8 mai 2024 |

Ecrit par le 8 mai 2024

Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

La salle de la FabricA était comme à l’accoutumé comble, le public avignonnais impatient de découvrir la programmation de la 78ème édition du Festival d’Avignon dévoilée par son directeur Tiago Rodrigues, festival qui aurait pu être sacrifié pour cause de Jeux Olympiques mais qui finalement aura lieu avec une semaine d’avance, du 29 juin au 21 juillet soit 2 jours de plus qu’en 2023

Tiago Rodrigues ne nous a pas surpris en commençant encore son allocution par: » Bonjour je m’appelle Tiago Rodrigues et je travaille au Festival d’Avignon » une manière pour lui de rappeler qu’il est Un parmi les 750 salariés employés en Juillet mais que le Festival se travaille toute l’année car il faut du temps et des moyens humains pour préparer une fête, la fête de l’Art vivant.



Pourquoi faire cette fête au milieu du chaos du monde ?
Pourquoi faire encore et encore ce festival depuis 1947, geste fondateur de Jean Vilar ?
La réponse est dans le titre de l’éditorial du programme «  Chercher les mots » , il est tout simplement emprunté à la réponse d’une spectatrice venant pour la première fois au Festival d’ Avignon et à qui on demandait de définir cette expérience. L’équipe de Tiago Rodrigues s’est emparée de cette réponse «je cherche les mots » pour affirmer le soutien aux artistes « qui cherchent les mots, les sons, les gestes et les images pour dire et habiter le monde ». Pourquoi ce festival ? pour chercher ensemble les mots pour parler « d’un monde menacé par la guerre, les inégalités, les extrémismes et l’urgence climatique »

Un festival de promesses et de créations
Plus de jours et moins d ‘oeuvres présentées marquent une évolution du modèle : il s’agit de soutenir et d’accompagner les artistes en production, d’offrir plus de représentations donc plus de jauge. La moyenne des places par spectacle était de 2800 en 2023, elle sera de 3500 en 2024.

Le festival c’est :
23 jours
21 lieux dans Avignon
15 communes
37 projets artistiques dont 35 spectacles et 2 expositions
Plus de 300 rencontres : cinéma ; débat, expositions, lecture, concerts, formation
219 représentations
121 500 places en vente
83% de créations avec plus de la moitié en première mondiale
La parité absolue entre artistes
70% produit ou co-produit avec le Festival d’Avignon
51% théâtre, 49% de danse, cirque , musique
et une affiche d’ocre et de lumière qui invite à la découverte sous la chaleur du Sud.

L’artiste complice, le chorégraphe Boris Charmatz sera présent tout au long de cette édition
Il présentera 3 projets : une restitution d’ateliers «  Cercles » avec le défi de faire danser en cercle , amateurs ou professionnels, sur l’herbe du Stade Bagatelle de l’Ile de la Barthelasse à Avignon. Dans ce même lieu il proposera également «  Liberté Cathédrale » dansée et chantée par le Tanztheater Wuppertal Pinau Baush ( dont il est le directeur depuis 2022) et les danseurs de Terrain. Il sera également à La FabricA avec Forever d’après la pièce emblématique Café Muller de Pinau Baush. La pièce à l’origine dure 40min , elle est ici proposée dans une version de 7h vue comme une répétition jouée en boucle sur du Purcell afin de créer un autre rapport au temps et à l’espace. Boris Charmatz ajoute malicieusement que le temps nécessaire à cette immersion serait idéalement de 2h pour le spectateur…avant qu’il ne parte…s’il le souhaite.

Portrait de Boris Charmatz © César Vayssié

La Cour d’honneur accueillera 3 spectacles
L’ouverture de la 78e édition à la Cour d’honneur est confiée à la performeuse espagnole Angélica Liddell qui s’inspire dans «  Dämon, el funeral de Bergman » des funérailles du cinéaste Bergman.La metteuse en scène polonaise Marta Gornicka nous avait proposé en 2023 , dans la cour du musée Calvet, une lecture annonciatrice de son Mothers, A Song for a Wartime qui réunira un choeur de femmes d’Ukraine, de Pologne et de Biellorussie pour raconter la guerre. Le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski est également très attendu avec sa création « Elisabeth Costello, Septs leçons et cinq contes moraux » qui installera un débat théâtral sur des questions inconfortables.

Portrait de Marta Górnicka © Esra Rotthoff

La Carrière de Boulbon recevra La Comédie Française dans «  Hécube, pas hécube » écrit et mis en scène par Tiago Rodrigues
Tiago Rodrigues s’empare du texte d’Euripide pour offrir à la troupe de la Comédie Française une adaptation moderne de cette tragédie : l’histoire d’Hécube vient percuter la vie personnelle de la comédienne qui l’incarne : Elsa Lepoivre.

La langue espagnole est la langue invitée
« Choisir une langue et non pas un pays permet de connecter le monde et non pas de le diviser par des frontières. »On voyagera donc en Argentine avec « Une ombre vorace » de Mariano Pensotti qui est le spectacle itinérant du Festival dans plus de 12 communes. L’argentin Tiziano Cruz interrogera le colonialisme et le triomphe du néo-libéralisme. Gabriel Calderon nous soumettra une variation singulière de Richard III ( Historia senglar..), la péruvienne Chela de Ferrari met en scène des mal-voyants d’après la Mouette de Tchekhov, le metteur en scène chilien Malicho Vaca Valenzuela nous propose une cartographie intime de Santiago. Il y aura aussi de la danse avec La Ribot qui évoquera Jeanne 1ère de Castille, du chant avec Silvia Pérez Cruz et du cirque avec “Qui som ?”de Baro d’evel.

Des retrouvailles , des découvertes et des inattendus
Retrouvaille avec le metteur en scène Gwenael Morin qui pendant 4 ans propose une création autour de la langue invitée. En 2024 il s’attaque à Cervantes avec un Quichotte qu’il va jouer pratiquement tous les jours en nocturne dans les jardins de la Maison Jean Vilar.
Retrouvaille avec Caroline Guiela Nguyen qui retrouve après Saïgon (2017) le plateau du gymnase Aubanel pour Lacrima : secrets et savoir-faire autour de la confection d’une robe de mariée. L’actuelle directrice de la Comédie de Gebève est également très attendue avec Absalon, Absalon d’après William Faulkner, une première mondiale aux promesses électrisantes autour de la guerre de Sécession.“La Vie secrète des vieux”de Mohamed El Khatib sera présenté à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon.

La soirée unique de clôture de cette 78ième édition sera cette année à l’Opéra Grand Avignon
C’est la chanteuse espagnole Silvia Pérez Cruz qui aura l’honneur de distiller à 23h59 les premières notes de son récital Toda la vida, un dia. Cette soirée est en partenariat avec Les Sud à Arles.Programme complet notamment pour les Territoires cinématographiques d’Utopia, les Fictions de France Culture, les expositions, les lectures, les débats etc….sur le site du Festival.

Portrait de Sílvia Pérez Cruz © Alex Rademakers

Une politique tarifaire attractive : on peut multiplier les commandes et conserver le tarif réduit tout au long du festival grâce à la carte festival ou la carte 3 clés. Après avoir acheté la carte lors de la 1ère commande, si on ne trouve pas de billets pour certains spectacles,on peut revenir régulièrement sur le site, et bénéficier du tarif réduit au fur et à mesure des achats .

