(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
La deuxième édition de l’ID-Ile festival organisée par l’agence Effervescence s’est tenue ce vendredi 7 et samedi 8 juin 2024 sur l’ile de la Barthelasse. Le festival de musique a connu une nouvelle fois un beau week-end en accueillant plus de 8.000 personnes dans une ambiance enflammée et contagieuse.
Cécile Helle souhaitait que l’ID-ile festival prenne chaque année un peu plus d’ampleur et s’impose comme un rendez-vous insoutenable sur le bassin vauclusien. Il semblerait que le vœu de la maire d’Avignon se réalise petit à petit. Alors que la première édition de l’ID-Ile avait placé la barre déjà très haute en réunissant plus de 6.000 personnes, la deuxième édition a connu un succès encore plus retentissant en accueillant 8.000 festivaliers entre le vendredi 7 et le samedi 8 juin sur l’ile de la Barthelasse.
Il faut dire que l’évènement a pu compter sur une « line up » particulièrement attrayante et hétéroclite qui a su électriser un public très large. Le week-end a commencé sur les chapeaux de roues avec le passage des rappeurs belges Caballero et Jean Jass qui ont véritablement mis le feu au public avec un show rythmé dans lequel les deux artistes ont énormément fait participer le public. Le rappeur montpelliérain Bonobo, grand gagnant du tremplin pop avait ouvert la soirée avec fougue et envie.
Worakls électrise la nuit avignonnaise du vendredi
Après un passage par les nombreux foodtrucks mis à disposition où les festivaliers ont pu choisir entre de nombreuses saveurs (mention spéciale au stand tenu par la cuisine de Première Edition qui a proposé des Pitas succulentes), la musique a repris ses droits avec notamment le passage très attendu de l’artiste électronique Worakls et son orchestre.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que le français n’a pas déçu en proposant un véritable feu d’artifice musical entre l’acidité des sonorités électro-pop et la douceur des instruments de son orchestre. Arrivé sur scène au moment où le soleil se couchait, l’interprète du titre mondial « Porto » a offert un spectacle total qui a connu un franc succès au milieu du public.
Les deux artistes belges Caballero et Jean Jass sur la scène de l’ID-Ile le vendredi 7 juin
L’association Résonance déjà tourné vers l’organisation de son festival
Le samedi soir, orienté plus pop et électro que la soirée de la veille a rameuté un public plus familial qui a pu profiter des passages de nombreux artistes émergents comme Blandine et Madame Benoit. Également très attendu, le duo international Bon Entendeur a été fidèle à sa réputation en livrant un show complet et entrainant qui s’est conclu avec l’interprétation de leur morceau phare « Le temps est bon ».
L’association Résonance spécialisé dans l’évènementiel est d’ores et déjà tourné sur l’organisation de la 16ème édition du festival Résonance qui aura lieu du 18 au 21 juillet 2024 dans les plus beaux lieux du patrimoine avignonnais comme le Jardin du Petit Palais, la Collection Lambert ou bien le Rocher des Doms. Reprenant le même esprit que le festival ID-Ile, cet évènement donnera une large place à des artistes émergents issus de plusieurs courants musicaux.
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
La communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin a dans le cadre de son Plan Climat, installé des panneaux photovoltaïques sur plusieurs de ses bâtiments, notamment à Carpentras. Un projet qui s’inscrit dans la politique d’utilisation d’énergie plus renouvelable de la CoVe qui devrait permettre de réduire la consommation d’électricité des bâtiments.
Trouver des solutions pour réduire le cout de l’électricité est devenu un sujet prioritaire en France pour tout le monde. Face à la flambée des prix et l’épuisement des énergies fossiles, plusieurs institutions ont commencé à agir et c’est le cas notamment de la CoVe qui vient d’équiper plusieurs de ses bâtiments avec des panneaux photovoltaïques en autoconsommation.
Un projet que la communauté d’agglomération a démarré depuis 2020 dans le cadre de son plan climat qui devrait permettre au territoire de la CoVe de fournir plus d’énergie qu’il n’en consomme à l’aube de l’année 2045. Un objectif à long terme qui permettrait à la CoVe d’obtenir le label TEPOS (Territoire à Energie Positive).
Deux centrales en autoconsommation à Carpentras
Depuis 2021, la CoVe a renforcé sa politique écologique et de développement durable afin de fortifier l’attractivité du territoire et la préservation du cadre de vie. C’est ainsi que la communauté d’agglomération a réalisé plusieurs études avec le soutien de la Région sur la possibilité et les retombées de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments des communes faisant parties de la CoVe.
Générateur d’un enthousiasme contagieux, ce projet a déduit 18 communes sur 25 au sein de la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin qui ont répondu favorablement à la possibilité d’installer des panneaux sur les sites intercommunaux de leurs villes. Des paroles aux actes, l’école de Saint-Pierre-de-Vassols a été la première à expérimenter ce nouvel emménagement en octobre 2022. Peu après, la crèche Capucine à Caromb a suivi le mouvement avec succès.
Dernièrement, c’est à la crèche Les Ptits Mousses à Carpentras que la CoVe a fait installer une centrale composée de 18 panneaux de 500 Wc chacun en autoconsommation qui permet de produire une électricité peu couteuse et peu polluante et de réduire les consommations d’énergie du bâtiment tout en garantissant une amélioration des conditions des usagers. La commune vauclusienne n’est pas en reste avec l’installation en 2024 de 288 panneaux de 410 Wc chacun sur l’Hôtel de communauté de la CoVe qui devrait permettre de réaliser une économie annuelle estimée à 37.600 euros.
