27 août 2025 |

Ecrit par le 27 août 2025

(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Après son premier court-métrage Marianne, inspiré de la légende de Robin des Bois, la production avignonnaise MarieCyrielle dévoile la bande-annonce de son nouveau court-métrage, Reeves, un western tourné en Provence avec une équipe 100% locale. Aux commandes de ce projet, la Vauclusienne Marie Bertrand, fondatrice de MarieCyrielle Production, qui lance une cagnotte de financement participatif afin de concrétiser le film en 2025.

« Après la mort de leur père, les frères Reeves, accablés par les dettes du ranch familial, décident de tenter leur chance à la ville. Guidés par le plan rocambolesque de l’aîné, Cole, ils s’embarquent dans une aventure qui promet plus de surprises que prévu, surtout lorsque Charlie, le cadet rêveur, croise la route de Louise, une fille de saloon en quête de liberté. De cowboys à hors-la-loi, embarquez avec ce trio unique dans une épopée pleine d’humour et d’émotion ! »

Tel est le synopsis du court-métrage Reeves qui ne demande qu’à voir le jour en 2025. Coécrit par Marie Bertrand et Dorian Coppola, le projet ne dispose pour l’instant que d’un synopsis prometteur et d’une bande-annonce alléchante.

« Ensemble, donnons vie à ce western provençal unique. »

MarieCyrielle Production

Après avoir auto-financé le tournage de la bande-annonce réalisé avec 1000€, et afin que ce film se concrétise, la production avignonnaise MarieCyrielle fait appel à la générosité de tous en lançant une cagnotte de financement participatif. Le budget pour le tournage du court-métrage a été estimé à 4000€, une somme que l’équipe souhaite réunir d’ici le samedi 28 décembre. « Si ce palier n’est pas atteint avant cette date, le projet ne pourra malheureusement pas voir le jour, et chaque contributeur sera intégralement remboursé », explique-t-elle.

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Un film qui met en valeur le territoire et les talents locaux

Comme à son habitude, Marie Bertrand, au travers de ses productions, souhaite mettre l’accent sur le local. « Pour la bande-annonce, nous avons déjà eu la chance de collaborer avec des partenaires régionaux », affirme-t-elle. La Ferme du Vieux Mas à Beaucaire ou encore l’Escape Game TimeXperience Avignon ont servi de décors pour la bande-annonce de ce court-métrage qui se veut un mélange entre Les 7 Mercenaires et Dr Quinn, Femme Médecin. Et c’est sans oublier les paysages magnifiques du Vaucluse, du Ventoux au Luberon, notamment le Colorado Provençal, qui ont permis une immersion totale dans le Far West. Qui a dit qu’il fallait se déplacer aux États-Unis pour filmer un western ?

‘Notre ambition est de marier le charme brut et évocateur du western avec la beauté intemporelle des paysages provençaux.’

MarieCyrielle Production

L’équipe de tournage, elle aussi, est 100% locale. MarieCyrielle Production invite également les entreprises locales à prendre part au projet. « Participer à cette aventure est l’opportunité unique de s’associer à un film qui célèbre la créativité, l’audace et les paysages emblématiques de la Provence, conclut-elle. Rejoindre l’aventure Reeves n’est pas seulement soutenir un film, c’est devenir acteur d’un projet régional ambitieux et porteur de sens. Nous sommes convaincus que le cinéma est un vecteur puissant pour créer du lien et valoriser les marques qui nous accompagnent. »

Pour le moment, l’équipe de tournage a réussi à réunir plus de 1 700€. Il reste donc moins de deux semaines pour réunir la somme restante.
Pour participer à la cagnotte de financement participatif, cliquez ici.


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

La 11e édition de ‘Brantes dans les étoiles’ aura lieu vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 décembre de 15h à 21h. Depuis 20 ans, tous les deux ans, plus de 3 500 personnes s’y rendent pour goûter à l’enchantement d’un village médiéval illuminé, dont les portes des maisons et des ateliers s’ouvrent au public. Ambiance théâtrale, musicale et gourmande assurée.

C’est au sommet d’un piton rocheux dans le village ancien de Brantes – dont des vestiges ont été mis au jour au néolithique- que les maisons et  ateliers d’artistes et artisans ouvriront leurs portes au public pour trois après-midi et soirées dévolues au plaisir de se retrouver et de fêter, public, artisans et habitants, tous les deux ans, encore un peu de l’esprit de Noël.

