de merveilleux couchers et levers de soleil qui mettent tout le monde d’accord. Il y a ensuite cette question lancinante de s’inquiéter sur l’avenir des serres, sur les méfaits du gel. Il y a le questionnement sur la folie, la liberté mais aussi la violence engendrée jouant sur la lumière ou les ténèbres.Il n’y a pas vraiment de réponses sur leur incidence dans un processus de création sauf le résultat lui-même d’un spectacle d’une grande beauté : des chants, de la musique, des acteurs , des décors, d’un lieu, d’une mise en scène limpide et efficace.
Dans Iphigénie Tiago Rodrigues renoue avec ce qui nous avait séduit dans Antoine et Cleopatre ( Festival Avignon 2015) : Réécrire un mythe avec des effets de répétitions orales ( ici Je me souviens) de gestes esquissés ou évoqués, de grande immobilité et du Verbe assené, répété, articulé.
Ici les Hommes mais surtout les Femmes reprennent le pouvoir des mots et de leurs destins. La metteuse en scène Anne Thérond recueille le souvenir des acteurs après la tragédie et nous propose une version en noir et blanc d’une grande beauté : mer calme ou frémissante projetée, silhouettes immobiles, économie de mouvements, attente en apnée.
Iphigénie.
Festival : deux spectacles d’une grande beauté dans le In
En avril dernier, la gestion culturelle du Théâtre Antique d’Orange a été reprise par l’entreprise Edeis, spécialisée dans la gestion d’infrastructures complexes. Dans le cadre de sa mission de valorisation des monuments de la Ville d’Orange, la société propose un programme estivale aux petits oignons, avec une nouveauté : les Gardiens de l’Histoire.
L’air frais enveloppe les visiteurs lorsqu’ils se baladent dans les couloirs du Théâtre Antique. Leurs pas résonnent contre les pierres de l’édifice. Un soleil éclatant rayonne sur les gradins qui font face à la scène. Tout à coup, une voix interpelle les passants au loin. « Venez, entrez donc dans ma loge », s’exclame la célèbre actrice française du XIXème siècle Sarah Bernhardt, ou plutôt la comédienne qui l’interprète.
C’est là toute la nouveauté du programme estivale du théâtre. Edeis a concocté un tout nouveau concept de visite libre et interactive au cours de laquelle les visiteurs peuvent rencontrer des personnages historiques emblématiques du monument. Ainsi, cette animation nommée ‘Les Gardiens de l’Histoire’ permet de faire un voyage dans le temps et de découvrir le Théâtre Antique autrement, non pas en tant que monument historique, mais en tant que théâtre où la culture a toujours eu une place considérable. Aux commandes de cette animation : Mathilde Moure, la responsable du Théâtre Antique, et Céline Bal qui est à l’origine des costumes et des textes des comédiens.
Durant la visite, les gardiens, des personnalités incontournables de l’histoire du Théâtre, qui sont éparpillés aux quatre coins de celui-ci, délivrent leurs anecdotes autour ce lieu de culture emblématique de la ville d’Orange depuis plus de 2000 ans.
Ce n’est pas l’Histoire qui se présente aux visiteurs mais ce sont ces derniers qui vont à la rencontre de l’Histoire.
Mathilde Moure
Restauration du bâtiment, écriture des représentations qui se faisaient nombreuses à l’époque romaines, ou encore gestion de la régie d’un spectacle, les visiteurs découvrent la vie du Théâtre Antique du Ier siècle avant Jésus Christ, jusqu’en 1975, grâce à huit gardiens :
Le vétéran Lucius qui a participé à la fondation de la cité d’Arausio (ndlr : le nom latin de la ville d’Orange) au Ier siècle avant Jésus Christ.
Marullus qui était un célèbre auteur de mimes au IIème siècle.
Guillaume au Cornet, le cousin de Charlemagne, qui détenait de nombreux titres tels que Duc d’Aquitaine, Comte de Toulouse ou encore Comte d’Orange au VIIIème siècle.
