31 octobre 2025 |

Ecrit par le 31 octobre 2025

Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

Dévoilée dès avril dans la salle archicomble de la FabricA, lieu permanent du Festival d’Avignon, la programmation de la 79e édition du Festival est prometteuse.

Pendant ces 22 jours de festival, 40 lieux sont investis, 16 communes reçoivent le traditionnel spectacle en itinérance, 42 spectacles seront programmés dont 32 créations pour 300 représentations et plus de 121 000 places en vente. Alors que des coupes sombres sont annoncées un peu partout en France pour la culture et que le monde connaît des bouleversements politiques et écologiques, Ghislain Gauthier de la  CGT Spectacle a eu la parole pour défendre « avec force la nécessité d’un service public du spectacle vivant. La situation est explosive et nous voulons alerter sur les risques de désengagement des collectivités dans un contexte de montée de l’extrême droite. » Malgré tout, Avignon va redevenir une fois de plus une ville miroir du monde, capitale du spectacle vivant où la fête a toute sa place. 

En 2024, le directeur Tiago Rodrigues cherchait les mots, en 2025 il les trouve en empruntant pour devise de cette 79e édition, « Je suis toi dans les mots » du poète palestinien Mahmoud Darwich 

On retiendra pour cette édition le choix de la langue arabe invitée qui représente 30% des spectacles programmés, l’importance de la danse et de la musique même si le théâtre représente encore 42% de la programmation, la constellation de spectacles choisis avec l’artiste complice Marlene Montero-Freitas (‘ReEncanto’, ‘Coin Operated’ ou ‘Soma’), la soirée unique en hommage à Gisèle Pelicot, l’immersion dans un salon afghan ‘Inside Kaboul’, la dernière création de Tiago Rodrigues ‘La Distance’ et le retour d’oeuvres monumentales et d’artistes familiers.  

La langue arabe invitée

Après l’anglais en 2023 et l’espagnol en 2024, la langue arabe est la langue invitée avec des créateurs venus de Tunisie, de Syrie, de Palestine, du Maroc du Liban, d’Irak… La chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen invitera des danseurs amateurs sur la place du Palais en ouverture de festival, le chorégraphe libanais Ali Chahrour nous propose le récit de trois femmes résistantes ‘When I saw the sea’ tandis que le danseur belgo-tunisien Mohamed Toukabri façonne un solo poétique et militant. La poésie arabe dans tous ses états sera consacrée lors d’une soirée unique, ‘Nour’. L’artiste franco-irakienne Tamara Al Saadi réécrit Antigone avec ‘Taire’. La série 1 de ‘Vive le Sujet’ nous permettra de rencontrer les interrogations du syrien Wael Kadour face au droit à la création. 

Une affiche qui fait l’unanimité

Claire, apaisante, bleu turquoise ou bleu nuit, crépusculaire ou lumineuse, elle séduit, invite à la poésie, au voyage et rassemble. En accord avec la langue invitée, les arabesques calligraphiques de la langue arabe se déclinent sur l’affiche mais aussi sur le programme en aplats ou en dégradés, circonvolutions, traits tendres ou rageurs, taches ou pointillées. 

©Festival d’Avignon

Les artistes de retour 

Clara Hédouin nous propose sa nouvelle déambulation inspirée par le ‘Prélude de Pan’ de Jean Giono, Gwenaël Morin continue son projet ‘Démonter les remparts pour finir le pont’ avec les ateliers théâtre d’Avignon, le danseur de flamenco Israel Galvan explore un dialogue intime avec l’artiste Mohamed El Khatib, trublion du théâtre documentaire. Le metteur en scène Christoph Marthaler revient avec sa dernière création ‘Le Sommet’ qui promet des situations irrésistibles, Frédéric Fisbach adapte ‘Petit Pays’ de Gaël Faye, et dix ans après Richard III, Thomas Ostermeier explore les mensonges dans ‘Le Canard sauvage’ d’Henrik Ibsen. C’est dans les Carrières de Boulbon que nous retrouvons Anne Teresa de Keersmaeker qui se propose de danser Jacques Brel avec le chorégraphe Solal Mariotte.

