29 avril 2024 |

Ecrit par le 29 avril 2024

Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse a rencontré le Ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, à propos des filières de la lavande, de la cerise et de l’élevage en Vaucluse.

Le sénateur a obtenu du ministre qu’il porte devant l’Europe un mécanisme d’exemption clair et sans ambiguïté pour les huiles essentielles, dans le cadre de la révision des règlements européens REACH et CLP (classification, l’étiquetage et l’emballage des substances et des mélanges et la réaffectation des 4M€ -non utilisés- vers des projets de recherche pour la filière lavandicole.

Le sénateur vauclusien a également évoqué la nécessité de faire passer le loup ‘d’espèce protégée’ à ‘espèce en voie de prolifération’. « Le loup prolifère plus vite que les quotas de tirs de régulation », a justifié Lucien Stanzione. Cependant, Concernant la cerise, le ministre de l’agriculture ne dispose pas de solutions. » a-t-il conclu.


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

Un emploi, un parrain fête ses 5 ans. Depuis son démarrage en 2018, le dispositif « 1 parrain, 1 emploi » impulsé et financé par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en partenariat avec Pôle emploi, a permis de coacher plus de 2 500 jeunes diplômés, âgés de moins de 26 ans et en recherche d’emploi. D’octobre à fin novembre, les équipes se mobilisent pour faire connaitre le dispositif et créer des binômes employeurs/demandeurs d’emploi avec une vingtaine d’évènements dans toute la région. En Vaucluse, 259 jeunes ont bénéficié de cet accompagnement avec un taux de retour à l’emploi de 75%.

Les agences Pôle emploi de Cavaillon et d’Avignon Joly Jean organisent une rencontre à l’aveugle entre jeunes demandeurs d’emploi et futurs parrains
le 23 octobre. Durant la matinée, futurs parrains et filleuls se présenteront à tour de rôle dissimulés derrière un paravent en mettant en avant leur cursus, secteur d’activité et ce que représente pour eux le parrainage pour créer de futurs binômes. Après cette première étape le dispositif leur sera bien précisé avec le témoignage d’un parrain et les échanges se poursuivront entre les différents binômes pour approfondir leur rencontre et signer leur contrat de parrainage. Parmi les employeurs présents, on peut citer des représentants du GEIQ BTP, de Transdev, d’Aroma zone ou de la Brioche dorée.

Ce parrainage permet à des jeunes en recherche d’emploi de bénéficier du soutien et du réseau d’un parrain chef d’entreprise ou cadre.

Les résultats sont au rendez-vous avec un taux de retour à l’emploi de plus de 75%. Pour les parrains et marraines l’expérience est également enrichissante puisque 88% d’entre eux sont volontaires pour renouveler l’expérience. D’octobre à fin novembre, les équipes se mobilisent pour faire connaitre le dispositif et créer des binômes employeurs/demandeurs d’emploi avec une vingtaine d’évènements dans toute la région.
Mireille Hurlin

DR


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

La CPAM 84 –Caisse primaire d’assurance maladie Vaucluse – a présenté aux membres de son Conseil les objectifs nationaux de la Convention d’Objectifs de Gestion (COG 2023-2027) ainsi que le Convention Pluriannuelle de Gestion (CPG) du Vaucluse. Pour la première fois, en France, des membres du Vaucluse –également représentants syndicaux- ont voté contre et s’en expliquent.

Une première en France
Si le Conseil de la CPAM 84, dans une très grande majorité, a approuvé les 6 axes de gestion, il a cependant sévèrement taclé la CPG (Convention pluriannuelle de gestion)- de Vaucluse. Une première en France. En cause ? Un budget de la masse salariale établi, en moyenne, 1,5% d’augmentation alors que l’inflation est au-delà des 5% ; La suppression programmée de plus de 22 postes à partir de maintenant et jusqu’en 2027 ; Un traitement des indemnités journalières effectué à +30 jours pour les assurés sociaux –non subrogés-, et plus de 47 jours pour les entreprises, des retards de paiement dûs au rationnement de moyens.  