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre de métiers de Vaucluse et Olivier Dornier, président de l’association organisatrice Toulourenc Horizons. Copyright MMH

Pour l’occasion le public pourra déambuler dans les ruelles
rythmées par la déclamation de contes, de chants sur fond de musique dans l’atmosphère joyeuse d’un hiver vibrant de couleurs et de lumières. L’on sera même invité, comme de coutume depuis 20 ans, à franchir le seuil des portes anciennes et des vieilles maisons en pierre pour y rencontrer la quarantaine d’artisans enthousiastes de faire découvrir métiers originaux et savoir-faire séculaires.

Un moment suspendu, hors du temps
‘Contes, musiques et lieux de restauration accompagneront ces moments suspendus dans un village crèche grandeur nature’ souriait Valérie Coissieux, présidente de la Chambre de métiers de Vaucluse et vice-présidente de Provence-Alpes-Côte d’Azur. ‘La première fois que j’ai découvert le lieu, j’ai été happée par le flot de visiteurs, curieuse de rencontrer les artisans et émerveillée par leur savoir-faire. Emportée par la foule joyeuse, je n’avais pas la sensation de marcher mais plutôt de voler au-dessus des calades, à tel point que j’y ai perdu toute notion du temps. Se rendre à Brantes c’est franchir une frontière invisible, au creux d’un lieu magique et merveilleux qui nous reconnecte aux joies de l’enfance et de l’esprit de Noël. En entrant dans ce village-crèche, je découvrais des artisans passionnants, alors qu’au dehors étaient déclamés et joués des contes, de la musique, et que familles, enfants et groupes d’amis se retrouvaient, là, sous les étoiles.»

Copyright Brantes dans les étoiles

Merveilleux village de Brantes
Brantes, village médiéval de 80 âmes –qui en contât tout de même 491 en 1831 et 63 en 1990-, a été construit en nid d’aigle à 600 mètres d’altitude sur une pointe rocheuse, des maisons de pierre s’y étreignent, solidaires les unes des autres, avec pour toile de fond le Mont Ventoux. Village suspendu de la vallée du Toulourenc, ce petit joyau du Haut Vaucluse donne à révéler une petite église perchée, des toits de maison en cascade, des ruelles pentues, aux calades polies et aux surprenants passages voûtés, découvert au détour d’un chemin serpentin… En son sommet ? Les vestiges d’un ancien château féodal dont la vue épousait le géant de Provence. Et puis voici que décembre arrive avec sa fraîcheur et ses pluies qui font rutiler les toits et briller les ruelles, offrant un miroir glacé à une kyrielle de lanternes, torches et lumières colorées, peignant les façades de pierre et invitant à découvrir les ateliers d’habitude secrets qui s’ouvrent un peu avant la nuit tombée.

L’on découvre alors
Une quarantaine artistes et artisans, des créateurs heureux de s’y être établis santonniers, faïenciers, forgerons… et aussi les ateliers éphémères des artisans d’art accueillis et hébergés par les habitants de Brantes pour l’occasion.
«Derrière la porte de chez l’habitant, plus de quarante artisans, faiseurs de merveilles installés pour trois nuits, s’affairent. On y découvre là un coutelier, ici un facteur d’instrument, un céramiste ou encore une maroquinière… Le boulanger du village voisin, de Savoillans, vient spécialement, les Aventurières du goût et la Poterne, Chez Suzette et l’Auberge de Brantes invitent à goûter les petits plats dont elles ont le secret tandis que des fragrances de soupes, tisanes, chocolat et vin chauds embaument les ruelles et réchauffent les intérieurs.

Brantes dans les étoiles a été imaginé il y a 20 ans
«Nous baignons dans le monde merveilleux des crèches provençales protégés par le Géant de Provence,» se réjouit Olivier Dornier, président de l’association organisatrice Toulourenc Horizons. ‘Brantes dans les Etoiles’ a été imaginé, créé, il y a 20 ans, par les artisans de Brantes et perdure grâce à ses habitants qui hébergent les exposants, aident à l’installation… L’éclairage à leds du village consomme par soirée, l’équivalent d’un lavage au lave-vaisselle.

Copyright Lenny Vidal

Un écrin des savoirs faire, une vitrine enchantée pour la Chambre de Métiers de Vaucluse
«Depuis de nombreuses années, la Chambre de métiers et de l’artisanat soutient activement les métiers d’art ; sources de créativité et d’objets uniques, qui représentent le fleuron de l’artisanat détaillait Valérie Coissieux, Présidente de la Chambre de métiers de Vaucluse. Ce secteur représente plus de 1 200 entreprises constituant un pôle important de notre économie. Riches de 281 métiers, l’artisanat est l’héritage de savoir-faire transmis et repensés au fil des siècles.

