Dès aujourd’hui, le lundi 20 mars, la vente de carburants est limitée en Vaucluse, et ce, jusqu’au jeudi 23 mars inclus. Les mouvements sociaux des derniers jours ont engendré une difficulté d’approvisionnement des stations-service du département. Bon nombre d’automobilistes n’ont pas pu faire le plein de carburant ce week-end.
Afin d’éviter que ce problème ne persiste, la préfecture a décidé de prendre un arrêté préfectoral 2023/03-20 qui prévoit que la vente et l’achat de carburants (essence, gazole, éthanol, GPL) sont limités à 30 litres avec une livraison minimale de 5 litres pour les véhicules de particuliers d’un PTAC inférieur à 3,5 tonnes, et à 120 litres pour les véhicules d’un PTAC supérieur à 3,5 tonnes.
Cette limitation ne concerne pas les véhicules des services publics et ceux des entreprises assurant une mission de service public. La vente et l’achat de carburants dans les récipients manuellement transportables (jerricans et bidons) sont interdits.
Mise en place de files dédiées aux véhicules prioritaires
La préfète de Vaucluse a également décidé de mettre en place à compter de demain, mardi 21 mars, un dispositif permettant à sept stations-services préalablement identifiées de réserver des files dédiées aux véhicules des services prioritaires.
Ce dispositif de priorisation, basé sur un maillage territorial qui se veut le plus équilibré possible compte tenu des difficultés d’approvisionnement rencontrées, concerne les stations-service suivantes :
Auchan Mistral 7 – Route de Marseille 84000 Avignon – 9H30 à 12H30
Auchan Le Pontet – Route de Carpentras 84130 Le Ponter – 8H30 à 14H00
Intermarché Cavaillon – 130 Allée Roch Pape 84300 Cavaillon – 8H30 à 20H00
Total – 428 Boulevard Saint Roch 84240 La Tour d’Aigues – 8H à 11H00
Leclerc Auzon Ventoux – Boulevard Alfred Naquet 84200 Carpentras – 9H30 à 12H30
Leclerc – Route de Saint-Paul-Trois-Chateaux 84 500 Bollène – 9H30 à 12H30
Intermarché de Sault – Route de Saint Trinit – 84 390 Sault – 9H30 A 12H30
Shirakawa-gō au Japon, Oia en Grèce, Ban Rak Thai en Thaïlande, ou encore Portofino en Italie. Voici quelques-uns des villages qui font partie du classement des 23 plus beaux villages du monde selon le magazine Travel + Leisure. Un village français, qui plus est vauclusien, se hisse à la première place du podium : Gordes.
« Gordes a tendance à être envahi de touristes l’été. Mais peut-on blâmer les visiteurs de vouloir s’imprégner de la magie d’un des plus beaux villages de France, voire du monde ? », évoque l’article. Le village perché semble continuer de conquérir le cœur des étrangers, autant que celui des Français et celui de ceux qui le connaissent déjà comme leur poche.
Le reste du classement propose des destinations connues de tous mais aussi des pépites cachées. De l’architecture aux paysages à couper le souffle, la liste des 23 plus beaux villages du monde met plusieurs coins du monde en lumière. De quoi ravir les férus de voyage en quête de nouvelles aventures !
Vaucluse : limitation de la vente de carburants
Ce vendredi 17 mars, l’aire de compostage collectif du jardin du Cloître des Carmes était officiellement inaugurée. D’ici 5 ans, 120 ans similaires devraient être installés par la Grand Avignon dans le Vaucluse, dans le cadre de son plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA).
L’aire de compostage collectif du jardin des Carmes, installée depuis presque 3 ans, a été inaugurée ce vendredi 17 mars. Pour rappel, une aire de compostage issue d’une initiative citoyenne est à l’origine des 3 aires de compostage collectif installées en intramuros d’Avignon par le Grand Avignon. Après les aménagements réalisés dans le jardin des Carmes et le square Agricol-Perdiguier, la mise en service de la plateforme du square Pétramale en juin 2022 a rendu opérationnel tout le dispositif.
