7 décembre 2025 |

Ecrit par le 7 décembre 2025

Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

La canicule fait parfois chauffer certains cerveaux… Comme ceux de l’équipe de Rentola.fr, qui dévoile une étude insolite dans laquelle sont classés les départements français en fonction de la possibilité d’y survivre en cas d’apocalypse zombie. Celle-ci conclut que le Sud est définitivement l’endroit à privilégier.

Ces dernières années, le monde a fait face au Covid, à la guerre, aux changements socio-économiques, aux changements climatiques… Et bien d’autres problèmes. Comme si cela n’était pas suffisant, Rentola.fr, plateforme de logements locatifs, a imaginé une situation encore pire. Et si le monde était envahi par une épidémie qui transforme les gens en zombies ? A partir de cet étonnant postulat, Rentola.fr a tenté de déterminer l’endroit le plus sûr de France pour survivre en cas d’apocalypse zombie.

Cette étude, surprenante, a été réalisée à partir des données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cinq catégories de données (vulnérabilité, cachettes, approvisionnements, sécurité, mobilité) ont été élaborées et analysées afin de trouver l’endroit le plus sûr en fonction du score obtenu dans chacune des catégories. Les cinq catégories contiennent chacune un certain nombre de données considérées comme représentatives de la catégorie en question.

© rentola

Le Vaucluse arrive en 14e position des endroits les plus sûrs de France en cas d’apocalypse zombie, avec un score moyen de 6,90. Le département se classe 14e dans la catégorie vulnérabilité et 16e dans la catégorie sécurité, mais obtient de moins bons classements dans les autres catégories même s’ils restent au-dessus de la moyenne. Dans l’ensemble, le Sud est l’endroit à privilégier pour survivre. Le top 10 des lieux les plus sûrs compte 7 départements du Sud, dont les Bouches-du-Rhône qui arrivent en tête des départements les plus hostiles aux zombies.  

L’Île-de-France est le pire endroit pour survivre
Les trois plus mauvais résultats sont situés près de Paris. Parmi eux, la Seine-Saint-Denis occupe la dernière place du classement (94e) et obtient le score le plus bas dans la catégorie cachettes. Les départements des Yvelines et de l’Oise sont proches de la capitale française, géographiquement, mais aussi en matière de mauvais classement dans presque toutes les catégories.

L’Île-de-France apparaît comme l’endroit où il ne vaut mieux pas se trouver lorsque des dizaines de zombies arrivent. A l’inverse du Sud, cette région abrite 7 des 10 départements les moins bien classés. Les Hauts-de-Seine (5e), le Val-de-Marne (8e), l’Essonne (9e) et le Val-d’Oise (10e) ont des classements inférieurs à la moyenne dans toutes les catégories, ce qui fait de cette région dense le pire endroit où traîner un jour d’apocalypse zombie.  

© rentola

Malgré le fait que presque tous les départements situés en île de France se retrouvent en bas du classement, la capitale obtient la 22e place. Paris est une ville très densément peuplée et vulnérable à la menace de la propagation du virus, ce qui se traduit par un faible score dans cette catégorie. Dans le même temps, la capitale se classe 2e dans la catégorie sécurité et 5e dans la catégorie approvisionnement. Un score assez élevé dans la catégorie cachette, mais là où le bât blesse, c’est au niveau de la mobilité. Si vous vous retrouvez au cœur de l’apocalypse, il vous sera difficile de quitter Paris.

Privilégiez le littoral méditerranéen
Selon les résultats de l’étude, pour optimiser ses chances de survie, il est conseillé de vivre dans le Sud de la France à proximité de la côte méditerranéenne. 9 des 10 premiers départements sont situés directement ou à proximité de cette frontière naturelle qui protège contre les menaces venant du Sud et contre celles du Nord, pour celles et ceux vivant sur l’eau.

Ainsi, vivre quelque part entre Perpignan et Nice peut non seulement être agréable au quotidien, mais aussi sauver des vies en cas d’apocalypse zombie.

Méthodologie : toutes les données ont été collectées et traitées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les dernières données disponibles ont été utilisées pour chaque source de données. La normalisation Min-Max a été utilisée pour indexer les sources de données en question. Ce moyen d’indexation permet de convertir tout type de données en une valeur comprises entre 1 et 10, où 1 représente la valeur la plus faible / mauvaise et 10 la valeur la plus élevée / la meilleure dans les catégories en question. Pour garantir un résultat aussi précis et représentatif que possible, tous les départements pour lesquels il manquait plus de deux sources de données ont été retirés de l’indice de qualité.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

Au début du mois de juillet, Jean-Pierre Pettavino, maire de Lourmarin, a organisé une réunion pour laquelle il a invité plusieurs élus et acteurs du tourisme de Vaucluse, afin d’évoquer les problématiques des meublés de tourisme et du surtourisme.

Vendredi matin. C’est ce jour de la semaine qu’a choisi le maire de Lourmarin pour organiser une réunion sur les meublés de tourisme et le surtourisme. Quoi de mieux que le jour de marché de la commune pour attester de l’affluence touristique en période estivale, et donc d’évoquer les effets négatifs qu’elle peut engendrer ?

