22 août 2025 |

Ecrit par le 22 août 2025

Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars, nous avancerons nos horloges d’1 heure. Le passage à l’heure d’été se réalisera ce dimanche à 2h pour devenir 3h. Nous perdrons certes 1h de sommeil, mais gagnerons du temps d’ensoleillement en soirée, un réconfort bienvenu en ce début de printemps. 

C’est une vraie problématique cependant qui concerne ou a concerné autrefois plus de 70% pays ou États dans le monde. La France est donc loin d’être la seule à s’y soumettre, puisqu’à ce jour ce sont encore 40% des territoires d’Europe occidentale et d’Amérique du nord notamment qui appliquent toujours le changement en vigueur. 

Dans l’Union Européenne, l’harmonisation du changement d’heure est effective depuis 1998, mettant tout le monde d’accord. Toutefois en mars 2019, cette application dans les États membres est remise en question par les eurodéputées et l’idée d’y mettre fin pointe son nez. Par malchance, la crise sanitaire est passée par là, et l’économie en pâtit. La fin du changement d’heure a sauté de l’agenda politique européen malgré une demande de suppression effective pour 2021. Une véritable arlésienne qui nous pousse à penser “Mais ça ne devait pas être déjà fini, le changement d’heure ?” chaque mois de mars et d’octobre, tout en réglant nos horloges. 

Raisonnements économique et politique

Entre les sentiments de déjà-vu, d’attente ou de lassitude, le changement d’heure rythme la vie des Français tous les 6 mois. Symbole de décennies d’agitation au XXe siècle, nous ne savons plus vraiment à quand remontent de telles habitudes : guerres mondiales, guerre du pétrole, guerre politique pour s’accorder à mettre un point final à cette saga horaire. 

Pourtant, c’est en 1916, alors en pleine grande guerre, que les Allemands ont appliqué le changement d’heure pour économiser de l’énergie, suivis des Britanniques et des Français. Une idée qui date cependant de 1784, suggérée par le politique indépendantiste américain Benjamin Franklin et publiée dans Le journal de Paris. L’initiative a été reprise notamment durant la seconde guerre mondiale par d’autres pays. En France, en raison de l’occupation allemande, tout le pays (même la zone libre) a dû se “mettre à l’heure allemande”, pour convenir au régime hitlérien. À noter que l’Espagne est dans la même situation à cette époque, car son dirigeant Franco voulait s’adapter au fonctionnement des Nazis. Une situation qui explique pourquoi la France et l’Espagne vivent au rythme de l’Allemagne. 

Une étude de l’ADEME (Agence de la transition écologique) a indiqué dans ses statistiques il y a 10 ans que le bénéfice minime du passage annuel à l’heure d’été s’élevait à hauteur de 351 GWh d’électricité. Mais cela ne représente que 0,07 % de la consommation globale française. La tendance de cette économie d’énergie est à la baisse depuis plusieurs années, notamment par l’avancée de l’éclairage économique dans les lieux publics, les entreprises et les foyers.

Bouleversements sur le long terme

À la Libération, les Français ont retrouvé leur fuseau horaire GMT d’autrefois, avant d’y ajouter 1h en 1945. C’est en 1976, soit 30 ans après le premier décalage horaire appliqué en Europe, que la France s’est inscrite durablement dans la dynamique du changement d’heure. Une décision venant du président Valéry Giscard d’Estaing, suite au choc pétrolier de 1973. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu : le décalage d’abord temporaire est devenu durable. Il a par ailleurs modifié le mode de vie des Français entre autres, mais aussi celui des autres pays de l’Union Européenne ayant adopté l’heure d’été depuis plusieurs décennies.

Par cette application du décalage horaire, le XXe siècle marque un tournant dans l’Histoire politico-économique mondiale, répondant à une logique fondamentalement opportuniste. Et quand bien même nous supprimions ce changement d’heure, les conséquences inquiètent à l’heure actuelle. 