Près d’une quarantaine d’artisans d’art, passionnés de talents
Pierre Bernard – Bois Tourné – Brantes ; François Bernot – Clavecins – Brantes ; Brigitte Bocquet – Poterie ; Phillipe Bolton – Facteur De Flûtes (Photo) ; Bruno Bonnet – La Bergeronnette Créations Mohair ;  Magali Bontoux Tissus ; Edy Boucher – Sculpteur Sur Bois – Brantes ; Marie Cabrera – Céramiste ; Brigitte Chambon – Enlumineur De France ; Elodie Chanu – Céramiste ; Vanessa Combes – Tisserande ; Fabienne Debroas Broderie ; Véronique Dornier – Les Santons Bleus – Santonnière – Brantes (Photos) ; Mélanie Dupont – Créations Origami ; Perrine Eberman – Porcelaine ; Joël Fabreguettes – Les Ailes Bleues – Apiculteur ; Florence Bijoux & Créations – Bijoux Verre Filé ; Martine Gilles Et Jaap Wieman -Céramistes-Faïenciers- Brantes ; Alexandre Grothendieck – Facteur De Kalimbas(Photo) ; Séverine Guestin – Aquarelles ; Valentine Guilliny – Sacs – Montbrun Les Bains ; Colin Guillemot – Vannier ; Claire Joubin – Couture ; Dorothée Magnan – Maroquinière ; Béatrice Marguerat – Santonnière ; Elisabeth Molimard – Tourneuse Bois ; Luc Marchianti – M’cuir – Travail Du Cuir, Carving ; Magalie Planus Bijoux ; Lucas Poutout – Coutelier (Photo) Romain – Forgeron ; Amaury De Taste – Plasticien ; Anne Lise Vaysse – Potière ; Lenny Vidal – Photographe ; Vanessa White – Sculptures. Partenaires historiques de Brantes dans les étoiles, les artisans du réseau ‘Ventoux métiers d’art’ seront réunis espace Ranquet.

De gauche à droite Annelise Vaysse céramiste et vannier, Philippe Bolton facteur de flûte, Véronique Dornier santonnière, Valérie Coissieux et Olivier Dornier Copyright MMH

Animations
Contes et musique, Les conteurs du Trac, les musiciens Philippe et Elisabeth Bolton.

Se restaurer
A l’espace restauration à l’ancienne école Soleil Levain, les boulangers bio de Savoillans Emmanuel et Shisato viennent spécialement 04 75 28 85 04 – Pains traditionnels cuits au feu de bois : pain aux olives, aux noix, à l’épeautre… viennoiseries, biscuits, sablés, chocolats, fougasses, pizzas… La Poterne de Pascale Le Village – 04 75 28 29 13 lapoternebrantes.fr/ La Poterne vous propose pour ces 3 jours étoilés, des soupes inventives, des plats surprenants, un bar à huitres…mais pas que… sans oublier nos plats végétariens et le moelleux à la châtaigne… L’association Toulourenc Horizons Sandwiches et tartines, buvette.

Dans le village
Les Aventurières du goût – Une expérience gustative et un lieu uniques !Le Village 06 61 71 46 66 https://lesaventurieresdugout.org Heureuses de faire frétiller vos papilles. Cuisine gourmande de l’hiver : soupes, tartines, desserts et breuvages enchantés vous attendent, au chaud près du poêle et en terrasse. Chez Suzette – Le Village 06 09 63 81 37Crêpes flambées, caramel beurre salé, chocolat fondu, myrtille chantilly, miel de Brantes. Café, cidre, chocolat, vin. Brasserie de La Géante de Provence. Le Ranquet 06 01 81 19 17  www.facebook.com/biereduventoux ; Bières brassées à Brantes. Collations fermentées.

Copyright Brantes dans les étoiles

L’auberge de Brantes rouvre ses portes
Le Ranquet 06 20 81 96 69 – Plats chauds, frites, grillades, sandwiches, boissons variées.

A proximité
L’Auberge de Savoillans et ses spécialités gourmandes 04 75 27 13 95.

La bonne idée
Brantes dans les étoiles est organisé par Toulourenc Horizons a été imaginé, créé par les artisans et les habitants de Brantes. Mise en lumière : Pierre Bernard.

Conseils pour visiter le village en toute sérénité
Bien se chausser et se couvrir pour arpenter les ruelles escarpées et pavées. Le charme de Brantes se découvre en accédant au village par des calades -rues empierrées- parfois assez pentues.

