5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

La société montpelliéraine Antofénol a choisi le parc d’activité St Joseph au Thor pour construire sa première usine. L’entreprise produit des ingrédients naturels, extraits à partir de sarments de vigne, avec l’ambition de devenir leader du biocontrôle.

Après Stimulation déjà vu et bien d’autres, l’agence VPA (Vaucluse Provence attractivité) accompagne l’implantation d’une nouvelle société en Vaucluse. Le site d’Antofénol, sur lequel la société prévoit un investissement estimé à 50M€, sera mis en activité en 2024 et comptera à terme 122 employés d’ici à 5 ans. Une quarantaine d’emplois verra le jour d’ici à 3 ans. L’entreprise Antofénol vient d’obtenir une subvention de 6,7M€ dans le cadre de France Relance, soit 16% du projet.

Economie circulaire

Antofénol a été créée en 2014 à Montpellier et incubée au sein de la faculté de biotechnologie à Montpellier. La société est née de la volonté de sa fondatrice originaire d’Avignon, Fanny Rolet, de déployer une activité nouvelle pour valoriser autrement les domaines viticoles. Spécialisée dans le biocontrôle, la société développe, à partir d’une technologie unique d’extraction, une gamme de produits naturels, éco-conçus et anti-microbiens à partir de déchets agricoles, en particulier les sarments issus de la taille des vignes. Depuis sa création, l’entreprise a déposé un brevet en 2016 et a réalisé plusieurs levées de fonds pour accompagner sa croissance.

Crédit photos : Antofénol

VPA à la manette

Cette implantation a bénéficié d’un accompagnement de Vaucluse Provence Attractivité qui a noué un premier contact avec Fanny Rolet lors des ‘Cosmetic days 2018’, un congrès scientifique dédié aux huiles essentielles qui s’est déroulé à Avignon. L’entreprise a pu identifier le potentiel du territoire pour développer son activité. Suite à la présentation et visite de plusieurs sites en Vaucluse organisées en mars 2021 par VPA, l’entreprise s’est positionnée sur deux parcelles au sein de la ZA St Joseph au Thor (47 et 49) de 4 586m² et 4 571m².

Pourquoi le Vaucluse ?

Parmi les atouts décisifs en faveur de cette implantation, l’entreprise souligne le fait que la Région Sud et particulièrement le Vaucluse bénéficient d’un écosystème fort dans le domaine de la naturalité. L’attractivité du territoire pour le recrutement des futurs talents et la présence de formations spécialisées en biotechnologie ont également pesé dans la décision finale. Enfin, cette localisation dans une région viticole s’avère stratégique pour être au plus près de la matière première des sarments de vigne (selon les chiffres communiqués par Antofénol, la Région Sud représente un gisement potentiel de 86 000 tonnes de sarments).

Conférence de presse en présence de Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, Julien Fraysse, sous-préfet à la relance, Bénédicte Martin, vice-présidente Région Sud, Pierre Gonzalvez, Président Communauté de communes Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse et président de Vaucluse Provence Attractivité, Yves Bayon de Noyer, vice-président Communauté de communes Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse. Photo: VPA

Un soutien solide

Ce projet rejoint l’objectif du territoire du Vaucluse d’attirer des entreprises dans le domaine de la transformation du végétal, et en particulier des ingrédients naturels. « L’entreprise s’insérera parfaitement bien à l’écosystème du territoire, et apportera un savoir-faire très complémentaire dans le domaine du biocontrôle, qui fait partie des axes d’intervention du pôle de compétitivité Innov’Alliance », souligne VPA. À ce titre, Antofénol bénéficie d’un fort soutien de la part de la Communauté de communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse qui accueillera le futur site, ainsi que de la Région Sud dans le cadre de l’OIR naturalité pour structurer l’approvisionnement matière première, en lien avec l’agence régionale Rising Sud.

Découvrez Antofénol en vidéo :


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Le député LREM de la 3e circonscription, Adrien Morenas, monte au créneau au sujet du plan Faubourgs à Avignon.

« Alors que depuis des années, votre famille politique dit à tout va qu’elle souhaite instaurer des consultations citoyennes afin de prendre des décisions structurantes, vous venez de démontrer que la réalité est très loin des actes », amorce Adrien Morenas par voie de communiqué, interrogeant Cécile Helle, maire d’Avignon : « pourquoi n’aimez-vous pas le Vaucluse ? »

Au cœur des débats, le plan Faubourgs avec notamment la mise en sens unique depuis janvier dernier des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod. La volonté ? Déployer de nouveaux aménagements, des zones 30, des boucles de circulation pour éloigner les voitures, désengorger la cité et apaiser la ville.

