29 mars 2024 |

Ecrit par le 29 mars 2024

Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

La 12e édition du concours départemental de la Meilleure Baguette de Tradition Française a eu lieu ce mardi 14 mars à la Cité de l’Artisanat d’Avignon. C’est Benjamin Calvino, de la Maison Calvino, qui a remporté la 1ère place de la catégorie artisan.

Ils étaient une trentaine à participer à cette 12e édition du concours départemental de la Meilleure Baguette de Tradition Française organisée ce mardi 14 mars par les ambassadeurs et le groupement des artisans boulangers pâtissiers du Vaucluse, à la Cité de l’Artisanat d’Avignon.

Benjamin Calvino, de la Maison Calvino à Morières-lès-Avignon, a remporté la 1ère place de la catégorie artisan. Il succède ainsi à William Schmidt, gagnant de l’édition 2022 et représentera le département lors du concours régional PACA Corse qui aura lieu le mercredi 5 et le jeudi 6 avril au CFA de Beausset (83). Dans la catégorie apprenti CFA, Cheickne Magassa du CFA d’Avignon se classe premier. Michel Thibaut, de la pâtisserie Deslée à Apt, remporte quant à lui le premier prix de la catégorie apprenti BTM.  

Les baguettes réalisées lors du concours n’ont pas été gaspillées puisqu’une centaine d’entre elles ont été remises à la Croix-Rouge d’Avignon qui les distribuera lors de maraudes.

Palmarès 2023 du concours de la meilleure baguette de tradition française
Catégorie Artisan / salarié

  1. Benjamin Calvino – Maison Calvino à Morières-lès-Avignon.
  2. Nicolas Soubeyrand – La Mie Soubeyrand à Aubignan.
  3. Florian Boulard – Le Fournil de Maclo à Vedène.

Catégorie Apprenti CAP

  1. Cheickne Magassa – CFA Avignon.
  2. Cisse Souareba – CFA Avignon.
  3. Mathieu Esteve – CFA Avignon.

Catégorie Apprenti BP, MC, BM, BTM

  1. Michel Thibaut – La Pâtisserie Deslée.

J.R.


Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

Bien que nous soyons très tôt dans la saison, la situation hydrologique en Vaucluse est d’ores et déjà préoccupante. La préfecture de Vaucluse anticipe l’évolution de la situation et place le département en vigilance sécheresse. Cette situation n’appelle aucune restriction des usages de l’eau pour le moment.

La préfète de Vaucluse vient de placer le département en vigilance sécheresse. En effet, la préfecture estime que la situation actuelle est « préoccupante » du fait du manque de pluie depuis le début de l’année et des prévisions météorologiques qui ne prévoient pas de pluies significatives.

La préfecture précise que cette vigilance n’appelle aucune restriction des usages de l’eau pour le moment. En revanche, elle rappelle qu’il est de la responsabilité de chacun d’économiser sa consommation d’eau.

J.R.


Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

Direction l’abbaye Notre dame de Bon secours à Blauvac. Ici 15 femmes de Dieu –de 39 à 90 ans- fabriquent 20 millions d’hosties, dont elles sont les premières productrices en France, et depuis peu, des oreillers de luxe en plumette d’oie. Retour sur leur expérience entrepreneuriale.

Nous voici sur les petites routes sinueuses au cœur du Parc naturel régional du Mont Ventoux, d’une campagne foisonnante qui se réveille enfin. Alors que les cerisiers fleurissent et que la vigne se refait une beauté, voici qu’apparait le Mont Ventoux, puis le village de Blauvac, et enfin, perdue dans son écrin de verdure -25 hectares- l’abbaye Notre-Dame de Bon secours. Ici vivent, depuis 1991, 15 sœurs cisterciennes-trappistes réunies autour de la mère-abbesse Anne-Emmanuelle Devêche. Sœur Marie-Samuel nous accueille.

L’interview de sœur Marie-Samuel
«Nous vivions de notre fabrication d’hosties jusqu’au Covid, relate sœur Marie-Samuel, en charge des questions économiques. La fermeture des églises, la réouverture de notre lieu à effectif réduit, les personnes âgées qu’il ne faut surtout pas mettre en présence du virus, tout cela a entamé notre activité… De 2019 à 2020 nous avons perdu plus de 40% de notre production que nous n’avons pas retrouvée. Aujourd’hui ? Nous sommes à -30% car si nous avons retrouvé nos clients, nous n’avons pas encore repris notre niveau de production. »

Nous n’avons pas été aidées par le Gouvernement
«Comme nous étions affectées en entreprise alimentaire nous n’avons été éligibles à aucune aide. Il n’y avait pas de case, au Ministère de l’Économie, pour la fabrication d’hosties. En revanche, Nous avons été très aidées par l’association nationale Ecti, très présente en Vaucluse. Ce sont des chefs d’entreprises qui mettent leurs compétences au service des autres.»

Il a fallu trouver des solutions car nous sommes 15 à vivre ici
«Parallèlement, Le Carmel de Verdun dans la Meuse qui produit des couettes et venait de cesser la confection d’oreillers, nous a proposé de reprendre la production de ceux-ci. Pas facile, cependant, de trouver des machines telles que la souffleuse –en provenance d’Allemagne qui emplie les oreillers de plumes, ou les quelque pièces défaillantes de celle-ci durant le Covid-. Quant aux oreillers ? Il y a une vraie demande d’oreillers de luxe et d’édredons car le Vaucluse est riche en hôtels de luxe et gîtes.»

Soeur Marie-Christelle est en charge de la confection des oreillers en plumette d’oie

Un atelier de fabrique d’oreillers
«C’est un atelier facile, complète sœur Marie-Christelle, nous coupons le tissu -à mailles très serrées-, cousons à la machine, gonflons les oreillers de plume, puis finissons la couture. Nous comptons fabriquer 1 000 oreillers en 2023, contre 500 en 2022. Après ? Nous souhaitons confectionner des oreillers avec une majorité de duvet. Les oreillers sont à la vente sur la boutique artisanale des monastères en ligne Théophile, sur notre propre site Internet et au magasin pour des prix entre 60,50€ et 65,50€ pièce.»

