2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Coup de gueule de l’Umih 84, De l’importance du traiteur pour les temps de convivialité

L’Umih 84, vent debout pour défendre la branche traiteur. En effet, les collectivités territoriales et les entreprises vauclusiennes ‘oublieraient’ de faire intervenir les traiteurs lors de leurs cocktails, privilégiant des prestataires ‘à la marge’ des critères de savoir-faire, des normes sanitaires et de sécurité pourtant imposées aux professionnels spécialisés.

Par cette matinée pluvieuse et grise Patrice Mounier, président de l’Umih 84 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Vaucluse), nous recevait, entouré, à gauche par Richard Hémin, patron restaurateur du Grand Café Barretta à Avignon et président de la branche restauration de l’Umih84, et, à droite par Christian Brunet président de la branche traiteur, administrateur à l’Umih84, vice-président national de l’interprofessionnelle et à la tête de l’entreprise Montilienne Traiteurs Brunet frères.

Mission ?
Stopper la dérive qui consiste à faire appel à des entreprises de bouche voisine qui ne répondraient pas aux normes réglementaires du code APE 5621Z, le seul à certifier de l’activité de traiteur. Autre point d’achoppement ? La concurrence déloyale d’être comparé en termes de prestation et de prix, à des non-traiteurs de type restaurateurs ou food-trucks.

Umih 84 Branche traiteur depuis 2009
«D’ailleurs, pour la petite histoire, l’Umih 84 a été la 1ère interprofessionnelle départementale à créer, en 2009, la marque traiteur, sous l’impulsion du président Frank Gomez, pour souligner l’importance de représenter l’activité », souligne Patrice Mounier. «Initiative soutenue, 10 ans après, au niveau national, par Thierry Marx,» rappelle Christian Brunet.

La lettre aux maires
«On en a marre, interpelle Patrice Mounier parce que ça fait plusieurs années que nous nous rendons compte que des services des collectivités territoriales, les entreprises et les associations font appel, pour leurs temps de convivialité, à d’autres entreprises que celles des traiteurs. Alors on a décidé d’envoyer une lettre à tous les maires. dans celle-ci ? Le rappel de code APE 5621Z des entreprises traiteurs, les seules qualifiées pour répondre à ce type de prestations , des points de règlementation, des recommandations dans le cadre des attributions de marchés publics pour les futures prestations…»

Des dérives de plus en plus fréquentes
«Il s’agit de dérives de plus en plus fréquentes détaille Patrice Mounier, où, la personne en charge de recruter un prestataire de service pour une réception, ne vérifie pas la qualification de l’entreprise. Les règles ne sont plus du tout respectées comme, par exemple, l’obligation de posséder une immatriculation et déclaration d’activité, l’agrément sanitaire, la sécurité alimentaire et hygiène, la conformité des locaux, la traçabilité des produits, l’assurance professionnelle, la formation professionnelle, le fait maison…»

L’Impact de la période Covid
«Il y a eu cet essor du plat à emporter lors du Covid,» souligne Patrice Mounier, qui aurait, finalement contribué au mélange des genres. Un exemple ? «Un restaurateur lambda, du Vaucluse, a été choisi par une collectivité pour la réalisation prochaine d’un buffet destiné à recevoir 2 000 convives alors qu’il n’a pas les capacités en locaux, en personnels, en formation et en savoir-faire pour répondre à une telle demande qui réclame la transformation de presque 2 tonnes de marchandises,» s’inquiète Christian Brunet.

La restauration événementielle
«La restauration événementielle est très spécifique avec ses refroidissements rapides, sa sécurité alimentaire, des personnels qualifiées… Reprend le restaurateur de l’événementiel. Tout cela fait que le positionnement du prix du traiteur est en totale dichotomie avec celui du restaurateur… Coût des camions, structure de tente, process de production… Ces dérives sont de plus en plus nombreuses alors que l’économie est en berne et que nous souffrons de faire face à des prix divisés par deux, lorsqu’en face, la personne n’est pas un professionnel et ne doit pas répondre au même cahier des charges règlementaire que nous, » se désole Christian Brunet.

