29 avril 2024 |

Ecrit par le 29 avril 2024

Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Dressée au XIIème siècle par les bâtisseurs du Saint-Empire romain germanique, la forteresse, largement troglodyte, s’imbrique dans un rocher aux dimensions spectaculaires. Elle s’érige en sentinelle sur la ligne de défense des châteaux vosgiens dont elle est aujourd’hui un témoin emblématique.

Construit au XIIème siècle comme la plupart des châteaux médiévaux alsaciens, Fleckenstein est l’exemple emblématique  d’un château de montagne construit sur un rocher de grès exceptionnel. Il était aménagé pour être à la fois un lieu de résidence, un symbole du pouvoir et une forteresse militaire. Édifiée par les empereurs Hohenstaufen, cette forteresse est restée pendant 600 ans le château familial des Fleckenstein et s’est agrandie et embellie en même temps que la famille s’est socialement élevée. La seigneurie elle-même comptait parmi les plus importantes de la région. La baronnie des Fleckenstein était composée de six bailliages, ces circonscriptions administratives et judiciaire médiévales, Lembach, Kutzenhausen, Soultz-sous-Forêts, Niederroerden, Roppenheim et Weiterswilller, et 35 villages. Cette famille apparait dans la région au XIIème siècle et son dernier représentant masculin, Henri Jaques, s’éteint en 1720.  L’histoire du château fort est donc intimement liée à celle de l’Alsace, cette région faisant, elle, partie du Saint-Empire romain germanique, jusqu’à son rattachement progressif à la France, pendant la période 1648-1697.

Réputée imprenable, la forteresse n’a pas failli à sa renommée, tombée sans combattre aux mains des troupes de Louis XIV. Aujourd’hui, ses vestiges impressionnent et séduisent les visiteurs qui découvrent un château fort emblématique de la régio. © D. PERONNE

C’est donc au XIIème siècle que  les empereurs Hohenstauffen assoient leur autorité sur la région en attribuant des fiefs d’empire à leurs plus fidèles vassaux. C’est ainsi que la famille Fleckenstein  se voit confier la forteresse. Elle va en assurer la gouvernance pendant des siècles. Au fil des ans, de multiples transformations architecturales sont apportées à l’édifice parallèlement à l’ascension  sociale de la famille et aux progrès de l’artillerie. Réputée imprenable pendant toute la période du Moyen Age, grâce à son système défensif, la forteresse finit par être dépassée et délaissée par la famille qui réside plus confortablement en plaine. Elle ouvre ses portes sans combattre aux soldats de Louis XIV qui la désarment et détruisent le logis seigneurial en 1680. Avec la disparition sans successeur masculin du dernier baron, les vestiges sont laissés à l’abandon. Au XIXème siècle, le courant romantique éveille un intérêt touristique pour le château « assoupi ». Il est classé monument historique en 1898.

Un système défensif très élaboré
L’exploitation touristique se développe avec la réalisation de travaux de déblaiement, de consolidation et de sécurisation. Un droit d’entrée pour aider à les financer est instauré à partir de 1958. Le château appartient à la commune de Lembach qui a la responsabilité de la conservation. L’exploitation est confiée à une régie intercommunale autonome. Le site accueille 70 000 visiteurs tous les ans. A l’intérieur de l’enceinte le parcours de visite est libre. Avec beaucoup d’éléments intéressants à voir, comme la double barbacane (ouvrage couvrant une porte typique du Moyen Age), la  citerne à filtration, l’abreuvoir. Après le contrôle d’accès, les visiteurs peuvent observer les fondations des deux tours  quasi circulaires qui rappellent l’existence d’une porte extérieure. C’est là, la dernière réalisation architecturale des Fleckenstein et le premier maillon d’un système défensif très élaboré, adapté à l’utilisation des armes à feu. A une trentaine de mètres de celui-ci, la tour-porte est composée de deux porches qui, une fois les portes closes, se transforment en une véritable souricière. Les meurtrières sur le mur gauche exposent l’ennemi aux tirs des défenseurs et les assommoirs au-dessus des portes, aux jets de toute nature.

© D. PERONNE

Au cœur du château, celui-ci devient troglodyte. Les visiteurs entrent en effet dans le rocher creusé par  la main de l’homme. Les bâtisseurs  y ont aménagé des salles et un accès au sommet, transformant ainsi le site en carrière. La pierre extraite a servi de matériau de construction pour les parties maçonnées de la forteresse. Là, le visiteur découvrira le puits plutôt insolite : on y pénètre à mi-hauteur, on le découvre en le regardant par le haut et on le traverse pour accéder  à une petite salle attenante qui abritait la roue à écureuil. Dans cette partie du site, à découvrir la salle troglodytique, la galerie des ancêtres où l’histoire des Fleckenstein  est retracée par l’image, puis l’escalier primitif, la table à feu, la salle d’archives, le cachot, la tour d’escalier en colimaçon. Toute la partie haute du château encore visible se situe sur cette  plateforme sommitale et correspondait au logis seigneurial.

Dominique Péronne pour RésoHebdoEco – www.reso-hebdo-eco.com

Pratique
www.fleckenstein.fr, info@fleckenstein.fr, Tél. : +33 (0)3 88 94 28 52
67 510 Lembach (nord de Haguenau)
Ne pas confondre avec un château qui porte un nom proche, celui du Flackenstein, en Moselle, situé près de l’étang du Hanau.

Horaires d’ouverture
Fin mars à début novembre, tous les jours à partir de 10 h
Boutique, aire de pique-nique couverte
Café des 4 châteaux, petite restauration en continu de 12 h à 17 h 30, 18 h l’été.

Tarifs
Visite libre : adulte : 5 €, enfant, 3 €
Visite guidée, sur réservation (à partir de 15 personnes) : adulte : 5 €, enfant, 3 €, Forfait visite guidée, 60 € pour l’ensemble du groupe
Tarifs groupes à partir de 15 personnes, sur réservation (40 pers. max)

Des transformations successives
Aujourd’hui, il ne reste plus guère de traces du château initial, si ce n’est l’entrée principale de l’édifice, époque XIIème siècle. A la fin du XIVème siècle, la cour est abaissée de quelques mètres et entourée d’une enceinte. L’accès à la plateforme se fait au centre du rocher par un escalier taillé dans le roc. Une chapelle flanque celui-ci au-dessus de la salle d’entrée. Le puits est protégé par une tour. Au début du XVème siècle, l’entrée principale est renforcée par une barbacane carrée. Un peu plus tard, le palais sur le sommet du rocher est reconstruit. Au milieu du XVIème siècle est construite l’imposante tour attenant à celle du puits renfermant l’escalier en colimaçon. D’autres transformations surviennent  au XVIIème siècle, avant que le château ne soit détruit en 1689. La tour de l’escalier est une tour carrée de 6 m sur 6 m, d’une hauteur actuelle de 23 m. Le diamètre de l’escalier en vis était de 4 m.