« Chef lieu du Vaucluse »

Le député est catégorique, les décisions de la municipalité « éloignent de plus en plus les Vauclusiens de leur ville centre, en matière de travail, de commerces ou d’accès à la culture ». Pour illustrer ses propos, Adrien Morenas cite le boulevard Saint Michel où la municipalité a réussi selon lui « l’exploit de créer un nœud de circulation » où aux heures de pointe, les administrés « peuvent attendre jusqu’à une heure pour pouvoir le dépasser ».

Autre enjeu majeur selon l’élu carpentrassien : la capacité de stationnement gratuit. « […] Un justiciable de notre département qui veut se rendre au tribunal judiciaire d’Avignon, se voit dans l’obligation d’ajouter au temps de trajet, un temps défini pour trouver une place de parking », soulève-t-il. Adrien Morenas dit avoir saisi les services de la mairie, « ils nous répondent que les administrés peuvent se garer au parking des Italiens et prendre une navette jusqu’au palais de justice » rapporte le député qui déplore « une gymnastique organisationnelle ».

Adrien Morenas rappelle qu’Avignon reste « le chef lieu du Vaucluse », en ceci que la cité papale regroupe de nombreux services administratifs ou médicaux quelques fois inexistants dans certaines communes. Il revient également sur « la perte de chiffre d’affaires » subie par certains acteurs économiques dont les commerçants. Et de conclure : « Madame la maire, le département de Vaucluse ne peut vivre sans Avignon, vous semblez oublier qu’Avignon ne peut vivre sans le Vaucluse, alors arrêtez de regarder vers le Gard et les Bouches-du-Rhône et revenez-nous Vauclusienne ».

130 000 véhicules quotidiens

En janvier dernier, Fabrice Martinez-Tocabens, adjoint délégué à ‘la ville apaisée et respirable’, prenait la parole lors d’une conférence de presse. L’occasion de revenir sur les principaux constats ayant motivé ces décisions : «130 000 véhicules quotidiens qui transitent, engorgeant les quartiers et détériorant la vie de 30 000 habitants asphyxiés par la pollution de l’air, sonore, visuelle, l’absence de sécurité pour les usagers de l’espace public ».

Plusieurs objectifs du plan Faubourgs étaient alors évoqués : « éliminer le transit constitué de 60 000 automobilistes qui empruntent les faubourgs les traversant d’Est en Ouest et vice-versa », précisait Fabrice Martinez-Tocabens. Et dans la foulée : « créer de l’aménagement pour développer les mobilités », détaillait Frédérique Corcoral, adjointe au maire, précisant l’aménagement de 7,5 km de pistes cyclables sécurisées, de trottoirs et de couloir de bus.

La municipalité faisait alors part des premiers résultats. La mise en sens unique des boulevard Sixte Isnard et Jacques Monod aurait réduit le trafic de 75% avec 10 800 véhicules/jour en moins et de 30% soit de 1 800 véhicules sur l’avenue des deux routes et la rue Jean Macé. L’avenue Monclar aurait comptabilisé 1 500 véhicules (-44%), 2 670 pour l’avenue des Sources (-47%), 3 350 pour l’avenue de la Trillade (-45%) et 3 105 pour l’avenue Eisenhower (-21%). Quant à la piste cyclable Monclar mise en service en juillet 2021, elle induirait une augmentation en été de 50% de sa fréquentation et 20% les mois suivants.

Lire aussi : Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Le préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, informe des dispositifs mis en place par le gouvernement afin de recenser les offres d’hébergement, dispositifs se substituant à la plateforme départementale qui avait été mise en place en urgence.

Personnes morales

Le recensement des offres d’hébergement des personnes morales (collectivités, associations, entreprises, bailleurs sociaux) se fait par le biais du formulaire numérique accessible en cliquant ici.

Ce formulaire est à destination de toutes les personnes morales qui souhaiteraient mettre à disposition des hébergements pour accueillir les ressortissants ukrainiens. Il permettra aux services de l’État de disposer en temps réel des informations sur les offres d’hébergement. Les personnes morales devront remplir ce formulaire permettant leur identification et détaillant les caractéristiques des hébergements pour permettre un appariement dans les meilleures conditions. Ce site n’a pas vocation à être utilisé par les particuliers (un numéro de SIRET est exigé pour instruire la demande).