Faciles d’emploi grâce aux panneaux d’informations installé à proximité, ces trois sites sont accessibles sur inscription aux habitants volontaires qui s’engagent à signer la charte de bonne utilisation. A ce jour, près de 300 usagers, qui ont composté plus de 12 tonnes de déchets de cuisine en 2022, sont inscrits au programme. Ces résultats illustrent la possibilité de réduire de façon significative le volume des ordures ménagères en transformant les déchets de cuisine et de jardin en un fertilisant naturel.
L’enjeu de ces espaces de compostage partagé est d’accompagner les usagers à adopter les bons réflexes. Trier, couper les restes de repas, déposer les biodéchets autorisés dans le bac d’apport, ajouter un volume équivalent de broyat, tout est expliqué sur les panneaux installés sur chacune des aires. Seul le respect de ces consignes garantit la bonne qualité d’un compost mature (8/12 mois) à la disposition des usagers, mais aussi de la ville d’Avignon.
Dans le cadre de son plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés pour réduire la production de déchets, le Grand Avignon prévoit le déploiement d’aires de compostage collectif sur différentes communes du Vaucluse. Ainsi, après la création de deux nouvelles aires cet hiver sur le quartier des Neuf Peyres à Avignon et sur la commune de Velleron, d’autres projets sont à l’étude sur Montfavet et Le Pontet. Au total, le territoire devrait être équipé de 120 espaces d’ici à 2028.
Entre 1 000 et 2 500 € d’entretien par an
Ces aires de compostage collectif coûtent environ 2000 € pour les 5 bacs (1 bac d’apport, un bac de broyat, 3 bacs de maturation) et 350 € de matériel avec les bioseaux (récipients qui permettent de collecter les déchets de cuisine que l’on souhaite composter) et l’outillage.
L’entretien d’une aire coûte de 1 000 à 2 500 € par an en fonction de la charge de travail. Les agents de service environnement-déchets, en charge des aires, y passent toutes les semaines pour vérifier les installations et l’état du matériel (bonne utilisation, aération, ajout de broyat, etc.)
Si vous souhaitez rejoindre le dispositif, contactez Direct Grand Avignon au 0800 71 84 84. Vous serez recontacté par le responsable technique du Grand Avignon qui vous inscrira sur liste d’attente et vous transmettra la charte d’utilisation. Une fois la charte signée, vous recevrez un seau ainsi que le code permettant l’ouverture des bacs. Vous pourrez alors commencer à utiliser l’aire. Vous disposerez également des coordonnées du référent du site pour toute question.
Vaucluse : limitation de la vente de carburants
L’APF France handicap de Vaucluse propose des ateliers de prévention santé pour les personnes en situation de handicap, perte d’autonomie et les aidants, en partenariat avec la Caisse primaire d’assurance maladie, tous les vendredis après-midi de 14h à 15h30, 72, boulevard Jules ferry à Avignon. Trois vendredis par mois de mars à décembre 2023, Il y sera question de gym douce, de gestion du stress et des émotions. Des groupes d’expression seront ouverts aux aidants et aux personnes en perte d’autonomie.
Les ateliers sont gratuits, accessibles après s’être acquitté de l’adhésion annuelle de 25€ à l’association. Celle-ci est éligible à la réduction ‘impôts de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable.
Les infos pratiques Les inscriptions aux ateliers se font par téléphone 04 90 16 47 40, par mail dd.84@apf.asso.fr et en cliquant ici. Les ateliers ont lieu Boulevard Jules Ferry à Avignon. Tous les vendredis de 14h à 15h30. Dans les locaux ce L’APF France Handicap Vaucluse.
Aidants, L’APF France Handicap vous donne la parole
L’Association des paralysés de France propose des ateliers gratuits de deux heures aux aidants pour partager, s’informer, prendre soin de soi et avancer dans la relation d’aide et dans la vie personnelle. Le thème de cette année abordera particulièrement la vie intime, sentimentale et sexuelle.
Au programme Lundi 20 marsde 10h à 12h : Visiter les représentations sur la vie intime et sexuelle, Développement personnel.