Dans le détail
«Les oreillers sont fabriqués en plumette d’oie, détaille sœur Marie-Samuel, c’est la plume qui se trouve entre le duvet et les grandes plumes. Celles-ci sont prélevées sur bêtes mortes et proviennent d’un élevage d’oies en Lozère. Elles sont lavées, traitées anti-acariens et allergies.»

Un chiffre d’affaires de 560 000€ en 2019
«En 2019, nous avions réalisé un chiffre d’affaires de 560 000€ mais le Covid nous a fait dévisser de 40%. En 2022, nous avons redressé la barre de 10%. Nous sommes 15 sœurs et travaillons avec 5 salariés dont un cuisinier –auparavant grand chef gastronomique- qui créé une restauration de grande qualité, car avec la réception en hôtellerie nous pouvons accueillir jusqu’à plus de 25 personnes. Notre chef propose des gourmandises à la vente : meringues, financiers, guimauves, nougat au vin… Une gérante s’occupe de la boutique.»

Nous proposerons bientôt des produits cosmétiques
«L’association Ecti a également soulevé une nouvelle piste de produits cosmétique pour les jambes lourdes. Son histoire ? Lorsque nous étions encore à Montélimar, une de nos sœurs, dont les parents étaient pharmaciens, a concocté une recette cosmétique à base de marron d’inde et de lavandin –autrefois appelée Blandinine-, pour soigner les jambes lourdes et la couperose. Nous avons remis la formule au goût du jour et aux normes européennes en partenariat avec un laboratoire. C’est une formule en spray qui va également sortir en gel. Le produit sortira au printemps.»

Et puis notre activité principale reste la prière
«7 offices égrainent nos journées, nous avons donc 5 heures à consacrer au travail par jour, 6 jours sur 7 et 300 jours par an ce qui, finalement, revient à un temps plein. Les hosties restent donc notre produit phare, même s’il est très chronophage ; les oreillers pourraient prendre la deuxième place des produits les plus vendus, puis le magasin, couplé à de la vente à distance.»

L’âge moyen de la congrégation est de 65 ans.
«Nous n’avons pas de jeunes qui entrent en religion comme il y a 50 ans. Les personnes venues frapper à notre porte ont entre 40 et 60 ans. C’est une richesse, car ce sont des gens qui ont travaillé, ont pris des responsabilités. Quand cesse-t-on toute activité ? (sourire) Quand on ne peut plus travailler. Nos sœurs ainées nous le répètent : il est important pour elles de continuer à travailler et à participer à la communauté. Et puis, nous ne demandons pas la rentabilité.»

Soeur Claire-Geneviève est en charge de la fabrication des hosties

En avant pour la fabrique des hosties
Nous faisons le trajet de la farine avec Sœur Claire-Geneviève. «L’hostie ? Elle est essentiellement composée de pur blé de froment de l’année et d’eau, selon les normes canoniques, entame Sœur Claire-Geneviève. Le minotier qui nous fournit travaille avec des producteurs de la région, essentiellement de Drôme provençale. Le blé est sans ajouts chimiques et les insectes sont retirés de façon mécanique. Dehors, deux silos peuvent accueillir jusqu’à 8 tonnes de blé. Entrées dans la salle de cuisson, nous avons accès à la sortie des silos, à la balance, au pétrin, où l’on mélange 20 kilos de farine pour tout autant d’eau.»

Les machines à fabrique d’hosties
«Une fois la pâte faite, nous la versons dans les machines qui à leur tour la versent dans les moules rectangulaires –à la manière des crêpes ou des gaufres-. Puis les plaques, une fois séchées, passent en salle d’humidification pour être embouties –sans casser- et produire des hosties rondes blanches et dorées parfaitement découpées.»

25 monastères, en France, fabriquent des hosties
«Pourquoi ces deux couleurs ? Jusque dans les années 1970 les hosties blanches étaient les plus demandées, se remémore sœur Claire-Geneviève. Les hosties pour les fidèles font 32 millimètres de diamètre. Les hosties de célébration, pour le prêtre, vont de 70 à 80mm de diamètre ; pour les rassemblements elles font de 12 à 28 centimètres. Nous faisons aussi des hosties sur mesure pour les anciens ostensoirs (des16e, 17e siècles). Nous sommes 25 monastères en France à fabriquer des hosties.»

Le pain azyme au temps de Jésus
«En 2019 nous tournions à 560 000€ de chiffre d’affaires principalement avec les hosties pour les fidèles, précise sœur Marie-Samuel. Nous faisons un peu d’export pour les pays européens, principalement en Italie, qui aquièrent des hosties dorées pour se rapprocher le plus possible du pain azyme que Jésus a partagé avec ses disciples.»

La différence entre les hosties blanches et dorées ?
«Les hosties sont blanches lorsque la cuisson est faite aussitôt après la fabrication de la recette, alors que pour les hosties dorées, la pâte est faite la veille et repose avant d’être cuite à une température plus élevée. Nos clients ? Ce sont des paroisses, des communautés religieuses, également des revendeurs comme des ciergeries qui proposent tout un panel de produits nécessaires à un curé de paroisse.»

La symbolique de l’hostie
Hostie –hostia signifie victime offerte en expiation- La communion commémore la Cène, lorsque Jésus partage le pain avec ses disciples, ce qui a instauré le sacrement d’eucharistie, symbole de la mort et de la résurrection de Jésus (le jour de Pâques).

Le contexte
Lors de la révolution Française, les vœux religieux sont interdits par L’Assemblée constituante et les abbayes menacées. Dom Augustin de Lestrange, de l’abbaye de la Trappe de Soligny, perspicace quant à la tournure des évènements, entraîne sa communauté sur les routes, au moment de l’exode Napoléonien direction la Suisse – pays réputé pour sa neutralité-, plus précisément à Sembracher, où il est rejoint par les frères et sœurs qui fuient les persécutions. Mais l’invasion de la Suisse par la France (1797-1798) oblige les hommes de Dieu à fuir en direction de la Russie.

