(Vidéo) Le Ténor di Bettino revient en Vaucluse avec 4 concerts
Le Ténor Di Bettino, artiste lyrique avignonnais, réalise la 3e édition de sa tournée ‘Noelissimo’ qui passera par Cavaillon, Orange, Avignon et Saint-Didier au cours du mois de décembre.
Après un retour aux sources avec ‘Voyage en Méditerranée : Ténor et guitare’, le Ténor Di Bettino revient sur sa terre natale, le Vaucluse pour sa tournée de Noël, qui avait obtenu un immense succès lors des deux premières éditions en 2023 et 2024. Il sera de nouveau accompagné par le pianiste Maxime Buatier cette année.
Quatre concerts sont programmés en Vaucluse les prochaines semaines :
Au Temple de Cavaillon ce dimanche 7 décembre,
À la Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth à Orange le samedi 13 décembre,
À l’Église Saint-Rue à Avignon le jeudi 18 décembre,
À la Chapelle Notre-Dame-de-Sainte-Garde à Saint-Didier le dimanche 21 décembre.
(Vidéo) Le Ténor di Bettino revient en Vaucluse avec 4 concerts
Grand Delta Habitat vient d’inaugurer ‘Seul sur Mars®’, un ensemble de six villas intégralement autonomes en énergie. Une expérience unique en France, à la croisée de l’innovation architecturale, de la sobriété environnementale et des usages de demain. Fidèle à une tradition de recherche et de développement initiée dès les débuts du logement social, ce projet interroge la manière d’habiter face au changement climatique et aux contraintes foncières.
Depuis plus d’un siècle, le logement social expérimente avant les autres : préfabrication des années 1950, premières normes thermiques, éco-quartiers pilotes, bâtiments à énergie positive… Les organismes HLM ont souvent joué le rôle de catalyseurs, capables de tester à grande échelle des solutions techniques avant qu’elles ne deviennent populaires. Cette dynamique n’a cessé de s’accélérer face aux impératifs environnementaux.
Le logement social, laboratoire historique de l’habitat Grand Delta Habitat, premier bailleur coopératif de France, s’inscrit dans cette tradition de R&D. Bois, terre crue, énergie positive, chantiers propres, autoconsommation collective : depuis quinze ans, l’organisme multiplie les expérimentations, du bâtiment bas carbone de Mérindol (prix national en 2013) aux écoquartiers de Morières-lès-Avignon. Seul sur Mars®, livré fin 2025, constitue le point d’orgue de cette trajectoire.
Un premier pas sur mars Copyright MMH
Un habitat autonome accessible aux classes moyennes Le pari est audacieux : construire six logements locatifs sans aucune charge énergétique, autrement dit capables de produire, stocker et redistribuer leur propre énergie, tout en restant financièrement accessibles. Les villas, des T4 d’environ 90 m² chacune, ont été imaginées comme des prototypes habités. Trois agences d’architecture ont été mobilisées pour explorer des pistes radicalement différentes : maisons troglodytes semi-enterrées ; structures bois sur pilotis dans une zone humide ; maison verticale équipée d’une éolienne en toiture, et, enfin, une villa enfouie pour maximiser l’inertie thermique.
Combinaison de savoir-faire Chaque construction teste une combinaison singulière de matériaux, de rapports au sol, de dispositifs énergétiques et de scénarios d’usage. Une manière d’éprouver, grandeur nature, ce que pourrait devenir un habitat résilient dans les décennies à venir.
Un site contraint, terrain d’innovation Le terrain agricole initial, instable et traversé par la Petite Sorgue, imposait des choix techniques de haut niveau : 10 000 m³ de terre déplacés pour stabiliser la parcelle ; Des pieux profonds pour ancrer chaque maison ; Une modélisation 3D des interfaces structures-réseaux-menuiseries ; Préfabrication bois permettant un montage en moins d’un mois. Cette complexité n’est pas un obstacle : elle fait partie intégrante de la recherche. Comment concevoir un habitat durable sur un sol contraint ? Comment adapter les matériaux aux aléas climatiques ? Comment anticiper l’évolution des usages ? Seul sur Mars® y apporte des réponses concrètes.
Inauguration de Seul surMars Copyright MMH
Autoconsommation collective : une facture énergétique réduite à zéro Le cœur du projet repose sur une boucle énergétique partagée. Chaque villa produit sa propre énergie solaire, grâce à des panneaux photovoltaïques, ou, pour la Tour des Vents, via une éolienne de 6 kWc. L’énergie est consommée en priorité localement ; Le surplus est revendu à Enedis et redistribué aux ménages sous forme de diminution des charges. Résultat : jusqu’à 1200€ estimés d’économies annuelles.
Les bénéfices attendus pour les habitants ? Un confort thermique renforcé ; Une amélioration de la qualité de l’air (+65 %) ; Un confort d’été accru grâce à l’inertie de la terre et des brasseurs d’air (avec des plafonniers à hélices) et participation des locataires à la gestion de la production énergétique. Les résultats environnementaux annoncés sont significatifs : -95 % d’émissions de gaz à effet de serre ; -30 % de prélèvements d’eau et un objectif de neutralité carbone à moyen terme.
Les MarsupiennesCopyright MMH
Trois visions architecturales, un même laboratoire
Tour des Vents & Sol 21 — Atelier Avignon Architecture. Deux partis pris opposés :une maison verticale en béton teinté, éolienne en toiture ;Une villa semi-enterrée, organisée autour de l’inertie thermique, éclairée par un patio.
