4 mai 2024 |

Ecrit par le 4 mai 2024

Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

Ce lundi 3 juillet, 200 nouveaux projets lauréats du Fonds vert ont été dévoilés et se sont vu attribuer 63,5M€ de financement. Parmi eux, deux projets vauclusiens.

Annoncé par la Première ministre, Elisabeth Borne, fin août dernier, le fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, aussi appelé Fonds vert, est doté de 2 milliards d’euros afin d’aider les collectivités territoriales et leurs partenaires à accélérer leur transition écologique. Le fonds finance trois types d’actions : le renforcement de la performance environnementale dans les territoires ; leur adaptation au changement climatique ; l’amélioration du cadre de vie.

Après une première salve de lauréat en avril dernier, qui avait permis aux communes d’Oppède et de Villars de recevoir respectivement les sommes de 149 600€ et 133 131€, la première pour un projet de remplacement de chaudières pour ses bâtiments communaux et la seconde pour la rénovation énergétique de son école, une deuxième salve de projets lauréats vient d’être dévoilée. Celle-ci comporte 200 projets pour un investissement total de 63,5M€.

Parmi les projets retenus, deux sont Vauclusiens et concernent les communes de Sablet et de Sault. La commune de Sablet se voit attribuer la somme de 40 170€ pour la rénovation énergétique de ses écoles par un système de géothermie. La commune de Sault se voit quant à elle attribuer la somme de 138 030€ pour la rénovation énergétique de ses bâtiments communaux. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce sont au total 10 initiatives qui ont été retenues pour plus de 3,6M€ investis.


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

La liste des chantiers menés par le département de Vaucluse pour les mois de juillet et août vient d’être communiquée : élargissement de la RD 72 à Orange, réfection de la chaussée de la RD 1 entre Monieux et Sault, réaménagement du collège Victor Schoelcher à Sainte-Cécile-les-Vignes, etc.

Elargissement d’une partie de la RD 72 à Orange
La clôture des travaux, entamés en mars 2022, est prévue pour la fin du mois de juillet. La RD 72 pourra alors être réouverte à la circulation.

Réfection de chaussée entre Monieux et Sault (RD 1)
Les travaux, démarrés en mai, se poursuivent jusqu’à la mi-juillet. Un enrobé fibré (adapté aux fissures) est mis en œuvre car la chaussée était détériorée.

Réaménagement de la cour du collège de Sainte-Cécile-les-Vignes
Le chantier a débuté le lundi 3 juillet pour quatre semaines environ : enlèvement de l’enrobé sur 650 m2, mise en place de plantations, de massifs de végétaux et de bancs.

Route

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume : chantier entamé à la mi-mars pour une durée prévisionnelle de 10 mois ;
  • Travaux de suppression du PN 15 à Petit Palais : chantier prévu jusqu’à l’automne ;
  • Aménagement d’un carrefour giratoire entre les RD 15 et RD 110 à Cabrières d’Avignon : travaux en cours ;
  • Réfection des superstructures et de la chaussée du pont de la RD 204 sur l’A7 à Bollène : chantier démarré le 5 juin, pour une durée d’un mois environ ;
  • Réfection de la chaussée entre Cucuron et Cabrières d’Aigues (RD 189) : les travaux se déroulent du 29 juin au 13 juillet. Déviation mise en place via Sannes par le RD 9, RD 56 et RD 27 ;
  • Réfection de chaussée entre Carpentras et Mazan (RD 942) / 1ère phase : travaux en cours jusqu’à mi-juillet (de la sortie de Carpentras à l’entrée de Mazan). La 2ème phase (en ville, à Carpentras) se déroulera en octobre.

Véloroutes

  • ViaRhôna entre Sorgues et Avignon ;
  • Construction d’une passerelle suspendue sur le bras du Rhône entre les Iles de la Barthelasse et de l’Oiselay : les travaux de la passerelle et de la voie cyclable se poursuivront jusqu’à la fin de l’été. Le montage du tablier de la passerelle a démarré fin juin.  

Bâtiments

  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides : travaux en cours depuis juillet 2022. La 1ère phase est terminée (ailes 1 et 4). Déplacement des personnels à la mi-juillet et démarrage de la phase 2 (aile n°3) ;
  • Travaux de restauration du Palais des Papes à Avignon : deuxième tranche jusqu’à début 2024 ;
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, Pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon : les travaux sont en cours jusqu’à fin 2024 ;
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène : chantier entamé en février et pour 37 mois ;
  • Construction du nouveau centre routier d’Apt : mise en service du bâtiment prévu en septembre ;
  • Mise en sécurité du Château de La Tour-d’Aigues : démarrage prévu en septembre pour 6 mois ;
  • Mise en accessibilité du collège Alphonse-Silve à Monteux : travaux en cours jusqu’à septembre ;
  • Réfection de la cour du collège Tavan à Montfavet : démarrage le 10 juillet pour 4 à 5 semaines.

Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

Le 23 janvier dernier le tribunal judiciaire de Nanterre condamnait l’office de tourisme de l’agglomération Luberon Monts-de-Vaucluse pour l’utilisation illicite du mot Provence dans sa dénomination « Luberon cœur de Provence ». Derrière tout cela, une histoire d’incompatibilité entre AOC issus d’une même région. Qui l’eut cru ?

Le tribunal a estimé que l’office de tourisme ne pouvait utiliser une dénomination avec le mot Provence, compte tenu que ce dernier était amené à faire la promotion de vins de l’AOP Luberon et Ventoux et que le cahier des charges de ces deux appellations ne leur permettait pas de faire référence à la Provence. En d’autres termes, les requérants, en l’occurrence le syndicat des vins des différentes appellations de côtes de Provence, n’acceptent pas que le nom Provence puisse être associé à d’autres vins que les leurs, même de manière indirecte.

Le tribunal estime qu’il y a une grande proximité entre Cœur de Provence et Côtes-de-Provence. C’est vrai, le cœur est très proche des côtes

Dans ses motifs le tribunal estime qu’il y a une grande proximité entre Cœur de Provence et Côtes-de-Provence. C’est vrai, le cœur est très proche des côtes, tous les médecins vous le confirmerons. Trêve de plaisanterie. On peut comprendre l’importance de protéger son appellation géographique, les champenois en savent quelque chose, mais de-là à mettre l’office de tourisme de l’agglomération de Cavaillon dans le même panier, c’est nous faire boire le vin jusqu’à la lie !

La jurisprudence pourrait bien aboutir sur d’autres affaires du même tonneau. Ainsi, la Communauté de Communes des Pays Réunis d’Orange (CCPRO pour les initiés) a baptisé son office de tourisme « Pays d’Orange en Provence ». Ils pourraient bien eux aussi être inquiétés puisque les vins produits autour d’Orange ne sont pas ceux de l’appellation des Côtes de Provence et que d’une façon ou d’une autre cet office de tourisme est conduit à faire la promotion des Côtes-du-Rhône et dont un certain Châteauneuf-du-Pape.

La dénomination Provence peut-elle devenir une marque et appartenir à une entité qu’elle soit privée ou publique ?

Autre exemple, autre cas intéressant. En 2015, à l’initiative d’un collectif d’une trentaine de partenaires institutionnels du tourisme sous l’égide du Comité Régional du Tourisme de PACA, un label « Provence Enjoy the unexpected » a été créé. Il est particulièrement destiné aux touristes étrangers. Il a été attribué à ce jour à 9 entreprises qui y apposent sur leurs produits cette promesse  « Provence, profitez de l’inattendu » dans la langue de Molière. Mais de manière plus ostentatoire, s’y ajoute dans une typographie spécifique et identique pour tous les produits le mot Provence (biscuit de Provence, pastis de Provence…). La dénomination Provence se transforme ainsi en marque. La région, une zone géographique peuvent-elles devenir une marque et appartenir à une entité qu’elle soit privée ou publique ? La Provence comme la Bretagne ou l’Alsace sont des noms génériques qui appartiennent à tous donc à personne en particulier. Producteurs d’herbes de Provence tenez-vous cependant sur vos gardes, nous ne sommes à l’abri de rien !


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

Excédés par la multiplication des agressions à leur encontre, les maires de Vaucluse ont décidé de lancer un cri d’alarme. En effet, le nombre de violences verbales et physiques contre les élus a bondi en France de 32% entre 2021 et 2022, et le Vaucluse n’est pas épargné. Plusieurs incidents récents ont engendré un ras-le-bol, que les élus du département n’entendent plus laisser passer.

Jusqu’à présent on disait que les maires étaient à portée d’engueulade. Ce n’était pas toujours agréable mais, de leur propre aveux, cela faisait partie du ‘job’. Aujourd’hui, ces élus de terrains sont désormais de plus en plus à portée de coups et ça ils ne le tolèrent plus. Les récentes menaces de mort à l’encontre du maire de Cairanne ainsi que l’agression d’un des adjoints de Lauris n’ont fait qu’illustrer cette inquiétante tendance générale.
« La situation préoccupante des actes de violence envers nos élus locaux est un sujet d’actualité récurrent, s’alarme Pierre Gonzalvez, président de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue. Malheureusement, le département n’est pas épargné par cette vague de violence envers les élus de la République. Ces faits s’additionnent et s’accélèrent. Cela affecte toutes les communes, des petites aux plus grandes. Il n’y a pas de territoire qui soit préservé. »

« Cela affecte toutes les communes, des petites aux plus grandes. Il n’y a pas de territoire qui soit préservé. »

Pierre Gonzalvez, président de l’AMV

Une tendance de fonds à l’échelle du pays
Face à cette tendance de fonds, encore illustrée ce week-end au niveau national par l’incendie du domicile du maire de L’Haÿ-les-Rose, mais aussi par le dramatique décès du maire de Signes dans le Var en 2019, renversé par la camionnette d’un maçon alors qu’il tentait de s’interposer contre un dépôt d’ordures sauvages, ou lorsque le maire de Saint-Brévin, en Loire-Atlantique, a démissionné suite à l’incendie de ses véhicules et de la façade de son domicile en pleine nuit en mars dernier, l’AMV a donc souhaité réagir contre ces agressions à répétition. Et ce d’autant plus que des élus de Vaucluse viennent eux aussi d’être confrontés à des actes de violences verbales ou physiques qui connaissent une explosion en France.
Leur nombre a ainsi bondi de 32% en 1 an, en passant de 1 720 actes en 2021 à 2 265 en 2022.

