La recherche de surfaces disponibles pour l’installation de panneaux photovoltaïques, sans impacter les milieux naturels est un vrai défi. Du côté de Caderousse (Vaucluse), la Compagnie Nationale du Rhône, vient d’annoncer la mise en service dans les prochaines semaines d’ombrières photovoltaïques au-dessus de la véloroute ViaRhôna, sur presque 1 kilomètre.
En construction depuis janvier dernier, ce parc de panneaux photovoltaïque longitudinal est une première. Il comporte 6 sections et totalise 900 mètres de longueur. Installé sur la véloroute ViaRhôna reliant la Suisse à la Camargue, sur la commune de Caderousse, il sera mis en service à la fin de l’été. La production d’électricité est estimée à 1 300 mégawattheure (MWh) par an, soit l’équivalent de la consommation de prêt d’un milliers de personnes.
Le projet de Caderousse est pionnier en la matière
Sur des projets de cette nature où les liaisons de transport du courant produit sont grandes il fallait trouver une solution pour limiter les pertes d’énergie explique la Compagnie Nationale du Rhône. Pour relever ce défi, cette dernière s’est associée à NEXANS, Schneider Electric, la SNCF et SuperGrid Institute pour mettre au point une architecture électrique utilisant le courant continu à haute tension. Cette technologie sera utilisée pour la première fois dans de telles conditions.
Après les parking des centres commerciaux, ou encore la reconversion d’anciennes gravières, la Compagnie Nationale du Rhône ouvre avec les véloroutes un nouveau filon pour l’installation de panneaux photovoltaïques. En France, on compte actuellement pas mois de 15 000 km de véloroute. Si à cela on ajoute les abords de routes, autoroutes, voies de chemin de fer, canaux l’objectif de production d’énergie solaire à l’horizon 2030 pourrait être atteint (60 GWc) sans prendre sur les terres agricoles ou les milieux naturels. Rien que pour les routes la Compagnie Nationale du Rhône estime que 28 000 km de routes seraient compatibles. Utiliser des surfaces déjà artificialisées sans remettre en question leur fonction première est une idée qui devrait faire son chemin.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Entre une situation politique chaotique, tant au national qu’à l’international, et une conjoncture économique incertaine, le Conseil départemental de Vaucluse se félicite de sa gestion maîtrisée des finances. Et malgré les nouveaux efforts demandés, Dominique Santoni, sa présidente, n’entend pas ralentir le rythme de l’action départementale.
■ Si politiquement l’année 2024 a été marquée par une grande incertitude au niveau national, il y a quand même eu des motifs de réjouissance en Vaucluse, notamment les célébrations autour du passage de la flamme olympique dans le département ? « Cela a été une vraie réussite quirappelle l’importance de conserver des grands événements populaires. Cela crée de la ferveur, du rassemblement, de l’appartenance et cela met le département en valeur. Quoi de mieux pour garder de l’attractivité et de la visibilité que de ‘vendre’ aussi un peu de rêve comme on peut le faire également avec le Tour de France qui fait son retour au sommet du Ventoux cette année. On ne peut pas se contenter de parler seulement de ce qui va mal. Il faut être en permanence dans la dynamique de l’attractivité car derrière c’est de l’économie et de l’emploi. Il faut donner envie de Vaucluse.»
■ Difficile pourtant de faire l’impasse sur ce qui va mal actuellement. Je pense notamment à la période d’instabilité que nous vivons depuis la dissolution. Le monde politique est comme suspendu depuis, tout comme le secteur économique d’ailleurs ? « C’est vrai que, ces derniers mois, nous avons été dans une situation très particulière puisqu’il a fallu que nous fassions un budget départemental sans avoir de budget national. La seule certitude que nous avions à ce moment-là, c’est que nous savions qu’il y aurait de gros efforts à faire. Le gouvernement Barnier est tombé et désormais c’est celui de François Bayrou. Au final, nous savons déjà qu’avec toutes les mesures qui nous sont imposées, le Département a dû faire au moins 13 M€ d’économie sur son budget 2025, dont le vote a été exceptionnellement reporté début janvier. »
« Nous avons effectivement la chance d’avoir une situation financière assez saine. »
Dominique Santoni
■ À ces 13 M€, pourraient s’ajouter d’autres économies que déciderait par la suite le gouvernement ? « Je ne vois pas comment le gouvernement pourrait faire l’impasse de faire des économies sur les collectivités, même si on peut espérer qu’elles soient moindres que ce qui est annoncé régulièrement. Donc, s’il le faut, nous ferons un budget supplémentaire afin d’inclure les millions que l’on pourrait encore nous demander. Si c’est une situation très inconfortable pour les Vauclusiens, je ne suis cependant pas choquée que l’on sollicite une contribution collective. Je comprends très bien que l’on nous demande de participer à l’effort national. Si tout le monde participe un peu, nous devrions y arriver ensemble. Encore faut-il être juste et raisonnable. »