L’architecte Auguste Caristie qui a participé aux plus grands travaux de restauration que le Théâtre ait connu au XVIIème siècle.
L’actrice Sarah Bernhardt, qui a notamment interprété le personnage de Phèdre au début du XXème siècle.
L’acteur Jean Mounet-Sully, amant de Sarah Bernhardt.
Patrick et Corinne, régisseurs du ‘Start Truckin Tour’ produit par Miles Copeland dans les années 70. Les seuls personnages fictifs parmi les gardiens de l’Histoire.
Marullus, interprété par Lenzo Noël.
Sarah Bernhardt, interprétée par Clarisse Chapal.
Auguste Caristie, interprété par Melvin Mialon.
Guillaume au Cornet, interprété par Benjamin Létard.
Certains sont déjà comédiens dans leur vie quotidienne, d’autres sont étudiants férus de théâtre. Les gardiens de l’Histoire sont joués par des passionnés venant de tous les horizons, que ce soit professionnellement parlant que géographiquement parlant. Ils viennent d’Orange, d’Arles ou encore de la capitale. Un but commun les unit : plonger les visiteurs dans le Théâtre Antique du passé.
L’interactivité était primordiale lorsque nous avons élaboré cette animation.
Céline Bal
Tous formés pour incarner les gardiens de l’Histoire, les comédiens jouent en réalité plusieurs rôles. La semaine, six personnages sont présents sur la journée, et seulement quatre le week-end. Chaque comédien est donc capable d’endosser les rôles d’au minimum deux gardiens. Ils ont également appris à incarner les histoires qu’ils racontent en français et en anglais et à répondre à toute sorte de questions qui pourraient être posées par les visiteurs. « Nous ne voulions pas seulement que les comédiens délivrent leur performance et que les visiteurs s’en aille juste après, explique Céline Bal. Nous voulions vraiment créer une interactivité, qu’il y ait un réel échange entre les visiteurs et les gardiens. »
Une véracité des faits
Pour être au plus proche de la réalité historique, Céline Bal a redoublé d’efforts. Après de nombreuses recherches sur les personnages emblématiques du Théâtre, Céline Bal s’est mise à leur place, comme le ferait une comédienne, afin d’élaborer les textes de chacun. Ainsi, les visiteurs peuvent en apprendre plus sur la véritable histoire du Théâtre Antique grâce aux personnages qui livrent, non pas des faits sur le bâtiment et les spectacles qu’il a accueilli, mais des anecdotes de leur vie, qui se rapportent au Théâtre.
Pour pousser l’effet d’un voyage dans le passé encore plus loin, la coordinatrice de l’animation est allée chercher dans les détails. Pour ce faire, elle a fait appel à des associations telles que la Lorica Romana, basée à Comps dans le Gard, qui est spécialisée dans la reconstitution historique antique. Avec cette association, elle a pu reconstituer des costumes et accessoires de l’époque. « Avec mon expérience de guide, je ne pouvais pas imaginer une visite sans support visuel », justifie Céline Bal.
Les gardiens de l’Histoire, en complément d’autres animations
Pour pouvoir rencontrer les gardiens de l’Histoire, pas de coût supplémentaire à l’entrée du Théâtre Antique. Avec un ticket d’entrée, vous pouvez bénéficier d’un audio-guide, vous pouvez aller à la rencontre des gardiens librement, et vous pouvez assister à des ateliers pédagogiques pour être en total immersion dans le passé du Théâtre. Ces derniers permettent de façonner une fibule, l’ancêtre de l’épingle à nourrice, s’initier à la calligraphie et à la numérotation romaine, jouer à la marelle, l’un des plus anciens jeux du monde, ou encore modeler un médaillon à l’effigie de l’Empereur.