« Fils de pute de maire, mes frères gitans et moi, on viendra te pulvériser toi et ton village de mort. »

Menaces proférées contre le maire de Cairanne

De gauche à droite : Bernard Le Dily, adjoint en charge de la sécurité publique à Mormoiron, Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes, Roger Rossin, maire de Cairanne, Michel Terrise, maire d’Althen-des-Paluds, Anne-Marie Bardet, maire de Sarrians, Jean-François Lovisolo, député de la 5e circonscription de Vaucluse, Pierre Gonzalvez, président de l’AMV, Thierry Dernis, adjoint à la voirie de Lauris, et André Rousset, maire de Lauris.

Le 8 juin dernier c’est Roger Rossin, maire de Cairanne qui a été menacé de mort. L’élu constate pour la seconde fois un affichage sauvage d’un épaviste sur les panneaux directionnels, les feux tricolores, les candélabres, et le mobilier urbain le long de la route Départementale 8.
« Cela enlève la peinture quand on essaye de les décrocher, constate alors agacé le maire de Cairanne. J’ai donc eu la faiblesse d’appeler le numéro figurant sur l’annonce pour expliquer que ce type d’affichage était soumis à autorisation et que là où il les mettait cela n’était pas possible. Je lui ai demandé de venir les enlever. La personne m’a répondu ‘qu’il sent foutait, qu’il faisait ce qu’il voulait et qu’il devait travailler’. »
« Je lui alors précisé que je devrais alors le verbaliser, poursuit Roger Rossin. Il m’a alors répondu ‘Fils de pute de maire, mes frères gitans et moi, on viendra te pulvériser toi et ton village de mort’. »
Même si c’est la première fois que cela lui arrive en 10 ans de mandat, le maire de Cairanne n’envisage pas forcément de porter plainte. Ces collègues maires de l’AMV, le sous-préfet de Carpentras et la préfète du Vaucluse l’y incite pourtant.
« Même si j’ai du mal à croire que la plainte débouchera sur une interpellation et une condamnation, j’ai finalement porté plainte, ajoute-t-il. Je n’ai pas peur de ces menaces mais je n’accepte pas le côté irrespectueux de l’institution et la violence gratuite de ces propos. » L’enquête est en cours…

« Je vais te retrouver et je vais te tuer. »

Menaces proférées contre un des adjoints de Lauris

Le 13 juin dernier, alors que la commune de Lauris est sous les orages, un habitant se retrouve avec 7cm d’eau chez lui. Thierry Dernis, adjoint à la voirie, se rend sur les lieux pour évaluer la situation et voir qu’elles peuvent être les solutions même si ce n’est pas du ressort des compétences de la municipalité.
« Il m’a attrapé par mes vêtements alors que je ne m’y attendais pas, raconte l’élu de Lauris.  Il a ensuite voulu me frapper. Les personnes présentes se sont interposées et j’ai réussi à me dégager. Alors que je partais il m’a dit : ‘Je vais te retrouver et je vais te tuer’. »
Thierry Dernis va aussitôt porter plainte. « J’ai été reçu par les gendarmes qui m’ont écouté. Rien que ça, cela fait du bien. Le lendemain la personne a été arrêtée et mise en garde en vue pendant une journée. C’est rassurant de voir que les institutions répondent. »

Une démission collective pour un électrochoc
Dans le même temps, l’adjoint de Lauris reçoit le soutien de toute son équipe municipale. Dans la foulée, André Rousset, le maire, annonce aussi qu’il démissionnera en compagnie de sa majorité. Cette décision devant servir d’électrochoc afin de sensibiliser les pouvoirs publics et les médias contre ce phénomène général de violences croissantes. « Une action choc pour faire prendre conscience de ces dérives », explique André Rousset, maire de Lauris.
Une protestation qui ne sera finalement pas mise à exécution après plusieurs échanges avec les services de la préfecture de Vaucluse.

La parole se libère
La succession de ces incidents a au moins le mérite de pousser les autres élus vauclusiens à sortir de leur silence après avoir trop longtemps accepter ce type d’acte.
« Les langues se délient, reconnaît Pierre Gonzalvez, le président de l’AMV, et les élus n’hésitent plus à nous faire part de leurs mauvaises expériences en la matière. »
Dans ce cadre, l’AMV recueille les signalements que lui font remonter les élus depuis le terrain. Des signalements de différents niveaux de gravité, qui peuvent aller des insultes jusqu’à des intimidations ainsi que des gestes physiques, et contre lesquels l’AMV se porte systématiquement partie civile.

