27 avril 2024 |

Ecrit par le 27 avril 2024

1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Alors que le taux d’abstention s’élève à 24,70% en Vaucluse (4 points de plus qu’en 2017), le département reste le bastion du RN à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Marine Le Pen (29,43%) devance Emmanuel Macron (22,01%), Jean-Luc Mélenchon (20,75%) et Eric Zemmour (10,3%) alors que les 8 autres candidats sont en dessous de 4%.

La RN Marine Le Pen arrive en tête dans une centaine de communes du département et totalise 89 411 voix (moins qu’en 2017 : 95 930) notamment Bédarrides (43,46%), Lapalud (42,06%), Monteux (38,71%), Piolenc (38,26%), Courthézon (38,45%), Sorgues (36,36%), Bollène (35,63%), Le Pontet (33,02%), Orange (31,63%), Cavaillon (31,31%), Carpentras (29,04%) et l’Isle-sur-la-Sorgue (28,1%).

Le Luberon c’est pour Macron
Emmanuel Macron qui avait fini 4e en 2017, se retrouve en 2e position en Vaucluse avec 66 883 voix (au lieu de 58 208). Il est en tête dans une quarantaine de communes, notamment en Luberon : 37,15% à Lourmarin, 35,71% à Joucas, 32,77% à Goult, 32,8% à Gordes, 31,16% à Ménerbes, 31% à Oppède, 30,65% à Lacoste et 26,36% à la Tour d’Aigues.
Le président de la République arrive aussi premier dans le secteur de Vaison-la-Romaine (26,97%) et de nombreux villages alentours comme Rasteau (31,76%), Suzette (31,3%) et Gigondas (30,11%)

Mélenchon en tête à Avignon
La France Insoumise passe de la 2e à la 3e place sur le podium avec 63 045 voix tout en augmentant son score de plus de 1% (19,37% en 2017 contre 20,75%). Jean-Luc Mélenchon qui, comme en 2017, garde sa place de leader à Avignon (13 947 voix, 36,87% des suffrages) et arrive aussi premier dans une bonne demi-douzaine d’autres communes, notamment Brantes (40%), Auribeau (36,96%), Le Beaucet (31,1%), Sivergues (27,59%) et Apt (26,27%).

Pécresse dégringole, Lassalle double son score
Quant à Eric Zemmour, il se retrouve à la 4e place (30 473 voix et un score de 10,03%) et arrive en tête à Lagarde d’Apt (30,77%), au Barroux (28,69%) et Lafare (24%). Dans la même mouvance, Nicolas Dupont-Aignan a recueilli 6 895 voix (2,27%) ce qui fait de la droite extrême le 1er parti de Vaucluse avec plus de 126 000 voix soit 41,73% des suffrages.

Ensuite, se partagent les miettes : l’écologiste Yannick Jadot (3,99%), la LR Valérie Pécresse (3,92%) alors que François Fillon totalisait 18,97% (six fois plus de voix en 2017) et la socialiste Anne Hidalgo 1,24% (Benoit Hamon faisait 3 fois moins mal, 3,31%). Le bucolique Jean Lassalle (3,24%) a plus que doublé son score (9 843 voix au lieu de 3 989). Le communiste Fabien Roussel a réalisé 2,05% des voix, Philippe Poutou 0,67% et enfin Nathalie Arthaud 0,41%. A noter qu’à la Roque Alric, où il y a 53 inscrits, 3 candidats ont recueilli le même nombre de voix, 9 (Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon).

Quel avenir pour les partis historiques ?
Une fois passés en revue tous ces chiffres, vient le temps des analyses, réactions et scénarios du second tour. Les partis de gouvernement qui existent encore au plan local (comme le PS qui détient 5 régions et 30 départements) est inexistant au plan national, tout comme LR, le parti gaulliste de Chirac et Sarkozy qui enregistre un fiasco total avec moins de 3%. Le sénateur socialiste Lucien Stanzione croit à ‘un 3e tour’ pour les législatives en faisant une forme d’union de la gauche et surtout barrage au Rassemblement national : « Le PS n’est pas mort, on se retrouvera ».
Le député LR Julien Aubert ne mâche pas ses mots : « Je ne voterai pas Macron le 24 avril puisque je me suis opposé à sa politique pendant 5 ans. Il n’a pas fait reculer les extrêmes. Pour autant je n’appelle pas à voter RN (contrairement à Eric Ciotti), je voterai plutôt blanc ».