Si les ateliers pédagogiques ne sont accessibles que du lundi au vendredi de 10h à 17h30, les gardiens de l’Histoire, quant à eux, sont présents tous les jours, également de 10h à 17h30, et ce jusqu’au 28 août. Le tout est accessible pour 12€ plein tarif, 10€ tarif réduit, 38€ en famille (deux adultes et deux enfants) et gratuitement pour les enfants de moins de 7 ans. Les Orangeois, quant à eux, bénéficient d’un tarif spécial à 5€ à partir de 7 ans, sous présentation d’un justificatif de domicile datant de moins de trois mois par personne.
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« 40 ans de galère, j’en ai mangé du riz pour financer les travaux de cette ancienne fabrique de jeans! » se lamente en souriant Danielle Vantagiolli. Son complice fidèle, à la ville comme au théâtre, Gérard ajoute : « Laissés à l’abandon, dans le silence des seuls souvenirs, ces murs commençaient à s’ennuyer. Ils attendaient. Alors, en 1982 d’autres voix sont arrivées, les nôtres d’abord, impatientes dans le feu d’une nouvelle aventure et d’autres encore, peu à peu venues de toutes parts. Alors les murs ont retrouvé leur respiration…Ils recueillent les voix, les musiques, les souffles portés par les femmes et les hommes de notre temps qui ont pour passion de donner un peu de leur art ».
Invités mardi en fin de matinée à assister à la présentation de cette 40e édition, les spectateurs de la 1ère heure, journalistes et élus ont écouté Danielle et Gérard Vantagiolli égrener le programme du 7 au 30 juillet. Avec un invité de marque, le photographe Guy Delahay, qui en novembre 1959 était aux côtés de Jean Vilar, au TNP (Théâtre national populaire) à Chaillot, à Paris, quand meurt Gérard Philipe. Ensuite, pendant des années il a immortalisé les débuts du Festival d’Avignon, grâce à Melly Puaux qui lui a donné un sésame pour entrer dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, en photographiant les Casarès, Noiret, Sorano, Cuny, Jeanne Moreau et Silvia Montfort.
Le programme Premier spectacle à 10h 30 : « Une opérette à Ravensbrück » de Germaine Tillion mise en scène par Claudie Van Beneden. L’ethnologue et résistante déportée avait composé une opérette lors de sa détention dans le camp. Avec ses camarades, elle refusait de participer à l’effort de guerre nazie. « Le rire est un élément revivifiant, on peut rire, on doit rire jusqu’à son dernier souffle » disait celle qui est une des rares femmes à reposer au Panthéon.
12h 35 : « Le voyage de Molière » par la Compagnie Grenier de Babouchka, à l’occasion des 400 ans de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin. Pas moins de 8 comédiens sur scène pour un spectacle ludique et joyeux.
Suivra à 14h 50 « Parfum de femme », adapté du film de Dino Risi avec en 1974 l’inoubliable Vittorio Gassman. Cette fois, c’est Jean-Marc Catella qui joue le rôle du manchot aveugle dans une élégante mise en scène de Gérard Vantagiolli.
Sera sur scène à 17h l’aixoise Andréa Ferréol dans « La priapée des écrevisses » de Christian Siméon. « Ce texte, j’ai mis 4 mois à l’apprendre. Il mêle sexe, bouffe et crimes non élucidés, une histoire vraie et truculante mise en scène par Vincent Messager » dira Andréa Ferréol.
Enfin à 21h 15 : « Les trois mousquetaires » d’après Alexandre Dumas. Costumes, combats d’épée, un spectacle tumultueux, enlevé, au rythme effréné avec musique live (accordéon et guitares), pour tous les publics.
Côté Petit Chien (76 Rue Guillaume Puy) : Dumas encore avec « Le Comte de Monte Cristo » à 10h 30 par la Cie Théâtre des 3 Hangars. « Rebondissements spectaculaires, amour perdu, trahisons, vengeance » explique Jen-Louis Kamoun, le metteur en scène.
