10 novembre 2025 |

Ecrit par le 10 novembre 2025

Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

Après avoir investi les quatre continents et fondé plusieurs entreprises au service de l’humain, Dominique Brogi poursuit le chemin de ses convictions. Les mêmes qui la conduisent aux législatives de 2022.

« Disruptive », le terme résonne dans la salle un bon nombre de fois. Open space spacieux, cartons de marchandises soigneusement rangés, Dominique Brogi nous reçoit dans son fief à Agroparc. La ‘globe-trotter’ déborde d’une énergie contagieuse, gratifie d’un tutoiement naturel, vous plonge dans les méandres de sa vie. Entrepreneure dans l’âme, toutes ses aventures ont un point commun : l’entraide.

C’est officiel, la conseillère régionale de Paca est candidate LR dans la 1ère circonscription de Vaucluse, au côté d’Elisabeth Amoros, Gilles Veve, Julien Aubert, Roger Rossin, Jean-Claude Bouchet ayant souhaité « passer le relais ». « C’est la première fois que je fais une campagne, je suis arrivée là-dedans par un enchainement de choses. Je ne me suis pas réveillée un matin avec un déclic, c’est une suite logique », nous confie Dominique Brogi. L’entrepreneure entend mettre à profit son parcours de chef d’entreprise, sons sens de l’analyse pour trouver des solutions aux problématiques de sa circonscription. « A 56 ans, je rentre dans un environnement où je n’ai aucune zone de confort », souligne-t-elle.

« J’entends et je comprends que les gens en ont marre de la politique. On retrouve très souvent les mêmes personnes, aux mêmes endroits, avec des mandats différents », déplore la candidate. L’expérience de vie, la maturité, un logiciel déconstruit et une vision neuve, les planètes semblent être alignées. La comète Julien Aubert ne tardera pas à lui tendre la main pour les législatives de juin. Le président LR de Vaucluse lui confiera alors : « je pense que tu peux être celle par qui la différence peut arriver ».

Dominique Brogi est conseillère régionale de Paca, déléguée à l’égalité femmes-hommes.

Aux quatre coins de la planète

Un globe terrestre. Enfant, elle le tourne des heures durant dans sa chambre, positionne les pays, apprend par cœur leur nom. Cette sphère anodine lui donnera le goût de l’aventure et ouvrira ses horizons. A quoi ressemble la vie ailleurs ? Celle qui naît à Madagascar arrive en France à l’âge de 3 mois. Elle grandit dans un quartier populaire, élevée par sa maman avec des moyens très modestes. « Je n’ai manqué de rien, mais la viande par exemple, c’était une seule fois par semaine », se remémore-t-elle. Très vite, Dominique Brogi se découvre une passion : les langues. Son accent naturel et la richesse de son vocabulaire la conduisent tout droit vers un bac littéraire avec 3 langues vivantes, puis un BTS Commerce international à Grenoble.

Au sortir des études, elle jette son dévolu sur l’Angleterre avant d’aller à Montréal. L’oiseau s’envole, dort par terre dans un 30m², faute de moyens pour s’acheter un matelas tout de suite. « J’étais très fière d’être indépendante », conte Dominique Brogi qui fait très vite ses preuves. Elle devient directrice générale des ventes à l’international à seulement 21 ans. Suivront des voyages d’affaires dans tout le globe. « L’avion, c’était ma maison et le fil conducteur d’une telle vie est la solitude liée à la délocalisation et les temps de voyage », explique-t-elle.

Explorant des environnements et des cultures différentes, Dominique Brogi écoute les aspirations et les besoins de chacun. La trajectoire est celle d’une entrepreneure animée par cette volonté de changer les choses. « C’est un tempérament qui s’est imposé à moi, c’est l’histoire de ma vie, aider depuis que je suis petite, quel que soit le milieu », indique l’élue. En France, l’extravertie à l’américaine, l’enthousiaste naturelle détonera dans un environnement plus mesuré. « Ceci dit, une fois que tu casses cette première barrière, une relation quasiment fusionnelle se crée », relativise-t-elle.

Dominique Brogi porte le programme de Valérie Pécresse, candidate LR aux prochaines présidentielles. Photo: DR

L’aventure ‘Monshérif

Après dix années passées à Tahiti, direction Paris. Dominique Brogi se voit confier un mandat dans une société éditrice de solutions digitales. En 2013, elle crée un réseau nommé Fabtown (la ville fabuleuse) qui met en relation, par des notifications et une carte dynamique interactive, les personnes selon leurs centres d’intérêts. Des fonctionnalités révolutionnaires à l’époque. L’application permet également l’entraide autour de sujets graves ou le partage de services. Suivra le même principe au service des collectivités avec l’application en marque blanche FabVille, précurseur des applications citoyennes disponibles partout aujourd’hui.