■ Depuis 2016 la dette de l’État s’est envolée de 68% alors que dans le même temps celle du Département a diminué d’un quart. En 2023, la chambre régionale de la Cour des comptes a estimé que le Vaucluse avait fait preuve ces dernières années d’une « gestion prudente et maîtrisée ». Dans ces conditions, comment faire de nouvelles économies quand elles ont été déjà réalisées ? « Nous avons effectivement la chance d’avoir une situation financière assez saine. Cependant, il y a peut-être encore des économies à aller chercher en faisant preuve de bon sens. Je pense aux marchés que nous pouvons passer, aux prestataires que l’on pourrait réduire, aux possibilités de mutualisations. On peut également aller chercher des économies sur le fonctionnement. Nous ne sommes pas obligés de remplacer automatiquement tous les départs en retraite par exemple. »
■ Il y a aussi le RSA (Revenu de solidarité active) sur lequel le Département a déjà réalisé de fortes économies ? « La très grande majorité des personnes qui touchent le RSA sont des gens qui ont besoin d’être aidés. C’est pour cela que nous avons mis en place des dispositifs d’accompagnement et d’incitation à la reprise d’un emploi. Le RSA c’est avant tout une allocation ponctuelle qui doit permettre aux gens de retrouver du travail. Grâce à notre action, nous sommes ainsi passés d’un taux de retour à l’emploi des allocataires de 3% à 32%. Nous étions les derniers de la Région Sud dans ce domaine et nous sommes désormais les premiers. C’est bien, mais on a encore une certaine marge de manoeuvre pour améliorer ces résultats. »
■ Mais, dans l’ensemble, les plus importantes économies ont déjà été réalisées en Vaucluse ? « C’est clair qu’il y a des départements qui n’étaient pas aussi bien gérés. Pour eux, c’est certainement plus facile de tout réduire alors que nous allons avoir un peu plus de mal à le faire aujourd’hui car les principales économies nous les avons déjà réalisées. Nous allons tenter, toutefois, de le faire en allant chercher peutêtre encore davantage de subventionnement. Même si la période est plus compliquée, notre pôle aménagement est, par exemple, allé chercher des dossiers de subvention que nous n’avions pas l’année dernière. On estime que nous aurons 2,5 M€ de recettes supplémentaires qu’on pourra récupérer sur des grands projets. On va donc poursuivre dans ce sens en s’appuyant notamment sur les très bonnes relations que nous avons avec la Région Sud. Il faut que nous continuions à travailler avec tout le monde et à favoriser les projets que nous pouvons bâtir en commun. »
« Nous maintiendrons nos niveaux d’investissement. »
Dominique Santoni
■ Justement, avec toutes ces perspectives d’économies, quelles peuvent être les conséquences pour la capacité d’investissement du Département qui constitue le premier donneur d’ordre public en Vaucluse ? « Nous avons des compétences obligatoires, mais je ne peux pas me résoudre à gouverner en faisant uniquement du département un guichet social. Je trouve que la culture est quelque chose d’important, que le sport est quelque chose d’important, que la santé aussi, je trouve qu’on a des responsabilités vis-à-vis des Vauclusiens, que nous en avons aussi vis-à-vis des entreprises. Il y a des choses sur lesquelles il faut continuer à agir. On ne reviendra pas sur l’investissement. C’est pour cela que nous maintenons notre Plan pluriannuel d’investissement (PPI) à hauteur de 120 M€ par an. Au moment où l’économie est en souffrance, il n’est pas temps de lâcher nos élus, nos communes, nos EPCI, nos entreprises ou surtout nos agriculteurs qui subissent actuellement une très forte pression. Si, à un moment, il n’y a plus de commandes publiques, il y a un effondrement de tout le système qui va derrière. Nous maintiendrons nos niveaux d’investissement même s’il faut décaler quelques projets d’un an ou deux. »
■ Cela concerne les chantiers actuels ? « Non. Cette éventualité ne concerne pas nos principales opérations comme l’échangeur de Bonpas, la nouvelle MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées), la déviation d’Orange ou bien encore Memento, le futur Pôle des patrimoines de Vaucluse dans la zone d’Agroparc. »
■ Lors de la dernière assemblée générale de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) vous avez appelé à davantage de décentralisation ? « Oui, car je trouve que ce que l’on demande aux collectivités locales de faire, nous le faisons bien. Et quand j’appelle à la décentralisation, c’est pour dire ‘transférez-nous plus de choses, laissez-nous plus de liberté, plus d’autonomie’. Pour en revenir au RSA, moi, je trouve que c’est plutôt bien qu’on nous l’ait transféré. Parce que nous, les territoires, nous sommes en proximité. Nous savons de quoi nous parlons, alors que pour l’État c’est plus compliqué. Mais, en revanche, il faut qu’on nous transfère les crédits qui vont avec. Il ne faut pas nous demander de faire un job pour lequel on ne nous rémunère pas comme c’est le cas aujourd’hui. Et si on nous impose de nouvelles compétences sans les moyens ; nous dirons non. Prenez l’exemple des personnes handicapées : aujourd’hui, on va élargir l’assiette pour donner des allocations à davantage de personnes handicapées. C’est une très bonne chose, mais si on ne nous donne pas l’argent, nous ne pouvons pas le faire. C’est très facile d’être généreux avec l’argent des autres. »