Par exemple en France, en maintenant à l’année l’heure d’été dans tout le pays, certaines régions ne verraient le soleil se lever que tardivement en hiver, vers 10h. La santé en pâtirait également, avec un sommeil perturbé par le déphasage de notre physiologie et notre environnement. D’un autre côté, en revenant à l’heure d’hiver de manière pérenne, ce sont les longues fin de journées du printemps et de l’été qui n’auront plus la même luminosité. Un impact potentiel sur notre bien-être mais aussi sur toute l’activité touristique que cela implique avec des journées moins longues. Sommes-nous réellement prêts à faire des concessions ? Sommes-nous prêts à ne plus changer d’heure tous les 6 mois ? Désirons-nous être plus proches du rythme de la Nature avec l’UTC +1 ou bien avons-nous des besoins qui ne peuvent que se satisfaire par un décalage permanent de 2h ? 

Amy Rouméjon Cros


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Une histoire bien connue

Alice s’ennuie dans un monde aseptisé et clos. Alors qu’elle tente de lire un livre sans image, elle aperçoit un lapin blanc en veston qui se précipite dans un terrier. Elle le suit et tombe dans un monde étrange où les règles de la logique sont bouleversées. Alice y rencontre une multitude de personnages fantasques, comme le Chat du Cheshire, une Chenille philosophe, une Duchesse révolutionnaire, et la tyrannique Reine de Cœur. 

Alice, une femme moderne, courageuse et combative

« Refusant de se soumettre et défiant les figures d’autorité, elle fait penser aux jeunes qui aujourd’hui partout dans le monde font entendre leur voix et qui nous rappellent de croire en la jeunesse, de lui donner la parole, de se reconnecter à un bon sens fondamental que nous avons perdu », souligne la metteuse en scène Caroline Leboutte.

Matteo Franceschini , un artiste en résidence

Le compositeur de cet opéra, Matteo Franceschini est artiste en résidence à l’Opéra Grand Avignon depuis septembre 2024. Il nous a déjà présenté son premier album Gravity en novembre 2024 à l’Autre Scène et bientôt en avril un live concept de Jacopo Mazzonelli « The Act of Touch. »

Nous retrouverons avec plaisir la Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon et l’Orchestre National Grand Avignon. 

Samedi 29 mars. 20h. Dimanche 30 mars. 16h. 5 à 30€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Le secteur des bars, hôtels et restaurants connaît aujourd’hui une crise sans précédent. Chaque jour, dans notre pays, 23 établissements mettent la clé sous la porte (source syndicale). Même si certaines régions ou établissements limitent la casse c’est toute une industrie qui est concernée. En région PACA, le CA de la restauration traditionnelle était en recul de 5,4 % au troisième trimestre de 2024, selon le baromètre de l’ordre des experts comptables. Dans le Vaucluse, une centaine d’établissements font actuellement l’objet d’une procédure collective (redressement judiciaire ou liquidation).

« Heureusement que nous avons le tourisme » c’est avec ses mots que Patrice Mounier le Président de l’UMIH 84 (Union des Métiers et des industries Hôtelières) résume la situation dans le Vaucluse. « Mais c’est certain, il y a aujourd’hui moins de monde dans nos restaurants » ajoute-t-il. Les causes sont multiples. Tout d’abord avec le maintien du télétravail dans les entreprises, il y a moins de clients dans les restaurants. Ensuite, avec la baisse du pouvoir d’achat les français sont plus regardant avant de pousser la porte d’un restaurant. Ils choisissent plus volontiers des alternatives comme les coffee-shop, les boulangeries ou les fast-food. Pour ces derniers il n’est pas sûr que l’argument économique soit totalement juste…

©Didier Bailleux

De nombreux établissements n’ont pas bien géré leurs prêts garantis par l’État et se trouvent en grande difficulté au moment de les rembourser