Du côté de la droite extrême, Yann Bompard, maire Ligue du Sud de Bollène et supporter d’Eric Zemmour « se félicite qu’il ait appelé à voter RN au second tour. Nous devons tout faire pour battre Macron. Nous, nous défendons la France et sa civilisation. D’ailleurs Marion Maréchal appelle aussi à voter RN au second tour ». Même son de cloche pour Anne-Sophie Rigault élue RN : « Le clan patriote doit regrouper ses forces, 70% des Français ne veulent plus de Macron, il peut être battu si les abstentionnistes notamment se réveillent pour ne plus subir sa politique liberticide ». Jean-Luc Mélenchon, qui comme en 2017, a raté de peu sa qualification pour le second tour, contrairement à Anne Hidalgo, Fabien Roussel, Yannick Jadot et Valérie Pécresse, n’a pas appelé à voter Macron mais, nuance, afin « de ne donner aucune voix à Madame Le Pen ».

Anti-Macron contre anti-Le Pen
Du côté de La République en Marche 84, on considère que le score d’Emmanuel Macron a progressé dans le Vaucluse (+8 000 voix). « Avec les gilets jaunes, le Covid et la guerre en Ukraine les Français sont inquiets, à nous d’expliquer notre projet qui est caricaturé par nos adversaires. Quand on parle de retraite à 65 ans, on oublie de préciser que le chiffre minimal de pension à taux plein sera de 1 100€ et que l’indexation sur l’inflation sera appliquée dès le mois de juillet prochain ».

« Je suis prêt à inventer quelque chose d’autre » a affirmé le président sortant dimanche soir. Le match retour sera serré, ce sera un duel entre deux France, les « ’anti-Macron’ d’un côté, les ‘Anti-Le Pen’ de l’autre. Les partis traditionnels balayés le 10 avril auront peut-être encore un pouvoir de nuisance pour faire bouger les lignes, avec un nombre de députés macronistes moins hégémonique lors de la prochaine mandature et une nécessaire recomposition du paysage politique français. Un meeting avec Marine Le Pen aura lieu à Avignon -Châteaublanc jeudi soir, un débat entre elle et Emmanuel Macron est prévu le 20 avril à la télévision. De quoi apporter des arguments aux supporter de chaque camp en attendant le second tour.

Retrouvez ici tous les résultats du Vaucluse et des 151 communes du département


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

C’est Marine Le Pen qui était arrivée en tête au 1er tour avec 30,53% des suffrages (95 930 voix), devant Jean-Luc Mélenchon (19,37% et 69 852 voix), 3e François Fillon avec un score de 18,97% (59 619 voix) et 4e l’actuel locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron, avec 18, 52% des suffrages (58 208 voix).

Les autres candidats avaient respectivement totalisé 4,6% pour Nicolas Dupont-Aignan, 4,31% pour Benoit Hamon, 1,27% pour Jean Lassalle, 0,92% pour François Asselineau, 0,44% pour Nathalie Arthaud et enfin 0,17% pour Jacques Cheminade qui ne se représente pas cette année.

La présidente du FN, devenu RN en 2018, était largement arrivée en tête à Apt, Bollène, Carpentras, Cavaillon, l’Isle-sur-la-Sorgue, Monteux, Morières-lès-Avignon, Orange, Pertuis, Le Pontet, Valréas. Jean-Luc Mélenchon avait fini 1er à Avignon (28,35%), François Fillon s’était classé 1er à Vaison-la-Romaine (25,20%), 2e à Carpentras (19,82%), Monteux (17,43%) et Orange (20,62%). Quant à Emmanuel Macron, il a fait son meilleur score à Pertuis (22,63%).

L’abstention était de 20, 03% au 1er tour, de 23,39% au second. Au final, Emmanuel Macron a obtenu la majorité des suffrages et gagné le second tour de la Présidentielle en Vaucluse avec un score de 53,45% (145 965 voix) face à Marine Le Pen 46,55% ( 127 113 voix).


