Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Après l’effervescence qu’ont créé les Jeux Olympiques de Paris 2024, place aux Jeux Paralympiques ! Plus de 230 para-athlètes représenteront la France, dont quatre venant du Vaucluse.
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 vont débuter le mercredi 28 août et auront lieu jusqu’au dimanche 8 septembre. Ces Jeux accueilleront 4 400 athlètes répartis sur 549 épreuves et 23 disciplines. La France a de grandes chances de remporter des médailles. Le Vaucluse, lui, a quatre espoirs de médaille. Ces quatre espoirs portent les noms de Nabil Baich, Elias Ouni, Prescillia Lézé, et Léa Ferney.
Le goalball
Deux natifs d’Avignon, Nabil Baich et Elias Ouni, disputeront les épreuves de goalball. Ce sport collectif, réservé aux joueurs ayant une déficience visuelle, est spécifique à l’univers paralympique. C’est un mélange de bowling et de handball. Les équipes sont composées de 3 joueurs de champ et de trois remplaçants, tous ceux sur le terrain doivent porter un masque opaque afin de neutraliser les inégalités de vision et de protéger les yeux. L’objectif du goalball est de lancer la balle dans le but adverse et de marquer le plus de points lors d’un match comportant deux mi-temps de 12 minutes.
Nabil Baich, qui évolue dans un club de goalball marseillais, est membre de l’équipe de France depuis 2017. Le paralympien de 34 ans a participé à plusieurs sélections et compétitions internationales. À côté du handisport, Nabil est masseur-kinésithérapeute. Elias Ouni, quant à lui, joue dans un club lyonnais. À seulement 18 ans, est un phénomène du goalball. Il n’a commencé cette discipline qu’en 2022, mais a rejoint très rapidement l’équipe de France.
Le para judo
Prescillia Lézé, qui est née et s’entraîne à Entraigues-sur-la-Sorgue, représentera le Vaucluse lors des épreuves de para judo. C’est à la suite du harcèlement scolaire que le syndrome de Stargardt est déclanché et qui a fait perdre la vue progressivement à Prescillia Lézé, à l’âge de 8 ans. Mais sa détermination et son courage n’a pas laissé cette épreuve la définir. Sa passion pour le judo l’a menée à combattre en para judo, mais aussi dans les catégories valides. Elle a déjà remporté une médaille d’argent aux championnats d’Europe de 2022 et une médaille d’or à ceux de 2023. La para-judoka de 25 ans s’est même classée en 5ᵉ place aux championnats du monde en 2022 dans la catégorie +70kg, ce qui présage de belles chances de médaille aux Jeux Paralympiques 2024.
Le para judo s’adresse uniquement aux personnes en situation de handicaps visuels, malvoyants ou non-voyants. Les 3 niveaux de déficiences combattent ensemble, par catégories de poids. Ce sont les mêmes règles qu’au judo valide, sauf en ce qui concerne les règles de la saisie : le kumikata, c’est-à-dire une main à la manche, l’autre au revers de l’adversaire à chaque départ de combat ou de séquences. L’objectif est soit de faire tomber son adversaire sur le dos ou le soumettre par une immobilisation, une clé ou un étranglement afin de marquer plus de points que lui durant le temps de combat ou de marquer un ippon, qui équivaut à un KO en boxe.
Le para tennis de table
Léa Ferney joue au para tennis de table à Dijon, mais c’est pourtant bien en Vaucluse qu’elle est née. C’est à Carpentras que l’athlète a découvert le tennis de table durant son enfance. La Fédération du Sport Adapté la repère à 11 ans, et l’inscrit un an plus tard sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau. À seulement 20 ans, elle est déjà médaillée paralympique puisqu’elle a remporté la médaille d’argent aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021. Pour ces Jeux 2024, Léa n’a qu’un seul objectif : décrocher l’or.
Le para tennis de table adopte strictement les mêmes règles que le tennis de table olympique (sauf en ce qui concerne le service pour les joueurs en fauteuil roulant). Ainsi, les matchs se disputent en sets de 11 points, au meilleur des cinq sets, avec une différence nécessaire de deux points pour la victoire.
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Le 13 août 2024, le maire de Bollène, Anthony Zilio a inauguré en compagnie de Laëtitia Arnaud, adjointe déléguée à l’enfance et à la jeunesse, une nouvelle aire de jets d’eau au sein du centre de loisir Saint Férréol. Ce nouvel espace est donc désormais ouvert pour la fin de la période des vacances scolaires et il le sera tout au long de l’année tous les mercredis dès la rentrée scolaire de septembre.