De leur côté, les restaurateurs ont dû faire face à des augmentations importantes de leurs charges, qu’il s’agisse du coût des matières premières ou de l’énergie. 20 % en 2 ans, selon Food Service Vision, une société spécialisée dans l’intelligence économique de la filière restauration.  S’ajoute à cela les évolutions des grilles de salaires mise en place pour renforcer l’attractivité des métiers de la restauration. Ces augmentations des charges n’ont pas pu être totalement répercutées sur les additions des clients. Les entreprises ont dû rogner sur leurs marges. Par ailleurs, si « les aides Covid » ont pu sauver nombre d’établissements, le retour à une économie moins artificielle s’est révélée difficile pour beaucoup. De la même manière de nombreux établissements n’ont pas bien géré leurs PGE (prêts garantis par l’État) et se trouvent en grande difficulté au moment de les rembourser, constatent plusieurs observateurs. La prolongation, en janvier dernier, de l’utilisation des tickets restaurants dans les commerces alimentaires et chez les traiteurs a été « la goutte qui a fait déborder le vase » pour reprendre les mots du président national de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie. En effet, cette prolongation n’a fait que renforcer l’utilisation de ce mode paiement hors des restaurants traditionnels.

©Didier Bailleux

« Aujourd’hui, on ne peut pas être optimiste » Patrice Mounier

Moins de clients et plus de charges tel pourrait être résumé la situation. Patrice Mounier l’affirme : « Aujourd’hui, on ne peut pas être optimiste » ! « Je ne vois pas comment remonter la pente » ajoute-t-il. Pour lui la première mesure consisterait sans plus attendre à alléger les charges liées au coût du travail. Mais ce n’est pas la seule. Il se veut également un fervent partisan d’une meilleure formation des professionnels et en particulier des nouveaux qui s’installent. « Et ils sont toujours aussi nombreux à vouloir se lancer dans l’aventure » précise-t-il. Mais pour ouvrir un restaurant il faut savoir aussi être un bon gestionnaire ce qui n’est pas toujours le cas. « Savoir cuisiner n’est pas suffisant » ajoute-t-il. C’est la raison pour laquelle il souhaite voir se mettre en place des formations spécifiques qui pourraient être sanctionnées par un « permis d’entreprendre ».

Comme si ce n’était pas assez, à ces difficultés conjoncturelles s’ajoute celle de la crise des vocations. Nombre d’établissements ne trouvent plus les collaborateurs dont ils ont besoin et cela malgré les revalorisations de salaires et la suppression des coupures de milieu de journée pratiquées maintenant par nombre de restaurants. Ainsi, certains établissements se voient dans l’obligation de réduire leurs amplitudes d’ouverture faute de personnel, réduisant d’autant leur CA.

©Didier Bailleux

Savoir vivre avec son temps et savoir prendre en compte l’évolution des attentes et des goûts des consommateurs est essentiel

Certains observateurs avancent également l’argument que beaucoup d’établissements n’ont pas su innover ou être d’avantage créatifs. Savoir vivre avec son temps et savoir prendre en compte l’évolution des attentes et des goûts des consommateurs est aujourd’hui essentiel. Entre les restaurants haut de gamme, qui semblent moins impactés par la crise, et les sandwicheries qui développent leurs business, il est nécessaire qu’il subsiste une « voie moyenne » où le bien manger rime avec juste prix. Dans nos villes et nos villages, ces « petits restaurants » sont partie intégrante de notre patrimoine. Ils sont les gardiens de nos savoir-faire et de nos spécialités, qui ont fait de notre pays celui de la gastronomie. Au même titre que nos bistrots, ils sont essentiels à la vie. Tout simplement.


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

La météo n’ayant pas été favorable lors de la Braderie d’Avignon, qui a eu lieu du jeudi 20 au dimanche 23 mars, la Ville a décidé de lui rajouter deux jours. Ainsi, les commerçants vous attendent ces vendredi 28 et samedi 29 mars. L’occasion de faire de bonnes affaires.

De 10h à 19h, vêtements, bijoux, chaussures, objets de décorations, livres et bien d’autres articles seront en vente à prix réduit. Selon les prévisions de Météo France, le soleil devrait cette fois-ci être de la partie.