Les Marsupiennes, de MAP Architecture de Marseille Deux maisons troglodytes, ossature bois d’épicéa, toitures végétalisées, douches à recyclage d’eau et béton de terre : l’architecture y dialogue avec le sol.
L’Isle solaire Copyright MMH
Isle Solaire, Architecture Environnement à Montpellier Deux maisons en bois sur pilotis dans une zone humide, reliées par un toit en vague et dotées d’un pilotage énergétique automatisé. Au-delà des formes, chaque villa teste une manière d’habiter : verticalité, bioclimatisme, vie en zone humide, inertie thermique, hybridation des énergies. Le logement social devient champ d’observation.
Le logement comme objet de recherche : une constante HLM Avant d’être un simple toit, le logement est un outil de politique publique. Historiquement, les HLM ont expérimenté les premiers réseaux de chaleur, généralisé les matériaux bas carbone, intégré la préfabrication dès les années 1960, testé les premiers bâtiments à énergie positive, et conduit des programmes pilotes sur la rénovation massive. Seul sur Mars® s’inscrit exactement dans cette lignée : explorer des solutions reproductibles, non pas pour créer une vitrine, mais pour documenter et transformer les pratiques du secteur.
Tour des vents et sol 21 Copyright MMH
Pour quelle finalité ? La finalité du projet n’est pas de multiplier ces six villas, mais de tirer des données, comparer, évaluer, puis diffuser les résultats : efficacité réelle des dispositifs énergétiques, confort d’usage, sobriété, impacts économiques, et capacité de reproduction dans d’autres milieux.
Une opération lourde, financée comme un investissement stratégique Coût total de l’opération : 5,89 M€. Financement : 2,96 M€ de prêts Banque des Territoires, 2,75M€ financés par les fonds propres de la coopérative, 151 479€ de la CGLLS, 15 000€ du Département de Vaucluse. Ces chiffres s’inscrivent dans une politique d’investissement plus large : 381M€ engagés par Grand Delta Habitat en 2024 pour construire, réhabiliter et adapter son patrimoine. Le logement devient ainsi un levier de transformation territoriale autant qu’un objet de recherche.
Dessine-moi une maison Seul sur Mars® n’est pas une parenthèse architecturale, mais un jalon. Il matérialise ce que le logement social expérimente depuis plus de soixante ans : une voie nouvelle pour habiter, plus sobre, plus autonome, plus intelligente. Sur un terrain complexe, grâce à des partis pris audacieux, Grand Delta Habitat propose une démonstration concrète des habitats du futur. Face à la crise climatique, à la tension foncière et à la hausse des coûts énergétiques, ces six villas montrent que l’innovation ne relève pas de l’utopie : elle peut être accessible, reproductible, et socialement juste. Un laboratoire en pleine Sorgue, pensé pour alimenter les modèles d’habitat de demain.
Ils ont dit
Pierre Gonzalvez, Copyright MMH
Pierre Gonzalvez, maire de L’Isle-sur-la-Sorgue « La Ville de L’Isle-sur-la-Sorgue est très heureuse d’accueillir l’expérimentation Seul sur Mars. Je me souviens de la présentation du projet au Palais des Papes, en présence de l’astronaute Patrick Baudry, puis de ce premier “pas sur Mars” en 2022. Il ne s’agissait pas d’un projet hors-sol mais bien d’un projet hors-terre, ancré dans le réel. Nous avons candidaté avec conviction, et aujourd’hui nous voyons cette idée devenir réalité. Les habitants devront s’adapter à une nouvelle manière d’habiter, mais je suis convaincu que ce site deviendra un lieu de visite, où architectes, maîtres d’œuvre et professionnels viendront observer et s’inspirer de Seul sur Mars. »
Michel Gontard Copyright MMH
Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat «Merci à Pierre Gonzalvez et à la Ville de L’Isle-sur-la-Sorgue de nous avoir accueillis pour cette expérimentation Seul sur Mars. L’innovation fait partie de notre ADN : en 2010 à Monteux avec une structure bois pionnière ; à Carpentras avec le premier chantier propre du Vaucluse ; puis à Jonquières avec une opération de logement social à énergie récupérable, une première nationale ; ou encore à Morières-lès-Avignon avec un éco-quartier exemplaire. Nous avons également réalisé 98 logements dans le quartier de la gare à Châteauneuf-de-Gadagne, distingués par un trophée de l’aménagement. Ici, 99 % des entreprises intervenues sont vauclusiennes, et nous avons relevé un défi ambitieux. Je remercie les équipes de GDH qui accompagneront désormais cette aventure avec les habitants.»