Ainsi, plusieurs communes vauclusiennes étaient représentées lors de cette réunion. Étaient présents : Gérard Debroas (adjoint à la mairie de Roussillon), Jean-Pierre Gérault (maire d’Oppède), Françoise Merle (adjointe à la mairie de l’Isle-sur-la-Sorgue), Eric Bruxelle (conseiller municipal à l’Isle-sur-la-Sorgue et président d’Isle sur la Sorgue Tourisme), Delphine Cresp (maire de Cabrières d’Avignon), Paul-Roger Gontard (adjoint à la mairie d’Avignon), Franck Delahaye (directeur de Destination Luberon), Joël Raymond (adjoint à la mairie de Lourmarin), Adeline Le Baron (adjointe à la mairie de Lourmarin), Olivier Vollaire (conseiller municipal à Lourmarin), Marie-Claire Girardet (responsable du service urbanisme à Lourmarin), et bien évidemment Jean-Pierre Pettavino (maire de Lourmarin).

Le Vaucluse et les résidences secondaires

Toutes les communes représentées lors de cette réunion ont entre 30% et 50% de leurs logements qui sont des résidences secondaires. La commune de Gordes a également été évoquée. Plus de 60% de ses logements sont des résidences secondaires. « Aujourd’hui, les gens cherchent à acheter uniquement pour faire de la location parce que la rémunération est attractive », affirme Jean-Pierre Pettavino.

« Le problème des résidences secondaires c’est qu’on se retrouve avec des villages morts l’hiver »

Delphine Cresp

150 000€ par an. C’est le montant de la rémunération que peut percevoir le propriétaire d’un bien composé de trois à quatre chambres dans le Luberon. Ainsi, le prix du foncier ne cesse d’augmenter, et les habitants, notamment les jeunes, ne peuvent rien acheter, encore moins une maison. 

Les effets de l’augmentation du nombre de meublés de tourisme

L’augmentation du nombre de locations de courte durée, que ce soit des chambres ou des logements entiers, a eu plusieurs effets tels que : 

  • la création d’une concurrence avec l’hébergement touristique conventionnel, 
  • la dégradation des logements, notamment des espaces communs des copropriétés en raison d’une forte rotation des occupants
  • une augmentation du risque de transformation de résidences principales en meublés de tourisme
  • une pénurie de logements locatifs pour les habitants
  • une pression foncière accrue.

« L’augmentation des meublés de tourisme vide une partie du village » 

Jean-Pierre Pettavino

La pression foncière est l’un des points qui inquiètent le plus les élus aujourd’hui. « La vraie question est : comment attirer et loger des jeunes couples actifs avec des enfants alors que le prix du foncier a explosé ces dernières années ? », interroge Jean-Pierre Gérault. Moins de jeunes peuvent s’installer en Vaucluse, il y a par conséquent moins d’enfants, ce qui entraîne des fermetures de classes. « À la rentrée, l’école de Cabrières d’Avignon va accueillir 60 élèves, pour une capacité de 130 », déplore Delphine Cresp. Ainsi, l’augmentation des meublés de tourisme entraîne des problèmes bien plus larges qu’on peut imaginer initialement.

Demande d’autorisation du changement d’usage

« Les villes de plus de 200 000 habitants ont moins de problème car le maire peut directement prendre un arrêté, les zones urbanisées de plus de 50 000 habitants peuvent aussi se réglementer, les petites communes, elles, ne rentrent pas dans ce cadre-là, la procédure d’autorisation du changement d’usage ne peut être instituée que par arrêté de l’autorité préfectorale », explique Olivier Vollaire. Ainsi, cette réunion n’avait rien d’anodin. Lourmarin, tout comme les autres communes présentes, a volonté de réglementer les meublés de tourisme.

« Il ne s’agit pas de faire une guerre contre les plateformes de location, qui contribuent indirectement à l’économie, mais il faut trouver un juste milieu »

Eric Bruxelle

Les premières discussions sur le sujet sont apparues en 2021 parmi les élus de Lourmarin. Une première réunion avait été organisée en avril 2022 pour chercher des pistes de solutions. Ainsi, la mairie a souhaité déposer un dossier auprès de la préfecture concernant son projet de procédure de changement préalable d’usage des meublés de tourisme, afin d’avoir la main sur ce dernier.

Des meublés de tourisme non déclarés

La réglementation autour des meublés de tourisme n’est pas le seul problème auquel les communes font face, le problème est bien plus large. Un propriétaire souhaitant mettre son meublé de tourisme sur une plateforme en ligne, telle que Booking ou Airbnb, va le déclarer à la commune, mais le paiement de la taxe de séjour est fait à l’Agglomération.

Sauf que tous les meublés de tourisme ne sont pas forcément déclarés, ce qui représente une perte d’argent non négligeable pour les communautés d’agglomération. Grâce à deux outils, AirDNA et PriceLab, Olivier Vollaire a pu repérer toutes les annonces de location sur Lourmarin. « Quand on voit qu’il y en a entre 120 et 140 meublés de tourisme et qu’on demande à l’EPCI combien sont déclarés, on s’aperçoit qu’il y en a maximum 80, donc seulement deux tiers », affirme Olivier.

Un surtourisme en Vaucluse ?

La problématique du meublé de tourisme résulte d’une chose : le tourisme, mais surtout ce qu’on nomme aujourd’hui le ‘surtourisme’, c’est-à-dire une surtension de certains territoires, certains sites vauclusiens. « Le problème des EPCI et des EPIC, c’est que certaines communes sont en surtourisme, tandis que d’autres souhaiteraient avoir plus de touristes », déclare Eric Bruxelle. Ainsi, les offices de tourisme et les mairies tentent de trouver des solutions afin de mieux répartir les touristes sur toutes les communes.