Un château-frontière
L’ancienne forteresse est située à une altitude de 387 m. Elle est le trait d’union entre les parcs des Vosges du Nord et celui du Palatinat, en Allemagne. Au nord-ouest, du côté de l’entrée, la frontière franco-allemande est située à 250 m environ, dans le petit vallon, en face du rocher du Hirtsfelsen  et le village allemand de Schönau. Au nord, les visiteurs peuvent apercevoir les ruines du château de Hohenbourg et de Loewenstein puis le rocher du Krappenfels. A l’est, s’étend l’énorme massif forestier du Thalenberg. Au sud se trouvent l’étang et le camping de Fleckenstein, à l’ouest, la vallée du Seinbach.

© D. PERONNE


Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Arènes, musée, Maison Carrée, Tour Magne…,Nîmes regorge de monuments historiques. Pour faciliter leur découverte et les rendre accessibles au plus grand nombre, la municipalité a lancé le Pass Romanité. Un ticket unique permettant d’accéder à l’ensemble du patrimoine historique de la capitale gardoise. De quoi flâner dans la ville comme dans un musée. Immersion. 

Au détour de chaque rue Nîmes dévoile un peu plus de son patrimoine. Des petits bouts d’histoire précieusement conservés et qui font de la cité un incontournable des amateurs de l’époque romaine et bien plus encore…
La municipalité a mis en place le Pass Romanité. Un ticket unique donnant accès à quatre grands lieux renfermant des bribes de l’histoire locale, française mais aussi européenne. 17 euros, c’est le prix à payer pour s’octroyer le droit de réaliser un voyage dans le temps à travers les monuments nîmois. Un prix qui constitue une remise de 20% par rapport à l’achat de billets d’entrée dans chacun des monuments. 

Le Musée de la Romanité. Crédit : musée de la Romanité

Le musée de la Romanité pour comprendre les origines de Nîmes
Pourquoi ne pas commencer par le Musée de la Romanité ? Ce dernier renferme 25 siècles d’histoires à travers 5000 œuvres exceptionnelles. Afin de rendre la visite la plus immersive possible, de nombreux dispositifs multimédia permettent de découvrir la richesse des œuvres antiques retrouvées dans les sous-sols de Nîmes et comprendre l’influence de la romanité sur le territoire. Les origines de Nîmes sont ici évoquées, allant de l’époque gauloise à celle contemporaine. De quoi découvrir l’influence de la romanité au fil des siècles.
La visite démarre par les vestiges d’un fronton monumental qui orne l’atrium central du musée. Par la suite, l’escalier à double révolution entraîne le visiteur jusqu’au cœur de la vie quotidienne romaine, à la découverte de la ville et de ses habitants il y a près de 2 000 ans. 

: Les Arènes de Nîmes, amphithéâtre le mieux conservé du monde romain. Crédit : Arènes de Nîmes

Les Arènes, l’emblème de la ville
Incontournable de la ville de Nîmes, le Pass Romanité donne également accès aux Arènes. Ce monument emblématique est l’amphithéâtre le mieux conservé du monde romain. Au cœur de la vie nîmoise, il accueille encore aujourd’hui de nombreuses manifestations, dont des concerts tout au long de l’été.
La construction de l’édifice date de 90 après J-C. Sa fonction première était déjà à l’époque tournée vers le divertissement de la population avant qu’il ne devienne par la suite un refuge pour la population afin de faire face aux invasions.
Des visites autoguidées sont disponibles en son sein ainsi que des alcôves multimédias consacrés à l’histoire de la tauromachie ou encore des gladiateurs.

La Maison Carrée, candidate à l’Unesco. Crédit : Antoine Jézéquel

La Maison Carrée, candidate à l’UNESCO
La Maison Carrée, dont la construction démarre en 25 avant JC sous le règne de Philippe Auguste, et ne s’achèvera qu’en l’an 14 (après JC), est un temple romain destiné au culte impérial du temps d’Auguste. L’édifice vient de rouvrir ses portes après 9 mois de fermeture pour rénovation et présente une nouvelle scénographie. La Maison Carrée est actuellement candidate pour son inscription sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Une réponse attendue en juillet 2023 qui viendrait mettre en lumière ce joyau de la Rome Antique, présenté comme « le cœur battant de Nîmes.»

La Tour Magne sur les hauteurs de la ville. Crédit : Arènes de Nîmes

La Tour Magne pour prendre de la hauteur
La Tour Magne est la plus haute et la plus prestigieuse tour de l’enceinte romaine. Sa hauteur n’a fait que varier au fil du temps, passant initialement de 18 à 36 mètres. Elle fait aujourd’hui 32 mètres et offre un panorama unique sur la ville. Pour s’y rendre, il faut traverser les jardins de la Fontaine, autre haut lieu de la vie nîmoise. La Tour Magne est classée au titre des monuments historiques depuis 1840. De quoi prendre un peu de hauteur sur l’histoire de la Cité gardoise.
Après une journée de visite, rien de mieux que de prendre la route et aller se rafraîchir dans les gorges du Gardon. De quoi apercevoir le Pont du Gard et continuer un peu ce voyage à travers l’histoire…

Informations pratiques : Pass Romanité : Billet valable 3 jours à partir de la date d’achat. Un seul billet à acheter dans n’importe lequel des quatre sites et qui permet de bénéficier d’un accès coupe-file au Musée de la Romanité et aux Arènes. 17 euros en tarif plein, 13€ (réduit, sous conditions), 9€ (7/17 ans). Forfait famille (2 adultes + 2 enfants 7/17 ans) : 48€.

Antoine Jézéquel du Réveil du midi pour Réso Hebdo Eco


Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Destination culturelle, patrimoniale et gastronomique déjà mondialement reconnue, le Vaucluse s’affirme aussi comme une desdestinations ‘nature’ tendance de l’Hexagone. Un véritable plébiscite pour ce département alliant grands espaces et pratique des loisirs de plein air. Découverte de ce Vaucluse encore plus séduisant alors que l’automne arrive.