Alors même que la CPAM 84 est classée 7e sur les 104 existantes
en termes de classement de satisfaction ce qui est une très bonne place, soulignent les membres du Conseil de la CPAM 84 , les moyens manqueront de plus en plus pour satisfaire à la demande des assurés sociaux, précisent-t-ils. Pour Jacques Gas conseiller CPAM, Jean-Paul Sadori, président de la CPAM 84 ; Virginie Casamatta 1re vice-présidente et Jean-Marc Gruselle, conseiller, c’est le cœur même de la Sécurité sociale qui est mis en danger.

Fuite des personnels experts
Les membres du Conseil de la CPAM 84 réclament de nouvelles propositions et souhaitent un arrêt de la dégradation des services. ‘On nous demande de voter pour ces six axes –que nous approuvons- mais on ne nous donne pas les moyens de les appliquer’ ; ‘Et l’on nous dit qu’il faudra renoncer, au plan national, à 1700 emplois, dont plus de 22 pour le Vaucluse’ ; ‘Les métiers de la CPAM ne sont plus attrayants et les personnels experts, récemment formés, fuient pour des postes plus engageants, ailleurs’.

De gauche à droite Jacques Gas conseiller CPAM 84, Jean-Paul Sadori, président de la CPAM 84 ; Virginie Casamatta 1re vice-présidente CPAM 84et Jean-Marc Gruselle, conseiller CPAM 84

L’intelligence artificielle en cause
‘IL est finalement évoqué un gain de productivité qui ne se fait pas encore actuellement mais qui sous-entend l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) qui n’est pas encore mise en place et qui ne devrait l’être qu’en 2027, mais en attendant cela n’est pas le cas’ détaille Jean-Paul Sadori.’ ‘De plus l’accueil numérique a ses limites’ reprend Virginie Casamatta,. Quant à l’accueil physique, il ne se fait plus sans prise de rendez-vous au préalable.’ Autres chiffres ? En Vaucluse, le nombre d’appels téléphoniques a doublé depuis 2019 et le nombre de courriels devrait augmenter de 38% d’ici 2025′.

Trop de réduction d’effectifs pour faire face
‘Nous voulons mettre un terme au rationnement des moyens mis en œuvre depuis des années et qui dégrade le service Vauclusien, d’autant que la situation ne se présente pas sous les meilleurs augures avec une augmentation du vieillissement de la population et des maladies chroniques. C’est une véritable atteinte, depuis des années, aux acquis de la Sécurité sociale, qui dispose de moins en moins de moyens pour des demandes de plus en plus affluentes. Aujourd’hui, en Vaucluse, nous avons décidé de dire Stop !’ Nous demandons plus de postes !’ martèlent les membres du Conseil.

Les 6 axes de gestion
Garantir aux usagers une offre de services performante et personnalisée ; Assurer l’accessibilité territoriale et financière du système de soins ; Faire de la prévention, des enjeux de la transition écologique et de la santé publique un marqueur de l’engagement de l’assurance maladie ; Impulser et accompagner la transformation et l’efficience du système de soins ; Déployer une stratégie ambitieuse de lutte contre la fraude ; Soutenir opérationnellement nos ambitions grâce à la performance et l’efficience de la branche.


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

En 1983, le Vaucluse a été l’un des premiers départements français a créé son service d’archéologie après les lois de décentralisation. Le Département célèbre donc les 40 ans de ce service et propose deux jours d’animations au public à L’Isle-sur-la-Sorgue ces vendredi 6 et samedi 7 octobre.

Pour fêter son anniversaire comme il se doit, le Service d’archéologie du Département de Vaucluse s’est associé à la Direction du patrimoine de L’Isle-sur-la-Sorgue. Le public sera donc accueilli à l’espace culturel Les Platrières pour découvrir l’histoire archéologique du département.

