17 novembre 2025 |

Ecrit par le 17 novembre 2025

La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Mathieu Desmarest est le chef des restaurants Pollen et Bibendum, à Avignon. Pour régaler vos papilles et celles de vos proches, il vous dévoile sa recette de carpaccio de Saint-Jacques avec kiwi, cébette et agrumes.

Saint-Jacques : les raffermir au congélateur 15 min puis les trancher finement et disposer en rosace.
Garniture : couper le kiwi en fines tranches, émincer la cébette.
Sauce agrumes-passion : mélanger jus d’agrumes + pulpe de passion + huile d’olive + sel/soja + poivre.
Dressage : verser la sauce sur les Saint-Jacques, ajouter kiwi, cébette, herbes, zestes et quelques gouttes de sauce verte.
Servir très frais, immédiatement.

DR

La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Le vidéaste professionnel Sébastien Lardon vient de publier sur sa chaîne You tube Seb raconte un nouveau reportage intitulé ‘Les profondeurs inconnues de Fontaine de Vaucluse’.

Dans cette vidéo de près de 24 minutes, le youtubeur évoque « l’un des sites les plus remarquables, de Provence, de France, d’Europe et du monde entier », explique-t-il.
« Pour certains scientifiques c’est la 5e exsurgence mondiale », poursuit le créateur de ce contenu déjà visionné près de de 80 000 fois depuis sa publication le 7 novembre dernier.

Dans le coeur de la Fontaine de Vaucluse. Crédit : Seb raconte/You Tube

Entre géologie et poésie
« La Fontaine de Vaucluse : un lieu unique en France, où l’eau jaillit au pied d’une falaise de 230 mètres après un voyage souterrain de plusieurs dizaines de kilomètres, précise le pitch de présentation. Dans cette vidéo, on plonge au cœur du mystère géologique et humain de la plus puissante source de France. De la formation karstique du massif aux explorations audacieuses menées depuis le XIXᵉ siècle — des scaphandriers de 1878 à Jacques-Yves Cousteau, puis aux robots Modexa 350, Spélénaute ou Télén ute —, découvre l’histoire fascinante de ce gouffre que personne n’a jamais atteint jusqu’au bout. Entre géologie, poésie, et drames humains, la Fontaine de Vaucluse incarne l’alliance entre la science et le mystère. 🔦 De Nello Ottonelli à Cousteau, des spéléologues au CNRS, cette source vauclusienne garde un secret : jusqu’où descend-elle vraiment ? Située au cœur du Luberon, près d’Avignon, elle a donné son nom au du Vaucluse (Vallis Clausa : la vallée close). »


La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Depuis 2014, le programme Les Entrep’ est présent en Vaucluse. Chaque année, des étudiants et jeunes diplômés se réunissent par petits groupes afin de monter des projets d’entreprise qui sont ensuite mis en compétition. 72 jeunes forment la promo 2026.

La 12e édition des Entrep’ Vaucluse a été lancée le 5 novembre dernier à l’Hôtel de Sade à Avignon. 72 étudiants et jeunes diplômés du territoire, divisés en 15 équipes, vont s’affronter au travers de leur projet d’entreprise. Ils vont s’essayer à l’entrepreneuriat et mettre en pratique leur idée de départ en allant à la rencontre de leur marché, de manière concrète.

Chaque équipe sera accompagnée de deux coachs, chefs d’entreprises et professionnels, membres pour la plupart du Réseau Entreprendre Rhône-Durance, du CJD Avignon ou de Force Cadres. Les jeunes auront jusqu’au 26 mars pour affiner leur projet et le confronter à la réalité du terrain. L’occasion aussi pour eux de commencer à se créer leur propre réseau professionnels.

Les projets

Ainsi, 15 projets sont en lice cette année. À l’issue du concours en mars prochain, plusieurs équipes seront récompensés, mais une seule ira en finale nationale des Entrep’.