Accès
Par Orange : suivre Vaison-la-Romaine. Par Avignon et Carpentras : suivre Malaucène. Par
Apt et Pertuis : suivre Sault. Ensuite direction : Vallée du Toulourenc. Parking : 3€ par véhicule. La RD 136 traversant Brantes sera à sens unique dans le sens de la montée jusqu’aux parkings. Au point de péage, vous serez conseillés pour la circulation et le lieu où garer votre véhicule. Devant la mairie, l’accueil vous donnera toutes les informations pour aller à la découverte des artisans.
Infos facebook toulourenc Horizons – www.toulourenc-horizons.org. Toulourenc.horizons@orange.fr


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Le Conseil départemental de Vaucluse vient d’attribuer ses premières aides pour des tournages et des productions réalisées dans le département. Ces soutiens, d’un montant total de 200 000€, s’inscrivent dans son fonds de soutien au cinéma et à l’image animée.
Pour débuter, 5 dossiers sont donc retenus dans le cadre du premier appel à projet qui s’est clôturé le 8 septembre dernier et qui a été validé après un vote de l’assemblée départementale en novembre. Ce fonds est complémentaire aux fonds de la Région Sud ainsi qu’au fonds du Grand Avignon.

Alors que le prochain appel à projets pour le fonds de soutien du Département débutera le vendredi 10 janvier 2025, voici déjà les 5 projets qui vont bénéficier des premières aides du Conseil général de Vaucluse. Il s’agit :

▪ De la Série Les gouttes de Dieu saison 2 dont la première saison avait recueilli une audience moyenne de 2 millions de spectateurs. Production Dynamic. Tournage en partie à Jonquières (40 000€).
▪ Le long-métrage ‘Au temps pour nous’. Les Films du Kiosque. Scénario et réalisation : Agnès Jaoui. Tournage en partie à Lacoste, au Château du Marquis de Sade (50 000€).
▪ Le long-métrage ‘Inspecteur croquettes’ (film d’animation) réalisé par Benoît Delépine et Antoine Robert avec notamment les voix de Philippe Katerine et Vincent Dedienne. La Station animation. Travail en partie dans les studios à Avignon (45 000€).
▪ Le long-métrage ‘Mu Yi et le beau général’ (film d’animation) du Studio La Cachette, réalisé par Julien Cheng. Travail en partie dans les studios Duetto à Avignon (45 000€).
▪ Le long-métrage ‘Avignon’. Nolita cinéma avec Alison Wheeler et Baptiste Lecaplain. Tournage presque intégralement à Avignon (20 000€).

Tournage du téléfilm ‘Résistantes’ à Pernes-les-Fontaines. Un tournage qui s’est déroulé du 20 septembre au 16 octobre derniers et dont la quasi-totalité a été réalisée en Vaucluse, aux alentours de Carpentras mais aussi à l’Abbaye de Saint-Hilaire, à Ménerbes. Crédit Cyril Cortez-Département de Vaucluse

Rendre le territoire plus attractif pour les tournages et la production numérique
« La création du fonds départemental de soutien à la production audiovisuelle et cinématographique vise à soutenir la création artistique, à encourager la diversité des œuvres, à développer le rayonnement culturel et à mettre en valeur le patrimoine du département », explique le Conseil départemental qui s’appuie tout particulièrement sur la Commission du Film Luberon Vaucluse, pour accompagner la réalisation de long-métrages, de séries, de documentaires et de films d’animation tournés ou produits en Vaucluse.
Pour cela, le Département a également signé une convention de coopération avec l’Etat, le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC), la Région Sud, le Département des Alpes-Maritimes et la Métropole Aix-Marseille dans le cadre d’un plan global pour l’attractivité du territoire et l’essor d’un secteur économique en plein développement.
En effet, chaque euro dépensé par une collectivité pour un tournage génère 7,60€ de retombées pour le territoire (rémunérations, dépenses techniques, hébergements, etc).

L’opportunité de créer de nouvelles filières
Pour le Département l’objectif est donc de positionner le Vaucluse comme un acteur de la création cinématographique et audiovisuelle en France en attirant réalisateurs, artistes et techniciens, tout en mettant en lumière ses paysages uniques déjà présents dans de nombreux films ou séries.
La production d’œuvres pour le cinéma, les plateformes de streaming ou la télévision est aussi l’opportunité de créer de nouveaux débouchés professionnels avec des emplois qualifiés à la clé, poursuit le Conseil départemental de Vaucluse. Cette filière est d’ailleurs en plein essor avec l’implantation d’écoles reconnues internationalement et de nouveaux studios d’animation sur le Vaucluse. Ce plan s’articule également autour d’axes complémentaires : la sensibilisation des collégiens à l’image, le soutien à la diffusion, aux festivals et aux circuits itinérants ainsi que le développement des studios d’animation et des formations spécialisées. »


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Le mot figure dès 1993 dans une tribune du Vauclusien Jean Viard publiée dans Libération. Il l’appelait alors « La société d’archipel » et la définissait comme une figure qui cernait l’évolution de nos territoires individuels. Et trente ans plus tard, le sociologue revient sur la réflexion qu’il a prolongée avec ce livre-somme. Il fait le point en 445 pages sur les métamorphoses de notre société ces dernières décennies, la place de chacun, son interaction avec l’autre, passant de la ligne Maginot à la Chute du Mur de Berlin puis au mur érigé entre les États-Unis et le Mexique.