En mai 2016, la chef dentreprise donne naissance à ‘Monsherif’. Le dispositif qui prend la forme d’un bouton connecté sera démocratisé en 2018. ‘Monsherif’ permet à partir de simples clics discrets et géolocalisés de communiquer, d’alerter et de récolter des preuves, sans avoir à se saisir de son téléphone, car l’urgence ne le permet pas. « Les personnes victimes de violences, les joggeuses agressées, les situations de handicap, l’accident, la chute, l’AVC, ou encore la détresse respiratoire liée à la Covid19 : si on a un bouton sur soi, on peut appuyer dessus sans avoir à parler pour alerter son entourage, on peut agir rapidement », explique-t-elle.

Pourquoi être venue s’installer en Vaucluse ? Tout est question de logistique. Se faire livrer les boutons connectés en plein centre de Paris, le défi relève de la gageure. « Étant tombée sous le charme du Vaucluse, rejoindre le Technopôle d’Agroparc était une évidence », précise-t-elle. Dès les prémices, l’écosystème économique vauclusien croit fermement à cette solution. En septembre 2021, la bonne nouvelle tombe et vient couronner le labeur : ‘Monsherif’ est récompensé par le prix ‘Tech for women’ remis à l’Unesco.

Le 30 septembre dernier Monsherif a été récompensé du prix ‘Tech for women’. Photos DR

Aujourd’hui, une quinzaine de personnes s’emploient à développer la solution dans l’hexagone. « Quand des personnes m’expliquent leur calvaire jusqu’au moment où elles ont ce bouton entre les mains, je me sens tellement petite, je visualise encore tout ce qu’il reste à accomplir. J’irai jusqu’au bout, pour toutes les personnes vulnérables qui ont besoin de ça », conclue-t-elle en brandissant la version ‘Monsherif’ en bijou scintillant connecté.

Quand la Région se manifeste

Entre temps, Dominique Brogi est élue ‘Femme numérique du Vaucluse’. « J’ai continué à faire mon bonhomme de chemin dans la discrétion, je ne connaissais pas du tout l’écosystème vauclusien. Je poursuivais mon travail pour permettre aux gens de gagner en sérénité et en liberté au quotidien », raconte l’élue. Une convention avec le Tribunal judiciaire d’Avignon voit le jour, avec l’association d’aide aux victimes l’Amav 84. La Maison de protection tenue par la gendarmerie de Carpentras suivra.

En juin 2021, en pleine campagne, Renaud Muselier entend des échos. Une femme a créé une solution inédite au service de la sécurité des citoyens, elle innove, prend des risques et gagne des prix. Sur proposition du président de la Région Paca, la voilà quelques temps après plongée au Conseil régional, « je me suis dit que cela pouvait être une suite logique dans mon engagement. » Dominique Brogi devient conseillère régionale déléguée à l’égalité femmes-hommes, elle siège notamment à la commission ‘sécurité, défense’, et ‘transports et ports’. Pour éviter tout conflit d’intérêt, elle structure la gouvernance de Monshérif, « je resterai toujours l’ambassadrice, c’est mon bébé ».

De gauche à droite : Dominique Santoni, présidente du Département, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et Dominique Brogi, lors de la campagne de vaccination en Vaucluse.

Avignon, le « miroir » de la France

De fil en aiguille, la volonté se fait plus prégnante : elle sera candidate aux législatives. De l’aveu de Dominique Brogi, « Avignon est le miroir de la France », avec tout ce qu’elle a de plus beau à offrir : un patrimoine « d’une richesse incroyable », une géographie et des paysages « à couper le souffle ». « A côté de ça, tous les problèmes se concentrent de manière très dense : la pauvreté, la dépendance aux aides sociales, l’insécurité… On a tendance à oublier le bon sens : le bien-être des habitants au quotidien. Est-ce que l’on a bien réfléchi ? En matière de transports, de piétonnisation, de logements sociaux. Comment rendre Avignon vraiment agréable, pouvoir se loger facilement, bouger, s’y sentir en sécurité ? », autant de questions que l’élue met sur la table.

L’approche se veut différente : « je pose un problème, je n’arrive pas en conquérante. Je ne me présente pas à l’élection pour être maire d’Avignon. Je prends une circonscription qui sert de zone d’analyse, avec de la remontée d’informations, pour faire enfin des textes de loi dans le sens de ce qui est attendu par la population », explique-t-elle. En matière de vision, Dominique Brogi épouse celle de la cheffe de l’exécutif, dont la carrière a débuté en agence de publicité. « Dominique Santoni est une femme de terrain, elle se fiche de connaître le parti politique en face d’elle quand on lui soumet une proposition », juge l’élue.