Infos pratiques :
Carte Festival.
25€. Demandeur d’emploi. 1€. Professionnel du spectacle vivant. 20€.
Carte 3 Clés. 1€. réservée au moins de 25 ans. Ou étudiant. Bénéficiaire des minima sociaux.
Billetterie ouverte depuis le 6 avril
Site Internet : festival-avignon.com
Prévente chez Fnac Avignon-République et Le Pontet de 13h à 18h (adhérents uniquement) Site fnacspectacles.com
À partir du 22 mai par téléphone 04 90 14 14 14, du mercredi au samedi de 13h à 19h
Festival d’Avignon.Cloître Saint-Louis, 20 rue du Portail Boquier, Avignon.04 90 27 66 50.


Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

Il  s’en était expliqué lors de l’annonce du programme du festival 2023 : proposer By Heart en dernière journée du festival qui plus est, dans la Cour d’Honneur est pour lui une manière de laisser sa carte de visite, de partager sa vision du monde avec un public et une équipe avec qui il va vivre pendant les quatre ans de son mandat de Directeur du festival d Avignon.

Les premières fois de Tiago Rodrigues
Le spectacle By heart n’en est pas à sa période d’essai puisqu’il a été créé en 2013 au Théâtre Maria Matos de Lisbonne pour être ensuite présenté à l’Opéra Bastille de Paris en 2014.  By Heart est donc bien la première œuvre de Tiago Rodrigues présentée en France. C’est également la première fois que le nouveau directeur du festival monte sur les planches de la Cour d’honneur en tant que comédien. Pour nous spectateur avignonnais, pour la première fois, le sonnet n°30 des Sonnets de William Shakespeare sera appris avec la traduction inédite de Françoise Morvan. 

Le sonnet n°30 de William Shakespeare
«Comme vous voyez, il y a 10 chaises vides sur le plateau, le spectacle ne peut commencer que lorsque dix spectateurs les occupent, avec moi comme onzième personne… Elles devront apprendre par cœur un texte court, pas trop difficile, pas trop simple non plus : le sonnet n°30 de William Shakespeare.» Ce spectacle partage à la fois une histoire autobiographique – choisir pour sa grand-mère qui allait devenir aveugle un livre à apprendre par coeur- et ses rencontres littéraires avec Ray Bradbury, Georges Steiner etc…Il correspond au plaisir et à la nécessité qu’a Tiago Rodrigues d’écrire pour des acteurs, ici de faire apprendre, répéter avec des ‘acteurs éphémères’, véritable acte d’amour que de les inviter dans son processus de création. 

Séance unique et final d’une édition exceptionnellement réussie
Dire qu’on l’attendait au détour serait vulgaire. On connaît désormais son travail extraordinaire d’auteur  : sa parole comme acte de résistance, son engagement pour vivre pleinement ses libertés,  son désir de transmission, son exceptionnel sens de l’hospitalité, son envie «d’ajouter du bruit au monde . On était cependant curieux de le voir sur l’immense  plateau de la cour d ‘Honneur.

Il l’a dit lui-même,
la Cour d’Honneur n’est peut-être pas l’espace le mieux adapté à une pièce qui se voudrait plus intimiste. Il a relevé avec simplicité et gourmandise le défi de se dévoiler grâce à cette pièce qui est pour lui finalement «son passeport» car elle concentre tous ses questionnements sur le théâtre et le monde. Son humour, sa bienveillance et son art de l’improvisation ont fait le reste.

Il y avait  dans cette dernière soirée de l’édition 2023 quelque chose de magique
Le plateau blanc de la Cour s’invitait tel une immense page blanche à remplir de mots passés et à venir. Il fallait défier le vent qui s’était invité, les paroles s’envolaient un peu, il fallait encore plus répéter et nous spectateurs tendre l’oreille. Les pages des livres posés au sol virevoltaient, étaient feuilletées par un lecteur invisible et Tiago le facétieux s’amusait à essayer de les apprivoiser.

On peut penser que la standing ovation qui a eu lieu à la fin
n’était pas seulement pour saluer la qualité du spectacle ou les dix téméraires qui l’ont créé, ni  pour remercier les centaines de salariés ou bénévoles indispensables qui ont investi au final le plateau de la Cour. C’était aussi une manière pour nous spectateurs Avignonnais de dire enfin à «notre» directeur : Bienvenue l’Artiste, tu es chez toi ici. Nous sommes à tes côtés pendant ces 4 ans à venir avec sympathie et vigilance. «Ce n’est qu’un combat, continuons le début» (Bernard Lubat).

Le spectacle « By Heart » sera joué les 23 et 24 septembre 2023 au Théâtre Garonne à Toulouse.

BY HEART Texte, mise en scene et interpretation Tiago Rodrigues,
Texte avec extraits et citations de William Shakespeare, Ray Bradbury, George Steiner et Joseph Brodsky,
Traduction Thomas Resendes, Traduction du sonnet de William Shakespeare Francoise Morvan,
Scenographie, costumes et accessoires Magda Bizarro.

Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

Tiago Rodigues a dressé un 1er bilan de ‘la fête civique, artistique et de la démocratisation de l’accès à la création’ du 77e Festival d’Avignon pour lequel il proposait sa première programmation aux côtés de Pierre Gendronneau, directeur délégué. «Le festival a affiché 94% de remplissage des salles avec 15 000 places de plus que l’année dernière, ce qui est une augmentation considérable du public payant, a relevé Tiago Rodrigues. C’est le public qui fait le festival. Je salue la façon dont le public a porté ce festival, dont il défend les valeurs et incarne l’esprit. »

«Je suis un émigrant –parti du Portugal, mon pays- qui habite depuis 18 mois Avignon et où j’avais déjà vécu le festival en tant qu’artiste et spectateur. Je suis le 1er étranger à travailler à la direction du Festival d’Avignon ce qui parle de République, de ses valeurs et de la démocratie. J’ai été formidablement bien reçu par deux femmes. Ma présidente, Françoise Nissen, avec elle je me sens chez moi et Cécile Helle qui m’a reçu de façon exceptionnelle.» Le directeur du festival a ensuite remercié L’Etat, la Région Sud, le Département, le Grand Avignon et la Ville qui sont les principaux financeurs du Festival d’Avignon ainsi que les mécènes.

«Mener des combats
Nous avons l’opportunité, au Festival d’Avignon, de mener des combats pour la liberté artistique et la création. Le moment où une idée doit être concrétisée avec des ressources humaines, des financements et des prises de risque que l’on prend au nom du public. On sait, notamment dans l’art vivant, que la réussite ou l’échec, éphémères font de grandes œuvres qui changent les canons. Aujourd’hui on invente le patrimoine de l’avenir.»

«L’accès du plus grand nombre et du plus divers public à la culture
C’est le 2e plus grand combat du Festival d’Avignon. L’accès de ceux qui se sentent éloignés de la création artistique et qui doivent être traités comme les propriétaires légitimes du festival d’Avignon même s’ils n’y sont jamais venus. Ces deux combats sont menés en forme de fête en France et en Europe.»