Quelques chiffres sur ces projets d’avenir
Désireuse de poursuivre son engagement de longue date en faveur de l’environnement et des énergies renouvelables, la CoVe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et c’est le Parking du personnel de l’hôtel de communauté de l’institution présidée par Jacqueline Bouyac qui est désormais le prochain candidat à l’installation de panneaux. Les bâtiments I et G du Marché Gare et la maison des familles Le Phare devraient suivre avec des fins de travaux pour fin 2024 et mi-2025.
Pour l’ensemble de ces 7 projets, le montant total des opérations s’élève à 1.382.000 euros avec une aide participative de l’Etat à hauteur de 474.820 euros. La Région Sud a apporté un soutien financier non négligeable de 33.685 euros pour les couts annexes liés aux travaux d’installations des panneaux photovoltaïques.
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
Un grand événement se prépare ce samedi sur la scène du Palais des Papes. Mais quel donc cet événement qui réussit à rassembler tant de monde sans têtes d’affiche ?
Non, le festival d’Avignon, n’ a pas été avancé, il commencera bien le 29 juin. Cependant la Cour d’Honneur du Palais des Papes recevra 1900 spectateurs ( le spectacle affiche à priori complet mais on peut encore tenter sa chance) et il n’y aura pas moins de 400 intervenants sur le plateau
Mais quel donc cet événement qui réussit à rassembler tant de monde sans têtes d’affiche ? C’est Dempop’s un événement qui réunit les enfants du dispositif Démos et la Maîtrise de l’Opéra d’Avignon.
Démos, un projet de territoire inclusif et émancipateur
Ce dispositif initié depuis 2010 au niveau national est destiné à des enfants habitant des quartiers relevant de la politique de la ville, afin d’aller là où l’accès à l’éducation artistique et culturelle est rendue difficile en raison de facteurs économiques et sociaux. Démos a pour but d’enrichir le parcours éducatif des enfants, de favoriser la transmission du patrimoine et de contribuer à l’insertion sociale. Grâce à une coopération professionnelle forte entre acteurs de la culture, de l’éducation et du champ social, la musique devient ciment social, facteur émancipateur.
Dans le Vaucluse, Démos s’enrichit d’un compagnonnage avec la Maîtrise Populaire de l’Opéra
Ce projet de l’Opéra Grand Avignon à l’initiative de Frédéric Roels, directeur de l’Opéra
Grand Avignon mené en partenariat avec des écoles situées dans des quartiers politique de la ville a pour objectif de créer une maîtrise en milieu scolaire impliquée sur 3 ans dans plusieurs créations artistiques de l’Opéra. Les écoles impliquées dans le projet sont les écoles Massillargues, Jean-Henri Fabre A, Saint-Jean et Amandier. L’enjeu est de faire entrer les enfants dans le spectacle vivant par l’art lyrique et de les accompagner dans une exploration artistique collective et individuelle. C’est tout naturellement que la Maîtrise a été intégrée au projet Démos.
Démos Provence est né en 2021
L’Orchestre national Avignon-Provence dirigé par la cheffe Débora Waldman ( engagée dans le projet dès le début en 2010 à Paris) a rejoint Démos en 2021 dans le cadre et avec le soutien de la Cité de la musique – Philharmonie de Paris, de La Cité éducative d’Avignon, avec le soutien de la Politique de la Ville du Grand Avignon, de la Caisse d’Allocations Familiales de Vaucluse et du Fonds de dotation Mommessin-Berger, en partenariat avec le Conservatoire à rayonnement régional et l’Opéra du Grand Avignon. Ce projet est coordonné par Isabelle Ronzier. artiste et médiatrice culturelle.
Les établissements scolaires concernés
Les établissements scolaires concernés: Écoles primaires Pierre de Coubertin, Jean-Henri Fabre, Grand Cyprès, Les Olivades, Stuart Mill, La Trillade (1ère et 2e année) et les Collèges Jean Brunet, Anselme Mathieu, Gérard Philippe, Joseph Roumanille (3ème année)
Les Centre sociaux d’Avignon: Centre social ASLC/ Grange d’Orel, Centre social La Fenêtre, Espace social et culturel La Croix des Oiseaux, Espace Pluriel
Démos Avignon-Provence , 3 ans d’immersion dans l’orchestre sous la responsabilité artistique de Débora Waldman, de 2021 à 2024
• 95 enfants instrumentistes répartis en 6 groupes 4 groupes cordes, 1 groupe bois, 1 groupe cuivres, parrainés par les musiciens de l’Orchestre national Avignon-Provence
• 3h30 de pratique instrumentale, vocale, et chorégraphique hebdomadaire, en primaire les deux premières années, au collège la troisième année
• Des ateliers menés en trinôme par deux artistes professionnels et 1 référent social
• Des tuttis toutes les 6 semaines et des stages pendant les vacances scolaires
Pour ces enfants qui ont commencé l’apprentissage en CM2 il s’agit de privilégier l’apprentissage collectif qui favorise à la fois le plaisir, le lien social et la musicalité. Tout en ayant un haut niveau d’exigence que nous aurons l’occasion d’apprécier lors de ce concert prestigieux.
Les 80 enfants de Démos Avignon-Provence et les 150 enfants de la Maîtrise Populaire de l’Opéra Grand Avignon termineront leur troisième et dernière année de pratique instrumentale et vocale avec un concert exceptionnel dans la Cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon
Sous la direction musicale de Débora Waldman, ils se produiront sur scène aux côtés des musiciens et musiciennes de l’Orchestre national Avignon-Provence, des chanteurs et chanteuses du Choeur et de la Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon ainsi que du baryton Alain Iltis. Ils interpréteront des oeuvres de Mozart, Prokofiev, Britten ainsi que Cantata du compositeur Matteo Franceschini en création mondiale.