Certains offices de tourisme seraient même en train de commencer un travail en collaboration avec l’application d’assistance de navigation Waze. « L’application pourrait proposer d’autres activités à l’utilisateur de l’application lors qu’il souhaite se rendre à un endroit au moment où il y a une surconcentration de tourisme », développe Franck Delahaye.

Nouveau décret des zones tendues

Plusieurs communes l’attendaient : un nouveau décret concernant les zone tendues. La décision a été prise le matin-même de la réunion. « Toutes les communes autour de la table font partie du décret », informe Delphine Cresp, qui, en plus d’être maire de Cabrières d’Avignon, est aussi assistante parlementaire aux côtés du sénateur de Vaucluse Jean-Baptiste Blanc

Ainsi, Lourmarin, Avignon, Roussillon, l’Isle-sur-la-Sorgue, Oppède, et Cabrières d’Avignon, mais aussi beaucoup d’autres communes vauclusiennes, devraient passer en zones tendues, dans le cadre de la loi ALUR du 24 mars 2014. Cette dernière vise à réguler les marchés immobiliers et encadrer les pratiques abusives et à favoriser l’accès au logement, en protégeant les populations les plus vulnérables.

Les communes choisies par ce nouveau décret ont été sélectionnées en fonction de plusieurs critères : le taux de résidences secondaires sur la commune, les prix de l’immobilier, et le niveau des loyers dans le parc privé. Le décret devrait leur permettre l’accès à une boîte à outils sur laquelle les parlementaires vont travailler pour les élus. Cela devrait constituer de vrais leviers d’action pour les élus et leurs communes.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

Interdiction d’accès et de circulation pour la journée de demain, mardi 25 juillet 2023, dans certains massifs forestiers du département de Vaucluse.

En raison des conditions météorologiques prévues pour la journée de demain, le niveau de risque d’incendie de forêt est très élevé.

Par conséquent, en application de l’arrêté préfectoral du 30 mars 2023 :

► L ’accès aux massifs Vallée du Rhône, petit Luberon, Monts de Vaucluse est interdit toute la journée sauf dans les sites dérogatoires, pour les groupes accompagnés par un professionnel et pour la réalisation de travaux seulement autorisés le matin de 5h00 à 13h00 avec des prescriptions de sécurité renforcées.

► L’accès aux autres massifs forestiers du département, bien que présentant un risque, reste autorisé.

Information du public sur la prévision de danger météorologique :
• site internet de l’État en Vaucluse : www.vaucluse.gouv.fr
• borne d’information téléphonique : 04 28 31 77 11

Attention !
Il est rappelé à chacun qu’en toutes circonstances, la prudence est de mise à l’intérieur des massifs forestiers. Les règles suivantes doivent être scrupuleusement respectées :
► ne pas fumer ;
► ne jamais allumer de feu ;
► ne pas circuler sur les pistes DFCI réservées à l’accès des secours ;
► en cas d’incendie, contacter le 18 ou le 112, en précisant clairement votre localisation et en vous éloignant de la zone d’incendie.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

Jusqu’à mi-septembre, 23 écogardes vont sillonner le Parc naturel régional du Mont-Ventoux, et 26 couvriront le Parc naturel régional du Luberon pour faire de la prévention mais aussi de la sensibilisation auprès des visiteurs, ou encore pour alerter en cas de départ de feu ou en cas d’infraction.

Chaque année, plus de 200 jeunes entre 18 et 25 ans de la Région Sud sont formés par des professionnels de la protection contre l’incendie pour faire de la prévention et de la sensibilisation au sein des parcs naturels régionaux dans le cadre du programme ‘Guerre du feu’.

Ensemble, les deux parcs naturels régionaux du département de Vaucluse comptabilisent 49 écogardes. Leur mission consiste à expliquer aux usagers des espaces naturels les dispositifs qui règlementent l’accès aux massifs forestiers l’été sur les territoires des Parcs, relayer l’alerte sur un éventuel départ de feu, participer activement à la sensibilisation sur le bon comportement des visiteurs en milieu naturel, ainsi qu’informer les estivants sur l’offre touristique locale et les possibilités de balade. Ils sont également amenés à faire des opérations de destruction de foyers de feu, de barrages en site de rivière, à réaliser des enquêtes de fréquentation et à aider des personnes en difficultés puisqu’ils sont formés aux premiers secours.

©PNR Luberon

Les secteurs des écogardes

Identifiables à leurs blasons ‘Garde régionale Forestière’ et ‘Parc naturel régional du Mont-Ventoux’ ou ‘Parc naturel régional du Luberon’, les écogardes sont déployés par binômes sur les sites naturels les plus fréquentés et les plus sensibles au risque incendie des deux territoires.

Ainsi, sur le territoire du Ventoux ils couvrent les Gorges du Toulourenc (Malaucène, Mollans-sur-Ouvèze et St Léger-du-Ventoux), le Lac du Paty (Caromb), le Lac des Salettes et le secteur des Ocres (Mormoiron), les Gorges de la Nesque Est (Monieux), les Gorges de la Nesque Ouest et la Combe de l’Ermitage (Méthamis/Villes-sur-Auzon), les Dentelles de Montmirail (Beaumes-de-Venise, Gigondas, Suzette), Pérégrine (Venasque), le sommet du Ventoux (Bédoin, Saint-Léger-du-Ventoux, Brantes), et le Pont d’Entrechaux.