Pour beaucoup, le Vaucluse est avant tout une terre d’Histoire avec ses nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le Palais des Papes, le célèbre pont Saint-Bénezet où l’on y danse tous en rond, les 4,33 km de remparts d’Avignon ainsi que le Théâtre antique et l’Arc de triomphe d’Orange. C’est aussi une terre de culture avec le Festival d’Avignon, le plus grand festival de théâtre francophone de la planète (plus de 1 600 spectacles lors de l’édition 2022), ou bien encore les Chorégies d’Orange, le plus ancien festival lyrique du monde créé en 1869. C’est encore une terre de gastronomie et d’art de vivre (8 crus des Côtes-du-Rhône dont l’emblématique Châteauneuf-du-Pape), près d’une vingtaine de tables étoilées et l’un des premiers producteurs agricoles de cerises, melons, truffes, fraises, raisins de table, figues, pommes, poires… produits sous toutes formes de labels garantissant leur qualité (AOP, IGP, Bio, AOC).

Mais le Vaucluse, a toujours été aussi un département ‘nature’ que les Français découvrent – ou redécouvrent – à nouveau. Loin des dérives du tourisme de masse, ce territoire est ainsi la destination verte ayant enregistré les plus fortes demandes en France parmi les grandes plateformes de réservation en ligne sur internet depuis les vacances de Pâques. Tout cela grâce à une offre à taille humaine respectueuse de son environnement.

Le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers de randonnées balisés sur les contreforts du Ventoux mais aussi au cœur des vignes, des champs de lavandes et des plus beaux villages de France. ©Thomas O’Brien-VPA

A pied ou à vélo mais toujours à taille humaine

À tout seigneur, tout honneur : le Ventoux – et son nouveau Parc naturel régional – illustre cette offre nature. Que ce soit sur ses flancs ou sur ses routes, le géant de Provence a de quoi satisfaire les amateurs de grand air. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plus de 155 000 cyclistes ont gravi l’an dernier ses 1910 mètres, soit 35 000 de plus que l’année précédente. Que les moins aguerris se rassurent il existe plus de 40 circuits balisés pour arpenter le Vaucluse à vélo, en VTT ou en vélo à assistance électrique. Le tout adossé au réseau ‘La Provence à vélo’ (www.provence-a-velo.fr) qui regroupe plus de 400 professionnels (location, transport, accompagnement, mais aussi hébergement et restauration) afin de réserver le meilleur accueil à ces visiteurs à deux roues.

Même philosophie, pour les randonneurs qui arpentent les chemins de Vaucluse. Entre balades au cœur des vignobles, des champs de lavandes et découverte des villages, dont 7 figurent parmi les 168 plus beaux villages de France, le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers balisés au sein d’une soixantaine de circuits de différentes difficultés.

Après l’effort, le réconfort

Au final, que ce soit sur les contreforts du Luberon, les forêts des Monts de Vaucluse ou au bord des rivières s’écoulant de Fontaine-de-Vaucluse jusqu’à la plaine des Sorgues, les amoureux de la nature pourront se ‘requinquer’ grâce à une très large offre œnotouristique. En Vaucluse, quoique l’on fasse, les bons vins comme les bonnes tables ne sont jamais très loin.

Laurent Garcia de l’Echo du Mardi pour Réso Hebdo Eco

©Thomas O’Brien-VPA

Télévacances : Et si on restait ?

« Avant je disais que je travaillais à Paris et que je passais mes week-ends dans le Luberon, nous expliquait un grand producteur audiovisuel français. Aujourd’hui, je dis que j’habite en Vaucluse et que je ‘monte’ à Paris 3 ou 4 jours par semaine pour mes activités. »

Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à avoir choisi le Vaucluse pour s’y installer. Un besoin de nature ayant déjà débuté avant le Covid mais que la crise sanitaire n’a fait que renforcer. Il faut dire que le Conseil départemental de Vaucluse a eu la bonne idée d’accélérer le déploiement du réseau de fibre optique sur son territoire. Ainsi, depuis fin 2021, la zone d’intervention publique est désormais couverte à 100%, avec 10 ans d’avance, par le réseau Très haut débit (THD) faisant du Vaucluse le département de la Région Sud le plus avancé en la matière et l’un des plus en pointe au niveau national. De quoi inciter de nombreux visiteurs à envisager une installation pérenne pour améliorer leur qualité de vie. Le tout à 2h40 de Paris ou 1h de Lyon en TGV.

Les infos pratiques

   


Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

La Seine à Vélo, itinéraire cyclable de 420 kilomètres, démarre à Notre-Dame de Paris, suit la Seine jusqu’à la mer, traverse des communes et paysages variés. Alors que le cyclotourisme a la cote, cet itinéraire ouvert en 2020 séduit jusqu’aux États-Unis.

Relier Paris à la mer à bicyclette : c’est la promesse de la Seine à vélo, 420 km d’itinéraire cyclable, inauguré en octobre 2020. Ce parcours propose de rejoindre Le Havre ou Deauville depuis la capitale, avec la Seine comme fil conducteur. Deux régions (Île-de-France et Normandie), huit départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Yvelines, Val d’Oise, Eure, Seine-Maritime et Calvados) et plus de 130 communes sont traversés par ce tracé. De quoi découvrir toute une palette de paysages.

Des paysages que les quinze territoires engagés dans cette démarche veulent mettre en avant pour faire rayonner le patrimoine culturel, naturel, historique ou encore industriel de la vallée de la Seine. Et ça fonctionne : la Seine à vélo a été récemment classée parmi les 25 destinations incontournables en 2022 par National Geographic et figure dans les 52 destinations à visiter en 2022 par New York Times.

Les cyclistes roulent sur les traces de Claude Monet avec Giverny comme point d’étape.© David Darrault

Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris lance le top départ de l’aventure sur La Seine à vélo. Dans la région Île-de-France, l’itinéraire passe par Chatou, Conflans-Sainte-Honorine, Mantes-la-Jolie et la Roche-Guyon. De ce village du Val-d’Oise, l’itinéraire se poursuit en Normandie pour mettre le cap sur Vernon. C’est sur les traces de Claude Monet que les cyclistes roulent, avec Giverny comme point d’étape. La visite de la maison et du jardin de Claude Monet est un incontournable, tout comme le Musée des impressionnismes. De Vernon, les couleurs impressionnistes planent encore jusqu’aux Andelys, où le Château Gaillard dévoile l’histoire médiévale normande et offre un somptueux panorama sur la vallée de la Seine.