Dominique Santoni Copyright MMH
Dominique Santoni présidente du Conseil départemental de Vaucluse « Le logement et la santé sont deux préoccupations majeures pour les Vauclusiens. En fusionnant Mistral Habitat et Grand Delta Habitat, nous avons voulu bâtir un bailleur capable de répondre à ces défis : offrir à chaque habitant un logement durable, de qualité et soutenable financièrement. Ce choix était clair, difficile parfois, mais cohérent et efficace et au service du plus grand nombre. Cette résidence en est la démonstration : Grand Delta Habitat prouve que le logement social peut être un levier de progrès, car ici s’invente une autre manière de vivre. L’année prochaine, le Département investira 130 M€ au bénéfice des entreprises, des habitants et du territoire. »
Kosta Kastrinidis Copyright MMH
Kosta Kastrinidis, directeur adjoint de la Banque des Territoires «Je tiens à saluer la qualité d’innovation du programme Seul sur Mars, qui voit le jour dans un contexte délicat alors que la crise du logement persiste. En 2024 et 2025, la Banque des Territoires aura investi plus de 20 milliards d’euros sur tout le territoire. Les 400 bailleurs sociaux constituent, au niveau national, un pilier essentiel de l’économie nationale : ils soutiennent l’activité du bâtiment et maintiennent des emplois non délocalisables. Malgré ce contexte, Grand Delta Habitat parvient à innover et à tracer la voie du logement des prochaines années.»
Marie-Noëlle LienemannCopyright MMH
Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM «Si le programme Seul sur Mars pouvait sembler extraterrestre au départ, Grand Delta Habitat en a fait une véritable expérimentation, destinée à produire des connaissances, un nouveau savoir-faire et une nouvelle manière d’habiter. Le changement climatique va profondément transformer le logement. Notre mission est donc de construire des habitats confortables, durables et abordables. Il est essentiel aussi de s’attaquer au poids des charges, qui peuvent parfois dépasser le montant des loyers. Merci aux élus et aux financeurs qui s’engagent pour que le logement social conserve sa place essentielle dans notre pays.»
Emmanuelle Cosse Copyright MMH
Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat «Bienvenue aux locataires qui entrent dans des logements d’une qualité exceptionnelle, mais surtout dans une expérience nouvelle d’habiter. Il sera essentiel d’observer comment ils s’approprient ces maisons qui répondent aux enjeux actuels : adaptation à un terrain complexe, transition climatique, durabilité, pouvoir d’achat. Le parc HLM offre aujourd’hui 5,6 millions de logements en France, entretenus et adaptés. Seul sur Mars illustre notre savoir-faire. Cette année, le logement social aura porté près de la moitié de la production nationale, la construction privée s’étant effondrée. Nous assumons aussi une part majeure de la rénovation énergétique. Il faut augmenter les moyens, car les besoins en logement : locatif, accession sociale, propriété classique, sont exponentiels. Des emplois ne sont pas pourvus faute de mobilité et de logements. Nous ne pouvons pas rester immobiles : l’année prochaine devra être celle du rebond, au nom du combat républicain.»
Thierry Suquet Copyright MMH
Thierry Suquet, préfet de Vaucluse «Pierre Gonzalvez, en tant que maire de L’Isle-sur-la-Sorgue et président de l’Association des maires de Vaucluse, pourra témoigner auprès de ses collègues que le logement social a toute sa place, et qu’il peut être exemplaire et innovant, comme le prouve Seul sur Mars. L’innovation fait avancer la cause du logement social. Grand Delta Habitat démontre ici sa capacité à relever les défis de la transition écologique. Demain, l’enjeu sera de produire du logement social pour nos enfants et nos salariés, en préservant la biosphère et les terres agricoles.» Mireille Hurlin
Copyright MMH
(Vidéo) Le Ténor di Bettino revient en Vaucluse avec 4 concerts
Comme chaque année, L’Echo du Mardi recense pour vous les événements de fin d’année. Tout au long du mois de décembre, retrouvez sur cette carte interactive mise à jour régulièrement le programme des festivités de Noël de Vaucluse et de ses alentours.
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La Région Sud a mis en place la plateforme ‘Stages du Sud‘, développée par l’entreprise française Myfuture, pour recenser toutes les offres de stage du territoire. En Vaucluse, de nombreux stages sont à pourvoir.
Stage de découverte en chaudronnerie, dans le domaine de l’usinage, en hôtellerie, en mécanique, en cuisine, en agence de voyage, ou encore dans l’immobilier… Plusieurs centaines de stages sont à pourvoir en Vaucluse, et plus de 1 000 dans tout le territoire régional.
Tous sont recenser sur la plateforme ‘Stages du Sud’ créée par la Région pour faciliter la recherche aux demandeurs de stage et le recrutement aux employeurs. « Avec cet outil, nous offrons à chaque jeune, où qu’il vive, la possibilité de découvrir concrètement les métiers d’aujourd’hui et de demain grâce à un stage, déclare Renaud Muselier, président de la Région Sud. Rien ne remplace l’expérience et le terrain. »
Ces offres de stage concernent aussi bien les élèves des collèges et lycées que les étudiants de l’enseignement supérieur. Au travers de ‘Stages du Sud, les professeurs peuvent aussi inviter des professionnels en classe pour témoigner de leur métier. Les professionnels, de leur côté, peuvent organiser des visites d’entreprises pour une classe entière via la plateforme.
« Avoir une bonne connaissance du monde professionnel, et un accès à des métiers variés, est fondamental pour réussir son orientation et son insertion professionnelle », conclut Victor Gaeremynck, directeur général et fondateur de Myfuture, entreprise qui a développé la plateforme pour la Région Sud.
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La Banque Alimentaire de Vaucluse lance sa Grande Collecte, ces vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 novembre : plus de 800 bénévoles sont actuellement mobilisés dans 60 magasins du Vaucluse, avec l’ambition de récolter jusqu’à 10% des denrées distribuées sur l’année. Face à l’inflation persistante et à l’augmentation du nombre de personnes en situation de précarité, l’opération prend tout son sens et chacun peut y prendre part, que ce soit en magasin ou via le dispositif en ligne ‘Mon Panier solidaire’.
