19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?

Le pape François était à Marseille les 22 et 23 septembre dernier. Mais pourquoi la cité phocéenne a-t-elle été préférée aux anciennes terres pontificales ? Certes, la plaine des sports d’Avignon n’a peut-être pas la même capacité que le stade vélodrome mais l’occasion de faire pèlerinage dans cette ancienne cité papale aurait eu fier allure. Très attachée à la force des symboles la papauté y aurait certainement beaucoup gagné.

Imaginer le pape François à Avignon, six siècles après le départ de Benoit XIII, le dernier souverain pontife résidant et résistant. Il aurait commencé sa visite par le lieu où, au 14ème siècle, 9 neuf papes se sont succédés. A la fois forteresse et palais, le symbole y aurait été fort. La puissance et la beauté en quelque sorte. Dans la cour d’honneur il n’aurait pas oublié de rappeler que ce lieu a donné naissance au plus important des festivals consacrés au théâtre. Une scène, où notre monde actuel nous donne aujourd’hui, par certains aspects, de biens tristes spectacles. Dans la salle des conclaves, il aurait pu revenir sur l’importance des échanges et du débat citoyen. Même si les délibérations y sont secrètes, le clin d’œil sur la nécessité du partage du pouvoir aurait pu y être fort. Sur le rocher des Doms, il y aurait pris de la hauteur pour une homélie riche en suppliques sur la nécessité de la fraternité ou d’un plus grand respect de la planète. Le point de vue sur le Rhône avec en arrière-plan le Mont-Ventoux aurait donné à ses propos un relief particulièrement saillant.

Il aurait pu y ajouter qu’il est toujours préférable d’utiliser des pierres pour construire des ponts que des murailles

Moment fort de la visite : le pont Saint-Bénezet. Sur ce pont qui n’enjambe aujourd’hui qu’une partie du fleuve, la symbolique sur la nécessité de relier les hommes entre eux aurait été tellement évidente et belle. Il aurait pu y ajouter qu’il est toujours préférable d’utiliser des pierres pour construire des ponts que des murailles. Et là la transition avec les remparts était tout faite. Extra ou intra-muros ? Autre symbolique forte.

Un petit détour par Châteauneuf-du-Pape pouvait également être envisagé. Une occasion de rappeler que ce sont les papes qui au 14ème siècle ont révélé ce terroir et que le vin joue un rôle important dans la liturgie chrétienne. Le sang du Christ, le fruit du travail des hommes… Là encore la symbolique était puissante. C’est quand même autre chose qu’une boisson anisée !


Pourquoi le pape n’est pas venu à Avignon ?

Un partenariat ‘gagnant-gagnant’ entre les Compagnons des Côtes-du-Rhône et leur vigne du palais des papes d’un côté et le collectif de producteurs ‘Senteurs des Sorgues’ regroupant 11 lavandiculteurs du Thor, de Châteauneuf-de-Gadagne, de Fontaine-de-Vaucluse et l’Isle-sur-la-Sorgue de l ‘autre.

Il a été signé ce samedi 11 décembre à Avignon, capitale des Côtes-du-Rhône. Une soixantaine de plants de lavandes (en provenance de la pépinière du parc Saint-Jean à Mondragon) ont été mis en terre à côté de la vigne par Yves Bayon de Noyer, maire du Thor et Luc Barbanson, président du collectif mais aussi André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture venu saluer « Cette initiative qui donne un coup de projecteur à deux emblèmes de la Provence : la vigne et la lavande, connus et appréciés dans le monde entier ». Au passage, il a taclé l’Union Européenne qui souhaite revoir la classification des huiles essentielles, dont celles de lavande et les ranger dans la catégorie ‘produits dangereux’ alors qu’elles sont simplement distillées à l’eau et qu’aucun élément chimique n’entre dans leur composition.
Louis Buzançais, le président des Compagnons des Côtes du Rhône s’est félicité de ce partenariat qui permet d’embellir la Vigne des Papes et d’enrichir la biodiversité de la parcelle en attirant des abeilles. Luc Barbanson représentant les 11 lavandiculteurs du Collectif ‘Senteurs des Sorgues’ s’est dit ravi d’avoir un des lieux les plus visités d’Avignon comme vitrine de ses lavandes qui sont la carte postale typique du Vaucluse. Et Yves Bayon de Noyer a insisté sur la valeur emblématique et patrimoniale de la lavande, cultivée depuis des millénaires.
Pour l’entretien de ces plants, un jardinier va être formé qui aura en charge l’arrosage, tous les 10 jours environ, puisque la lavande est économe en eau.

senteursdessorgues@gmail.com
www.senteursdessorgues.fr

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