■ Davantage de décentralisation semble également difficile à envisager quand l’État n’a aucune confiance vis-à-vis des collectivités territoriales qu’il juge dépensières ? « Quand on parle avec la préfecture, c’est-à-dire l’État décentralisé, nous sommes entendus et compris. C’est quand cela monte plus haut que ça devient plus compliqué. C’est ce qui, je pense, provoque le ras-le-bol des élus et des collectivités locales. On nous transfère des tas de choses et le discours est de nous dire ‘on n’a pas confiance, vous êtes trop dépensiers, vous devez le faire, mais sans argent’. Cela fait beaucoup. »
■ C’est pour cette raison que vous avez annulez les voeux cette année ? « Ce n’est pas les quelques milliers d’euros que nous avons économisés qui changeront grand chose mais il est important de commencer à faire nos propres économies avant d’en demander aux autres. Surtout au moment où, dans le premier budget, le Sénat et l’Assemblée nationale proposaient des augmentations. C’est indécent. Dans cette logique, nous passons également de trois magazines du département à 2 cette année. Cela permettra d’économiser près de 100 000€. »
■ Après avoir rationalisé le foncier du Département vous avez aussi la volonté de réaliser des économies en matière d’énergie ? « Il y a eu un gros travail qui a été fait sur notre patrimoine. Nous avons ainsi vendu des terrains et des locaux dont nous n’avions pas besoin. Il reste encore quelques ‘gisements’ de foncier car nous n’avons pas vocation à avoir autant d’immobilier. Pour l’énergie, 30% de notre électricité va être produite en autoconsommation. Pour cela nous allons notamment investir dans du photovoltaïque en toiture ainsi que les parkings, tout particulièrement dans les collèges. »
« Grand Delta Habitat a tenu ses engagements. »
Dominique Santoni
■ Côté logement social, plus personne ne semble aujourd’hui vous reprocher d’avoir cédé Vallis habitat au bailleur social Grand Delta Habitat ? « Je crois qu’aujourd’hui si on avait gardé Vallis Habitat, nous serions dans une situation très délicate. D’abord financièrement, car c’est très compliqué quand on voit l’état des bailleurs sociaux. Puis, en termes de construction, car il y a une explosion des coûts du foncier ainsi que des taux d’intérêt. Grand Delta Habitat a tenu ses engagements puisqu’ils ont déjà rénové 800 logements là où Vallis Habitat en avait prévu 130. D’ailleurs, depuis la fusion, nous n’avons plus de remontées de terrain de maires ou d’élus mécontents. »
■ Justement, en matière de satisfaction, Vaucluse ingénierie, un outil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage du Département, semble rencontrer un certain succès auprès des élus du territoire ? « Vaucluse ingénierie, c’est une ‘petite’ idée que nous avons eue : proposer un outil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage qui apporte à la fois une aide technique et une autre juridique aux communes vauclusiennes. Aujourd’hui, le Département est sûrement le premier partenaire des petites communes puisqu’une centaine d’entre elles, près des deux tiers du Vaucluse, travaille avec les équipes de Vaucluse d’Ingénierie. Ces dernières font même les recherches de subventions en étant en lien avec la Région. Pour les petites communes mais aussi certains EPCI désormais, ce soutien est très important sinon les projets ne sortent pas. »
■ Aujourd’hui, vous estimez enfin que le Vaucluse joue davantage collectif qu’auparavant ? « Je crois que nous sommes dans un département où il y a un certain sens de l’intérêt général. Où nous arrivons à trouver des terrains d’entente. Où il y a des bonnes idées partout. Cela ne me gêne pas du tout qu’une bonne idée vienne de quelqu’un d’autre. Et au plus on descend dans les territoires, plus cela fonctionne. Ce qui compte avant tout, c’est d’avoir des convictions et le courage qui va avec afin de les mettre en application. Moi, je n’insuffle pas de la haine, je n’insuffle pas de la polémique. Je ne fais pas de la politique nationale. Je suis simplement une élue locale qui a pour obligation de réussir pour son département et ses habitants. Si on ne fait plus, nous allons reculer. C’est pour cela qu’il ne faut jamais lâcher, qu’il ne faut jamais arrêter. »
Interview réalisée par Laurent Garcia, pour “Le Vaucluse en chiffres – Edition 2025 “
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Le saviez-vous ? Une chauve-souris qui pèse environ 10 grammes dévore à elle seule 3 000 insectes par nuit, prédateurs, papillons de nuit et chenilles, soit 6 kg de nuisibles par an ! De sorte que les viticulteurs ont besoin de moins traiter la vigne en insecticides et intrants et donc polluent moins l’environnement. C’est ce qu’expérimentent les Côtes du Rhône.
Ce constat « gagnant-gagnant » a été dressé par le Syndicat des Côtes du Rhône qui vient de signer un partenariat avec le Fonds Vert, le Groupe Chiroptères de Provence, basé dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui protège ces petits mammifères, et la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) qui dispose d’un budget important pour notamment, préserver la biodiversité. Du coup, ruissellent 424 000€ sur 3 ans en faveur des Côtes du Rhône et cela ne coûte pas un centime d’euro aux vignerons de l’appellation qui ont autre chose à faire, entre la déconsommation de vin, les taxes Trump et la paperasse que leur impose l’administration.