Le spectacle itinérant

Le metteur en scène suisse Milo Rau présentera la pièce ‘La lettre’ en itinérance du 8 au 26 juillet à Barbentane, Rochefort-du-Gard, Courthézon, Caumont-sur-Durance, Pujaut ou Vacqueyras. Ce spectacle pour deux actrices se veut un manifeste du théâtre populaire d’aujourd’hui .

‘Le soulier de satin’ mis en scène par Eric Ruf

Choisi bien avant sa consécration récente aux Molières 2025 — Molière du Théâtre public, de la mise en scène , de la comédienne dans un spectacle de théâtre public (Marina Hands) et du comédien dans un second rôle (Laurent Stocker) — c’est le retour dans la Cour d’honneur 40 ans après Antoine Vitez du ‘Soulier de Satin’ qui sera interprété par la troupe de la Comédie Française.  

‘Le Soulier de satin’ ©Festival d’Avignon

Le chef d’oeuvre de la littérature arabe en ouverture à la Cour d’honneur

La chorégraphe cap-verdienne et artiste complice Marlene Monteiro Freitas présente ‘Nôt’, inspirée des Mille et une Nuits. Cette artiste protéiforme se propose de repousser le lever du jour en réinventant à l’infini ce conte de la nuit. 

Deux concerts uniques dans la Cour d’Honneur

Outre la danse avec ‘Nôt’ et le théâtre avec ‘Le soulier de Satin’ la Cour d’honneur vibrera de sons plutôt féminin, avec la chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade dans ‘ReEncanto’ le 12  juillet tandis que 7 artistes — dont Souad massi et Camella Jordana — célèbreront  le 14 juillet les 50 ans de la disparition de l’icône égyptienne Oum Kalthoum.

La soirée de clôture sera à la FabricA

Après la Cour d’honneur, puis  l’Opéra en 2024, c’est au tour de la FabricA de recevoir la soirée festive qui célébrera la fin de la 79e édition. On n’attendra pas minuit comme en 2024 : dès 22h, les portes de la FabricA seront ouvertes pour un grand concert avec le portuguais Branko aux platines.

Nous serons ensemble pour…..

Ensemble avec le Festival Off pour des dates enfin communes mais Ensemble aussi dans la curiosité de Terre de cultures 2025, le souffle des Scènes d’Avignon, l’exposition permanente ‘Les clefs du festival’ à la Maison Jean Vilar, dans les territoires cinématographiques du Cinéma Utopia , dans les bibliothèques d’Avignon, dans les lieux mythiques que sont la Cour d’Honneur, la Carrière de Boulbon, le Tinel de La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ou les Jardins de la Maison Jean Vilar. Ensemble, c’est aussi se mélanger entre les habitués et les ‘Premières fois’ que ce soit au Mahabharata, bar du Festival, ou aux Rencontres et Café des Idées du Cloître Saint-Louis. « Soyons l’Autre dans les mots, car c’est la plus belle façon d’être pleinement nous-mêmes. Ensemble ! », a conclu Tiago Rodrigues en trois langues en fin d’éditorial et par l’anaphore plusieurs fois répétée « Nous serons ensemble pour…. » lors de cette présentation publique de la 79e édition. 

Vous avez dit accessibilité ?

Il y aura davantage de trains régionaux. Pendant toute la durée du festival, les horaires au départ de la gare d’Avignon centre seront étendus jusqu’à 23h30 pour rentrer en train à Orange, Cavaillon et Arles et pour rentrer en bus à Carpentras. 

Infos pratiques :
Carte Festival. 25€. Demandeur d’emploi. 1€. Professionnel du spectacle vivant. 25€.
Carte 3 Clés. 1€. réservée au moins de 25 ans. Ou étudiant. Bénéficiaire des minima sociaux.
Billetterie ouverte depuis le 5 avril sur Internet : festival-avignon.com et fnacspectacles.com
À partir du 21juin au guichet du mardi au samedi de 10h à 14h et de 16h à 19h. Par téléphone 04 90 14 14 14, du mercredi au samedi de 10h à 19h.

Festival d’Avignon. Cloître Saint-Louis. 20 Rue du Portail Boquier. Avignon.


