1 mai 2025 |

Ecrit par le 1 mai 2025

Vente de muguet : ce qui est interdit

Le 1er mai n’est plus très loin, et s’il représente une journée de lutte et de célébration des combats des salariés, il célèbre aussi la floraison du muguet. Si l’on peut s’en procurer chez les fleuristes, dans les jardineries et les enseignes de la grande distribution, les particuliers, eux aussi, sont autorisés à en vendre, mais sous certaines conditions.

Pas d’autorisation demandée

Si toute vente de rue doit être soumise à une autorisation, ce n’est pas le cas de la vente du muguet le 1er mai. Le particulier doit tout de même suivre quelques règles, qui sont à vérifier auprès de la mairie. Généralement, les arrêtés municipaux précisent que seul le muguet sauvage cueilli dans les bois (dont le ramassage est réglementé) est autorisé. Un particulier ne peut vendre du muguet qu’en petite quantité, en brin sans ajouter d’autres fleurs au bouquet et sans emballage. Il lui est interdit de s’installer près d’un fleuriste, d’utiliser des tables, tréteaux ou chaises pour matérialiser le point de vente. Le particulier doit bien évidemment faire attention à ne pas constituer un danger ou une gêne pour les piétons et les véhicules.

En cas de non-respect de la réglementation

Si le particulier ne respecte pas les règles, il s’expose à une amende de 300€, pouvant être minorée à 250€ et majorée à 600€. Si l’amende n’est pas payée dans les 45 jours qui suivent la date d’envoi de l’avis d’infraction ou la constatation de l’infraction, le particulier est passible d’une amende de 3 750€ et de 6 mois d’emprisonnement.

Pourquoi offre-t-on du muguet le 1er mai ?

La tradition remonterait à l’époque de la Renaissance, lorsque Charles IX aurait offert du muguet autour de lui en 1561 comme porte-bonheur, suite à une visite dans le Dauphiné où le chevalier Louis de Girard de Maisonforte lui en a offert un brin cueilli dans son jardin à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Le roi a tenu à reprendre cette pratique et à la reproduire chaque année, une tendance qui s’est vite propagée dans tout le pays.


Vente de muguet : ce qui est interdit

Accompagné du sénateur Jean-Baptiste Blanc et de l’inimitable acteur Jean Reno, le collectif Prouvènço a porté haut les couleurs de l’héritage provençal dans la capitale.

Le cadre était symbolique. Dans le froid parisien de décembre, la conférence de presse s’est déroulée dans une chaleur réconfortante, celle du café des Editeurs. Ce dernier est voisin de l’ancien café Voltaire, lieu de rendez-vous des grands noms de la littérature dont Frédéric Mistral. L’écrivain tenait, lors de ses venues dans la capitale, des réunions avec la section parisienne du Félibrige, école littéraire qu’il fonda pour le maintien de la langue provençale et la renaissance d’une littérature méridionale. A l’heure des crèches et autres déambulations provençales de Noël, Jean-Pierre Richard, président du collectif Prouvènço et conseiller régional, Michel Bonnus (sénateur du Var) ou le sénateur de Vaucluse Jean-Baptiste Blanc, se sont fait porte-voix des us et coutumes de la Provence.

Un des éléments non anecdotiques justifiant la croisade des élus, une carte des langues régionales sur laquelle l’Occitan englobe tout le sud, faisant fi de la langue provençale. Une action de communication menée de concert pour que l’héritage de la langue de Mistral ne meure jamais. Jean Reno, adjoint au maire des Baux-de-Provence qui a élu domicile dans les Alpilles a tenu à faire escale à Paris. L’acteur imprégné de son village entendait bien rappeler la puissance des traditions provençales qui forment l’art de vivre de toute une région. Espérons que les travaux locaux soient rapidement appuyés par une volonté nationale de représentation des diversités qui nourrissent l’histoire de la France.


Vente de muguet : ce qui est interdit

Il y a quelques jours, Loïc Dombreval, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes proposait un « dimanche sans chasse », fustigeant ainsi, selon Julien Aubert, « la chasse, la corrida, ou encore la chasse à la glu ». Des propos regrettés par le député LR du Vaucluse, soutien de première heure à la chasse et aux pratiques rurales dans sa 5e circonscription, mais également dans le cadre des travaux parlementaires liés à la biodiversité et au climat.

« Comme je l’ai souvent dit, il y a la chasse, régulatrice de la faune sauvage, et une minorité se comporte mal : qu’on la sanctionne. On ne fait pas une journée sans automobile, parce qu’il y a des chauffards ! Arrêtons de stigmatiser la ruralité ! » Le ton est donné. Le député rappelle que condamner tout un pan des traditions locales en raison des débordements d’une minorité est une erreur. Il souligne par ailleurs la vocation de la chasse en tant que régulatrice des écosystèmes et prône une pratique « responsable et cadrée ».

Et d’ajouter : « Considérant qu’il y a une totale différence d’approche de la ruralité entre la vision de M. Dombreval et la mienne, je plaide pour une clarification auprès de Renaud Muselier, à l’approche des prochaines échéances électorales. »

Pour l’heure, la cour de justice européenne s’oppose à la chasse à la glu en France. Le Conseil d’État avait posé la question à la justice européenne suite à deux recours formulés par la Ligue de protection des oiseaux et One Voice, réclamant l’abolition de cette pratique traditionnelle en Provence. En cause : la méthode de capture avec la glu, piégeant ainsi toutes les espèces confondues, et pas uniquement des grives.

https://www.echodumardi.com/tag/tradition/page/2/   1/1