« Nos vignobles, le long de la Vallée du Rhône, s’étendent sur 53 000 hectares, précise Damien Gilles, président du Syndicat. Nous avons un pôle environnement pour mener à bien des projets qui favorisent la biodiversité. L’installation de nichoirs pour les chauves-souris en est un. En plus, les vignerons n’ont pas besoin de s’en occuper. »
Du côté du Groupe Chiroptères de Provence, son directeur Emmanuel Cosson se félicite de l’accord. « Ces espèces sont en fort déclin, -43% en Région Sud à cause de l’artificialisation des sols et de la disparition de leur habitat, de la pollution lumineuse et de l’usage de pesticides qui réduisent leurs ressources alimentaires. Grâce à ce partenariat, des haies peuvent être plantées, des couverts végétaux posés qui abriteront ces pipistrelles. »
La valorisation du vitipastoralisme
À terme, des parcelles vont être sélectionnées, un diagnostic dressé, une cartographie connectée établie pour favoriser la gestion durable des sols viticoles. Des expositions sur les chauves-souris, auxiliaires des vignerons seront présentées dans les caves et caveaux de dégustation, au Lycée viticole d’Orange et pourquoi pas dans les écoles pour sensibiliser les jeunes générations.
Une façon de promouvoir la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) au sein du monde viticole, de valoriser le vitipastoralisme en réintroduisant des arbres, arbustes et espèces végétales adaptés aux changements du territoire qui régénèreront l’écosystème des AOC de la Vallée du Rhône. Le 2e vignoble de France représente 4 500 familles de vignerons, qui, à terme, si cette opération était généralisée, pourraient vivre dans un monde moins pollué par les épandages de produits phytosanitaires. Signé uniquement en Vaucluse pour l’instant, ce partenariat pourrait bientôt être élargi à l’Occitanie et à la région Auvergne Rhône-Alpes et concerner toute la zone de Condrieu à Bellegarde, en passant par Cairanne et Beaumes-de-Venise.
2 semaines avant le passage du Tour de France au Mont Ventoux, ce sont les férus de course à pied qui se sont mesurés au Géant de Provence. Le semi-marathon du Mont Ventoux Kookabarra a eu lieu se dimanche 6 juillet. Près de 1 500 participants ont franchi la ligne d’arrivée.
Beaucoup le redoutent, peu arrivent jusqu’à la fin. Le semi-marathon du Mont Ventoux Kookabarra vient de se tenir et sur les plus de 1 650 dossards vendus, 1 474 participants ont franchi la ligne d’arrivée. Les coureurs devaient parcourir 21km avec 1610m de dénivelé positif, ce qui fait que cette course est considérée comme le semi-marathon le plus difficile d’Europe.
Certains ont mis plus de 4 heures pour réaliser cette prouesse, à laquelle peu oseraient se frotter. Les gagnants de cette édition sont Emmanuel Roudolff pour les hommes, qui a terminé la course en 01h30min04s, et Manon Coste pour les femmes, qui a réalisé un temps de 01h48min29s. Les records sont toujours détenus par Hassan Chahdi durant l’édition 2024 et Anaïs Quemener en 2023, qui avaient fait respectivement 10h29min10s et 01h48min05s.
L’édition 2025, comme les années précédentes, a été un véritable succès, avec plus de 1 650 dossards vendus en moins de 40 minutes et 6 000 personnes sur liste d’attente. Parmi les participants, 15 nationalités étaient représentées. Et cette course mythique ne serait rien sans ses bénévoles. Cette année, ils étaient plus de 160 mobilisés.
Vidéo : Collectif Outdoor – Semi-Marathon du Mont Ventoux Kookabarra
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
« Mes sentiments sont mêlés, entre plaisir d’être à vos côtés et pincement au cœur de vous voir partir en Seine-et-Marne pour l’Académie Militaire de la Gendarmerie Nationale et former les officiers de demain. Je sais que ce n’était pas votre 1er choix » confie le Général Arnaud Browaëys, patron de la Gendarmerie de la Région Sud, concernant le Colonel Cédric Garence.
Il a retracé sa carrière qui a débuté en 2003 à Bron, près de Lyon, puis a continué à Orange en 2007, est passée par Sarajevo en 2009. Passage dans les Landes comme directeur de cabinet du Préfet et retour en Vaucluse le 1er août 2022, à la tête de 700 agents et 570 réservistes.