Lire aussi : Lillia Lytvynenko : « Je suis fière du peuple ukrainien »

Particuliers

Le recensement des offres d’hébergement des personnes physiques (initiative citoyenne, particuliers) qui souhaitent accompagner des ressortissants ukrainiens est disponible en cliquant ici.

Cette plateforme a vocation à recenser des initiatives d’aide de différentes natures (insertion professionnelle, éducation, rencontres/loisirs), et en particulier les initiatives d’hébergement solidaire. Les particuliers volontaires seront mis en relation à cette fin avec des associations. Cette plateforme recense les partenaires associatifs « de confiance », connus de l’État, dans un contexte où des initiatives de tous ordres pourraient se développer.

L.M.


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Eclectique, Jules Pochy se laisse guider par ses inspirations multiples. De Paris à Las Vegas, de Dakar à New-York, le producteur passionné revient dans sa terre natale.

Le Pandora. Enfant, il reste de longues minutes devant le cinéma désormais baptisé la Scala Provence à Avignon. En attendant que ses parents viennent le chercher après l’école, Jules Pochy s’évade, contemple les affiches des films, plonge dans les intrigues. Tous les noms inscrits sont passés en revue, son premier amour pour le cinéma est né 3 rue Pourquery Boisserin.

Jules Pochy revient à la terre mère. Avignon, où l’architecture offre des joyaux tout en courbes et finesse qui ne cessent de nourrir son imaginaire. La mère est coloriste, le père architecte. Jules baigne dans l’esthétique durant toute son enfance. De son aveu, le « frisson architectural » de la cité papale n’a rien à envier à celui de New York. « J’ai toujours aimé filmer la ville. Les vieux murs racontent l’histoire », nous dit-il le regard mystique. Son histoire à lui s’enrichit des pérégrinations à travers le monde et des deux fondations essentielles : ses racines et ses amis.

La cité papale l’a vu naître et grandir jusqu’au baccalauréat. Les sirènes de la dame de fer sont un jour plus fortes. Le ‘parisian dream’ lui fait de l’œil à l’âge de 19 ans. « C’était mon rêve d’enfance, partir et réussir dans la capitale », se rappelle-t-il. Dès le plus jeune âge, l’écriture l’anime. Parce que les contours de ses envies sont encore flous, il se lance dans une maîtrise d’informations à l’Institut français de presse à Paris.

Jules Pochy vivra finalement 30 ans à Paris avant de revenir s’installer à Avignon avec sa compagne parisienne et ses enfants. Nous sommes en 2020, après le 1er confinement. La maison est trouvée, les premiers travaux débutent et les souvenirs d’enfance le submergent. Les vacances dans le Luberon, les lumières, les bâtiments historiques, Jules Pochy confirme ce qu’il savait déjà : la Provence sera le théâtre de ses prochaines aventures audiovisuelles.

Le producteur réalisateur Jules Pochy nourrit des projets pour sa Provence natale.

Les Visiteurs, Place Vendôme

Vous l’avez tous visionné au moins une fois. Pour mettre le pied à l’étrier, Jules est à la bonne école, une production iconique française qui a marqué toute une génération. En 1993, il est alors assistant du metteur en scène Jean-Marie Poiré, sur le plateau du film Les Visiteurs. « J’ai l’impression qu’on est en train de faire un carton, il se passe un truc, une espèce d’émulation sur le plateau », pressent celui qui se retrouve « au cœur de la matrice ». Une matrice de prestige avec des monuments du cinéma français tels que Jean Reno, Christian Clavier ou Valérie Lemercier. Près de 14 millions de spectateurs et une première place au box-office français : le souvenir est gravé.

Le deuxième tourbillon scénaristique ne tardera pas à embarquer le futur producteur. En 1998, ‘Place vendôme’ , réalisé et produit par Nicole Garcia, l’intègre en tant que documentaliste/co-scénariste. La distribution est de haute volée : Catherine Deneuve, Jacques Dutronc ou le regretté Jean-Pierre Bacri. « Nicole me fait part de son idée, mais toute l’intrigue était à construire. Nous ne connaissions pas grand-chose au milieu de la joaillerie », se rappelle-t-il. Pour nourrir le scenario, donner des choses « dramaturgiquement intéressantes », Jules Pochy se mue en enquêteur hors-pair durant six mois. Il rencontre des experts en assurance, des détectives, « les grands joailliers m’ont fait rentrer dans les coulisses ». Il connaîtra bientôt toutes les histoires de la haute joaillerie parisienne et les arnaques vertigineuses.