«Une fête qui n’est pas aveugle
aux injustices et aux troubles du monde. Le fil rouge de cette édition ? La vulnérabilité humaine collective, sociale, économique, et aussi individuelle, intime, émotionnelle, familiale, biologique, et face à cela, construire, proposer de l’invention, de la créativité, d’autres visions du monde. Peut-être un monde ‘pas possible’, mais certainement à venir, même s’il est imaginaire.»  

Tiago Rodrigues DR

«Le retour du festival ?
Une multiplicité d’esthétiques et de visions du monde. Si nous sommes une fête des arts du monde, nous sommes aussi un forum qui parle du monde et au monde. C’est en possédant une mémoire que l’on peut bâtir les laboratoires de recherche de l’avenir.»

Un Festival hors les murs
Pierre Gendronneau a évoqué « les pièces qui ont eu lieu en milieu naturel comme à Pujaut dans le Gard, Barbentane et Boulbon dans les Bouches-du-Rhône. Le territoire naturel d’Avignon s’affranchit naturellement des frontières administratives telles que les régions ou les départements, investissant 42 lieux. Notre souhait ? Proposer du spectacle en itinérance, production déléguée du Festival d’Avignon. Le projet ? Proposer, avec de grands artistes, un répertoire de poche qui peut s’adapter et tourner facilement sur le territoire local, puis en région avant d’aller en national. » Cette année ce furent 16 représentations données dans 11 communes. »

Changements d’horaires et de lieux
« Nous souhaitons poursuivre cela toute l’année et sur tout le territoire. Nous voulons travailler en espace naturels, nécessaire réflexion à la crise climatique et à la transition écologique dans laquelle nous devons nous engager. Nous avons multiplié les spectacles en matinée qui ont généré un très bon accueil du public. Nous ferons des propositions matinales, de fin d’après-midi et très tard dans la soirée. Rouvrir des lieux comme la carrière de Boulbon, après 7 ans de fermeture, s’est avéré complexe, notamment en raison du risque incendie. Nous avons été jusqu’à créer notre propre brigade anti-incendie à Boulbon, Barbentane et Pujaut, parce que c’est un rêve à la mesure de ce qu’est le festival d’Avignon. »

Le festival d’Avignon en chiffres
«Nous notons déjà une augmentation de jeunes dans le public, et aussi du public international. C’est une ouverture à des publics d’ailleurs et d’ici, notamment de l’extramuros d’Avignon et du dispositif ‘Première fois’ qui privilégie la présence de ces primo-festivaliers. Près de 2 800 jeunes ont profité d’activités de médiation culturelle, devenant, eux aussi, des narrateurs du festival d’Avignon.»

DR

La programmation
s’est ouverte sur 44 spectacles et une exposition, 106 débats et rencontres (Café des idées), 37 projections, 22 lectures en entrée libre, 73% des projets sont des créations 2023, 55 % des projets sont produits et coproduits, 56 % des projets sont portés ou co-portés par une femme, 33 % de la programmation est en relation avec la langue invitée, 42 % de porteurs de projets étrangers soit 13 nationalités représentées, 75% des artistes ne sont jamais venus, 11 équipes artistiques ont été en résidence

L’offre festivalière
a donné à voir 258 représentations et une exposition, 423 rendez-vous, 121 600 entrées à la vente (hors entrées libres)

L’Offre territoriale
S’est étendue sur 42 lieux, dont 22 extramuros avec une fréquentation atteignant les 94%
Quant à l’audience les Socionautes –utilisateurs des réseaux sociaux- ont représenté 200 000 abonnés (tous réseaux Festival d’Avignon confondus), Plus de 11 millions de vues sur les réseaux sociaux, 300 000 téléspectateurs pour les 3 captations à l’antenne, Site : 4 millions de pages vues et 40 000 téléchargements via l’appli.

Un Festival de Première fois
‘5 000 Première fois’ venus en groupe au spectacle dont 2 800 personnes avec des médiations et visites Première fois ; Un Festival carrefour des langues ; 33 % de la programmation est en relation avec la langue invitée (anglais) ; 42 % de porteurs de projet sont étrangers soit 13 nationalités représentées ; Une communication bilingue avec 64 % de la programmation surtitrée ou accessible à un public anglophone ; 17% du public est étranger (public, professionnels et journalistes internationaux).

Une aventure collective
33 permanents, 731 salariés en juillet, 581 artistes soient 1345 personnes et 110 partenaires.

Le Masque et la plume au Festival In d’Avignon
Pour la 1ere fois France Inter a conçu deux enregistrements en public samedi 15 à 14h au Cloître Saint-Louis présentés par Jérôme Garcin -depuis 1989- et diffusés le lendemain, ainsi qu’une 2e émission diffusée le 23 juillet. Cette émission légendaire, créée en 1955 est consacrée au critiques de livres, de pièces de théâtre et de films de cinéma. C’est l’une des émissions les plus anciennes d’Europe encore diffusée.

A venir

« La 78 e édition se déroulera du 29 juin au 21 juillet 2024. « Ce sera deux jours de plus que la précédente édition », souligne Pierre Gendronneau et aussi un défi en terme de programmes, plus particulièrement la première semaine -à cause du public scolaire, certains lieux étant des bâtiments de l’Education nationale- ce sera aussi l’occasion de travailler pour le public local qui représente 40% des festivaliers, chaque année, et notamment des jeunes, qui seront sur place. »

DR Pierre Gendronneau et Tiago Rodrigues


Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

«Dans la mesure de l’impossible» de Tiago Rodrigues, proposé  suite à l’annulation des Emigrants de Krystian Lupa  arrivait déjà avec une belle réputation depuis sa création en 2022 et critique et du public. Celui d’Avignon lui a fait une ovation dès la première représentation.

Quatre travailleurs de l’humanitaire doivent témoigner de leur travail afin de fournir le matériau pour une pièce de théâtre.
Frontalement, ils nous le disent d’emblée : ils ont des doutes sur l’intérêt du projet ! Comment rendre compte du travail d’un humanitaire ? Une n’aime pas forcément le théâtre, n’en voit pas l’intérêt, l’autre se demande comment leur parole sera rendue, si leurs propos seront intéressants. Certains ont des exigences : votre pièce devra parler de…, devra montrer… Elle sera réussie si… Et ce leitmotiv : «Je ne suis pas un héros, nous ne sommes pas des héros». Nous sommes bien dans le méta théâtre cher au metteur en scène, la salle de l’Opéra est encore allumée, nous serons les récepteurs de cette parole, nous sommes bien dans le monde du Possible.

La simplicité de Tiago Rodrigues pour rendre compte de la complexité du monde
Pour  restituer ces paroles aussi bien publiques qu’intimes, Tiago Rodrigues a mené des entretiens avec une trentaine de collaborateurs du Comité International de la Croix Rouge et de Médecins sans frontière. C’est son ADN : partir d’une parole vraie, la livrer, l’offrir ensuite aux acteurs pour la triturer et rendre cette parole théâtrale. Lors d’une récente rencontre à la maison Jean Vilar, Tiago Rodrigues nous confiait «Je savais depuis tout petit que ma participation au monde serait à travers les paroles, les mots. J’écris au théâtre, pour qu’il y ait une parole.»  Il oublie peut-être humblement de rajouter que c’est aussi parce qu’il admire et aime ces porteurs de paroles – témoins comme acteurs- que son théâtre nous touche tant.