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Malgré un contexte incertain après l’arrivée des dernières tensions géopolitique, les résultats de l’enquête BMO (Besoins en main-d’œuvre) 2022 réalisée par Pôle Emploi confirment le dynamisme économique de la région Paca avec une hausse des projets de recrutement. En tout, on compte 231 000 projets recrutements pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit une augmentation de près de 12% par rapport à l’année 2021.
Dans le département du Vaucluse, l’étude recense 39 960 projets de recrutement dont plus de la moitié de saisonniers (52%), principalement dans les métiers de la viticulture, de l’agriculture et de l’HCR (Hôtellerie, cafés, restauration).

Une grande partie des recrutements est concentrée à Avignon avec environ 13 480 projets d’embauches. Ensuite, 9 090 projets sont prévus dans le Nord-Vaucluse, 9 390 dans le sud Vaucluse et 7 990 dans le secteur allant de Carpentras à Sault.

Les secteurs qui recrutent
Dans le détail, c’est dans la zone de Carpentras que les employeurs recherchent le plus de saisonniers (67,3%), devant celle du Nord-Vaucluse (61,3%), le Sud-Vaucluse (56,4%) et Avignon (33,7%).
Le secteur de l’agriculture est le secteur le plus ciblé avec un fort taux de recrutement de viticulteurs/arboriculteurs salariés (4 720) et d’agriculteurs salariés (4 470). Arrive ensuite les postes de serveurs de cafés et de restaurants (2 110), les ouvriers non-qualifiés de l’emballage et manutentionnaires (1 420) ainsi que les agents d’entretien de locaux (1 420).

Tous les résultats régionaux de l’enquête BMO sont à retrouver sur www.pole-emploi.org

Alice Durand


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Alors qu’il se murmure qu’Éric Zemmour pourrait se présenter dans le Vaucluse à l’occasion des prochaines législatives, le polémiste a peiné à imposer sa théorie du ‘grand remplacement’ comme thème essentiel de cette présidentielle qui s’achève. Entre la situation internationale en Ukraine et ses conséquences économiques, les questions d’intégration et ‘d’identité nationale’ semblent avoir été reléguées au second rang. Entre fantasmes ou submergement migratoire qu’en est-il vraiment de la réalité démographique des populations d’origines arabo-musulmanes en France et en Vaucluse ? Une étude d’Islam 2 France permet d’apporter un éclairage inédit sur ce sujet ainsi que de déconstruire certains clichés.

S’appuyant sur la liste des prénoms donnés aux nouveau-nés en France puis depuis 1900 publiée chaque année par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le site Islam 2 France a réalisé une étude sur l’évolution des prénoms arabo-musulmans dans l’hexagone depuis plus d’un siècle.
S’il n’est pas dans les habitudes de l’Insee d’établir des statistiques à partir de données religieuses, culturelles ou ethniques, le site dirigé par Lotfi Ramdani a pris l’initiative de réaliser cette étude en différenciant les prénoms arabo-musulmans*, français** de souche ou étrangers*** parmi les 32 011 prénoms recensés par l’Insee.

Un exercice d’équilibriste
« Attribuer la qualification ‘d’arabo-musulman’ à un prénom est une entreprise risquée et difficile si l’on veut être objectif, explique les instigateurs de l’étude. Cette difficulté est d’autant plus grande lorsqu’il s’agit d’une période relativement longue (120 ans), où un prénom arabo-musulman à une période donnée peut ne plus sonner comme arabe ou musulman 50 plus tard. Il demeure qu’une telle démarche peut être tentée si certaines précautions méthodologiques sont clairement énoncées et où l’aléa des résultats n’est pas ignoré. » (ndlr : voir en fin d’article).

Répartition par département des prénoms arabo-musulmans en 2020.

11,74% des prénoms attribués en France
Selon cette étude, on retrouve 83 703 prénoms arabo-musulmans parmi les 713 273 prénoms recensés par l’Insee en 2020 en France. Cela représente 11,74% des prénoms attribués en France alors que, dans le même temps, la proportion de prénoms ‘français’ s’élève à 21,73%. Bien loin derrière les prénoms ‘étrangers’, qui dominent les choix des français avec près des deux tiers, soit 66,54% du total des prénoms attribués en 2020.
Cette évolution des prénoms étrangers autres que les prénoms arabo-musulmans, s’est faite au détriment des prénoms français. Elle s’est accentuée après la promulgation de l’instruction de 1966 et de la loi de 1993 libérant le choix des prénoms, faisant passer la proportion des prénoms étrangers de 7% en 1966 à 36% en 1993 pour atteindre plus des deux tiers en 2020.