A 12h 15, « Journal d’Assises » de Janine Bonnaggiunta, une avocate qui a défendu au tribunal ces femmes qui ont tué leur mari violent pour ne pas mourir sous leurs coups. Elle raconte leur calvaire, leur souffrance, leur détresse. A 14h, Eva Darlan dans « Irrésistible ». Dans « Les Jeanne », elle évoquait les inégalités au sein du couple, là, c’est une charge comico-féministe contre le patriarcat, « Insolent, documenté mais on rigole quand même » explique-t-elle.
A 15h 45, « Jeanne d’Arc » de l’italienne Monica Guerritore, un monologue émouvant porté par Séverine Cojannot. Ce spectacle a déjà séduit 300 000 spectateurs dans le monde. « Jeanne a le courage de s’opposer jusqu’au bout, elle n’a pas peur » explique la dramaturge.
Un peu plus tard, à 17h 30, « Arletty » mise en scène par Kristian Fredric, une traversée schizophrénique de l’actrice vampirisée par son propre personnage, l’idylle entre la star iconique et l’officier de la Luftwaffe avec Julia Leblanc-Lacoste seule en scène.
A 19h 30 « Frankie », un conte fantastique sur le prototype d’un humain qui serait en empathie avec son prochain. Le monde serait-il meilleur? Frankie est-il la solution? A voir!
Enfin, à l’affiche, « Les vilaines », création musicale d’Elsa Bontempelli, la fille de l’auteur-compositeur Guy Bontempelli (« Quand je vois passer un bateau »). Chorégraphe, meneuse de revue au Lido et au Paradis latin, mannequin, cette fois, elle nous révèle l’envers du décor, les coulisses derrière les bustiers à paillettes, les décolletés plongeants, les plumes et le satin. Trois comédiennes top-models qui chantent et dansent sur une musique jazzy de Bontempelli-père.
Pour saluer ces 4 décennies d’amour indéfectible du théâtre, un ancien instituteur de l’école Louis Gros, Jean Vilane (qui avait reçu la visite de Jean Vilar dans sa classe), montera sur scène et remerciera le couple Vantagiolli pour sa défense du spectacle populaire « à ne surtout pas confondre avec le populisme » insistera-t-il. Il sera longuement applaudi par le public lors d’une standing ovation.
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Une 76e édition ‘normale’ bien que la dernière pour Olivier Py en tant que directeur.
Le festival durera 20 jours, offrira 46 spectacles, 180 propositions artistiques, 270 levers de rideau , 2 expositions, 30 lectures, 70 débats et rencontres, 32 projections. Il s’installera dans 40 lieux du Vaucluse, Bouches du Rhône et Gard. On retrouvera avec plaisir l’Opéra du Grand Avignon rénové. On se surprendra à déambuler dans le Cloître du cimetière de la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon pour la ‘Mastication des Morts’ de Patrick Kermann. On regrette cependant l’absence du grand feuilleton populaire dans la cour de la Bibliothèque Ceccano.
Des œuvres et des artistes venues d’ailleurs L’iranien Amir Reza Koohestani approche les déplacements de population et de migration ‘En Transit’. Le projet ‘Shaeirat’ nous fera découvrir des voix féminines de la poésie arabe contemporaine , l’italien Alessandro Serra s’attaque à la Tempête de Shakespeare. Après La Maison de thé ( 2019) le chinois Meng Jinghui chemine parmi les morts pour ‘Le septième jour’ et le libanais Ali Chahrour nous fait un portrait de famille ‘Du temps où ma mère racontait’ tout en musique et en mouvement. Il était une fois, un fil rouge autour des thématiques des femmes, des contes, de l’identité et de la résilience. Le choix de l’affiche officielle témoigne d’un hommage à la réfugiée afghane Kubra Khademi à l’heure où l’école est interdite aux filles par les talibans. Elle nous propose également une exposition à la collection Lambert ‘First but not last time in America’.