  • Le projet ‘Poubelle connectée’ vise à cumuler des points, via une application, en jetant ses déchets afin de les transformer en bons d’achat dans des enseignes du quotidien. Le projet a été imaginé par Tanguy Le Gal, Alison Baconnier, Emma Jourdain, Mathis Faure et Lola Garnier et est coaché par Enola Bouvenot (chargée de mission développement agriculture/agroalimentaire et animation à l’Ecomin d’Avignon) et François Llado (consultant en accompagnement opérationnel de projets d’entreprise).
  • Le projet ‘Eco Pilot’ est une application qui, grâce à des capteurs et un assistant vocal, indique le pourcentage d’usure des pièces du mécanisme des voitures. Le projet a été imaginé par Emeric Pouget, Marceau Lecomte, Tatiana Daudenet, Enzo Saint-Michel et Antoine Guestault, et est coaché par Laurence Cadario (membre de Force Cadre) et Thierry Faucon (qui propose des services d’ingénierie pédagogique et de formation).
  • Le projet ‘NextOffice’ révolutionne l’immobilier d’entreprise en dénichant vos futurs bureaux ou locaux commerciaux et en livrant une analyse stratégique complète pour une implantation réussie. Le projet a été imaginé par Kylian Delaye-Amador, Manon Roussel, Lyam Gerard, Matteo Mercier et Hélèna Violette, et est coaché par Abdellah Ben Soltana (directeur des magasins Orange d’Avignon et Nyons) et Léo Petrequin (étudiant entrepeneur).
  • Le projet ‘Champignons & Orchid’ vise à développer une structure dédiée à la culture in vitro des orchidées et des champignons, pour allier savoir-faire scientifique et passion pour le vivant. Le projet a été imaginé par Bastien Boyancé, Orlane Boino, Angèle Maître et Yannis Sadelli, et est coaché par Brice de Forsanz (ancien vice-président de McCormick Europe) et Olivier Simon (qui accompagne les dirigeants).
  • Le projet ‘Harmonia’ est une application sur le bien-être de la femme, s’adaptant aux besoins des consommatrices. Le projet a été imaginé par Victoria Petitjean, Amelle Idrissi, Yago Peixoto, Naomi Garrigou et Lola Nondedeu, et est coaché par Thomas Depierre (chargé de Développement Economique à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat PACA) et Christelle Lozano-Bigourdan (sophrologue relationnelle et coach professionnelle).
  • Le projet ‘Smart Docs’ est une IA documentaire au service des petites entreprises. Le projet a été imaginé par Patrice Sebastiano, Zakaria Sabiri, Osmel Bell Aguila, Steve Sanago et Aymane Arbai, et est coaché par Céline Darras (marketing intelligence et project manager à Etex) et Bruno Segol (Responsable Assistances Techniques Promat & Siniat à Etex).
  • Le projet ‘Sano’ est une application permettant aux utilisateurs d’être alertés lorsqu’ils doivent prendre leurs médicaments, tout en bénéficiant de recommandations de santé basées sur un modèle d’IA. Le projet a été imaginé par Kekeli Christ Keli, Imene El Khdi, Yanis Bouzid, Issam El Moussaoui et Sofian Taqui, et est coaché par Thierry Boisnon (président de ConnecTheDots) et Régis Citerneschi (membre de Force Cadres et consultant agri agro).
  • Le projet ‘Agence de mannequinat’ est une agence éthique et écoresponsable au vu du constat écologique et social de tout ce qui touche ce domaine (diversité chez les modèles, friperies, marques éthiques, etc). Le projet a été imaginé par Anis Terfous, Hanna Poudevigne, Pénélope Borron, Kevin Tenoux et Camille Gaillard, et est coaché par Patrick Durand (dirigeant de Berengier Légumerie) et Bernard Rifa (entrepreneur et formateur expert en IA et marketing digital).
  • Le projet ‘Éclat de Chêne’ entreprise qui fabrique des meubles en bois uniques, faits main, et avec des matériaux durables. Le projet a été imaginé par Rémy Chatillon, Alexandre Krajci, Guillem Bompard et Juliette Abdou, et est coaché par Laurent Bousquet (manager – en transition) et Sandrine Gontier (formatrice du Groupe Belmont).
  • Le projet ‘Café-Librairie’ est un lieu chaleureux où les visiteurs pourront déguster des pâtisseries et viennoiseries artisanales françaises tout en empruntant ou achetant des livres. Le projet a été imaginé par Maëlyss Turc, Andrea Saint-Étienne, Célia Doury, Maël Dorgigné et Romane Martinez, et est coaché par Geneviève Boulet (membre de Force Cadres) et Emmanuel Cazal (management de transition IT et coaching).
  • Le projet ‘Ciném’Appart’ vise à réinventer l’expérience du cinéma en réunissant les points positifs du cinéma classique et ceux des soirées ‘Netflix & Chill’, le tout, dans un esprit écologique (récupération, réaménagement, etc). Le projet a été imaginé par Alexandre Journom Océane Pelegrin, Missipssa Saci et Malika Ghilas, et est coaché par Géraldine Avy (wnseignante éco-gestion dans un lycée agricole) et Jean-Jacques Bravais.
  • Le projet ‘La recette pour retrouver la ligne et la garder !’ est un service en ligne qui permet d’apprendre à cuisiner au travers de vidéos interactives avec des recettes adaptées par une diététicienne. Le projet a été imaginé par Camille Bonnefoux, Amandine Maurin, Mayanne Fauvet, Angèle Raschi et Chahia Benzouaoua, et est coaché par Anaïs Rambaud (fondatrice d’Empreinte Collective) et Isabelle Van Everbroeck (présidente d’Atorika).
  • Le projet ‘Racine’, Réseau d’Accompagnement Culturel Inclusif pour les Nouveaux Emergents, est une plateforme et une agence d’aide aux jeunes artistes et porteurs de projets culturels. Le projet a été imaginé par Mélina Aufrère, Ariane Bessard, Adrien Bueno, Pierre Cabanon et Hadjira Taleb, et est coaché par Lionel Dosne (président de la Chocolaterie Castelain) et Serge Edmond (ancien directeur de la Chocolaterie Castelain).
  • Le projet ‘Mon Carnet du Citoyen’ est un outil ludique et interactif qui rend l’engagement associatif et citoyen clair et accessible. Le projet a été imaginé par Lina Miloudi, Camille Penet, Emilie Tarquin, Lukas Grosset et Manon Gauthier, et est coaché par Tania Boulahrouf (en transition professionnelle) et Didier Goguillon.
  • Le projet ‘Level Up English’ est un escape game ou un Cluedo en temps réel pour apprendre du vocabulaire, l’histoire ou la géographie. Le projet a été imaginé par Paul Da Costa, Flavie L’Hotel, Aboubacar Hanaou, Noa Reina et John Renard-Calzant, et est coaché par Magali Jouffret (géobiologue) et Thibault Maillart (chargé de Mission Nationale Jeune à la Chambre Economique Salon-de-Provence).