Vendredi 31 marsde 14h à 16h : Etre en relation, qu’est-ce que cela signifie ? Atelier d’arthérapie
Jeudi 6 avril de 14h à 16h : Aimer sous toutes ses formes, Développement personnel
Samedi 15 avril de 10h à 12h : De moi à toi : S’aimer soi pour aimer l’autre…, Pratiques corporelles
Copyright Jérôme Deya
Les modalités d’inscription Pour vous inscrire : Cliquez ici : Formulaire d’inscription Aidants Tisser Vous recevrez un mail avec le lien pour vous connecter à une plateforme en ligne quelques jours avant l’atelier. Merci de vous connecter 10 minutes avant chaque session en cliquant sur l’onglet accéder.
Il est nécessaire d’accéder à internet, d’avoir une caméra et un micro sur l’ordinateur ainsi qu’ un bon débit internet.
Selon l’Observatoire départemental de sécurité routière (ODSR) de Vaucluse, 127 permis de conduire ont été retirés dans le département en février 2023. Durant cette période, les forces de l’ordre ont également déploré 22 accidents ayant occasionné 29 blessés dont 21 ont dû être hospitalisé. Cependant, aucun mort n’est à déplorer.
Pour rappel selon le bilan annuel de la sécurité en Vaucluse en 2022, 1 338 arrêtés de suspension de permis de conduire ont été pris l’an dernier dans le département soit 4% de plus qu’en 2021. Plus de 44% des permis ont été retirés suite à un contrôle d’alcoolémie, 29% à cause d’usage de stupéfiants et 26% pour grand excès de vitesse (excès supérieur à40 km/heure).
Par ailleurs, l’an dernier sur les routes de Vaucluse, on a dénombré moins d’accidents graves – 261 accidents contre 268 (-3%) – ainsi que de morts (37 tués en 2022 pour 42 en 2021 soit une diminution de 12%). S’agissant des blessés, on constate également une baisse de 4% par rapport à 2021.
L.G.
Vaucluse : limitation de la vente de carburants
Joël Guin est le nouveau président directeur général du conseil d’administration de la SPL (Société publique locale) Técélys. Le président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon succède à Xavier Belleville nommé en novembre 2020. Dans le même temps, le Grand Avignon a procédé à l’augmentation de la représentation de l’agglomération en désignant Paul Mély (maire des Angles), Daniel Bellegarde (maire de Jonquerettes) et Guy Moureau (maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue) au sein du conseil d’administration de la SPL suite à l’augmentation de son capital social survenue le 8 mars 2022. Comme précisé il y a quelques jours par nos confrères du quotidien La Provence, le Grand Avignon a également procédé à la modification de la représentation de la commune du Pontet au sein du Conseil d’administration avec le remplacement de Joris Hébrard (l’ancien maire devenu député de la 1re circonscription de Vaucluse depuis les élections législatives de juin dernier) par Patrick Suisse (maire du Pontet) ainsi qu’à celle de la municipalité des Angles avec le remplacement de l’ancien maire, Jean-Louis Banino, par Jeanine Dray-Marmottan, adjointe à l’urbanisme et au patrimoine. Par ailleurs, Jean-Marc Bluy, adjoint au maire de la cité des papes, rejoint aussi ce conseil d’administration en qualité de membre supplémentaire de la Ville d’Avignon.
Les Vauclusiens de retour aux affaires ? Avec la désignation de Joël Guin, maire de Vedène, il s’agit du premier vauclusien à occuper cette fonction depuis Marie-Josée Roig, présidente depuis la création de la SPL en 2011, et ce, jusqu’à mi-2014. Après la maire d’Avignon, c’est en effet Jean-Marc Roubaud, alors maire de Villeneuve-lès-Avignon dans le Gard, qui avait occupé ce poste depuis juillet 2014 jusqu’à sa démission en 2020. C’est ensuite, Jean-Louis Banino, maire des Angles (dans le Gard) qui lui succèdera de juin 2020 à l’automne 2020 où il passe le flambeau à Xavier Belleville, 1er adjoint de la commune de Villeneuve-lès-Avignon. Ce dernier avait notamment vu, dans la cadre de sa fonction à la tête de Técélys, une proposition d’indemnité d’un montant de 1 200€ rejetée par l’assemblée communautaire par 34 voix contre 29 lors du conseil du Grand Avignon du 26 septembre dernier (voir vidéo).