Anne Thérond et Tiago Rodrigues explorent le ‘Cri intérieur’ d’Iphigénie, le palestinien Bashar Murkus questionne les corps des femmes marqués par nos tragédies contemporaines. La chorégraphe sud-africaine Dada Masilo questionne la danse rituelle tswana avec ‘Le Sacrifice’. Avec ‘Jogging’ la libanaise Hanane Hajj Ali osera un seul en scène non dénué d’humour malgré la gravité de ses propos. Des femmes hors du commun telles Angélique Kidjo et les ukrainiennes Dakh Daughers s’inviteront au cabaret de Miss Knife, double d’Olivier Py.
Dans la Cour d’Honneur Pas de surprise avec un choix assumé depuis quelques années de 3 spectacles : une grande pièce du répertoire, de la danse et une soirée unique. Le russe dissident Kirill Serebrennikov nous propose une pièce chorale méconnue de Tchekhov ‘Le Moine Noir’. Le chorégraphe flamand Jan Martens revient en habitué avec un ‘Futur proche’ bouleversé par un clavecin. La poétesse Kae Tempest aura l’honneur de clôturer ce festival en invitant la multi-instrumentiste Hinako Omori pour un récital poétique.
Toujours un spectacle en itinérance A l’Orée du Bois de Pierre-Yves Chapalain questionne le retour à la terre, le dialogue et l’adaption à la nature, la difficulté à s’installer pour des citadins. Au cours de sa tournée dans 15 communes l’auteur souhaite inviter les habitants à constituer un ‘choeur’ pour intégrer brièvement le spectacle.
Iphigénie.
Deux spectacles fleuves ‘La jeunesse exaltée’ d’Olivier Py (10h) renouera avec le spectacle épique en réunissant les anciens collaborateurs de la ‘Servante’ crée en 1995 dans ce même lieu du gymnase Aubanel. Un parti pris assumé de continuer l’aventure théâtrale tout en partant de la direction d’Avignon. Simon Falguières est un jeune homme qui depuis plus de 6 ans travaille à l’écriture du «Nid de cendres» qu’il nous proposera à la Fabrika (13h). L’histoire en 7 parties croise 2 niveaux narratifs, l’univers des contes et l’univers contemporain avec un héros nommé Gabriel et 16 comédiens. Et toujours des débats, des entretiens, des rencontres, colloques, Ateliers de la pensée, lectures à la Maison Jean Vilar, fictions de France Culture dans la Cour du Musée Calvet , et des Vive le sujet!que nous annoncerons et rendrons compte dans les prochaines éditions.
Côté pratique Après les rushs plus ou moins heureux sur internet , les billets peuvent désormais s’acheter au guichet du Cloître Saint-Louis et bien sûr toujours par téléphone au 04 90 14 14 14. Renseignement aussi sur le site internet du festival.
Une politique tarifaire attractive : on peut multiplier les commandes et conserver le tarif réduit tout au long du festival grâce à la carte festival des 3 clés. Après avoir acheté la carte lors de la 1re commande, si on ne trouve pas de billets pour certains spectacles, on peut revenir régulièrement sur le site, et bénéficier du tarif réduit au fur et à mesure des achats .
Vous venez à plusieurs ? Vous pouvez acheter plusieurs cartes et vos billets dans la même commande pour être placés côte à côte.
Prix de la carte sans réduction: 20€. Demandeur d’emploi : 1€ .Moins de 26 ans, étudiant ou minimas sociaux . 1€. Une nouveauté pour les professionnels Carte. 15€.
Festival d’Avignon du 7 au 26 juillet 2022. Jusqu’au 30 juin. Du mardi au samedi de 11h à 19h. 04 90 14 14 14. et de 14h à 19h au guichet du cloître Saint-Louis. Avignon. Du 1er au 26 juillet, tous les jours de 10h à 19h. 04 90 14 14 14 et au guichet du cloître Saint-Louis. Avignon.