La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Dans le département du Vaucluse, le geste de tri s’amplifie mais reste encore insuffisant. En 2024, la région Provence‑Alpes‑Côte d’Azur affichait une collecte de 56,3 kg d’emballages et de papiers par habitant, soit une progression de +8 % sur les emballages légers mais un niveau toujours loin de la moyenne nationale à 72 kg. Le Vaucluse, avec environ 69,5 kg par habitant, dépasse légèrement la moyenne régionale mais reste en-deçà des ambitions nationales. À l’heure où les collectivités dopent les dispositifs de collecte et que la réglementation sur les biodéchets se durcit, le défi est clair : capter ces emballages encore nombreux en ordures ménagères.

Le geste de tri s’impose peu à peu dans le Vaucluse. Grâce notamment aux efforts de Citeo — l’éco-organisme chargé de la collecte et du recyclage des emballages ménagers et papiers. Ainsi, la région Provence-Alpes-Cote d’Azur affiche, pour 2024, un gain de +8 % sur les emballages dits légers comme l’acier, l’aluminium, le carton, les plastiques : 20,3 kg collectés par habitant contre l’année précédente. En revanche, le verre reste à la traîne avec 26,4 kg/hab et les papiers graphiques reculent avec 9,6 kg/hab, -13 % du fait de la baisse des volumes mis en marché.

En Vaucluse
Dans le Vaucluse, ce positionnement est mieux qu’ailleurs dans la région : avec 69,5 kg d’emballages et papiers collectés par habitant, notre département se rapproche de la moyenne nationale avec 72 kg, même s’il reste en retard par rapport à certains voisins comme les Hautes-Alpes avec 114,9 kg, ou encore les Alpes-de-Haute-Provence avec 82,8 kg qui enregistrent les progressions les plus importantes. Mais ce potentiel s’accompagne d’un constat : un gisement conséquent d’emballages : verre, plastiques, aluminium subsiste encore dans les ordures ménagères résiduelles. Selon Citeo, environ 88 kg par habitant de ces déchets finissent dans la poubelle en région Sud.

Copyright Citéo

Trier plus et mieux
Pour inverser cette dynamique, les leviers sont nombreux et déjà engagés. Citeo mentionne la modernisation des centres de tri, la mise en place de la tarification incitative : un dispositif déjà lancé dans certains territoires de Paca, et l’extension des filières de réemploi et de collecte séparée. À l’échelle locale dans le Vaucluse, les politiques de collecte se renforcent. Par exemple, au sein de la Communauté de communes du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse, les colonnes de tri ont été largement renouvelées : l’installation de 67 nouvelles colonnes à L’Isle-sur-la-Sorgue à partir de novembre 2022 visait à faciliter le geste de tri des habitants et à réduire les erreurs : déchets verts, gravats, sacs-ordures qui nuisent à la qualité des matières recyclables. Parallèlement, des efforts de sensibilisation se poursuivent. L’association France Nature Environnement Vaucluse (FNE 84) rappelle que le tri des biodéchets deviendra obligatoire à compter du 1er janvier 2024 pour tous les détenteurs.