La chute de Napoléon
A la restauration, les communautés exilées peuvent enfin revenir en France. C’est ainsi qu’en 1816 les moniales s’installent dans les faubourgs de Lyon, quartier Gorges du loup, à Vaise dans le 9e arrondissement, sous le patronage de Notre-Dame de Bon secours. Mais la vie dans la grande ville ne leur sied pas et la Révolte des Canuts les inquiète. «Les sœurs fondent, en août 1834, l’abbaye de Maubec, dans la Drôme », relate sœur Marie-Samuel. De 1847 à 1931 les moniales tiennent un orphelinat et fondent la Maison Saint-Joseph où elles enseignent aux jeunes-filles de 6 à 18 ans. Elles développent également tout un artisanat monastique travail de la soie, fabrication du nougat et inventent le ‘Quina’, un vin fortifiant.

Quand les sœurs essaiment
En 1860, la communauté accueillait 180 religieuses. C’est beaucoup. Des groupes se forment partant fonder de nouveaux monastères. C’est ainsi que naissent l’Abbaye Sainte-Marie du Rivet en Gironde en 1852, l’abbaye de Bonneval dans l’Aveyron en 1875, l’abbaye de Chambarand en 1931, en Isère. Aujourd’hui cette lignée compte 27 monastères à travers le monde.

De Maubec à Blauvac
«Mais en 1991 il devient difficile pour la communauté de Maubec qui s’amenuise, relève sœur Marie-Samuel -les sœurs ne sont plus qu’une trentaine- d’entretenir les 100 hectares et les nombreux bâtiments. Nous cherchons un ancien monastère qui aurait été confisqué à la révolution. Un ami de la communauté a été détourné de sa route par des travaux, il a vu que cette propriété était à vendre et voici que nous nous y installons en 1991.»

Moment de jardinage

Le château de Bagnol à Blauvac
«Notre choix se porte sur le château de Bagnol –qui appartenait à une famille italienne arrivée avec les papes. Elle avait misé sur les emprunts Russes. Ruinée, la famille vend alors la propriété à un homme d’affaires Belge qui en fait son lieu de villégiature, au creux de 100 hectares de nature, avant de partir au Congo. La famille Italienne a souhaité racheter une partie du domaine et nous l’autre », indique la sœur. Nous nous y installons en 1991 et continuons à y fabriquer des hosties comme nous le faisions depuis 1909 à Maubec.

Un oasis pour se retrouver
La communauté propose des retraites de quelques jours à 8 jours maximum au gré de 19 chambres –individuelles et doubles- dont une dévolue aux personnes à mobilité réduite (PMR). Les invités prendront leur repas en silence, participeront à la préparation des salles à manger et à la vaisselle. Les personnes accueillies participent aux frais. Il est de bon ton de participer à au moins un office par jour. Lors de ces retraites, les hôtes peuvent-être accompagnés dans leur cheminement spirituel. L’hôtellerie est ouverte toute l’année –à l’exception des 3 premières semaines de l’année dévolues au grand ménage- Cette activité a accueilli, en 2022, 3050 nuits. « Nous avons reçus les entrepreneurs chrétiens de la Drôme venus partager leur expérience économique durant la période du Covid », se souvient sœur Marie-Samuel.

7 offices ponctuent la journée à partir de 4h30

Sur la route de Saint-Jacques de Compostelle
Située sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, le monastère offre aux pèlerins l’eau de la fontaine de Saint-Jacques depuis des siècles pour s’y désaltérer et participer par la prière et la marche, à leur cheminement spirituel.

L’actu
L’abbaye propose une retraite sur les pas de François Cheng du 24 au 26 mars sur le thème ‘Ne rien négliger de ce que la vie comporte avec sœur Bénédicte de la Croix’. Ce temps de rencontre est organisé par l’Institut de Sciences et Théologie des religions de Marseille. Également du 2 au 5 mai et du 16 au 21 mai, l’abbaye propose des travaux de jardinage, de peinture et de bricolage ; Des journées découverte de la vie monastique cistercienne pour approfondir sa vie intérieure, partager la prière liturgique, des temps pour ouvrir la bible et échanger avec les sœurs, le 30 juin et le 2 juillet après-midi. Des expos s’y déroulent également.

Les infos pratiques
Abbaye Notre dame de Bon secours. 994, route de Saint-Estève 84 570 Blauvac. Pour contacter la sœur hôtelière 04 90 61 79 37 & hoteliere@abbaye-blauvac.com

Abbaye de Blauvac

Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

La 22e édition du  Festival Andalou annonce le printemps à Avignon et dans d’autres communes vauclusiennes

Pourquoi un festival andalou à Avignon ?
Créée en 1996 par Luis de la Carrasca, auteur-compositeur, musicien et chanteur andalou, l’Association Andalouse Alhambra (AAA)  présidée parBéatrice Valéro,a pour but de promouvoir et de diffuser la Culture Andalouse, arabo-andalouse et du  bassin Méditerranéen par le biais d’activités et de créations artistiques. Active toute l’année, en partenariat avec le Centre social La Fenêtre, l’idée d’un festival andalou a germé il y a 22 ans. L’AAA a voulu le faire coïncider avec les célébrations qui ont lieu fin février en Espagne pour l’anniversaire de la constitution de l’Andalousie en communauté autonome.

La culture andalouse trouve ainsi son point d’orgue avec 17 jours de festivités
Des spectacles de chant, musique et danse Flamenco, des concerts de musique arabo-andalouse, des spectacles jeune public, du cinéma, des expositions, ainsi qu’une Master class de violon avec Yardani Torres, des ateliers de pratique amateur, une conférence et de la gastronomie.