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Pas moins de 3 compagnies pour cette comédie-ballet «Le Malade Imaginaire» de Molière, Lully et Charpentier.
Il y aura du monde sur la scène de l’Opéra : La compagnie Les Malins plaisirs de Vincent Tavernier, le concert spirituel de Hervé Niquet et la compagnie de danse de l’Eventail de Marie-Geneviève Massé, se sont réunies afin de nous proposer un spectacle haut en couleurs et tonitruant. Dans cette version Le Malade imaginaire renoue avec la grande comédie et la volonté de la redonner dans son intégralité et dans son inventivité pour atteindre le public contemporain. Le défi ?faire redécouvrir la comédie-ballet, la rendre accessible à tous et permettre ainsi de mieux connaître Molière qui écrivit 14 comédies mêlées de musique et de danse (sur 33 pièces écrites).
Un petit rappel du Malade Imaginaire ? Argan se croit gravement malade et toute sa famille doit vivre sous la gouverne de cette tyrannique imagination…Béline, sa seconde épouse, aidée du notaire Bonnefoi, spéculent sur une mort prochaine pour capter l’héritage ; le médecin Purgon et l’apothicaire Fleurant attendent au contraire de leur client une source de revenus ; le docteur Diafoirus, quant à lui, compte marier son médecin de fils avec Angélique, fille d’Argan. D’autres cherchent à ouvrir les yeux au prétendu malade : Béralde, son frère, et Toinette la fidèle servante. Le tout sur fond de Carnaval…
Samedi 18 juin. 20h30. Dimanche 19 juin. 14h30. 9 à 55€. Opéra Grand Avignon. 4, rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr
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Une sortie de résidence ouverte au public en avant-première.
En ce début juin, l’équipe du Balcon, sensible au bon accueil des compagnies durant le Festival Off 2022 a initié une semaine de résidence pour offrir un temps de création avant les premières représentations. C’est ainsi qu’un représentation est offerte au public ce vendredi 10 juin. Le spectacle se jouera ensuite au Théâtre du Balcon à 18h du 7 au 30 juillet.
‘Le Navire Night-Un cri dans la nuit’, un texte de Marguerite Duras sur une mise en scène de Frédérique Fage
Dans Paris, au crépuscule, une voix s’élève, racontant l’histoire d’un homme qui, par désœuvrement, compose des numéros de téléphone non attribués dans l’espoir d’entendre enfin une voix de femme. C’est le début d’une histoire d’amour qui s’étale sur 3 ans. Au fil des conversations, la personnalité de la femme s’esquisse. Elle a 26 ans, elle est leucémique. Elle donne rendez-vous à son correspondant, mais ne s’y rend pas…
Vendredi 10 juin. 20h. 10€.Théâtre du Balcon. 38, rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80. contact@theatredubalcon.org
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Racheté en octobre 2021, le cinéma Pandora, situé en Avignon, devient la Scala Provence et devrait ouvrir ses portes à temps pour le Festival Off qui débutera le 7 juillet prochain.
Le bâtiment qui a accueilli le cinéma le Capitole, puis le Pandora, prend une toute autre forme et devient la Scala Provence. Sous la gestion de Mélanie et Frédéric Biessy, ce futur lieu de création théâtrale, mais aussi musicale, est pour le moment en travaux. Les échafaudages et les éclairages de chantier seront bientôt remplacés par des fauteuils, les ouvriers par des comédiens et les bruits de perceuse par le son des applaudissements.
Pour le moment, si ce chantier colossal paraît loin d’être fini, ses travaux devraient en réalité être terminés d’ici la fin du mois de mai et tout le matériel installé à la mi-juin. « Nous avons un emploi du temps bien chargé, nous restons confiants car pour l’instant nous sommes dans les temps par rapport à ce que nous avions prévu », affirme Frédéric Biessy, producteur de spectacle depuis plus de 30 ans. Une vingtaine d’entreprises et d’artisans travaillent quotidiennement pour faire de ce lieu la Scala Provence.