Dans le détail
En 2024, chaque Français a trié en moyenne 72 kg d’emballages ménagers et de papiers graphiques, dont 60 kg d’emballages et 12 kg de papiers. Le taux de recyclage pour l’ensemble des emballages ménagers atteint 69 %, une progression portée par le geste de tri des citoyens, mais insuffisant face aux objectifs européens. La recyclabilité des emballages progresse, 75 % des emballages plastiques seront recyclables d’ici fin 2025 (contre 65 % en 2024). Et cela grâce au déploiement de nouvelles filières, comme celle du polystyrène permettant de recycler les pots de yaourt par exemple.- Malgré ces progrès techniques, le taux de recyclage reste trop faible au regard de la contribution financière croissante des entreprises. En cinq ans, il n’a progressé que de 6 points entre 2019 (62 %) et 2024 (69 %), alors que l’éco contribution des entreprises a doublé.

Un long chemin
Le Vaucluse fait preuve d’un progrès indéniable dans le domaine du tri des emballages ménagers et des papiers. Toutefois, le chemin reste long pour rattraper les meilleurs élèves nationaux et atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne. Avec un gisement encore important d’emballages enfouis dans les ordures ménagères et de nouveaux dispositifs à déployer : tarification incitative, consigne, optimisation des filières, l’enjeu n’est plus seulement technique, mais citoyen. À chaque poubelle jaune déposée, à chaque geste de tri bien effectué, c’est tout un territoire qui peut transformer sa manière de valoriser ses déchets et préserver ses ressources. Le Vaucluse a les atouts pour agir, reste à convertir l’effort en réflexe systématique.
Mireille Hurlin


La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Dans un entretien accordé à la rédaction de l’Echo du mardi, Daniel Léonard, président de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) du Vaucluse dresse un diagnostic sans concession de la situation du secteur de la construction dans le département. Tandis que l’activité des travaux publics reste globalement stable, le bâtiment neuf et la rénovation plongent. Face à ce ralentissement, les acteurs du BTP réclament des mesures structurelles pour relancer investissements et chantiers dans le Vaucluse. Quant à la construction de son nouveau siège rue Jean Dausset à Avignon, la Fédé BTP 84 prendra possession des lieux début décembre.

Le secteur du bâtiment-travaux publics (BTP) du département du Vaucluse est à un tournant. Selon l’analyse de Daniel Léonard,  la Fédération du BTP 84, qui rassemble près de 400 entreprises (et quelque 6 000 salariés), joue un rôle central dans l’économie locale, tant pour la construction neuve que pour la réhabilitation. Pourtant, les perspectives apparaissent aujourd’hui fragiles.

Un rôle structurant, des missions multiples
La Fédération se reconnaît trois missions principales : rassembler les entreprises de la construction et de la réhabilitation, renseigner quotidiennement ses adhérents et les représenter auprès des pouvoirs publics. Elle couvre l’ensemble de la chaîne : entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, architectes, bureaux d’études, loueurs de matériels, marchands de matériaux, industriels, avocats.
«Le BTP est un secteur clé de l’économie du département», affirme Daniel Léonard rappelant que la filière représente, «via ses adhérents, 50 % des effectifs salariés du BTP, dans le département». Il évoque le rôle majeur de la construction pour la création ou la rénovation de logements, d’écoles, d’infrastructures routières ou de réseaux d’énergie.

Une activité qui se grippe
Malgré l’importance du secteur, la dynamique s’essouffle. Sur le volet travaux publics, l’activité reste ‘stable’, sans envolée notable. Mais sur le bâtiment, en particulier sur le logement neuf et la rénovation, la situation est plus préoccupante : «on est sur une stagnation avec un léger fléchissement vers le bas. […] Sur le diffus et l’individuel, là on est entre moins 40 et moins 50% d’activités.»

Copyright MMH

Conjoncture
Ce constat trouve un écho dans les données de conjoncture : selon une étude Vaucluse du Cerc Paca, l’activité des travaux publics affichait –7,2 % sur un an au quatrième trimestre 2024. Par ailleurs, le secteur de la construction dans le département représente aujourd’hui 10 % des établissements et 10% des salariés, mais son effectif a diminué de 1 701 salariés sur deux ans (selon une étude de la CCI 84). Daniel Léonard pointe plusieurs explications : le peu de projets structurants en préparation, hormis quelques exceptions comme la déviation d’Orange et le carrefour de Bonpas, un ralentissement global du bâtiment, et un manque d’élan nouveau.