C’est ensuite dans un environnement pittoresque qu’évolue les voyageurs. Ils pédalent avec les paysages de falaises dominant la Seine comme décor. Cette étape conduit au village de Poses, ancienne cité batelière dont l’histoire se découvre au Musée de la Batellerie. Avant de rejoindre Rouen, Pont-de-l’Arche avec son abbaye de Bonport ainsi qu’Elbeuf et sa Fabrique des Savoirs sont à découvrir au fil des kilomètres. La traversée de la forêt de La Londe Rouvray sonne l’arrivée dans la capitale normande remplie d’histoire où il fait bon déambuler dans son cœur médiéval préservé.

La cathédrale Notre-Dame-de-Rouen se situe en plein cœur de la capitale normande. © David Darrault

Depuis Rouen, direction La Bouille ! Les clochers de la capitale normande laissent place aux grues du premier port exportateur de céréales d’Europe, avant de s’effacer pour dévoiler les villages de grès et colombages typiques de Normandie. Les cyclistes pédalent au cœur du Parc naturel régional des boucles de la Seine. Pour rejoindre La Bouille, sur l’autre rive de la Seine, pas de pont mais un bac, une tradition fluviale qui perdure en Seine-Maritime. Classé sixième lors de la dernière édition du Village préféré des Français, La Bouille est un charmant village qui a su séduire Turner, Sisley ou encore Gauguin.

La Bouille a été classé 6e au Village préféré des Français sur France 2. © David Darrault

Après la route des impressionnistes, le parcours emprunte la route des fruits. Les voyageurs circulent entre les vergers de pommes, de poires, de prunes, de groseilles… Sur le chemin, les passionnés d’histoire pourront faire une halte au Château du Taillis et son musée Août 1944 à Duclair.  Après avoir traversé une nouvelle fois la Seine, les cyclistes découvriront « la plus belle ruine de France » selon Victor Hugo : l’abbaye de Jumièges, l’une des plus anciennes et remarquables abbayes bénédictines de Normandie.

L’itinéraire propose deux arrivées, dont l’une s’effectue au Havre, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco. © David Darrault

Pour finir le parcours, il faut faire un choix : poursuivre le voyage sur la rive droite vers Le Havre ou sur la rive gauche vers Deauville. Pour rejoindre Le Havre, la Seine à vélo se poursuit sur une ancienne voie ferrée jusqu’à Caudebec-en-Caux, et emmène les amateurs de la petite reine à Villequier, lieu de résidence de la famille Hugo et Vacquerie. Une route rejoint ensuite Lillebonne qui abrite un musée retraçant l’histoire gallo-romaine de la ville. Pour la dernière étape avant d’atteindre Le Havre, les voyageurs se faufilent sous l’impressionnant pont de Tancarville, une œuvre architecturale suspendue à 123 mètres de hauteur qui fut le premier franchissement de la Seine entre Rouen et Le Havre. Falaises, champs et paysages industriels accompagnent les voyageurs vers leur destination. Avant de découvrir Le Havre, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, Harfleur et ses maisons médiévales méritent le détour ! En fin de parcours, jusqu’à la plage du Havre, les cyclistes accompagnent le fleuve qui se jette dans la Manche.

Chloé Guérout

Pratique
Afin de préparer au mieux l’itinéraire, les cyclistes peuvent se rendre sur le site de La Seine à vélo (laseineavelo.fr) qui répertorie toutes les étapes (12 pour Le Havre et 13 pour Deauville). Le guide La Seine à vélo, de Paris à la mer, est disponible en librairies aux éditions Chamina (15€).


Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Construit à la fin du Moyen Age, le château de Malbrouck est le seul château du XVème siècle intégralement conservé en Lorraine. Depuis sa position dominante surplombant la vallée de Manderen, il a fière allure avec ses hautes murailles et ses quatre tours d’angle. Depuis son rachat par le Conseil départemental de la Moselle, il est devenu un des atouts majeurs du tourisme régional.

Perché sur sa colline, il domine de ses tours carrées la vallée en contrebas et le village de Manderen. Ici, nous sommes tout au nord du département de la Moselle, à deux pas du Luxembourg et de l’Allemagne, une région marquée par les guerres, le flux et le reflux des frontières. Et qui explique bien sûr la présence d’une telle forteresse. Le Château de Malbrouck est aujourd’hui un des fleurons du patrimoine touristique en Moselle. Le Conseil Départemental, qui mène une politique active de valorisation du patrimoine, a acquis cette forteresse en 1975. Il y a engagé de longs travaux de restauration qui se sont terminés au cours de l’été 1998. La somme investie a représenté cent millions de francs à l’époque, soit plus de 15 millions d’euros. Après cette intense période de réhabilitation, le site a été ouvert pour la première fois au public le 5 septembre 1998. L’exposition inaugurale avait été organisée sur le mythe de la Toison d’Or. Plusieurs expositions prestigieuses y ont été par la suite organisées : « les Dragons » en 2005, Niki de Saint-Phalle en 2010, Robert Doisneau, en 2011, Ben en 2012, Georges Brassens en 2013, « Samouraïs et Chevaliers » en 2015, Les Héros dessinés, « de la Guerre de Troie à la Guerre des Étoiles » en 2017, « Les 70 ans du Journal – Tintin, les jours heureux » en 2018, « Hergé, une vie, une œuvre » en 2019. Enfin « Astérix l’Européen » qui a remporté un vif succès, en 2021.
Mais pour mieux connaître les riches heures de cet édifice si particulier, remontons dans le temps… En l’an 1414, Arnold IV de Sierck demande au Duc de Lorraine l’autorisation de bâtir une demeure sur la colline surplombant le village de Manderen. Édifié à partir de 1420, le château est le témoin de nombreux événements qui ont marqué l’histoire de ce côté-ci et de l’autre côté de la frontière. Hélas, il n’échappe pas aux ravages de la Guerre de Trente Ans, début XVIIème siècle. Il n’est plus que ruines et désolation. D’importants travaux de reconstruction sont ensuite entrepris. Il prend alors le nom de château de Malbrouck, dû aux fameux John Churchill, duc de Marlborough. Celui qui « s’en va-t’en guerre », comme le chante la comptine. Notre homme y avait établi son quartier général lors de la Guerre de Succession d’Espagne. Marlborough, dont le nom est difficile à prononcer dans ces contrées de langue germanique, était devenu, par le truchement des transcriptions écrites et surtout orales, Malbrouck. Pour l’histoire, il faut savoir que ce célèbre John Churchill est un ancêtre du nom moins célèbre Winston Churchill !