Christian Clavier et Jean Reno, ‘Les visiteurs’. Photo DR

Direction ensuite le pays de l’Oncle Sam où il finance des études à l’université de cinéma New York University (NYU). « Il s’agissait d’un ‘continuing education’, pour que les gens en activité professionnelle puissent reprendre leurs études », précise-t-il. Il y suit un cursus de quelques mois et vit aux Etats-Unis pendant deux ans. Parmi ses belles rencontres, des italiens, des brésiliens avec qui il concocte quelques courts métrages. Retour au bercail. « La France me manquait trop. C’est ici que je voulais faire les choses », explique celui qui réalise notamment le court métrage ‘On off’ avec Clémentine Celarié et co-réalisé avec Xavier Morineau.

Le poker ou le far west

Nous sommes en 2006, autre univers : le Poker dans lequel il plonge grâce à Fabrice Soulier, son ami d’enfance. L’avignonnais, champion du monde de Poker, a d’ailleurs été réalisateur de la série à succès ‘Un gars une fille.’ « C’était un milieu en friche, il y avait tellement de choses à faire, le marché était en pleine ébullition. En travaillant dans ce milieu, j’avais l’impression d’être dans le far west », nous conte Jules Pochy. A l’époque, Jules a déjà sa société de production et lance en parallèle le site d’informations ‘Made in poker’ pour lequel il supervise l’aspect visuel.

Le duo parcourt le monde entier, suit les joueurs dans leurs aventures, expose les coulisses. En parallèle, les deux amis réalisent des vidéos, des publicités pour Everest Poker ou un journal télévisé pour RTL 9 retransmis en direct de Las Vegas pendant deux ans. Jules Pochy est par la suite propulsé photographe français de poker : couvertures de magazines, édition de son propre livre ‘Made in Poker’. 256 pages de clichés inédits et saisissants. La passion pour la photographie se révèle être une nouvelle corde à son arc.

‘Made in poker’, le livre de photographies de Jules Pochy est disponible en cliquant ici.

‘Un gars, une fille’ en Afrique noire

Après huit ans de Poker, Jules Pochy revient à son premier amour : la fiction. Il souhaite alors adapter la série ‘Un gars, une fille’ en Afrique. Il convainc ‘Canal plus Afrique’ et part tourner pendant deux ans à Dakar au côté du producteur Michael Poulenard. ‘Chérie coco’ naît en 2017. Un défi logistique de taille, tout le matériel doit être transféré à Dakar. « On travaillait avec des auteurs africains et des équipes locales », précise Jules Pochy qui est alors réalisateur et producteur. Il enchainera les péripéties, les contretemps et les sueurs froides. Comme cette fois ou le premier assistant, personne la plus importante, est aux abonnés absents dès la première journée de tournage…

Le succès est immédiat et populaire. Eu égard à la différence de culture, le pari était pourtant audacieux, « c’était délicat de montrer un couple dans son intimité, qui parle librement de tout. C’est rarement un programme que tout le monde regarde en famille ». Le deal ? Sortir de Dakar, montrer l’Afrique, la brousse, la réserve naturelle, la plage. Après deux saisons et 200 épisodes, le programme prend fin pour des raisons financières. Le souvenir, lui, demeure éternel.

Série ‘Chéri coco’. Photo DR

Vivre Avignon « au quotidien »

A l’instar du producteur Alex Berger dont nous vous faisions le portrait, Jules Pochy entend « vivre » au quotidien la cité, créer « une activité pérenne ». « Je n’ai toujours pas compris pourquoi il y avait si peu d’activité audiovisuelle dans une région à fort taux d’ensoleillement, une région qui séduit le monde entier, qui a fait rêver les plus grands artistes, peintres, photographes », soulève le producteur.

« La ville est devenue propre, belle et retapée. Quand j’y étais, tout tombait en ruine. Nous avons une belle ville, refaisons la respirer, réinvestissons », prône Jules Pochy. Hors de question de laisser la cité devenir une « ville dortoir de luxe » avec des propriétés achetées par des étrangers mais un investissement dans l’économie inexistant. « Il faut recréer des projets qui font un peu rêver », poursuit Jules Pochy qui aimerait par exemple valoriser le street art à travers un festival inédit.