« Je ne me présente pas à l’élection pour être maire d’Avignon. »

« Je ne m’estime absolument pas légitime pour avoir des vues sur la fonction de maire d’Avignon, même si je vis ici depuis six ans. En revanche, mon expérience de vie fait ma force pour agir », précise celle qui porte le programme de Valérie Pécresse. « Je le dis à tout le monde : je ne veux pas faire une carrière politique, mais une action politique, ce n’est pas pareil », abonde-t-elle.

La circonscription représente pour Dominique Brogi un territoire animé de défis qui appellent à l’action, une cartographie pour « faire bouger les choses au niveau national et renverser la vapeur ». Et d’ajouter : « Mon enjeu, c’est d’être à l’écoute de chaque personne de cette circonscription. » Avec Valérie Pécresse, Dominique Brogi partage le ‘Faire’, ou la réflexion, la prise de décision, suivie de l’action. « Elle préside la plus grosse région d’Europe. Son parcours est remarquable. Elle est discrète, efficace, pragmatique », énumère Dominique Brogi.

Des bassesses, des mesquineries ? « J’en ai eu toute ma vie. En entreprise, on ne te fait pas de cadeau, encore plus quand tu es une femme. Mais je continuerai toujours à m’engager et à tout donner », conclue la candidate.

Présentation au prix Tech for Women « Agir pour l’égalité » de Marie Claire remporté par Monshérif

Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

L’association Villes & villages où il fait bon vivre vient de dévoiler son palmarès 2022 des communes de France métropolitaine. Un classement où Avignon et de nombreuses autres communes de Vaucluse figurent en bonne position.

Avec 187 critères répartis dans 9 grandes catégories (qualité de vie, sécurité, santé, commerces et services, transports, éducation, sports et loisirs, solidarité, attractivité immobilière), la méthodologie mise en place par l’association ‘Villes & villages où il fait bon vivre’ permet de dresser un état des lieux de la qualité d’accueil et d’attractivité des 34 827 communes hexagonales.
Dans ce palmarès où Angers, Annecy et Bayonne s’octroient les 3 premières places, Avignon se distingue en obtenant la 11e place. La Cité des papes perd toutefois 2 places par rapport à l’année précédente mais figure tout de même en 4e position des 79 villes de sa strate (communes de 50 000 à 100 000 habitants).
Derrière, 9 autres communes vauclusiennes apparaissent dans le top 1 000 (voir ci-dessous). Et quand l’on compare aux communes de leur state, Carpentras (61e), Cavaillon (89e), Le Pontet (25e) et Saint-Saturnin-lès-Avignon (54e) apparaissent dans le top 100 de leur catégorie respective.
En Vaucluse, c’est le village de Goult (+2 505 places) qui affiche la plus importante progression dans ce classement national. A l’inverse, Sivergues enregistre le plus fort recul (-2 328 places).

Retrouvez le classement complet des 151 communes de Vaucluse, cliquez ici.

Le Vaucluse affiche sa qualité de vie
Avec un mode d’évaluation privilégiant notamment l’accessibilité aux services, ce sont plutôt les communes urbaines et péri-urbaines qui figurent en tête du classement départemental des villes & villages où il fait bon vivre. Cependant, l’observation du classement national fait aussi apparaître une importante montée en puissance de la qualité de vivre en Vaucluse. En effet, plus des deux tiers des communes du département (103 sur 151) progressent dans le palmarès national. La tendance est encore plus forte quand on détaille par taille de ville. Ainsi, Carpentras, Cavaillon et Orange sont toutes à la hausse dans la catégorie des villes de 20 000 à 50 000 habitants. Seul Pertuis est en légère baisse. Même dynamique pour les villes de 10 000 à 20 000 où 6 communes sur 7 sont en hausse au niveau national. Elles sont 11 sur 13 dans la strate 5 000 à 10 000 habitants, 9 sur 10 pour celle de 3 500 à 5 000 habitants, 13 sur 18 pour 2 000 à 3 500 habitants, 37 sur 57 pour 500 à 2 000 habitants et 22 sur 41 communes de 0 à 500 habitants (détails des classement par catégorie : voir ci-dessous)