Crédit Photo : M.Petitimbert
Pensée pour les enfants, ce nouveau lieu ludique et rafraichissant aura pour objectif de faire face à la chaleur croissante qui sévit sur le département du Vaucluse. Il devrait ravire les enfants de tous âges puisqu’il est équipé d’un palmier central, de brumisateurs, d’une cascade d’eau, de cerceaux et de canon à eau.. le tout dans un espace totalement sécurisé et fermé pour la tranquillité des parents.
Crédit Photo : M.Petitimbert
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Depuis le 15 juin, le centre culturel Dora Maar qui accueille régulièrement des résidences d’artistes internationaux, a mis en place à l’hôtel particulier de Tingry une exposition de dessins, peintures et sculptures intitulée « Fantômes » de l’artiste américain Joseph Havel.
En place jusqu’au 24 novembre dans la commune vauclusienne de Ménerbes, cette exposition met en avant le travail d’exploration du quotidien de Joseph Havel et son gout prononcé pour la transformation d’objets ordinaires pour amener à une réflexion sur la construction de l’identité. Nommée « Fantômes », cette présentation explore les processus liés au souvenir, à l’archivage, à la classification des histoires et des cultures aussi bien qu’à la négligence et le rejet de ces cultures.
« Pour cette exposition intitulée Fantômes à l’Hôtel de Tingry, monument historique français à Ménerbes, lieu d’une riche activité artistique et littéraire, Joseph Havel explore la manière dont on se souvient, on catégorise, on enregistre, et parfois on néglige ou on rejette, les histoires et les cultures. » a déclaré Jérôme Sans, critique d’art reconnu.
“Les œuvres exposées reprennent un motif cher à Havel, à savoir le livre, qui fait partie intégrante de sa vie quotidienne. Il apparait comme outil de connaissance, comme objet singulier qui occupe une place dans l’espace, mais aussi comme symbole d’un champ de savoir et d’expérience, et comme signe possible de distinction sociale. Pour composer ses sculptures, il arrange des livres en piles, voire en piliers, toujours savamment composés et dont l’équilibre parait souvent délicat, précaire. Dans le contexte de l’Hôtel de Tingry, ces œuvres font écho, par leur caractère « architectonique », à l’architecture environnante, tout en évoquant l’art de la nature morte, dans une veine à mi-chemin entre l’illusionnisme et l’abstraction.
Crédit Photo : MacKenzie Mercurio et Centre Culturel Dora
Les dessins exposés font partie d’une série d’œuvres sur papier commencée par Havel au printemps 2022 et initialement conçue autour de l’idée de l’autodafé de livres. Ces dessins stylistiquement très libres et vigoureux, mêlent la mine de plomb, le crayon gras, la peinture acrylique, le poivron fumé et, pour évoquer le feu, la noix de cayenne et le safran. » A pour sa part ajouté Édouard Kopp, conservateur d’art français.
Infos pratiques : Exposition « Fantômes » de Joseph Havel. Du 15 juin 2024 au 24 novembre 2024. Le mercredi et le samedi de 13h à 18h, entrée libre. Hôtel de Tingry, rue Cornille, 84560, Ménerbes.
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
La préfecture de Vaucluse annonce l’interdiction d’accès et de circulation dans certains massifs forestiers de Vaucluse aujourd’hui — le lundi 19 août — en raison d’un risque incendie très élevé.
En raison des conditions météorologiques prévues pour la journée en Vaucluse, le niveau de risque d’incendie de forêt est jugé très sévère. Ainsi, trois massifs forestiers du département sont interdits d’accès. Il s’agit des massifs de l’enclave des papes, de Bollène-Uchaux, et de la vallée du Rhône.
Il est interdit d’accéder ou de circuler au sein de ces massifs durant toute la journée sauf pour les sites bénéficiant d’une dérogation, les groupes accompagnés par un professionnel ayant suivi un parcours de formation spécifique, et la réalisation de travaux, seulement autorisés le matin de 5h à 13h.
Si l’accès aux autres massifs forestiers du département est autorisé, le risque zéro n’existe pas. La préfecture rappelle qu’en toutes circonstances, il est interdit de fumer, d’allumer un feu, de circuler ou stationner sur les pistes prévues pour les secours au sein des massifs. En cas d’incendie, il faut contacter le 18 ou le 112, en précisant clairement sa localisation et en s’éloignant de la zone d’incendie.