A événement exceptionnel, moyens exceptionnels
Claude Morel, vice-président du Grand Avignon délégué aux spectacles vivants, a rappelé que le Grand Avignon n’a pas la compétence culture mais la compétence spectacles vivants auxquels ils accordent chaque année 23 millions d’euros (Opéra, Conservatoire, Orchestre National Avignon Provence entre autres). Dès le début de l’aventure il y a 3 ans ( depuis 12 ans au niveau national) le Grand Avignon a participé à hauteur de 15000 € chaque année pour le projet Démos. Sur le concert du 15 juin, 50 000€ ont été débloqué afin de bénéficier du prestige et de la technique de la Cour d’Honneur.
Le programme complet
avec Baryton, Alain Iltis
DÉMOS Avignon-Provence coordonné par Isabelle Ronzier sous la direction de Débora Waldman
Maîtrise Populaire de l’Opéra Grand Avignon
Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon : responsable, Florence Goyon-Pogemberg
Choeur de l’Opéra Grand Avignon : direction, Alan Woodbridge
Orchestre national Avignon-Provence : Direction musicale, Débora Waldman
Orchestre national Avignon-Provence
Félix Mendelssohn-Bartholdy, Le songe d’une nuit d’été –Intermezzo
Joseph Haydn, Symphonie Le Matin – 1er mouvement
Choeur de l’Opéra Grand Avignon et Orchestre national Avignon-Provence
A cappella Hildegard Von Bingen, O choruscans lux stellarum
Charles Villiers Stanford, The blue bird
Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon et Orchestre national Avignon-Provence
Wolfgang Amadeus Mozart, Les Noces de Figaro, Ricevete, O padroncina
Camille Saint-Saëns, Samson et Dalila,Voici le printemps nous apportant des fleurs
Démos Avignon-Provence et Orchestre national Avignon-Provence
Baryton, Alain Iltis
Wolfgang Amadeus Mozart, Les Noces de Figaro,Non più andrai,
Sergueï Prokofiev, Roméo et Juliette La danse des chevaliers
Maîtrise Populaire de l’Opéra Grand Avignon et Orchestre national Avignon-Provence
Benjamin Britten, Le Petit Ramoneur, Night song
Orchestre national Avignon-Provence, Choeur de l’Opéra Grand Avignon, Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon, Maîtrise Populaire de l’Opéra Grand Avignon, Démos Avignon-Provence : Cantata
Cantata, une commande de l’Opéra Grand Avignon et de l’Orchestre national Avignon-Provence au compositeur Matteo Franceschini
Le directeur de l’Opéra Grand Avignon , Frédéric Roels a souligné qu’il ne s’agissait pas pour ce jour exceptionnel de jouer seulement des œuvres du répertoire. Il fallait également marquer les esprits par une création. L’Opéra Grand Avignon et l’Orchestre national Avignon-Provence ont donc passer commande à Matteo Franceschini qui est l’artiste associé en résidence à l’Opéra Grand Avignon pour les 2 saisons à venir. « Cantata » est une œuvre que nous découvrirons donc en création mondiale, conçue pour mettre en valeur les voix et les instruments : la Maîtrise et l’Orchestre Démos. La démarche de création est tout à fait originale : Les « mamans » des quartiers ont participé à des ateliers d’écriture organisés dans les Centres sociaux autour du thème « Passage de l’ombre à la lumière ». Matteo Franceschini a ensuite puisé dans ces textes. La rencontre entre l’artiste et les enfants a eu lieu le 27 avril à la salle polyvalente de Montfavet pour une première répétition.
Samedi 15 juin 2024, 21h. Concert gratuit sur réservations. 04 90 14 26 40.
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
Le vendredi 31 mai, l’école des nouvelles images a présenté les travaux de fins d’études réalisés par les élèves de dernière année au cinéma Capitole « MyCinewest » durant la 7ème cérémonie de remise de diplômes. Au programme, 5 courts métrages d’animations diffusés qui ont entièrement été faits par les étudiants et la remise de plusieurs prix et de leurs diplômes.
L’aboutissement de 5 ans de travail et de formation. Le vendredi 31 mai, les élèves de cinquième année du cursus « cinéma d’animation 3D » de l’école des nouvelles images qui se trouve à Avignon, ont présenté leurs travaux de fins d’études qui se sont matérialisés par la conception par groupe de 7 d’un court métrage d’animation entièrement réalisé part leurs soins durant leur dernière année scolaire. Des créations qui ont ensuite été jugées et validées par un jury composé de professionnels de l’image avant la grande fête qui s’est déroulé ce vendredi 28 mai au cinéma vauclusien Capitole « MyCinewest ».
Une soirée spéciale durant laquelle tous les élèves ont pu présenter leurs travaux dans une salle de cinéma comble composée de leurs familles et de leurs enseignants avant de recevoir leur diplôme des mains de Julien Deparis, maitre de cérémonie mais surtout directeur générale de l’école des nouvelles images « nous sommes tellement fiers du travail accompli par tous les élèves, des sacrifices qu’il y a derrière chaque image que vous allez voir et c’est cet engagement de la part de nos équipes pédagogiques et de nos étudiants qui fait le mérite et la renommée de notre école » a déclaré celui qui est aussi producteur.
Julien Deparis (à gauche) aux cotés des élèves de la promotion 2023/2024 de l’école des nouvelles images
5 courts métrages et des styles très différents
Au total, ce sont 5 courts métrages d’animation qui ont été projetés pendant plus d’une heure de cérémonie. 5 travaux d’une durée de 4-5 minutes chacun dans lequel les 7 étudiants ont raconté une histoire qui devait suivre un fil conducteur. Parmi ces créations, certains ont fait le choix de l’humour burlesque comme pour la 1ère production intitulé « yacht » ou la dernière qui se nommait « amen » dans lequel 6 porcs parviennent à s’échapper et mettre le bazar au milieu d’un monastère « je tiens à féliciter particulièrement ceux qui ont choisi l’humour comme trame narrative car il n’y a rien de plus dur que de faire rire à travers l’animation » a souligné Julien Deparis.