Autour de Luis de la Carrasca,
Des grands artistes de la scène internationale comme le maître  Fouad Didi(violon, oud)  reconnu comme  l’un des plus brillants représentants de la musique arabo-andalouse qui dirigera la chorale avignonnaise Les Chandalous, la fidélité au violoniste Yardani Torres avec un nouveau spectacle, la mise en avant de talents en pleine ascension avec les danseurs Ana Pérez, Lucas El Luco, Céline Daussan ‘La Rosa Negra’.

Un message à faire passer ? Celui de l’amour, de la générosité et de l’espoir
Car au-delà des spectacles,le plus important pour Luis de la Carrasca et son association est de transmettre un message humain, celui du partage et de la fraternité.

Au fil de la semaine à venir

Conférence «Poétique musicale et sonore du flamenco» animée par Corinne Frayssinet Savy
En parcourant le XXe siècle jusqu’à nos jours, il s’agira de questionner l’identité culturelle musicale et sonore du flamenco à travers quelques portraits d’artistes et des complicités artistiques.
Mardi 14 mars. 19h.Salle de l’antichambre. Hôtel de ville. Avignon.

Projection du film « La culture arabo-andalouse » suivie d’un débat en présence des co-auteurs Pascal Feuillade-Dubois et Saïd Bakali.
Un beau documentaire sur l’histoire d’un prince arabe chassé de Bagdad en 789 par des querelles de palais, se fait reconnaître comme roi par les berbères de la région de Fès, sous, le nom d’Idriss 1er. Il unifie le Maroc sous la bannière d’un islam ouvert et tolérant qui sera consigné comme Malékite.
Mercredi 15 mars. 20h. 7€. Cinéma Vox.22 Place de l’Horloge. Avignon.

Fouad Didi, la Chandalous Copyright Bruno Gardella

Musique de la méditerranée avec Vojao Trio
Flânerie musicale autour de la Méditerranée à travers un répertoire de chants traditionnels aux origines et langues variées. Au son du oud et du bouzouki se mêlent des chants grecs, turcs, arabes ou séfarades qui parlent d’exil, d’amour, et de soif de vivre.
Jeudi 16 mars. 20h30. 14€. Théâtre Episcène.  5, rue Ninon Vallin. Avignon.  04 90 86 60 57. www.episcene.be

Voyage musical de l’Andalousie à Damas en passant par Fès, Oujda, Tlemcen et Tunis
Avec l’Orchestre Tarab et Fouad Didi :  celui-ci chante, joue du violon et de l’oud depuis son enfance. Après de nombreux concerts donnés en France et à l’étranger, il est reconnu comme étant l’un des plus brillants représentants de la musique arabo-andalouse. Egalement Youssef Kasbadji (derbouka), Farid Zebroune (banjo, mandole), Zak (clavier-piano) et l’ensemble vocal Chandalous d’Avignon.
Vendredi 17 mars. 20h30. 14€. Le Rouge Gorge. 10 bis Place de  l’Amirande. Avignon. 04 86 34 27 27. rougegorgevignon@aol.com  www.lerougegorge.fr

Le trio Chakâm
Cette formation mêle l’éclat du târ de Sogol Mirzaei (Iran) au qanun soyeux de Christine Zayed (Palestine) portés par la profonde viole de gambe de Marie-Suzanne de Loye (France). Ces trois musiciennes dévoilent un langage où les cordes dialoguent, s’affrontent et se retrouvent dans un souffle puissant ou au contraire apaisé, lorsque le chant, en quelques occasions, s’élève.
Samedi 18 mars. 19h30. 5 à 22€.Théâtre du Chien qui fume.75 rue des Teinturiers. Avignon. 04 84 51 07 48.  www.chienquifume.com

Soirée flamenco
Avec en première partie un récital de chant flamenco d’Alberto García accompagné par Manuel Gómez à la guitare, suivi du duo de la danseuse Lori La Armenia et du chanteur Alberto García. TIERRA est un duo qui incarne l’héritage d’un paradis perdu du Flamenco. Succès du Festival Flamenco de Mont de Marsan 2022 
Dimanche 19 mars. 17h. 7 à 16€.Théâtre du Sablier. 37 Cours Aristide Briand. Orange.   04 90 51 05 94. www. Theatredusablier.com
22e Festival andalou. Jusqu’au 26 mars 2023. www.lefestivalandalou.com  04 90 86 60 57.


Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

«Fin décembre, un foyer d’influenza aviaire H5N1 a été confirmé dans un élevage de poules à Monteux, indique la Préfecture de Vaucluse. Le caractère hautement pathogène du virus a rendu obligatoire l’élimination des volailles de l’exploitation et l’interdiction des mouvements d’oiseaux sur une zone de 10 km de rayon autour de l’exploitation.»

«Ces mesures essentielles ont empêché la propagation du virus, reprend le bureau de la communication  interministériel. Il a ainsi été décidé, 60 jours après la mise en place de ces mesures et considérant l’absence d’une nouvelle occurrence du virus, de libérer tous les mouvements d’oiseaux sur la zone par un arrêté préfectoral de levée de zone.»

Drôme, Ardèche, Isère
«Il est rappelé que le risque épidémiologique lié à la faune sauvage est toujours considéré comme élevé en France. Des cas de mouettes positives au virus H5N1 ont été relevés dans la Drôme, l’Ardèche et l’Isère ces deux dernières semaines. Ils montrent l’implantation du virus sur la faune sauvage locale.»

Eviter les contacts avec les oiseaux sauvages en bordure du Rhône et de la Durance
«Il est donc important que les éleveurs et les propriétaires de basse-cours restent vigilants et mettent tout en œuvre pour éviter le contact de leurs oiseaux avec des oiseaux de faune sauvage, particulièrement dans les communes limitrophes des rivières du Rhône et de la Durance.»