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

Quand le village de Velleron devient le théâtre des aventures de d’Artagnan à la sauce feuilleton télévisé

Clara Hédouin nous avait régalés au Festival d’Avignon en 2023 et à la Garance en 2024 avec ‘Que ma joie demeure’ de Giono, un théâtre réjouissant en plein air. Cette fois la troupe de huit acteurs investit le village vauclusien de Velleron, pour nous faire revivre, au fil des ruelles, le mythe de d’Artagnan. 

Une adaptation des trois mousquetaires d’Alexandre Dumas

Nous sommes en 1625 et dans toute l’Europe, huguenots et catholiques s’affrontent. Au même moment, un jeune homme quitte sa province : il est brave, vif, hargneux, impatient… il s’appelle d’Artagnan ! Mais avant d’arriver au rang d’Athos, Porthos et Aramis, il va faire face à de nombreuses péripéties. 

Faire dialoguer le patrimoine littéraire avec le patrimoine architectural

Dans ‘Que ma joie demeure’, nous étions dans la campagne de Mérindol et nous cheminions à travers champ pour une épopée de 7h. Ici, nous resterons dans le village de Velleron, à sillonner les ruelles, s’accouder au troquet du coin,  regarder les destriers qui ne sont autres que des scooters montés par la police à défaut de gardes du Cardinal.  « Nous fabriquons des spectacles qui ont vocation à occuper des lieux publics, des lieux de patrimoine, des lieux institutionnels, des salles et des lieux de théâtre, soit concrètement : des plateaux mais aussi des gradins, des cours, des parvis, des parkings, des jardins, des escaliers, des salons, des terrasses, des ruines. Un théâtre qui aurait le pouvoir de les faire vivre et percevoir autrement », précise le Collectif 49 701 par la voix de la metteuse en scène Clara Hédouin et de son acolyte Jade Herbulot.

Série 1. Saison 1

L’intégralité du spectacle compte plusieurs saisons, divisées en plusieurs épisodes. C’est la Saison 1 qui nous est proposée à Velleron. Celle-ci, « L’Apprentissage », est découpée en 3 épisodes :

• Épisode 1 : Où d’Artagnan, aux portes de Paris, se prend de querelle avec le plus dangereux des agents du Cardinal.
• Épisode 2 : Où d’Artagnan pénètre dans l’Hôtel de Monsieur de Tréville, le Capitaine des Mousquetaires
• Épisode 3 : Où d’Artagnan doit choisir entre les Mousquetaires du Roi, et les Gardes du Cardinal.

Mercredi 30 avril. 19h. 3 à 20€. Place Jean Jaurès. Velleron. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64.


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

Un délicat récit musical

Entre théâtre et concert ce biopic tendrement irrévérencieux, fascinant et savamment documenté, nous plonge au cœur des questionnements de l’artiste, de ses doutes et de quelques-unes de ses plus belles pépites musicales.

Gainsbourg avant Gainsbarre

Ici, Gainsbourg n’est pas encore Gainsbarre. C’est « l’époque d’avant », celles des années 60 et du début des Yéyé. L’artiste se cherche et précise sa personnalité. C’est le cinquième album studio de Serge Gainsbourg sorti en 1963.  Il présente une approche minimaliste du jazz, avec seulement une contrebasse et une guitare électrique. On y voit naître une écriture authentique à la prosodie riche et inventive.

Un récit écrit par Jean-François Brieu  
Comédien et chanteur : Stéphane Roux
Musiciens : David Fabre (guitare), Aurélien Maurice (contrebasse)

Samedi 26 avril. 19h30. 11 à 18€. Théâtre des Vents. 63 Rue Guillaume Puy. Avignon. 06 11 28 25 42.




Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

La salle de spectacle de l’hôpital de Montfavet propose ’49 degrés’, une sortie de résidence théâtre-danse de la compagnie québécoise eXplo. Mardi 29 avril à 14h.

La compagnie eXplo – Compagnie québéquoise, lauréate Artcena 2022 est actuellement en résidence au Centre Hospitalier de Montfavet -CHM- jusqu’au 28 avril pour monter sa nouvelle création. 