Des freins multiples et combinés
Plusieurs obstacles freinent les entreprises locales : Le coût des matériaux et de la main-d’œuvre, qui s’ajoute à des surcoûts ‘d’environ 10 %’ liés aux normes environnementales telles que la RE‑2020 (réglementation environnementale), aux dispositifs de responsabilité élargie des producteurs (REP, gestion des déchets) ou à l’inflation des matériaux liée notamment à la guerre en Ukraine. Le durcissement des conditions d’accès au crédit, malgré un léger recul des taux, les banques restant ‘très prudentes et pointilleuses’. L’impact des dispositifs réglementaires comme la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN), qui, selon lui, pousse à la spéculation foncière et retarde les décisions : «ce qui est de plus en plus rare devient de plus en plus cher.» L’attentisme politique, entre un gouvernement sortant pilotant les affaires courantes, des élections municipales et présidentielles qui freinent les décisions et des maîtres d’ouvrage privés en attente de visibilité au regard de la fiscalité et des règles du jeu. Enfin, côté marché public, un signal faible : «seul le secteur tertiaire se maintient ; les marchés publics et privés ont beaucoup de mal à se lancer.»

Transition écologique et innovation : un potentiel mais un frein budgétaire
Sur les défis de la transition énergétique et de l’innovation, Daniel Léonard se veut modérément optimiste : «Les entreprises savent s’adapter et possède un réel savoir faire pour peu qu’on leur donne un cap.» La RE-2020 est désormais entrée dans les pratiques, les matériaux bio-sourcés sont en développement, le BIM et le Lean sont mis en œuvre. Mais l’obstacle majeur reste budgétaire : «Le frein aujourd’hui, c’est la prescription du maître d’ouvrage et son budget. L’entreprise, elle, sait faire, à condition qu’elle soit rémunérée à sa juste valeur.» Un autre point mis en relief concerne la commande publique : «Elle n’est pas suffisante» estime-t-il. Le président de la Fédé BTP84 insiste pour que les «maires-bâtisseurs», dont certains existent bien dans le département, soient encore soutenus.

Les coulisses du bâtiment Copyright MMH

Formation, métiers et attractivité : un chantier d’avenir
Le secteur fait face également à une pénurie de main-d’œuvre, tant dans les métiers d’exécution que d’encadrement. Daniel Léonard évoque les métiers ‘en tension’ : compagnons expérimentés, plaquistes, peintres, électriciens, carreleurs… La Fédération développe des actions : accueil de jeunes sur des chantiers, partenariats avec les établissements scolaires et les CFA (Centre de formation d’apprentis) de la région, collaboration avec le GEIQ BTP Vaucluse pour raccrocher des jeunes adultes en reconversion. L’objectif : former la main-d’œuvre d’aujourd’hui et de demain. Par ailleurs, les événements ‘Les coulisses du Bâtiment‘ en octobre dernier ont reçu plus de 500 élèves et jeunes adultes ; ‘Les worldskills‘, organisés en octobre dernier à Marseille avec 25 000 visiteurs ; ‘les BTP Days‘, organisés à Avignon en juin 2025, a mobilisé plus de 100 exposants pour faire connaître les métiers.

Relance, visibilité et simplification : les priorités
Pour engager un redressement, Daniel Léonard identifie trois axes : Accélérer les décisions et réduire les délais : «Ce que l’on pouvait faire en un an prend aujourd’hui 3, 4 ans.» Soutenir les élus-bâtisseurs et donner de la visibilité aux maîtres d’ouvrage. Mettre la construction, le logement, l’infrastructure au cœur des débats publics : «Aujourd’hui, cela ne transpire pas dans les débats du budget.» Il rappelle que les défis sont aussi sociaux : le logement individuel reste plébiscité (78 % à l’échelle nationale), mais les conditions d’accès se dégradent.

En clair
Le secteur du BTP en Vaucluse traverse une phase délicate : si les travaux publics marquent une accalmie plutôt qu’une rupture, le bâtiment neuf et la rénovation connaissent un recul marqué. Dans ce contexte, la Fédération du BTP 84 insiste pour que le dialogue entre les opérateurs, les maîtres d’ouvrage et les collectivités s’amplifie et que l’enjeu de la commande publique, de la simplification administrative et de la formation soit placé au cœur de la stratégie de relance. Car sans une impulsion renouvelée, le chantier d’avenir du territoire risque de s’enliser dans l’attentisme.
Mireille Hurlin

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La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Travaux d’extension d’un collège, restructuration d’un centre sportif, ou encore fermeture de a route qui mène au sommet du Mont Ventoux. Quels travaux et interventions sont prévus par le Département de Vaucluse au mois de novembre ?