Créé en 2011, Técélys a supervisé la mise en service de la première tranche du tramway du Grand Avignon opérationnelle depuis 2019. Depuis, la SPL a récupéré la gestion d’Orizo, le réseau de transport en commun de l’agglomération.
Le tramway mais pas que… Créée à l’origine pour superviser la réalisation du tramway puis du réseau de Bus à haut niveau de service (BHNS) Chron’hop du Grand Avignon, ‘la SPL des Transports publics urbains du Grand Avignon’ Técélys a vu ses missions s’élargir à la gestion des pépinières d’entreprises de l’agglomération en 2016. Depuis le 1er juillet 2022, dans le cadre de sa compétence transport, le Grand Avignon lui a aussi délégué, sous la forme d’un contrat d’obligations de service public des services de mobilité, l’exploitation d’Orizo, le réseau de transport en commun de l’agglomération, pour une durée de 6 ans et demie. Dirigée par Daniel Audibert la SPL intervient désormais sur un large spectre de pilotage de projets structurants comme les parkings relais de Saint-Chamand et d’Agroparc ou bien encore l’aménagement et la végétalisation de la voie verte sur l’avenue du Général de Gaulle et les requalifications des rues Carnot et Carreterie pour le compte de la Ville d’Avignon. N’oubliant pas non plus son ADN de base, Técélys est également en charge de la réalisation de la phase 2 du tramway(voir ici). Voté à l’unanimité par le conseil communautaire en avril 2021, suite à une première délibération datant de 2018, ce prolongement du terminus de la ligne existante, de la porte Saint-Michel jusqu’au parking de l’île Piot en passant sur le pont Daladier, représente un investissement de l’ordre d’une soixantaine de millions d’euros dont 7,83M€ d’aides de l’Etat et 8M€ de soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La mise en service de ce nouveau tronçon avait d’abord été annoncée pour 2024 par Patrick Vacaris, président du Grand Avignon et représentant Rochefort-du-Gard, qui, en 2019 au micro de nos confrères de France bleu Vaucluse(voir ici) avait déjà annoncé avoir « commandé 4 nouvelles rames conformément aux décisions des élus » afin de desservir la nouvelle ligne.
Une deuxième tranche : oui, mais dans quel ordre ? L’occasion aussi pour la Ville d’Avignon de profiter de ce chantier pour requalifier les allées de l’Oulle afin de réduire l’emprise des voiries automobiles au profit des mobilités douces (piétons, vélos) ainsi que de réaliser des aménagements pour dégager des espaces pour les embarcadères d’où descendent les passagers des nombreux bateaux de croisières (ndlr : Avignon est la première destination des croisiéristes sur le Rhône). Depuis, le Grand Avignon a révisé sa copie et, lors du Conseil communautaire du 5 décembre dernier, le président du Grand Avignon a annoncé le décalage de la réalisation de cette deuxième tranche. Une décision prise notamment sous la pression des maires des 7 communes gardoises de l’agglomération (Pujaut, Roquemaure, Villeneuve-lès-Avignon, Saze, Sauveterre, Les Angles et Rochefort-du-Gard) qui, dans un courrier adressé à Joël Guin en juin dernier, avaient réclamé que « le phasage des travaux doit être progressifs » et demandaient le « décalage des travaux entre les ponts Daladier et de l’Europe. La simultanéité des aménagements aurait eu pour conséquence une paralysie du trafic ». Désormais, explique le Grand Avignon « la priorité a été donnée à la finalisation des travaux des parkings-relais en cours et à venir prochainement, tout comme les aménagements prévus pour les lignes de bus à haute fréquence, » notamment les Chron’hop entre Avignon et le futur parking relais des Angles via une voie dédié jusqu’au pont de l’Europe. De quoi repousser une éventuelle mise en service à l’horizon 2030 voir au-delà. Sans oublier que pour bénéficier encore des aides de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et de l’Etat les travaux doivent impérativement démarrer avant fin 2025.