Le Général a énuméré son action : traque féroce contre les narco-trafiquants, utilisation de drônes pour les poursuivre jusqu’à la maison et saisir leur patrimoine, leur go-fast. Ses qualités : engagement, simplicité, pugnacité, proximité avec ses hommes. « Il a géré le passage de la Flamme Olympique, du Tour de France, le Festival d’Avignon, il a poussé le dossier de création de la Brigade mobile de la Tour d’Aigues et de l’implantation de 3 nouvelles casernes en Vaucluse. »
C’est au tour du Préfet de Vaucluse, Thierry Suquet de rendre hommage à Cédric Garence. « Vous resterez dans nos cœurs. Vous êtes un officier engagé, humain, exigeant, dévoué. Vous aimez le terrain, l’opérationnel, vous avez même poursuivi un déliquant à scooter pour l’arrêter dans un champ de lavandes. Vous avez géré les émeutes de l’été 2023, la venue du Président de la République à Orange, la semaine dernière la fusillade de Goult où une mariée a été abattue. »
3 années en Vaucluse
C’est au tour du Colonel Garence de prendre la parole devant un salon de la Préfecture de Vaucluse bondé et surchauffé. « Le Vaucluse est une terre vivante de défis et de douleurs parfois. Qui demande action contre le terrorisme, le séparatisme, le communautarisme, la délinquance. Heureusement, je n’étais pas seul pour cette tâche. » Il poursuit : « Être chef, c’est savoir inspirer confiance, être bienveillant, faire éclore le meilleur de chacun, être exemplaire, droit, engagé. Non pas dominer mais servir. Les réservistes, sortes de tontons flingueurs dont l’engagement est une leçon. Ils ne sont pas des subordonnés, mais des frères d’armes » (voire d’âme).
« Être chef, c’est savoir inspirer confiance. »
Colonel Cédric Garence
Il cite aussi : « Les invisibles de la gendarmerie, les anonymes, les blessés, les cabossés comme le maréchal des logis Julien N’Guyen, atteint de deux balles, une dans la tête, l’autre dans le ventre le 21 juin 2023 lors d’une perquisition dans une affaire de pédopornographie à Carpentras. » Il avait reçu des mains de la Préfète Violaine Démaret la Médaille d’or du dévouement du Ministère de l’Intérieur lors de la cérémonie du 11 novembre, à Avignon, sur la Place du Petit Palais.
Le Colonel Garence s’est ensuite tourné vers les siens, « La famille est le socle invisible de la solidité du gendarme. Elle est ma boussole, mon refuge ». Après avoir cité Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, comme il l’avait fait lors de sa prise de commandement, le 1er août 2022 sur le site de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne, ce mardi soir, il a parlé de La Rivière Hemingway, le livre du maire de l’Isle-sur-La Sorgue, Pierre Gonvalvez, qui n’en revenait pas. « Cette terre de Vaucluse donne du sens à la vie, un ancrage avec ses paysages enivrants. Ici ce n’est pas le désert mais la Sorgue qui coule, façonne, relie. Comme les Dentelles de Montmirail, les ocres de Roussillon, les vignes de Châteauneuf-du-Pape où j’ai récemment été intronisé échanson ».
Bon vent à Cédric Garence et à sa famille, sa femme Aurélie et ses deux petites princesses, Pauline et Elise, qui vont mettre le cap sur Melun après le passage de la caravane du Tour de France au Ventoux le 22 juillet qu’il ne raterait pour rien au monde. Entre la Forêt de Fontainebleau et les paysages de Barbizon, qui ont inspiré nombre de peintres, même si le soleil brille moins qu’en Vaucluse, le colonel va sans doute relever de nouveaux défis, avant peut-être de revenir un jour dans le sud, lui qui est né dans le Var il y a 45 ans.
Restrictions de circulation pendant le passage du Tour de France, aménagement de routes et véloroutes, ou encore aménagements dans les collèges. Quels travaux et interventions sont prévus par le Département de Vaucluse aux mois de juillet et août ?
Cet été, de nombreux travaux sont prévus par le Département de Vaucluse. Un événement marquant de l’été : le passage du Tour de France les mardi 22 et mercredi 23 juillet. La montée des coureurs au Mont Ventoux entraînera quelques restrictions de circulation et de stationnement autour du Géant de Provence.
Le pont Roman sur l’Ouvèze, situé à Bédarrides, qui a été bâti dans les années 1640, a été grandement affaibli par plusieurs crues. Ainsi, ses travaux de réparation débuteront cet été et s’achèveront au printemps prochain, pour un budget prévisionnel de 1,07M€.
Après plusieurs mois de travaux, la portion de la Via Venaissia entre Velleron et L’Isle-sur-la-Sorgue sera inaugurée dans la matinée du jeudi 17 juillet. 4,1km de véloroute ont été aménagés, dont 2,6km en voie verte et le reste en voie partagée, pour un coût total de 311 300€.
Les chantiers en cours
Aménagement du carrefour de Bonpas. Les travaux qui concernent la partie Est débuteront durant l’été avec notamment la création d’un nouveau carrefour giratoire à proximité du péage Avignon Sud et l’aménagement de bretelles d’accès au futur axe Apt/Avignon. Les travaux ont débuté à la mi-mai et devraient s’achever fin 2027.
La déviation d’Orange entre le giratoire du Coudoulet et la route de Camaret. Les travaux sont en cours.
Renforcement de la couche de roulement sur la RD216, entre la RD33 à Vitrolles-en-Luberon et la RD 42 à La Bastide des Jourdans. Ls travaux sont en cours et devraient s’achever le vendredi 18 juillet.
Extension du service ‘Livre et Lecture’ à Sorgues. Les travaux ont démarré début avril et pour une durée de 14 mois. Les travaux se sont achevés fin juin. L’été sera consacré à la livraison du mobilier et au déménagement. Le bâtiment sera accessible au public dès septembre et inauguré cet automne.