Pour « Forever » et « Sortie de route », 2 des autres productions diffusées, le choix de l’esthétique et l’enchainement de péripéties ont été privilégiés pour mettre en valeur la morale de fin et le message que souhaitait faire passer les étudiants à travers leurs œuvres. Mention spéciale pour le dernier court métrage « jour de vent » qui a remporté le prix spécial du jury en s’appuyant sur une bande son originale composée spécialement par une musicienne professionnelle et une histoire teintée d’émotions qui a provoqué de vives réactions dans la salle « avoir la chance de pouvoir diffuser autant de films de qualité de la part des étudiants d cette école me remplit de fierté et c’est ce qui donne la force de continuer notre travail pour aider les jeunes de ce territoire à réaliser leurs rêves » a ajouté Julien Deparis, directeur de l’école des nouvelles images.
« Sortie de Route » un des court métrage réalisé par les élèves
L’ENSI, véritable propulseur culturel du territoire vauclusien
Pour cette cérémonie de remise de diplôme de ses étudiants, l’école des nouvelles images a pu compter sur la présence de nombreux élus, de l’Université d’Avignon mais surtout du Grand Avignon et celle du Département du Vaucluse, 2 partenaires institutionnels historiques qui accompagnent la structure d’animation depuis son implantation à Avignon en 2017 « l’école des nouvelles images a réussi à placer le vaucluse au centre de la France en terme d’animation et de rayonnement culturel et ce à travers votre travail et les nombreuses récompenses remportées sur le plan national mais aussi à l’international » a tenu à déclarer Dominique Santoni, présidente du Département.
Sous l’impulsion et l’implication sans relâche de Julien Deparis, la structure qui avait pour objectif de faire rayonner le bassin avignonnais en formant les jeunes de son territoire aux métiers de l’animation a pleinement réussi son pari et continue de « casser » toutes les portes qui mènent aux rêves les plus fous. Classée en 2021 dans le top 10 des écoles d’animations en France par Animation Career Review, l’école des nouvelles images a franchi un nouveau cap en 2023 en envoyant 5 étudiants à Hollywood qui ont reçu la récompense ultime, un Oscar pour le court métrage « Boom ».
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, de nouvelles disciplines olympiques vont faire leur apparition comme l’escalade, le skateboard, le surf ou encore le breaking. À quelques jours du passage de la flamme olympique à Sorgues, la Ville a décidé de mettre le breaking à l’honneur en invitant le groupe de hip-hop Pockemon Crew ce samedi 15 juin.
Collectif précurseur, innovant et engagé, le Pockemon Crew est né il y a une vingtaine d’années et a contribué à faire entrer la danse hip-hop dans les théâtres. La première compagnie de breakdance la plus titrée au monde fait étape à Sorgues pour présenter sa dernière création tout public : Nineteen.
Connu pour ses valeurs de respect, persévérance, dépassement de soi et ouverture d’esprit à travers ses œuvres, le Pockemon Crew ne dérogera pas à la règle avec Nineteen, qui est une fable écologique qui invite le spectateur à se questionner sur l’état du Monde et à envisager un avenir meilleur à travers la danse hip-hop.
Direction artistique : Riyad Fghani Écriture, mise en scène et chorégraphie : Kévin Berriche Danseurs : Karim Beddaoudia, Kévin Berriche, Karim Felouki, Zackarie Hnawang Kaune, Naomi Ikomb, Lionel Kapamba, Antoine Lebigre, Étienne Lebigre, Jules Lebigre, Gérard Xozame, Pascal Wadriako
Samedi 15 juin. 21h. De 16€ à 30€ (billetterie au pôle culturel Camille Claudel ou en ligne). Salle des fêtes. 231 Avenue Pablo Picasso. Sorgues.
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
En Vaucluse, Jordan Bardella survole les Européennes avec 40,24%. Au niveau national, il obtient, à la suprise générale, la dissolution
Coup de tonnerre dans une élection européenne : elle débouche sur la dissolution de l’Assemblée Nationale de la République Française après la défaite cuisante du parti présidentiel. Dans le département, Jordan Bardella avec 88 434 voix (soit 24 000 de plus que Marine Le Pen en 2019) s’impose largement au-dessus de la mêlée. La candidate macroniste Valérie Hayet affiche 11,53% (25 326 voix), suit Raphaël Glucksman avec 10,97% (24 102 voix) et 4e Manon Aubry pour LFI 9,34% (20 550 voix). La liste de Marion Maréchal, ancienne députée de Vaucluse qui inclut à la 78e place le maire d’Orange, Yann Bompard, elle, obtient 7,49% des suffrages (16 442). L’abstention a reculé de 5,41%, passant de 51,29% à 45,88% et cette mobilisation a apparemment profité au parti lepéniste.
LFI talonne le RN à Avignon A Avignon, la liste RN arrive également en tête, mais avec 28,67% des exprimés (6927 voix), talonnée par LFI (22,10%), 3e Raphaël Glucksmann (10,97%) et la candidate de la majorité, Valérie Hayet, arrive en 4e position, comme l’avait fait Macron pour la présidentielle en 2017. Le RN écrase toutes les autres listes en Vaucluse avec en particulier, le pompon pour Bédarrides qui a le plus plébiscité Jordan Bardella (58,35%) quand Marion Maréchal y totalise plus de 9% des suffrages. A cette hauteur suivent Piolenc (54,03%), Gignac (53,66%), Travaillan (51,55%), Monteux dont le maire est à gauche, 51,66% des suffrages, 50,91% à Saint-Christol, 50,07% à Jonquières, soit plus de la moitié du corps électoral de toutes ces communes.