Au programme : le suivi archéologique des travaux du Théâtre d’Orange, les dernières études archéologiques du patrimoine juif de L’Isle-sur-la-Sorgue, l’exploitation de l’argousier à Pertuis, présentation de l’ouvrage ’40 ans d’archéologie en Vaucluse’, les premiers résultats des fouilles réalisées aux environs des Thermes du Nord à Vaison-la-Romaine, ou encore les recherches récentes sur la colline de Lampourdier à Orange.

Pour découvrir tout le programme en détail, cliquez ici.

Vendredi 6 et samedi 7 octobre. De 8h à 18h. Réservations au 04 90 16 11 81 ou par mail à l’adresse archeologie@vaucluse.fr. Espace Les Platrières. 36 Boulevard Paul Pons. L’Isle-sur-la-Sorgue.

V.A.


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

16e édition du festival ‘Brin de culture‘ avec des fermes qui vous ouvrent leurs portes pour des expos, concerts et ateliers.

Dans le Vaucluse, 10 fermes vous souhaitent la bienvenue jusqu’au 1er novembre pour des pièces de théâtre, des conférences, des balades contées… Au Château de Clapier à Mirabeau par exemple, ‘Atelier de photo-transparence’ le 7 octobre, à la Ferme-Auberge La Maguette de Sault; le 14 ‘Soirée Saveurs-Musique’, le même jour, à l’Atelier d’Hippolyte à Malaucène, dès 9h ‘La grenade sous toutes ses formes’ ; au Domaine Plain Pagnier de Mazan, le 21 octobre à 10h, atelier sensoriel sur ‘La robe du vin’ et le 28 octobre au Domaine Saint-Pierre d’Escarvaillac à Bonpas (Avignon-Montfavet), concert de jazz-manouche.

C’est justement là que s’est tenue la conférence de presse de présentation de ce Festival Brin de Culture. Un domaine de 12 hectares qui affiche avec bonheur ses 700 ans d’histoire, au sud des remparts d’Avignon, avec une maison de maître à l’architecture romane, autrefois rattachée à la Chartreuse de Bonpas, entre les mains de la Famille Requin depuis plus d’un siècle et demi (1880). Un vignoble qui produit exclusivement du rouge AOC Côtes-du-Rhône (30 000 bouteilles par an avec 4 cépages Grenache, Carignon, Syrah et Cinsault) et des vignes anciennes, de 60 à 90 ans. Cette oasis de verdure profite de la proximité de la Durance et d’une généreuse nappe phréatique qui favorise la pousse d’arbres fruitiers et d’oliviers donc la production de jus de fruits et d’huile d’olive. « Nos cuves sont en pierre de taille, creusées en partie dans la roche, nos fûts proviennent de Châteauneuf-du-Pape et nos vins sont vendus dans un rayon de 30km aux cavistes et restaurateurs », explique Andreas Guest au nom de la famille Requin. « Nous avons aussi un gîte avec des chambres en pleine nature et nous organisons des spectacles du Festival Off d’Avignon, des concerts, des mariages et des congrès pour diversifier notre trésorerie ».

Découvrir les métiers de la terre
Organisé par la Chambre régionale d’agriculture, par le réseau Bienvenue à la Ferme (420 adhérents en Paca), avec le soutien de la Région Sud, ce Festival Brin de Culture permet aux visiteurs de découvrir les métiers de la terre, aux enfants de voir de près les animaux de la ferme, les coulisses de l’exploitation, au public de participer à des repas gourmands, des ateliers de dégustation des vins de la Vallée du Rhône, du Ventoux, du Luberon, d’assiter à des spectacles et des concerts et surtout de dialoguer avec les paysans de leur travail, de leurs difficultés, de leur passion et de leurs produits.