Au mois de novembre, le Département de Vaucluse a prévu de commencer des travaux au collège Vallée du Calavon à Cabrières d’Avignon avec la réhabilitation de la demi-pension, de la vie scolaire et des locaux des agents techniques. Le chantier, dont le coût prévisionnel s’élève à 905 800€, devrait durer 10 mois.

Le centre sportif départemental de Pernes-les-Fontaines va, lui aussi, faire l’objet d’une restructuration à partir du mois de novembre avec une remise aux normes de l’accessibilité, une rénovation thermique, une remise à niveau sanitaire ainsi qu’une extension. Les travaux, dont le coût devrait s’élever à 4,26M€, vont durer 16 mois.

La semaine du 17 novembre, le Département devrait procéder à la fermeture annuelle de la RD974, route menant au sommet du Géant de Provence, en fonction de l’évolution de la météo.

Les chantiers en cours

  • Réparation du Pont sur l’Ouvèze, à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet et devraient s’achever au cours du printemps 2026.
  • Aménagement du carrefour de Bonpas. Les travaux ont débuté en mai et se poursuivent. Un ouvrage d’art est en train d’être construit pour relier les voies Nord et Sud. Un nouveau carrefour giratoire est en train d’être aménagé sur la partie Est (en venant d’Apt), il devrait être mis en service à la fin de l’année.
  • La déviation d’Orange entre le giratoire du Coudoulet et la route de Camaret. Les travaux sont en cours.
  • Restauration de la continuité écologique sur l’Aygues à Buisson. Les travaux ont débuté en août pour une durée de quatre mois.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Les travaux se poursuivent au niveau de la salle polyvalente et du foyer jusqu’à la fin de l’année. Le chantier devrait s’achever en mars 2026, après les aménagements extérieurs.

La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

À dix-huit mois des municipales, le Vaucluse devient un laboratoire de la recomposition politique à droite. Le Rassemblement national et l’Union des démocrates pour la République (UDR), fondée par Éric Ciotti, officialisent une alliance locale pour les élections municipales de 2026. Objectif : élargir leur socle électoral et séduire les électeurs déçus des Républicains. À Avignon, où la gauche voudrait continuer de tenir les rênes, la bataille s’annonce plus politique que jamais.

Le ton est donné : « C’est le début d’une collaboration durable entre le RN et l’UDR », annonce Thierry d’Aigremont, conseiller régional RN, qui parle d’un « accord officiel sur des listes communes dans toutes les communes du Vaucluse ».

Une alliance scellée entre deux droites qui veulent peser
Cette alliance, inédite dans le département, entend «marier les forces des deux formations» autour de priorités partagées : sécurité, gestion rigoureuse des finances, défense de la ruralité et du patrimoine. À Avignon, la tête de liste RN, Anne-Sophie Rigault, reconduite pour 2026, intégrera donc des candidats UDR dans sa future équipe. Pour Joseph Recchia, référent départemental UDR84, l’enjeu dépasse le simple calcul électoral : «Nous voulons rassembler les électeurs de droite qui ne se reconnaissent plus dans Les Républicains, devenus Macron-compatibles.» Et de préciser : «Dans le Vaucluse, nous comptons environ 500 membres UDR encartés. Le RN, lui, revendique près de 8 000 sympathisants.»

Le Vaucluse, bastion favorable au RN
Le département du Vaucluse a toujours constitué un terreau fertile pour le vote nationaliste. De Carpentras à Orange, en passant par Cavaillon, le RN y dispose d’un socle solide estimé entre 35 et 45 % selon D’Aigremont : «C’est notre base de départ. Seul, on ne gagne pas, mais avec nos alliés, on peut franchir un cap.» L’idée d’une droite unifiée séduit : le RN espère ainsi conquérir des communes «plus facilement prenables», selon le conseiller régional, citant Cavaillon comme possible objectif prioritaire. Mais la vraie bataille se jouera à Avignon, où la maire socialiste sortante Cécile Helle (PS) a annoncé qu’elle ne se représenterait pas et n’a pas, non plus, désigné officiellement de dauphin. En 2020, malgré une abstention record due à la pandémie (68 %), elle l’avait emporté au second tour avec 45,6% des voix, loin devant Anne-Sophie Rigaud (30%).