Signaler la mortalité anormale
«Toute mortalité anormale doit impérativement être signalée à un vétérinaire pour expertise afin d’éviter toute éventuelle contagion locale. Le risque de transmission du virus à l’homme est considéré comme faible. Cependant, il est fortement déconseillé pour des personnes ayant un syndrome grippal d’entrer en contact avec des volailles. Cependant, la consommation de viande, de foie gras et d’œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’homme. » rappelle le bureau de représentation de l’Etat.
MH


Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

Déjà fortement impacté par les contraintes liées aux risques naturels (inondation et incendie) ainsi qu’à la préservation des terres agricoles et des milieux naturels, le Vaucluse doit maintenant faire. face aux conséquences mal maîtrisées de la loi Zan (Zéro artificialisation nette). Autrement dit, comment sera-t-il possible de faire vivre un territoire quand il ne sera plus possible d’y faire grand-chose ?

« Le Vaucluse, c’est un département un tiers agricole, un tiers inondable et un tiers inflammable », avait asséné en 2017 le préfet d’alors devant des élus interloqués lors d’une l’assemblé générale des maires de Vaucluse. Pensez donc, l’État venait leur dire qu’ils ne pouvaient quasiment plus rien faire dans leur commune et que leur territoire n’avait plus d’avenir. Le contraste était d’autant plus saisissant que lors de la même AG, l’Aptésienne Brune Poirson, alors secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, était venue ensuite marteler que « c’est vous les maires, plus que personne, qui connaissez le Vaucluse. C’est vous, plus que personne, qui savez comment faire face aux situations de ce département. » Depuis, le préfet a été exfiltré sans ménagement 9 mois seulement après sa prise de fonction, mais l’État continue d’envoyer des messages contradictoires : il faut ainsi développer l’un des départements les plus pauvres de France mais il devient de plus en plus difficile d’étendre des zones d’activités. Il faut créer de l’emploi mais l’on ne veut pas accueillir les locaux des entreprises qui les génèrent. Il faut construire du logement social, mais le foncier n’est pas disponible…

■ Ombre de la loi Zan et exode urbain
Pour ne rien arranger, avec la loi Zéro artificialisation nette (Zan), l’État veut maintenant interdire, d’ici 2050, toute consommation nouvelle de terre pour construire. Dans ce cadre, les collectivités locales doivent ainsi réduire de 50% le rythme d’artificialisation et de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Objectif : mettre un coup d’arrêt à l’exode urbain, en faisant flamber le prix du foncier tout en imposant un modèle de construction de la ville sur la ville. Le tout en faisant plus de développement économique avec moins de foncier à disposition. Une vision très centralisée qui sur-métropolise la France, tout en pénalisant les petites communes de moins de 2 000 habitants (près des deux tiers des communes de Vaucluse) majoritairement responsables de cette artificialisation. Et tout cela, bien évidemment, sans proposer à ces dernières les solutions d’accompagnement en ingénierie pour les objectifs annoncés.

Imposer un modèle de construction de la ville sur la ville.“

Autre oubli : la volonté d’un nombre croissant d’habitants qui ne veulent plus vivre dans des grandes villes, souvent durablement endettées, de plus en plus violentes et plus chères (taxes foncières, stationnement, interdiction de circuler…). Une sorte d’exode urbain, vers les communes ‘paisibles’, que le gouvernement veut donc arrêter à tout prix en fixant la richesse dans les grands pôles métropolitains. Un mouvement que l’engouement pour le télétravail ne devrait pas atténuer, bien au contraire, dans un département qui a fait le choix du développement à marche forcée pour le très haut débit numérique (ndlr : le Vaucluse est le département le plus avancé de la Région Sud dans ce domaine et l’un des plus en pointe au niveau national). Autre conséquence : une raréfaction du foncier qui fait monter les prix de l’immobilier pour des classes moyennes vauclusiennes frappées par un sentiment de déclassement de plus en plus difficile à supporter pour des ménages qui arrivent de moins en moins à se loger. Un tiers des Vauclusiens ne peut ainsi acheter un bien de plus de 90 000€ et la moitié ne peut acquérir un logement dont le prix est supérieur à 140 000€ dans un département où l’Insee prévoit une augmentation de la population de 15 000 personnes d’ici 2050 (2 fois plus que les Alpes-Maritimes) en raison d’un solde migratoire venant compenser un solde naturel qui deviendrait négatif dès la période 2030- 2040.

Dans le Vaucluse, 90% des communes sont concernées par le risque inondation et 40% des habitants du département résident en zone inondable. Les zones inondables sont majoritairement situées dans des zones où la pression urbaine est la plus forte. Par ailleurs, 40% du territoire départemental est exposé au risque feu de forêt.

■ Consommation foncière effrénée
Il faut dire qu’en matière de consommation du foncier le Vaucluse n’a pas été non plus l’un des meilleurs élèves de la classe. En effet, si la France est le pays européen qui a le plus artificialisé son sol depuis ces dernières décennies par rapport au nombre d’emplois qu’il a créés et par rapport au nombre d’habitants hébergés, la tendance est encore plus marquée en Vaucluse. Entre 1945 et 2010 la population du département a été multipliée par 2 alors que dans le même temps la surface urbanisée a été multipliée par 4. L’espace occupé par un Vauclusien est ainsi passé de 520 m2  en 1945 à 900 m2  65 ans plus tard. Principale victime de cette frénésie foncière : les terres agricoles qui ont diminué 3 fois plus rapidement en Vaucluse que la moyenne nationale sur cette période. Plus de la moitié de la consommation de ces espaces s’étant faite au bénéfice de formes urbaines peu denses favorisant l’étalement urbain et le ‘mitage’ des terres. Rien qu’entre 2001 et 2013, 2 900 ha d’espaces agricoles (90%) et naturels (10%) ont été artificialisés en Vaucluse, soit près de 1,9% de la surface du territoire. Cela correspond quasiment à la superficie de la commune d’Aurel, soit au rythme d’un terrain de football par jour !