Carpentras est la ville de 20 000 à 50 000 habitants où il fait le plus bon vivre en Vaucluse. La capitale comtadine se classe au 167e rang national et 61e rang de sa catégorie. © Hocquel A. VPA
Malgré un léger recul au niveau national, Le Pontet reste la commune de 10 000 à 20 000 habitants où il faut le mieux vivre dans le département.© Hocquel A. VPA
En 2022, Entraigues-sur-la-Sorgue en tête de la catégorie des villes de 5 000 à 10 000 habitants. © mairie Entraigues
Dans la strate des villes vauclusiennes de 3 500 à 5 000 habitants, c’est Saint-Saturnin-lès-Avignon qui arrive encore en tête cette année. © Gerald Villena-Adobe stock
Châteaneuf-de-Gadagne gagne 49 places dans sa catégorie au niveau national. En Vaucluse, la commune garde la tête de la catégorie 2 000 à 3 500 habitants. ©HOCQUEL A.-VPA
Avec 2 505 places gagnées au niveau national en 1 an (+1 240 places dans la catégorie des villages de 500 à 2 000 habitants où Jonquerettes se classe en tête dans le département), Goult est la commune vauclusienne qui a le plus progressé dans le palmarès 2022 de l’association ‘Villes & villages où il fait bon vivre’. © Hocquel A. VPA
Dans les communes de 0 à 500 habitants c’est à Saint-Hippolyte-le-Graveyron qu’il fait le mieux vivre en Vaucluse selon le classement 2022 de l’association ‘Villes & villages où il fait bon vivre’.

Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

15 communes de Vaucluse ont été choisies par le gouvernement pour intégrer le dispositif ‘Petites villes de demain’.

Le programme est destiné à dynamiser les cœurs de ville en favorisant l’ouverture de nouveaux commerces, les déplacements doux ou encore la transformation numérique. Un dispositif soutenu par le Département de Vaucluse, qui participe à hauteur de 85000€ pour chacun des 9 territoires (réunissant 15 communes) retenus en Vaucluse.

A l’instar de la commune de l’Isle-sur-la-Sorgue, dont le maire Pierre Gonzalvez, également vice-président du Département chargé de l’Attractivité, signait le 2 février une convention avec Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, et la Communauté de communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse. L’occasion pour Julien Fraysse, sous-préfet à la Relance, de communiquer quelques chiffres clés dans le cadre du programme.

Dans le département, deux nouvelles communes font leur apparition : Cadenet et Sorgues. Elles apparaissent au côté d’Apt, Malaucène, Mazan, Mirabeau, Monteux, Pernes-les-Fontaines, Sault, Aubignan, Bollène, l’Isle-sur-la-Sorgue, la Tour d’Aigues, Vaison-la-Romaine et Valréas. Au total en France, 1 000 communes sont concernées par le plan, dont 53 au total en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

A l’heure où “38% de la population française vit dans les petites communes“, le programme entend renforcer les moyens des élus des villes et leurs intercommunalités de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralités « pour bâtir leurs projets de territoire ». 3 milliards d’euros de financements au total seront affectés pour des projets allant jusqu’en 2026.

Le dispositif, propose, entre-autres, de financer, à hauteur de 75%, le poste de chef de projet qui accompagnera la collectivité, celui du manager de centre-ville à hauteur de 40000€ pour 2 ans, le financement de 1 000 îlots de fraîcheur et d’espaces publics plus écologiques, également des réductions fiscales pour des travaux dans l’immobilier ancien avec le dispositif Denormandie et de la Fondation du patrimoine. Le numérique reste très présent avec la création de 800 France services (guichet unique d’accès aux services publics), ou le déploiement de 500 Micro-folies, tiers-lieux numériques culturels financés jusqu’à 80% par l’État.

Ce soutien spécifique, piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, est lancé trois ans après ‘Action cœur de ville’, qui lui est destiné aux villes de plus de 20 000 habitants et doté de 5 milliards d’euros sur cinq ans. Plus d’informations, cliquez ici.

Lire aussi : 13 communes de Vaucluse ont été choisies pour bénéficier du dispositif ‘Petites villes de demain’


Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

La première étape de l’allègement des restrictions sanitaires entre en vigueur ce mercredi 2 février. Conformément aux annonces du Premier ministre le 20 janvier dernier, le préfet de Vaucluse a supprimé l’obligation du port du masque en extérieur sur la voie publique, tels que les centres-villes ou les marchés. En décembre dernier, 15 communes étaient concernées par le port du masque obligatoire à l’extérieur.

Le port du masque reste toutefois obligatoire dans les établissements recevant du public (ERP), tels que les restaurants, les stades, débits de boissons, transports publics, administrations, cinémas et commerces. En Vaucluse, le taux d’incidence est de 3493 pour 100 000 habitants, pour une moyenne nationale de 3553. Le variant Omicron représente 94% des cas et est largement majoritaire à l’hôpital.

L.M.


Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

Alors que le niveau de défaillances des entreprises est en diminution de 6,5% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Vaucluse affiche une légère hausse en 2021.

Avec 3 177 défaillances d’entreprises constatées par la base de données internationale Altares en 2021 en Paca, la région enregistre une diminution de 6,5%.
« On observe un ralentissement de la baisse des défauts dans la région : elle est 5 fois moins rapide qu’un an plus tôt (-35%), explique Altares. La baisse des défaillances en Provence-Alpes-Côte d’Azur est par ailleurs près de 2 fois moins forte que celle observée sur l’ensemble du territoire (-11,8%). En dépit de ce ralentissement, le niveau des défaillances reste faible grâce aux mesures d’aide déployées à partir du printemps 2020 pour soutenir les entreprises en difficulté restées en partie actives en 2021. Par ailleurs, face à la résurgence des variants du Covid-19, le calendrier d’allègement de ces aides a été adapté. Cet accompagnement de l’État et des territoires a permis de protéger les entreprises de la faillite et de voir le niveau de défaillances atteindre son plus bas niveau depuis 30 ans. »

Les TPE en première ligne
La plupart des défaillances régionales concernent des TPE (94%). Par ailleurs, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le bâtiment concentre plus d’une cessation de paiement sur cinq. Le secteur pèse donc sensiblement sur la tendance globale de l’économie régionale. En 2021, 703 entreprises du bâtiment ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire dans la région, c’est 5,5% de moins qu’en 2020. Le gros œuvre (-7,2%), tout comme le second œuvre (-5,8%), ont bien résisté. En revanche, l’immobilier est à la peine (+20,7%).
La tendance est également favorable pour le commerce de détail (-20,1%), notamment dans  le prêt à porter (-33%) et le bricolage & l’équipement du foyer (-22%). En revanche, la situation reste très tendue pour la vente et réparation de véhicules automobiles (+36%). Chez les grossistes, la situation se fragilise dans l’alimentaire (+32%) et les matériaux de construction (+78%) mais dans des volumes relativement faibles.
Pour sa part, l’industrie manufacturière avait atteint un niveau de défaillances extrêmement bas en 2020 avec moins de 100 dépôts de bilan enregistrés. En 2021, le secteur dépasse ce seuil (109 défaillances) et la tendance repart à la hausse des défauts (+17,2 %). En revanche, dans l’agroalimentaire, la baisse s’accélère (-36,7%) pour atteindre 57 défauts annuels.
Dans les services aux entreprises (-7,6%), la baisse du niveau de défaillances est tirée notamment par les activités juridiques (-43%), de publicité (-21%) ou de nettoyage courant des bâtiments (- 17%).
Pour les transports, les ouvertures de procédures collectives se stabilisent dans les transports routiers de marchandises. On note une amélioration sensible dans le fret interurbain (-12%) tandis que le fret de proximité passe au rouge (+3%). Les défaillances restent par ailleurs très peu nombreuses dans les autres activités de transport, notamment le transport de voyageurs.
Dans le même temps, la restauration a subi de nombreuses contraintes de fermetures administratives mais, grâce aux aides de l’État, le secteur a bien résisté. Ainsi, le nombre des défaillances recule encore fortement (-23%) porté par la restauration rapide (-33%) et la restauration traditionnelle (-18%). Il en va de même pour les débits de boisson (- 42%).
Enfin, concernant les services à la personne, les défaillances peinent à se stabiliser pour les salons de coiffures mais reculent encore sensiblement pour les instituts de beauté. Dans les autres services à la personne, après avoir atteint un très bas niveau en 2020, les défaillances repartent à la hausse. C’est en particulier le cas des activités de pressing dont le nombre de défauts, bien que faible, a doublé en 2021.

Légère hausse dans le Vaucluse
Entre 2020 et 2021, le Vaucluse affiche une hausse des défaillances de +1,1% mais reste sous le seuil des 370 défaillances d’entreprises en 12 mois. Malgré tout, avec 369 défaillances constatées l’année 2021 affiche le deuxième meilleur bilan de ces 10 dernières années. Seul 2020 fait mieux (365 défaillances), mais l’on reste loin des pics de 2014 (704 défaillances) ou 2012 (677 défaillances) – voir tableau ci-dessous.
En Paca, seul le département des Bouches-du-Rhône est le théâtre d’une reprise des défaillances (+1,5%). A l’inverse, les autres départements de la région présentent un meilleur bilan : Var (-7,6%), Hautes-Alpes (-7,6%), Alpes-de-Haute-Provence (-17,3%) et Alpes-Maritimes (-17,8%). Nos voisins du Gard faisant encore mieux avec -23%.