Vaucluse : limitation de la vente de carburants
La 12e édition du concours départemental de la Meilleure Baguette de Tradition Française a eu lieu ce mardi 14 mars à la Cité de l’Artisanat d’Avignon. C’est Benjamin Calvino, de la Maison Calvino, qui a remporté la 1ère place de la catégorie artisan.
Ils étaient une trentaine à participer à cette 12e édition du concours départemental de la Meilleure Baguette de Tradition Française organisée ce mardi 14 mars par les ambassadeurs et le groupement des artisans boulangers pâtissiers du Vaucluse, à la Cité de l’Artisanat d’Avignon.
Benjamin Calvino, de la Maison Calvino à Morières-lès-Avignon, a remporté la 1ère place de la catégorie artisan. Il succède ainsi à William Schmidt, gagnant de l’édition 2022 et représentera le département lors du concours régional PACA Corse qui aura lieu le mercredi 5 et le jeudi 6 avril au CFA de Beausset (83). Dans la catégorie apprenti CFA, Cheickne Magassa du CFA d’Avignon se classe premier. Michel Thibaut, de la pâtisserie Deslée à Apt, remporte quant à lui le premier prix de la catégorie apprenti BTM.
Les baguettes réalisées lors du concours n’ont pas été gaspillées puisqu’une centaine d’entre elles ont été remises à la Croix-Rouge d’Avignon qui les distribuera lors de maraudes.
Palmarès 2023 du concours de la meilleure baguette de tradition française Catégorie Artisan / salarié
Benjamin Calvino – Maison Calvino à Morières-lès-Avignon.
Nicolas Soubeyrand – La Mie Soubeyrand à Aubignan.
Florian Boulard – Le Fournil de Maclo à Vedène.
Catégorie Apprenti CAP
Cheickne Magassa – CFA Avignon.
Cisse Souareba – CFA Avignon.
Mathieu Esteve – CFA Avignon.
Catégorie Apprenti BP, MC, BM, BTM
Michel Thibaut – La Pâtisserie Deslée.
J.R.
Vaucluse : limitation de la vente de carburants
Bien que nous soyons très tôt dans la saison, la situation hydrologique en Vaucluse est d’ores et déjà préoccupante. La préfecture de Vaucluse anticipe l’évolution de la situation et place le département en vigilance sécheresse. Cette situation n’appelle aucune restriction des usages de l’eau pour le moment.
La préfète de Vaucluse vient de placer le département en vigilance sécheresse. En effet, la préfecture estime que la situation actuelle est « préoccupante » du fait du manque de pluie depuis le début de l’année et des prévisions météorologiques qui ne prévoient pas de pluies significatives.
La préfecture précise que cette vigilance n’appelle aucune restriction des usages de l’eau pour le moment. En revanche, elle rappelle qu’il est de la responsabilité de chacun d’économiser sa consommation d’eau.
J.R.
Vaucluse : limitation de la vente de carburants
Direction l’abbaye Notre dame de Bon secours à Blauvac. Ici 15 femmes de Dieu –de 39 à 90 ans- fabriquent 20 millions d’hosties, dont elles sont les premières productrices en France, et depuis peu, des oreillers de luxe en plumette d’oie. Retour sur leur expérience entrepreneuriale.
Nous voici sur les petites routes sinueuses au cœur du Parc naturel régional du Mont Ventoux, d’une campagne foisonnante qui se réveille enfin. Alors que les cerisiers fleurissent et que la vigne se refait une beauté, voici qu’apparait le Mont Ventoux, puis le village de Blauvac, et enfin, perdue dans son écrin de verdure -25 hectares- l’abbaye Notre-Dame de Bon secours. Ici vivent, depuis 1991, 15 sœurs cisterciennes-trappistes réunies autour de la mère-abbesse Anne-Emmanuelle Devêche. Sœur Marie-Samuel nous accueille.