Copyright Christophe Raynaud de Lage

Une définition lumineuse du possible et de l’impossible
Le monde se divise entre le possible et l’impossible. Le travail des personnes travaillant dans l’humanitaire est de partir du monde du possible où ils vivent pour aller vers l’impossible : secourir un enfant, apporter de la nourriture, soigner, braver la guerre, découvrir un charnier. Dans ces allers-retours incessants, il ne s’agit pas de changer le monde, juste de changer un peu la vie des gens secourus. «Nous ne sommes pas des héros, nous faisons juste notre travail comme n’importe quel métier» L’exemple de la montagne à franchir pour secourir la population est simple mais efficace. «Franchir ces montagnes, c’est faire une incursion vers l’impossible.»

Une mise en scène sobre et subtile
Sur scène un voilage tendu qui va peu à peu se lever pour prendre la forme de montagnes puis de tentes pour réfugiés ou peut-être de quartier général d’une ONG (Organisation non gouvernementale). Le voile se lève également sur le travail des humanitaires. Au début  leur récit est confus, fait de généralités, minimisant l’importance de leur travail. Peu à peu les récits s’individualisent, prennent de l’épaisseur, des détails, ne nous épargnent rien et nous dévoilent, en creux quelquefois, le quotidien de leur travail fait d’échec ou de réussite. Les acteurs ont su s’emparer de cette parole fragile et complexe. Aucun pays n’est cité, aucun conflit n’est daté même si ces beaux voiles blancs nous font penser aux majestueuses montagnes de l’Afghanistan impossibles à franchir pour un étranger. Les franchir, c’est aller vers  l’impossible. Le mot est de nouveau lâché.

Comme une effraction dans l’impossible
Ce sont des héros qui peuvent, par leur lenteur à secourir un enfant, contribuer à imposer un couvre feu. Ils marchent lentement :  tant qu’ils ne sont pas arrivés au bout de cet éphémère couloir humanitaire, les tirs cesseront. Extraordinaire moment dans cet Opéra où l’angoisse est palpable. Nous sommes enfin une communauté prise dans ce silence que l’on serait prêt à faire durer longtemps pour arrêter toutes les guerres du monde. Les acteurs nous ramènent à la réalité, nous sommes au théâtre, leur intervention n’aura duré que quelques minutes : les tirs reprennent…

Copyright Christophe Raynaud de Lage

De bruit et de fureur
Dans le silence assourdissant de notre culpabilité, de notre immobilisme de citoyen, de notre impossibilité à changer le cours du monde, dans l’absurdité de ce monde là, la batterie de Gabriel Ferrandini – présente sur scène pendant tout le spectacle – gronde pour nous et en nous. Dans ce final, rien n’est trop fort ni inutile. Ni l’intensité des percussions, ni la violence des éclairages pour prendre le temps de revenir lentement dans le monde des possibles.

Festival d’Avignon. Dans la mesure de l’impossible. Jusqu’au 22 juillet. 16h. 10 à 45 €.  Opéra Grand Avignon.

Copyright Christophe Raynaud de Lage

Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

La 57e édition du Festival d’Avignon aura lieu du vendredi 7 au samedi 29 juillet 2023. Au programme ? 1 491 spectacles dont 836 créations, 177 spectacles ‘jeune public’, 129 spectacles accessibles aux non-francophones, 77 en langues étrangères seront donnés par 1 270 compagnies françaises dans 141 lieux, 10 000 artistes et techniciens pour un impact économique estimé à 40,2M€ et la fréquentation de 300 000 personnes.

La typologie de spectacles
787 sont des spectacles de théâtre pur, 342 se concentrent sur l’humour, 171 sur la musique, 86 feront la part belle à la danse, 50 à l’art oratoire, 48 aux arts du cirque et 46 donneront vie aux marionnettes.

Quels publics ?
Le festival d’Avignon est majoritairement fréquenté –à hauteur de 68%- par des femmes dont l’âge moyen est de 50 ans et dont 38% proviennent de la région Sud. Parmi elles, on compte beaucoup d’enseignants et de professions libérales.

Les retombées économiques
L’impact économique est estimé à 40,2M€ grâce à la fréquentation de 300 000 spectateurs et 1,7 million d’entrées, particulièrement concentrés autour du 14 juillet, entre le 10 et le 23. Pourquoi ? A cause du jour férié du vendredi 14 juillet, du bouche à oreille, et des articles parus sur les spectacles les plus plébiscités.

L’Affiche
Cette 57e affiche a été réalisée par Camille Bricout, étudiante en première année à l’École supérieure d’art d’Avignon. La demande d’AF&C ? Porter un regard inédit, insolite et impertinent sur le festival. La lauréate a reçu 1 500€ pour la qualité de son travail. Les projets d’affiches seront quant à eux exposés au Village du off durant tout le festival.

Là, maintenant ?
Harold David et Laurent Domingos, les deux directeurs du Festival Off entament leur 2e année d’exercice avec une première édition reprise au pied levé en avril 2022 et un festival à complètement repenser, sans toutefois créer d’onde de choc auprès des lieux, des compagnies et des institutionnels. Pourtant il y a urgence à ce que les choses bougent.

Harold David et Laurent Domingos entourés de leur conseil d’administration à la maison Jean Vilar, lors de la présentation du 57e Festival Off d’Avignon Copyright Mireille Hurlin

En cause ?
L’engluement du plus grand théâtre du monde français dans un écosystème fragilisé par la course du temps, une organisation trop datée dans sa forme et peu aidée financièrement, un accroissement des spectacles et des lieux dans une conjoncture sociale et économique grevée par le Covid, puis une inflation installée et la nécessité de mieux et plus s’ouvrir à l’international.

AF&C revisite son organisation
L’association s’est employée à la refonte de son site internet et du service Ticket’ off ; a mettre en place un logiciel d’analyse de la fréquentation du festival et travaille sur le renforcement de la communication globale, notamment sur la stratégie social media jugée ‘trop embryonnaire’. Enfin, AF&C s’attaque à la dernière semaine du festival, qui s’avère la plus rude pour les compagnies avec l’amenuisement de la fréquentation des salles et la désertion des festivaliers qui réduisent leur temps de présence pour des causes économiques.

Le festival Off fait alliance avec Avignon Tourisme et le Festival In
Et c’est sous la bannière d’Avignon Tourisme que les festivals Off et In font alliance, considérant qu’il n’y a pas deux publics, mais un seul, pour un mois de juillet rayonnant sur toutes les formes théâtrales. L’idée ? Sortir du clivage public-privé –In et Off- et, surtout, créer une identité des festivals. Ainsi Harold David, Laurent Domingos et Tiago Rodrigues ont déjà tissé des liens propres à faire avancer la marque Festivals d’Avignon, les savoirs faire et expertises des arts vivants, et d’en faire une promotion plus aboutie à l’étranger.