Une baisse durant les 3 dernières années
Concernant, les prénoms d’origine arabo-musulmane la proportion moyenne durant la période 1945-1966, constituait environ 2% de l’ensemble des prénoms en usage en France (de 2,3% en 1950 à 2,8% en 1966). Un chiffre en faible augmentation depuis le début du XXe siècle qui a connu une accélération à partir des années 1970.
Pour autant, malgré cette hausse régulière on assiste à une baisse constante sur 3 années consécutives, de la fréquence d’attribution des prénoms arabo-musulmans : 12,10% en 2017, 12,03% en 2018, 11,95% en 2019, et 11,74% pour 2020. En nombre, on est passé de 90 317 prénoms arabo-musulmans attribués en 2017 à 83 703 prénoms en 2020, soit une baisse de 7% sur les 3 dernières années avec une tendance à la baisse constatée dès 2015. Pour observer un phénomène similaire, il faut remonter à la période 1981-1995.

Clivage gauche-droite ?
« Compte tenu des clivages existants entre la gauche et la droite sur les questions identitaires et migratoires, il nous a paru intéressant d’interroger les données relatives aux prénominations, afin d’observer l’influence des politiques de gauche et de droite sur le choix des prénoms en France, explique Islam 2 France. En France, deux visions sociétales s’opposent, le courant de gauche qui défend plutôt les valeurs de liberté sociétale, de justice et de progrès social et celui de droite promouvant un discours conservateur sur le plan culturel, centré sur le retour aux valeurs identitaires nationales. Sur la question du choix des prénoms, les statistiques nous indiquent que les deux baisses significatives du choix des prénoms arabo-musulmans, ont eu lieu sous le règne de la gauche, constate. En effet, la proportion des prénoms arabo-musulmans passe de 6,22% en 1981 à 5,83% en 1993 durant les deux septennats de François Mitterrand, amorçant pour la première fois depuis 1950, une trajectoire baissière. Cette tendance baissière, est encore plus prononcée depuis l’investiture en 2017, d’Emmanuel Macron. »

Découvrez ici l’outil d’Islam 2 France permettant de voir l’évolution de l’usage d’un prénom en France depuis 1950

De fortes disparités locales
En France, la répartition territoriale des prénoms arabo-musulmans n’est cependant pas uniforme. En 2020, sur les 100 départements que compte la métropole, 26 départements ont un ratio de prénoms à consonance arabo-musulmane supérieur à 10%, 36 départements ont un ratio de moins de 5% et les 33 restants oscillent entre 5 et 10%.
Le département ayant le plus grand nombre de prénoms à consonance arabo-musulmane est la Seine-Saint-Denis, avec 28% de prénoms arabo-musulmans en 2020. Il est suivi des départements d’Ile de France ainsi que du Vaucluse, le Rhône, du Territoire de Belfort, du Gard et des Bouches-du-Rhône.

Ainsi, en Vaucluse cette proportion s’élève à 18,88% en 2020. Pourtant, même importante cette part s’inscrit dans la tendance nationale à la baisse puisqu’elle se montait à 20,47% en 2016. Depuis, elle fait le yoyo en s’établissant à 18,52% en 2017, 19,29% en 2018 avant de diminuer à nouveau à partir de 2019 (18,45%) puis remonter en 2020.
Dans les Bouches-du-Rhône ou le Rhône, départements historiquement destination de l’immigration maghrébine, sur les 3 ans le recul est respectivement de -0,46%, -0,57%, -0,26% et de 0,02%, -0,21%, -0,51%.

Par ailleurs, il existe de fortes disparités entre les sexes
« Depuis le début du siècle dernier, l’évolution de la proportion des prénoms arabo-musulmans attribués aux garçons suivait un rythme similaire à ceux attribués aux filles et aux nouveau-nés d’une manière globale, observe l’étude. Cependant, à partir de 1990, on constate l’amorce d’une tendance haussière des prénoms arabo-musulmans attribués aux garçons, qui s’accentue avec le temps passant de 6,61% en 1990 à 13,53% en 2010 pour atteindre 15,81% en 2020. En 2020 les garçons dépassent le taux  11,74% incluant les deux sexes, alors que le nombre des prénoms arabo-musulmans attribués aux filles enregistre une relative stabilité (3,69% en 1990 contre 5,15% en 2010, et 5,41% en 2020).