Sur le territoire du Luberon, les écogardes sont déployés sur la Colline Saint-Jacques (Cavaillon), les Gorges de Régalon, les Gorges de Véroncle, la Forêt des Cèdres du Petit Luberon, le Vallon de l’Aiguebrun, le Colorado provençal (Rustrel), les Gorges d’Oppedette (Alpes-de-Haute-Provence), le Sud Luberon, les Mines de Bruoux (Gargas), ainsi qu’Ôkhra (Roussillon).

Les jeunes sont aussi présents sur différents marchés du territoire, tels que Bédoin, Vaison-la-Romaine, Carpentras, Beaumes-de-Venise, Lourmarin, Apt, Coustellet, et bien d’autres afin de faire de la prévention.

Ce qui est autorisé ou non durant l’été

Chaque année, pendant l’été, l’accès à certains massifs forestiers est règlementé en fonction des conditions météorologiques et du risque incendie. Pour connaître le niveau de risque incendie en direct, cliquez ici ou appelez le 04 28 31 77 11. L’accès à certains sites peut être interdit selon la situation.

Du 15 juin au 15 septembre, le bivouac et le camping sont interdits, sauf si vous êtes accompagnés par un professionnel détenant l’autorisation « Sécurité – Environnement » délivrée par le Département. Tout objet susceptible d’allumer un feu est interdit dans les massifs, et la circulation hors pistes revêtues est interdite, sauf pour rejoindre un domicile ou un gîte.

Les infractions aux conditions d’accès aux massifs forestiers sont passibles de 750€. Le fait de provoquer involontairement l’incendie des bois et forêts est sanctionné par 30 000 à 45 000€ d’amende et 2 à 3 ans de prison.

Durant l’été 2022, au sein du Parc naturel régional du Mont-Ventoux :

-8 337 heures de patrouille
-25 921 personnes sensibilisées
-29 988 véhicules comptabilisés dont 6 089 en stationnement sauvage
-36 alertes feux données
-93 foyers de feux détruits
-842 barrages en rivières détruits
-1026 empilements de pierres détruits
-1 694 litres de déchets ramassés

V.A.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

Nous sommes invités à la Fédé BTP à l’occasion d’une réunion du Pole prévention OPP BTP 84 (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics). Autour de la table, les acteurs de la filière BTP et les services de l’Etat. Objectif ? Améliorer la prévention et la sécurité des conditions de travail du BTP au moyen de la communication, de l’information, de l’assistance opérationnelle et des conseils juridiques. Une initiative vauclusienne unique en France.

Autour de la table ?
Thomas Jurczyk de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) ; Olivier Audoly ingénieur conseil de la Carsat Sud-Est (Caisse d’assurance Retraite, santé, travail) ; Olivier Cousi, directeur du CFA Florentin Mouret (Centre de formation des apprentis) ; Cédric Bosse, en charge du service économique de la Capeb Vaucluse (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant des artisans du bâtiment ; Yann Le Cam, directeur de l’AIST 84 (Association interentreprises pour la santé au travail du Vaucluse et émanation du Conseil départemental) ; Françoise Lesauvage, responsable de l’Unité contrôle DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités), inspection du travail et Emilie Pascal, responsable de l’Unité de contrôle DDETS, tous conviés à se retrouver tous les trimestres, à l’invitation d’Emmanuel Méli, secrétaire général de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de Vaucluse.

Ce qu’ils ont dit

Françoise Lesauvage

Françoise Lesauvage,
Responsable de l’Unité contrôle DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités), inspection du travail
.
«Ce qui est important dans ces réunions débutées en 2018, c’est que nous sommes différents acteurs qui œuvrons au quotidien sur le terrain pour la prévention et la sécurité des travailleurs du bâtiment, entame Françoise Lesauvage. Nos compétences, qui se complètent et se croisent, nous permettent de toucher les mêmes publics, qui sont cependant différents, selon les organismes que nous représentons. Notre problématique ? Pour le Ministère du travail, le BTP est une branche qui attire particulièrement l’attention du fait de la dangerosité des métiers et des possibles accidents du travail.»

Le travail sécurisé
«Ce qui nous interpelle ? Le travail dissimulé qui est en lien étroit avec la santé et la sécurité. Il est difficilement quantifiable car il intervient sous diverses formes. Il peut s’immiscer dans la sous-traitance, même si celle-ci n’est pas du travail dissimulé, mais lorsqu’elle est organisée en cascade, elle fait appel à des entreprises qui sont peut-être moins vertueuses, moins équipées et plus modestes, cette ‘organisation’ finissant par nuire aux salariés en matière de statut social, de santé et sécurité.»

Ce que j’aimerais aborder
«La règlementation du Code du travail évolue, notamment au niveau des solidarités des maîtres d’ouvrage. C’est là que le Pôle de travail suscite autre chose qu’un travail règlementaire parce qu’on est persuadés, en tant que professionnels, que ce qui est décidé en amont de la définition du cahier des charges a un impact sur la manière dont le chantier sera réalisé et dans l’organisation des entreprises et de leurs salariés. Lorsque le maître d’ouvrage décide, sur un chantier, de créer un lot zéro pour y inclure la sécurité, les moyens de protection collectifs, les voies et réseaux, cela évite que la responsabilité individuelle de chaque entreprise soit la seule mise en cause. Notre communication auprès des donneurs d’ordre est donc, là, essentielle.»