Depuis la création du réseau il y a quatre décennies, les Banques alimentaires incarnent en France le premier maillon de la solidarité alimentaire. En 2024, l’ensemble du réseau national a accompagné 2,4 millions de personnes, grâce à l’action coordonnée de quelque 6 000 associations partenaires et milliers de bénévoles.
Une mobilisation collective sans précédent La collecte nationale, dont la Grande Collecte de fin novembre constitue le temps fort annuel, fournit une part essentielle des denrées. En 2023, la collecte avait permis de récolter plus de 10 000 tonnes de vivres, contribuant à nourrir des milliers de foyers en difficulté. Dans le Vaucluse, l’édition 2025 espère mobiliser plus de 800 bénévoles afin de générer un apport d’autant plus précieux qu’il représente une part significative des ressources alimentaires annuelles.
Un enjeu social croissant La précarité alimentaire ne touche plus seulement des publics traditionnellement vulnérables : les familles monoparentales, les personnes en situation de chômage ou de retraite modeste, mais aussi de plus en plus de jeunes, des étudiants ou des salariés modestes. Selon les Banques Alimentaires, les hausses des prix pèsent lourdement sur les budgets des ménages, faisant de l’alimentation ‘la variable d’ajustement’ de nombreux foyers.
Au-delà de la nourriture Dans ce contexte, l’aide alimentaire ne se limite pas à remplir des assiettes, elle contribue à rompre l’isolement, à préserver la dignité, et à éviter un basculement dramatique. Un volet santé se joue également : dans une enquête récente, un nombre significatif de bénéficiaires évoque des problèmes de santé, physiques ou psychiques, souvent exacerbés par une alimentation insuffisante ou déséquilibrée. C’est pourquoi chaque don compte, et pourquoi l’appel lancé par la Banque Alimentaire de Vaucluse résonne plus fort encore cette année.
Sur la photos, des associations partenaires, d’établissements scolaires participant à la collecte, de nos salariés, de nombreux bénévoles, de mécènes, et, de personnalités (le sous-préfet chargé de Mission Sébastien Maggi, des représentants de la DDETS, le sénateur Lucien Stanzione, un représentant du député Raphaël Arnault, Mme Viala pour la Région et Mme Testud-Robert pour le conseil Départemental).Copyright BA 84 Communication
Qui sont les bénéficiaires ? Les profils des personnes accompagnées par la Banque Alimentaire reflètent une réalité sociale en pleine mutation. La moitié sont des foyers avec enfants, dont un tiers de familles monoparentales, et 12 % des enfants ont moins de trois ans. Près d’un quart des bénéficiaires occupent un emploi, parfois en CDI (Contrat à durée indéterminée) à temps plein, mais peinent malgré tout à absorber l’augmentation du coût de la vie. Les jeunes et étudiants sont également de plus en plus nombreux : 18 % ont entre 15 et 25 ans, un chiffre en hausse de 28 % en dix ans. La précarité touche aussi les zones rurales, où l’inflation et les difficultés d’accès à l’emploi ou aux soins accentuent la vulnérabilité. Enfin, trois personnes sur quatre déclarent un problème de santé, souvent aggravé par des renoncements aux soins. Une diversité de parcours qui rappelle que la précarité alimentaire n’épargne aucun territoire ni aucune génération.
Comment agir et pourquoi La Grande Collecte n’est pas seulement du don alimentaire traditionnel en magasin. Avec ‘Mon Panier solidaire’, chacun peut contribuer depuis chez soi, en ligne afin d’offrir des produits alimentaires ou d’hygiène à celles et ceux qui en ont besoin. La collecte également est un moment de rencontres et de solidarité, l’occasion de se mobiliser collectivement, en une action concrète, car dans un contexte où les besoins augmentent, où les profils des bénéficiaires évoluent, chaque boîte de conserve, chaque paquet de couches pour bébé, chaque produit d’hygiène compte.
Les produits les plus attendus En 2025, les besoins exprimés par les bénéficiaires évoluent et se concentrent sur des produits essentiels, souvent coûteux dans le budget quotidien. Les Banques alimentaires recherchent en priorité des protéines animales et végétales : conserves de poisson, de viande, légumineuses, ainsi que des légumes en conserve. Les produits d’hygiène figurent aussi parmi les demandes les plus urgentes : protections menstruelles, couches pour bébé, savon, dentifrice…
L’union fait la force La Grande Collecte 2025 de la Banque Alimentaire de Vaucluse incarne la solidarité en action, là où elle est la plus concrète, dans un panier, un rayon de supermarché, un camion, un entrepôt et l’intervention de bénévoles. Ce week-end, l’union fait la force. Mireille Hurlin
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À l’occasion du débat sur les orientations budgétaires 2026, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental du Vaucluse, a dressé un bilan lucide de la conjoncture nationale : alors que de nombreux départements vacillent sous le poids de l’endettement et des dépenses sociales, le Vaucluse revendique une gestion rigoureuse. Son plan : sanctuariser les subventions, investir massivement, à hauteur de 132M€, tout en limitant le recours à l’emprunt, et renforcer l’aide à l’enfance.