Autre série des villes où domine sans partage le parti de Marine Le Pen, La Motte du Rhône (51,16%), Lagarde d’Apt (50% tout rond), Sorgues (50,30%), Courthézon (50,51%), Jonquières (50,07%), Bollène (49,32%), Violès (47,69%), Cavaillon (43,21%), Morières (43,86%), Le Pontet (43,66%), Orange (43,44%) là où la tête de liste Reconquête atteint près de 12%, Mazan (43,04%), Carpentras (39,61%), L’Isle sur la Sorgue (38,78%), Apt (34,24%).
Le parti présidentiel en tête à Brantes et Buoux Après avoir épluché les 1154 pages de résultats vauclusiens publiées après 23h30 par la Préfecture (quand les bureaux de votes vauclusiens ont fermé à 18h), c’est à Brantes que la candidate macroniste a réussi son meilleur score : 27,91% et à Buoux, elle est également en tête, suivie de LFI (14,75%) des suffrages. Tel la Pythie à Delphes, dans l’Antiquité, l’éternel commentateur de la vie politique française depuis un-demi siècle, François Bayrou a vu juste, disant que « Ces résultats calamiteux sonnaient le glas de la Macronie et exigeaient donc une refondation urgent ».
Même demande de Jordan Bardella en début de soirée. Il a souligné la déroute de la liste d’Emmanuel Macron et lui a réclamé de revenir à l’esprit des institutions en consultant les Français. il a donc obtenu gain Ie cause. La dernière dissolution décidée à l’époque par Jacques Chirac, remonte à avril 1997. Le président Macron a reconnu que la droite populiste “totalise près de 40% des votes des français. Je vais vous redonner le choix de votre avenir. Je dissous l’Assemblée Nationale. Les élections auront lieu les 30 juin et 7 juillet » a-t-il dit, d’un ton grave.
Législatives : seulement 3 semaines pour faire campagne Seulement 3 semaines pour faire campagne, pour voter en amont des Jeux Olympiques, en plein Festival d’Avignon ou des Chorégies d’Orange. Nombre de réservations, de billets de trains, de représentations théâtrales et lyriques, de locations de logements et de chambres d’hôtels vont sans doute être annulées et compliquer un peu plus la situation économique et touristique du 5e département le plus pauvre de France. Jean-François Copé a regretté qu’e le Président n’ait à aucun moment utilisé le mot échec. « Qu’il rétablisse l’ordre dans les finances (3000 Mds€ de dettes), dans la rue, à l’école, à l’hôpital. ». Malgré son faible score, 7,2%, le candidat LR François-Xavier Bellamy a tempéré en précisant qu’à Bruxelles et Strasbourg, il fera partie de la première force politique d’Europe et que cela lui donnait un nouvel élan pour défendre les intérêts de la France.
« Cette dissolution est un coup de tonnerre.”
Raphaël Glucksmann
Pour leur part, les écologistes sauvent de justesse leur présence au Parlement Européen . Marine Tondelier a dénoncé les macronistes qui ont fait la courte échelle pour que le RN se retrouve en tête du scrutin. Marie Toussaint a rappelé, en colère, que « C’est Macron qui a installé le match contre le RN alors qu’il ose se présenter comme un rempart. C’est lui qui a demandé à son premier Ministre, Gabriel Attal d’aller au combat contre Jordan Bardella à la TV pendant des heures ».
Pour le candidat du PS-Pl, Raphaël Glucksmann, crédité de 10,97% en Vaucluse, « Cette dissolution est un coup de tonnerre. Emmanuel Macron a obtempéré au RN, c’est Jordan Bardella qui fixe le tempo de la République. Les bras m’en tombent mais la gauche de Robert Badinter n’est pas morte, nous allons nous battre, tous ensemble ».
Vers une coalition des droites ? Marion Maréchal qui avait été élue députée du RN en Vaucluse en 2012 et qui roule désormais pour ‘Reconquête’ aux côtés d’Eric Zemmour s’est félicitée: « On existe depuis si peu de temps, deux ans, et pourtant on a relevé la tête, on est passé de 4% à 5,3%, on a gagné plus de 300 000 électeurs, merci à vous. Avec le bloc RN, nous totalisons plus de 40% des suffrages. il manque encore des voix, nous devons donc faire une coalition des droites pour gagner. Vous pouvez compter sur nous ».
Bien que sans mandat électif, Jean-Luc Mélenchon s’est évidemment exprimé pour LFI. « Emmanuel Macron est totalement responsable de ce chaos. Sa brutalité dans le vote de la réforme des retraites malgré la farouche opposition du peuple français, son entêtement à réduire les droits des travailleurs avec sa réforme de l’assurance-chômage. Après 40 ans de calme il a ravivé les braises en Nouvelle-Calédonie. C’est lui qui joue avec le feu et fait grimper la colère, le mécontentement, le ras-le-bol des Français. Voilà pourquoi ils lui ont signifié leur total désaccord avec ce vote-sanction et il a bien fait de dissoudre car il n’a plus de légitimité ».
« La macronie, c’est fini.”
François Ruffin
Dans le même mouvement François Ruffin n’y est pas allé de main morte, lui qui était au collège avec Emmanuel Macron à Amiens. « La macronie, c’est fini. Avec le PS, le PC, les écologistes, nous devons reformer un Front Populaire, comme nos anciens l’avaient fait face aux nazis après guerre. Cessons de nous insulter, de nous déchirer à gauche. Donnons-nous une chance de gagner face à l’extrême droite ».