Un chapitre est dédié à la Provence, « Pays entre la mer Méditerranée et le massif alpin… C’est l’axe Nice / Marseille / Avignon, celui des capitales actuelles du pouvoir d’Etat, celui des TGV et des autoroutes. Un principe double, de mer et de montagne. » Les calanques côtières de Marseille, restée ville grecque d’un côté, de l’autre Aix-en-Provence, siège de l’Évêché, du Parlement, ville de la rente terrienne, de notaires et de juristes. L’aristocratique et la populaire à moins de 30 km de distance. L’une a dominé et géré la côte, la mer, le commerce, les croisières, la seconde l’intérieur, Cadarache et Iter.

Jean Viard zoome ensuite sur « Le Vaucluse », limité par la Durance au Sud et le Rhône à l’Ouest. « Quand la Révolution invente les départements, il n’y a pas de Vaucluse. » Les Pays du Luberon sont dans les Bouches-du-Rhône, le Nord du département dans la Drôme et le Comtat Venaissin encore au Pape. Quand le rattachement à la France est proclamé, le Vaucluse est dessiné autour du Comtat, Pertuis lorgne déjà vers Aix. Puis le pouvoir central est déplacé de Carpentras vers Avignon. Et le flux économique est drainé par le Rhône « où remontent sur Paris les fruits et légumes des maraîchers, les vins des vignerons. Là sont les grands marchés agricoles, Cavaillon, Châteaurenard. » Puis les MIN de Carpentras et d’Avignon.

Il évoque ensuite un nouvel ordre du temps où vitesse et santé ont boosté le mouvement de démocratisation du XXᵉ siècle avec « Logements chauffés, eau courante, bains, éclairage, stockage alimentaire, divertissements à domicile, études, moyens de transports. Avec l’électricité, la TV, les supermarchés, la poste, l’électroménager, l’information. » En 1900, la France comptait 3 000 véhicules (plutôt des diligences et des fiacres) et aujourd’hui 30 millions de voitures.

Jean Viard passe à ce fameux « Individu écologique » au milieu d’un monde d’une infinie diversité. « Comment lier la fragmentation en archipels de nos espaces-temps au sein d’une planète bornée, limitée et interactive ? Demande-t-il. Avons-nous une vision trop européenne ? Quelles réflexions communes entre un jeune Asiatique bousculé par un démarrage économique trop rapide ? Un Africain qui tente de se protéger du désespoir qui submerge son continent, du jeune Ukrainien qui ne sait pas encore s’il échappera à la guerre et une jeune des banlieues qui hésite entre le RSA et la dope ? Cela démontre justement ce qu’est un monde d’archipels. »

L’auteur habite dans le Vaucluse. « Entre deux cimetières, chacun distant de 20km, celui de Lourmarin où est enterré le Prix Nobel de littérature Albert Camus et celui de Manosque où repose Jean Giono. L’un est l’auteur de La Peste, l’autre du Hussard sur le toit qui se passe au temps du choléra. » Le grand confinement imposé pendant la pandémie a bouleversé nos vies, poursuit Jean Viard. « Je ne m’étais jamais servi de Zoom avant, ni de Skype. On est totalement immergés dans le chaudron numérique, Twitter a été inventé en 2007, Facebook organisé la même année et 38 millions de Français achètent par e-commerce. Huit milliards d’êtres humains ont vécu la même aventure de confinement. La pandémie a été un accélérateur de tendances, un lanceur d’alertes pour façonner un nouveau monde. »

Il poursuit : « Nous sommes face à un désir vital de radicalité : déménager, démissionner, se séparer, changer de métier, quitter son patron, voter pour des solutions extrêmes. Le CDI ne fait plus rêver. Deux ans après les Gilets Jaunes, le terrain demeure extrêmement glissant. Il va falloir apprendre à faire des compromis. Le journalisme inquisiteur ne remplace ni le travail d’enquête sur le terrain, ni la rigueur, ni la compétence. Passer en boucle des élus marginaux, des syndicalistes minoritaires et des citoyens protestataires ne représente par l’opinion, mais tente de la façonner et d’y mettre le feu », ajoute-t-il.