L’interview de sœur Marie-Samuel «Nous vivions de notre fabrication d’hosties jusqu’au Covid, relate sœur Marie-Samuel, en charge des questions économiques. La fermeture des églises, la réouverture de notre lieu à effectif réduit, les personnes âgées qu’il ne faut surtout pas mettre en présence du virus, tout cela a entamé notre activité… De 2019 à 2020 nous avons perdu plus de 40% de notre production que nous n’avons pas retrouvée. Aujourd’hui ? Nous sommes à -30% car si nous avons retrouvé nos clients, nous n’avons pas encore repris notre niveau de production. »
Nous n’avons pas été aidées par le Gouvernement «Comme nous étions affectées en entreprise alimentaire nous n’avons été éligibles à aucune aide. Il n’y avait pas de case, au Ministère de l’Économie, pour la fabrication d’hosties. En revanche, Nous avons été très aidées par l’association nationale Ecti, très présente en Vaucluse. Ce sont des chefs d’entreprises qui mettent leurs compétences au service des autres.»
Il a fallu trouver des solutions car nous sommes 15 à vivre ici «Parallèlement, Le Carmel de Verdun dans la Meuse qui produit des couettes et venait de cesser la confection d’oreillers, nous a proposé de reprendre la production de ceux-ci. Pas facile, cependant, de trouver des machines telles que la souffleuse –en provenance d’Allemagne qui emplie les oreillers de plumes, ou les quelque pièces défaillantes de celle-ci durant le Covid-. Quant aux oreillers ? Il y a une vraie demande d’oreillers de luxe et d’édredons car le Vaucluse est riche en hôtels de luxe et gîtes.»
Soeur Marie-Christelle est en charge de la confection des oreillers en plumette d’oie
Un atelier de fabrique d’oreillers «C’est un atelier facile, complète sœur Marie-Christelle, nous coupons le tissu -à mailles très serrées-, cousons à la machine, gonflons les oreillers de plume, puis finissons la couture. Nous comptons fabriquer 1 000 oreillers en 2023, contre 500 en 2022. Après ? Nous souhaitons confectionner des oreillers avec une majorité de duvet. Les oreillers sont à la vente sur la boutique artisanale des monastères en ligne Théophile, sur notre propre site Internet et au magasin pour des prix entre 60,50€ et 65,50€ pièce.»
Dans le détail «Les oreillers sont fabriqués en plumette d’oie, détaille sœur Marie-Samuel, c’est la plume qui se trouve entre le duvet et les grandes plumes. Celles-ci sont prélevées sur bêtes mortes et proviennent d’un élevage d’oies en Lozère. Elles sont lavées, traitées anti-acariens et allergies.»
Un chiffre d’affaires de 560 000€ en 2019 «En 2019, nous avions réalisé un chiffre d’affaires de 560 000€ mais le Covid nous a fait dévisser de 40%. En 2022, nous avons redressé la barre de 10%. Nous sommes 15 sœurs et travaillons avec 5 salariés dont un cuisinier –auparavant grand chef gastronomique- qui créé une restauration de grande qualité, car avec la réception en hôtellerie nous pouvons accueillir jusqu’à plus de 25 personnes. Notre chef propose des gourmandises à la vente : meringues, financiers, guimauves, nougat au vin… Une gérante s’occupe de la boutique.»
Nous proposerons bientôt des produits cosmétiques «L’association Ecti a également soulevé une nouvelle piste de produits cosmétique pour les jambes lourdes. Son histoire ? Lorsque nous étions encore à Montélimar, une de nos sœurs, dont les parents étaient pharmaciens, a concocté une recette cosmétique à base de marron d’inde et de lavandin –autrefois appelée Blandinine-, pour soigner les jambes lourdes et la couperose. Nous avons remis la formule au goût du jour et aux normes européennes en partenariat avec un laboratoire. C’est une formule en spray qui va également sortir en gel. Le produit sortira au printemps.»
Et puis notre activité principale reste la prière «7 offices égrainent nos journées, nous avons donc 5 heures à consacrer au travail par jour, 6 jours sur 7 et 300 jours par an ce qui, finalement, revient à un temps plein. Les hosties restent donc notre produit phare, même s’il est très chronophage ; les oreillers pourraient prendre la deuxième place des produits les plus vendus, puis le magasin, couplé à de la vente à distance.»