En 1930, le château est classé Monument historique. En 1975, il est acquis par le Département de la Moselle. S’en suit une longue période de restauration jusqu’à sa réouverture en 1998. © CD 57

Un chantier colossal
Passent trois siècles et, en 1930, le château est classé Monument historique. En 1975, il est acquis par le Département de la Moselle. De nombreux travaux de restauration sur une surface de bâti d’environ 1500 m2 sont entrepris de 1989 à son ouverture au public en 1998. Il constitue par son ampleur et sa durée, le deuxième plus important chantier portant sur un Monument Historique en France. Un travail d’études préparatoires colossal  a été mené pour respecter la charte de Venise qui définit les principes de restauration d’un monument.
Le château possède quatre tours : la Tour de la Lanterne, la Tour de la Sorcière, la Tour du Rocher Chauve et la Tour des Dames. Cette dernière possédant la particularité d’être ronde à pan coupé. Chacune est flanquée d’une tourelle d’escalier. Les quatre tours sont reliées entre elles par des murs de courtine d’une hauteur de 12 à 18 m. Dans la cave, les fouilles archéologiques ont révélé la présence de plomb, de mercure et d’antimoine. Des éléments qui laisseraient penser que certains habitants du lieu auraient pu pratiquer l’alchimie. La Tour des Dames est certainement la plus ancienne du château. Construite sur un rocher plus stable, elle était la mieux conservée. Elle est la seule à posséder un dispositif militaire efficace avec des mâchicoulis.
Déambuler dans les différentes parties de ce bel édifice est une vraie découverte. Le travail accompli par les artisans est admirable. La vue des remparts sur les vallées environnantes, sur le Pays des Trois Frontières, est exceptionnelle. D’où le succès en matière touristique qui ne se dément pas depuis presque 25 ans maintenant : depuis son ouverture, cet endroit emblématique du tourisme mosellan a accueilli plus de 1 500 000 visiteurs

Dominique Péronne

L’expo de l’été : une rétrospective ‘René Goscinny’
Astérix, Lucky Luke, Iznogoud, le Petit Nicolas, les Dingodossiers… Ces bandes dessinées font désormais partie de notre patrimoine culturel. Si beaucoup ont déjà fait l’objet d’une exposition, ce n’était jusqu’à présent pas le cas du travail de scénariste de René Goscinny. Pour la première fois, une rétrospective inédite révèle les secrets de fabrication de celui qui a marqué à jamais l’art de la bande dessinée. De ses péripéties américaines à ses collaborations étroites avec les plus grands artistes du 9ème art de son temps, tels Albert Uderzo, Morris ou encore Gotlib, ce sont plus de deux décennies d’écriture que retrace cette exposition exceptionnelle. Une période au cours de laquelle René Goscinny a imaginé plus de 450 scénarios de bande dessinée. Elle met en avant également les ressorts de son écriture, la justesse de ses dialogues, l’équilibre entre les personnages et un sens du découpage et des rebondissements imparable. Enfin, le parcours à la découverte du travail de Goscinny se penche sur l’un des aspects les moins connus de sa carrière. A savoir son implication dans la lutte pour les droits d’une profession aux contours encore flous. Un combat qui a contribué à la reconnaissance de la bande dessinée comme un art à part entière.
Exposition à voir jusqu’au 13 novembre 2022

L’Exposition Goscinny au Château de Malbrouck. © Guillaume Ramon

Informations pratiques
Château de Malbrouck, 57480 Manderen-Ritzing – 03 87 35 03 87 – www.chateau-malbrouck.com – malbrouck@moselle.fr
Horaires d’ouverture 2022
Ouverture du 9 avril au 25 novembre.
Avril, mai juin, septembre, octobre, novembre, du mardi au vendredi de 10 h à 17 h et de 10 h à 18 h, les week-ends et jours fériés.
Juillet-août : du mardi au dimanche de 10 h à 18 h.
Fermé le 1er novembre.
Tarifs
Plein tarif : 7€. Réduit : 5€. Gratuit pour les moins de 16 ans. Possibilité d’acheter les billets en ligne.
Accessibilité aux personnes handicapées
L’accès aux personnes malentendantes et malvoyantes est réalisable à l’occasion de presque toutes les manifestations. En revanche, l’accueil des personnes en fauteuil roulant est uniquement possible dans quelques espaces : la première tour qui dispose d’un ascenseur, le rez-de-chaussée de la tour du Rocher Chauve où se trouvent un espace d’exposition, la taverne, certaines salles de réception et les toilettes. Attention, les espaces de visites du château sont difficiles d’accès pour les poussettes.
Se restaurer et se loger
Hôtel-Spa cinq étoiles ‘Le Domaine de la Klauss’ à Montenach, labellisé ‘Relais et Château’. 28 chambres de grand confort. 2 Impasse du Klaussberg, 57480 Montenach. 03 82 83 19 75. www.domainedelaklauss.com


Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Découvert en Ardèche et exploité depuis la fin des années Trente, labélisé Grand site de France depuis 2004, l’Aven d’Orgnac propose aux visiteurs une multitude d’expériences à vivre en surface comme dans les entrailles de la terre, que ce soit au cœur de la grotte aménagée la plus profonde de France comme au musée de la préhistoire voisin ou au travers les sentiers de randonnées qui serpentent au milieu de la forêt de chênes verts qui tapissent la région.