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Rock électrique sur la scène du Rouge Gorge

Inspiré par les Strokes et les Arctic Monkeys, une setlist inhabituelle, une interprétation passionnée des morceaux, une énergie folle sur scène, électrisée, voilà ce que Cyprien, François, Laurent , Alex et Nico proposent avec 16O5.

Le groupe a été fondé en 2018 à l’occasion d’un concert inaugural délirant, pour les anniversaires de Cyp et FaFa (nés tous les deux le 16 mai…). Depuis cette date, le groupe a tracé son chemin et n’a pas cessé de partager son amour de la musique.

Un an après leur come-back en 2024, 16O5 revient au Rouge Gorge pour une soirée exceptionnelle et mémorable. 

Samedi 29 mars. 20h30. Tarif unique. 15€. Rouge Gorge. 10 bis Place de l’Amirande. Avignon. 04 86 34 27 27.


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Théâtre, danse, ciné-concert, contes, opéra, marionnettes pour publics jeunes

Créé il y a bientôt vingt ans à l’initiative de quelques théâtres et associations d’éducation populaire, sous la coordination de l’association Eveil Artistique – Le Totem, Festo Pitcho est un festival pour publics jeunes, c’est-à-dire pour tous !

Car la qualité, la diversité, l’émerveillement et le rêve procurés s’adressent à tous et participent à un partage d’émotions intergénérationnelles : du théâtre, mais aussi de la danse, des contes, de la musique, de l’opéra, des marionnettes, un ciné-concert et bien plus encore !

Une grande fête populaire d’ouverture le samedi 29 mars

Il n’y aura pas la traditionnelle parade, le jardin des Doms étant en rénovation. Mais le square Perdiguier recevra en continu et en accès libre de 14h30 à 17h30 des ateliers créatifs, une exposition, des ateliers de dessin pour s’initier aux détournement d’objets, des numéros de cirque , la fanfare Haut les Mains. Dès 17h30 , le groupe Kompost animera un bal familial. (durée 1h).
Samedi 29 mars. 14h30. Square Perdiguier. Avignon.

La Bibliothé-Claire, un spectacle en tournée nomade

Les représentations sont présentées dans le cadre d’une tournée dans l’agglomération du Grand Avignon coordonnée par Le Totem : 2 représentations publiques ppuis une tournée scolaire.

Ce spectacle invite le public dans le microcosme d’une petite bibliothèque itinérante, à la rencontre de sa bibliothécaire Claire, surnommée Bibliothé-Claire. Claire aime les livres. Elle aime les regarder, les ouvrir, les sentir, les lire et les relire, les ranger et les consulter. Un jour survient un événement inattendu qui va bouleverser la Bibliothé-Claire. Elle découvre un livre minuscule et terriblement mignon : Un bébé-livre !Tout en blanc !

Représentations publiques et gratuites dès 3 ans

Avignon. Bibliothèque Renaud Barrault. Mercredi 2 avril. 15h. Réservation : 04 13 60 52 80

Caromb. Bibliothèque. Samedi 5 avril à 9h30 et 11h. Réservation : 04 90 62 60 60

En pratique

Retrouvez la programmation complète à partir de février sur festopitcho.com

Chaque théâtre décide de ses tarifs avec le souhait commun de rester attractif et accessible au plus grand nombre. Les réservations sont à faire directement auprès de chaque théâtre. Les modalités de réservations sont indiquées dans la page de présentation du spectacle.

Festo Pitcho du 29 mars au 6 avril 2025. Coordination Le Totem. Scène conventionnée d’intérêt national Art, enfance, jeunesse. 04 90 85 59 55.