Racheté en octobre dernier par le couple, le bâtiment n’avait pas accueilli de visiteurs en son sein depuis 2018. L’espace de 3000m² qui s’élève sur quatre niveaux fait l’objet de travaux titanesques. Ce lieu situé au 3 Rue Pourquery Boisserin, a dû subir d’importants aménagements comme le renforcement de ses fondations et de ses murs porteurs, qui menaçaient de s’effondrer. « Il a fallu retourner toutes les pierres et vérifier les fondations qui étaient brinquebalantes », explique Mélanie Biessy, directrice de la société d’investissement en infrastructure Antin Infrastructure Partners.
Les propriétaires, qui avaient prévu un coût total de 1,5 millions d’euros pour ces rénovations, ont en fait dû augmenter leur budget. Ce dernier s’élève à plus que le double de ce qui était initialement prévu puisque les travaux vont finalement coûter 3,7 millions d’euros. Mélanie et Frédéric Biessy garantissent que le théâtre sera prêt avant le lancement du Festival Off d’Avignon. Les murs et plafonds de la Scala seront repeints de la teinte de bleu éponyme, les fauteuils, également bleus, seront prêts à accueillir les spectateurs, et les quatre salles de spectacle pourront accueillir les artistes.
Si la Scala est déjà implantée à Paris depuis maintenant six ans, ses propriétaires ont souhaité lui créer un « bras méditérannéen », comme ils l’appellent. Quel meilleur endroit pour implanter un second établissement et faire vivre les arts de la scène que la capitale même du théâtre ? La ville d’Avignon, bien connue pour ses festivals In et Off, s’est présentée comme une évidence pour le couple parisien.
« Notre objectif n’est pas d’ouvrir un énième théâtre pour apporter de la concurrence, développe Frédéric, mais de créer une harmonie avec les Avignonnais déjà en place, les piliers du festival. » Avec une programmation imaginée en corrélation avec les artistes, la Scala permettra aux disciplines du théâtre et de la musique de rayonner en un même lieu.
Si le projet de la Scala Provence va enfin voir le jour aux prémices de la prochaine édition du Festival Off en juillet prochain, l’établissement compte bien être à son apogée également le reste de l’année. Le bâtiment, qui sera inauguré le 6 juillet prochain, pourra accueillir jusqu’à 1000 spectateurs et sera non seulement dédié à toute forme d’art, mais il sera aussi un lieu de vie consacré à la rencontre.
À terme, Mélanie et Frédéric aimeraient installer une librairie au sein des quatre murs de la Scala. Plusieurs appartements et un bar-restaurant font également partie du projet. « Nous aimerions que les visiteurs puissent déjeuner et dîner avec les artistes », développe Frédéric. Les salles de spectacle, quant à elles, sont isolées avec de l’acoustished, qui permet de les insonoriser sans pour autant étouffer la réverbération, ce qui leur permettra de se métamorphoser en studios d’enregistrement durant l’hiver.
En dehors du Festival d’Avignon, la Scala Provence ne s’endormira pas et continuera de vivre et de faire vivre l’art sous toutes ses formes. Frédéric et Mélanie Biessy ont une volonté de créer une « chaîne vertueuse entre les deux Scalas ». Certains spectacles pourront passer de la Provence à la scène parisienne.
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Découvrons la géniale artiste Artemisia Gentilshchi grâce aux Amis du théâtre Populaire et à la Compagnie Vertigo à la salle Benoit XII.En 1612 en Italie a lieu le procès du peintre Agostino Tassi pour le viol de la jeune peintre Artemisia Gentileschi.