Les solutions du Festival Off
Car Harold David et Laurent Domingos entendent bien donner un nouveau souffle au festival Off. Leur pari ? Œuvrer à l’accompagnement à la professionnalisation ; à la transition éco-responsable ; à la mutation du modèle économique ; au développement des publics et au soutien à la diffusion.

La mutation économique
«Plus de 90% des théâtres sont fermés à l’année, relève Harold David. Ce gisement de salles et de matériel inexploités pourrait s’inscrire, comme cela a déjà été initié au cours de cette année, dans le développement de résidences pour les compagnies et lors d’actions de médiation avec les écoles, collèges, lycées et publics éloignés de la culture. La nécessité ? Casser la logique saisonnière pour faire également évoluer les conditions d’accueil des compagnies et des artistes pendant le festival.»

Le fonds de soutien à l’émergence et à la création
Le fonds de professionnalisation, créé en 2016, et alimenté par la billetterie solidaire Ticket’ off –à hauteur de 75 centimes d’euros sur l’euro prélevé, 116 000 tickets ont été vendus en 2022- et au soutien de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), l’AST (Autorisation de sortie temporaire d’un bien culturel), le CNMP (Comité national des moyens de paiement) et Profession spectacles évolue. Il favorise les compagnies et structures en voie de professionnalisation et la prise de risque artistique, en lien avec l’écriture d’un auteur contemporain et vivant. Le fonds de dotation atteint, cette année, les 210 000€ distribués à entre 70 à 80 projets.

Des membres du Conseil d’administration Copyright Mireille Hurlin

L’accompagnement à la professionnalisation
Près de 14 webinaires interactifs et accessibles en ligne permettront aux acteurs du off de préparer leur festival. Mais surtout un parrainage des compagnies primo-accédantes a été mis en place afin que les compagnies les plus aguerries puissent efficacement les conseiller. Un cycle de formation est en cours de conception et sera proposé dès la rentrée 2023, en partenariat avec l’Afdas (opérateur de compétence pour la culture et les industries créatives, les médias, la communication et les télécommunications). Il sera aussi question de mieux appréhender la diffusion du spectacle, problème central des compagnies pour mieux se vendre auprès des professionnels.

Enjeux et défis écologiques
Le Festival off a produit, en 2022, 60 tonnes de déchets-papier générés par l’affichage sauvage, l’enjeu est de passer à 25. Concernant la réduction de l’empreinte carbone, le Festival Off veut encourager la mutualisation du transport de matériel des compagnies et structures de production avec un ferroutage commun. Dans ce cadre, une première expérimentation dans le sens Avignon – l’Ile-de-France pourrait être tentée, pour le trajet de retour de cet été, notamment du matériel, et dont l’évaluation pourrait porter ses fruits en 2024 et 2025. La gestion des déchets est également à l’étude avec un été placé sous le signe du diagnostic afin de proposer un plan d’actions en 2024.

Les perspectives 2024-2025
Le festival Off va rédiger un cahier des charges nommé ‘Label’ définissant les bonnes pratiques professionnelles. Il sera destiné aux lieux comme aux compagnies. Celui-ci sera présenté le 13 juillet.

L’encadrement des loyers des locations saisonnières privées
Depuis le Covid, les locations saisonnière privées auraient augmenté de 25%. Airbnb n’aurait pas manqué, non plus, de faire croître le prix des loyers, déjà exorbitants, empêchant le public de s’installer durablement pour profiter du festival. Parmi les solutions évoquées : L’éloignement des troupes de l’intramuros, pour les proches ceintures de la ville et la location de chambre chez l’habitant, jugée très accessible et pouvant possiblement ‘apprivoiser’ les riverains avec les artistes lors de ce mois de juillet foisonnant et extraverti.

Les nouveautés 2023

Pour les publics
Le festival insiste pour ouvrir plus largement l’accès des publics et augmenter la fréquentation des salles de spectacles. La carte d’abonnement, outre la traditionnelle réduction de 30% sur le prix d’achat des places de spectacle, devient une carte ‘avantages’ en proposant des offres promotionnelles avec des lieux touristiques et culturels, des bars, restaurants et commerces.

La librairie du Off
Le festival Off poursuit son partenariat avec la Librairie indépendante La mémoire du monde qui proposera, au Village du Off plus d’un millier de références dont l’ensemble des textes édités joués pendant le festival, qu’il s’agisse d’œuvres classiques ou contemporaines. Également, quotidiennement, la librairie proposera la signature d’auteurs.

Des journalistes et, au fonde de la salle Tiago Rodrigues et le directeur du Festival d’Avignon Copyright Mireille Hurlin

Deux guides thématiques font leur apparition Jeune public et International
Deux guides thématiques font leur apparition : le guide Jeune public pour faciliter leur accès aux 174 spectacles qui leurs sont dévolus et le Guide International bilingue Français-Anglais permettant d’identifier les 125 compagnies étrangères présentes dans la programmation de cette année.

Les Journées Pitchoun
Les enfants des centres de loisirs pourront participer à des ateliers de pratique artistique les lundis 17 et 24 juillet. Deux journées expérimentales pour préfigurer un Village du Off pour les enfants et les familles en 2024. Ces deux journées se dérouleront avec l’accompagnement de l’Assitej (Association internationale du théâtre pour l’enfance et la jeunesse), la ligue de l’enseignement 84, Ramdam (Musique jeune public) et avec le soutien de la Cepac (Caisse d’Épargne Provence, Alpes et Corse).

Culture du Cœur
Près de 2 000 places de spectacles sont réservées aux familles et enfants habitant des quartiers d’Avignon –dits éloignés de la culture-. Ces places achetées par voie de mécénat par Nhood (Plateforme de services immobiliers des centres commerciaux et mixte) et encadrées par la Fondation AF&C et Face (Fondation agir contre l’exclusion) proposent des temps de médiation auprès des publics invités.

1ere édition Cultura
Cultura Sorgues, nouveau mécène du Festival Off, récompensera un spectacle créé à partir d’un auteur contemporain vivant. La remise du prix se fera dimanche 23 juillet à 10h30 au Village du Off.

Le son du Off
‘Le bar du Off’ devient le ‘Son du Off’, festival de musiques actuelles avec les musiciens de la région. 19 groupes sont programmés, soit une centaine d’artistes proposant du rock, de l’électro, du hip hop, de la fanfare, du cumbia, du punk, DJ sets…

Laurent Rochut, membre du Conseil d’administration, prend la parole Copyright Mireille Hurlin


Les conférences du Village du Off
Le festival du Off propose 5 temps forts pour évoquer les problématiques et les expériences des métiers des arts vivants.

Du 12 au 16 juillet
Place à la filière, en partenariat avec la Scène, 14 tables rondes pour rendre compte des problématiques et enjeux de la filière.

Du 18 au 20 juillet
Place à l’international, en partenariat avec le Cinars (Conférence internationale des arts de la scène). Il y sera question des plateformes d’échange et de lien avec Montréal.