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Après l’appel de la mairie aux agents immobiliers pour dynamiser le commerce de proximité lundi, voici ce mercredi la présentation de la ‘Carte Cadeau Avignon‘, pour attirer des consommateurs — notamment les jeunes qui n’ont pas les moyens de payer les parkings onéreux de l’hyper-centre  — et redécouvrir les richesses de la ville. Il est vrai qu’en zone piétonne, dans le cœur de ville, on ne compte plus les départs de de grandes enseignes, les rideaux de boutiques baissés et les vitrines taguées.

Voici donc, après Aix-en-Provence puis Lille, une proposition pour soutenir le commerce face à la concurrence des grandes chaînes franchisées et d’internet.

Une façon de fidéliser la clientèle dans les boutiques de bijoux, de décoration, de mode et instituts de beauté. À ce jour, 32 commerçants ont adhéré à ce dispositif gratuit pour les clients comme par exemple Upgraded Bike Shop à Saint-Ruf où Jérôme Leyssard a repris la boutique de cycles du célèbre Jean-Michel Robert. Et la marge de progression est exponentielle puisque 8% des boutiques avignonnaises sont fermées et qu’on dénombre 1 300 commerces intra-muros et 800 dans l’hyper-centre.


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

‘L’Etrangère’, la dernière création du Balcon librement adaptée de L’Étranger de Camus, est signée Jean-Baptiste Barbuscia.

Comment fait-on quand on est fils de…, plutôt scientifique bien que  baignant dans le milieu culturel théâtral avignonnais, plutôt musicien, moins attiré par la littérature ? Quand la passion du Verbe vous rattrape sous les traits d’une professeure de français en Première qui vous fait découvrir L’Étranger de Camus? La claque dirait-on, la révélation, et surtout l’obsession pour ce roman qui n’en finit pas de poser des questions sans y répondre forcément. 

JB revient vers le berceau théâtral qu’il n’a finalement peu quitté : ‘L’Étrangère’ est son quatrième projet théâtral, après ‘Où allons-nous Monsieur Einstein’ qui mélangeait science et philosophie, ‘Le Fossé’, fable contemporaine sur notre société malade et ‘Point de rupture’, pièce musicale qui retrace le voyage métaphorique d’un groupe de rock en pleine séparation. Il écrit beaucoup car les scientifiques aiment – et doivent –  écrire et publier. Après l’écriture du Fossé mis en scène par son père Serge Barbuscia, il s’attelle à une première expérience de mise en scène avec ‘L’Etrangère’. 

L’Étrangère’ : une ode à la découverte, à la transmission et à la quête de vérité

Marie est la seule étudiante présente au cours d’un professeur passionné mais peu passionnant, voire conventionnel. Elle confronte son regard de jeune femme contemporaine au chef d’œuvre de Camus. Ils partent alors ensemble dans une véritable enquête littéraire, un voyage entre fiction et réalité, ouvrant ainsi des visions inexplorées d’un roman qui ne cesse de nous questionner…

Mais il ne suffit pas de savoir dire ,  faut-il  encore avoir quelque chose à dire. Alors pourquoi (re) interroger une fois de plus le roman le plus marquant de la littérature contemporaine ? Rencontre avec le metteur en scène Jean-Baptiste Barbuscia

L’écrivain Kamel Daoud avait déjà  osé avec sonMeursault, contre-enquête  raconter du point de vue de l’Autre de L’Etranger, l’Arabe sans nom. Par la voix de son frère il avait tenté de  lui rendre son identité. Jean-Baptiste Barbuscia adapte librement ce chef d’oeuvre à travers le regard du personnage de Marie Cardona, petite amie du narrateur dans le roman de Camus. 

Pourquoi ‘L’Etrangère’ ?

« Depuis ma rencontre évoquée avec L’Étranger de Camus et par là même ma professeur de français, j’ai du relire 5 à 10 fois ce roman que je découvrais toujours sous un autre angle selon mon âge. L’envie était déjà présente de l’adapter mais qu’est ce que je pouvais faire de plus que toutes les adaptations déjà réalisées dont celle de Kamel Daoud ? J’ai eu envie  de faire parler et vivre le protagoniste féminin Marie Cardona, amie du narrateur  peu présente dans le livre. Marie qui sous les traits d’une lycéenne va convaincre son professeur de français, passionné mais guère passionnant, de rechercher tous les protagonistes de Meursault et de mener l’enquête. »

La lycéenne c’est vous ?