L’âge moyen de la congrégation est de 65 ans. «Nous n’avons pas de jeunes qui entrent en religion comme il y a 50 ans. Les personnes venues frapper à notre porte ont entre 40 et 60 ans. C’est une richesse, car ce sont des gens qui ont travaillé, ont pris des responsabilités. Quand cesse-t-on toute activité ? (sourire) Quand on ne peut plus travailler. Nos sœurs ainées nous le répètent : il est important pour elles de continuer à travailler et à participer à la communauté. Et puis, nous ne demandons pas la rentabilité.»
Soeur Claire-Geneviève est en charge de la fabrication des hosties
En avant pour la fabrique des hosties Nous faisons le trajet de la farine avec Sœur Claire-Geneviève. «L’hostie ? Elle est essentiellement composée de pur blé de froment de l’année et d’eau, selon les normes canoniques, entame Sœur Claire-Geneviève. Le minotier qui nous fournit travaille avec des producteurs de la région, essentiellement de Drôme provençale. Le blé est sans ajouts chimiques et les insectes sont retirés de façon mécanique. Dehors, deux silos peuvent accueillir jusqu’à 8 tonnes de blé. Entrées dans la salle de cuisson, nous avons accès à la sortie des silos, à la balance, au pétrin, où l’on mélange 20 kilos de farine pour tout autant d’eau.»
Les machines à fabrique d’hosties «Une fois la pâte faite, nous la versons dans les machines qui à leur tour la versent dans les moules rectangulaires –à la manière des crêpes ou des gaufres-. Puis les plaques, une fois séchées, passent en salle d’humidification pour être embouties –sans casser- et produire des hosties rondes blanches et dorées parfaitement découpées.»
25 monastères, en France, fabriquent des hosties «Pourquoi ces deux couleurs ? Jusque dans les années 1970 les hosties blanches étaient les plus demandées, se remémore sœur Claire-Geneviève. Les hosties pour les fidèles font 32 millimètres de diamètre. Les hosties de célébration, pour le prêtre, vont de 70 à 80mm de diamètre ; pour les rassemblements elles font de 12 à 28 centimètres. Nous faisons aussi des hosties sur mesure pour les anciens ostensoirs (des16e, 17e siècles). Nous sommes 25 monastères en France à fabriquer des hosties.»
Le pain azyme au temps de Jésus «En 2019 nous tournions à 560 000€ de chiffre d’affaires principalement avec les hosties pour les fidèles, précise sœur Marie-Samuel. Nous faisons un peu d’export pour les pays européens, principalement en Italie, qui aquièrent des hosties dorées pour se rapprocher le plus possible du pain azyme que Jésus a partagé avec ses disciples.»
La différence entre les hosties blanches et dorées ? «Les hosties sont blanches lorsque la cuisson est faite aussitôt après la fabrication de la recette, alors que pour les hosties dorées, la pâte est faite la veille et repose avant d’être cuite à une température plus élevée. Nos clients ? Ce sont des paroisses, des communautés religieuses, également des revendeurs comme des ciergeries qui proposent tout un panel de produits nécessaires à un curé de paroisse.»
La symbolique de l’hostie Hostie –hostia signifie victime offerte en expiation- La communion commémore la Cène, lorsque Jésus partage le pain avec ses disciples, ce qui a instauré le sacrement d’eucharistie, symbole de la mort et de la résurrection de Jésus (le jour de Pâques).
Le contexte Lors de la révolution Française, les vœux religieux sont interdits par L’Assemblée constituante et les abbayes menacées. Dom Augustin de Lestrange, de l’abbaye de la Trappe de Soligny, perspicace quant à la tournure des évènements, entraîne sa communauté sur les routes, au moment de l’exode Napoléonien direction la Suisse – pays réputé pour sa neutralité-, plus précisément à Sembracher, où il est rejoint par les frères et sœurs qui fuient les persécutions. Mais l’invasion de la Suisse par la France (1797-1798) oblige les hommes de Dieu à fuir en direction de la Russie.