Du 21 au 24 juillet
Place aux auteurs en partenariat avec les EAC (Ecole de référence aux métiers de la culture, du luxe et du marché de l’art), SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) Assitej (Association internationale du théâtre pour l’enfance et la jeunesse), Artcena (Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre), La Comédie Humaine…

Du 26 au 28 juillet de 23h à 2h
Place au territoire avec des rencontres, des témoignages, des retours d’expérience avec des acteurs sociaux et économiques du territoire. Le son du Off, 19 concerts et le bal de clôture prévu le 28 juillet.

La mémoire du Off
La mémoire du off est détenue par la BNF-Maison Jean Vilar qui collecte tous les supports de communication du festival tels que les programmes, affiches, tracts, dossiers de presse pour conserver la mémoire du festival.

Pour les auteurs du Off
Se retrouveront à l’espace Jeanne Laurent, dans le cadre du partenariat tissé entre Le Festival Off et Avignon Tourisme. L’endroit propose aux professionnels, compagnies, théâtres, partenaires, et institutionnels de se rencontrer et de ‘réseauter’ autour de showcases, d’ateliers, stands exposants et espaces de convivialité.

Copyright Mireille Hurlin

Les rendez-vous à ne surtout pas manquer
Jeudi 15 juin
Sortie du programme numérique et ouverture de la billetterie Ticket’Off.
Lundi 3 juillet
Sortie du programme papier
Jeudi 6 juillet à 17h
Grande parade d’ouverture
Samedi 8 juillet à 11h
Inauguration institutionnelle du Village du Off
Jeudi 13 juillet à 20h
Soirée partenaires à la Cour du Châtelet
Vendredi 14 juillet à 12h30
Banquet des pros au Forum pro sur réservation 36€
Mardi 18 juillet à 21h
Soirée internationale à la Cour du Châtelet
Jeudi 20 juillet à 21h
Soirée jeune public au Village du Off
Mercredi 26 juillet à 18h
Conférence de presse de clôture au Village du Off.
Tous les jeudis, vendredi et samedis, de la 2e et la 3e semaine du festival, de 18h à 10h

Les lieux
Le Village du Off
se tient 6, rue Pourquery de Boisserin à Avignon, du 7 au 29 juillet, de 9h à 2h du matin.
Le Forum pro
aura lieu à l’Espace Jeanne Laurent du 10 au 13 juillet et du 17 au 22 juillet de 10h à 17h.

Copyright Mireille Hurlin

Ils ont dit

Laurent Domingos à propos de l’affiche 
«Elle a fait du bruit à l’échelle des réseaux sociaux et nous assumons son choix’ a souri Harold David. ‘Elle interroge sur la diversité des formes d’art, la tolérance. Après chacun l’interprète comme il le souhaite. Elle est pleine de soleil et de chaleur».

Harold David à propos du logement
«Nous avons un vrai besoin d’assainissement de la situation des conditions de logement avec des locations saisonnières dans un marché complètement dérégulé dont nous pouvons tous témoigner qu’il a pris de 20 à 25% depuis la fin du Covid. Nous avons besoin de la Ville pour aborder ce chemin là pour que le festival Off d’Avignon reste accessible au plus grand nombre, et que le logement ne soit pas un point de cristallisation à la démocratisation culturelle.»  

L’affiche du Festival Off DR

Laurent Rochut sur faire évoluer urgemment le modèle du Festival off
«Je porte l’ambition que la Ville devienne un studio à l’année, avec un écosystème cohérent, relève Laurent Rochut, Vice-président d’AF&C pour les lieux. La réalité ? Avignon porte 90 théâtres permanents à l’année dont une douzaine qui travaille plus fréquemment. Un gisement financé par l’argent public, les mairies, les départements, les régions, les Drac… Il nous faut trouver un mécanisme économique pour mettre cet écosystème en musique, une filière en ordre de marche, comme cela a été le cas avec les installations de cinémas, les productions passées finançant les productions futures. Notre ambition ? Que le festival d’Avignon – pour mémoire 1 spectacle sur 4 se vend lors du festival d’Avignon- soit un temps fort d’un travail qui aura lieu toute l’année. Ainsi l’on renverse le paradigme. Il faut que cette ville porte le festival toute l’année parce qu’il n’est pas immortel dans sa forme actuelle. Plus de 40M€ en un mois d’impact économique ? C’est une manne qui se choie !»    

Harod David et Laurent Domingos sur quelles relations avec le festival In ?“
«Derrière l’organisation de cette filière, c’est l’animation du territoire et le travail en direction des publics qui seront concernés et associés aux processus de travail dans les lieux, détaille Harold David. C’est à cet endroit que nous nous retrouvons avec le In qui travaille avec les lycéens, les quartiers, les prisons. C’est là que nous avons une vocation commune à travailler ensemble, pour porter la citoyenneté avec un esprit un peu plus éclairé. Le festival Off s’étend sur 22 jours et le festival In sur 20 jours. Nous pourrions caler nos dates et, ainsi, permettre aux deux festivals d’avoir lieu conjointement, sur 22 jours, ce qui contribuerait à remplir les salles de spectacles la dernière semaine de juillet, qui reste délicate pour les compagnies du Off.»
«Pendant le festival nous travaillerons sur la porosité des publics du In et du Off, ajoute Laurent Domingos, et également pour évoquer une expérience complète des deux festivals. Nous voulons décloisonner.»

Copyright Mireille Hurlin


Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

Présentation de la 77e édition du Festival d’Avignon : la complexité du monde mise joyeusement en scène par Tiago Rodrigues. « Bonjour je m’appelle Tiago Rodrigues, je travaille au Festival d’Avignon et je viens aujourd’hui partager la programmation mais surtout les promesses des artistes, concoctées tout au long de l’année.« 

En novembre 2022, il était déjà venu se présenter dans cette grande salle de la FabricA devant un public nombreux et avide de faire la connaissance du nouveau directeur d’un des « plus grands et beaux festivals au monde ». Il avait esquissé alors les grandes lignes de son projet : rendre facile d’accès la complexité du monde et pourquoi pas, d’une manière joyeuse, rendre les artistes complices et non associés – Gwenaël Morin auteur invité et accompagné pendant quatre ans -, créer un festival de poche toute l’année, ne pas inviter un pays mais une langue, mettre au repos ses propres créations –  « je suis au service des angoisses collectives et non pas de mes inquiétudes individuelles. TR », plus de représentations, plus de places, des facilités de billetterie, de nouveaux rendez-vous, de nouveaux lieux, de nouveaux dispositifs.

A la manière de Jean Vilar en 1947 «Avignon réunira et Avignon donc existera» Tiago Rodrigues nous convie à de joyeuses réunions
Réunions des artistes et du public, du complexe et de la facilité, de la langue qui relie, des mots qui se rencontrent sur scène ou dans la rue, des arts qui dialoguent, de la diversité qui démocratise, des lieux qui se transforment.

Nous y sommes, les promesses se tiennent, la partition se joue 
Pour les 44 propositions par plus de 50 artistes, 33 ne sont encore que des promesses car les créations sont en gestation. 55% des spectacles sont portés par des femmes. Des spectacles seront joués plus longtemps, la jauge totale est augmentée de 12 000 places, la billetterie étant déjà ouverte. La carrière de Boulbon est rouverte et ce pour 4 ans, le Café des Idées au Cloître Saint-Louis sera le grand carrefour des rencontres.