Olivier Audoly

Olivier Audoly, ingénieur conseil de la Carsat Sud-Est (Caisse d’assurance Retraite, santé, travail)
«Le BTP une des activités qui connaît la plus forte sinistralité, notamment en ce qui concerne les maladies professionnelles qui impactent beaucoup l’humain et aussi en termes financiers pour les entreprises, induisant des enjeux sociaux en cas de blessure, de handicap et de décès. Comment la personne blessée ou handicapée va-t-elle pouvoir vivre après l’accident ? Que va devenir sa famille avec cette perte de ressource et de travail… Effectivement, l’objectif de nos réunions est aussi d’essayer de réduire les accidents du travail de façon directe ou indirecte.»

Avez-vous observé une différence notable sur le terrain depuis 2018, date de la création de votre cellule de partage d’informations ?
«Les facteurs économiques influent aussi beaucoup sur la vie des entreprises. La période Covid a infléchi les chiffres qui étaient tout de même régulièrement à la baisse, même si l’activité a subi une forte sinistralité. Aujourd’hui ? Les entreprises sont en difficulté et la prévention des risques reste un des premiers volets à passer à la trappe lorsqu’il s’agit de répondre à un appel d’offre et de faire des économies. La prévention est la partie invisible de la filière BTP, rejoignant aussi la problématique du moins disant. Quelle que soit l’activité de l’entreprise, il n’y a rien de plus terrible que de faire une enquête sur un accident grave ou mortel. Face au drame, il y a cette détresse des gens sur le chantier…» 

Pour conclure ?
«La philosophie et les décisions du maître d’ouvrage jouent un rôle déterminant en termes de prévention. C’est aussi à lui de mettre en place la structure, l’organisation et les moyens nécessaires pour que les entreprises puissent intervenir dans les meilleures conditions. La responsabilité des accidents n’est pas uniquement due aux entreprises, elle l’est aussi, parfois, à la mauvaise organisation d’un chantier ou à des prises de chantiers à des prix anormalement bas.» 

Cédric Bosse

Cédric Bosse, en charge du service économique de la Capeb Vaucluse (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant des artisans du bâtiment
«Les drames qui voient le jour nuisent à notre image, au secteur d’activité et concourent à délaisser les métiers du BTP. Le Pôle prévention nous permet de travailler ensemble, de faire passer les messages, notamment lorsque de nouvelles entreprises sont créées. Nous avons également participé à un forum sur l’amiante tous ensemble, à Monteux, en 2018, ce qui nous avait permis d’être à la fois nombreux et représentatifs.»

Emmanuel Méli

Emmanuel Méli, secrétaire-général de la Fédé BTP 84
«Nous sommes les premiers et les seuls –à notre connaissance-, en France, à nous être réunis –acteurs de l’action de bâtir et institutionnels- autour de la sécurité et de la santé. Mais pour répondre à votre question sur le travail dissimulé, je dirais qu’il n’y a pas vraiment de tailles d’entreprises privilégiées pour la sous-traitance dissimulée et que ce phénomène peut toucher tous types d’entreprises. Je pense notamment aux entreprises qui se sont engouffré dans la pose de panneaux photovoltaïques pour profiter de la manne fiscale. Elles se créaient du jour au lendemain sans aucune forme de professionnalisme, de formation et de notions de sécurité.»

Concernant nos actions ?
«Nous les mettons chacun en œuvre face à nos publics spécifiques et commun. L’idée de ces réunions ? Partager les remontées d’information et mutualiser les actions de communication, également développer notre présence au sein de réunions, de forums, sur les réseaux sociaux, afin d’intervenir le plus largement possible.»

Une initiative de l’OPPBTP
«La création du Pôle prévention santé est une initiative de l’OPPBTP –organisme de prévention- qui souhaitait participer à une communication plus transverse puisque nous sommes l’une des rares filières à posséder sa propre mutuelle et assureurs. Si la Fédération et la Capeb sont un peu les ambassadrices des fédérations, il reste un public qui n’est adhérent nulle part et n’a pas toujours accès aux informations professionnelles. La Carsat est aussi là parce qu’il n’y a pas que le côté gendarme et sanctions car la majorité de nos actions sont la prévention, l’audit, et l’anticipation.»

A quels risques sont exposés les salariés du BTP ?
Pour le bâtiment, il s’agira des troubles musculo-squelettiques (TMS) suivis de chutes de hauteur ou de plain-pied. Pour les travaux publics, il s’agira du risque d’enfouissement, notamment lors de la création de tranchées. Les autres risques ? Les diverses addictions dont peuvent être porteurs les salariés tels que la drogue et l’alcool.

Innovation et organisation du travail
«Nous constatons trop de précipitations dans la préparation du chantier et des offres anormalement basses. Lorsque l’on est à moins de 40 à 50% du coût de revient, il y a forcément des économies faites sur le personnel et la sécurité. A propos de l’innovation et de la lutte contre la pénibilité, les exosquelettes –pour lutter contre les TMS, troubles musculosquelettiques- commencent à faire leur apparition avec la mise en place du Lean management qui intègre l’organisation des chantiers. Concernant le travail en hauteur, nous avons l’exemple d’une entreprise spécialisée dans la couverture qui a investi dans un drone pour effectuer la prise de photos et vidéos. Cela permet au technicien de moins monter sur le toit, d’aller beaucoup plus vite dans la prise des côtes et de sécuriser son travail avant d’intervenir. En digitalisant son métier, il minimise le risque d’accident, tout en gagnant du temps et donc de la productivité.»