Construction de la nouvelle Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) à Avignon. Le chantier a débuté en septembre 2024 pour 18 mois, pour un coût prévisionnel de 14 785 000€.
Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Les travaux de la phase 2 (restructuration et extension des bâtiments administratifs) vont se poursuivre jusqu’en septembre. Le chantier devrait s’achever début 2026.
Les travaux dans les collèges
Durant l’été, le Département de Vaucluse va profiter des vacances scolaires pour faire quelques aménagements dans les collèges :
Réfection de neuf classes et des foyers, peinture, électricité et faux plafonds au collège Gérard Philippe à Avignon.
Réfection de quatre classe, déplacement de la classe ULIS, peinture, électricité, faux plafonds et plomberie au collège Joseph Viala à Avignon.
Installation d’un abris à vélos au collège Paul Eluard à Bollène.
Reprise des faux plafonds de la salle de restauration, déplacement lave-batterie, carrelage mural et reprises de sol souple au collège Albert Camus à La Tour d’Aigues.
Désamiantage, réfection des toilettes des filles et des garçons, aménagement de la cour et peinture de deux salles de permanence et du CDI au collège Paul Gauthier à Cavaillon.
Marquage de la cour, sécurisation du sas d’entrée, remplacement de menuiseries, conformité électrique, traitement acoustique du couloir de technologie et du bureau CPE au collège Barbara Hendricks à Orange.
Taille de cyprès et réparation d’une fuite sur la toiture terrasse au collège Jean Giono à Orange.
Reprise du parquet du gymnase au collège Voltaire à Sorgues.
Réparations de fuites sur les toitures et locaux d’EPS, taille des cyprès, travaux sur des menuiseries en aluminium et réfection de la zone infirmerie au collège Denis Diderot à Sorgues
Reprise des faïences de la cuisine scolaire, travaux sur des menuiseries en aluminium, taille de la végétation et travail sur le plan d’évacuation au collège Saint-Exupéry à Bédarrides.
Réfection de la plonge de la cuisine scolaire, création d’un local poubelles et de prises électriques au collège Marie Mauron à Pertuis.
Changement des menuiseries, création d’une aération et peinture du local d’EPS, remplacement du système d’alarme, sécurisation du site, peinture d’une dizaine de classes et réfection du plafond de la salle ‘oxygène’ au collège Marcel Pagnol à Pertuis.
Peinture de quatre classes et réfection du préau au collège Jules Vernes au Pontet.
Peinture de l’auvent, changements de sols à l’intendance et des paliers du bâtiment C, remplacement de portes et plomberie au collège Alphonse Silve à Monteux.
Aménagement de la ligne de self de la cantine scolaire au collège Charles Doche à Pernes-les-Fontaines.
Passage en LED des éclairages dans les circulations communes au collège Pays des Sorgues au Thor.
Réfection d’une partie de la cour au collège Jean Garcin à L’Isle-sur-la-Sorgue.
Intervention sur l’éclairage du vestiaire cuisine et entrée, et reprise de dalles de faux plafond au collège Jean Bouin à L’Isle-sur-la-Sorgue.
Réfection du sol et d’un mur de la salle du serveur informatique et changement de menuiseries extérieures du rez-de-chaussée au collège Alphonse Tavan à Montfavet.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
En raison des températures très élevées ce lundi 30 juin, plusieurs communes vauclusiennes, dont Carpentras, Le Thor et Cavaillon, sont contraintes de fermer leurs écoles toute la journée. Une mesure qui va s’étendre au mardi 1er juillet et qui pourrait aussi s’étaler sur les jours suivants en fonction des prévisions météorologiques.
Alors que les vacances d’été approchent à grands pas pour les élèves, les Villes de Carpentras, Cavaillon et du Thor ont été contraintes de fermer leurs écoles ce lundi 30 juin en raison des prévisions météorologiques affichant des températures supérieures à 40°C en journée et ne descendant pas en dessous de 25°C la nuit.
« Nous ne pouvons pas ventiler correctement le matin l’ensemble des salles de classe pour empêcher la température de monter trop fortement pendant la journée, et ce malgré les ventilateurs et les pulvérisateurs présents », explique la municipalité de Carpentras. Le syndicat Force Ouvrière de Vaucluse avait déjà adressé un courrier au Préfet du département il y a quelques jours pour alerter du danger de ces fortes chaleurs pour les enfants et le personnel des établissements scolaires.
Les écoles de Carpentras (sauf l’école intercommunale des Garrigues qui dispose d’un bâtiment climatisé) et du Thor seront également fermées ce mardi 1er juillet. Pour celles de Cavaillon, cela reste à confirmer.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Face à la multiplication des vagues de chaleur, la précarité énergétique estivale revient au premier plan. S’appuyant sur les prévisions de Météo France la plateforme Hello Watt a établi la liste des départements les plus à risques d’ici 2050. Le Vaucluse, le Gard ainsi que les Bouches-du-Rhône figurent parmi les plus exposés
Depuis les années 1990, la température annuelle moyenne en France a déjà progressé de +1,7°C, et Météo France anticipe +2,7°C d’ici 2050. Les départements les plus exposés verraient même leur nombre de journées très chaudes multiplié par deux, atteignant ainsi 12 jours en moyenne d’ici 2050, selon les projections de Météo France Climadiag concernant 32 000 communes de France. Or le parc résidentiel demeure très mal armé : près de 80% des DPE renseignant l’indicateur ‘confort d’été’ sont classés en ‘insuffisant’ ou ‘moyen’ ; et plus d’un logement sur 3 affichent un niveau insuffisant*.