Dans une période de turbulences économiques, le Vaucluse entend se présenter comme un modèle de résilience. Vendredi 21 novembre 2025, Dominique Santoni a ouvert le débat des orientations budgétaires pour 2026 en rappelant que la dette publique nationale “enfle d’année en année” et que l’État reste un acteur incertain : “nul ne sait encore si le budget sera adopté à temps, ni ce qu’il contiendra vraiment.” Face à ces menaces, elle affirme la volonté du département de rester un “pilier de stabilité” pour ses 151 communes, ses associations, ses entreprises et ses habitants.
Conserver le même niveau d’investissement Cette posture est d’autant plus ambitieuse que, sur le plan national, plusieurs départements sont en grande difficulté. Certains réduisent drastiquement leurs investissements, d’autres coupent dans les politiques culturelles ou sportives, voire suppriment des compétences non obligatoires. Dans certains cas extrêmes, comme la Gironde, le déséquilibre budgétaire atteint 112M€, menaçant même une mise sous tutelle. Selon Dominique Santoni, “le modèle économique des départements se désagrège là où la gestion n’a pas été solide. »
Une stratégie en trois axes La présidente du Conseil départemental a donc décidé de déployer une stratégie en trois axes : Le maintien des dépenses publiques ; La poursuite d’un niveau d’investissement élevé et la maîtrise de l’endettement.
Maintien des dépenses de fonctionnement Contrairement à d’autres collectivités, le Vaucluse ne prévoit pas de coupes drastiques : subventions aux associations, à la culture, au sport, au tissu communal, mais aussi à l’agriculture et à l’environnement, seront conservées. Une décision comme ‘un acte politique fort’, dans un contexte de forte instabilité, garantir des soutiens pérennes reste une priorité.
Un investissement social encore plus prononcé Cependant, le Département assume un investissement social encore plus prononcé : ses dépenses sociales devraient augmenter de 12M€ en 2026, pour atteindre 258M€, soit +60M€ sur cinq ans, notamment pour l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). La présidente a d’ailleurs repris personnellement la délégation ASE, expliquant que “la protection de l’enfance n’est pas une ligne budgétaire, c’est une responsabilité morale”.
Copyright Département du Vaucluse Communication
La poursuite d’un niveau d’investissement élevé Le Conseil départemental prévoit 132M€ d’investissements en 2026, confirmant sa volonté de soutenir les infrastructures : routes, collèges, équipements communaux. Il reconduit également un contrat de 28,4M€ sur trois ans avec les communes, offrant ainsi un cadre sécurisé pour leurs projets. Sur l’ensemble du mandat, le Vaucluse ambitionne près d’un milliard d’euros d’investissements, un engagement rare dans le climat actuel.
La maîtrise de l’endettement Plutôt que de recourir massivement à l’emprunt, la collectivité prévoit de freiner ce recours, face à des taux d’intérêt en hausse. Selon Dominique Santoni, “les collectivités qui s’en sortiront demain sont celles qui auront maîtrisé leur dette aujourd’hui.” Le Vaucluse se targue d’être parmi les 20 départements les moins endettés de France, avec une capacité de désendettement de 1,9 année au 31 décembre 2024, selon son dernier rapport financier. Pour financer ses projets sans alourdir sa dette, le Département privilégie l’autofinancement. Selon le budget 2025, l’encours de dette est de 160,6M€, soit environ 272€ par habitant, bien en dessous de la moyenne des départements comparables, qui atteint 388 €/habitant.
Des choix contraints, mais maîtrisés Le contexte national n’est pas tendre. Le Département de Vaucluse a dû faire face à une baisse importante des recettes liées aux Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO), qui dépendent des transactions immobilières. Ces recettes, en forte baisse, ont été jugées peu sécurisantes par la présidente, d’où la volonté de puiser dans ses réserves et de limiter l’endettement. Par ailleurs, dans le budget primitif 2025, le département a déjà opéré des économies, à hauteur de 13,5 M€, sans pour autant renoncer à ses priorités.
Un ancrage social renforcé L’augmentation des dépenses sociales n’est pas symbolique : elle traduit une réponse stratégique à la montée des fragilités. Lors du débat, Dominique Santoni a mis l’accent sur l’ASE, un service qu’elle veut refonder : “plus adapté, plus protecteur, plus humain.” Elle a salué le travail de la commission “enfance, solidarité, handicap” et annoncé la construction de nouveaux dispositifs en lien avec la nouvelle direction de la solidarité. L’enjeu est moral : “aucun enfant du Vaucluse ne doit grandir sans protection, sans repère, sans chance.” Un engagement pragmatique et surtout éthique.
Les orientations de 2026 En dessinant ses orientations pour 2026, le Conseil départemental du Vaucluse trace la voie d’une résilience active. Alors que de nombreux territoires ploient sous le déséquilibre budgétaire, le Vaucluse refuse les logiques d’austérité brutale ; au contraire, il choisit d’investir, de protéger, et de limiter sa dette. Dans un climat d’incertitude, sa stratégie s’affirme comme un pari sur la stabilité : celle des personnes, des infrastructures, et d’une gestion financière prudente, tournée vers l’avenir. Mireille Hurlin
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En octobre dernier, la CPME 84 annonçait les six lauréats départementaux des Trophées des entrepreneurs positifs parmi les 39 candidats. Ainsi, la persévérance, l’écoresponsabilité, la créativité, le courage, la bienveillance et la solidarité des entrepreneurs vauclusiens avaient été soulignés et récompensés.