En Vaucluse, on dénombre ainsi 675 prénoms arabo-musulmans donnés à des garçons en 2020 pour ‘seulement’ 377 filles.  En 2019 ces chiffres sont de 641 contre 397, 695 vs 414 en 2018, 689 vs 370 en 2017 ainsi que 728 vs 452 en 2016.

Cette trajectoire n’est pas influencée par la diminution ou la hausse des naissances d’un des deux sexes, puisque les données de l’Insee, font ressortir une stabilité, depuis le début du siècle dernier, de l’évolution du rapport de masculinité à la naissance (oscillant entre 103 et 105 garçons pour 100 filles).
« Ce constat, bat en brèche la thèse qui avance que le choix de prénoms arabo-musulmans est un marquer de non-assimilation de la communauté arabo-musulmane, dont les pratiques prénominales suivent des évolutions assez divergentes, selon le sexe de l’enfant, estime les auteurs de ces travaux de recherche. Ces chiffres confirment que l’acculturation est un processus conduisant à un sentiment d’appartenance à l’égard d’une autre culture, sans pour autant renier sa culture d’origine. »

Questionnement sur la notion de la prédominance du prénom
« La prédominance des prénoms étrangers au détriment des prénoms ‘français’ nous invite à repositionner cette question du ‘prénom’, dans le contexte de la mondialisation et l’immigration massive des européens, conclut Islam 2 France. Notre étude basée sur l’interprétation des données statistiques, met en exergue le recul des prénoms arabo-musulmans. Peu importe la proportion de ces prénoms dans la société, c’est la tendance baissière sur plusieurs années qui devrait interroger les spécialistes (sociologues, statisticiens). »

L.G.

Retrouvez ici le détail de l’étude sur les prénoms arabo-musulmans

*Les prénoms arabo-musulmans
Les prénoms arabo-musulmans, sont ceux circulant dans le monde arabo-musulman (Maghreb et Moyen-Orient) ou de tradition musulmane, y compris leurs déclinaisons turques et perses.
« Nous avons parcouru la liste publiée par l’Insee, pour y repérer les prénoms à consonances arabo-musulmanes (en y incluant les prénoms turcs et perses), en se basant sur notre culture arabo-musulmane et notre connaissance du monde arabe », explique Islam 2 France.
Dans cette liste on trouve les prénoms des prophètes, des compagnons du prophète de l’islam, les noms (attributs) de Dieu et des prénoms tirés du Coran (Tasnime, Basmala …). Le prénom est ajouté avec toutes ses variations orthographiques, par exemple Mohamed a 114 prénoms composés (Amine-Mohamed, Mohamed-Ali …) et 23 variantes : Mouhammad, Muhammet, Mohammad, Mohammed… Les prénoms du registre culturel ambigu comme Adam, Adel, Jade, Nadine, Nadia, Myriam ne sont pas comptabilisés dans les prénoms arabo-musulmans. Cependant, les prénoms ambigus quand ils sont orthographiés selon la phonétique arabe sont inclus dans la liste. Par exemple: Ismaël est exclu, mais Ismail qui respecte la prononciation arabe (إسماعيل), figure dans la liste. Ce choix d’exclusion est motivé par les résultats de l’étude de l’Ined. Les parents donnant des prénoms ambigus témoignent d’une intégration (assimilation) plus importante. « Ne pas inclure ces prénoms ambigus concentre l’étude sur la proportion des français et étrangers attachés à la culture arabo-islamique », insiste les auteurs de l’étude.
La liste des prénoms arabo-musulmans compte 5 284 prénoms.

**Les prénoms français
Les prénoms français sont ceux dont les consonances sont caractéristiques des schèmes linguistiques français. Toutefois, ce ne sont pas nécessairement les prénoms portés par des personnes de nationalité ou d’origine française. Par ailleurs, Islam 2 France a ajouté à cette liste les prénoms composés, quand le premier, ou le second, prénom figure dans ladite liste, ainsi que les prénoms tirés du calendrier révolutionnaire. Par ailleurs, en dépit de leur origine hébraïque, certains prénoms (comme par exemple de Samuel, Daniel, Zacharie, Joachim, David…) ont été maintenus dans la liste des prénoms français.
La liste des prénoms français compte 2 772 prénoms.