Gestion des conflits : des formations du GIGN avec l’AMV
Afin de permettre aux élus de Vaucluse de faire face à certaines situations de conflit, l’AMV a organisé des réunions animées par un négociateur de l’antenne du GIGN à Orange. A cette occasion, la gendarmerie nationale explique aux maires et aux élus comment réagir face à une personne agressive et comment tenter de désamorcer une situation de conflit. Une demi-douzaine de réunion a déjà eu lieu avec l’AMV qui va proposer de nouvelles cessions. Par ailleurs, la gendarmerie propose également des fiches d’informations consultables sur le site referentsureté.fr.

L’AMV dispose d’élus référents contre les violences et les agressions d’élus
Par ailleurs, afin de mieux coordonner son action auprès de ses membres, l’Association des maires de Vaucluse a désigné deux référents : le maire de Sainte-Cécile-les-Vignes et l’adjoint à la sécurité de Mormoiron. Deux élus en charge des violences faites aux élus au sein de l’AMV qui, eux aussi, ont été confrontés aux menaces.
« Au sortir du Covid, j’ai subi une altercation avec des propos homophobes, rappelle Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes. Une affaire classée sans suites même s’il y a eu une écoute des gendarmes et du procureur. »
De son côté Bernard Le Dily, adjoint en charge de la sécurité publique, de la prévention de la délinquance, des écoles, du conseil municipal des jeunes et de la culture à Mormoiron a dû batailler ferme pour que la justice s’en mêle.
« Entre le moment où j’ai déposé plainte, le 25 juin 2022, et le classement sans suite avec un simple rappel à la loi, c’était le 29 novembre. Et encore il a fallu que je voie deux fois le procureur qui nous a dit qu’il avait une échelle de sanction qu’il se devait de respecter. »
En attendant, l’élu de Mormoiron, ancien policier et gendarme, reconnaît alors que l’on peut avoir parfois le sentiment d’être seul, surtout dans les petites communes.
« Dans un village on croise l’agresseur ou sa famille tous les jours. On peut se sentir vulnérable même si fort heureusement on a le soutien de l’AMV. »

Certains s’excusent parfois
Venue soutenir son collègue de Cairanne, Anne-Marie Bardet, maire de Sarrians, a elle aussi connue pareille mésaventure.
« J’ai moi-même été aussi victime de violentes injures le 17 mai dernier, confie l’élue. J’ai informé l’AMV et j’ai porté plainte mais je n’ai pas eu de retour à ce jour. »
Sa ‘faute’ ? avoir fait une remontrance à une personne qui conduisait trop vite un fourgon sur la place de la mairie, là où jouent des enfants.
« Je n’avais pas voulu témoigner dans la presse à ce moment-là car il y a une fratrie et se sont des gens corrects. Depuis, le monsieur m’a envoyé un message pour s’excuser de son attitude en expliquant qu’il avait tout un tas de raisons personnelles pour expliquer pourquoi il s’était comporté aussi mal : « il exprime son plus profond regret pour son comportement impulsif et irrespectueux à mon égard. Il est conscient d’avoir mal agi. »

La gendarmerie propose notamment des fiches conseils de ‘déconfliction’ à destination des élus afin de disposer de base pour réagir face à une personne agressive.

« Aujourd’hui la parole du maire, ne vaut rien contre un délinquant de la route. »

Michel Terrise, le maire d’Althen-des-Paluds

Des élus qui dérangent parfois les petits trafics
Une litanie sans fin que conclu Michel Terrise, le maire d’Althen-des-Paluds : « J’ai été menacé de mort lors de mon 1er mandat pour une histoire d’urbanisme. Je n’avais pas porté plainte. »
Là, c’est un conducteur qui a mis en danger la vie d’un de ces policiers municipaux en forçant le passage lors d’un simple contrôle où il était présent avec son premier adjoint.
« Nous avons clairement vu le conducteur accélérer et notre policier a dû sauter sur le côté pour l’éviter. Nous avons noté et le numéro et il fallut  relancer à plusieurs reprise le procureur pour qu’il y ait des suites. La personne a dit qu’il n’avait pas vu le policier. C’est donc parole contre parole mais aujourd’hui la parole du maire, qui est officier de police et assermenté de par sa fonction, ne vaut rien contre un délinquants de la route. »

« L’écharpe tricolore ne fait pas des élus des surhommes. »

Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes

Ne plus rien laisser passer
« Tout cela, ça affecte autant la vie d’élu que la vie personnelle car il y a des impacts directs », regrette pour sa part, Pierre Gonzalvez, le président de l’AMV qui constate que si certains élus « se sont engagés dans des démarches judiciaires, d’autres peuvent parfois être plus en retrait. »
« Jusqu’alors on rentrait chez soi ou sa mairie et on pensait à autre chose. Mais maintenant, il ne faut plus tourner la page, insiste Vincent Faure. Désormais, il faut tout faire remonter pour savoir ce qui se passe dans nos départements, ce qui se passe en France. Il n’y a pas de petites agressions concernant les élus et plus généralement les citoyens d’ailleurs. Quelle que soit l’agression, elle est intolérable. Il ne faut rien laisser passer. C’est pour cela que je suis fier que l’AMV se porte systématiquement partie civile en étant totalement solidaire avec les élus. Je trouve aussi extrêmement courageux que mes collègues, maires, adjoints ou élus aillent jusqu’au bout de leur démarche de plaintes même si parfois c’est difficile de le faire dans un petit village où tout le monde se connaît. Une solidarité au sein de son propre conseil municipal doit aussi être de mise. Les élus ne sont que des femmes et des hommes. L’écharpe tricolore n’en fait pas des surhommes. »