Descendre en rappel, suspendu à une corde,  à travers l’entrée naturelle comme le fit son inventeur, Robert de Joly, en 1935, ou plus simplement, emprunter les 720 marches qui permettent d’atteindre une profondeur de 120 mètres … Découvrir les secrets cachés de la grotte en parcourant la via-corda qui longe les parois de la plus profonde cavité naturelle aménagée de France … Déguster (les mardis et jeudis) dans l’intimité des profondeurs les meilleurs crus de la région, précieusement conservés à une cinquantaine de mètres sous terre à une température et à un niveau d’humidité constants … Faire plus ample connaissance avec nos ancêtres de la préhistoire et s’initier à l’art délicat de tailler des silex, d’allumer un feu en frottant deux brindilles l’une contre l’autre … Tenter de fabriquer des bijoux ou bien encore de chasser à la sagaie sont quelques unes des nombreuses activités qu’il est possible de vivre sur le site de l’Aven d’Orgnac. Et elles sont loin d’être les seules. Découvrir la faune et la flore locale en empruntant un des nombreux sentiers balisés au cœur de la garrigue et à l’ombre des chênes caractéristiques de ce pays, situé à la frontière de l’Ardèche méridionale et du Gard, est également possible tout comme il possible de partir à la découverte de la Baume de Ronze, un endroit préservé jadis peuplée par des tribus primitives distant de quelques centaines de mètres, ou bien encore de se lancer dans une chasse au trésor en attendant le soir venu, d’assister, en plein air, à une représentation de Dom Juan, version Molière…

© Frédéric Rolland

Labélisé Grand Site de France depuis 2004 et qualité Tourisme, titulaire de trois étoiles au guide vert Michelin, l’Aven d’Orgnac offre à ses visiteurs une multitude d’expériences à vivre au cœur d’un environnement protégé, préservé, riche en émotions, à commencer par la grotte en elle-même. Véritable chef d’œuvre de la nature, la cavité  qui offre une hauteur sous plafond de près de 60 mètres propose en effet une très grande variété de concrétions subtilement mises en valeur par un spectacle son et lumière qui en renforce la majestuosité. Vestiges de temps immémoriaux, palmiers géants, piles d’assiettes, buffets d’orgues, draperies et autres colonnes de calcite se dévoilent sous leurs plus beaux atours et illustrent à merveille 100 millions d’années d’histoire géologique. 

© Frédéric Rolland

À quelques mètres de la sortie de l’ascenseur qui permet de remonter des froides abymes (12° en permanence) sans le moindre effort, le musée de la préhistoire offre, lui, un face-à face saisissant avec nos très lointains ancêtres dans une muséographie qui offre aux visiteurs une approche moderne et ludique de la préhistoire via notamment la mise à disposition du public de nombreuses tables tactiles et bornes interactives mais aussi de nombreuses maquettes, matériels et scénettes reconstituées. Les plus hardis auront le loisir de renouer avec des gestes oubliés, ceux pratiqués il y a quelques milliers d’années quand l’homme, prenant conscience de ses capacités, des richesses et des dangers qui l’entouraient,  a commencé à vouloir domestiquer, apprivoiser son environnement. Une journée complète n’est pas de trop pour profiter pleinement d’un site qui nous replonge dans nos origines et qui pourtant, est plus que jamais ancré dans l’avenir.

Frédéric Rolland

© Frédéric Rolland

Côté pratique
Située à une vingtaine de kilomètres de Vallon Pont d’Arc sur la commune d’Orgnac l’Aven, aux limites de l’Ardèche et du Gard,  le site – accessible aux personnes à mobilité réduite, y compris la grotte – est ouvert sans interruption tous les jours du 1er février au 15  novembre et durant les vacances de Noël de 9h30 à 19 heures. Les tarifs – qui englobent la visite guidée de la grotte d’une durée d’une heure, l’accès au musée de la préhistoire et la participation aux différents ateliers thématiques – vont de 14,90€ pour un adulte à 9,90€  pour les 6-14 ans. Compter 11,90€ pour les étudiants, demandeurs d’emploi et familles nombreuses dès trois enfants. Possibilité de pique-niquer et de se restaurer sur place.  Parking ombragé et gratuit. Aire de jeux. Plus d’infos  et réservation : www.orgnac.com    


Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Ils sont bien connus des tous, ou plus confidentiels et réservés à des visiteurs locaux biens avisés. Ils sont lieu de baignade, lieu de sport, ou lieu de pêche… Ils sont toujours un refuge frais quand la température monte, et ils sont souvent accessibles. Plongée dans les lacs d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Rhône : Le Lac des Sapins, entre fraîcheur et nature
Aller chercher un peu de fraîcheur et de quiétude : c’est l’un des nombreux attraits du lac des Sapins. En plein Beaujolais vert, le site lacustre, en offre bien d’autres, avec une politique de développement basée sur le bien-être, la nature et le sport. Cet écrin naturel bénéficie d’une infrastructure touristique en harmonie avec son environnement. En témoigne l’aménagement d’une piscine biologique : 8 000 m2 de bassin, avec une eau régénérée naturellement grâce à la présence de roseaux et autres plantes aquatiques. La température de l’eau ne dépassera guère 25°C, mais répond pleinement à l’ambition de départ : la recherche de fraîcheur. Un espace privilégié, surtout quand la baignade est limitée à cause des fortes chaleurs sur le reste du site. Néanmoins, le tour du lac se fait facilement à pied. Pour les plus sportifs, coureurs comme cyclistes (faire le tour du site en VTT électrique est une belle option à la portée de tous) pourront suivre les tracés dédiés.

Piscine naturelle au lac des Sapins © Rhône Tourisme

Pour les adeptes des parcours aventure, cap sur la Forêt de l’aventure qui propose quatre parcours aventure pour quatre niveaux de difficultés et sept tyroliennes sur le site Lac des Sapins, accessibles à tous. Pour les enfants, les parcours s’effectuent en ligne de vie continue et les adultes ont des mousquetons « intelligents », donc impossible de se détacher avant la fin du parcours. En cas de petite faim, on peut se restaurer sur place ou quitter le site pour Thizy-les-Bourg, à quelques encablures du lac des Sapins. Le New Gambetta propose une cuisine traditionnelle mais raffinée. Derrière une façade relativement anonyme, on passe dans un monde de saveurs et de convivialité. L’été est propice à ce bon moment de table grâce avec une terrasse ombragée. La salle intérieure est tout aussi agréable et on pourra apprécier la qualité des produits et un service rapide et aimable. Notre conseil : la terrine artisanale, le magret de canard et le burger en plats et le tiramisu et le brownie glacé pour les desserts.

Isère : Le lac de Paladru, le lac bleu d’origine glaciaire
Depuis 2017, il prête son nom aux villages alentours, rassemblées depuis une fusion de communes, sous la bannière « villages du lac de Paladru ». Etendue bleue au cœur des vallées du voironnais et de la Valdaine, il est long de plus de 5 km, soit près de 4 km². Si la baignade y est assurée sur de nombreuses plages aménagées, elle est aussi possible dans quelques espaces plus sauvages (non surveillés). Une large partie Sud et Est est aménagée pour la promenade à pied ou à vélo, notamment pour rejoindre les communes de Charavines et de Paladru, en passant par Bilieu ou Montferrat. Sur l’eau, les amateurs de navigation trouveront de quoi se divertir à l’école de voile, ou pour les moins téméraires, sur un pédalo.