Jean Viard évoque alors un débat avec l’éthologue Boris Cyrulnik en juin dernier, au cœur du magnifique théâtre de Châteauvallon, à quelques encablures de Toulon, où, il y a une quarantaine d’années, l’historien Fernand Braudel avait longuement parlé de la civilisation méditerranéenne. Les deux hommes ont évoqué la baisse de la natalité. « Les femmes se sont libérées d’une domination grâce au travail, aux études où elles sont meilleures que les hommes et où les hommes se disent je n’ai plus besoin de faire tourner le foyer, bouillir la marmite. On voit se multiplier les décohabitations. Les jeunes filles issues de l’immigration sont au même niveau que les autres en deux générations, ce qui n’est pas le cas des garçons. Et le problème, c’est la natalité qui baisse, avec en prime peu, trop peu de crèches. A contrario, les pères d’aujourd’hui s’occupent davantage de leurs enfants et peuvent bénéficier d’un long congé parental. »

Jean Viard conclut : « Nous devons relier nos bribes d’appartenances, de genre, de culture, de religion, de nation, de continent pour nous rapprocher, nous rassembler. Mais pour y parvenir, voir plus loin que les brumes noires de l’actualité hystérisées par des réseaux numériques complotistes et manipulateurs, nous devons reprendre l’immense combat ‘pour faire humanité commune’, comme l’écrivait le philosophe sénégalais Souleymane Bachir-Diagne en 2016 ou comme l’a fait Nelson Mandela en construisant un pays post-apartheid ». Un double exemple porteur d’espoir pour ne pas nous emmurer chacun dans sa tour d’ivoire, son archipel.

Référence : ‘L’individu écologique‘ de Jean Viard – L’Aube éditeur 26€


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Suite à l’incendie dont la cathédrale Notre-Dame de Paris a été victime les 15 et 16 avril 2019, cette dernière va enfin rouvrir ses portes ce dimanche 8 décembre après une remise en état colossale. Trois entreprises vauclusiennes ont participé aux travaux de restauration, dont l’Atelier Quoirin, situé à Saint-Didier, spécialisé dans la réparation et l’entretien d’orgues.

Quelques jours après l’incendie qui a ému la planète entière au-delà des religions, des croyances et des cultes, dès le 23 avril 2019, Pascal Quoirin, facteur d’orgues installé depuis les années 70 à Saint-Didier, était sur place, à Paris, au chevet de Notre-Dame pour estimer les dégâts. « C’est un miracle, l’orgue n’a pas souffert ». Entre poutres calcinées à terre, gravats, plomb fondu, odeur de suie, alors que la température avait grimpé à 1000°C en hauteur, elle est restée basse à hauteur du soubassement. « Grâce aux thermomètres à mémoire, on sait que la chaleur ne l’a pas trop endommagé. D’ailleurs, il suffisait de souffler sur la surface empoussiérée par une matière comparable à du sable pour l’enlever », commente Pascal Quoirin qui est en ce moment à Paris pour prendre part à la cérémonie d’inauguration avec une cinquantaine de chefs d’Etats venus du monde entier invités à assister à cette « renaissance. »

L’histoire de la Cathédrale Notre-Dame de Paris débute au XIIᵉ siècle sur l’Ile de la Cité. Et celle des orgues en 1733. Elle évolue et s’enrichit en claviers, tuyaux et ingénierie au fil du temps. Ils échappent à la tourmente de la Révolution en 1789 grâce, paraît-il, à l’interprétation de musiques patriotiques comme La Marseillaise et Ça ira. Modernisation aussi avec l’architecte Eugène Viollet-Le-Duc qui demande en 1860 au célèbre facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll de créer un instrument à quatre claviers et pédalier « suffisant pour les dimensions de cette église. » Il lui commandera une autre modification pour ce grand orgue qui comptera jusqu’à 86 jeux répartis sur cinq claviers. L’histoire se poursuit avec l’organiste Pierre Cochereau qui restera titulaire de ce magnifique instrument de 1955 à sa mort en 1984, pendant une trentaine d’années et qui conseillera son électrification et sa réharmonisation. 

Donc, en 2020, un an après l’incendie, l’Atelier Quoirin est principalement choisi pour entamer la restauration de cet immense orgue qu’il connaissait déjà. Et pour cause : il l’avait remis en état lors de la grande restauration commandée par le Ministère de la Culture dans les années Mitterrand. En 1992, le Ministre de la Culture, Jack Lang, confiera au Cardinal Lustiger les clés de cet ‘Orgue 2.0’ et de ses 7 952 tuyaux gérés par sept ordinateurs.