Pour suivre le risque incendie et l’accès aux massifs forestiers en Vaucluse, cliquez sur la carte :
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Quelques jours seulement après la fin des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Vauclusien Romain Mahieu, fraîchement médaillé de bronze de BMX lors de l’épreuve du 2 août, était de retour sur son département, ce jeudi 15 août. Entre un bain de foule dans son club de Sarrians et une conférence de presse au Confidentiel, le pilote a pu mesurer sa côte de popularité grandissante et présenter son « graal » bronzé obtenu à la capitale.
Le retour du roi. Ce jeudi 15 août 2024, Romain Mahieu, champion du monde de BMX 2023 et surtout très récent médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Paris 2024 était de retour chez lui, sur son territoire, sur le Vaucluse après avoir illuminé la « ville lumière » de son talent. Le licencié du club de Sarrians est venu profiter d’un bain de foule de 200 personnes venu en masse au sein de son lieu d’entrainement pour partager un moment avec le cycliste.
Très attaché à son département d’adoption, Romain Mahieu a pris le temps de signer tous les autographes demandés et de prendre un maximum de photos avec le public vauclusien. Un grand moment de partage un avec ses fans (petits et grands) qui se sont déplacés pour admirer la médaille de bronze qui n’a pas quitté le cou du sportif de 29 ans. Sous les yeux du président du BMX de Sarrians, Stéphane Garcia, Romain Mahieu a pu mesurer l’engouement suscité par les Jeux Olympiques de Paris et la fierté générée par son parcours.
Romain Mahieu signant un autographe dans son club BMX de Sarrians. Crédit Photo : Fabrice Beau
« J’avais hâte de rentrer à la maison »
Le médaillé olympique a ensuite poursuivi sa tournée médiatique et de célébrations au bar-hôtel le Confidentiel, à Sorgues, près d’Auchan le Pontet. Accompagné de son président de club et de la présidente de la CoVe, Jacqueline Bouyac et de la vice-présidente du Département de Vaucluse, Christelle Jablonski-Castanier, Romain Mahieu a prononcé quelques mots lors d’une mini conférence de presse dans les jardins du restaurant « j’avais envie de profiter à fond de ces jeux, de la cérémonie d’ouverture à la cérémonie de clôture, j’ai apprécié chaque seconde. J’étais rentré de Tokyo sans médailles donc aujourd’hui je suis heureux que mon travail depuis 4 ans a porté ses fruits, c’est une fierté de partager ce moment et de ramener la médaille aux personnes qui m’ont accompagné dans ce parcours, j’ai les meilleures conditions et les meilleures infrastructures ici, dans mon club de Sarrians ».
« J’avais hâte de rentrer à la maison, de me reposer, de profiter de tout l’amour que je reçois, c’est génial. La suite ? souffler, un peu de vacances, un peu de repos mais j’attends le nouveau calendrier pour me fixer mes futurs objectifs. À long terme c’est bien évidemment les J.O de Los Angeles en 2028 que je préparerai comme ces Jeux à Sarrians avec l’objectif d’aller chercher une nouvelle médaille ».
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Edité depuis 2007, le rapport d’information de Melox dresse le bilan de l’activité de l’usine de fabrication des combustibles MOX du groupe Orano situé à Marcoule. Dans le rapport 2023 qui vient de paraître, il rend notamment compte du fonctionnement de l’établissement sur les aspects liés à la sûreté nucléaire, la sécurité au travail, la radioprotection et l’environnement. Il dresse un bilan des actions menées annuellement dans ces domaines.
Par ailleurs, le document détaille également le montant des achats de fournitures, de travaux de prestations, et d’investissements passés par Melox. Pour 2023, il s’élève à 200 M€, dont 72% ont été engagés localement. La part la plus importante revient au Gard (49%), devant la Drôme (16%), les Bouches-du-Rhône (5%), le Vaucluse (1,4%) et l’Hérault (0,4%).
Regroupant près de 1 000 collaborateurs ainsi que 600 sous-traitants, l’usine Melox fabrique du MOX, un combustible pour les réacteurs des centrales nucléaires de production d’électricité fabriqué à partir d’un mélange d’oxydes d’uranium et de plutonium. Le combustible MOX permet ainsi de recycler le plutonium issu des combustibles usés. Avec près de 3 100 tonnes produites à fin 2023, Melox est le premier producteur mondial de combustible MOX.