Le fil rouge est une langue invitée, l’anglais, avec entre autres l’artiste anglais Tim Crouch qui viendra pour la première fois en France présenter 2 pièces. Mais l’anglais c’est aussi toute une déclinaison autour de la langue et de la culture anglaise portée par des artistes de tous pays et de toutes disciplines : Pauline Bayle inspirée par Virginia Woolf, restitution du débat contradictoire entre deux intellectuels de Cambridge autour de la question noire et du rêve américain avec « Baldwin and Buckley at Cambridge », Le Royal Court Théâtre de Londres, lieu mythique d’écriture théâtrale, propose trois monologues d’Alistair Mc Donald joués par Kate O’Flynn.

Groove spectacle d’ouverture

On marchera dans ce festival, en traversant des frontières réelles ou artistiques
Le coup d’envoi sera donné le 5 juillet, G.r.o.o.v.e, pour une déambulation qui poussera grand les portes de l’Opéra Grand Avignon avec Bintou Dembelé, chorégraphe de l’opéra ballet Les Indes Galantes en 2019. Le village de Pujaut, à une dizaine de kilomètres d’Avignon, accueillera en fin de journée des rencontres champêtres et pédestres « Paysages partagés». Caroline Barneaud et Stefan Kaegi et plusieurs artistes européens nous invitent à partager leur vision du paysage à travers 7 propositions artistiques mêlant sculpture musicale, pique-nique détourné et audio-tour chorégraphique. Pour les lève-tôt, dès 6 heures du matin, la metteuse en scène Clara Hédouin nous propose une traversée sensible de «Que ma joie demeure » de Jean Giono.

Toujours trois spectacles proposés dans la Cour d’Honneur : du théâtre , de la danse et une soirée unique.
La Cour d’Honneur sera transformée le temps de 9 représentations en Centre social, décor pour un poème de solidarité humaine avec l’adaptation du film de Frederick Wiseman « Welfare » par Julie Deliquet. «The Roméo» du chorégraphe et danseur nord-américain nous proposera une danse universelle délivrée des tragédies individuelles pour une ode à la liberté. Avec «By Heart», le directeur du Festival d’Avignon Tiago Rodrigues relève finalement le défi d’un happening poétique pour la soirée de clôture de ce 77e festival.

La légendaire chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker est de retour avec deux pièces
Sa dernière création «Création 2023» pour 12 danseurs nous ouvre le chemin à une «Walking songs», une danse qui marche au son du bluesman Robert Johnson. «En attendant», créé en 2010 au Cloître des Célestins sera rejoué dans ce même lieu, à la même heure – 20h15 coucher de soleil- avec les polyphonies de l’Ars Subtilior. Cette volonté de rejouer des spectacles passés à l’identique sera proposé chaque année pour renforcer la transmission et la mémoire.

Retour aux carrières de Boulbon délaissées depuis 2016
Avec «Le Jardin des Délices» Philippe Quesne, habitué du festival (Mélancolie des Dragons en 2008, Big Band en 2010, Swamp Club 2013) créé à partir de l’œuvre éponyme de Jérôme Bosh son propre bestiaire, fable écologique dans ce lieu singulier que sont Les Carrières de Boulbon.

Toujours un spectacle en itinérance dans communes, centres sociaux et salles des fêtes
Avec une farce drôle et explosive «L’addition» de l’anglais, Tim Etchells parlera de ceux qui servent et ceux qui sont servis. Le duo de performeurs Bertrand Lesca et Nasi Voutsas sillonnera 14 communes. A noter qu’à partir de 2023, le spectacle itinérant du Festival d’Avignon sera une production du Festival se voulant théâtre de poche et théâtre de proximité toute l’année.

La Fabrica

Des spectacles qui nécessitent un temps plus long
On aime à Avignon vivre quelquefois des expériences extrêmes. Au delà de la performance, la longueur est ici au service de grands questionnements. Julien Gosselin l’avait expérimenté avec son adaptation de onze heures «2666» en 2016. Il revient cette année avec le projet «Extinction» moins long quoiqu’autant ambitieux : nous plonger dans l’effervescence artistique et intellectuelle de la Vienne de 1900 pour mieux nous parler ensuite de l’apocalypse d’hier et d’aujourd’hui. Le polonais Krystian Lupa s’essaiera également dans «Les émigrants» avec une troupe francophone à questionner notre humanité. Dans la continuité de ce questionnement, l’autrice et metteuse en scène Patricia Allio donnera la parole à tous ceux qui veulent œuvrer à une éthique de l’hospitalité et résister avec Dispak Dispac’h.

En partenariat avec le Printemps de Bourges, trois spectacles revisiteront les musiques cultes de langue anglaise des années 1972……Lou Reed, Bowie et Neil Young au programme
La jeune chanteuse française Silly Boy brodera autour des onze titres de l’album Transformer de Lou Reed sorti en 1972 dans la cour du lycée Saint-Joseph. Les cinq musiciens de La Maison Tellier renforcent leur proposition avec un chœur de 7 chanteurs autour de Harvest de Neil Young. Le chef d’œuvre de David Bowie Ziggy Stardust prendra des allures futuristes avec Léonie Pernet aux synthétiseurs. Attention soirées uniques pour chacun de ces concerts.

Portraits de femmes puissantes
A travers Alice l’australienne dans «Les Confessions» d’Alexander Zeldin, les femmes noires de Rébecca Chaillon dans «Carte noire nommée Désir», la voix indispensable de l’esclave amérindienne Marguerite Duplessis restaurée par la canadienne Emilie Monnet, la pièce chorale et chorégraphique de Mathilde Monnier «Black Lights» inspirée de la série H24 sur les violences faites aux femmes, sans oublier la conférence-performance de la brésilienne Carolina Bianchi sur ce même thème insupportable avec «A Noiva e o Boa Noite Cinderela», la youtubeuse Angela passée au crible de l’allemande Susan Kennedy et de Markus Selg dans Angela (a strange loop), la tragédie d’Antigone réactivée par le belge Milo Rau dans «Antigone in the Amazon»

Les Vive le sujet ! Tentatives
Le traditionnel Vive le sujet suivi désormais de «Tentatives» renforce l’idée de l’expérimentation à travers 4 séries de formes courtes pluridisciplinaires où le principe est de donner carte blanche à un artiste. 8 artistes investiront le Jardin de la Vierge durant le festival à 10h30 et à 18h. L’expérimentation sera prolongée en pensée dans le Café des Idées.

Réaffirmer un festival populaire cher à Vilar avec le projet «Première fois»
Pour cette première fois, il s’agira d’accompagner pas moins de 5 000 jeunes de 13 à 18 ans : logés, nourris, conseillés, invités venus de la France entière afin qu’ils se sentent accueillis et faire en sorte qu’il y ait….une deuxième fois.

Côté pratique
Programme définitif en juin notamment pour les Territoires cinématographiques d’Utopia, les Fictions de France Culture, les expositions, les lectures, les débats etc….

Une politique tarifaire attractive : on peut multiplier les commandes et conserver le tarif réduit tout au long du festival grâce à la carte festival ou la carte 3 clés. Après avoir acheté la carte lors de la 1ère commande, si on ne trouve pas de billets pour certains spectacles, on peut revenir régulièrement sur le site, et bénéficier du tarif réduit au fur et à mesure des achats.