Record de participation dans la Région Sud
André Serri, vice-président de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse et président du réseau Bienvenue à la Ferme 84 explique : « C’est un record, la participation de 32 fermes de la Région Sud à ce festival. Nous sommes là pour aider les paysans à élargir leur clientèle, à accueillir le public chez eux, ce qui les oblige à avoir des locaux aux normes de sécurité, d’hygiène, des heures d’ouverture. En plus de l’oeno-tourisme et de l’agri-tourisme, avec leur propre ferme auberge qui cuisine des menus de qualité avec les fruits et légumes du jardin sans oublier la vente directe de leurs productions. Il y a aussi les drive-fermiers, les casiers et la formule click & collect. Les jeunes agriculteurs ont bien compris l’intérêt de ces nouvelles pratiques pour rendre plus visible et plus viable leur exploitation avoir un revenu décent, bref, ne pas mettre leurs oeufs dans le même panier. »

Andre Sérri, président du réseau Bienvenue à la Ferme 84, organisateur du Festival « Brin de Culture ».

Grâce à Brin de Culture, rendez-vous dans les fermes pour une expo, un concert ou une conférence et profitez-en pour faire aussi le plein de fruits, légumes, fromages, vins, œufs, charcuteries, jus de fruits, pâtes de coings, miels et huiles d’olive produits sur place.

Contacts : www.bienvenue-a-la-ferme.com/paca


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

La liste des 238 nouvelles brigades de gendarmerie qui vont être créées en France afin de renforcer le maillage du territoire vient d’être dévoilée par le président de la République. Parmi elles figurent la création de trois sites en Vaucluse avec une brigade fixe et deux brigades mobiles. Elles s’ajoutent aux 23 brigades déjà implantées dans le département où l’on dénombre plus de 700 militaires (officiers, sous-officiers, gendarmes, contractuels et personnels civils) ainsi que 450 réservistes répartis dans les 4 compagnies (Avignon, Carpentras, Orange et Pertuis), l’escadron départemental de sécurité routière, la MCPF (Maison de confiance et de protection des familles) et l’ART (Antenne du renseignement territorial).

Une brigade fixe, 2 brigades mobiles
La brigade fixe verra le jour à Courthézon. Selon la préfecture de Vaucluse, elle « vise à densifier le maillage territorial de la gendarmerie dans une zone à forte croissance démographique, traversée par des axes routiers à forts enjeux locaux et nationaux et exposée à une densité délinquante significative ».
Les deux brigades mobiles seront déployées à Caromb et la Tour d’Aigues. Celle de Caromb, dite brigade mobile du Mont Ventoux, aura vocation à couvrir le territoire situé à l’Est/Nord-Est de l’agglomération de Carpentras dans une zone touristique estivale importante, connaissant une certaine pression démographique et exposée aux cambriolages. Une dizaine de gendarme y seront affectés.
Celle de la Tour d’Aigues, désignée brigade mobile du Pays d’Aigues, vient renforcer la présence de la gendarmerie dans un secteur constituant à la fois une zone touristique estivale importante du département, mais également une zone de croissance économique et démographique, connaissant une densité délinquante significative. Chacune de ces brigades mobiles sera constituée de 6 gendarmes.

L’implantation des futures brigades de gendarmerie de Vaucluse.

Implantation à Saint-Andiol et Pélissanne
Juste à côté du Sud Vaucluse, une brigade mobile va aussi être implantée, dans le Nord des Bouches-du-Rhône, à Saint-Andiol et une fixe à Pélissanne. Dans les autres départements limitrophes une brigade fixe va voir le jour à Villeneuve et une mobile à Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence. Pour le Gard : 3 brigades mobiles à Aimargues, Saint-Hippolyte-du-Fort et Saint-Jean-du-Gard. Pour l’Ardèche : 2 brigades mobiles à Rosières et Vernoux-en-Vivarais. Enfin pour la Drôme : 2 brigades fixes à Tourrettes et Châteauneuf-de-Galaure.