Enfin, Marine Le Pen a laissé exploser sa joie en constatant que « C’est le plus haut score pour notre parti depuis 40 ans. Félicitations à Jordan Bardella pour cette très belle campagne qu’il a menée depuis des mois, à la rencontre des français. Je salue la décision du Président de la République de dissoudre. La parole est redonnée au peuple et je sais qu’il nous font confiance pour que nous réalisions l’alternance en mettant fin à la baisse du pouvoir d’achat , à l’explosion de l’insécurité et du flux d’immigration ».
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
Le jeudi 28 mai 2024, les acteurs économiques et politiques du département de Vaucluse se sont réunis lors d’un colloque sur le réemploi des matériaux organisé par la Fédération Régionale du Bâtiment Provence-Alpes-Côte-D’azur, la Fédération du BTP 84 et leurs partenaires. L’occasion pour les professionnels du secteur d’évoquer les enjeux du futur et les changements possibles.
Le BTP produit à lui seul 240 millions de tonnes de déchets annuels d’après l’Agence de la Transition Ecologique (basée sur des chiffres de 2020) ce qui représente 70% de la production totale de déchets en France selon le Commissariat Général du Développement Durable (CGDD). Cette problématique est un enjeu crucial pour l’avenir environnemental de la planète, ce qui a obligé les structures et entreprises du BTP à s’adapter et adopter de nouvelles pratiques.
La moitié des matériaux qui sont utilisés dans ce secteur d’activité ne sont pas traités, recyclés ou réutilisés. Une donnée qui parait assez déconcertante lorsqu’on sait que les matériaux d’un bâtiment produisent 56% d’impact carbone sur leur durée de vie complète et qu’ils sont responsables d’émissions carbones assez importantes. L’enjeu du réemploi de ces matériaux représente donc un sujet majeur pour notre futur écologique.
Le réemploi, une solution efficace et adoptée
Faisant face à des problèmes d’approvisionnement qui ne vont cesser de s’accroitre avec l’épuisement mondial de matières premières, le secteur du BTP a du prendre des mesures immédiates afin d’apporter des solutions efficaces. Parmi la plus utilisée et performante, on retrouve la technique du réemploi. Introduit il y a plusieurs années, cette opération consiste à réemployer un élément (objet ou matériau) après nettoyage ou révision pour un usage similaire à son utilisation initiale.
Appliquée au BTP, cette technique est désormais très largement répandue et démocratisé au sein des structures professionnelles du BTP qui s’appuient sur un diagnostic ressource pour répertorier les composants d’un bâtiment sur des chantiers qui sont éligibles à un réemploi soit sur un même projet soit pour le projet suivant. Un acte qui fait du bien à la planète mais aussi aux entreprises qui utilisent le réemploi car cela change leur modèle économique et constitue un axe de développement intéressant pour le futur du BTP.
Le réemploi et son développement au cœur du colloque vauclusien
Très soucieuse d’offrir les bons outils aux professionnels du BTP sur le Vaucluse, la Fédération Régionale du Bâtiment Provence-Alpes-Côte-D’azur et la Fédération du BTP 84 se sont associés avec l’association Raediviva, spécialiste en matière de réemploi pour organiser le jeudi 28 mai 2024, à la Salle Polyvalente de Montfavet, une matinée de colloque qui réunissait plusieurs acteurs politiques et économiques du département du Vaucluse.
Elus, maitres d’ouvrage, entreprises, architectes, bureaux d’études, maitres d’œuvres, services industriels et éco organismes, tous étaient présents pour se rencontrer, débattre et partager leurs expériences en matière de réemploi dans le domaine du BTP. L’objectif de cette colloque était de placer le développement de la pratique du réemploi, de ses enjeux et de ses perspectives à travers ses outils, ses marchés et surtout son économie circulaire et son impact sur la transition écologique « nous les acteurs de l’acte de construire, sommes au cœur de l’évolution du réemploi, tous ceux qui sont présents dans cette salle à travers nos actions, nous devons accompagner les changements majeurs qui s’annoncent face au réchauffement climatique, la raréfaction des sources naturelles et la volatilité des prix des matériaux. Nous rentrons dans une nouvelle ère dans le domaine de la construction et le réemploi est une composante essentielle du bien fondement de ce nouveau fonctionnement » a déclaré Daniel Leonard, président de la Fédération Départementale du Bâtiment et des Travaux Publics du Vaucluse.
L’association Raediviva, promoteur principal du réemploi
Dans une matinée où les intervenants, les tables rondes et les échanges interactifs se sont succédés, un acteur était particulièrement attendu par l’audience : l’association Raediviva. Et pour cause, la structure basée à Marseille est le 1er réseau des acteurs du réemploi dans le domaine du BTP sur la région Provence-Alpes-Côte-D’azur.
Représentée par sa directrice, Tiphaine Guélou, Raediviva a pour but de favoriser le réemploi de matériaux issus de la déconstruction, de structurer la filière et de réduire les déchets de chantiers en proposant des solutions adaptées « on a des points sensibles qu’il faut placer au cœur de nos priorités immédiates. C’est le cas notamment de la Responsabilité Energie du Producteur qui est un principe du pollueur-payeur, ce qui veut dire que le metteur sur le marché doit anticiper la fin de vie de ses matériaux et équipements. Elle le délègue à des éco-organismes qui sont pour le bâtiment qui portent l’obligation d’augmenter le réemploi en France » souligne la directrice de Raediviva.
« A l’heure actuelle, on est à peu près à 1% des matériaux qui sont réemployés en France, notre marge de progression sur ce sujet est donc immense. On est sur un secteur qui est très émetteur en émissions de gaz à effet de serre, nous devons agir sur ce volet. Nous ce que nous souhaitons c’est vous accompagner, entreprises, PME, indépendants et vous offrir des solutions pour favoriser une utilisation efficace du réemploi qui servira également à une économie circulaire viable. » a annoncé Tiphaine Guélou.