Les infos pratiques
Carte Festival. 25€. Demandeur d’emploi. 1€. Professionnel du spectacle vivant. 20€. Carte 3 Clés. 1€ réservée au moins de 25 ans, aux étudiants et aux bénéficiaires des minima sociaux. Festival d’Avignon du 5 au 25 juillet 2023. A partir du 15 avril. Prévente Fnac. 04 90 14 14 14 et festival-avignon.com. A partir du 29 avril. Guichet Cloître Saint-Louis. Du 1er au 25 juillet, tous les jours de 10h à 19h. 04 90 14 14 14 et au guichet du cloître Saint-Louis. 20 rue du Portail Boquier. Avignon. Tout le programme ici.

La cour d’honneur DR

Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

Une mise en scène sobre pour un homme prolixe
Deux hommes sur le grand plateau de la FabricA: L’animateur et blogueur culturel Michel Flandrin et Tiago Rodrigues, directeur du festival d’Avignon depuis septembre 2022. Une table basse, 2 verres d’eau. Le décor est posé, la salle de 600 places est pleine à craquer. Les avignonnais sont venus en nombre pour rencontrer le nouveau directeur du Festival d’Avignon qui a occupé la scène pendant près de 2h avec humour ,décontraction ,générosité….et diplomatie.

Inventer et interpréter le Festival d’Avignon comme une partition
Il l’a dit à plusieurs reprises auparavant et le répète ce soir : le festival d’Avignon a déjà été écrit – brillamment – par ses prédécesseurs. Il s’agit maintenant de continuer à interpréter cette partition en mettant en relief, en soulignant , variant, révélant…et quelquefois ajouter des notes ?
Il résume son projet comme l’improbable mariage entre pluralité artistique et accès le plus simple au plus grand nombre : « rendre facile l’accès à ce qui est complexe »

A questions pertinentes, réponses flamboyantes
Michel Flandrin a posé les bonnes questions , celles que tout le monde attendait…mais le suspense reste entier. Pourquoi avoir postulé à la direction du festival ? Une idée de la programmation ? De nouveaux lieux ? Des artistes associés ? Un pays invité ? Des clefs d’interprétation ?
Celles et ceux qui étaient venus pour commencer à « étudier » leur programmation en seront pour leurs frais. Les seules indiscrétions – maîtrisées- sont : les artistes ne seront pas associés mais complices, pas de pays mais une langue invitée ( l’anglais), de nouveaux lieux apparemment végétaux ( forêt, parc?) un festival de poche itinérant confié à un artiste qui se prolongerait au delà du festival.

Merci Tiago Rodrigues pour tout ce mystère
Merci de ne pas nous avoir placés en consommateurs effrénés de culture, de spectacles,. Nous sommes venus pour rencontrer l’homme, l’artiste pas pour avoir déjà un catalogue de propositions.
Merci de nous avoir cependant dévoilé l’indicible : le plaisir de la rencontre, de l’inattendu, de l’imprévu, qu’il y aura « des histoires formidables en juillet 2023 » et que chaque édition aura des déçus différents !
Diplomate quand on lui demande sa position vis à vis des propos du Ministre de l’Intérieur quant à la difficulté de maintenir certains festivals au nom de la sécurité en 2024 ( Jeux Olympiques,) botteur en touche ( à juste titre car solution difficile) quand à l’accès difficile aux spectacles gratuits, clairvoyant quand à la réduction rapide de l’impact carbone. La dramaturgie de la partition reste intacte.

Au service des angoisses collectives et non pas de mes inquiétudes individuelles
Voilà tout est dit ! pendant son mandat- 4 ans – nous ne verrons pas de spectacles de Tiago Rodrigues au festival. Dommage ? On a eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois au Festival d’ Avignon : Dès 2015 avec Antoine et Cléopâtre ( révélation et choc artistique) puis Sopro pour ce qui est de ses créations, Iphigénie ou la Cerisaie pour la mise en scène. Pas plus tard que la veille de cette rencontre et même le jour même , une de ses pièces «  Le Choeur des Amants » était jouée à la Garance de Cavaillon, le lendemain au théâtre d’Arles. On espère donc voir ses créations ou reprise tout au long de l’année programmée dans notre région.
Car le théâtre, c’est toute l’année ! Et l’univers de Tiago Rodrigues nous est maintenant indispensable.

Possibilité de visionner l’entretien en entier du Mardi 8 novembre 2022 à la FabricA sur le site : festival-avignon.com


Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

Pour chaque soirée un double plateau avec David Geselson et l’intime en fil rouge

Lettres non-écrites….par les spectateurs

David Geselson et la Compagnie Lieux-dits sillonnent la France et récoltent les histoires que leur ont confiées les spectateurs, drames ou broutilles du quotidien qu’ils ont toujours voulu écrire mais qu’ils n’ont jamais osé faire. Pendant 45 minutes David Geselson et Servane Ducorps prêtent leur voix pour donner corps à des récits bouleversants, pétris de poésie et d’humanité.

Si vous souhaitez partager une histoire , écrivez à accueil@lagarance.com pour les rencontrer avant la représentation.

Chœur des amants, une pièce puissante de Tiago Rodrigues
Ce chœur, c’est le duo d’amour que forment un homme et une femme – David Geselson et Alma Palacios – face à une situation extrême. A bout de souffle et de temps, ils tissent devant nous leur histoire de vie et de mort. On frôle puissamment l’intime de la situation et de cet amour.

Tiago Rodrigues a écrit cette pièce, sa première sur plateau,  il y a une quinzaine d’années. Depuis, il a pris les fonctions de directeur du Festival d’Avignon en septembre 2022 et nous invite à le rencontrer mardi 8 novembre à 19h à la FabricA, à Avignon,  pour découvrir ses projets. Possibilité de suivre en direct la rencontre sur festival-avignon.com et sur facebook.com/festival.avignon.

Lundi 7 novembre. 19h. Mardi 8 novembre. 20H30. 3 à 20€.  Restauration sur place. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64 . www.lagarance.com


Festival d’Avignon 2024 : Tiago Rodrigues a su trouver les mots pour (nous) le dire

Pour sa première intervention publique, Tiago Rodrigues propose aux Avignonnais de les rencontrer à La FabricA. Il parlera de ses envies, projets, intentions et répondra aux questions de chacun.

On finit par le connaître. Bien avant d’être nommé directeur du Festival d’Avignon en septembre 2022, on a découvert cet auteur et metteur en scène à l’occasion des Festivals d’Avignon :  Antoine et Cléopâtre, Sopro, Iphigénie, La Cerisaie, Entre les Lignes, Chœur des Amants mais aussi By Heart, Bovary … Un jeune auteur et metteur en scène prolixe et passionnant qui « souhaite transformer cette ville théâtre en un  café lumineux pour l’Europe, où le monde se fête, débat et se questionne.»

Mardi 8 novembre. 19h. Entrée libre. La FabricA. 11, rue Paul Achard. Avignon. A suivre en direct sur festival-avignon.com et sur facebook.com/festival.avignon 
Festival d’Avignon. La FabricA.

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