Compenser les 500 fermetures de brigades dans les années 2000
Au niveau national, 145 brigades mobiles et 93 fixes vont voir le jour. Elles compléteront les 3 049 existantes.  Cette mesure vise à la fois à renforcer le service public de la sécurité dans les territoires, alors que près de 500 brigades avaient été supprimées au début des années 2000, mais également à adapter le maillage territorial de la gendarmerie aux évolutions de la démographie et de la délinquance. Ce déploiement de nouvelles brigades correspond à 2 144 gendarmes supplémentaires. Plus de 300 militaires seront formés chaque année pour rejoindre ces unités.

Les 238 nouvelles brigades de gendarmerie prévue dans le cadre des annonces du président de la République.

Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

Alors que l’OFB (Office français de la biodiversité) annonçait cet été une évaluation de la population de loups gris (Canis lupus) en légère baisse sur un an (906 loups au sortir de l’hiver 2023, contre 921 l’année précédente), la Coordination rurale dénonce pour sa part un décalage « saisissant » par rapport à la réalité. Le syndicat agricole met plutôt en avant la progression des attaques de 19% sur l’année 2022 et de 16% au cours du premier semestre 2023.

Plan d’actions loup 2024-2029
Depuis, le Gouvernement a dévoilé son plan national d’actions loup 2024-2029 qui prévoit notamment la simplification du protocole de tir afin de protéger les troupeaux. Il a aussi revu à la hausse la population de loups qui s’élèverait désormais à 1 104 individus.
En tout, ce plan, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2024, comprend 42 nouvelles mesures comme l’augmentation du taux de prélèvement (de 19% actuellement à 20% ou 21%), la réforme du comptage, une meilleure indemnisation des éleveurs, la mise en place d’une enveloppe de 2,5M€ sur la période pour financer la protection des troupeaux (avec par exemple la création d’un statut du chien dédié à cette mission)…
Le ministère de l’Agriculture étudie par ailleurs le changement de statut du loup pour le faire passer d’espèce ‘extrêmement protégée’ à espèce ‘protégée’. Un éventuel déclassement auquel s’opposent de nombreuses associations pour la sauvegarde des loups qui permettrait d’en abattre encore davantage.

Une mascarade
Peu convaincue, la Coordination rurale assure que « les mesures de protection sont totalement inefficaces, elles ont des coûts importants pour les éleveurs et elles engendrent des problèmes supplémentaires avec notamment la multiplication des chiens de protection ».
« C’est une véritable mascarade, pire, un véritable mépris des éleveurs qui font état de la présence du loup un peu partout dans les territoires et ne cessent d’alerter sur le nombre d’attaques en recrudescence, s’insurge même Serge Jousselme, président de la Coordination des Hautes-Alpes. L’État ne se donne donc pas les moyens nécessaires de répertorier l’intégralité du nombre de spécimens en France. Cette sous-évaluation est totalement inacceptable. »
En effet, le loup semble gagner du terrain d’année en année. Selon l’Office français de la biodiversité, un tiers des loups de France provient de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’espèce est d’ailleurs traditionnellement présente maintenant sur l’ensemble des Alpes, le Massif central, les Pyrénées-Orientales et l’Est de la France. Mais on la retrouve aussi désormais en Nouvelle-Aquitaine, en Normandie et en Bretagne.
En 2009, 12 départements étaient concernés par la prédation. Ils sont désormais passés à 40 en 2019, et 44 en 2021. Le nombre d’attaques de loups sur les troupeaux est passé de 984 en 2010 à 3 730 en 2020. Dans le détail, 3 791 animaux ont péri en 2010 à la suite de ces attaques, contre 11 849 en 2020, soit une augmentation de 213%. Enfin, les dépenses pour dédommager les victimes de loups sont passées de 1,09M€ en 2010 à 3,96M€ en 2020. Une augmentation de 263 %.

Présence du loup en France en 2019.