Cette équipe d’artisans hors du commun (menuisiers, ébénistes, charpentiers, sculpteurs, tuyautiers, harmonicistes) est appuyée par des ingénieurs, mécaniciens, informaticiens et spécialistes de fonderie. Puisque les tuyaux de toutes tailles sont un mélange d’étain, de cuivre et de plomb, avec des formes multiples. Les soufflets et les mécanismes qui relient les milliers de pièces et inter-réagissent, à partir des impulsions des mains de l’organiste, mais aussi de ses pieds sur les claviers, boutons et pédales pour créer des sons qui invitent à la spiritualité et au recueillement. C’est à la fois sportif et artistique.

Avec une vingtaine de compagnons de l’Atelier vauclusien, la remise en état, entamée en 2020, a duré jusqu’à ces dernières semaines. Une longue dépose du matériel et un minutieux nettoyage de la poussière de plomb qui a recouvert les orgues le jour de l’incendie, ce fameux lundi 15 avril 2019. Puis l’équipe a participé avec Pascal Quoirin, le patron, au réaccordage du plus grand instrument de France, de ses 115 boutons, cinq claviers et 8 000 tuyaux répartis sur 3 étages et qui mesurent jusqu’à 10m de haut.

Pascal Quoirin, qui a créé son atelier dans le Comtat à Saint-Didier en 1970, affiche un bilan qui fait rêver. Sa 1ʳᵉ réalisation a été l’orgue de la Cathédrale Saint-Siffrein à Carpentras. Suivront celui du Temple Saint-Martial à Avignon, de la Collégiale de Roquemaure, de la Cathédrale de Montauban. Il a aussi créé de toutes pièces celui de la Salle de concerts de Hamamatsu au Japon, du Conservatoire de Genève, de l’Académie de Musique Ancienne de Mexico, de l’Église de l’Ascension à New-York comme d’autres lieux de cultes en Espagne et Bolivie. Mais aussi en France, à Bordeaux, Fréjus, Saint-Maximin, Lyon, Evreux, Saint-Rémy de Provence. De même, pour l’orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Nazareth d’Orange, qui date de 1551 et avait été reconstruit en 1912. Avec ses 1 000 tuyaux, il a récemment fait l’objet d’une remise en état globale par la Manufacture Quoirin, réputée dans le monde entier pour la qualité de son travail. Grâce à Pascal Quoirin et la quinzaine d’artisans et techniciens hautement qualifiés qu’il a choisis et formés et qui font rimer tradition et modernité. Une entreprise devenue SCOP (Société Coopérative et participative) pour que la transmission de ce savoir-faire unique perdure éternellement, comme Notre-Dame de Paris. 

Contact : Rue des Artisans – 84 210 Saint-Didier / 04 90 66 04 16


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Les notaires de Vaucluse participent à l’action de communication nationale de la profession, ‘Les 3 jours de la Famille’, mardi 10, jeudi 12 et vendredi 13 décembre. Mission : proposer des consultations et des conseils gratuits.

Ces consultations et conseils gratuits seront donnés les mardi 10 décembre, lors d’une émission sur France Bleu Vaucluse de 9 h à 10 h, Jeudi 12 décembre de 16h à 18h, et vendredi 13 décembre de 10h à 12h, par téléphone au 04 90 85 24 00. Les notaires répondront à l’ensemble de vos questions concernant la famille : union (mariage, pacs, concubinage) ; filiation et adoption ; protection ; donation ; succession ; séparations… Leurs consultations et conseils sont gratuits et anonymes.

«Dans un contexte où l’incertitude plane sur l’évolution future de la fiscalité des donations et successions, il semble opportun par exemple de réfléchir à d’éventuelles transmissions anticipées et de ne pas différer vos projets. Nous sommes à votre disposition pour approfondir la réflexion et optimiser tous vos projets en la matière.» détaillait Alexandre Audemard, président de la Chambre des notaires de Vaucluse.  


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Les festivités de Noël 2024 sont officiellement lancées ! Tout au long du mois de décembre, retrouvez sur cette carte interactive mise à jour régulièrement le programme des festivités de Noël de Vaucluse et du bassin de vie d’Avignon.

La carte interactive des festivités de Noël de Vaucluse.




(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

Harmonie Mutuelle a organisé la 5ᵉ édition de son Prix Santé Entrepreneurs qui récompense les projets d’entrepreneurs ayant pour objectif d’améliorer leur santé, mais aussi celle de leurs collaborateurs et de leurs clients. C’est une entreprise vauclusienne qui a remporté le 1ᵉʳ prix national.