« L’année 2023 a marqué pour Orano Melox un travail intense pour confirmer le redressement du niveau de production, en toute sûreté et sécurité, explique Arnaud Capdepon, directeur de l’établissement. Ces fondamentaux sont déterminants pour la pérennité du recyclage au sein de la filière nucléaire. Une étude de perception menée par ailleurs par l’institut BVA a montré que 75% de nos riverains ont confiance dans notre capacité à gérer le site en sécurité. »
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Alors que le département de Vaucluse est classé parmi les zones les plus chaudes du pays, la production d’énergie verte et en particulier d’origine solaire y est l’une des plus faibles de France. Alors que le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) de la région PACA prévoit une autosuffisance électrique dans 30 ans, cet objectif est-il atteignable ?
C’est une grande première qui devrait faire date. Au premier semestre de l’année 2024, les pays de l’Union Européenne ont produit davantage d’électricité provenant de l’éolien et du solaire que des énergies fossiles. 30% pour être précis (source : Think tank Ember). L’UE s’est fixée comme objectif 42,5% à l’horizon 2030. De son côté la France, affiche 22,2%. Et si on zoome d’avantage, en PACA nous sommes à 11% et dans le département de Vaucluse à 3% !
Et cela pour l’ensemble des sources d’énergies renouvelables (ENR) : hydroélectricité, solaire, éolien, biomasse, géothermie, méthanisation…
Si la France est en retard, le Vaucluse fait figure de mauvais élève
Dans le Vaucluse, l’hydroélectricité représente aujourd’hui 84% de la production d’énergie verte et le photovoltaïque 11% (source : Enedis). Le plus gros site de production d’électricité hydraulique est installé au niveau de la commune de Bollène, sur un canal parallèle au Rhône (barrage de Donzère-Montdragon). Il a été inauguré par Vincent Auriol en 1952, c’est-à-dire une éternité ! Il a fallu attendre 2019 pour qu’un autre projet d’envergure utilisant des énergies renouvelables soit mis en œuvre. Il s’agit de la centrale photovoltaïque flottante de Piolenc, avec ses 47 000 panneaux (soit 22 hectares), elle fût un temps la plus grande d’Europe.
Concernant l’éolien, il est très peu développé en Provence, en raison de la présence de plusieurs bases aériennes (Salon, Istres, Orange).
En résumé, aujourd’hui dans le Vaucluse, 97% de l’énergie consommée est encore d’origine fossile et nucléaire, alors que le département a été un des pionniers en France, en matière de photovoltaïque.
Donc, si la France est en retard, le Vaucluse fait figure de mauvais élève, alors que les potentiels naturels sont importants et pas uniquement sur le photovoltaïque.
La puissance publique à l’initiative
Conscient de ce retard et de la nécessité absolue d’une transition énergétique rapide, l’État a défini des objectifs et un cadre au travers de la loi APER (mars 2023). Celle-ci donne aux communes un rôle central dans ce chantier d’envergure aux allures de course contre la montre. Dans chaque département un référent a été nommé, dans le Vaucluse, il s’agit de Bernard Roudil, sous-préfet de Carpentras. Il coordonne un groupe de travail réunissant tous les acteurs concernés (DREAL, Enedis, Direction Départementale des Territoires, Syndicat d’énergie vauclusien…). En mai 2023, une cartographie recensant les zones du département offrant du potentiel pour les énergies renouvelables a été établie. Elle a été envoyée à toutes les communes du département qui devront, après consultations du public et délibérations, définir des zones d’accélération de la production d’énergie renouvelables (ZAER). « Il s’agit de donner un signal politique fort à tous les porteurs de projets », précise Bernard Roudil, sous-préfet.
« La volonté doit être d’abord politique », affirme Fabrice Liberato, le président du SCoT Cavaillon – Coustellet – Isle-sur-la-Sorgue
Même son de cloche du côté des élus locaux. « La volonté doit être d’abord politique », affirme Fabrice Liberato, le président du SCoT Cavaillon – Coustellet – Isle-sur-la-Sorgue. Consciente de l’importance d’une démarche concertée et commune, cette interco s’est rapidement saisie du sujet. Ses travaux devraient aboutir sur des premières réflexions et propositions, qui seront présentés aux élus des 21 communes de ce SCoT en septembre prochain. À suivre…
De son côté la communauté d’agglomération du Grand Avignon s’est également engagée dans la transition écologique au travers de son projet de territoire et d’un plan climat Territorial ambitieux. Cette collectivité se fixe pour objectif, sur son territoire, de multiplier par trois la production en énergies renouvelables et de diviser par deux la consommation. Avec cet effet de ciseau l’autosuffisance pourrait être atteinte à l’horizon 2050.