Pour voir naître des productions, encore faut-il détenir des studios. « C’est la base. Les techniciens vont là où il y a du travail, des projets. En Provence, il y a des maquilleurs, des ingénieurs son, des cadreurs, j’en connais énormément. Il manque juste le travail. J’adorerais qu’une industrie se développe dans le coin », appelle de ses vœux le producteur qui écrit en parallèle une série de fiction à Avignon. « J’ai un projet de scénario, une très belle histoire qui se passe au temps des papes, un long métrage un peu fantastique », confie Jules Pochy. Les projets ne manquent pas quand il s’agit de sa muse provençale.

‘Made in poker’, le livre de photographies de Jules Pochy est disponible en cliquant ici.

Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Alors que les combats font rage en Ukraine, le triste cap du million de réfugiés a été dépassé selon l’ONU. Le préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, s’est rapproché des élus du département (parlementaires, conseil régional, conseil départemental, maires de Vaucluse et EPCI) afin de construire un dispositif de recensement des possibilités d’accueil des Ukrainiens. En début de semaine, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, appelait déjà les bailleurs à recenser les logements mobilisables.

Création d’un comité départemental

Le préfet a mis à la disposition des élus une plateforme informatique permettant de recenser, dans le département, les offres d’hébergement, collectif ou chez des particuliers. Pour la première fois, un comité départemental de coordination et de concertation pour l’Ukraine (CD2CU), a été crée, rassemblant les élus locaux, les services de l’État, les chambres consulaires, les bailleurs sociaux et les associations humanitaires pour présenter les démarches en cours dans le cadre de la crise ukrainienne. Les services de l’État ont mis à disposition des mairies une base de données recensant les offres d’hébergement, des particuliers, des collectivités, ou des bailleurs sociaux. A date, 191 offres ont déjà été formulées.

Aide pécunière

Pour participer à la solidarité collective, l’aide pécunière est recommandée, « eu égard aux difficultés logistiques que représente l’envoi de matériel en Ukraine et dans les pays voisins », souligne la préfecture. Trois outils sont mobilisables :

  • le Faceco (Fonds d’action extérieure des collectivités territoriales créé en 2013) : ce fonds, géré par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, peut être abondé par les collectivités locales, souhaitant faire un don pécuniaire. Les fonds recueillis financeront des matériels déterminés par les autorités ukrainiennes et acheminés par les services du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Toutes les informations : cliquez ici ;
  • le Faceco dédié aux entreprises ;
  • dons pour la Croix-Rouge : les particuliers qui souhaiteraient contribuer à protéger et à aider la population peuvent faire un don en ligne : cliquez ici.

Aide matérielle

Deux réseaux se déploient dans le département pour la collecte de produits matériels à destination de l’Ukraine :

  • l’association départementale de sécurité civile, dans le cadre d’un partenariat entre le Fonds national de la protection civile (FNPC) et l’Association des maires de France (AMF) avec un centre de collecte national à Narbonne ;
  • l’association Franco-Ukrainienne Côte d’Azur avec un premier point de collecte départemental au MIN de Cavaillon, avant un acheminement vers Nice. Les modalités pratiques de renforcement de ces deux dispositifs sont en cours et seront détaillées dans les prochains jours.

Sur le même sujet : Lillia Lytvynenko : « Je suis fière du peuple ukrainien »

L.M.


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Avec l’envahissement de l’Ukraine par la Russie le Covid semble avoir été complètement relégué au second plan de l’actualité. Les annonces du premier ministre Jean Castex, avec la fin du port du masque obligatoire dans la quasi-totalité des lieux et la suspension du passe vaccinal à partir du 14 mars, devrait renforcer ce ‘désintérêt’ pour le coronavirus depuis l’apparition du variant Omicron. Un variant bien plus contagieux mais bien moins virulent.
En Vaucluse, le taux d’incidence* poursuit sa dégringolade et s’élève désormais à 559 en semaine 8 (du 21 au 27 février). Bien loin des niveaux atteints fin janvier (3 621). Depuis, ce nombre de cas détectés pour 100 000 habitants a été divisé par près de 7 dans le département qui se situe maintenant sous la moyenne nationale.

Le virus recule dans tous les territoires
Si tous les intercommunalités de Vaucluse voient leur taux d’incidence reculer (voir tableaux ci-dessous), les secteurs de Pertuis (1 016), Ventoux-Sud (963) et Sud-Luberon (802) sont les plus impactés. A l’inverse du Haut-Vaucluse : Enclave des papes (368), Vaison-Ventoux (408) et Aygues-Ouvèze (488).