Nombre d’ouvertures de redressement judiciaire et de liquidation judiciaire directes par département sur 10 ans. © Altares

Forte dynamique de créations d’entreprises
« La fin de l’année 2021, marquée par l’arrivée brutale d’une nouvelle vague épidémique, a conduit à l’adoption de nouvelles restrictions en ce début d’année 2022, précise Thierry Millon, directeur des études Altares. Une situation qui ravive un fort sentiment d’incertitude chez les entrepreneurs. Le Gouvernement a réagi rapidement et réactivé, ou renforcé, certains dispositifs mis en place dans les premiers mois de la crise sanitaire tels que l’élargissement des aides coûts fixes, la prolongation du fonds de solidarité, l’étalement du remboursement des PGE jusqu’à 10 ans (contre 6), le report à fin 2022 du remboursement prévu au printemps prochain ou bien encore l’activité partielle. Ce nouvel effort d’accompagnement devrait permettre de passer le cap de la vague Omicron et, par conséquent, limiter les dépôts de bilan dans les prochains mois. Mais le risque n’a pas pour autant disparu. Il est provisoirement neutralisé. Par ailleurs, la dynamique de créations d’entreprises est en ce moment très forte, proche d’un million. Dans ce contexte, le risque de défaillances de très petites entreprises reste élevé. La fin du “quoi qu’il en coûte”, annoncée en août 2021, pourrait être véritablement actée cette année si le contexte sanitaire le permet. En parallèle, la vigueur de l’inflation pourrait amputer sévèrement le pouvoir d’achat et peser sur la consommation des ménages. Aussi, si rien à ce stade ne permet de redouter une explosion du nombre de procédures collectives, nous devons raisonnablement envisager une remontée des défauts à partir de 2022. »


Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

Souad Zitouni, la députée de la 1re circonscription de Vaucluse a porté la voix des soignants de l’hôpital et des Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) auprès de l’Agence régionale de santé (ARS), dans le cadre du Ségur de la santé.

La députée a demandé plus de moyens financiers pour les personnels et les établissements et également insisté sur la nécessité de poursuivre, au quotidien, cet élan financier afin de ne pas laisser se dégrader le fonctionnement de l’hôpital. Souad Zitouni a d’ailleurs souligné son soutien au projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire. Quant à la stratégie régionale d’investissement à 10 ans, l’ARS lui a répondu dans le détail. Les projets ont été estimés et parmi eux, des travaux à l’hôpital d’Avignon à hauteur de 109M€, Le Centre hospitalier spécialisé de Montfavet de 11,6M€, Synergia à Carpentras pour 1,2M€ et le centre hospitalier d’Orange à hauteur 5M€.

Sur le terrain
Dans la foulée, la députée s’est rendue à l’hôpital Henri Duffaut d’Avignon pour y rencontrer Pierre Pinzelli, le nouveau directeur du centre hospitalier ainsi qu’à l’Enclos Saint-Jean -Ehpad situé à Avignon- pour y rencontrer Fanny Coudray, la nouvelle directrice.

L’Hôpital d’Avignon
Durant cette rencontre à l’Hôpital d’Avignon, Pierre Pinzelli, le nouveau directeur hospitalier a évoqué le Ségur de la Santé et l’aide du Ministère de la santé qui permettra la réhabilitation des tours A et B, l’extension et la restructuration des urgences ainsi que le doublement des lits de réanimation et de soins continus pour un coût prévisionnel de 109M€. La députée s’est alors inquiété de la saturation des services de réanimation, malgré l’ouverture de nouveaux lits, à 90% occupés par des patients non vaccinés. Elle a exprimé toute sa gratitude pour la mobilisation des équipes soignantes et du personnel, particulièrement durant ces deux dernières années de crise sanitaire.

Le Ségur de la santé
Pour rappel le Ségur de la santé totalise, pour la France, 19 milliards d’euros à destination des hôpitaux et Ehpad ainsi qu’une revalorisation des rémunérations des soignants de 290€ mensuels pour les infirmiers en début de carrière. A cette occasion, Souad Zitouni a précisé que le Centre Hospitalier Spécialisé de Montfavet bénéficiera d’une aide à hauteur de 3,5M€ dans le cadre de ses projets de restructuration et la création d’une Unité de Soins Intensifs Psychiatriques (USIP).

Dans le détail
Dans le cadre du Ségur de la Santé, l’EHPAD Saint-André (80 places) ainsi que son Pôle d’Activités et de Soins (PAS de 14 places) bénéficiera d’une réhabilitation. Enfin, le Centre Hospitalier Spécialisé de Montfavet bénéficiera d’une aide à hauteur de 3,5M€ dans le cadre de ses projets derestructuration et la création d’une Unité de Soins Intensifs Psychiatriques (Usip).