Les locations saisonnières
«C’est un peu comme les locations de meublés, rappelle Christian Mounier. Tant qu’il n’y aura pas un drame, nous n’arriverons pas à nous faire entendre. Car ces locations ne rentrent pas dans le giron de la règlementation sécurité-incendie. Alors il est facile de dire que ces locations saisonnières sont moins chères que l’hôtel parce qu’elles n’ont pas, comme les hôtels, à se conformer aux même règlementations.»

L’Umih 84 accueille environ 550 membres dont plus de 200 restaurateurs, 150 hôteliers, 10 traiteurs.


Coup de gueule de l’Umih 84, De l’importance du traiteur pour les temps de convivialité

Guillaume Redon est le fondateur de Braz & Bro’s, traiteur spécialisé dans la cuisson des aliments à la flamme et au braséro, situé à Orange. Le mercredi 13 mars, il participera à la Coupe de France de burger, organisé à Paris, et tentera de remporter la finale régionale pour représenter le Sud-Est lors de la finale nationale, qui aura lieu le même jour.

25 professionnels s’affronteront lors de la 9ᵉ édition de la Coupe de France du Burger, organisée par Socopa au Salon Sandwich & Snack Show à Paris le mercredi 13 mars. Chaque équipe régionale (Ile-de-France, Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Est, Ouest) est composé de cinq candidats qui devront s’affronter pour pouvoir accéder à la finale nationale qui aura lieu le même jour.

Le Vauclusien Guillaume Redon devra donc se démarquer lors du concours, comme l’ont fait ses prédécesseurs Lionel Ravel, chef à Bédoin, qui a terminé en troisième position de la finale régionale en 2023, et Christophe Boyer, chef à Violès, qui a remporté le concours en 2022. S’il réussit à atteindre la première place en finale régionale, l’Orangeois devra affronter quatre autres professionnels lors de la finale nationale.

Cette année, le thème est ‘Beef Spirit’. Le bœuf est donc à l’honneur ! Guillaume Redon va tout faire pour conquérir le jury, composé de plus de 20 experts et présidé par la cheffe Laëtitia Visse, avec son burger ‘Super Smash Beef’. « J’ai voulu représenter le bœuf sous toutes ses formes, y compris dans la sauce qui est une béarnaise montée à la moelle de bœuf, explique-t-il. Pour le pain brioché, snacké à la liqueur de cèpes, j’ai remplacé le beurre par la graisse de bœuf. J’ai choisi une viande hachée de race Salers que j’ai smashée en 2 steaks distincts jusqu’à l’obtention d’une jutosité à l’intérieur et d’une forte caramélisation à l’extérieur. Le fromage d’Abondance coule sur la viande et apporte le réconfort. La saucisse de bœuf affinée renforce le goût prononcé et un peu atypique d’un burger au goût unique qui rappelle les prés bovins de mon grand-père. »

©Socopa

Le grand vainqueur du concours remportera 2500 €. Les quatre autres champions régionaux, eux, ne partiront pas les mains vides puisqu’ils remporteront chacun 500 €, tout comme celui qui sera désigné Coup de cœur du public.


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Artisan boucher à Entraigues-sur-la-Sorgue, Vincent Fructus vient d’être sacré Compagnon du goût, sélectionné parmi les meilleurs artisans bouchers de France.

Vincent Fructus a toujours baigné dans l’artisanat : “déjà à 6 ans, j’avais mon petit couteau à bout arrondi et mon tablier de boucher.“  Son BEP comptabilité en poche, il revient à ses amours et passe son CAP boucher. C’est en 2004, que Vincent prend la suite de son papa et s’installe à son compte. A 46 ans, il perpétue les valeurs de la famille basées sur la qualité, le respect du client et la passion pour la profession.

Vous avez dit ‘Compagnon du goût’ ?