La chute de Napoléon A la restauration, les communautés exilées peuvent enfin revenir en France. C’est ainsi qu’en 1816 les moniales s’installent dans les faubourgs de Lyon, quartier Gorges du loup, à Vaise dans le 9e arrondissement, sous le patronage de Notre-Dame de Bon secours. Mais la vie dans la grande ville ne leur sied pas et la Révolte des Canuts les inquiète. «Les sœurs fondent, en août 1834, l’abbaye de Maubec, dans la Drôme », relate sœur Marie-Samuel. De 1847 à 1931 les moniales tiennent un orphelinat et fondent la Maison Saint-Joseph où elles enseignent aux jeunes-filles de 6 à 18 ans. Elles développent également tout un artisanat monastique travail de la soie, fabrication du nougat et inventent le ‘Quina’, un vin fortifiant.
Quand les sœurs essaiment En 1860, la communauté accueillait 180 religieuses. C’est beaucoup. Des groupes se forment partant fonder de nouveaux monastères. C’est ainsi que naissent l’Abbaye Sainte-Marie du Rivet en Gironde en 1852, l’abbaye de Bonneval dans l’Aveyron en 1875, l’abbaye de Chambarand en 1931, en Isère. Aujourd’hui cette lignée compte 27 monastères à travers le monde.
De Maubec à Blauvac «Mais en 1991 il devient difficile pour la communauté de Maubec qui s’amenuise, relève sœur Marie-Samuel -les sœurs ne sont plus qu’une trentaine- d’entretenir les 100 hectares et les nombreux bâtiments. Nous cherchons un ancien monastère qui aurait été confisqué à la révolution. Un ami de la communauté a été détourné de sa route par des travaux, il a vu que cette propriété était à vendre et voici que nous nous y installons en 1991.»
Moment de jardinage
Le château de Bagnol à Blauvac «Notre choix se porte sur le château de Bagnol –qui appartenait à une famille italienne arrivée avec les papes. Elle avait misé sur les emprunts Russes. Ruinée, la famille vend alors la propriété à un homme d’affaires Belge qui en fait son lieu de villégiature, au creux de 100 hectares de nature, avant de partir au Congo. La famille Italienne a souhaité racheter une partie du domaine et nous l’autre », indique la sœur. Nous nous y installons en 1991 et continuons à y fabriquer des hosties comme nous le faisions depuis 1909 à Maubec.
Un oasis pour se retrouver La communauté propose des retraites de quelques jours à 8 jours maximum au gré de 19 chambres –individuelles et doubles- dont une dévolue aux personnes à mobilité réduite (PMR). Les invités prendront leur repas en silence, participeront à la préparation des salles à manger et à la vaisselle. Les personnes accueillies participent aux frais. Il est de bon ton de participer à au moins un office par jour. Lors de ces retraites, les hôtes peuvent-être accompagnés dans leur cheminement spirituel. L’hôtellerie est ouverte toute l’année –à l’exception des 3 premières semaines de l’année dévolues au grand ménage- Cette activité a accueilli, en 2022, 3050 nuits. « Nous avons reçus les entrepreneurs chrétiens de la Drôme venus partager leur expérience économique durant la période du Covid », se souvient sœur Marie-Samuel.
7 offices ponctuent la journée à partir de 4h30
Sur la route de Saint-Jacques de Compostelle Située sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, le monastère offre aux pèlerins l’eau de la fontaine de Saint-Jacques depuis des siècles pour s’y désaltérer et participer par la prière et la marche, à leur cheminement spirituel.
L’actu L’abbaye propose une retraite sur les pas de François Cheng du 24 au 26 mars sur le thème ‘Ne rien négliger de ce que la vie comporte avec sœur Bénédicte de la Croix’. Ce temps de rencontre est organisé par l’Institut de Sciences et Théologie des religions de Marseille. Également du 2 au 5 mai et du 16 au 21 mai, l’abbaye propose des travaux de jardinage, de peinture et de bricolage ; Des journées découverte de la vie monastique cistercienne pour approfondir sa vie intérieure, partager la prière liturgique, des temps pour ouvrir la bible et échanger avec les sœurs, le 30 juin et le 2 juillet après-midi. Des expos s’y déroulent également.
Les infos pratiques Abbaye Notre dame de Bon secours. 994, route de Saint-Estève 84 570 Blauvac. Pour contacter la sœur hôtelière 04 90 61 79 37 & hoteliere@abbaye-blauvac.com