Le lac de Paladru © Caroline Thermoz-Liaudy

Incontournable : le paddle a aussi su se faire une place. Les amateurs de running, trail, ou de vélo trouveront aussi leur bonheur sur les berges plates, ou sur les coteaux un peu plus escarpés des villages voisins. Avec deux rendez-vous incontournables : au mois d’avril, le trail du tour du lac, et fin août (le 28 cette année), le tour du lac de Paladru, course de 14 km, en solo, duo ou par équipe. Lac naturel, parmi les rares de France d’origine glaciaire, il réserve encore bien des secrets dans ses fonds. Le lac est en effet un haut lieu de l’archéologie française. Si deux périodes de fouilles ont déjà donné lieu à de grandes découvertes il est certain que les fonds du « Lac bleu » – comme l’appellent les habitués – regorgent encore de vestiges vieux de plus de 1 000 ans. A ce propos, on peut profiter de la baignade pour visiter le Musée archéologique du lac de Paladru (MALP) qui a ouvert ses portes le 7 juin dernier. Sur un grand plateau, il expose les objets découverts lors de deux importantes périodes de fouilles du lac, en retraçant les vies des habitants du bord du lac au Néolithique et en l’an Mil. Parmi les pièces à découvrir : une majestueuse barque en bois flotté, symbole du Malp puisque le bâtiment représente cette embarcation renversée. Mais aussi des armes d’époque : arc, haches et pointes de flèches. Des poteries, mais aussi des jeux de société, des vêtements…On y découvre aussi les raisons qui ont poussé les habitants à s’en aller. A l’époque déjà, une montée des eaux, due au réchauffement climatique.

Le Malp © Caroline Thermoz-Liaudy

Loire : Le lac de Villerest, grand lac de France
Implanté sur le territoire des communes de Villerest – labellisée station verte, le 1er label d’écotourisme de Franceet Commelle-Vernay, ce lac de barrage long de 36 kilomètres sur 770 hectares offre différents loisirs pour petits et grands, en pleine nature. Sur ce site à une dizaine de kilomètres de Roanne, la baignade surveillée en été s’apprécie lors des chaleurs estivales sur une plage de sable. Des équipements tels que des jeux pour enfants, des terrains de sports (pétanque, volley) mais aussi la location de pédalos ou de canoë ainsi que la randonnée à travers moult sentiers sont proposés aux visiteurs. Le Parc de la plage lui, accueille les enfants avec une grande variété de jeux moyennant une entrée à 10 € : toboggans, trampolines, château gonflable. Un peu plus loin, des promenades en bateau se font sur le Villerest Un. De retour sur la terre ferme, en cas de fringale une offre de restauration, du snacking à des plats plus élaborés, est accessible en bordure de ce lac reconnu grand lac intérieur français.

Julien Thibert, Caroline Thermoz Liaudy et Stéphanie Véron Tout Lyon et Essor pour ResoHebdoEco — Reso-hebdo-eco.com

Le lac de Villerest © Stéphanie Véron

Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

Un été ne suffit pas à en explorer tous les recoins. Son périmètre correspond à l’ancien golfe des Pictons, le parc régional du Marais poitevin, grand site de France, avec ses 112 000 hectares, s’étendant sur la Vendée, la Charente Maritime et les Deux Sèvres, constitue la deuxième zone humide de France. Un paradis pour les amoureux de la nature.

Aménagé par l’homme dès le xie siècle, le Marais poitevin est composé de trois grands ensembles liés à son système hydraulique : le marais maritime, le marais desséché et le marais mouillé. En barque, en canoë, à vélo, à cheval, il est possible de découvrir une faune et une flore exceptionnelles tout autant qu’un patrimoine historique ancien, avec des abbayes millénaires. Les hautes ruines de certaines, comme celle de Maillezais, veillent sur le marais mouillé, cette partie du parc surnommée la “Venise verte“ tant ses centaines de canaux en font le pendant végétal de la Sérénissime. Il est facile de se perdre dans ce labyrinthe de 28 000 hectares inondables.
Surveillé par les frênes têtards dont les racines plongent dans les rives des canaux, le visiteur sera saisi par la quiétude des lieux, croisant au passage, une faune variée. Plus d’une cinquantaine de mammifères terrestres et aquatiques y sont recensés, dont la rare loutre d’Europe ou le plus envahissant ragondin. Mais également 377 espèces d’oiseaux, du héron garde-bœufs au râle des genêts en passant par la cigogne, sans oublier une trentaine d’espèces de poisson. Et avec un peu de chance, le visiteur pourra même voir traverser une couleuvre à collier à la surface de l’eau.

Surveillé par l’abbaye de Maillezais
Le marais mouillé se découvre à bord de plates, embarcations traditionnelles à fond plat menées par des bateliers, dont le faible tirant d’eau et tirant d’air leur permet d’évoluer sans difficultés. Les plus téméraires s’aventureront en canoë, là où les barques ne peuvent aller.
De nombreux embarcadères sont répartis dans le marais mouillé offrant autant de points de départs à cette aventure verte et bleue. L’un d’eux est installé au pied de la majestueuse abbaye de Maillezais, élevée sur une île à partir du Xe siècle, dominant les canaux du marais creusés par les moines. L’ancienne église abbatiale, convertie en cathédrale Saint-Pierre de Maillezais en 1317, est laissée à l’abandon à partir de 1666 et vendue comme bien national en 1791, détruite pour une grande partie par les marchands de matériaux. Mais de ses vestiges, aujourd’hui figés dans le temps, transpire une histoire millénaire qui touche chaque visiteur. 