***Les Prénoms étrangers
Les prénoms étrangers sont ceux qui ne sont inclus ni dans la liste des prénoms français, ni dans celle des prénoms arabo-musulmans. Ils constituent la grande majorité des prénoms donnés en France (plus des deux tiers).
Pour information, voici le top actuel des principaux prénoms d’origine étrangère en France : Liam, Mila, Nolan, Lina, Sacha, Enzo, Lola, Timéo, Lena, Anna, Louna, Mia, Nina, Clara, Lana, Sofia, Lenny…
La liste des prénoms étrangers regroupe près de 24 000 prénoms.


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Un cadre d’entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l’un font basculer la vie de tous. Philippe Lemesle et sa femme se séparent, un amour abimé par la pression du travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd’hui exécutant. Il est à l’instant où il lui faut décider du sens de sa vie.

Les échanges se feront autour du film avec E. Le Lagadec, médecin du travail et JP Matz psychologue du travail. Un cocktail dinatoire clôturera la soirée.

Les infos pratiques
Jeudi 7 avril. Pathé Cap Sud.18h30. Diffusion du film, 20h15 échanges avec le public. 21h Cocktail dinatoire. Gratuit. Inscription obligatoire ici. 175, rue Pierre Seghers à Avignon.
MH


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Les chiffres définitifs des dons récoltés à l’occasion de la dernière édition du Téléthon organisée les 3 et 4 décembre derniers viennent de tomber.

L’opération caritative a ainsi permis de récolter 85,93M€ au niveau national, dont 5,36M€ dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Alors que le compteur affichait 73M€ en fin d’émission cette édition 2021 placée sous le parrainage du chanteur Soprano a ainsi permis de retrouver des niveaux de dons pratiquement au niveau de ceux d’avant la pandémie de Covid-19.

« Dans le contexte particulièrement incertain que nous vivons, il est réconfortant de constater, une fois de plus, que la solidarité et la générosité sont des valeurs sûres et largement partagées », se félicite Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon.

Les Vauclusiens se sont notamment distingués lors de ce Téléthon 2021 en donnant 541 138€. Un montant bien en deçà des sommes récoltés auparavant dans le département : 388 423€ en 2019, 356 656€ en 2018 et 331 495€ en 2017.

Dans le même temps les autres départements de la région ont aussi fait preuve de générosité puisque plusieurs d’entre eux affichent des montants de dons à la hausse : 1,98M€ récoltés dans les Bouches-du-Rhône, 1,33M€ dans les Alpes-Maritimes, 1,13M€ dans le Var, 195 139€ pour les Alpes-de-Haute-Provence et 159 473€ dans les Hautes-Alpes.

Pour faire mieux : rendez-vous les 2 et 3 décembre prochains sur les chaînes du groupe France télévisions pour le Téléthon 2022.


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Une longue séance de l’exécutif vauclusien, 3 tomes de délibérations-papier qui s’étalent sur 2675 pages…

Elle a débuté par un introduction de la présidente, Dominique Santoni. « Nous qui vivons en France, qui bénéficions de la liberté de parole et d’actions, nous qui pouvons échanger, débattre, voter et exercer ces droits démocratiques. Pendant ce temps-là, en Ukraine, à 3h d’ici, des hommes se battent et meurent, des femmes et des enfants souffrent, certains fuient les combats et quittent tout pour se réfugier chez nous. Je vous propose une délibération supplémentaire pour mettre à disposition un local qui accueillera ces réfugiés ukrainiens dans le Vaucluse ».
Hervé de Lépineau (RN) s’est étonné qu’il n’y ait « Jamais eu de task-force pour nos compatriotes dans le besoin alors que notre département est l’un des plus pauvres de France ». Réponse de Dominique Santoni : « Les réfugiés se retrouveront dans des logements de fonction vacants, donc inoccupés et l’accueil se fera boulevard Limbert à Avignon dans un ancien magasin de musique vide (Dampierre). Sincèrement, il nous revient collectivement, de faire de nos débats du jour, des débats dignes, respectueux et conformes à ce que nous sommes nous Français, pour une République fière et forte de sa démocratie ».