Depuis 1997, les ‘Compagnons du goût‘, forts de 550 artisans indépendants, s’affichent comme la référence du bon goût au sein de la profession des bouchers charcutiers traiteurs. Chaque artisan est d’abord visité à l’improviste pour évaluer son potentiel. Il est ensuite sélectionné pour son professionnalisme, son dynamisme et la qualité de ses produits. Plus qu’un signe de reconnaissance, être Compagnon du Goût implique un engagement solide autour de la sélection des produits, du savoir-faire et de la valorisation du terroir. “C’est la reconnaissance de tout un savoir-faire qui perdure depuis 4 générations. Mon papa a 86 ans et c’est en partie grâce à lui. J’ai tiré les bénéfices de son savoir-faire. Je suis fier d’intégrer les Compagnons du Goût “, s’enthousiasme le quadragénaire.

9 artisans vauclusiens distingués

Il faut dire que les spécialités de Vincent Fructus font saliver : viandes travaillées dans les règles de l’art, charcuteries maison (andouillettes, caillettes, saucissons, saucisses, fromage de tête…) spécialités bouchères, fameuses bouchées à la reine de sa maman. Et pour finir le tableau: génisse Limousine, veau de Corrèze, agneau de Sisteron et des Alpilles, porc des Alpes, volaille fermière du Gers… Dans le Vaucluse, ce sont au total 9 artisans qui ont été décorés de cette distinction, au titre de leur savoir-faire. Outre l’implication auprès des artisans du territoire et du tissu économique, la confrérie fait également dans la solidarité. L’année dernière, les Compagnons du goût ont ainsi apporté leur aide à l’association Petits Princes pour permettre à des enfants malades de réaliser leurs rêves, en leur reversant les recettes de la vente de tablette de chocolat.

Vincent Fructus : 60 rue de la Placette à Entraigues-sur-la-Sorgue (04 90 83 18 34).


Coup de gueule de l’Umih 84, De l’importance du traiteur pour les temps de convivialité

Alors que le spectre du Covid-19 est plus que jamais présent à l’approche des fêtes de Noël, c’est toute l’activité festive qui se trouve chamboulée. Une crise qui complique notamment l’activité des traiteurs, surtout à l’approche des fêtes de Noël. A Avignon, le traiteur Jean-Louis Mejean fait le choix de proposer des menus à emporter pour les festivités.

Cela fait maintenant plus de huit mois que la profession tourne au ralenti. L’annonce du premier confinement le 17 mars dernier ainsi que toutes les mesures gouvernementales ayant suivi auront donné des sueurs froides aux professionnels du secteur de l’évènementiel. Et ce n’est pas la levée du deuxième confinement 10 jours avant Noël qui va changer la donne. Avec une activité quasi à l’arrêt depuis la mi-mars, le traiteur Avignonnais Jean-Louis Mejean a fait le choix de la vente à emporter. « Afin de pallier les nombreuses annulations de réceptions pendant le premier confinement, j’ai pris la décision d’effectuer des livraisons de plats et desserts sur Avignon et alentours, explique Jean-Louis Mejean. Un système qui a plutôt bien fonctionné puisque je l’ai proposé aux particuliers mais aussi aux entreprises. Mais lors de ce deuxième confinement, les gens ont eu plus de libertés ce qui a compliqué les livraisons car ils n’étaient pas chez eux en permanence. D’où l’idée de réagir pour les fêtes de fin d’année avec plusieurs solutions. »

Des escarpins en chocolat pour Noël
Cassolette de Saint-Jacques, caille farcie au foie gras, ballottin de chapon… Jean-Louis Mejean propose un menu ‘spécial fêtes’ (consultable ci-dessous) entièrement fait maison incluant apéritif ainsi que la traditionnelle bûche pâtissière -il est lui-même fils de pâtissier et diplômé de l’école nationale de la pâtisserie- avec livraison à la clé chez soi ou sur son lieu de travail. Par ailleurs, pour la première fois, le chef a imaginé des escarpins sur socle entièrement réalisés en chocolat. « Je voulais proposer quelque chose de différent de ce que je fais habituellement, précise Jean-Louis Mejean. Depuis le début de la crise, je suis entre 70 et 80 % de perte de chiffre d’affaires. J’ai bien quelques devis concernant des baptêmes qui auront lieu en mai prochain mais avec l’incertitude générale on n’est sûr de rien. C’est pourquoi il est important de se réinventer si l’on veut sauver son entreprise et ne pas mettre la clé sous la porte. »

Menu spécial fêtes : apéritif + entrée + plat + dessert : 38 €.
Escarpins en chocolat : 1 escarpin 28 €, 2 escarpins 40 €.
Réservations : contact@jlmevents-traiteur.fr  ou 06 51 01 47 14.