Une situation alarmante « La situation est alarmante : plus de 80% des logements des français risquent de se transformer en ‘bouilloires thermiques’ sous l’effet de la hausse annoncée des températures, alerte la plateforme Hello Watt destinée à réduire sa facture d’énergie et son impact sur la planète. Dans les territoires les plus menacés par la chaleur à l’horizon 2050, trois logements sur quatre présentent déjà un indicateur ‘insuffisant’ ou ‘moyen’, ce qui place leurs occupants en première ligne de la précarité énergétique estivale**.
Les départements du Sud en surchauffe Dans ce top 10 des logements bouilloires, le Vaucluse et le Gard arrivent en tête de ce classement des indices de risque de surchauffe par département. Derrière, les Bouches-du-Rhône (5e), le Var (8e) et l’Hérault (9e) renforce la présence du Sud-Est. Le reste étant constitué de département du Sud-Ouest. A l’inverse, c’est en Normandie, Bretagne, Haut-de-France que l’on trouve les départements les moins impactés d’ici 2050. Dans la région Paca, terre de contraste, les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes apparaissent aussi dans ce top 10 des territoires les plus épargnés.
Classement des départements selon leur indice de risque par département calculé par Hello Watt et correspondant à : proportion actuelle de logements à confort d’été ‘moyen’ ou ‘ insuffisant’ dans le DPE × nombre de journées très chaudes projetées en 2050. Sources : Calcul Hello Watt sur la base des données DPE ADEME (juillet 2021 à octobre 2024) et données prévisionnelles 2050 climadiag Météo France pour 32 000 communes en Fran
Un indicateur de confort d’été encore insuffisant pour mesurer un risque majeur « A ce jour, le confort d’été reste un indicateur marginal dans l’évaluation énergétique des logements, explique Hello Watt. S’il est bien mentionné, il n’est pas intégré dans le calcul de la note et reste une simple indication. Ce manque de considération conduit à le négliger dans les décisions de vente, de location ou de rénovation. Sa fiabilité est, en outre, très contestée : les algorithmes sont incomplets, certains logements ne sont pas évalués et la méthodologie néglige des paramètres essentiels, comme la localisation ou l’inertie thermique. D’après l’étude Pouget Consultants-Ignes (juillet 2024), une révision de l’indicateur ferait basculer 90% du parc en ‘insuffisant’ ou ‘moyen’. Cette lacune est d’autant plus problématique que certains logements, pourtant bien classés au DPE sur le plan hivernal, offrent un confort d’été médiocre. Des bâtiments très performants en isolation thermique peuvent ainsi se transformer en véritables ‘bouilloires thermiques’ en été. »
« Il est urgent de rendre le DPE plus lisible, plus fiable, et surtout plus cohérent avec les enjeux climatiques actuels. »
Pierre-François Morin, Directeur de l’activité rénovation énergétique d’Hello Watt
« Un logement peut afficher un B au DPE et pourtant devenir invivable en été, constate Pierre-François Morin, directeur de l’activité rénovation énergétique d’Hello Watt. Cela crée une vraie incompréhension chez les particuliers, qui finissent par ne plus faire confiance à l’outil. Il est urgent de rendre le DPE plus lisible, plus fiable, et surtout plus cohérent avec les enjeux climatiques actuels. Mais au-delà du constat, il existe déjà des solutions concrètes pour améliorer le confort d’été : isoler sa toiture, installer des volets adaptés, renforcer l’inertie des murs ou encore opter pour une pompe à chaleur réversible. Ce sont des leviers simples, efficaces, que nous proposons au quotidien chez Hello Watt. Le confort d’été ne doit plus être un critère secondaire dans la rénovation énergétique. »
Les conseils pour mieux résister à la chaleur Hello Watt formule plusieurs recommandations à l’attention des particuliers : – Isoler murs et toits avec des matériaux biosourcés à fort déphasage thermique – c’est-à-dire capables de retarder la pénétration de la chaleur dans la paroi. Ces travaux, correctement réalisés, demeurent la solution la plus efficace. Un matériau inadapté peut, en plein été, transformer un logement en fournaise et s’avérer plus préjudiciable que l’absence d’isolation. Pour l’isolation des murs, Hello Watt recommande la laine de bois, un matériau biosourcé qui retarde l’entrée de la chaleur d’environ huit heures, soit deux fois plus que le polystyrène expansé. Pour le toit, il est préconisé une isolation en Nita-Cotton offrant une durée de déphasage de 5 heures. – Installer des occultations extérieures sur les fenêtres. Une fenêtre équipée de volets réduit les apports solaires de 85%. C’est la technique la plus simple, la moins énergivore et la moins chère pour abaisser de 2 à 5°C la température intérieure. – Recourir à un système de climatisation réversible pour rafraîchir le logement en été, et le chauffer en hiver ; les pompes à chaleur air-air sont très indiquées pour cet usage. Leur fonctionnement est simple : elle capte les calories extérieures et les restitue via les unités intérieures sous forme de chaleur ou fraicheur, assurant confort et sobriété.