Les six lauréats étaient donc en lice pour la finale régionale de la CPME Sud dont la 6e édition s’est tenue le 20 novembre à Cosquer Méditerranée à Marseille. Ces Trophées, qui récompensent l’audace et l’engagement des dirigeants, a réuni 36 finalistes départementaux et en a récompensé huit. À l’instar de l’édition de 2024, deux lauréats sont vauclusiens.
Deux lauréats vauclusiens
Parmi les huit lauréats de cette nouvelle édition des Trophées régionaux des entrepreneurs positifs, deux sont des entreprises vauclusiennes :
Isabel Ferrando, propriétaire du Domaine Saint-PréfertLou Limongi Maurin est la responsable du developpement commercial, marketing et communication de Maurin
Premièrement, la famille Isabel Ferrando, qui détient le Domaine Saint-Préfert à Châteauneuf-du-Pape, a obtenu le Prix de la Bienveillance. « Isabel Ferrando incarne l’excellence de Châteauneuf-du-Pape, alliant 18 années de maîtrise des terroirs et des cépages à une vision ambitieuse pour son domaine et son appellation », affirme la CPME Sud. Aujourd’hui, le Domaine privilégie les pratiques biologiques et biodynamiques, guidée par le respect de la nature. L’entreprise avait obtenu le Prix de l’Écoresponsabilité lors des Trophées départementaux des entrepreneurs positifs 2025.
De son côté, l’entreprise avignonnaise Maurin a reçu le Prix du Public. Depuis 75 ans, l’entreprise familiale n’a fait qu’évoluer et se développer, non seulement dans le Vaucluse mais aussi au-delà. Aujourd’hui, l’entreprise est dirigée par Magali Maurin, fille des fondateurs, qui œuvre aux côtés de son mari Didier Limongi et de leur fille Lou Limongi Maurin. L’entreprise avait obtenu le Prix de la Persévérance lors des Trophées départementaux des entrepreneurs positifs 2025.
La CPME 84 organise son dîner de fin d’année Après avoir réuni près de 250 personnes au Factory au Pontet lors des Trophées des entrepreneurs positifs, la CPME 84 réinvesti ce lieu pour son dîner de fin d’année qui se tiendra le jeudi 18 décembre. Pour s’inscrire, cliquer ici.
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Ébranlé par les crises du spectacle vivant, le Festival Off d’Avignon affiche pourtant en 2025 des chiffres historiques : plus de 1 700 spectacles, 80 000 cartes vendues, et une billetterie en plein essor. Mais alors que la mairie, l’État et les compagnies misent sur ces ressources, interrogations et risques planent, notamment autour des loyers des logements pour les artistes techniciens et professionnels de la diffusion, des créations et de l’avenir du modèle économique du Off.
Le Festival Off d’Avignon, ce mastodonte du spectacle vivant, semble se porter paradoxalement bien : en pleine crise d’une filière frappée par la baisse des subventions et l’incertitude économique, il enregistre en 2025, pour sa 59e édition, une augmentation notable de sa fréquentation et de ses recettes. Harold David, directeur délégué d’AF&C (Avignon Festival & Compagnies), en esquisse les enjeux dans une interview révélatrice, entre fierté, responsabilité et inquiétudes.
Une croissance fulgurante… et fragile Selon Harold David, « plus c’est la crise dans le monde du spectacle vivant … plus le Off se porte bien aujourd’hui ». Cette surprenante corrélation traduit un paradoxe : alors que les compagnies peinent à faire tourner leurs spectacles hors festival, elles affluent à Avignon, considérant le Off comme une ultime planche de salut et, surtout, un lieu de visibilité nationale et internationale. Résultat : une demande de participation record.
Harold Ddavid Copyright Violaine Plagne
Les chiffres Les chiffres récents confirment cette dynamique. En 2025, le Off propose 1 724 spectacles dans 139 lieux et 241 salles. La billetterie est à l’image de cette explosion : plus de 80 000 cartes vendues, un bond notable par rapport aux éditions précédentes, d’après Harold David, puisque l’augmentation est de 27 % en un an. Ces résultats illustrent un regain de vitalité : en 15 ans, jamais le nombre de cartes n’avait dépassé les 60-65 000. Mais cette croissance porte un visage double. En 2023, une étude interne menée par AF&C révèlait que 80% des compagnies obtenaient moins de 5 dates de tournée après le festival, ce qui suggère que malgré l’engouement du public, la diffusion restait largement concentrée. D’après Harold David, seules 20% des compagnies et structures de production réussissaient à tirer leur épingle du jeu en termes de redéploiement des spectacles après leur participation au festival.
Capitaliser pour redistribuer Face à ce constat, AF&C entend jouer un rôle de régulateur et de soutien : « cette situation paradoxale … nous amène effectivement à être pourvus de ressources et de moyens nouveaux dont ne disposait pas AF&C précédemment », explique Harold David. Ces moyens ont vocation à être redistribués vers les compagnies, notamment via des dispositifs de soutiens, ceux-ci permettant de modifier structurellement le modèle économique du Off.