Le Covid et les réseaux sociaux n’ont rien arrangé
Une situation qui, aux dires des élus, s’est particulièrement aggravée au sortir du Covid.
 « Il y a de plus d’incidents de ce type depuis la fin du Covid et la réouverture des ‘cages’, poursuit le maire de Sainte-Cécile. On constate une agressivité de plus en plus surprenante. Je pense aussi au médecin, aux enseignants, aux forces de l’ordre, aux sapeurs-pompiers, à tous ceux qui sont en contact avec le grand public. »
« Et les réseaux sociaux offrent un univers sans limites à ces excès », complète le président de l’AMV.
« Il faut voir aussi que nous dérangeons les petites trafics ou que nous sommes confronté à des mineurs qui traînent la nuit et que nous ramenons à leurs parents sans que certains de ces derniers n’aient à redire sur le comportement de leurs enfants », indique également, Michel Terrise, le maire d’Althen.
 « A cela s’ajoute des problématiques avec des individus qui ont des problèmes psychologiques ou psychiatriques que l’on a identifiés », complète Pierre Gonzalvez. « Nous sommes particulièrement démunis dans ces cas de figure», confesse la maire de Sarrians.

« Nous sommes responsables de tout, y compris pour des problèmes de compétences qui ont été enlevés aux maires. »

Pierre Gonzalvez, le président de l’AMV

« Nous sommes assaillis tous les jours pour des problèmes concernant des compétences qui ont été enlevés aux maires : l’assainissement, la fibre, l’eau, les déclarations d’impôts, la distribution d’électricité, les encombrants, les routes, la vitesse, les vols…. Nous sommes responsables de tout », regrette le président de l’AMV.
Ce dernier poursuit cependant « Les gens se rendent tout de même compte de ce que nous faisons. Beaucoup de nos administrés nous disent ‘qu’ils ne savant pas comment on fait’ et ‘comment on supporte ces contraintes’. ‘Qu’ils ne voudraient pas être à notre place’. »
Si à ce jour ces agressions ne sont pas encore venues à bout de leur motivation, entre pare-brise casé ou rayure sur la voiture, des élus de Vaucluse reconnaissent que cela commence à entamer leur détermination pour la vocation…
Ainsi, selon l’Association des maires de France, le taux de démission serait actuellement de 15% pour les élus municipaux alors qu’il n’est que de 2,7% dans le secteur privé.

Condamner c’est bien, agir c’est mieux !
« Le problème aujourd’hui c’est que les gens ne sont plus des citoyens mais des consommateurs de services publics », explique Jean-François Lovisolo, ancien co-président de l’AMV désormais député de la 5e circonscription de Vaucluse. Il peut y avoir les discutions dans la rue, voir des engueulades, mais on est dans le ressort de la ’Pagnolade’. Mais il y a aussi ce qui est de l’ordre de l’inacceptable, comme à Lauris ou Cairanne. »

« Les gens ne sont plus des citoyens mais des consommateurs de services publics. »

Jean-François Lovisolo, député de la 5e circonscription de Vaucluse

« Je veux bien que l’on nous interpelle toute la journée pour des choses où l’on n’a rien à voir, poursuit le parlementaire. On est là pour ça. Mais il ne faut pas oublier que les élus locaux sont les derniers à faire du lien social quand il n’y a plus de services publics sur les territoires. Et ils ne le font pas pour l’argent. Ce n’est pas pour 500€ par mois, qui passent d’ailleurs principalement dans les frais de déplacement qu’ils le font, mais bel et bien pour l’intérêt collectif et rendre service aux gens. Si on perd ces élus-là, il n’y a plus rien derrière. Il faut donc que l’Etat prenne des mesures et des sanctions exemplaires quand un élu local est agressé comme c’est le cas par exemple pour un gendarme. Il faut envoyer un message car c’est bien de condamner mais il faut aussi agir. »
Dans cette optique, Jean-François Lovisolo et Karl Olive, député de la 12e circonscription des Yvelines, proposent donc une loi relative « au renforcement de la législation visant à protéger les élus municipaux », « ces fantassins de la République, ces chevilles ouvrières du pays, qui sont quotidiennement vilipendés, agressés au point de renoncer à une mission qui leur a été confiée en toute légitimité par leurs concitoyens. »

Les maires des petites communes en première ligne
« Dans les communes, ce phénomène est bien connu des maires et des personnels municipaux, poursuit Jean-François Lovisolo. Les plus petites d’entre elles ne peuvent pas bénéficier d’agents assermentés, ni de services structurés. Ce sont donc souvent les élus qui se retrouvent seuls, face, d’une part, à un nombre grandissant d’infractions (dégradation de biens publics et de mobilier urbain, dépôts sauvages d’ordures…) et, d’autre part, à des agressions, menaces, intimidations, insultes ou injures qui touchent maires, adjoints et conseillers municipaux dans l’exercice ou du fait de leurs fonctions. »
La proposition de loi des deux députés a notamment pour objectif d’aligner les peines suite à des délits contre les conseillers municipaux en charge d’une mission de services publics sur celles prévues pour ces mêmes agissements contre les représentants des forces de l’ordre.