“Entre 2001 et 2013, on a artificialisé en Vaucluse au rythme d’un terrain de football par jour.“

Sur les 10 dernières années, 2 280 ha ont à nouveau été consommés dont 23% pour des activités et 70% pour l’habitat. Cela représente 16% de la consommation régionale pour 11% de la population. Cette artificialisation a été plus marquée dans la périphérie avignonnaise faisant de la cité des papes l’aire urbaine la plus étendue après Marseille, mais l’une des moins denses en termes de population de France. Cela a pour conséquence pour Avignon, dont l’étalement se poursuit plus que pour le reste de Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’éloigner le coeur de la ville des espaces ruraux. Ainsi, pour Avignon, il fallait déjà en 2009 faire plus de 20 kilomètres depuis la ville centre pour rejoindre ces zones à caractère rural (soit sous le seuil de 68 habitants au km2 correspondant à la moyenne d’alors des couronnes périurbaines de la région). Quasiment autant qu’à Lyon (21 km), Saint-Étienne (20 km) mais davantage que Nîmes (18 kilomètres) et Montpellier (16 kilomètres). Une tendance à l’étalement qui, depuis, n’a fait que se renforcer dans un territoire où 82% des déplacements domicile-travail sont réalisés en voiture et où les surfaces économiques et commerciales représentent 22% des surfaces artificialisées contre 14% à l’échelle nationale.

■ Concilier sobriété foncière et développement économique
Pour les élus, l’équation semble difficile à résoudre en essayant d’imaginer un nouveau modèle d’aménagement et de développement devant concilier sobriété foncière et développement économique. L’ensemble en préservant notre capital agricole, une des premières richesses du Vaucluse via sa biodiversité et sa capacité de souveraineté alimentaire, et naturel, un autre atout du département pour le tourisme notamment, tout en répondant aux besoins des entreprises et en intégrant la transition écologique et d’adaptation climatique.


Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

Selon la dernière étude d’Altares, le nombre de défaillances d’entreprises en Provence-Alpes-Côte d’Azur a augmenté de 37,4% en 2022. Si cette hausse est très inférieure à la tendance nationale elle est cependant très marquée en Vaucluse qui retrouve un niveau de défaillances jamais vu depuis 2018.

Avec 4 366 procédures ouvertes sur 2022, le nombre de cessations de paiement est en hausse de plus de 37% en Provence-Alpes-Côte d’Azur par rapport à 2021. Une tendance cependant très inférieure à celle observée sur l’ensemble du territoire national où la hausse est historique, proche de +50 %. Le niveau des défauts est ainsi encore nettement inférieur (-16 %) à celui de 2019, année de référence avant-Covid, où plus de 5 200 cessations de paiement avaient été enregistrées. En Paca, on dénombre ainsi 860 défauts de moins qu’en 2019.
À ces défaillances s’ajoutent 127 ouvertures de procédures de sauvegarde, un dispositif de prévention accessible aux seules entreprises qui ne sont pas encore en cessation de paiement, afin de favoriser leur réorganisation. En PACA, elles constituent 3% de l’ensemble des procédures. À noter, la région est sur le podium des territoires où l’on recourt le plus aux sauvegardes, derrière l’Ile-de-France (149) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (155).

Les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône en bouclier
Les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône concentrent traditionnellement les deux tiers des défaillances et pèsent donc sur la tendance régionale. Or les deux départements contiennent la hausse à +30%. Les Bouches-du-Rhône enregistrent 1 678 cessations de paiement et les Alpes-Maritimes 1 087.
Dans le même temps, l’augmentation des défauts oscille autour de 50% dans le Var (844 ; +49,9%) et le Vaucluse (557 ; +50,9%), au plus haut depuis 2018 (voir tableau ci-dessous ainsi que la carte en illustration principale de l’article).
Les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes ne comptent qu’une centaine de procédures mais la tendance est aussi à la hausse. +36% en Hautes-Alpes et +135% dans les Alpes-de-Haute-Provence.

© Altares

Entre inflation et crise énergétique : « les entreprises ne sortent pas indemnes de ces longs mois de turbulences ».

« En Provence-Alpes-Côte d’Azur, en cumul sur 3 ans depuis 2020, moins de 11 300 entreprises ont fait défaut contre plus de 16 800 durant les trois années précédentes, précise Thierry Millon, directeur des études Altares. 5 500 défaillances, soit plus d’une année de défaillances, ont ainsi été ‘épargnées’ grâce notamment aux dispositifs d’aides publiques déployés pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire puis de la guerre en Ukraine. Pourtant, si le risque a été anesthésié, évitant la déferlante tant redoutée des faillites, les entreprises ne sortent pas indemnes de ces longs mois de turbulences. Entre inflation et crise énergétique, le climat se complique encore et les fonds propres sont mis à contribution. Or, l’Observatoire du Financement des Entreprises notait dans son rapport de mai 2021 sur les fonds propres des TPE et PME que si l’essentiel de ces entreprises a affronté la crise avec des situations en fonds propres renforcées avant la Covid, une partie disposait, en revanche, de structures financières très dégradées (un tiers des TPE) ou était insuffisamment capitalisée (20% des PME analysées). De son côté, la Commission européenne alerte sur le poids excessif de la dette des entreprises non financières de l’Union qui représentait 111% du PIB des 27 à fin 2020, soit 14 900 milliards d’euros). Or, le manque de fonds propres handicapant pour investir et se financer est un signal prépondérant du risque de défaillance. »

Les PME à la peine
« Si le retour aux normes d’avant-Covid s’amorce depuis un an, l’augmentation des défaillances s’accélère pour les très jeunes entreprises et les PME » constate la base de données internationales Altares.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les TPE concentrent l’essentiel des défaillances (94%) et donnent donc le ton pour les indicateurs régionaux. 4106 entreprises de moins de 10 salariés ont défailli en 2022, un nombre en augmentation de 36,5% sur l’année, mais encore inférieur de plus de 880 par rapport à 2019. Plus de 630 TPE sont de création récente (moins de 3 ans). Or ces jeunes entreprises sont très vulnérables : leur nombre s’envole de 75 % sur un an.
Pour les PME la tendance accélère fortement, en particulier pour celles de moins de 50 salariés. 249 d’entre-elles ont fait défaut, c’est 61% de plus sur un an. Il faut remonter à 2016 pour trouver un nombre comparable (247). Dans ces conditions, le nombre d’emplois menacés bondit et passe de 8400 en 2021 à 12600 en 2022.