« Oui c’est bien d’une mise en abyme dont il s’agit. Cette adaptation est un hommage à Camus mais aussi à toutes les rencontres importantes que l’on peut faire dans une vie , notamment un professeur qui vous fait découvrir de grandes œuvres et aimer la littérature. De la même manière que l’instituteur Louis Germain, a façonné le jeune Albert Camus, ‘L’Étrangère’ est un hommage à l’un des romans les plus marquants de l’histoire, mais également au professeur dont les cours m’ont passionné. C’est une manière aussi de réenchanter le « scolaire. » 

L’absurde c’est ce qui me parle le plus

« J’aime les auteurs tels Ionesco, Becket. Ma pièce Le Fossé en est aussi un exemple. L’absurde, c’est ce qui me parle le plus . Il me semble qu’on a toujours plus de force à parler de quelque chose en se décalant.  Le recul permet d’aborder plus frontalement, plus paradoxalement les sujets. J’aime chez Camus cet éloge de la nuance – qu’on lui a assez reproché –  jamais manichéen. Notre monde a tendance à manquer de nuance, devient très vite extrémiste avec des positions radicales qui tuent le dialogue. »

Un long compagnonnage

Facilité par l’esprit de troupe qui règne depuis plus de 40ans au Théâtre du Balcon, le projet est porté par des comédiens de proximité, rompus au compagnonnage avec Le Balcon tel le comédien Fabrice Lebert. (La Disgrâce de Jean-Sébastien Bach, Marche, J’entrerai dans ton silence, Le Fossé…).ou la comédienne Marion Bajot (The Great Disaster en 2017,  Soie en 2019, Lune Jaune ou la ballade de Leila et Lee créé en 2023, festival 2024 à la Manufacture) très présente sur les scènes avignonnaise… sans oublier le complice de toujours Sébastien Lebert à la régie lumière et vidéo. 

Une redécouverte collective

« Nous avons travaillé 5 jours à la table avec l’équipe : on a gardé,  modifié mon texte qui reprend aussi celui de Camus.  Je leur avais demandé évidemment de lire L’Étranger et aussi Meursault contre-enquête. L’idée de faire jouer à Fabrice Lebert tous les protagonistes (le voisin, le juge, le responsable de l’asile…) était là dès le départ. Je voulais créer une rencontre avec seulement deux personnages, une proximité qui permet de reconnecter un élève et un professeur que tout oppose. Ils vont en quelque sorte jouer à s’apprivoiser. La lumière créé les espaces et suggère  les flash back (salle de classe , tribunal ….) Les spectateurs deviennent jurés… »

Verdict ou pas ?

Samedi 29 mars à 20h. Dimanche 30 mars à 16h. Mercredi 2 avril à 20h. Jeudi 3 avril à 20h. Vendredi 4 avril à 20h. Samedi 5 avril à 20h. Dimanche 6 avril à 16h.
Théâtre du Balcon. Cie Serge Barbuscia. Scène d’Avignon. 38 rue Guillaume Puy. Avignon.  04 90 85 00 80 — contact@theatredubalcon.org 

Puis au Festival d’Avignon OFF du 5 au 26 juillet à 13h30 (sauf les jeudis).


Réglez vos réveils, l’heure d’été pointera ce dimanche 30 mars à 2h 

Vignes, Ventoux, villages perchés, lavandes, bastides, Colorado Provençal, Dentelles de Montmirail, Palais des Papes et soleil exercent une attractivité magnétique sur les touristes de toutes nationalités, mais aussi sur les réalisateurs de courts et longs métrages, de clips et de spots publicitaires qui viennent du monde entier.