Allongement du délai de prescription pour diffamation et protection fonctionnelle
Le texte prévoit aussi que la durée d’un acte diffamatoire, prescrit tous les 3 mois, puisse être allongée à 12 mois pour les personnes dépositaires de l’autorité publique. Autre souhait : la création d’un  « un délit d’atteinte à la vie privée par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale d’une personne titulaire d’un mandat électif communal permettant de l’identifier ou de la localiser afin de protéger les élus par l’interdiction de la diffusion malveillante de données personnelles, notamment sur un service de communication au public en ligne ».
Il est également demandé « d’étendre la compensation financière par l’État, couvrant les coûts de couverture assurantielle, à toutes les communes de moins de 10 000 habitants. Cette mesure s’appliquerait à la protection fonctionnelle accordée aux conseillers municipaux, afin de soulager ces derniers de cette charge financière ».
« L’Agression est un acte exceptionnelle et doit avoir une réponse exceptionnelle, insiste le député vauclusien, ancien maire de la Tour d’Aigues. Et cette réponse c’est une réponse pénale. »

« Le débat cela empêche de se battre. »

André Rousset, maire de Lauris

Pas de salut sans une réaction collective
« Je pensais que l’humanité évoluait, mais parfois il faut constater que parfois elle régresse, constate avec un brin de fatalisme, André Rousset, le maire de Lauris. Je suis travailleur social de formation initiale. C’est tous ensemble que nous devons agir : les élus, les citoyens, la République. Cela passe par tout le monde, les papas et les mamans aussi, les députés, la préfète, les journalistes. Il faut saisir les enjeux de tout cela et qu’on essaye de le freiner. Si on ne le fait pas ensemble, nous n’y arriveront pas. Il faut mettre de l’humain dans ce qui nous uni car aujourd’hui on perd de l’humain. Il faut comprendre que le débat cela empêche de se battre. »

Laurent Garcia

La réponse des services de l’Etat
Conscient d’une situation de plus en plus tendue, Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, a tenu à rappeler que Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la ruralité  annoncé la création d’un centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus.
Ce dernier pilotera le déploiement d’un pack sécurité comprenant :

• la création d’un réseau de plus de 3 400 référents « atteintes aux élus » dans toutes les brigades de gendarmerie et les commissariats, offrant un point de contact privilégié aux élus pour parler des menaces ou des violences dont ils font l’objet,

• le renforcement du dispositif ‘Alarme élu’, qui permet aux élus qui se sentent menacés d’alerter leur commissariat ou leur gendarmerie pour être secourus rapidement en cas d’appel au 17, et bénéficier d’une vigilance renforcée de la part des forces de l’ordre,

• le rappel aux préfets du principe ‘une menace = une évaluation’, pour que ces derniers puissent décider de mesures éventuelles de protection.

Ces mesures permettront d’amplifier la démarche « d’aller-vers » des forces de l’ordre, afin de faciliter le dépôt de plainte des élus locaux quand ils le souhaitent et où ils le souhaitent.


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

Grand Delta Habitat, représenté par Michel Gontard, président de la coopérative et le Tribunal Judiciaire de Carpentras, représenté par Hélène Mourges, Procureure de la République, ont signé une convention de partenariat pour le renforcement de la sécurité, de la tranquillité et la prévention de la délinquance portant sur le patrimoine de Grand Delta Habitat situé dans les communes du ressort du Tribunal Judiciaire de Carpentras.

Objectif
Assurer une meilleure protection des locataires en facilitant la circulation opérationnelle des informations entre le parquet et le bailleur social, notamment lorsqu’il est question d’atteintes graves et récurrentes aux personnes et aux biens.

Des postes de travail d’intérêt général
Il est également question de création de postes de travail d’intérêt général au bénéfice des résidences de Grand Delta Habitat. Cette mise en place de Tig -Travaux d’intérêt général- devrait permettre la prise en charge de certains profils et constituer une peine supplémentaire à disposition des réquisitions du Ministère public. Un bilan annuel sera dressé en présence des parties afin d’en évaluer la mise en œuvre et d’y apporter d’éventuelles améliorations.

Mise en place de référents
Un référent sera désigné chez Grand Delta Habitat afin d’échanger sur les atteintes graves ; la création de postes de travail au sein de la coopérative afin de recevoir les personnes condamnées à une peine de travail d’intérêt général. Un regard attentif sera porté sur la lutte contre les violences intrafamiliales.