Le premier budget de la nouvelle présidente
Pour le 1er budget de sa mandature, la présidente a insisté sur son aspect « équilibré » avec des recettes de fonctionnement qui progressent de +4,8% pendant que les dépenses augmentent 2 fois moins vite (+2,4%). Avec un investissement de 120M€, un record. Et une double mission : solidarité et développement.
Ce budget a été détaillé par le sénateur Jean-Baptiste Blanc. « Il se veut ambitieux et réaliste. Il s’établit à 715,6M€ – contre 699, 1M€ en 2021 (+2,4%). Il traduit notre volonté intangible de préserver les actions en faveur des Vauclusiens et des territoires, malgré les ponctions de l’Etat qui depuis 2014 représentent une perte cumulée de 206,9M€ ». Le social grimpe en flèche : +3,9M€ pour les handicapés, +7,2M€ pour les séniors, +1,8M€ pour l’enfance. Le revenu de solidarité active coûte 113M€ cette année, en constante évolution à la hausse.

Une part importante est accordée à l’amélioration de l’état des routes (52,9M€), à l’entrée ouest de Pernes, à la déviation d’Orange, au carrefour de Bonpas ou à la suppression du passage à niveau n° 15 particulièrement accidentogène à l’Isle-sur-la-Sorgue. 13 M€ seront affectés au renforcement de ponts, 11,6M€ aux véloroutes. Le patrimoine bâti bénéficiera de travaux de rénovation à hauteur de 3,5M€ (pour les façades et le toit du Palais des Papes ou la construction du futur Pôle Archives Départementales). Enfin, une vingtaine de millions seront alloués à la réhabilitation des collèges de Bédarrides, Sorgues, Vedène, du Pontet et de Cabrières.

Dominique Santoni, première femme à la tête du Conseil départemental de Vaucluse, a présenté le premier budget de sa nouvelle mandature. Un budget adopté malgré 2 abstentions et 6 oppositions.

Recrutement de 8 médecins dans le cadre du plan santé
Yann Bompard (Ligue du Sud) dénoncera « Le désengagement chronique de l’Etat. Nos marges de manoeuvre se réduisent comme peau de chagrin. Les dépenses automatiques grimpent pendant que les recettes chutes, un vrai effet-ciseaux ». A gauche, André Castelli apprécie « Votre humanité, votre courage, Madame la Présidente, mais votre Plan Santé ne fait pas partie de nos compétences et nous entraîne dans un engrenage compliqué ». Ce à quoi, Dominique Santoni rétorquera que « Recruter 8 médecins pour lutter contre les déserts médicaux du territoire vauclusien n’aura qu’un impact budgétaire minimum puisque la Sécurité Sociale remboursera 100% du coût et que son incidence ne sera que de 300 000€ en tout sur un budget global de plus de 716M€ ». Quant à Hervé de Lépineau, il ironisera sur « L’idéologie collectiviste de l’élu de Montfavet » et enchaînera : « Les dignitaires adorent venir en vacances dans le Luberon pour profiter des cigales et du rosé-piscine. Mais avec le renchérissement du taux des prêts, la hausse de l’inflation, la fin du mirage du télé-travail, les notaires assistent à une chute des transactions immobilières. Devons-nous nous attendre à une aggravation des prélèvements ? Que Macron arrête de siphonner les collectivités locales. Le problème c’est que appellerez à voter pour celui qui nous martyrise au soir du 1er tour de la présidentielle ».

La gauche vote le budget mais sera vigilante sur sa mise en pratique
Jean-François Lovisolo prendra la parole pour expliquer « A l’issue des élections cantonales, la gauche était majoritaire en voix et en sièges. Nous vous avions donné rendez-vous pour le 1er budget de cette cette majorité. Il protège les plus fragiles, il ne laisse personne sur le bord du chemin quand la guerre est à nos portes et la situation sanitaire incertaine. Nous voterons donc ce budget mais nous resterons vigilants si le compte n’y était pas ». Enfin Anthony Zilio (grâce à qui la majorité départementale est passée à droite avec son binôme Christine Lanthelme), il saluera « Les efforts entrepris pour promouvoir l’attractivité économique du département, la recherche des équilibres financiers, sociaux et économiques de chaque canton, urbain et rural, riche et pauvre ».