Entre récit fictif et documentaire
Entre récit fictif et documentaire, les monologues s’enchaînent pour découvrir le quotidien de deux travailleurs immigrés à Dubaï et la volonté de Mo de délivrer ce peuple prisonnier. Ils relatent, tour à tour, leurs conditions de vie et de travail, leurs rêves, leurs espoirs et leurs révoltes, à la recherche d’un nouvel Exode.

La petite histoire 
Depuis 2023, le Conseil Local de Santé Mentale d’Avignon suit attentivement les créations d’eXplo. La compagnie québécoise avait présenté au Festival d’Avignon un spectacle percutant et touchant sur la santé mentale des jeunes, entrant  en résonnance avec les missions du Conseil Local de Santé Mentale –CLSM-.

Une autre vision de l’art
A travers ses différentes créations théâtrales, Matthias Lefèvre – metteur en scène – propose ‘une vision de l’art ouverte, audacieuse et solidaire’, où se dissolvent les barrières entre public et artistes. Cette année, eXplo met son talent de ‘catalyseur de dialogue et de transformation’ au service d’un groupe de jeunes accompagnés par la Mission Locale Jeunes Grand Avignon.

Ville d’Avignon mécène
Grâce au soutien financier de la Ville d’Avignon, la compagnie réalisera des ateliers artistiques et créatifs avec les jeunes durant sa résidence au Centre hospitalier de Montfavet jusqu’au 28 avril. Ces ateliers aboutiront à une création inédite : ‘49 degrés’, sortie de résidence présentée le 28 avril en salle Camille Claudel au Centre hospitalier de Montfavet.
En croisant les histoires de ces travailleurs immigrés à Dubaï, 49 degrés interroge sur la place du travail dans nos vies et la quête collective de sens.

En savoir plus sur eXplo
eXplo est une compagnie artistique multidisciplinaire fondée en 2021 à Montréal. Sa mission est de concevoir, produire et diffuser des œuvres artistiques qui rassemblent des créateurs aux parcours diversifiés. Ces œuvres visent à explorer et à mettre en lumière des enjeux sociétaux pressants, tout en favorisant un dialogue interculturel et intergénérationnel.

Les infos pratiques
Sortie de résidence. ‘49 degrés’. 14h. Entrée libre. Ouvert à tous. Salle Camille Claudel. Centre hospitalier de Montfavet. 2, avenue de la Pinède à Avignon. Réservation obligatoire communication@ch-montfavet.fr


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

‘Being Prey’ (être une proie), un spectacle basé sur l’œuvre de Val Plumwood, philosophe éco-féministe environnementaliste australienne.

Val Plumwood (1939 – 29 février 2008) est une philosophe, enseignante et militante écoféministe  australienne qui aplaidé contre la séparation des humains du reste de la nature. La pensée de cette philosophe  est une contribution majeure à la philosophie comme à l’écologie. Son œuvre explore la notion de communauté écologique dont l’espèce humaine fait partie et appelle à considérer tous les êtres vivants sur un pied d’égalité.

La prise de conscience de Val Plumwood

Alors qu’elle est attaquée en 1985 par un crocodile marin dans le parc National de Kakadu, Val Plumwood, philosophe éco-féministe environnementaliste australienne, prend violemment conscience que son corps appartient à la chaine alimentaire ; l’ordre établi entre humain et nature s’effondre pour elle en une fraction de seconde.

Un texte philosophique d’une force inouïe

‘Being Prey’ rend compte de cette fulgurance physique et philosophique vécue dans sa chair. Saisis par ce texte d’une force inouïe, Mario Fanfani et Emmanuel Vigier partagent au plateau avec la comédienne Mar Sodupe et la philosophe Jeanne Burgart Goutal cette philosophie de l’action réunissant corps et pensée.

Les Rendez-vous avec Plumwood !

Les Rendez-vous avec Plumwood ! se présentent comme une série de petites formes performatives, des moments artistiques intimistes, dédiées à l’œuvre de Val Plumwood. Chaque rendez-vous est conçu comme une étape de la création de Being Prey. Tous deux s’inscrivent dans un projet global sur la pensée du vivant.