Chaque année, Harmonie Mutuelle valorise, à travers son Prix Santé Entrepreneurs, les initiatives menées dans les territoires en faveur de la santé, de la solidarité et de la transition écologique. Ce sont six entrepreneurs qui ont été récompensés lors de l’édition 2024.

Du 1ᵉʳ juin au 25 septembre derniers, près de 300 entrepreneurs, répartis sur l’ensemble du territoire, ont concouru afin de présenter les initiatives. Trois lauréats ont été récompensés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur dont l’entreprise Les Monocyclettes, basée à la Bastide des Jourdans. Parmi les 32 lauréats dans les différentes régions, 3 lauréats nationaux, dont l’entreprise vauclusienne, ont été choisis par le public et par les membres de la commission Harmonie Mutuelle Entrepreneurs et ont reçu un prix. Trois autres projets ont également été récompensés par le Prix ‘Coup de cœur de la commission Harmonie Mutuelle Entrepreneurs’, le Prix ‘Coup de cœur des Experts-comptables’ et le Prix ‘Coup de cœur de la transition écologique’.

Les Monocyclettes, fondées par Angélique Lecomte en 2019, ont reçu le 1ᵉʳ Prix national Santé Entrepreneurs. Cette entreprise est une marque de lingerie post-mastectomie spécialisée dans le concept de soutien-gorge mono-bonnets modulables, personnalisables et ergonomiques. Ce prix la récompense pour son engagement en faveur des femmes atteintes du cancer du sein. Angélique a également reçu un chèque de 5 000€ qui lui permettra de continuer à œuvrer pour la mise en œuvre de nouvelles gammes. « Avec le soutien d’Harmonie Mutuelle, nous allons pouvoir poursuivre nos objectifs dans ces prochains mois en créant une gamme balnéaire pour l’été prochain et en développant notre offre avec de nouveaux modèles, conclut la fondatrice des Monocylettes. Nous envisageons également d’étendre notre offre aux femmes ayant une asymétrie mammaire naturelle, afin de leur proposer (enfin) une alternative à la chirurgie mammaire. »


(Vidéo) ‘Reeves’, le prochain court-métrage western made in Provence

L’entreprise Nicollin a repris le 1ᵉʳ novembre dernier la prestation de collecte des déchets dans six communes du Grand Avignon, pour les six prochaines années. Dès ce lundi 2 décembre, les jours de ramassages vont changer pour les communes de Vedène, Le Pontet, Sauveterre, Jonquerettes et Velleron.

Le ramassage des déchets à Jonquerettes, Le Pontet, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sauveterre, Vedène et Velleron, est effectué par l’entreprise Nicollin qui a repris cette prestation suite à la défaillance de l’entreprise Eco-déchets. Cette dernière effectuait certaines collectes l’après-midi, mais le ramassage étant plus avantageux tôt dans la matinée pour éviter la circulation aux heures de pointe ou pour ne pas laisser les conteneurs remplis trop longtemps sur l’espace public, le programme de collecte va être réorganisé à partir de ce lundi 2 décembre pour certaines communes du Grand Avignon.

Les communes de Jonquerettes, Le Pontet, Sauveterre, Vedène et Velleron sont concernés par ces changements. Le programme de ramassage pour la commune de Saint-Saturnin-lès-Avignon, lui, reste inchangé. Si les fréquences des tournées restent les mêmes, les jours de collecte, eux, vont être modifiés. Afin d’éviter les confusions, les habitants concernés ont reçu un flyer et un calendrier de collecte dans leur boîte aux lettres.

Les changements à compter du 2 décembre

La collecte des ordures ménagères :

  • Le mardi matin pour Jonquerettes.
  • Le vendredi matin pour Velleron.
  • Le mercredi matin pour le secteur 1 de Vedène, le mardi matin pour le secteur 2, et le lundi matin pour les secteurs 3, 4 et 5.
  • Le lundi matin pour les secteurs 1, 2, 3 et 7 du Pontet, et le mardi matin pour les secteurs 4, 5 et 6.
  • Le mercredi matin pour Sauveterre.

La collecte du tri :

  • Le mercredi matin pour Jonquerettes.
  • Le vendredi matin pour Velleron.
  • Le jeudi matin pour Vedène.
  • Le mercredi matin pour les secteurs 1, 2 et 3 du Pontet, et le vendredi matin pour les secteurs 4, 5, 6 et 7.
  • Le jeudi matin pour Sauveterre.

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