Auprès des pouvoirs publics, Hello Watt recommande par ailleurs aussi plusieurs évolutions des dispositifs existants : inscrire les occultations et les revêtements réfléchissants dans MaPrimeRénov’, augmenter le soutien aux isolants à fort déphasage et réformer le DPE afin de rendre l’indicateur de confort d’été plus fiable ainsi que l’intégrer à la note globale pour en en faire un critère d’information obligatoire.
L.G.
*Etude Pouget Consultants-Ignes, parue en juillet 2024. **Données DPE ADEME, juillet 2021 – octobre 2024.
Des panneaux solaires sur la véloroute ViaRhôna
Le Département de Vaucluse lançait il y a deux ans un fond de soutien au cinéma et à l’image animée. Cette initiative, assez unique pour un département, a permis d’aider en 2025, cinq productions pour un montant total de 200 000 €. Les ambitions de la collectivité sont doubles : favoriser l’émergence et le développement d’une vraie filière économique et valoriser l’image du département au travers de ses patrimoines.
« Chaque euro dépensé par une collectivité pour un tournage génère 7,6 € de retombées pour le territoire (rémunérations, dépenses techniques, hébergements…) ». Rien que ce chiffre (calculé par la collectivité) peut justifier à lui seul le soutien à la filière de production audiovisuelle. Si aujourd’hui avec le développement des plateformes de streaming les besoins en production audiovisuelles sont décuplés, la compétition entre les territoires n’en demeure pas moins forte. Rien que dans la région Sud plusieurs infrastructures importantes se partagent le marché : les studios de la Victorine à Nice, Provence Studios à Martigues et la Belle de Mai à Marseille… Mais aucune dans le Vaucluse. Sans parler des équipements de la région Occitanie elle aussi très active, dont les récents studios de France Télévisions installées à Vendargues (Hérault).
Entre mai et septembre 2024, 10 nouvelles sociétés liées à l’audiovisuel ont vu le jour
En 2024, le Vaucluse a accueilli 45 tournages audiovisuel dont 3 films pour le cinéma, 4 TV films, 12 court-métrages et 1 documentaire. L’ensemble de ces productions représente 245 jours de tournage. Entre mai et septembre 2024, 10 nouvelles sociétés liées à l’audiovisuel ont vu le jour : studios d’animation, post-production, édition de jeux vidéo, créations audio-visuelles… Jusqu’alors le département comptait 3 studios d’animation : Duetto, Circus, La station.
Cette filière plus qu’émergente est également dotée de plusieurs écoles audiovisuelles de renom comme 3iS à Avignon, IMCA à Sorgues ou l’École des Nouvelles Images à Avignon. La présence sur le territoire de producteurs de cinéma ou de télévision comme Yves Rousset-Rouard ou Alex Berger n’est pas aussi sans jouer un certain rôle dans le développement de la filière vauclusienne.
200 000 € de subvention, voté par l’assemblée départementale, auront ainsi été distribués en 2025
En 2025, le guichet du département a reçu 13 demandes de soutien à la production. 5 ont été retenus(voir ci liste dans l’encadré) via une commission composée de professionnels du cinéma et de la télévision. 200 000 € de subvention, votés par l’assemblée départementale, auront ainsi été distribués en 2025. Ces budgets viennent en complément des aides pouvant déjà être apportées par la Région Sud ou encore le Grand Avignon. A noter également qu’une association, la Commission du Film Luberon Vaucluse, œuvre dans l’accueil et le développement des tournages sur le département. Elle dispose d’un solide carnet d’adresses pour faciliter le travail des producteurs : liste de techniciens, de sociétés proposant des moyens techniques, identification et référencement de lieux de tournage, aides aux obtentions d’autorisations…
Ces filières locales ou régionales de productions soutenues par les collectivités ne sont pas uniquement à comprendre comme des outils de développement économique, ce sont des opportunités uniques pour faire entendre une voix de la France qui ne soit plus issue d’un seul lieu. Comme un autre récit porté par ceux qui y habitent.
Les productions aidées en 2025 par le département de Vaucluse
Film d’animation Donjons et Chatons : Production : Watch Next. Fabrication en partie à Avignon = 50 000 €
Long-métrage Jean Valjean : Production : Radar Films. Scénario et réalisation : Eric Besnard. Tournage à Oppède, Ménerbes, Lagnes, Gargas, Saint-Saturnin = 35 000 €
Long-métrage Trompe-la-mort : Production : Rumble Fish. Réalisation : Rocco Labbe. Post-production à Avignon et effets numériques au studio d’animation Circus = 50 000 €
Documentaire Beaucastel : Production : Nolita Cinéma. Réalisation : Gabin Rivoire. Tournage au Château de Beaucastel à Châteauneuf-du-Pape = 15 000 €
Film d’animation L’Ours et l’ermite : Production : Tant mieux prod. Réalisation : Marine Blin. Studio Les Astronautes à Avignon = 50 000 €