Multiplier par trois la production d’énergie photovoltaïque à l’échéance 2030
Concernant le photovoltaïque (près de 70% du potentiel des énergies vertes du département), l’objectif est de multiplier par trois sa production à l’échéance 2030. Outre le développement des équipements domestiques, plusieurs projets d’envergure sont dans les starting-block, du côté d’Orange, de Bollène ou de Cairanne. C’est sans compter aussi sur toutes les initiatives issues des collectivités et des entreprises, avec notamment de très nombreux projets de couverture de toits de bâtiment ou de parking. La densité et le maillage du réseau Enedis offre de nombreuses possibilités de raccordement aux installations domestiques et industrielles, confirme Bernard Roudil.
Mais il n’y a pas que le photovoltaïque dans la transition énergétique. Pour les experts, il est essentiel de pouvoir développer un mix énergétique adapté aux besoins et aux ressources de chaque territoire. Et au moins pour une raison. La production photovoltaïque ne peut qu’être diurne, donc ne couvrir qu’une partie des besoins. Sachant qu’aujourd’hui on n’a pas trouvé de vraies solutions industrielles pour stocker l’électricité. De ce point de vue, la géothermie présente un potentiel important, notamment grâce à la présence de nombreuses nappes phréatiques. Ce que confirme Bernard Roudil, responsable du groupe de travail chargé de la transition énergétique pour le département de Vaucluse. On estime qu’au moins 15% de l’énergie consommée pourrait provenir ce mode de production encore trop peu utilisé.
Mais l’impulsion donnée par l’État, qui ne donne qu’un cadre et pas de moyens ou de facilités précises (sauf des droits de dérogations sur des zones dites rouges), sera-t-elle suffisante pour atteindre les objectifs fixés et gagner la bataille qui est engagée ?
Le Vaucluse, pionner en matière de photovoltaïque
Bien qu’aujourd’hui la part de la production d’électricité verte dans le département de Vaucluse reste faible (3%) de nombreux projets dans le domaine du photovoltaïque ont été novateurs ou importants par leur taille.
Historiquement, c’est sur le plateau de Sault que la première grande centrale photovoltaïque a été déployée. Il s’agissait de reconvertir une partie des anciennes installations de dissuasion nucléaire du plateau d’Albion, démantelées en 1998. Mise en service en 2010, cet équipement fut une des premières centrale au sol de France. Les 16 400 panneaux, soit 3 hectares de surface utile délivrent une puissance de 1,2 MWc, de quoi fournir en énergie 600 foyers.
Autre avant-première, avec la première centrale photovoltaïque flottante à Piolenc (Vaucluse). Installée sur une partie d’une ancienne gravière, cette centrale a été mise en service en 2019. En juillet 2023, une seconde tranche s’est ajoutée, faisant de Piolenc la plus importante centrale photovoltaïque flottante d’Europe. Avec 47 000 panneaux soit 22 hectares au total elle produit 22 MWc, de quoi alimenter 6 000 foyers (hors chauffage). Ce qui permet à Piolenc de revendiquer le titre de ville à énergie positive (elle produit plus qu’elle ne consomme).
Pour en savoir plus sur la centrale photovoltaïque flottante de Piolenc
On estime qu’en France, le potentiel du solaire flottant à quelque 20 GW répartis sur 1300 sites potentiels
En 2022, sur une partie de l’ancienne carrière d’extraction de granulats de Peyrolles-en-Provence (Bouches-du-Rhône) une autre centrale flottante a été installée, d’une taille un peu plus modeste (12 hectares tout de même) elle génère une puissance de 14,7 MWc. De quoi là aussi satisfaire les besoins des habitants, même si l’électricité produite est injectée dans le réseau Enedis.
Cette technologie présente plusieurs avantages. Il limite l’évaporation des plans d’eau et offre des rendements améliorés grâce à l’effet refroidissant de l’eau. Et, surtout le solaire flottant n’utilise pas de terres agricoles. En France, on estime son potentiel à quelque 20 GW répartis sur 1300 sites.