Côté hospitalisation 315 personnes sont hospitalisées dont 9 en réanimation et soins intensifs, soit 6 de moins en 7 jours (moyenne d’âge 64 ans, 0 patient vacciné). Par ailleurs, 186 personnes sont en hospitalisation conventionnelle (-21 en 7 jours) 120 en soins de suite et réadaptation (-9 en 7 jours).
On dénombre 20 décès en semaine 8 ce qui porte le nombre de morts du Covid depuis le début de la pandémie à 1 474 en Vaucluse (dont 1 263 à l’hôpital et 211 dans les Ephad).

La 3e dose n’a pas convaincu
Alors que 418 787 Vauclusiens ont reçu 2 doses de vaccin (74,7% de la population du département), ils ne sont plus que 297 777 à avoir procéder à une troisième injection de rappel. Cela représente 53,1% des habitants de Vaucluse (nldr : la moyenne nationale étant de 57,8%). Le constat ? Une personne sur trois, que ce soit en France ou dans le Vaucluse a fait ses deux doses mais pas la troisième.

*Nombre de cas détectés pour 100 000 habitants.


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Après un an d’absence en raison de la crise sanitaire, ils étaient ravis de se retrouver porte de Versailles, dans le Hall 3, avec un espace de 850m2 dédié à l’agriculture de la Région Sud lors de la 58e édition du salon de l’agriculture à Paris.

De Renaud Muselier, le président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, André Bernard, président de la Chambre régionale de l’agriculture, Georgia Lambertin présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, Dominique Santoni, la présidente du Département de Vaucluse, à Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, ainsi que les sénateurs Alain Milon et Jean-Baptiste Blanc et les députés Julien Aubert, Jean-Claude Bouchet et Adrien Morenas : ils étaient presque tous là.
Et bien sûr, les 164 producteurs du ‘Made in Vaucluse’ : fruits confits d’Apt, miel de Saint-Christol d’Albion, cerises de Venasque, bière de Rustrel, chocolats de Châteauneuf-du-Pape, huile d’olive de Jonquières, nougats de Saint-Didier, safran de Monteux, truffes de Valréas, confitures de Robion, vins de Gigondas, lavande de Sault, fleur emblématique dont Jean Giono disait qu’elle est « l’âme de la Provence ». Le stand de Vaucluse, couleur bleu lavande justement, de 40m2 supérieur au précédent, avec son épicerie géante, vitrine de l’excellence de nos paysans.

Dégustation des premières fraises de Carpentras
Les visiteurs ont pu déguster les premières fraises de Carpentras et l’un des producteurs, Jean-Paul Charasse, se félicite de retrouver les consommateurs de cet or rouge dont 6 000 tonnes ont été commercialisées dans la France entière l’an dernier. Autre fruit iconique de Vaucluse, le melon de Cavaillon, 600 hectares de production qui bénéficient de 2 800 heures de soleil par an et qui ambitionne de devenir la première IGP de France (Indication géographique protégée) selon Léa Genin, porte-parole du syndicat des maîtres meloniers de Cavaillon : « Le dossier est en cours d’instruction, le cahier des charges est strict mais nous espérons y arriver, peut-être dès cet été. »
Ce salon est aussi l’occasion de voir l’impact chez nous de la guerre qui se déroule depuis une semaine en Ukraine. Dominique Gueytte est éleveur-sélectionneur de brebis ‘Merinos d’Arles’ avec un cheptel de 800 têtes à Rosans (Hautes-Alpes) : « Nous importons leurs céréales pour nourrir nos bêtes, environ 100 tonnes par an. Là, en 5 jours les prix ont explosé, comme ceux de l’énergie, fuel ou gaz ».

« Les agriculteurs sont les entrepreneurs du vivant. »

Julien Denormandie, ministre de l’agriculture

Pour l’inauguration du stand de la Région Sud, le ministre de l’agriculture avait été convié. Julien Denormandie qui a souligné, aux côtés de Renaud Muselier « Un territoire dont l’identité agricole est forte, avec un savoir-faire tourné vers l’avenir, une qualité des productions labellisées (agneau de Sisteron, fromage de Banon, foin de Crau, herbes de Provence, vins AOC de la Vallée du Rhône, petit épeautre de Haute-Provence, riz de Camargue, muscat du Ventoux). Les agriculteurs sont les entrepreneurs du vivant, ils ont une mission nourricière, ils renforcent notre souveraineté alimentaire, ils représentent l’identité française de nos campagnes, de nos paysages ».
Renaud Muselier a rappelé que « 25% de la Provence sont entre les mains des agriculteurs et qu’il faut aider et sauver les producteurs de lavande et lavandin. Nous allons aussi, avec la société du canal de Provence, injecter 800M€ pour l’irrigation. Les paysans doivent pouvoir vivre dignement de leur travail ».