Texte : Val Plumwood
Mise en scène : Mario Fanfani et Emmanuel Vigier
Avec Mar Sodupe, Jeanne Burgart Goutal, Mario Fanfani et Emmanuel Vigier

Vendredi 25 avril. 20h. 5 à 22€. A partir de 12 ans. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51.


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

Iléa, une tragédie en 1 acte, 13 scènes et 1 épilogue écrite par Stéphane Roux.

Iléa est une tragédie transhistorique. On y trouve tous les ingrédients du drame : luttes de territoires, luttes de pouvoir, mensonge, manipulations, chantage, trahisons, meurtres…L’histoire est sublime, l’écriture, la mise en scène et le jeu des comédiens ne le sont pas moins. Les mots et les situations sorties de l’imagination de Stéphane Roux fonctionnent comme un vortex émotionnel ou le spectateur est pris dans une spirale vertigineuse qui gagne insidieusement en intensité. 

Un acteur, une actrice pour cinq personnages

Manuelle Molinas et Stéphane Roux sont l’incarnation de leurs personnages multiples. Cinq personnages différenciés par un magnifique travail sur le corps et la voix. Cinq personnages avec lesquels on tremble, on vibre et on palpite, suspendu aux cadences du langage et au déroulement inexorable et imprévisible de la dramaturgie. Peut-être y verra-t-on un autre message subliminal « Iléa » et si l’amour était plus fort que la mort ? 

Samedi 19 avril. 19h30. 11 à 18€. 

À la découverte de la culture algérienne

L’association Le Pont Des Deux Rives organise une rencontre entre deux artistes algériennes et nous invite à découvrir par le jeu du croisement la richesse de la “Culture Rive Sud Méditerranée”.

Avec : Mamia CHERIF (chanteuse) & Aïcha BOUABACI (écrivaine, poétesse)

Dimanche 20 avril. De 14h à 17h. Pour réserver : 06 11 28 25 42 / theatredesvents@gmail.com
Pour acheter vos places en ligne et en savoir plus : https://theatredesvents.fr/produit/rencontre-algerienne-20-avril-de-14h-a-17h/


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

Comment s’aimer quand le monde est ordonné par une logique de la séparation ? 

Bérénice et Titus s’aiment passionnément et se promettent le mariage. Mais… Titus hérite de l’Empire de Rome et se voit tout à coup prisonnier d’une loi qui interdit son union avec une reine étrangère… Bérénice plaide alors pour une réforme de cette loi, qui par ailleurs implique une logique impérialiste au profit de Rome dans toute une partie du monde. Titus, encouragé par Paulin, son bras droit conservateur, renonce à son amour pour préserver la grandeur de l’empire, même si ce choix ne le laisse pas en paix. Antiochus, fidèle ami du couple bientôt déchiré, rappelle son amour à Bérénice, malgré le pacte d’amitié qu’ils avaient scellé ensemble. Un triangle amoureux se forme où chacun sera écrasé, non seulement par le poids de ses propres sentiments mais aussi par les enjeux politiques qui conditionnent leurs destins. 

Cette tragédie traitée par l’absurde frise parfois la comédie burlesque, et le texte de Racine côtoie la langue d’aujourd’hui

La metteuse en scène de la Compagnie Un Temps, Anne -Gaëlle Jourdain vient du théâtre burlesque. Elle a choisi de revisiter le texte de Racine en le recontextualisant afin qu’il fasse écho à notre actualité : la volonté de toute puissance des Etats, le rapport à l’étranger, à l’altérité. Anne-Gaëlle Jourdain , également comédienne dans le rôle de Bérénice  nous propose le texte de Racine en alexandrins mais également des saynètes écrites en langue contemporaine.

Mardi 15 avril. 16h et 20h. Tarif unique. 12€. Buvette et petite resto bio et locale sur place. Le Phare à Lucioles/le Milieu. 1 place des martyrs d’Izon. Sault. 04 90 70 61 09 / contact@pharealucioles.org 


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

Un grand classique pour tous

Marius, c’est la vie : des pères qui tiennent leur bar d’une main de fer, des mères qui élèvent seules leurs filles, des fils qui rêvent d’ailleurs, des filles qui rêvent d’amour, et des veufs qui rêvent d’avenir… Ce spectacle fait revivre cette fresque aux accents marseillais, en proposant à ses comédiens et aux spectateurs une modernité de ton et un va-et-vient de sentiments cher à Pagnol : du rire à l’émotion.