Du côté du Tribunal judiciaire de Carpentras
Un référent sera également nommé qui sera l’interlocuteur privilégié de la coopérative. Des suivis et retours d’information suivront les plaintes déposées par le personnel de la coopérative. Les informations circuleront entre les deux référents à propos de procédures de résiliations de bail et d’expulsion des locataires pour troubles de jouissance, ainsi que sur des personnes interdites de résider dans les logements sociaux.

Plus de 8 500 logements sur 44 communes
Ces logements seront au nombre de 8 939 à la fin de cette année sur les 44 communes accueillant des résidences Grand Delta Habitat. Althen-des-Paluds, Aubignan, Beaumes-de- Venise, Bédoin, Bollène, Camaret, Caromb, Carpentras, Châteauneuf-du-Pape, Entraigues-sur-la-Sorgue, Entrechaux, Faucon, Grillon, Jonquières, Lagarde-Paréol, Lapalud, Le Barroux, Loriol-du-Comtat, Malaucène, Malemort, Mazan, Mondragon, Mormoiron, Monteux, Mornas, Orange, Pernes-les-Fontaines, Piolenc, Rasteau, Richerenches, Sarrians, Sault, Saint-Christol, Saint-Hippolyte-le-Graveyron, Saint-Pierre-de-Vassols, Saint-Roman-de-Malegarde, Sainte-Cécile-les-Vignes, Savoillan, Sérignan-du-Comtat, Vacqueyras, Vaison-la-Romaine, Valréas, Velleron, Violès et Visan. Cette convention, initiée par Michel Gontard, président de GDH, fait suite à d’autres partenariats inscrits durablement dans la Région Sud, le Vaucluse et le Var.


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

La Poste met le département de Vaucluse à l’honneur avec une collection de timbres représentant le patrimoine du territoire. Le Parc naturel régional du Mont-Ventoux se dote donc d’un collector de huit timbres. Mais ce n’est pas le seul. L’Abbaye de Sénanque, elle aussi, a le droit à un timbre à son effigie. De quoi ravir les collectionneurs, et les amoureux du Vaucluse.

Depuis le 26 juin, La Poste propose un timbre de la série touristique sur l’abbaye Notre-Dame de Sénanque. Dessus, on y aperçoit l’édifice, entouré de son célèbre champ de lavandes. C’est le premier timbre dédié à ce monument historique. Sa particularité, c’est son odeur, puisqu’il est parfumé à la lavande. Rien qu’en le regardant et en le sentant, on se croirait presque physique à Gordes, devant l’Abbaye.

Le visuel du timbre a été créé par Stéphane Levallois et mise en page par Emmanuel Vedrenne, d’après-photo de Pierre-Yves Rinquin. Il est au prix de 1,16€ et est vendu sur le site de La Poste, dans certains bureaux de poste, et dans la boutique Le Carré d’Encre à Paris.

Plus au Nord du Vaucluse, le Mont Ventoux, lui aussi est représenté sur un timbre, aux côtés d’autres lieux emblématiques du département tels que le Pont Saint Bénézet, la vallée du Toulourenc, ou encore les champs de lavandes de Sault. Créé à l’initiative du Parc naturel régional du Mont-Ventoux par La Poste, le collector composé de huit timbres est édité à 5000 exemplaires et est vendu depuis le 26 juin ans les bureaux de poste et les ‘Espaces Clients Pro’ de Vaucluse pour le prix de 13€.

Les photographies sur les timbres sont issues du travail de photographes locaux, Pascal Arvicus, Michèle Bertier, Christophe Constant, Alain Hocquel, et Vincent Thomann, mais aussi d’une photographe belge, Marie-Pascale Vandewalle.

V.A.


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

Ce samedi 1er juillet à Avignon, la Fédération du Parti Socialiste de Vaucluse organise une conférence-débat sur le thème « Le Temps des Femmes », en présence de Maître Marc Geiger, avocat pénaliste et du droit de la famille, spécialisé dans la défense des enfants et des victimes de violences. Des représentants d’associations de défense du droit des femmes seront également présents pour « permettre à toutes et à tous de se saisir de l’enjeu féministe ».

Samedi 1er juillet, salle Jean Jaurès, 36 Boulevard Limbert, Avignon.


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

« Imagine-t-on Marseille sans son Vieux Port ? Imagine-t-on Aix en Provence sans sa Sainte-Victoire ? Imagine-t-on Toulon sans son arsenal ? Que serait la Provence sans le Vaucluse et le Vaucluse sans la Provence? C’est insensé. » lance la Présidente du Conseil départementale de Vaucluse.