La féminisation de la profession
«Nous tenons beaucoup à la féminisation de la profession. Celle-ci se révèle plutôt importante dans la partie ‘back office’ et administrative. Sur les chantiers, les femmes œuvreront majoritairement dans le second œuvre comme la peinture, l’électricité, également le carrelage et montent en encadrement via la formation continue pour devenir conducteur d’engin, cheffe d’équipe, de chantier, conducteur de travaux…»

Olivier Cousi

Olivier Cousi, directeur du CFA Florentin Mouret (Centre de formation des apprentis) à Avignon
«Nous sommes là pour former les salariés du bâtiment de demain. Tout part d’une bonne formation à la prévention d’entrée de jeu, ce qui résout déjà beaucoup de problèmes. Car ces futurs professionnels arrivent sur les chantiers avec de vraies notions de sécurité. Au programme ? Des habilitations pour travailler en hauteur, des habilitations électriques… Nous pensons qu’on n’apprend jamais mieux que sur le tas, mais en étant sensibilisé aux risques. Les remontées des apprentis ? Ils nous disent que sur les chantiers ce que nous leur apprenons ne se fait pas toujours, alors nous leur rétorquons que lorsqu’ils seront patrons, ou chefs d’équipe, ils devront faire ce qu’ils auront appris avec nous, devenant ainsi nos relais pour la prévention. Nous avons observé que sur les grands chantiers, la prévention sécurité reste incontournable.» Le CFA Florentin Mouret d’Avignon accueille 1 000 élèves dont 40 filles, tous métiers confondus.

Mon analyse
«
Plus la prévention est inculquée précocement, dans le parcours professionnel, plus elle se révèle efficace. Ce sera, en tant que CFA, notre contribution à la prévention en souhaitant que dans les 10, 15 ans à venir, tous nos apprenants seront devenus de grands professionnels, voire des patrons, mettant en œuvre ce qu’ils auront appris.»

Emilie Pascal

Emilie Pascal, responsable de l’Unité de contrôle DDETS
«Procédez-vous à de nombreux contrôles sur les chantiers ? En 2022 l’Inspection du travail a effectué 475 interventions sur les chantiers vauclusiens. Il est le principal secteur d’activité pour nos agents. En termes de suites ? La moitié des amendes administratives du département concerne ce même secteur. Nous intervenons particulièrement sur l’hygiène, notamment sur les bases de vie. Ce que nous observons en matière de risques ? Les chutes de hauteur sont le 1er risque d’accident mortel, devant le travail illégal –de la dissimulation de l’emploi salarié à un faux statut, un faux autoentrepreneur, un emploi salarié sans autorisation de travail…»

«Concernant nos réunions trimestrielles, l’information que nous partageons au cœur du Pôle prévention, nos différentes missions permettent d’enrichir nos champs de compétence. Si le cœur de notre métier est le contrôle, assorti de sanctions, le volet sensibilisation et information des employeurs et des salariés reste fondamental.»

Yann Le Cam

Yann Le Cam, directeur de l’AIST 84 (Association interentreprises pour la santé au travail du Vaucluse)
«La sinistralité touche plutôt les petites entreprises. Notre concertation connait un vrai impact notamment lorsque nous nous penchons sur cet important réseau de petites entreprises. Notre travail principal reste la prévention, même si chacun travaille dans un cœur de métier qui est différent de celui des autres.»

Ce que l’on ne discerne pas ?
«Tous les coûts cachés indirects notamment lorsqu’un salarié est en arrêt de travail. C’est aussi un secteur d’activité qui intervient dans l’usure physique de la carrière des salariés, notamment avec les troubles musculo-squelettiques –TMS- ce qui est à prendre en compte lors de l’allongement du nombre d’années de travail, qu’actuellement nous vivons.» 

Ce que j’aimerais dire ?
«On a tous, dans nos diverses activités, l’occasion d’entrer en contact avec des apprentis, des salariés, des chefs d’entreprise. Il est donc important de véhiculer un message cohérent et complémentaire pour un même objectif. C’est aussi la raison pour laquelle se connaître permet d’orienter les professionnels vers le bon interlocuteur, parce que l’on connaît les missions de chacun.»    

Thomas Jurczyk

Thomas Jurczyk de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics)
«Nous sommes un organisme paritaire dont l’objet est de faire de l’accompagnement, de la sensibilisation et de la formation à la prévention. Nos partenaires sont de grandes institutions professionnelles, privées, qui militent pour la prévention, chacun avec des outils et des moyens de communication qui sont propres à leur activité. Nous en sommes le canal central sur le Vaucluse. Nous utilisons nos canaux, lors de campagnes et programmes partagés, sur le territoire de Vaucluse afin de toucher le plus grand nombre.»

La prévention ça coûte ou ça rapporte ?
«Nos études prévention et performance mettent en avant que chaque euro investi permet d’améliorer les conditions de travail du personnel, l’organisation du chantier et l’encadrement technique de l’entreprise. Cela induit une meilleure compétitivité de l’entreprise qui s’engage, alors, dans un rendement plus important.»

Pour finir
«Ces rencontres trimestrielles nous enrichissent des problématiques de chacun et permettent d’adapter notre discours aux entreprises afin d’approcher du zéro accident de chantier et du zéro arrêt de travail. Une entreprise qui va bien est une entreprise qui n’a pas d’accidents. C’est toute la légitimité de notre action commune.»