Une nouvelle directrice pour l’Enclos Saint-Jean
Enfin, Souad Zitouni s’est rendue à l’Enclos Saint-Jean d’Avignon à l’occasion de l’arrivée de la nouvelle directrice, Fanny Coudray qui remplace Marcel Maggia, parti en retraite.

Le courrier de l’ARS
Dans un courrier de l’Agence régionale de Santé (ARS) adressé à la députée, Philippe de Mester, directeur-général de la Délégation départementale de Vaucluse a détaillé la place du handicap dans le nouveau plan, ainsi que les revalorisations salariales des équipes médicales et paramédicales ainsi que de sommes allouées aux établissements en difficulté  pour assainir la situation financière.

Les établissements
Ainsi, l’Ehpad l’Oustalet à Malaucène est conforté dans sa réhabilitation et extension de 63 lits pour un coût prévisionnel de 7,1M€dont une aide prévisionnelle de l’Ars de 1,1M€. L’Ehpad du Centre hospitalier de Cavaillon-Lauris fait également partie d’un projet de restructuration de la filière médico-sociale pour personnes âgées sur un site unique de 107 places +12 accueil de jour (AJ) et la création d’un Pôle d’activités et de soins adaptés (Pasa). Cette structure permet d’accueillir, en journée, les résidents de l’Ehpad ayant des troubles du comportement modérés, leur proposant des activités sociales et thérapeutiques afin de maintenir ou de réhabiliter leurs capacités.

Et aussi
Il est aussi question de la réhabilitation de l’Ehpad de Saint-André-Coallia à Morières-lès-Avignon comprenant 80 places et également un Pasa de 14 places. Les Ehpad Le Tilleul d’Or (46 places) et Les Arcades (66 places) situés respectivement à Sablet et Sainte-Cécile-Les-Vignes pourraient également être regroupés et adjoint d’un Pasa. Enfin, l’Ehpadl’Âge d’or de Cucuron serait entièrement revu pour passer de 51 places à 70 places. Pour ces 4 opérations les montants financiers sont encore à déterminer. D’autres projets en lien avec la ville et l’hôpital, notamment dans la prise en charge des maladies chroniques, le numérique en santé, le handicap et l’accès aux soins sont à l’étude auprès de la Délégation départementale de Vaucluse.

Assainissement financier
Les établissements aidés au titre de l’assainissement financiers sont, en autres, le Centre hospitalier d’Avignon Henri Duffaut pour 22M€, L’Institut Sainte-Catherine pour 7,3M€, le Centre hospitalier Louis Giorgi d’Orange pour 3,5M€, le Centre hospitalier Jules Niel de Valréas pour 2,7M€, le centre hospitalier du pays d’Apt pour 1,8M€…

Souad Zitouni à l’hôpital d’Avignon en compagnie de Pierre Pinzelli le nouveau directeur du centre hospitalier , Karine Ronat la directrice coordinatrice générale des soins et Guillaume Granier le président de la Commission médicale d’établissement

Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

HD-signs que nous abordions dans nos colonnes est lauréate vauclusienne des sélections régionales pour le prix ‘10.000 startups pour changer le monde’, organisé par La Tribune et BNP Paribas.

La startup avignonaise s’est illustrée dans la catégorie ‘data et intelligence artificielle’. Créée en 2018 par Manuel Silva, la société développe une gamme de panneaux de signalisation connectés et dotés de capteurs météo. Le département de Vaucluse est d’ailleurs site pilote pour tester les panneaux connectés sur les routes.

Ils sont équipés de capteurs qui permettent d’analyser le trafic et de prévoir des phénomènes météorologiques dangereux comme le verglas. Ces équipements technologiques seront déployés sur toutes les zones météo-sensibles pour former un réseau d’observation météorologique terrestre haute résolution inédit. Les panneaux intelligents de HD-signs participent ainsi à l’éclosion des véhicules connectés et autonomes, qui interagiront particulièrement avec le mobilier urbain.

L’innovation vauclusienne a ainsi été distinguée lors du prix ‘10.000 startups’ organisé en partenariat avec Wai by BNP Paribas, Bpi France, Business France, La French Tech et Atalian. A l’occasion de ses 10 ans, le concours reprend la route pour son tour de France et des Outre-Mer jusqu’au 18 février, à la recherche des pépites qui succéderont aux anciens lauréats dont Doctolib, ManoMano, Dataiku, Shadow, iAdvize, Otonohm et bien d’autres.