L’abbaye de Maillezais depuis les canaux du Marais poitevin.©Victor Galice

Baie de l’Aiguillon
Le marais poitevin est traversé par la Sèvre niortaise qui se jette en baie de l’Aiguillon dans l’océan Atlantique. Le parc naturel régional inclut soixante-cinq kilomètres de côte maritime, allant de Saint-Vincent-sur-Jard, au nord en Vendée, à Marsilly, au sud en Charente-Maritime. La façade en quelque sorte du marais maritime soumis à l’influence des marées. Les marais desséchés, 47 000 hectares riche d’une extraordinaire biodiversité, sont, sous l’impulsion d’Henri IV, protégés des inondations et des marées par un réseau de digues appelées également levées, dotées d’ouvrages hydrauliques appelés bondes à la limite avec le marais mouillé. Ils se prêtent plus à des balades à vélo comme à Saint-Denis-du-Payré pour découvrir la Réserve naturelle nationale Michel Brosselin et sa faune exceptionnelle, paradis des oiseaux migrateurs.

Par Victor Galice de l’Informateur Judiciaire pour ResoHebdoEco — Reso-hebdo-eco.com

Les conseils du guide batelier Romuald Fouché

Guide batelier indépendant, Romuald Fouché est tombé amoureux du Marais poitevin quand il était enfant. Pour lui, c’est au lever du jour qu’il livre ses plus belles pépites.
Aujourd’hui, il propose d’accompagner les visiteurs pour des balades sur mesures en barque, à l’écart du tourisme de masse.
« Je suis ancien guide batelier salarié d’un embarcadère. Voulant continuer à aller dans le marais car c’est ma passion, j’ai orienté les choses vers une proposition plus personnalisée. J’adapte la journée des gens au gré de leurs envie. Je pars en général souvent tôt le matin, quand les embarcadères ne sont pas encore ouverts. Et la majeure partie de mes balades, qui durent trois heures, se fait hors des circuits touristiques. Ce n’est jamais le même parcours », explique-t-il.

Romuald Fouché, guide batelier connaît les secrets du Marais poitevin qu’il partage en proposant des visites sur mesure.©RF

Quiétude et découverte
« Si on veut vraiment profiter de la quiétude de l’endroit et revenir aux sources de la nature, il faut s’écarter des autres. Pour moi, la découverte du marais, c’est d’abord partir là où il n’y a personne et surtout tôt le matin pour avoir à la fraîche, les odeurs, les animaux et le lever du soleil. La faune se réveille à ce moment-là. Après, c’est trop tard. »
Romuald Fouché connaît aussi l’histoire du marais, l’architecture hydraulique, qu’il raconte à ses passagers. Au départ de Coulon, il fait partager sa passion, en barque le matin et à vélo l’après-midi « qui donne une tout autre physionomie ».
Le guide batelier ajoute, qu’au sein des marais, «  le paysage change selon la saison. Les arbres ne sont pas les mêmes, la hauteur de l’eau est différente. Au printemps, c’est plus coloré. À l’automne, les arbres perdent leurs feuilles et l’on voit plus loin. Au mois d’août, on peut avoir la brume du petit matin. Ce n’est pas tous les jours, mais quand cela arrive, c’est magnifique ».
Contact : Romuald Fouché, guide batelier (79140 Le Pin / Coulon), au 07.69.15.22.26

Une vache maraîchine regarde les barques passer entre les frênes têtards caractéristiques du Marais poitevin.©Victor Galice

Infos pratiques
Plus d’infos au 0251478820 ou sur www.vendee-tourisme.com.
Une dizaine d’embarcadères sont répartis dans la Venise Verte, de Damvix à Maillezais en passant par le petit village de Coulon. On peut y louer une barque avec un guide ou sans guide ou des canoës. De nombreux sites proposent également des locations de vélos.

Idées de sorties 

  • Visite du parc ornithologique “Les oiseaux du Marais poitevin“ , ouvert tous les jours de 10h à 19h, Le Petit Buisson, 79210 Saint-Hilaire-la-Palud, 05 49 26 04 09.
  • Marché gourmand de la laiterie de Coulon, tous les vendredis soir durant l’été (18h-23h). Restauration sur place, dégustation de produits locaux.
  • La grange à Camille à Coulon présente, jusqu’au 2 octobre, une large palette de l’activité artistique régionale. Contact au 05 49 35 91 42.

Château de Fleckenstein : Un haut-lieu médiéval de l’Alsace

À la fois parc d’exploration et lieu pédagogique, Vulcania, installé au cœur de l’Auvergne, réussit le mélange des genres et promet une escapade instructive et divertissante.

Après les trois mois d’éruption volcanique du Cumbre Vieja fin 2021 sur l’île espagnole de La Palma aux Canaries, c’est au tour par exemple du volcan Taal aux Philippines de se réveiller. Cette forte activité volcanique suscite à la fois la fascination et la peur. Alors pourquoi ne pas essayer de mieux comprendre ce phénomène avec une visite à Vulcania ? Au cœur des volcans de la Chaîne des Puy, le parc qui fête ses 20 ans promet aux visiteurs de répondre à leurs questions sur les volcans bien sûr, mais aussi sur les phénomènes naturels et sur la Terre dans l’Espace. Vulcania mêle ainsi les moments pédagogiques, ludiques, exploratoires, scientifiques pour apprendre en s’amusant. Les différentes activités proposent une visite commentée de l’Exposition Chaîne des Puys, un survol de paysages volcaniques à bord de nacelles avec l’animation Premier envol, une plongée dans les abysses pour explorer les volcans sous-marins à bord d’un bathyscaphe ou encore une expérience immersive en se glissant dans la peau d’un vulcanologue ou en tentant de sauver Clermont d’une coulée de lave !

Séverine Renard, Tout Lyon pour ResoHebdoEco — Reso-hebdo-eco.com

La force de la nature
Les ouragans, les séismes, les avalanches, les tsunamis… sont d’autres manifestations de la puissance de la nature. Pour comprendre ces catastrophes, connaître les bons comportements à adopter, mesurer les impacts du changement climatique, Vulcania s’intéresse à tous les phénomènes naturels de la planète et aux croyances véhiculées à travers les siècles. En parcourant la Forêt des dragons, huit légendes vous seront ainsi contées.

Vulcania, la forêt des dragons © DR

Un confetti dans l’immensité de l’espace
Le parcours interactif Machine Terre permet de percer les mystères de notre planète dans un espace de 650 m2 creusé au cœur d’authentiques coulées de lave. Sensations garanties avec une projection zénithale et un plancher interactif. Après avoir levé le voile sur les origines et les secrets de la planète bleue, embarquez à bord de l’animation Planète dévoilée et admirez les somptueux paysages façonnés par les volcans grâce à des vues satellites haute définition.

https://www.echodumardi.com/tag/un-ete-en-france/page/2/   1/1