De gauche à droite, Emmanuel Méli, Thomas Jurczyk, Cédric Bosse, Olivier Cousi, Olivier Audoly, Françoise Lesauvage, Emilie Pascal et Yann Lecam

Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

Face à la crise énergétique, l’entreprise Charles & Alice, tout comme de nombreux industriels, a décidé de diversifier ses sources d’énergie. Ainsi, la société drômoise à opter pour les énergies renouvelable, et notamment l’énergie solaire, pour ses sites drômois et vauclusien.

Le site de production de Monteux, en Vaucluse, acquis par l’entreprise en 2021, est désormais doté de 1178 modules photovoltaïques, posés notamment sur des ombrières et des bâtiments de stockage. Installés sur 2200 m², ces panneaux solaires permettent d’éviter jusqu’à 34 424 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 124 foyers.

Charles & Alice a également opté pour l’énergie solaire sur son site d’Allex, dans la Drôme, avec l’installation de 1 328 modules photovoltaïques sur une surface de 2 419 m². L’énergie produite sur l’année par ces panneaux représentera la consommation électrique de 129 foyers par an, soit l’équivalent de 35 676 tonnes de CO2 économisées par an.

« Nous sommes en recherche constante de solutions pour parvenir à réduire notre consommation et notre empreinte carbone », a affirmé Fabien Ployon, directeur industriel de Charles & Alice. Depuis 2018, le groupe a installé 7 600 m² de panneaux photovoltaïques, ce qui représente une réduction de 86 tonnes d’émissions de CO2 par an. Ces installations représentent 10% des besoins en électricité de l’entreprise.

V.A.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

Avec le soutien du Conseil Régional, Gîtes de France s’équipe de bornes de rechargement de véhicules électriques en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En Vaucluse, 17 bornes ont déjà été installées et 15 sont en cours d’installation.

La Fédération Régionale Gîtes de France et le Conseil Régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ont noué un partenariat pour accompagner 240 hébergeurs du réseau vers l’installation de bornes de rechargement. Dans le Vaucluse, 17 bornes de rechargement subventionnées ont déjà été installées et 15 sont en cours d’installation. Dans les Bouches-du-Rhône, 13 bornes ont été installées et 36 hébergeurs inscrits au programme vont bénéficier de ce dispositif.

A Vauvenargues (13), une borne de rechargement a été installée en avril 2023 dans le gîte de Bernard Gaulin, hôte Gîtes de France. Il témoigne : « Une cliente hollandaise a séjourné deux semaines au gîte. Elle était ravie de pouvoir avoir accès à une borne sur son lieu d’hébergement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a choisi ce gîte pour ses vacances. L’avantage de ces bornes c’est que je sais exactement ce qui est consommé, je facture au prix coûtant, je peux montrer les consommations directement aux clients ».

L’électromobilité : un enjeu majeur pour les hébergeurs

Le marché de l’automobile électrique est en pleine croissance, sur le premier trimestre 2022, l’électrique a atteint 11,9% de parts de marché avec 43 507 immatriculations (+42,7%), contre 16,5% pour le diesel (-44,1%). Dans le cadre des déplacements touristiques, les prestataires doivent s’adapter pour répondre à une demande de rechargement qui devrait fortement progresser au cours des prochaines années. La présence de bornes de rechargement pour véhicules électriques sur le lieu de séjour tend à devenir un critère de choix pour les clients.

Mme MOUYSSET avec la 1ère borne subventionnée installée, la Yourte des Alpilles à Eyguières © Gîte de France

J.R.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

A l’occasion de la 2e édition des journées portes ouvertes du Conseil national de la refondation ‘Notre école faisons-la ensemble’, 7 382 projets ont été déposés en France dont 47 en Vaucluse.

Faire émerger dans le cadre de concertations locales des initiatives nouvelles de nature à améliorer la réussite, le bien-être des élèves et à réduire les inégalités, tel est l’objectif de la démarche pour ‘faire notre école ensemble’, explique le Conseil national de la refondation (CNR) dont le volet éducation a été lancée à la rentrée 2022.

« 31 % des écoles et établissements ont manifesté une intention de concertation, plus de 7 380 projets pédagogiques ont été déposés par les équipes éducatives dont près de 2 600 bénéficient d’ores et déjà d’un accompagnement dédié humain et financier », complète Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

« Les crédits du fonds d’innovation pédagogique sont dotés de 500M€ à l’échelle du quinquennat. »

« Aujourd’hui, le CNR Éducation est une réussite : plus de 18 000 écoles et établissements ont témoigné un vif intérêt pour la démarche, précise pour sa part Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Un tiers de nos lycées professionnels et polyvalents portent actuellement des projets. »

En tout, 844 967 élèves sont concernés directement par la mise en œuvre des premiers projets validés par les commissions académiques dans le cadre de cette démarche dont les crédits du fonds d’innovation pédagogique sont dotés de 500M€ à l’échelle du quinquennat.

A ce jour en Vaucluse, 126 établissements scolaires ont entrepris une réunion de concertation ayant débouchée sur le dépôt de 47 projets pour le département. Un chiffre qui s’élève à 60 pour la Gard, 208 pour les Bouches-du-Rhône, 34 pour les Alpes-de-Haute-Provence, 26 pour la Drôme et 32 pour l’Ardèche.