Des loyers estivaux qui explosent À l’heure actuelle, les loyers estivaux explosent, particulièrement pour les compagnies qui cherchent à se loger en intramuros -le graal- ou au plus proche des remparts historiques de la ville : « on a atteint des niveaux délirants de loyers, proches de ceux de la Côte d’Azur en pleine saison», déplore le directeur. Sans régulation municipale, la pression immobilière et touristique menace l’équilibre économique de nombreux artistes.
Copyright MMH
Un modèle économique audacieux Pour stabiliser ses finances et renforcer son indépendance, AF&C mise sur Ticket’Off, sa propre plateforme de billetterie. En 2025, Ticket’Off a connu une croissance spectaculaire : de moins de 100 000 billets vendus en 2022, on passe à presque 300 000 cette année, via la plateforme. Ce développement permet non seulement de réduire la dépendance vis-à-vis des plateformes privées, mais aussi d’alimenter un fonds de soutien aux compagnies : 250 000€ ont ainsi été redistribués cette saison. Harold David évoque un horizon stratégique inédit : si cette trajectoire se poursuit, AF&C pourrait entamer différemment ses relations auprès des pouvoirs publics. « Quand le Festival Off s’autonomise, ce n’est pas la même chose que quand vous arrivez devant d’éventuels partenaires financiers publics ou professionnels en disant : “on a besoin de votre aide” », affirme-t-il.
Vers plus de reconnaissance politique et internationale Cette montée en puissance s’accompagne d’une ambition politique. Pour Harold David, le Off ne doit plus rester un ‘impensé politique’ selon la formule de Pierre Beyffette (Président du festival off de novembre 2016 à décembre 2020) : il faut en faire un projet volontaire, incarné dans une vision retenue, et non subie proposée par le Conseil d’administration d’AF&C et validé par les adhérents de l’association. Il souhaite plus de diversité dans la programmation des compagnies, notamment internationales : la prochaine édition mettra l’accent sur la Méditerranée avec, notamment, des artistes algériens, marocains, tunisiens, égyptiens, libanais… L’objectif est clair : inscrire Avignon comme une place de marché théâtrale globalement reconnue au niveau international.
Des théâtres labellisés Par ailleurs, AF&C a créé un label professionnel, le Label’Off, qui rassemble aujourd’hui 70 salles certifiées. Ce standard vise à garantir des conditions d’accueil équitables pour les compagnies et le public, et à renforcer la légitimité professionnelle des théâtres hors sélection artistique. Harold David espère que les théâtres vont s’emparer massivement de ce nouveau dispositif.
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Le spectre de l’effondrement Pourtant, cette belle mécanique comporte des fragilités sévères. Plusieurs dramatiques menaces planent : la fin de la convention de l’intermittence, prévue pour fin 2026, coïncidera avec des élections présidentielles. Harold David redoute qu’un changement de gouvernement ne bouleverse l’équilibre actuel : « ça pourrait complètement remettre en cause les équilibres du Off ».
La montée en puissance de Ticket’Off Par ailleurs, si Ticket’Off marche, sa montée en puissance pourrait susciter des résistances, notamment de la part de structures qui craignent de perdre leur autonomie en la matière ou leur modèle de billetterie. Sans parler du risque d’’effondrement de la bulle’ : rien ne garantit que cet afflux de public perdurera si les conditions politiques, économiques ou climatiques changent.
Une histoire à préserver & 60 ans à fêter Enfin, le directeur délégué d’AF&C rappelle que le Off ne peut avancer sans se souvenir de ses racines. Il évoque les trois grandes périodes historiques du festival — de 1966 à 1982, puis jusqu’en 2006, puis de 2006 à 2020, qu’il estime trop peu documentées. Pour lui, valoriser cette mémoire est essentiel : «on sait où l’on va quand on sait d’où l’on vient ». Il évoque, pour l’édition 2026 et la 60e édition du Festival Off une parade à la dimension plus créative, des concerts sortant de l’ordinaire, des événements symboliques autour des lieux patrimoniaux, l’invitation de figures emblématiques du festival qu’elles soient encore vivantes ou honorées par la mémoire, afin d’ancrer une vision à la fois historique et prospective.
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Le colosse aux pieds d’argile Le Festival Off d’Avignon, tel un colosse aux pieds d’argile, déploie aujourd’hui des forces inédites : une fréquentation record, un élan économique, une structuration plus stratégique, mais il reste fragile : dépendant des politiques publiques, exposé à la flambée des loyers et vulnérable aux chocs institutionnels. Harold David, comme le souhaite le Conseil d’administration d’AF&C, tente de transformer cette puissance en levier systémique : soutenir financièrement les compagnies et les structures de production, stabiliser les salles, diversifier l’offre aussi bien géographiquement qu’artistiquement. Le pari est audacieux : faire du Off non seulement un marché, mais aussi et surtout un événement porteur d’une vision politique du théâtre, un projet durable tout autant qu’un espace de transmission. Une chose est sûre, l’avenir du festival Off Avignon reste intimement lié à sa capacité à préserver son âme. Mireille Hurlin
(Vidéo) Le Ténor di Bettino revient en Vaucluse avec 4 concerts
Le marché immobilier du Vaucluse connaît un véritable sursaut en 2025, porté par une baisse des taux d’emprunt et une dynamique nationale favorable. Selon Jonathan Le Corronc Clady, président de la FNAIM Vaucluse, les volumes de transactions devraient progresser de +6,7 % dans le département, dans un contexte où les prix augmentent modérément, à peu près au rythme de l’inflation. Retour sur les chiffres clés, les enjeux locaux et les perspectives à venir.