© Altares

2023, une année de transition à bien négocier
« Il y a un an, nous rejetions l’hypothèse d’une explosion des défaillances en 2022, en anticipant malgré tout une hausse sensible des défauts, poursuit Thierry Millon. Si le cataclysme n’a pas eu lieu, le rythme est plus soutenu qu’envisagé, faisant craindre un retour aux valeurs d’avant crise plus tôt que prévu. 2019 s’était achevé sur 52 000 défaillances, 2023 pourrait dépasser ce seuil et nous ramener aux valeurs de 2017 au-delà de 55 000. La Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait alors dépasser 5 200 défauts. Un nombre certes important mais plutôt raisonnable au regard du contexte très difficile que nous traversons. Pour certaines TPE et PME, les chances de survie sont compromises. Pour certaines, la fragilité de leur structure financière est en cause. Pour d’autres c’est paradoxalement leur incapacité à honorer des carnets de commandes pourtant bien remplis qui pourrait les amener au défaut. En cause, les difficultés d’approvisionnement, l’explosion des coûts des matériaux et les problèmes de recrutement. Dans tous les cas, les prêteurs seront plus exigeants et se concentreront sur les sociétés dont les bilans seront les plus solides. Les contraintes financières (remboursement des dettes Covid et notamment PGE ; inflation ; hausse des taux ; facture énergétique, etc.) sont malheureusement vouées à peser toujours plus lourd. Alors que les tensions sur les trésoreries des entreprises se font déjà ressentir, le financement de l’exploitation et donc du BFR (Besoin en Fonds de Roulement) aura à n’en pas douter l’attention des directions financières des TPE PME comme des ETI. »

L.G.


Morières-lès-Avignon : la meilleure baguette du département est faite à la Maison Calvino

Selon les premières estimations de l’Insee, l’’Institut national de la statistique et des études économiques a assisté à une baisse du nombre de naissances en France en janvier 2023. Durant cette période, 1 825 bébés sont nés en moyenne par jour dans l’Hexagone. C’est 6% de moins qu’en janvier 2022, et 9% de moins qu’en janvier 2020, avant le début de la pandémie de Covid-19.Au niveau national on dénombre ainsi 56 562 naissances en janvier 2023 contre 60 382 en janvier 2022. C’est à peine mieux qu’en janvier 2021 (53 993), période de Covid-19 constituant le plus faible total depuis 2015 (67 775 naissances en janvier). Depuis, ce chiffre a baissé quasi-régulièrement : 65 963 en 2016, 63 379 en 2017, 62 976 en 2018, 63 179 en 2019 et 62 199 en 2020.

Si les données sont encore provisoires (ndlr : tous les bulletins de naissances n’ont pas encore été tous transmis à l’Insee), les départements de la région n’échappent pas à cette tendance nationale à tel point que Provence-Alpes-Côte d’Azur affichent une baisse -7,4% de l’évolution du nombre de naissances par jour entre 2020 et 2023

Dans le détail c’est un peu plus disparate avec un département du Var qui enregistre un niveau plus faible de naissance en janvier 2023 (783 naissances domiciliées) qu’en janvier 2021 (792), alors plus mauvais bilan démographique de ces dernières années.
Pour les autres départements de la Région Sud, si tous les bilans de ces territoires sont à la baisse par rapport à 2022, ils restent tout de même supérieurs à ceux de 2021 sans toutefois retrouver les niveaux de 2020 (à l’exception des Alpes-Maritimes).

Naissances domiciliées par département (données provisoires pour janvier 2022 et janvier 2023). Sources : Insee, statistiques de l’état civil.

En Vaucluse, le nombre des naissances diminue de -3,01% entre janvier 2022 et janvier 2023 et -14,36% par rapport à janvier 2020. Ce chiffre reste toutefois orienté à la hausse de +6,15% par rapport à janvier 2021.
Chez nos voisins du Gard et de la Drôme le constat est plus alarmant puisque le total des dernières naissances mensuelles est encore plus bas qu’en 2021. A l’inverse, l’Ardèche, même en baisse par rapport à 2022, compte plus de bébés qu’en 2020 sur cette même période.

L’Insee explique cependant que malgré un mauvais début d’année en 2021, au final il y avait eu 2% de naissances en plus en France cette année-là que durant l’année 2022. En effet, on avait alors assisté à un ‘rattrapage’ démographique en cours d’année. Avec les incertitudes internationales liées à la situation en Ukraine et leurs conséquences économiques (inflation, coût de l’énergie et des matières premières) il est toutefois possible que les conditions ne soient plus forcément propices à rebond de la natalité.

Evolution du nombre moyen de naissances par jour entre 2020 et 2023, par région de résidence de la mère

Sources : Insee

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Vallis Habitat est devenu Grand Delta Habitat le 1er janvier 2023 faisant de la coopérative le premier opérateur local à loyers modérés en Vaucluse et le deuxième en Région. Dans ce même temps la production suit avec l’inauguration du Clos saint Ambroise à Caromb.  


A propos de la fusion de Vallis Habitat (bailleur social du Département) avec Grand Delta Habitat, initiée au printemps 2022 et intervenue le 1er janvier 2023 Michel Gontard, président de la coopérative et Xavier Sordelet, directeur-général s’expriment.