Retour sur dix ans de scrutins contrastés
Pour comprendre la stratégie de la droite locale, il faut remonter à 2014. Cette année-là, le FN (devenu RN) avait frôlé la victoire dès le premier tour : Philippe Lottiaux obtenait 29,6% des voix, quasiment à égalité avec la socialiste Cécile Helle (29,5 %). Au second tour, la gauche l’avait finalement emporté avec 47,5% contre 35% pour le FN.

Des élections municipales marquées par la Covid-19
Six ans plus tard, en 2020, dans une ville paralysée par la peur du virus, le RN d’Anne-Sophie Rigault avait confirmé son implantation en rassemblant plus de 30% des suffrages au second tour, malgré une participation historiquement basse (31,8%). La pandémie avait faussé le jeu électoral : nombre d’électeurs âgés ou fragiles, craignant la contagion, étaient restés chez eux. Aujourd’hui, à l’approche de 2026, le contexte est tout autre : plus de crise sanitaire, mais un climat national marqué par la droitisation du débat public et la montée du RN dans les urnes européennes et législatives.

Une campagne 2026 déjà politisée
Ce nouveau scrutin s’annonce hautement politique. «C’est la première fois qu’une municipale aura lieu à un an seulement de la présidentielle,» souligne Thierry d’Aigremont. «Les candidats nationaux seront déjà en campagne, ce qui entraînera un vote plus politisé que jamais.» Dans ce contexte, l’alliance RN–UDR espère bénéficier d’un effet d’entraînement national. Les deux formations misent sur la dynamique présidentielle pour faire basculer des villes symboliques, dont Avignon, où l’incertitude demeure sur une éventuelle candidature de Julien Aubert (LR), ancien député du Vaucluse. S’il se lançait, la droite traditionnelle pourrait y jouer sa survie.

Thierry d’Aigremont RN et Joseph Recchia UDR Copyright MMH

Perspectives et inconnues
Reste à savoir si cette union des droites séduira au-delà du cercle des convaincus. Car l’équation locale demeure complexe : entre un électorat populaire historiquement fluctuant et une gauche municipale solidement installée, le pari du «front de droite» pourrait aussi réveiller des résistances. La question de la participation sera centrale. Après le traumatisme de 2020, les partis savent qu’une victoire se joue désormais autant dans les urnes que dans la capacité à mobiliser un électorat démobilisé.

L’union fait-elle la force ?
À Avignon, le RN et l’UDR parient sur la convergence des droites pour bousculer un paysage figé depuis dix ans. Mais l’histoire électorale locale rappelle une leçon : en 2014 comme en 2020, c’est l’abstention — bien plus que la gauche ou la droite — qui a tranché le scrutin. Si l’alliance RN–UDR parvient à ramener aux urnes ceux qui s’étaient détournés de la politique, alors, oui, la partie pourrait être relancée. Et puis, le plan Faubourg, continuant d’exaspérer les avignonnais, le dernier mandat de Cécile Helle, pourrait bien faire rebasculer la ville, d’ailleurs, historiquement de droite.

Les huit actuels candidats en lice
Actuellement, les têtes de listes confirmées sont : Anne‑Sophie Rigault : candidate officielle du Rassemblement National (liste RN) ;  Olivier Galzi : ancien présentateur TV, sans étiquette Pour ‘Avignon 2026’ ; Joël Peyre : Parti radical de gauche ; David Fournier, pour le Parti socialiste  ; Paul-Roger Gontard pour ‘Mouvement confluences citoyennes’ ; Stéphan Fiori ‘Liste Entreprendre pour Avignon’, Benoît Belvalette pour Place publique et Mathilde Louvain pour La France Insoumise.

La candidature suspens
La question de la candidature, aux élections municipales, de Julien Aubert, membre Les Républicains, ancien député de la 5e circonscription de Vaucluse en 2012, réélu en 2017 mais battu en 2022, également ancien Conseiller régional de Paca de 2015 à 2021 reste posée.

En 2020,
lors du 1er tour des élections municipales d’Avignon, pendant la pandémie de la Covid-19 et en plein confinement, sur une population de 91 921 habitants et 55 187 avignonnais inscrits sur les registres électoraux, Cécile Helle avec ‘Avignon notre cœur, notre force’ avait obtenu lors du second tour, 34,46% des votes exprimés avec 6 482 voix ; ‘Avignon à cœur’ avec Anne-Sophie Rigault avait obtenu 21,53% des votes exprimés avec 4 050 voix. ‘Avignon écologique sociale et solidaire’ avec Jean-Pierre Cervantès avait obtenu 15,56% des voix avec 2 627 voix.
Lors du second tour, Cécile Helle  avait réuni 7 844 voix, soit 14,18% des inscrits pour 45,62% des votes exprimés. Anne-Sophie Rigault en avait réuni 5 169 soit 9,34% des inscrits et soit 30,06% des suffrages exprimés. Enfin, Jean-Pierre Cervantès avait séduit 2 629 votants soit, 4,75% des inscrits, soit 15,29% des votes exprimés.
Il y avait, alors, 55 285 inscrits dont 37 668 abstentions soit 68,13% des inscrits. Les votants étaient au nombre de 17 617 soit 31,87% des inscrits. 424 votes blancs et nuls étaient dénombrés.