Et la Commission du Film Luberon Vaucluse est là pour mettre en valeur les décors naturels et sauvages, le patrimoine architectural, pour faciliter les tournages, proposer assistance technique, listes de figurants et de compétences avec des centaines de caméramen, preneurs de son, éclairagistes, costumiers, maquilleurs, décorateurs.

En 2021, en Vaucluse avaient été réalisées 35 films pour 141 jours de tournage avec toutes les retombées économiques que cela représente entre les nuitées dans l’hôtellerie locale et tous les repas pris sur place par les équipes pendant de longues semaines. Avec la crise sanitaire de 2020 et le confinement, coup de frein. En 2021, c’est reparti : 73 réalisations et 293 journées, en 2022, 237 jours, l’année d’après 288 jours et l’an dernier, 246 journées pour 56 réalisations en tout. Ce sont les chiffres que donne Anne-Cécile Célimon-Paul, en charge de la Commission du Film Luberon Vaucluse à Carpentras.

Pour 2024 elle a dénombré une dizaine de productions étrangères (Japon, Allemagne, Espagne, Belgique, USA et Royaume-Uni), trois longs-métrages, beaucoup de pubs et de séries TV, mais aussi des tournages sur les lacets du Ventoux pour des bolides italiens.

Châteauneuf-du-Pape et ses vignobles de la Maison Perrin sont le magnifique décor des Gouttes de Dieu, distinguées aux International Emmy Awards d’Hollywood et qui ont été vues par 2 millions de spectateurs. Pernes-les-Fontaines a accueilli à l’automne dernier le tournage pour France TV de la création Les résistantes de Renaud Bertrand avec Line Renaud et la projection privée a eu lieu il y a quelques jours au Centre Culturel des Augustins. Les figurants du village ont été ravis de se voir sur grand écran. Netflix a également choisi le Vaucluse pour une série. Exquis est en cours de réalisation depuis le 8 mars avec un cinéaste allemand, mais aussi Les lionnes à Pertuis sous la houlette d’Olivier Rosenberg, Le gang des amazones de Mélissa Drijeard qui a été projeté aux récentes Rencontres du Sud. Près de chez nous, Saint-Rémy-de-Provence a servi de décor pour Chers parents d’Emmanuel Patron et on se souvient de Kad Merad au coeur de la liesse déjantée du Festival d’Avignon et sur une péniche amarrée le long du Chemin de Halage, sur la Bartelasse pour le dernier long-métrage de Claude Lelouch, Finalement, qui a été vu par près de 130 000 spectateurs. Sans oublier Avignon avec Alison Wheeler et Baptiste Lecaplain, primé au Festival de l’Alpe d’Huez qui sortira sur grand écran en juin.

En cours de tournage, Jean Valjean d’Eric Besnard autour d’Oppède et de Ménerbes avec Alexandra Lamy et Bernard Campan et une troupe de 70 figurants ainsi que L’or bleu dans le Pays d’Apt et à Saignon qui sera une prochaine saga de l’été.

« Nous sommes là pour faciliter les tournages, proposer des dizaines de panoramas, de vues à couper le souffle aux cinéastes, pour obtenir rapidement les autorisations administratives de tournage pour le stationnement des camions de production. Tous ces films font rayonner l’image du Vaucluse partout sur la planète et plus il y en a, plus cela fait boule de neige et on fait davantage appel à nous », commente Anne-Cécile Célimon-Paul.

On n’a pas encore le montant total des retombées, notamment hôtelières pour 2024, mais en 2023, elles s’étaient élevées à 7,28M€. Et on sait que dès le mois de mai, Agnès Jaoui réalisera un film à Lacoste avec Daniel Auteuil, sur les terres du regretté Pierre Cardin, au Château du Marquis de Sade. Il sera produit par René Kraus, le directeur du Cinéma Capitole MyCinewest au Pontet et initiateur des Rencontres du Sud.

Tournage d’Exquis à Avignon. ©Commission du Film Luberon Vaucluse

Contact : contact@filmvaucluse.fr

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/16/   1/1