Michel Gontard, président de la coopérative explique :
«Ce début d’année marque un tournant dans l’histoire de la coopérative immobilière en rassemblant, depuis le 1er janvier 2023, sous le nom Grand Delta Habitat, les deux principaux acteurs du logement vauclusien. Une décision portée par le Conseil départemental de Vaucluse avec un double objectif : permettre aux demandeurs de trouver une solution habitat adaptée et accompagner les élus dans leurs projets de construction et de réhabilitation. Depuis 57 ans, la coopérative immobilière a su s’adapter face aux contraintes règlementaires et les obligations légales de son secteur d’activité ainsi qu’à l’émergence de nouveaux besoins des habitants et territoires.»

Xavier Sordelet, directeur-général détaille :
«Cette nouvelle dimension renforce son ancrage dans le Vaucluse et le Grand Sud où Grand delta habitat accompagne aujourd’hui 188 communes dans leur projet d’habitat social et d’accession à la propriété. La coopérative est présente dans 3 régions: Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, atteignant désormais un total de 38 689 logements, soit 91 667 personnes accompagnées dans leur parcours résidentiel. Ainsi, Grand Delta Habitat devient le premier opérateur local à loyers modérés en Vaucluse et le deuxième en Région.»

Le nouveau Comité de direction
Le nouveau Comité de direction est désormais composé de Xavier Sordelet, directeur-général ; Stéphane Leroy directeur des Relations institutionnelles ; Georges Lemaire secrétaire-général et directeur d’Axédia ; Jérôme Vieudrin directeur des systèmes d’information ; Delphine Miquel directrice des Ressources humaines ; Rémi Benoît Directeur des Affaires juridiques ; Reinaldo da Costa Directeur Administratif et financier ; Jean-Luc Bondon Directeur de développement ; Henri Lemoine Directeur du patrimoine ; Lucas Beaujolin Directeur commercial, transformation et accompagnement du changement ; Véronique Mainharck Directrice des services locatifs ; Rémi Marti Directeur de la proximité ;

Les nouvelles expertises
Grand Delta Habitat s’ouvre à de nouvelles expertises comme le développement des projets en copeur de territoire ; la Conduite de nouveaux programmes nationaux de renouvellement urbain (NPNRU) ; la Sûreté et la sécurité des personnes et des lieux de vie ; la Transformation et l’accompagnement du changement et le développement des talents.

Inauguration de la résidence Le Clos Saint Ambroise à Caromb

Grand Delta Habitat vient d’inaugurer la résidence Le Clos Saint Ambroise, chemin de Saint-Amboise, à proximité du centre-ville, à Caromb. Il s’agit de 12 villas jumelées, avec jardinet, garage privatif intégré et une place de stationnement, le tout implanté sur 1 140m2.

Au rez-de-chaussée on retrouve des pièces fonctionnelles : toilette, placard, grande pièce à vivre avec cuisine et séjour regroupés (pour 6 villas) ou séparés. Les espaces nuit à l’étage proposent trois chambres ainsi qu’une salle de bain avec toilette. Les Maisons CMI-Caromb sont le promoteur du projet.

Dans le détail
Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur air-air qui capte les calories de chaleur présentes dans l’air extérieur pour chauffer le logement, elle est réversible et produit de l’air frais en été. La production d’eau chaude est quant à elle assurée par un chauffe-eau thermodynamique individuel. Les logements répondent à la norme RT 2012 avec un classement énergétique des logements en A et son adaptés aux personnes à mobilité réduite (PMR).

Financement
Le coût total s’élève à plus de 2,5M€ dont plus de 1,8M€ issus de la Banque des territoires ; 45 000€ de l’Etat ; 17 000€ de la CoVe (Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin) et plus de 139 000€ en fonds propres.

L’inauguration de la résidence Le Clos Saint-Ambroise à Caromb a eu lieu samedi 25 février en présence de Michel Gontard Président de la Coopérative ; Valérie Michelier Maire de Caromb ;
Jacqueline Bouyac Présidente de la CoVe et Corinne Testud-Robert, Vice-Présidente du Conseil Départemental de Vaucluse.

Quelques chiffres
Le permis de construire avait été délivré en janvier 2021 pour une mise en location en novembre 2022. 12 villas jumelées constituent la résidence. Il s’agit de T4 d’une surface de 85 à 87m2 pour des loyers hors charges de 397 à 458€. Le loyer du jardin est de 15€ s’il s’agit d’un logement Plai (Prêt locatif aidé d’intégration) et de 20€ si le logement est Plus (Prêt locatif à usage social) auquel s’ajoute le loyer du garage de 30€.

La gestion locative
La gestion locative de la nouvelle résidence est assurée par l’agence de Carpentras qui gère actuellement plus de 2 400 logements répartis sur 19 communes : Althen-des-Paluds, Aubignan, Bédarrides, Bédoin, Caromb, Carpentras, Entraigues-sur-la-Sorgue, Le Barroux, Malaucène, Malemort-du-Comtat, Mazan, Monteux, Mormoiron, Pernes-les-Fontaines, Sarrians, Sault, Sorgues, Saint-Pierre-de-Vassols et Vacqueyras.

88 logements sociaux à Caromb en 2024
La résidence Le Clos Saint Ambroise vient compléter l’offre de la Coopérative Grand Delta Habitat sur la Caromb et porte à 76 le nombre de logements sociaux sur la commune. En 2024, ce sont 12 logements supplémentaires qui viendront compléter cette offre locative.

Une gestion de proximité
Grand Delta Habitat gère 3 046 logements sur les communes d’Aubignan, Beaumes-de-Venise, Bédoin, Caromb, Carpentras, Le Barroux, Loriol-du[1]Comtat, Malaucène, Mazan, Saint-Hippolyte-Le-Graveyron, Saint-Pierre-De-Vassols, Sarrians et Vacqueyras.

Plus d’offre de logements en tissu rural
L’offre locative va s’intensifier sur le territoire de la CoVe avec 236 logements supplémentaires : 43 à Beaumes-de-Venise, 11 à Carpentras, 12 à Caromb, 4 à Loriol du Comtat, 45 à Mazan et 45 à Sarrians.

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/29/   1/1