Confrontée à de nombreuses problématiques et obstacles, le domaine du réemploi doit perpétuellement s’adapter avec une obligation de résultats pour l’avenir « le sujet du réemploi était déjà important dans notre secteur, il va devenir vital. On est toujours à 1% de réemploi en France, en 2024, nous sommes censés atteindre 2% de matériaux réemployés, 4% en 2027 et 5% en 2028, ça parait des chiffres assez anodins mais ce sont des grosses masses et pour atteindre ces objectifs, ça demande la mobilisation de tous » conclut la directrice, Tiphaine Guélou.
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
En France, chaque année, le secteur du BTP a besoin d’environ 400 millions de tonnes de granulats (sables et graviers). Ils sont à 75 % extraits de carrières, de rivières et de la mer. Une rivière comme la Durance offre une ressource importante pour les entreprises locales. Entre le barrage de Serre-Ponçon et Avignon, une bonne dizaine de carrières y sont installées. Mais que faire de ces sites lorsque l’exploitation en a cessé ?
L’extraction de granulats depuis le lit des rivières n’est plus autorisée depuis le début des années 90. Les carriers ont dû trouver des terrasses alluviales situées à proximité des cours d’eau. Mais en creusant pour extraire les granulats, l’eau des nappes phréatiques remonte naturellement et transforme ses carrières en plans d’eau. Si l’eau est une ressource essentielle à la vie et qu’elle est une force d’attraction naturelle pour l’homme, le devenir des gravières, après l’arrêt de leur exploitation, est loin d’être une « fin de carrière » paisible.
Christian Mounier, Maire de Cheval-Blanc
Mais les concessionnaires des carrières ne laissent pas toujours les sites dans le meilleur état en quittant les lieux Appartenant la plus part du temps au domaine public, ces gravières sont souvent récupérées par des collectivités qui en sont propriétaires et/ou en assurent la gestion. Ce qui est le cas, par exemple, du lac de Peyrolles géré la métropole Aix Marseille Provence, ou celui de la Lionne propriété de la ville de Sorgues. Mais les concessionnaires des carrières ne laissent pas toujours les sites dans le meilleur état en quittant les lieux. C’est ce qui se passe au plan d’eau de la Grande Bastide, à Cheval-Blanc, où son maire Christian Mounier a saisi la justice dans le différent qui l’oppose à l’ancien exploitant Durance Granulats. Sur ce dossier on pourrait d’ailleurs s’étonner que les associations écologiques, si prompt à se mobiliser, n’aient pas fait entendre leurs voix ?
Une opportunité ou une galère ? Quand ce n’est pas la justice qui est appelé à trancher, la question du devenir de ces plans d’eau n’en reste pas moins un vrai sujet pour ne pas dire une préoccupation pour les collectivités qui en ont la charge. A Sorgues, avant de devenir un lieu de détente et d’hébergement insolite, le lac de la Lionne était devenu un endroit insalubre et peu fréquentable. Même les pécheurs ne s’y risquaient plus beaucoup. La mairie, qui en est propriétaire a dû évacuer près de 100 m3 de déchets et sécuriser le site avant de le louer – pour une durée de 30 ans – à la société Coucoo Cabanes. Cette société qui exploite aujourd’hui 5 domaines en France, a investi à Sorgues 4 millions d’euros pour construire 20 cabanes sur ce plan d’eau de 10 hectares. Louées d’avril à octobre, ces cabanes flottantes ou sur pilotis sont totalement intégrées à la nature.
Gaspard de Moustier l’un des deux dirigeants et fondateurs de Coucoon Cabannes
Pour Gaspard de Moustier, l’un des deux co-fondateurs de la société, son offre se construit autour du bien-être et du respect de la nature. Plus tendance c’est difficile. Se qualifiant volontiers « d’utopistes raisonnables », la démarche de ces entrepreneurs s’appuie sur des principes qui les engagent. Outre l’attention apportée au respect de la nature environnante, la société fait appel à des fournisseurs locaux et en particulier pour les repas qui sont livrés aux clients. Les cabanes ne sont pas équipées de cuisines, comme dans les hôtels. C’est aussi le moyen de limiter l’impact sur un environnement particulièrement fragile comme les milieux aquatiques. La société a créé, sur le site de Sorgues, 25 emplois et estime que les retombées économiques directes sur le commerce local sont de l’ordre de 0,5 M€ par an. Avec un taux d’occupation de 85 % la société annonce un CA annuel de 1,7 M€.
D’une vilaine cicatrice dans le paysage cette ancienne gravière est devenue un atout pour la ville Pour Thierry Lagneau, le maire de Sorgues, c’est un aménagement qui respecte la nature et qui est valorisant pour la ville. « C’est une reconversion pertinente et utile », précise-t-il. Au-delà des retombées économiques ce projet semble cocher toutes les cases, à commencer par la réhabilitation d’un lieu qui créait des nuisances de toutes sortes. D’une vilaine cicatrice dans le paysage cette ancienne gravière est devenue un atout pour la ville. Thierry Lagneau, estime qu’il s’agit là « d’un outil de communication et qui apporte de vraies retombées à l’économie locale ». La vélo route, baptisée ViaRhôna, qui relie les berges du lac Léman à celles de la méditerranée, a la bonne idée de passer à toute proximité du lac de la Lionne ce qui peut en faire un gite d’étape de choix. « Pertinent et utile » disait-il.