Visite de prestige sur le stand du Département de Vaucluse : M. Lu Shaye, Ambassadeur de Chine en France (ici en compagnie de Dominique Santoni, présidente du département de Vaucluse), a découvert mardi 1er mars les nombreux produits de notre terroir, notamment ceux mettant à l’honneur la lavande, très appréciée des touristes chinois et asiatiques.

La lavande : « l’âme de la Provence »
La lavande, justement, qui donne sa couleur au stand du Vaucluse est au cœur d’une crise : avec le réchauffement des températures, nombre de régions françaises se lancent dans sa production. Jonathan Mourard et Patrick Ravaute qui représentent la coopérative des parfums Provence Ventoux à Sault (soit 165 coopérateurs) s’inquiètent : « On ne peut pas les empêcher de se lancer dans la lavandiculture, dans le Cher, la Beauce ou le Lot-et-Garonne. Mais nous, on ne peut rien faire d’autre, à part l’épeautre. Du coup, il y a surproduction et les cours baissent ». Ils ont subi la sècheresse en 2019, le gel du 8 avril en 2021 mais ils ont quand même produit 140 tonnes de lavandin et 30 de lavande. « En 2022 on demande simplement qu’on nous aide à écouler nos stocks et que les PGE (Prêts garantis par l’état) puissent être remboursés sur 10 ans au lieu de 5. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, et André Bernard, président de la Chambre régionale de l’agriculture.

Le président vauclusien de la Chambre d’Agriculture, André Bernard a évoqué les 800 médailles décrochées par les paysans au Concours Général Agricole, « La Provence-Alpes-Côte d’Azur est la première région bio de France (32% de la surface), nos agriculteurs mettent leur talent au service d’une alimentation saine, fiable, traçable, de qualité. Ils s’adaptent aux changements climatiques en optimisant les ressources en eau. Notre activité génère 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Le Sud est le premier producteur de salades, pommes, poires, cerises, pastèques, potirons, courges, courgettes, raisins de table, lavande, riz, figues, olives, ail, vin rosé. »

« En ce moment, un jeune agriculteur de moins de 40 ans s’installe tous les 2 jours dans notre département. »

Georgia Lambertin la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Autre prise de parole au salon de la porte de Versailles, celle de Georgia Lambertin la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, département comptant le plus grand nombre d’emplois agricoles de la région Sud : « Nous pesons 1,3 milliard de chiffre d’affaires avec 4 845 exploitations recensées, des fers de lance comme la viticulture, l’arboriculture, le maraîchage. Entre 2000 et 2010 en France, une exploitation sur 4 a été rayée de la carte. Mais en ce moment, un jeune agriculteur de moins de 40 ans s’installe tous les 2 jours dans notre département, on en a perdu 2% en 10 ans alors que la moyenne nationale est de 20%. On a su stimuler les filières, apporter une aide adaptée à chacun avec nos techniciens et ingénieurs, renforcer le bio, promouvoir la haute valeur environnementale ». Pour attirer les touristes comme les autochtones, 150 exploitations du département font partie du réseau ‘Bienvenue à la ferme’, gage de qualité et d’éthique des produits proposés : crûs (Châteauneuf du-Pape, Gigondas), Côtes-du-Rhône, AOC Luberon et Ventoux, fruits, légumes, produits fermiers comme les fromages de chèvre ou les volailles. Aves 40€ vous pouvez aussi passer un ‘Week-end à la ferme’ à Fontaine de Vaucluse avec une nuit en cabane de bois.
La nouvelle présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, tout sourire, a salué le travail des agriculteurs, la richesse de leurs productions, l’enjeu qu’ils représentent pour notre autonomie alimentaire. « Avec ses emplois, c’est toute une filière que nous voulons promouvoir, avec ses paysages qui incarnent si bien la Provence, c’est aussi notre identité que nous voulons défendre. »
Prochain temps fort pour le monde agricole : ‘Med’Agri’ du 18 au 20 octobre au parc des expositions d’Avignon avec 350 exposants sur 14 000m2.