Hd-signs a été lauréate lors des sélections régionales qui faisaient escale à Marseille le 20 janvier. La société est donc en lice pour le grand prix national qui se déroulera le 28 mars sur la scène du Grand Rex à Paris. Elle concourra au côté des autres sociétés lauréates de la Région Sud : SempackMarklixAvicenna.AiNanaba et C3B.

Les lauréats finaux remporteront 100.000€ d’achat d’espace publicitaire au sein de La Tribune (articles, contact privilégié avec les rédactions, mise en avant sur les réseaux sociaux), une mise en relation avec ses partenaires institutionnels et grands groupes et enfin une invitation aux événements thématiques organisés par le média.

Plus d’informations sur HD-signs, cliquez ici.

Présentation du concept par Manuel Silva sur BFM

Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

Le préfet de Vaucluse et le secrétaire général, sous-préfet d’arrondissement d’Avignon, étaient à Vedène il y a quelques jours. Ils ont tenu à visiter les nouvelles unités de production de l’entreprise Dreyer, bénéficiaire du plan France relance.

La société Dreyer, dont le siège social est à Agroparc Avignon, fabrique et installe des chambres froides depuis plus de 30 ans. Elle est fière de dire qu’elle est la « dernière société de capitaux français du secteur ». La société fabrique également des panneaux isothermes 100% français et installe ces panneaux de chambre froide dans toute la France et une partie de l’Europe. Chaque année, 200 000m2 de panneaux et 5 000 portes sont produits par son usine de Vedène pour être ensuite assemblés sur les sites de montage par des équipes techniques, salariées du groupe.

Dreyer présente aujourd’hui un bilan particulièrement flatteur avec plus de 5 millions m2 de panneaux fabriqués et installés depuis sa création. La société, qui possède la plus haute qualification professionnelle dans son métier : ‘Qualibar 7313 haute technicité’, compte parmi ces clients : Intermarché, Auchan, Leclerc, Métro, Cora, Carrefour, Casino et bien d’autres. Cette année, l’entreprise a été bénéficiaire du plan France relance à hauteur de 400.000€ pour l’extension de sa surface d’exploitation et la modernisation de son outil de production.

Visite de la préfecture à Dreyer. Photo: préfecture de Vaucluse
Dreyer en quelques minutes en vidéo

L.M.


Dominique Brogi : « Je ne veux pas faire une carrière politique mais une action politique »

Le taux d’incidence s’élève désormais à 2 116 pour 100 000 habitants en Vaucluse. « La cinquième vague de l’épidémie de Covid-19 affecte sérieusement le département. Les indicateurs épidémiologiques ne cessent de se dégrader depuis plusieurs semaines : les conditions climatiques sont en effet favorables à la transmission du virus et il est constaté un relâchement du respect des gestes barrières », c’est en ces mots que la préfecture de Vaucluse enjoint la population à procéder à la vaccination des plus jeunes.

Depuis le 22 décembre 2021, tous les enfants âgés de 5 à 11 peuvent bénéficier de la vaccination contre le Covid-19. La vaccination est particulièrement recommandée pour les enfants ayant des comorbidités entraînant, en cas d’infection, un risque de formes graves de Covid-19 et de décès. « La vaccination présente également des bénéfices sur les plans psychologique, social et éducatif, en limitant le risque de fermeture de classe et de retard scolaire », ajoute le prefet de Vaucluse.

Pour les enfants de 5 à 11 ans, un vaccin spécifique, le vaccin Comirnaty Pfizer pédiatrique est utilisé. Ce vaccin correspond à un tiers de la dose adulte. Il est le seul à pouvoir être utilisé chez l’enfant de moins de 12 ans. Les injections sont réalisées en intramusculaire, comme pour tous les autres vaccins. Pour assurer une bonne protection de l’enfant, deux doses sont réalisées à 3 semaines d’intervalle. Si l’enfant a déjà eu le Covid-19, une seule dose est nécessaire (pensez à vous présenter à la vaccination avec le résultat biologique qui atteste du Covid). Les enfants ne sont pas concernés par le rappel vaccinal.

10 centres de vaccination sont mis en place à ce jour dans le département de Vaucluse. Les personnes sont ainsi invitées à prendre rendez-vous via les plateformes de prise de rendez-vous (via sante.fr ou doctolib ou maia) ou par téléphone. Pour la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, l’accord des deux parents ou des responsables légaux est nécessaire. Les parents doivent donner leur accord en remplissant une attestation téléchargeable sur le site du ministère de la Santé. La présence d’un parent est requise pendant la vaccination. Découvrez les centres ci-après :

Crédit: préfecture de Vaucluse
Crédit: préfecture de Vaucluse

L.M.

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/123/   1/1