Thierry Lagneau, Maire de Sorgues
Entre la décision du projet et son ouverture il faut au minimum entre 3 et 4 ans Mais la réhabilitation d’une ancienne gravière nécessite une détermination et un investissement en temps importants. Entre la décision du projet et son ouverture il faut au minimum entre 3 et 4 ans. « C’est long, parfois épuisant quand on sait à quel point ce sont des petits projets à taille humaine très engagés et respectueux de l’environnement, mais c’est le temps nécessaire pour faire des projets exceptionnels » précise Gaspard de Moustier. Même son de cloche du côté de Cheval-Blanc où Christian Mounier, son maire, estime que plusieurs années seront nécessaires à la conduite du projet d’aménagement du plan d’eau de la Grande Bastide, et cela une fois que l’ancien exploitant aura remis le site en l’état… Sur cette ancienne gravière de 30 hectares dont l’exploitation a cessé en 2021, il est prévu sur une partie d’aménager une plage de 1km destinée à la baignade et à la pratique de sports nautiques non polluants. L’autre partie serait plutôt destinée à la création d’un espace naturel réservé aux promeneurs. Il est à noter que ce plan d’eau jouxte un camping de 500 places, ce qui constituerait un espace touristique d’importance pour l’économie locale.
Cabanes des grands cépages à Sorgues
En attendant la ville a fait l’acquisition d’un terrain de 6 hectares situé à proximité pour un futur parking Mais pour l’instant Christian Mounier reconnaît qu’il est encore difficile de se projeter dans le futur de son projet. « Nous devons d’abord régler le différend avec l’ancien exploitant de la gravière » précise-t-il. L’édile de Cheval-Blanc tient particulièrement à l’aménagement de ce plan d’eau. « Nous avons là un site exceptionnel : pas d’autoroute ou de ligne TGV à proximité encore moins de ligne à haute tension, et avec pour horizon d’un côté le petit Luberon et de l’autres les Alpilles, c’est unique ». En attendant la ville a fait l’acquisition d’un terrain de 6 hectares situé à proximité pour un futur parking. On est sur les starting-blocks. L’agence de développement économique Vaucluse Provence Attractivité accompagne la ville de Cheval Blanc dans ce projet qui ressemble, il faut bien le dire, à une course à obstacles.
Gravières de Mallemort
« Nous chercherons toujours à encourager les projets qui peuvent avoir une dimension écologique et de préservation du milieu naturel » De son côté le SMAVD (Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Durance) qui a la gestion du bassin de la basse Durance et pour mission la sauvegarde et la valorisation de cet espace naturel, voit ce type de projet d’un bon œil. « Nous chercherons toujours à encourager les projets qui peuvent avoir une dimension écologique et de préservation du milieu naturel » affirme Julien Gobert, directeur domaines administration finances et informatique du syndicat mixte.
L’eau peut être un atout important pour ne pas dire central dans l’attractivité touristique des territoires. La pratique d’activités nautiques en eau douce peut également constituer une vraie alternative à celles proposées par les stations balnéaires. De plus les eaux de ces anciennes gravières, qui en raison de leur charge minérale et/ou la présence d’un plancton particulier sont bleues turquoises, elles ont de quoi attirer en nombre les touristes mais pas que…
(Vidéo) Avignon : 8 000 personnes se sont réunies pour la deuxième édition de l’ID-Ile festival
Crée en 2022, l’évènement culturel les « Causeries de Châteauneuf-du-Pape » revient pour une troisième édition qui aura lieu dans les plus beaux châteaux de la commune vauclusienne. Au programme de cette année 2024 : des conférences, des débats et surtout des rencontres autour de l’histoire, du patrimoine et des questions sociétales. Le tout animé par l’historien Franck Ferrand qui recevra plusieurs invités qui tenteront de répondre à la question suivante : « Peut-on sauver la démocratie ? »
On ne change pas une équipe qui gagne. Pour la troisième édition des « Causeries de Châteauneuf-du-Pape » le 7 et le 8 juin, 2024, les organisateurs ont décidé d’appliquer la même recette que les années précédentes pour cet évènement culturel et sociétal.
Au programme débats, conférences et rencontres entre les différents acteurs économiques du territoire qui seront animés par une figure culturel importante qui avait déjà officier comme animateur lors des éditions précédentes, Franck Ferrand, historien, conférencier, auteur, homme de média (présent sur « Radio Classique » tous les jours) .
L’ensemble de ces évènements se dérouleront dans les châteaux des papes, au Cellier Pontifical et celui de La Nerthe. De nombreux invités seront également de la partie et échangeront autour de la question suivante : « Peut-on sauver la démocratie ? ». Parmi les invités, on retrouvera notamment la journaliste du Figaro et éditorialiste sur CNews et BFM TV, Eugénie Bastié et l’artiste Laure Favre-Kahn, musicienne internationale et ancienne élève du Conservatoire d’Avignon.
Programme 2024 complet
Vendredi 7 juin : 19h : Accueil par Calixte De Nigremont au Château La Nerthe
19h30 : Sérénade pour Chopin avec Laure Favre-Kahn au piano et Franck Ferrand au récit, cocktail dinatoire avec les vins de l’AOC, tarif : 30 euros
Samedi 8 juin : 11h : Accueil par Calixte De Nigremont au Château La Nerthe
11h30 : La Causerie « Peut-on sauver la démocratie ? » Intervenants : Eugénie Bastié, Franz-Olivier Giesbert, Franck Ferrand
12h30 : cocktail dinatoire avec les vins de l’AOC
14h : La Causerie 2ème partie Intervenants : Eugénie Bastié, Franz-Olivier Giesbert, Franck Ferrand, Séance de signatures, tarif : 60 euros journée complète
21h : Château du Cellier Pontifical : Seul sur scène, Franck Ferrand pour un spectacle interactif « Sur un fil », tarif : 10 euros adulte, 5 euros pour les plus de 11 ans, gratuit pour les moins de 11 ans.