Contacts : www.paca.chambres-agriculture.fr
www.bienvenue-a-la-ferme.com/paca
www.lavande-aop.fr


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

A Mormoiron, le député Julien Aubert a décerné la médaille de l’Assemblée nationale à huit Vauclusiens engagés.

« Ils sont le visage d’un Vaucluse solidaire, inventif, patriote ou engagé. Ils sont des exemples inspirants dans une époque qui doute d’elle-même », rend hommage le président LR de Vaucluse. Maxime Bey, ancien rugbyman, est profondément investi dans la vie publique depuis 30 ans en tant que maire honoraire de Gargas. A 22 ans, Geoffrey Cuenin occupe à la fois le poste d’agent de surveillance de la voie publique, et ceux de gendarme réserviste et sapeur-pompier volontaire pendant ses repos. Le jeune vauclusien est également une star sur le réseau social Tik Tok ou il fait de la prévention auprès des jeunes sur les gestes qui sauvent.

Annette Pagne de Pernes-les-Fontaines a participé pendant dix ans à la maraude de la Croix-Rouge. Michèle Dufay s’occupe de l’épicerie sociale Oxygène située à Carpentras. Le pertuisien Lucas Barone est vice-champion du monde de kayak. Clément Gilly a créé une entreprise innovante avec de petits moyens : une coupelle pour pouvoir manger et boire avec une seule main. Alexandre et Grégoire Izac Pagnon sont deux jeunes porte-drapeaux.

Remise des médailles aux Vauclusiens à Mormoiron. Crédit photo: Julien Aubert

Toujours pour faire lumière sur les talents de Vaucluse, Julien Aubert organisait en octobre 2021 à l’Assemblée nationale le salon des ‘Saveurs du Ventoux et du Luberon’. La 8ème édition mettait à l’honneur les spécialités de Vaucluse auprès de 120 invités et de nombreux parlementaires qui ont dégusté les produits parmi lesquels le raisin du Ventoux, les berlingots de Carpentras ou la bière Ocria.


Le Thor : Antofénol prévoit la création de 122 emplois

Alors que se déroule le salon international de l’agriculture à Paris jusqu’au 6 mars, la Confédération paysanne propose la 2e édition du Salon à la ferme jusqu’au 8 mars, pour rencontrer les habitants du territoire. Objectif ? Faire découvrir au grand public la réalité du métier d’agriculteur et d’éleveur en ouvrant les portes des fermes.

Dans le cadre de l’évènement national “Le Salon à la ferme 2022” organisé par la Confédération paysanne, Denis Surgey, porte-parole du Collectif “Sauve qui poule”. Et Denis Perreau, du secrétariat national de la Confédération paysanne feront un point sur la situation de l’élevage plein air de volailles en Vaucluse dans la ferme de Nael Kouci, “O près de la Nesque”, éleveurs de volailles et membre du Collectif à Pernes-les Fontaines.

Bienvenue à Mazan
La Confédération paysanne invite aussi les familles à se rendre à Mazan samedi 5 mars après-midi à la ferme du Rouret (polyculture, agroforesterie, volailles) Tous publics : Troc de plantes et de graines, animations enfants, stands,  buvette, musique. rencontre-discussion sur le thème « Semences paysannes, enjeux et perspectives » avec Guy Kastler, grand spécialiste du sujet, co-fondateur de la Confédération paysanne et du réseau Semences paysannes.

Sauve qui poule
C’est aussi le moment de parler du Collectif Sauve poule qui a été créé en 2017 par des consommateurs et des éleveurs soucieux de défendre l’élevage de volailles plein-air et le bien-être de leurs animaux. Leur combat vise tout autant à informer les consommateurs afin qu’ils aient accès à une alimentation de qualité en pérennisant des systèmes agricoles durables socialement, économiquement, sanitairement et environnementalement.

Une règlementation qui induit en erreur
«Nous refusons cette tromperie massive des consommateurs et consommatrices en vendant comme du ‘plein-air’ des produits qui ne le sont plus,” explique le collectif Sauve qui poule. Nous demandons au Ministère de l’Agriculture des mesures de biosécurité adaptées aux risques de chaque exploitation, avec une obligation de résultat d’assurer la sécurité alimentaire des consommateurs, qui est notre priorité, tout en prenant en compte les spécificités de chaque territoire.» Confédération paysanne de Vaucluse. 15, avenue Pierre grand. Min 51 à Cavaillon. confederationpaysanne84@gmail.comhttps://www.facebook.com/Conf84/
MH

DR

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/51/   1/1