7 mai 2024 |

Ecrit par le 7 mai 2024

Face à l’horreur, le cœur n’y est plus

Face au drame et l’ignominie que vivent les israéliens depuis samedi dernier, nos petites histoires provençales, nos coups de gueule et aussi notre mauvaise fois ne pèsent plus grand chose. Elles apparaissent comme incongrues et terriblement mal à propos. Le cœur n’y est plus.

C’est la raison pour laquelle, en accord avec la rédaction en chef de l’Echo du Mardi, cette semaine votre chronique marquera une pause. Nous le faisons en mémoire de tous ceux qui sont mort sous les balles de ces criminels. Et l’escalade nous fait craindre que le pire est à venir. Nous n’oublierons pas non plus les autres drames que notre monde vie aujourd’hui, que ce soit en Ukraine où la guerre s’installe dans son 18ème mois ou plus récemment la situation des arméniens dans le Haut-Karabakh.

Non le cœur n’y est vraiment plus.


Face à l’horreur, le cœur n’y est plus

Un nouveau partenariat a été formalisé hier entre le commandant de groupement de la gendarmerie de Vaucluse et l’association Rhéso, qui tient un centre de prise en charge pour les victimes de violences conjugales : le CPCA Kaleïdo.

« Ce centre, basé à Carpentras, est un partenaire riche d’expérience et de compétences pour les gendarmes de la maison de la confiance et de protection des familles du groupement de gendarmerie », déclare la gendarmerie de Vaucluse sur sa page Facebook. « Les échanges et la coopération permettent d’assurer un accompagnement social médical et psychologique des auteurs, avant et/ou après décision de justice ».

En dehors de l’accompagnement des victimes de violences conjugales, Rhéso est une association vauclusienne qui accompagne des personnes en situation d’isolement ou de fragilité sociale, économique et de santé, ayant besoin d’un accompagnement ponctuel ou dans la durée. Les actions de l’association sont multiples :

  • Hébergement des personnes en situation de vulnérabilité
  • Accompagnement au logement
  • Lutte contre les violences faites aux femmes
  • Insertion professionnelle
  • Soins et prévention

Pour la gendarmerie de Vaucluse, ce partenariat représente un nouvel outil pour lutter préventivement contre les violences conjugales encore nombreuses. Pour rappel, en 2022 la gendarmerie de Vaucluse dénombré 726 victimes de violences conjugales.

J.R.


Face à l’horreur, le cœur n’y est plus

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre absolu de décès dus aux guerres tend globalement à baisser dans le monde. Le déclin du nombre de victimes des conflits armés peut être observé dans notre graphique (basé sur les données d’OWID et de l’UCDP) , qui retrace l’évolution du nombre de civils et militaires tués par des combats chaque année, par continent ou région.

Depuis 1946, on constate qu’il y a eu trois pics de violences particulièrement marqués à l’échelle mondiale : la guerre de Corée au début des années 1950, la guerre du Viêt Nam vers 1970, puis les guerres Iran-Irak et d’Afghanistan dans les années 1980. Au cours de ces périodes, certaines années ont pu enregistrer près d’un demi-million de décès directement causés par des combats.

Depuis environ trente ans, le nombre annuel de morts dues aux guerres tend à être inférieur à 100 000, bien que l’on observe une nette recrudescence des violences à partir des années 2010. La hausse récente du nombre de victimes est liée aux conflits armés au Moyen-Orient et en Asie centrale, notamment en Syrie, en Irak et en Afghanistan.

L’année dernière, l’UCDP (Uppsala Conflict Data Program) a recensé environ 84 000 décès directement causés par des conflits impliquant au moins un État, la plupart ayant eu lieu au Yémen et en Afghanistan. Avec la survenue de nouveaux conflits armés particulièrement sanglants en 2022, dont la guerre russo-ukrainienne et le conflit arméno-azéri, le seuil des 100 000 victimes annuelles pourrait malheureusement être de nouveau dépassé cette année.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/victimes/   1/1