Combien de loups en Vaucluse ?
Si l’espèce, arrivée d’Italie par les Alpes, est signalée ponctuellement dans le Vaucluse depuis le milieu des années 1990, ce n’est qu’à partir de 2009 qu’une meute est officiellement répertoriée dans le Ventoux et que les premières attaques sont avérées. Depuis, une meute a également été observée sur le plateau d’Albion, une sur le Grand Luberon et une meute sur les Monts de Vaucluse Ouest. Enfin depuis l’été 2022, une cinquième meute aurait été détectée dans le secteur du ‘Petit Luberon’, une zone située à l’Ouest du massif comprise dans un triangle entre Cavaillon, Bonnieux et Lourmarin.
Si cette présence reste à confirmer, un habitant d’Apt a filmé en juillet et août 2022 le passage de plusieurs loups dans son jardin.
L’évaluation de la population dans le département reste cependant difficile à réaliser car l’espèce est très mobile et la taille des espaces vitaux des meutes varie au fil des années, s’étendant sur des dizaines de km2. De plus, si une meute est constituée d’au moins 2 individus (un couple d’animaux dominants), elle peut monter jusqu’à 5 à 7 loups qui quittent ensuite la meute lorsqu’ils veulent, eux-aussi, avoir des louveteaux.En tout, au moins une trentaine de loups seraient installés dans le périmètre du parc naturel
régional du Luberon compris entre la montagne de Lure et les Monts de Vaucluse.

30 attaques en Vaucluse dont 20 indemnisées
Si les attaques de troupeaux ont augmenté de près de 20% en un an, les services de l’Etat assurent qu’elles restent du même ordre en Vaucluse qu’en 2021 et 2022. Néanmoins, selon la Fédération départementale ovine (FDO) de Vaucluse le nombre de ces attaques avait quadruplé entre 2019 et 2021.
En 2023, sur les 30 attaques ayant fait l’objet de constats de la part des services de l’OFB du Vaucluse, 20 ont donné lieu à des indemnisations. Plus près de nous, la dernière attaque remonterait à la nuit du 11 au 12 septembre derniers où 7 chèvres ont été égorgées dans l’enclos d’un élevage situé à Saint-Christol d’Albion.
Toutes les attaques ne peuvent cependant pas être attribuées au loup. Elles peuvent aussi être le fait de chien ou de chien-loup hybride comme cela avait le cas en 2017 à Montfavet où près de 40 ovins avaient été perdus.

Les meutes répertoriées par l’OFB en Provence et dans les Alpes.

Entre 2 et 5kg de viande par jour
Pour rappel, chaque individu peut manger entre 2 et 5kg de viande par jour, généralement répartis entre un gros repas après la chasse et quelques jours de jeûne. Ces besoins sont accrus en hiver, ainsi qu’en période de gestation et de lactation pour les femelles. Par ailleurs, les loups ne mangent pas la totalité des carcasses. Ils ne mangent que les parties ‘nobles’ de leurs proies, ce qui explique pourquoi plusieurs animaux peuvent être tués afin d’atteindre le volume de viande nécessaire à leur ration quotidienne.
Toutefois, l’animal s’adapte aux ressources de son environnement et peut, en période de disette, être aussi capable d’être charognard. Et bien que carnivore, il peut diversifier son alimentation en consommant des baies sauvages voir même des insectes si nécessaire.
Ces proies sont de tailles très diverses, allant de la souris au cerf, en passant par le chevreuil, le lièvre, le lapin, la marmotte, le renard, les oiseaux ou même les reptiles et batraciens.
Bien évidemment, si un seul individu peut s’attaquer à une petite proie, c’est en meute que les loups s’attaqueront à un sanglier ou un cerf qui permettront de nourrir un groupe durant plusieurs jours.