Départements et villes largement mobilisés
Le Département de Vaucluse n’a pas attendu la mise en œuvre du plan climat pour avancer. La collectivité présidée par Dominique Santoni a déjà ainsi déployé des panneaux photovoltaïques sur plusieurs bâtiments publics comme des collèges notamment.
Même si les projets de développement des ENR sont laissés à l’initiative des communes, la communauté d’agglomération du Grand Avignon entend y jouer un rôle central. Outre la définition de grandes orientations stratégiques, l’EPCI assurera la coordination et le suivi des projets. À ce jour, 31 actions ont planifiées.
D’ores et déjà, sur le foncier maitrisé par le Grand Avignon, les orientations prises sont :
Rénovation énergétique des bâtiments publics pour réduire les consommations avec développement d’énergies renouvelables en autoconsommation collective si possible (étude en cours sur Agroparc),
Couverture des parking relais en ombrières,
Etude de la couverture des bassins de rétention en photovoltaïque.
D’autres initiatives locales sont également à signaler dont certaines comme à Mérindol où, à l’initiative de son maire, Philippe Batoux, une coopérative associant la collectivité et ses habitants a été créée pour déployer une petite centrale photovoltaïque.
Les projets et réalisations du département de Vaucluse sur son patrimoine bâti Sites équipés de panneaux photovoltaïque en 2024 : – Espace Départemental des Solidarités : Apt, 120 m2, 34 MWh de production annuelle estimée – Centre routier d’Apt : 80 m2, 25 MWh de production annuelle estimée
Sites équipés de panneaux en 2025 : – MEMENTO (pôle des patrimoines Agroparc Avignon) 500 m2, 43 MWh de production annuelle estimée (dont 136 MWH en autoconsommation) SLL Sorgues (service Livre et lecture) 70 m2, puissance installée : 15 KWc – MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) 250 m2, puissance installée : 49 KWc
Une convention d’occupation a été signée avec un tiers investisseur afin d’équiper 8 collèges en panneaux photovoltaïques, avec revente totale de l’électricité par l’investisseur : – Production 2022 : 1 318 MWh – Production 2023 : 1 385 MWh
Projet de déploiement de panneaux photovoltaïques sur nos bâtiments en autoconsommation collective : – Objectif : atteindre 1/3 de la consommation électrique du Département soit une production de 1 690 MWH/an – Création de 15 boucles d’autoconsommation collectives alimentant une trentaine de bâtiments du Département – Au cœur de ces 15 boucles, une vingtaine de bâtiments seront étudiés pour être potentiellement équipés de panneaux PV – Installation des panneaux envisagée sur 2026/2027
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
Du 23 au 25 août 2024, la première édition de l’Aqui Festival aura lieu dans la commune vauclusienne de Goult avec une programmation riche et éclectique qui devrait ravire un public très large. Pour sa première édition, ce néo-festival se déroulera en plein air avec plusieurs spectacles qui mêlent arts et cultures venus du monde entier. C’est au pied du moulin de Jérusalem que ce nouvel évènement prendra vie et place pendant 3 jours. L’équipe d’Aqui Festival sera présente sur le marché de Goult tous les jeudis matin et sur le marché de Coustellet les dimanche matin avec un stand billetterie.
À l’initiative de ce projet culturel, on retrouve le collectif Aquillon qui se bat pour proposer des activités culturelles qui mettent en valeur le territoire de Goult. En véritable amoureux de leur village, les bénévoles ont souhaité proposer une véritable « mixité culturelle » et une liberté totale aux artistes qui auront toute la place pour exprimer leurs talents dans un cadre unique et naturel. À la manœuvre de la programmation, Clément Sibony, acteur et réalisateur qui a œuvré pour une programmation cohérente mais qui fera voyager le public à travers tous les continents et les différentes cultures musicales.
Programme complet
Vendredi 23 août 2024
• Piers Faccini & Ballaké Sissoko : concert en duo d’un maître de la Kora et d’un songwriter, guitariste folk.
• PAPATEF : Concert – performance. Cyril Atef aux percussions, machines et chant, une expérience dansante.
Samedi 24 août 2024
• Collectif EVOLVES : danse contemporaine, hip-hop, invitation au vivre-ensemble.
• CHLOE : Live, musique électronique versatile et hors normes.
