L’astronaute français Thomas Pesquet a immortalisé Avignon mercredi 3 novembre depuis l’ISS, la station spatiale internationale.

« Avignon, célèbre pour son pont et son festival. D’ici on croirait voir un œil géant dessiné par le centre historique de la ville », a publié l’astronaute sur les réseaux sociaux. Son cliché qui a fait le tour de la toile, du globe et au-delà, confère ainsi une dimension galactique à notre cité papale. « J’avoue avoir orienté mon appareil photo un peu plus souvent du côté de la France et des pays francophones, et il me reste pas mal de villes françaises à publier ! Aurai-je le temps d’ici la fin de la mission… » Les Avignonnais sont en tout cas ravis d’avoir obtenu leur cliché.

Emmanuel Macron s’est entretenu avec Thomas Pesquet au cours d’un duplex entre l’Elysée et la Station spatiale internationale, ce jeudi 4 novembre. Depuis la Station où il termine sa deuxième mission, l’astronaute a confié au chef de l’Etat ses inquiétudes pour l’avenir de la planète bleue. « On voit la fragilité de la Terre depuis ici, quand on voit à quel point nous sommes un oasis isolé. On voit la pollution, on a vu des régions entières brûlées depuis l’espace, on a vu la Grèce, la Californie brûler à 400 km de distance. Ce qu’on a vu, c’est l’accélération des phénomènes météorologiques », a déclaré Thomas Pesquet.

Le Vaucluse se lance décidément à la conquête de l’espace. Après la société pertuisienne Winlight System qui a élaboré le miroir du robot Persévérance envoyé sur Mars, place à la société avignonnaise Caillard qui plantera des graines dans l’espace.

Le spationaute français Thomas Pesquet s’est envolé aujourd’hui pour une deuxième fois vers la Station spatiale international (ISS), dans le cadre de la Mission Alpha. Dans ses bagages, il a emporté avec lui quelques semences d’Œillet d’Inde double nain varié de la société Caillard, située rue du petit mas à Avignon, avec pour objectif de faire pousser cette plante à fleur en apesanteur.  

Mission Alpha

Le CNES (Centre national d’études spatiales) a proposé 12 expériences scientifiques, technologiques et éducatives dans le cadre de la mission Alpha. Eklosion, projet lauréat du concours ‘Génération ISS en 2019’, est porté par des étudiants et jeunes actifs issus de l’école de design Nantes Atlantique et de l’Université Toulouse Paul Sabatier.

Les longues séances de travail ont donné naissance à Eklo, une capsule sensorielle qui permet à la plante d’être au contact de la lumière en bénéficiant du cycle automatique jour-nuit. Le substrat est enfermé dans un pot et la plante repose sur un support en fibre de coco, collée avec de l’amidon. Car la nature est un besoin primordial pour l’Homme, notamment pour maintenir ses sens en éveil, Eklo a proposé à Thomas Pesquet d’apporter avec lui un petit bout de la Terre et d’en prendre soin. Il pourra ainsi arroser la fleur et l’observer grandir dans une capsule spécialement conçue pour la culture en apesanteur.

Les graines de Caillard sélectionnées

Après différents tests, les semences d’Œillet d’Inde double nain varié de Caillard ont été choisies pour le projet Eklosion en raison de leur excellent taux de germination. Ces graines, que beaucoup de jardiniers ont déjà semées chez eux, sont disponibles en jardinerie. L’œillet d’inde est une plante naine, donc très adaptée à l’espace réduit d’une capsule de station spatiale.

Hugo Plan, directeur Général, se réjouit de ce partenariat : « C’est une grande fierté pour nos équipes de participer à ce magnifique projet qui permet de relier la terre à l’espace. Nul doute que même à cet endroit, la beauté du végétal saura apporter le réconfort nécessaire à l’équipe de la Mission Alpha. »

Nature et biodiversité

Depuis 1873, Caillard conseille et accompagne dans la réalisation de jardins naturels. Toutes les graines sont conditionnées dans les ateliers à Avignon. Elles sont garanties sans OGM et sont régulièrement contrôlées pour garantir un potager sain et généreux et des légumes qui ont du goût. En 1996, les Etablissements Plan, spécialistes en semences depuis 4 générations, rachètent la marque Caillard, et installent à Avignon ce qui deviendra la SPG : Société de production grainière.