L.G.


Apocalypse zombie : privilégiez le Sud pour survivre

C’est dans un amphithéâtre bondé de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Fenaisons à Avignon qu’a eu lieu la cérémonie en présence des présidents du Crédit Agricole Alpes-Provence, Franck Alexandre, du BTP Région Sud, Raymond Reyes, de la CCI 84 (Gilbert Marcelli), de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse, (Georgia Lambertin), du Commandant Geoffrey Casu (chef de corps des pompiers d’Avignon) et des membres des 5 comités (Apt – Avignon – Carpentras – Cavaillon – Orange) de la SMLH 84.

Ce Prix des Apprentis existe puis 2007. Il favorise l’autonomie et l’insertion professionnelle des jeunes qui sont en alternance dans un CFA (Centre de formation pour adultes) de Vaucluse mais aussi des Bouches du Rhône.
Depuis sa création, 650 jeunes ont reçu cette récompense qui valorise l’apprentissage et favorise l’égalité des chances. Une médaille de la Légion d’Honneur, un diplôme et un chèque (300€ pour le Mérite – 500€ pour l’Encouragement – 800€ pour l’Excellence) leurs sont décernés, ce qui rompt parfois leur isolement et leur permet de financer en partie leur ordinateur, leur caisse à outil, leur permis de conduire ou la caution de leur studio. Ils bénéficient également du carnet d’adresses de leur parrain ou marraine de la SMLH 84, de son réseau professionnel, une façon de renforcer le lien social inter-générationnel entre les seniors et les post-ados et de concourir à la cohésion sociale.

Pour le colonel Michel Grange, président de la SMLH 84 : « Cette action a été créée dans notre département, maintenant, nombre de comités l’ont adopté en France, mais nous étions des précurseurs pour rendre visible notre action, nous ne nous contentons pas d’épingler notre ruban rouge à la boutonnière, nous donnons un coup de pouce aux jeunes qui ont des difficultés à réaliser leur projet professionnel ».

23 apprenti.e.s ont été distingués dans la catégorie « Prix d’Honneur », un jeune boucher du Pont des 2 eaux à Avignon, Sébastien Ayme, un carreleur du CFA Florentin Mouret, Steven Debris, une peintre en bâtiment, Amandine Douce, un électricien du CFA d’Aix en Provence, Maxime Rautureau.

12 « Prix du Mérite » ont été attribués, dont un à Quentin Juvenal, qui aura 20 ans en octobre, qui est passionné de pâtisserie depuis tout petit mais qui souffre de « dyscalculie » (et arrive difficilement à compter). Or, dans les recettes tout est dosé au gramme prêt, il doit donc se concentrer davantage que les autres apprentis. En plus, ses parents ont divorcé quand il n’avait que 3 ans et c’est son beau-papa qui l’a élevé et encouragé avec sa maman, il a d’ailleurs entamé une procédure pour porter son nom. Autre lauréate, la valeureuse Cassandre Cubères, élève du Campus Vincent de Paul qui se déplace sur un fauteuil roulant et qui a un niveau 6 à l’IFRIA – Centre de formation agro-alimentaire à Agroparc – comme « Responsable et de projets marketing & communication). Autre distinction pour Elona Halgand, qui a eu 20 ans en juin, qui suit des cours de préparatrice-en-pharmacie aux Fenaisons et qui souhaite se réorienter vers l’ostéopathie mais qui a suivi son cursus tout en accompagnant jusqu’au bout, pendant 2 ans, sa maman atteinte d’un cancer. Sa maître de stage a souligné « Son courage, sa pugnacité, sa force de caractère, sa maturité. Elle a su relever la tête malgré son deuil ».

Enfin, « Le Prix d’Excellence » a été décerné à Jade Cotta du CFA Vincent de Paul. Cette jeune femme souffre de ce qu’on appelle ‘dys-‘, des troubles cognitifs liés à la lecture, au calcul, à la coordination de la motricité. « Ma fille n’a parlé qu’à 7 ans » explique son papa qui est enseignant. C’est dire les efforts de concentration et le travail sur elle que Jade a dû faire pour poursuivre des études. A l’avenir, avec ce qu’elle a vécu, elle souhaite s’occuper d’un centre de petite enfance.

« Ils sont motivés, déterminés, engagés. »

Deux des mécènes, le patron du BTP (Bâtiment travaux publics) de la Région Sud, Raymond Reyes, et Franck Alexandre, président du Conseil d’Administration du Crédit Agricole Alpes-Provence ont pris la parole pour insister sur le rôle majeur que joue l’apprentissage en alternance. Celui-ci a d’ailleurs été ému par l’engagement des jeunes lauréats de cette promotion 2023. « On voit bien à quel point ils se battent pour obtenir un résultat, ils sont motivés, déterminés, engagés. Et le contexte que nous vivons est plutôt compliqué, inflation, essence, matières premières plus chères, loyers en hausse. Moi je salue les 3 C (Cerveau – Coeur – Courage) et je suis ravi que ma banque, avec sa fondation, soutienne des projets de territoires, de préservation du patrimoine, mais aussi de vie. Elle agit en faveur des jeunes, souvent en situation de précarité. 3M€ sont mis de côté, chaque année sur notre chiffre d’affaires, pour leur donner un coup de main et rendre le sourire aux générations qui demain seront aux commandes ».

https://www.echodumardi.com/tag/vaucluse/page/99/   1/1