Selon les données de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier), révélées par son président vauclusien Jonathan Le Corronc Clady lors de son assemblée générale, le marché français de l’immobilier ancien affiche une hausse d’environ 10% des ventes d’un an à l’autre, avec quelque 916 000 actes signés à fin 2025. «Ce regain d’activité marque une transition claire « de la crise à la reprise », après plusieurs périodes de ralentissement.»
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En Vaucluse En Vaucluse, cette tendance se confirme : le volume des transactions devrait croître de 6,7 % selon la FNAIM locale, signe que le département profite pleinement de la reprise nationale. Parallèlement, le taux de rotation des logements atteint 2,8%, une donnée qui témoigne d’une bonne fluidité du marché.
Un rebond des transactions immobilières Un des moteurs principaux de cette dynamique : la baisse des taux de crédit immobilier, passés de 4,21% en décembre 2023 à 3,12% en septembre 2025, ce qui relance l’envie d’acheter pour de nombreux particuliers. Le contexte macroéconomique aide aussi : malgré des risques élevés sur la dette souveraine française (abaissement de la note par S&P, etc.), la BCE (Banque centrale européenne) n’a pas augmenté son taux directeur, préservant des conditions de financement favorables.
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Des prix à l’image de l’inflation Sur le plan national, les prix immobiliers repartent modestement à la hausse : d’après le président de la FNAIM Vaucluse, ils pourraient augmenter de l’ordre de 1% sur un an, soit un rythme comparable à l’inflation. Cela traduit une normalisation plus qu’une flambée spéculative.Les disparités entre les communes du Vaucluse sont fortes, tant en type de biens qu’en dynamique de prix. Ainsi, le prix moyen du m2 en Vaucluse, au 1er novembre 2025, est de 2 714€, soit une hausse de 1,6% en 1 an, 11,9% en 5 ans et 23% en 10 ans. La ville-phare du département, Avignon, affiche un prix moyen au m² d’environ 2 386€/m² (novembre 2025) pour tous types de biens. Le contexte énergétique reste préoccupant : selon la FNAIM, 30,4 % des logements à Avignon sont classés DPE E, F ou G, ce qui pose de vrais défis pour l’avenir, notamment avec certaines échéances de décence locative. Ces logements peuvent, notamment, séduire les primo-accédants « à condition qu’ils aient les moyens de réaliser les travaux », précise Jonathan le Corronc Clady.
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Les enjeux énergétiques et sociaux : un marché sous pression Au-delà des prix, l’immobilier vauclusien est traversé par des enjeux énergétiques majeurs. Le DPE (diagnostic de performance énergétique) joue un rôle de plus en plus central : selon la FNAIM 30,4%, du patrimoine vauclusien est classé E, F ou G, notamment à Avignon, ce qui pourrait limiter l’accès au logement locatif à terme pour certains biens, en raison des échéances réglementaires.
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La réforme du DPE Par ailleurs, la réforme du calcul du DPE, depuis 2021, a déjà entraîné des remises en marché de logements, 850 000 selon le président de la Fnaim Vaucluse, il s’agit, la plupart du temps, de petites surfaces qui étaient auparavant peu valorisées. Cela a aussi des implications sociales : Jonathan Le Corronc Clady évoque notamment le fait que ces logements peuvent accueillir des ménages modestes et des étudiants, qui, par manque de moyens ou à cause de l’éloignement familial sont de 16 à 20% à renoncer à faire des études et donc à leur avenir.
Perspectives De fait, le Vaucluse entre bien dans une phase de reprise mesurée mais réelle. Les volumes de transactions repartent à la hausse, 6,7%, stimulés par des taux d’emprunt redevenus attractifs et des banques plus souples dans l’étude des dossiers de prêt. Les prix, eux, grimpent modérément, au rythme de l’inflation, sans bulles excessives. Cependant, les disparités entre villes restent marquées : certaines communes voient des hausses de prix importantes, comme Pernes-les-Fontaines et l’Isle sur la Sorgue, quand d’autres stagnent ou même reculent comme Le Pontet, Valréas, Sorgues, Apt… Le défi de la rénovation énergétique pèse lourd, surtout dans les zones anciennes où le parc DPE défavorable est significatif.
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Le message de Jonathan Le Corronc Clady ? L’immobilier est un marché à long terme. À l’heure où le paysage politique reste incertain, ne pas investir aujourd’hui pour des raisons conjoncturelles pourrait être une erreur de perspective : le vrai horizon reste celui des années, pas des mois.
Quelques chiffres La région Provence-Alpes-Côte d’azur compte 3 188 758 logements. Le Vaucluse en accueille 315 092. C’est un département de maisons individuelles anciennes. 7 422 ventes ont eu lieu jusqu’en août 2025. C’est plus 6,7% en un an. Le taux de rotation est de 2,4% (2,8% en région Sud). 1 653 ventes ont eu lieu à Avignon dont 1 263 appartements et 390 maisons au prix moyen de 2 386€/m2. Avignon détient 4,6% de logements vacants depuis plus de 2 ans et 30,4% de son patrimoine immobilier est classé en DPE (Diagnostic immobilier) E, F et G.
Plus de 150 personnes étaient présentes à l’AG de la Fnaim 84 Copyright MMH