 


Coup de gueule de l’Umih 84, De l’importance du traiteur pour les temps de convivialité

« J’ai fondé mon entreprise ‘Le mis en bouche’ à Crillon-Le-Brave et c’est au pied du Mont-Ventoux que j’exerce en tant que traiteur », relate Gilles Bedos cuisinier depuis 20 ans. « Je suis issu de l’Ecole hôtelière d’Avignon où j’ai appris le métier de cuisinier et de service en salle et c’est grâce à cet enseignement très polyvalent que j’ai pu construire et développer mon entreprise. »

« Un traiteur doit savoir tout faire de la conception de nouvelles formes culinaires en passant par l’organisation d’événements avec pour mot d’ordre : séduire ! »

« Notre spécificité ? Nous sommes très pointus sur la partie cocktail. Nous travaillons en frais, avec le plus possible de produits locaux. Nous présentons de 40 à 50 variétés d’amuse-bouches proposant ainsi de multiples saveurs et couleurs. Pourquoi avoir choisi cette spécialité ? Parce qu’en termes de plats, entre traiteurs, nous ne nous démarquons pas vraiment. Nous sommes sensiblement sur les mêmes spécialités. Alors, pour nous différencier, nous nous sommes penchés très sérieusement sur l’animation culinaire qui est de plus en plus recherchée. C’est ainsi que nous cuisinons devant le client. Chaque année nous essayons d’apporter une nouveauté comme de travailler avec la carboglace (glace carbonique Co2 sous forme solide) qui permet de présenter boissons ou mets dans un nuage de fumée, en fait, il s’agit de vapeur d’eau lourde. Nous avons ainsi créé un vrai show gourmand avec ‘une effervescence de foie gras’ qui est un mets phare. Cela donne une dimension très spectaculaire à ce que vous mettez dans votre verre ou assiette, puis dans votre bouche.

Lors de la présentation des vœux des institutions, nous avons même remis au goût du jour la tartiflette et la raclette ! Deux plats mythiques de l’hiver qui ont plus que séduit. A nous de nous creuser la tête, chaque année, pour surprendre et surtout séduire les convives. Le traiteur connaît un champ d’action assez large tout en veillant à adapter son travail aux demandes comme, par exemple, le repas des aînés où les mets proposés doivent à la fois séduire mais être aussi faciles à déguster. Bien sûr, nous organisons des événements depuis la recherche d’un lieu en passant par le thème culinaire et l’animation. Nous intervenons classiquement pour les mariages et les anniversaires, les lancements de produits, les colloques, séminaires, les salons et jour- nées portes ouvertes… Je me suis aperçu, il y a 15 ans, qu’il y avait un vrai créneau pour le réveillon du 1er de l’an c’est ainsi que j’organise des réveillons du nouvel an parfois dans plusieurs villes. Je conçois entièrement la soirée avec un menu unique raffiné, des animations festives, une décoration soignée et une musique qui allume le feu !

En ce moment ? Je me penche très sérieusement sur les funérailles car la famille, parfois démunie devant ce choc psychologique et tout ce que cela réclame, en termes de démarches administratives et d’organisation, a besoin d’un accompagnement rapide face à l’afflux de la famille et des amis. Nous sommes en capacité de faire rapidement des propositions en cohérence avec la demande, à la fois dans l’élégance et la qualité avec, pour but, la convivialité car se retrouver autour de mets permet de partager, d’alléger les au revoir d’un destin qui s’achève. »

 

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