En 2014,
au 1er tour des élections Philippe Lottiaux ‘d’Avignon Bleu Marine’ avait obtenu 29,63% soit 9 012 voix et Cécile Helle de ‘Réinventons Avignon’ 29,54% avec 8 985 voix. Bernard Chaussegros, sans étiquette, pour ‘Ensemble Avignon’ avait obtenu 20,91% de votes avec 6 359 voix.
Sur 54 953 inscrits 57,16% avaient voté soit 31 409 personnes ; 42,84% s’étaient abstenus soit 23 544 et 55,34% votes avaient été exprimés soit 30 412.
Au second tour de ces élections de 2014, Cécile Helle avait obtenu 47,48% avec 16 578 voix ; Philippe Lottiaux avait obtenu 35,02% avec 12 230 voix et Bernard Chaussegros 17,5% avec 6 111 voix. Les votes blancs ou nuls étaient de 2,84% avec 1 022 voix.
Sur 54 958 inscrits 65,4% avaient voté ; 34,6% s’étaient abstenus soit 19 017 ; et 63,54% s’étaient exprimés soit 34 919.
Mireille Hurlin


La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

L’Église d’Ansouis est en lice pour représenter la Région Sud dans le cadre de la collecte nationale pour le patrimoine religieux rural de la Fondation ‘La Sauvegarde de l’Art Français’. Si elle remporte assez de votes d’ici le 16 novembre, elle pourra obtenir une aide pour être restaurée.

Classée au titre des Monuments historiques depuis 1988, l’église Saint-Martin d’Ansouis date du XIIIe siècle. Jusqu’à présent, ses peintures murales intérieures, ses meubles religieux, autels et tableaux n’ont jamais été restaurés. « Aujourd’hui, ces chefs-d’œuvre sont en péril », alerte la mairie du village vauclusien.

©Commune d’Ansouis

Candidate de la collecte nationale pour le patrimoine religieux rural

Ainsi, la municipalité d’Ansouis a présenté sa candidature à la Fondation ‘La Sauvegarde de l’Art Français’ qui organise la collecte nationale pour le patrimoine religieux rural à laquelle les communes ont pu s’inscrire entre le 20 septembre et le 12 octobre derniers.

Deux édifices religieux en lice en Région Sud

L’Église d’Ansouis représente donc la région Sud aux côtés de la Chapelle Saint-Loup à Cabasse-sur-Issole dans le Var. C’est désormais au public de voter pour l’édifice de son choix. Celui qui aura obtenu le plus de vote se verra attribué une aide financière pour sa restauration. Les votes se clôtureront le dimanche 16 novembre.

Pour voter, cliquez ici.


La recette de carpaccio de Saint-Jacques du chef Mathieu Desmarest

Depuis le mois de juin, l’Office national des forêts (ONF) plantes des arbres dans la forêt domaniale du Toulourenc, au Nord du Mont Ventoux afin de préparer l’avenir de la forêt.

Composée majoritairement de pins noirs d’Autriche issus de reboisement RTM (restauration des terrains en montagne) du XIXe siècle, la forêt domaniale du Toulourenc voit de nouvelles espèces plantées sur ses pentes. Un chantier technique opérée par les agents de l’ONF depuis juin dernier.

Ce sont donc 3 800 plants qui vont enrichir la forêt qui comporte aussi des érables, hêtres et aulnes de Corse. L’ONF a choisi de planter des cèdres de l’Atlas, des pins de Salzmann, ainsi que des sapins de Céphalonie, à savoir « des essences mieux adaptées aux conditions futures. »

©ONF

Une opération technique

La pente sur laquelle travaillent les ouvriers forestiers de l’agence travaux de l’ONF étant très prononcée, le chantier requiert des moyens exceptionnels et une haute technicité de la part des équipes.

Pour ce chantier, une pelle araignée a été utilisée pour broyer la végétation et préparer les potets, ainsi qu’un hélicoptère pour acheminer les plants, piquets et protections directement dans les trouées. La plantation, financée par l’État et le programme France Nation Verte, s’étalera jusqu’en 2026.

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