Dimanche 13 avril. 16h. 17 à 30€. Espace Culturel et Festif de l’Étoile. 10 avenue Léo Lagrange. Châteaurenard.


Ensemble du 5 au 26 juillet pour la 79e édition du Festival D’Avignon

« Aujourd’hui Maman est morte », dit Meursault, première phrase célèbre du roman de Camus. Aujourd’hui Meursault revit par la pugnacité d’une étudiante, Marie, et la magie du théâtre. 

Pour sa première mise en scène, Jean-Baptiste Barbuscia a adapté le roman L’Étranger à travers le regard de Marie Cardona, seul  personnage féminin – très peu présent — du roman, compagne de Meursault, le narrateur. Sur le plateau, un professeur attend ses étudiants. Marie est la seule étudiante présente…

Susciter le débat

On comprend que Jean-Baptiste Barbuscia  a eu envie en adaptant librement le roman de Camus, L’Étranger, ce monument de la littérature, d’extirper toutes les émotions souvent contradictoires qu’il a eu en lisant et relisant ce livre pendant plusieurs années et donc à des âges différents. En choisissant une confrontation moderne entre une étudiante pétulante et un professeur visiblement passionné mais peu passionnant, il parvient à nous faire cheminer dans les méandres des thèmes chers à Camus : liberté, révolte, justice et absurdité.  

Mis en jeu et pris au jeu

Pour cela il fallait trouver..un comédien assez solide pour interpréter tous les protagonistes de l histoire. Fabrice Lebert se glisse sans effort dans les différents personnages masculins du roman et joue à merveille le professeur qui se prend au jeu bien malgré lui avec cette étudiante qui lui offre une seconde vie et — mais nous ne le dévoilerons pas — la possibilité de devenir ce qu’il a toujours voulu être. Marion Bajot, qui incarne Marie, est une actrice  à la fois sensible et énergique pour mener cette enquête littéraire, pour faire adopter un autre point de vue, bousculer un prof de français passionné mais peu passionnant, s’imposer avec finesse dans toutes les pistes possibles d’explication d’un acte absurde.

Une mise en scène alerte

La mise en scène alerte permet de casser un huis clos qui aurait pu être plus sentencieux ou oppressant : il n’en est rien car la confrontation des deux personnages se déplace vers une quête où les hypothèses fusent de concert, déclenchant la mise en mouvement et en voix.  Lumière, ostinato en sourdine, lampe, chaises, affiches posent les repères et les époques. Les connaisseurs se délecteront avec bonheur des mots de Camus, les novices apprécieront les incises modernes de Marie l’étudiante ne laissant aucun doute sur la période du récit.

En sortant du spectacle ‘L’Étrangère’

Vous aurez au choix : l’envie de lire ou de relire L’Étranger de Camus, de retrouver au fond de votre mémoire le nom d’un professeur ou de toute rencontre qui a contribué à  ce que vous êtes aujourd’hui. Vous pourrez vous être installés dans la belle salle du Théâtre du Balcon avec des certitudes et sortir plein de doutes sur la notion de justice ou de vérité ?Sur la possibilité d’aimer et peut-être de défendre un meurtrier ? Mais vous aurez aussi envie d’échanger avec votre voisin de spectacle pour vous demander si vous avez lu le même livre ou vu le même spectacle. 

Une étrangère familière

Une étrangère finalement qui nous est familière par les doutes qu’elle se permet d’exprimer, la passion qui l’anime et qui devient ainsi un beau portrait de femme moderne même si ce n’est pas le propos initial du spectacle.

Les séances à venir

Mercredi 2 avril à 20h. Jeudi 3 avril à 20h. Vendredi 4 avril à 20h. Samedi 5 avril à 20h. Dimanche 6 avril à 16h.
Au Festival d’Avignon OFF du 5 au 26 juillet 2025 à 13h30 (sauf les jeudis)

Théâtre du Balcon. Cie Serge Barbuscia. Scène d’Avignon. 38 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80 / contact@theatredubalcon.org 

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