Comment lutter pour la centaine d’éleveurs ovins vauclusiens ?
Depuis le début de l’année, un arrêté préfectoral a classé 65 communes du département comme pouvant bénéficier des aides visant à acquérir des clôtures électrifiées (2 communes de plus qu’en 2022). Dans le même temps, 65 communes sont aussi éligibles aux aides pour le gardiennage (voir carte ci-dessous). C’est 41 de plus que l’an dernier. Seule Bédoin, est classé en ‘Cercle 0’, c’est-à-dire dans les zones où les élevages sont fortement soumis à la prédation et bénéficient de mesures de protections spécifiques (parc de pâturage électrifié et visites journalières, gardiennage et parc de nuit, gardiennage et chien…).
Pas sûr que cela suffise à la centaine d’éleveurs vauclusiens, veillant sur un cheptel d’environ 30 000 ovins, qui demande notamment que l’on accorde l’autorisation de tirer avec des lunettes de visée nocturne afin d’être plus efficace qu’avec un projecteur qui fait fuir les animaux.
Une inquiétude que partagent d’ailleurs les élus locaux, que ce soient l’AMV (Association des maires de Vaucluse), les représentants locaux de l’Association des communes pastorales ou bien encore les parlementaires comme le député de la 5e circonscription de Vaucluse Jean-François Lovisolo qui, en janvier dernier, proposait à l’Assemblée nationale de voter une loi pour la création de zones de protection renforcée contre le loup.

La carte des communes vauclusiennes éligibles au dispositif de protection contre la prédation des troupeaux.

Cohabitation ou coexistence ?
« Le loup est un animal sauvage qui doit évoluer dans un environnement sauvage loin des activités humaines » estime Christian Provent, représentant de la Coordination rurale au Groupe national loup (GNL).
Dans cette logique, son organisation entend faire la distinction entre cohabitation et coexistence et demande à la Commission européenne de clairement refuser la cohabitation élevage/loup quel que soit le territoire où l’élevage est présent.
Mettant en avant le risque de disparition d’un pastoralisme présent dans la région depuis 4 000 ans (« les éleveurs s’épuisent et les jeunes sont découragés de s’installer » constate amer la FDO 84), les risques accrus d’incendies des friches abandonnées par les troupeaux et même la perte de la biodiversité des territoires, les éleveurs veulent davantage de mesures fortes Pour cette année en France, le plafond pour les prélèvements vient d’être relevé à 209 loups (dont 37 pour le Vaucluse) alors que 121 loups ont déjà été tués en 2023 dont les 2 derniers il y a quelques semaines dans la Drôme.
Pour les opposants, l’abatage ne constitue cependant pas une bonne solution car en éliminant les individus dominant le risque est de provoquer une dispersion des autres loups qui vont fonder plusieurs autres meutes alentours.


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

L’arrêté interministériel du 23 juillet 2023, publié au journal officiel le mardi 26 septembre, a reconnu 15 communes de Vaucluse comme étant en état de catastrophe naturelle, au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols survenu en 2022.

Les communes concernées sont : Caromb, Courthézon, Crillon-le-Brave, Gignac, Lapalud, Mirabeau, Le Pontet, Puyvert, La Roque-sur-Pernes, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Trinit, Venasque, Villelaure, Violès, et Vitrolles-en-Luberon.

Les personnes sinistrées ont jusqu’au jeudi 26 octobre pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.

V.A.


Lavande, cerise, élevage en Vaucluse, ce qu’en dit le Ministre de l’agriculture

Mardi 19 septembre, Enedis organisait l’Énergie Tour Vaucluse, une journée dédiée à la Transition Écologique.

« Il faut que les énergies renouvelables représentent 40% de notre consommation dès 2030 ». C’est ce qu’a déclaré Violaine Démaret, sur le terrain, à 8h30, devant le Parc photovoltaïque au sol de la Carrière Sainte-Marthe à Pernes-les-Fontaines. D’une puissance de 5MW, l’équivalent de la consommation annuelle d’un millier de foyers, elle participe à l’accélération de la production d’énergie renouvelable.