Malgré 5 abstentions et 6 oppositions, le budget sera adopté à la majorité absolue par 23 voix.

Les votes:

Pour : Dominique Santoni, Elisabeth Amoros, Suzanne Bouchet, Pierre Gonzalvez, Christelle Jablonsky-Castanier, Thierry Lagneau, Patrick Merle, Christian Mounier, Corinne Testud-Robert, Jean-baptiste Blanc, Marielle Fabre, Christine Lanthelme, Laurence Lefevre, Léa Louard, Jean-françois Lovisolo, Fabrice Martinez-Tocabens, Max Raspail, Sophie Rigaut, Alexandre Roux, Myriam Silem, Noelle trinquier, Bruno Valle, Anthony Zilio.

Abstention : Samir Allel, Valérie Andres, Yann Bompard, André Castelli, Annick Dubois,

Contre : Florelle Bonnet, Danielle Brun, Hervé De Lépineau, Joris Hebrard, Jean-claude Ober, Marie Thomas de Maleville


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Toujours engagée dans des causes qui touchent la vie des Vauclusiens, la députée de la 1ère circonscription du Vaucluse Souad Zitouni vient d’être désignée membre titulaire de la commission régionale du Fonds pour le développement de la vie associative (FDVA).

Nommée par Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, Souad Zitouni est devenue membre titulaire de la commission régionale du FDVA. Ce dernier permet de soutenir les associations qui souhaitent développer la formation de leurs bénévoles, mais aussi leur fonctionnement et leurs projets innovants. Depuis le début de son mandat en mars 2020, la députée de la 1ère circonscription du Vaucluse a pris part à de nombreuses causes qui touchent, de près ou de loin, le département.

Entre la protection des enfants contre les écrans, la lutte pour la mise en place d’un système de santé à l’Université d’Avignon, ou encore son soutien envers le personnel des hôpitaux et des Ehpad, c’est tout naturellement que Souad Zitouni se tourne vers la vie associative du département. La députée se dit prête à « accompagner et soutenir financièrement le fonctionnement et les projets associatifs en Vaucluse au sein de la commission régionale. »

V.A.


1er tour de la Présidentielle : le Vaucluse reste le bastion du RN

Après être descendu à 548 cas de Covid pour 100 000 habitants en Vaucluse en semaine 9 (du 28 février au 6 mars), le taux d’incidence remonte légèrement dans le département la semaine dernière (semaine 10, du 7 au 13 mars). Ce taux s’établit désormais à 586, bien loin cependant des pics enregistré fin janvier avec 3 624 cas pour 100 000 Vauclusiens.
Sur 7 jours, c’est autour de Pertuis et du Sud-Luberon que les taux restent les plus élevés (voir tableau ci-dessous). Dans les autres territoires de Vaucluse, les hausses sont plus modérées. Les tendances continuent même d’être encore à la baisse dans les communautés de communes du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse, de Ventoux-Sud et de l’Enclave des papes – Pays de Grignan.

Baisse des hospitalisations et stagnation de la vaccination
Par ailleurs dans le même temps, aujourd’hui 251 personnes sont hospitalisées dont 5 en réanimation et soins intensifs (moyenne d’âge 59.3 ans, 0 patient vacciné), soit 3 personne de moins en 7 jours. Pour les autres on observe 138 en hospitalisation conventionnelle (-30 personnes en 7 jours) ainsi que 108 en soins de suite et réadaptation (-3 personnes en 7 jours).
Pour rappel le pic du nombre de personnes hospitalisées pour Covid a eu lieu le 17 novembre 2020, avec 526 personnes hospitalisées.
On déplore 15 décès à l’hôpital durant cette semaine 10 en Vaucluse ce qui porte à 1 502 décès dans le département depuis le début de l’épidémie.
Enfin côté vaccination, les Vauclusiens ont été moins d’un millier à s’être fait injecter une 2e dose en 15 jours (74,8% de la population générale contre 79,4% pour la moyenne nationale). Sur cette période, ils ont été un peu plus (2 644) à procéder à une 3e dose (53,6% de la population du département contre 58,4% à l’échelle hexagonale).

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/48/   1/1