Dimanche 25 août 2024
• Timothée de Fombelle : Rencontre littéraire « Comment naissent les histoires ? » et dédicace
• Le Règne animal : cinéma sous les étoiles.
Projectionen présence des acteurs Romain Duris, Paul Kircher, Thomas Cailley (réalisateur) et Pierre Guyard (producteur).
• Bal de clôture YEAH ! : DJ set par Nicolas Galina, co-fondateur du Festival Yeah.
Restauration sur place avec les Fumeuses (Apt), le restaurant la Terrasse (Goult) et Matilda Green (végétarien)
Infos pratiques : 1ère édition de l’Aqui Festival. Du vendredi 23 au dimanche 25 août 2024. Moulin de Jérusalem, rue du jeu de Paume, 84220, Goult. Billetterie disponible en cliquant ici.
Quatre athlètes représenteront le Vaucluse aux Jeux Paralympiques 2024
C’est en 1973 que l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) a décerné aux vignerons du Ventoux l’Appellation d’Origine Contrôlée. Un vignoble à cheval sur deux Parcs Naturels Régionaux, ce qui est unique, donc un environnement protégé et un micro-climat particulier avec un soleil de plomb le jour et des nuits fraîches même en été, pour des vignobles plantés entre 200 et 600 mètres d’altitude ce qui donne des vins frais et équilibrés, sur un sol calcaire, de sables, d’éboulis et d’alluvions. Aujourd’hui, L’Isle-sur-la-Sorgue et Velleron viennent de rejoindre l’AOC, qui représente en tout 53 communes, dont Apt, Le Barroux, Bonnieux, Caromb, Gargas, Gordes, Mazan, Rustrel, Saignon ou encore Venasque.
Le président de l’AOC Ventoux, Frédéric Chaudière, qui représente environ 145 caves, 130 particulières et 13 coopératives qui, elles, regroupent entre 700 et 800 exploitations vitivinicoles, fait le point sur la situation sanitaire du vignoble. « Nous venons de vivre 2 semaines caniculaires, après deux étés très secs en 2022 et 2023. On a aussi eu de la pluie au printemps qui a provoqué du mildiou, tout le monde a été plus ou moins touché, mais globalement, il a été assez contenu. Second phénomène auquel les vignerons ont été confrontés, le gel avec plusieurs épisodes en avril, dans la zone Sud du Calavon autour de Goult avec parfois 50% de la récolte impactés. Mais aussi dans le piémont du Ventoux à Villes-sur-Auzon, Bédoin. Chez moi, sur la propriété familiale de Château Pesquié à Mormoiron, à vue de nez, on a perdu entre 15 et 20% de raisins. Au niveau national, d’après les derniers relevés, entre le mildiou et le climat, la production devrait baisser de 40 millions d’hectolitres en 2024. Nous en Vaucluse, on avait produit 230 000 hl l’an dernier, qui étaient déjà en retrait de -7% par rapport à 2022 (250 000 hl). Là, nous avons du beau raisin, la qualité est là, la maturité aussi, mais la quantité, on ne sait pas. En général, il y a un gros orage autour du 15 août, on va bien voir, ce serait pas mal pour les grains après cette chaleur. »
Côté consommation de vin dans l’Hexagone, c’est la décroissance continue, -70% en 60 ans. Pendant que les chais sont pleins, la trésorerie des vignerons est souvent à sec. « Nous assistons à un changement générationnel avec les jeunes, du vin-aliment, on est passé au vin-plaisir, dit Frédéric Chaudière. D’importantes campagnes d’arrachage ont eu lieu à l’automne, ce qui a redonné un équilibre entre l’offre et la demande. Dans le Ventoux, nous avons moins de sorties de rouge, en revanche, le blanc poursuit sa progression, on a aussi assisté à un petit rebond du rosé, et les consommateurs apprécient les trois couleurs. Lors de notre fête fin juin, dans la cour de la Bibliothèque-Musée L’Inguimbertine à Carpentras avec le festival Kolorz, on a enregistré près de 2 000 personnes pour le concert de Cerrone. »
Pour les domaines de l’AOC Ventoux, comme Château Pesquié, les parcelles de vignes précoces seront vendangées début septembre, mais la plupart des viticulteurs de l’appellation (Fondrèche, Canto-Perdrix, La Verrerie, Piéblanc, La Ferme Saint-Pierre, Ruffinato, Peyre, Delas) devraient entamer la récolte autour du 10 septembre.