Deux heures plus tard, la visite a continué par la « renaturation » de la Gare de Pernes, un ancien site logistique de plus de 5 hectares qui, désormais, préserve la biodiversité, fait la part belle à la véloroute Via Venaissia et bénéficie d’une rénovation de l’éclairage public grâce à un ensoleillement de plus de 2 800 heures par an et 13 500 modules photovoltaïques.

Et à midi, c’est au siège de GSE, le contractant global en immobilier d’entreprise à Avignon-Sud, que tout le monde s’est retrouvé, le directeur d’Enedis Vaucluse, la présidente du Conseil Départemental et le président du Grand Avignon.

Sébastien Quiminal, directeur Enedis 84 © Andrée Brunetti

« Le but de cette journée, c’est de mettre en valeur les initiatives des collectivités locales comme des entreprises en matière de transition et de sobriété énergétique » explique Sébastien Quiminal, patron d’Enedis 84. « Nous, nous sommes là pour raccorder le réseau, nous assurer qu’entre les panneaux photovoltaïques et les bornes électriques, il y a effectivement du courant. Nous sommes là aussi pour fédérer, pour mailler le territoire. Pour que les acteurs du secteur privé comme du secteur public se parlent et qu’une synergie existe ».

Roland Paul, au nom de GSE évoque la rénovation énergétique du site, les ombrières photovoltaïques et les bornes de recharge pour les véhicules de la société et des salariés de l’entreprise sur le parking, la biodiversité des aménagements extérieurs, avec d’innombrables essences de plantes et d’arbres pour accueillir oiseaux et insectes. La société, qui emploie 600 salariés et affiche un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, construit des bâtiments respectueux de l’environnement, économes en énergie, fonctionnels et agréables à vivre dans les secteurs industriels, logistiques, tertiaires, commerciaux ou de loisirs dans le monde entier. Cette exemplarité, c’est sans doute la raison pour laquelle GSE a été choisi pour le lancement de cet Energie Tour. « Ici, on reçoit beaucoup de clients et on souhaite leur monter ce qu’on est capable de faire » explique Roland Paul. « On a fait des travaux d’isolation, on a remplacé les chaudières par des pompes à chaleur et on a fini par diviser par 3 notre consommation et on va continuer à trouver des solutions moins énergivores ».

De gauche à droite : Paul-Roger Gontard, adjoint au Maire d’Avignon, Joël Guin, président du Grand Avignon, Dominique Santoni, présidente du Conseil Départemental, Sébastien Quiminal, directeur Enedis 84 et Roland Paul © Andrée Brunetti

Joël Guin, le président du Grand Avignon a évoqué la « mobilité durable » : « Nous avons fait évoluer nos services de transports pour favoriser les mobilités douces et durables, pour optimiser, avec Enedis, le réseau Vélopop, les Baladines et les bus grâce à des piles électriques ». Enfin, Dominique Santoni, présidente du Conseil Départemental, mais aussi du Parc Naturel Régional du Luberon, a dit à quel point elle était investie dans cet engagement environnemental. « Nous sommes passés de 300 à 800 points de charge en 2 ans pour les vélos, les voitures, les transports en commun. Les deux aires d’autoroute de Mornas viennent d’être raccordées avec des stations haute puissance pour les automobilistes ».

Après un cocktail végan arrosé d’un rosé de chez Minuty (Var), un déplacement a été organisé à Piolenc, au domaine viticole expérimental. Un vignoble de 4,5 hectares où les ceps sont protégés de la canicule par des filets qui filtrent les rayons de soleil. Grâce à cette installation, leurs besoins en eau ont été réduits de -12 à -34%. La journée s’est conclue par une signature de convention entre Enedis et la présidente de la Chambre d’Agriculture 84, Georgia Lambertin pour « accompagner les paysans dans l’installation d’unités de production d’énergies renouvelables et l’implantation de bornes de recharge ».

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/22/   1/1