Dominique Santoni a donc présenté le texte de sa motion à tous les élus vauclusiens, lors de la Séance publique du Conseil Départemental. « Le 23 janvier dernier, le Tribunal de Nanterre a rendu un jugement favorable à l’INAO et au Syndicat des Vins Côtes de Provence. L’Office de Tourisme Communautaire Luberon Monts de Vaucluse a donc l’interdiction de faire usage du signe « Provence », notamment dans le nom de domaine « luberoncoeurdeprovence.com » ou la signature commerciale « Coeur de Provence » ,quels que soient les éléments associés, pour désigner des vins, des exploitations viticoles, des évènements de dégustations ou des promotions de vins, si ceux-ci ne bénéficient pas de l’AOP « Côte de Provence », « Baux de Provence », « Côteaux d’Aix-en-Provence », « Côteaux Varois en Provence ».
Le 4 avril, l’Office de Tourisme a fait appel de ce jugement. Le Conseil Départemental réuni en séance publique, ce 23 juin 2023, apporte son total soutien à l’Office de Tourisme Luberon Monts de Vaucluse pour préserver la libre utilisation du signe « Provence ».

« La Provence, c’est notre fierté à tous, notre détermination est donc totale pour attaquer ce jugement et pour préserver la libre utilisation de ce mot » a conclu Dominique Santoni.

Andrée Brunetti


Vaucluse : deux nouveaux lauréats bénéficient du « fonds vert »

C’est par une minute de silence qu’a débuté la cérémonie, à l’ombre de la caserne du Centre de Secours Principal d’Avignon. En hommage aux 9 sapeurs-pompiers morts en un an en France. Face aux pompiers de Vaucluse, aux parlementaires (le sénateur Lucien Stanzione et le député Hervé de Lépineau), aux élus du département, dont Sophie Rigaut, 1ère vice-présidente du Conseil d’administration du SDIS 84, la Préfète, Violaine Démaret, a d’abord lu le message du Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Cette journée, c’est une preuve de reconnaissance et d’estime que vous porte la France. Il n’y a pas un jour sans qu’une peronne ne soit sauvée ou secourue, une maison, une forêt. Pas de jour sans que vous risquiez votre vie ou soyez blessés. Ces risques que vous prenez en connaissance de cause montrent votre abnégation, vous répondez « Présent » à tout moment du jour ou de la nuit. Et ils vous aiment, les Français! Nous avons donné des moyens d’agir aux SDIS. Les épisodes se succèdent : chaleur, feux, grêle, tempêtes, tornades, inondations et récemment, séisme. »

Après cet hommage à tous les sapeurs-pompiers, modèles de bravoure et d’altruisme, ont été décernées plusieurs récompenses. Pour acte de courage et de dévouement à Florian David, qui le 24 mars dernier à Vedène a porté secours à un couple de retraités dont la maison était en flammes. Le propriétaire avait 93 ans, elle 83, ils ont été sauvés. Le 28 avril, le Centre de traitement des appels reçoit un coup de fil d’une maman signalant que son enfant est inanimé. L’adjudants-chef Cyrille Boulghobra, opérateur de garde, en la questionnant, s’aperçoit que la situtation est grave. Malgré sa détresse, elle arrive à prodiguer – sur les conseils de l’adjudant-chef – les gestes de réanimation cardio-pulmonaire appropriés. Parallèlement Cyrille Boubhobra déclenche l’alerte de ses confrères pompiers du Thor, qui arrivent au domicile de la maman en moins de 6 minutes. L’enfant réanimé est évacué vers l’hôpital de Cavaillon.D’autres lettres de félicitations ont été remises à des adjudants-chefs, des infirmiers-chefs et lieutenants, ainsi qu’à Bernard Casu, le papa de l’actuel commandant Geoffrey Casu et grand-papa du petit Gabriel Casu (8ans), qui avait participé à la cérémonie de remise de gerbes de fleurs, le 8 mai dernier au Rocher des Doms avec la Préfète. Bon sang ne saurait mentir…

Pompiers de père en fils (et en petit-fils) avec Bernard Casu (à droite), Geoffrey Casu et le petit Gabriel Casu (8 ans).

C’est au tour de Sophie Rigaut, vice-présidente du SDIS 84 de prendre la parole. « Il y a une intervention des pompiers de Vaucluse toutes les 11 minutes. Bravo et merci aux 136 personnels administratifs, aux 515 pompiers professionnels et aux 1914 volontaires et à leur chef de corps, le colonel Jérôme Sotty pour tout ce qu’ils font au service des Vauclusiens ».

Violaine Démaret décide d’intervenir à la tribune « à titre personnel ». « Les Français vous aiment, on vous aime tous. On admire votre dépassement pour servir les autres. Ici co-existent plusieurs défis, les feux de forêt, les inondations et la sécurité en période de festivals. J’ai lmancé la campagne d’été avec 15 jours d’avance pour mieux anticiper les risques. Avec vous, mais aussi les bénévoles des Comités Communaux de Feux de Forêt, les techniciens de l’ONF, l’hélicoptère bombardier d’eau, les nouveaux camions-citernes, nous sommes prêts. Merci pour votre engagement, merci pour votre disponibilité, pour le sacrifice que vivent vos familles quand vous êtes en mission, loin de la maison, vos femmes, maris, enfants, parents » a conclu Violaine Démaret, maman de 3 jeunes enfants, qui elle aussi est sur le terrain 7 jours sur 7, aux côtés des Vauclusiens.

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/30/   1/1