Artiste peintre italienne de l’école caravagesque,Artemisia Gentileschi (1593-1656) est l’une des rares femmes peintres de son époque, la première à être devenue célèbre au point de vivre de son art et de parcourir l’Europe. Elle a 17 ans au moment des faits. Les enjeux de ce procès – intenté par son père le peintre Orazio Gentileschi – qui a agité pendant neuf mois la Rome de la Renaissance, résonnent spectaculairement avec les situations que nous affrontons quatre siècles plus tard. La décrédibilisation de la victime, la place de l’artiste reconnu protégé par son milieu qui rend l’agresseur intouchable, l’injonction à apporter des preuves impossibles à fournir.
La création de la Compagnie Vertigo mêle reconstitution, mythe et regard contemporain. D’après le texte It’s true, it’s true, it’s true d’Ellice Stevens et Billy Barrett, et les transcriptions du procès intenté à Agostino Tassi en 1612.
A partir des transcriptions du procès, de remises en perspective des tableaux présentés durant les audiences, et d’écriture de plateau, l’histoire du combat d’une vie fait résonner ces enjeux sur le plateau avec une brûlante actualité. C’est l’histoire d’une femme qui s’est défendue et a pris sa revanche à travers son art, pour devenir une des plus grandes peintres de sa génération.
Les Amis du Théâtre Populaire (ATP), une institution toujours à l’avant-garde… La plus ancienne des associations encore en activité, l’ATP d’Avignon, a été créée en 1954-1955 pour soutenir l’action de Jean Vilar au Festival d’Avignon et pour fidéliser toute l’année un public curieux et ouvert au plaisir d’un théâtre populaire et exigeant. Avec cet avant-dernier spectacle de la saison 2021-2022, Les ATP clôturent bientôt cette 67e édition avec toujours l’ exigence de la qualité et le souci de l’accession au plus grand nombre.
Artemisia Gentileschi sera présenté au théâtre du Train Bleu cet été dans le cadre du festival Off d’Avignon ! La pièce jouera chaque jour à 20h20 du 8 au 27 juillet 2022.
Jeudi 31 mars 2022. 20h30. Théâtre Benoît XII . Rue des Teintutiers. Avignon. www.atp-avignon.fr
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Ce vendredi 25 mars, Carpentras accueillera deux matchs d’improvisation théâtrale organisés par la compagnie de théâtre vauclusienne Les ateliers du toucan, basée à l’Isle-sur-la-Sorgue.
Finale régionale du Trophée d’impro culture & diversité
Dans un premier temps se déroulera l’événement du Trophée d’impro culture & diversité qui permet aux plus jeunes de découvrir le théâtre et l’écriture improvisée. Pour sa douzième édition, sa finale est organisée par par Les ateliers du toucan, la fondation Culture & diversité et la ville de Carpentras. Ce match opposera les collégiens des Alpes-Maritimes, ceux des Bouches-du-Rhône, et ceux du Vaucluse qui, cette année, sont déjà qualifiés pour concourir à la finale nationale d’improvisation. Le public présent sera en charge de désigner les collégiens vainqueurs de la région Paca à l’issue des représentations.
Réservation obligatoire au 06 29 60 17 04 ou par mail à l’adresse lesateliersdutoucan@yahoo.com
Vendredi 25 mars. 14h. Espace Auzon.68 Rue Joseph Cugnot. Carpentras.
La France affronte le Québec
Dans un deuxième temps viendra un second match d’improvisation théâtrale qui, cette fois-ci, opposera la compagnie isloise Les ateliers du Toucan à la Ligue nationale d’improvisation (LNI), tout droit venue du Québec, région précurseur de cette pratique. Ce match se fera dans les règles de l’art et sera arbitrée telle une rencontre sportive. Seul changement par rapport à un match d’improvisation classique : le public choisira de nouveau l’équipe gagnante grâce un système de points qu’il distribuera après chaque manche à l’équipe qui, selon lui, a délivré la meilleure performance.