4 septembre 2025 |

Ecrit par le 4 septembre 2025

Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

Jusqu’au jeudi 6 avril c’est la 12e édition de Découvertes en Vallée du Rhône, le plus grand salon des vins avec 521 exposants d’Ampuis à Avignon, capitale des Côtes du Rhône. L’occasion pour l’interprofession de dresser le bilan de l’année écoulée et d‘évoquer les pistes de développement de l’Appellation.

Du nord au sud, de Condrieu au Duché d’Uzès, en passant par la Côte Rôtie, Saint-Joseph, Cornas, Saint-Péray, Crozes, Hermitage, Tain, Visan, Cairanne, Sainte-Cécile-les-Vignes, Beaumes-de-Venise, Sablet, Roaix, Suze-la-Rousse, Gigondas, Vacqueyras, Rasteau, les Costières de Nîmes, Lirac, Chusclan, Laudun ou bien encore Valréas tout le monde de la vigne est réuni sous la même bannière, celle du 2e vignoble de France qui occupe à lui seul 6 départements.

L’ensemble de la profession à la découverte des vins de la Vallée du Rhône
Ces ‘Découvertes’ sont l’occasion de montrer la richesse et la diversité des appellations Côtes-du-Rhône », de rencontrer vignerons, œnologues, cavistes, négociants, metteurs en marchés, sommeliers et restaurateurs, de déguster des cuvées, d’échanger, de s’informer sur la stratégie économique de la profession et de goûter en toute convivialité le travail des viticulteurs qui longent les rives du fleuve-roi, le Rhône. Avec en commun une mosaïque de terroirs sculptés par la géologie, le climat, le gel, la sècheresse, les orages diluviens, les rafales de mistral et le soleil parfois caniculaire.

Master-class pour visiteurs internationaux
Lundi 4 avril, la journée a débuté par une Master-class sur l’appellation Côte-Rôtie dans la salle polyvalente d’Ampuis, au sud de Lyon. Classée AOC depuis 1940, cette référence des Côtes-du-Rhône septentrionales existe dans une seule couleur, le rouge avec un cépage quasi-unique, la Syrah, agrémentée ou pas de quelques gouttes de Viognier. 333 hectares lui sont réservés, avec un rendement de 35 hectolitres par hectare et une production de 11 467hl en 2022.

Le thème de la dégustation à laquelle participaient œnologues et journalistes Chinois, Canadiens, Japonais, Allemands, Britanniques, Américains, Belges ou Italiens était : ‘La grappe entière, un gage de fraîcheur ?’ Une question que chacun se pose quand on voit, avec le réchauffement climatique, les températures estivales grimper, la pluie se faire rare, la sècheresse sévir, la vigne stresser. « Heureusement les nuits sont plutôt fraîches ici, en altitude, les vignes sur des coteaux escarpés et pentus, des restanques de pierre où le vigneron se faufile pour vendanger à la main » explique Philippe Guigal, actuel patron de la maison éponyme réputée dans le monde entier depuis plus de de 6 décennies, grâce à ses grands-parents et à son papa Marcel. « Quand on encuve le raisin, on ne doit pas le déchirer, triturer la rafle. Grâce à elle, on met de l’eau dans notre vin naturellement. La rafle est une solution parmi d’autres face à la canicule. Ensuite on peut aussi jouer sur l’assemblage des cépages. Mais le choix de la date des vendanges est absolument crucial. En quelques jours, les degrés d’alcool grimpent, ils s’envolent de 2° par semaine, donc en ne peut pas partir en vacances en août. Il faut avoir les saisonniers sous la main dans les parcelles pour vite ramasser les grappes ».

Place au Condrieu
Autre dégustation, celle de Condrieu l’après-midi avec Pierre-Jean Villa, président de l’appellation depuis un an. Après une vie dans la banque, il a eu le mal du pays, il est revenu dans le Rhône où il possède avec ses enfants Hugo et Pauline, 21 hectares de Condrieu, Côte Rôtie, Saint-Joseph et Crozes-Hermitage, le meilleur des AOC septentrionales des Côtes-du-Rhône. Il commercialise environ 100 000 bouteilles par an, leur prix varie de 20€ à 120€ en moyenne, « Un bon Condrieu est vertigineux et unique mais il reste accessible à 50€ environ ».

Pierre-Jean Villa, président des AOC Condrieu.

Il apprend à l’auditoire que le Condrieu a failli disparaître. « A la fin de la 2ème Guerre mondiale, il n’en restait plus que 7 hectares. Quelques intrépides ont replanté des ceps sur ce terroir de granit, on en a recensé 80 hectares dans les années 90, 220 ha aujourd’hui. » Il ajoute : « Attention, il n’existe que du Condrieu blanc, si on vous propose du rouge, c’est une escroquerie! » Composé à 100% de Viognier, son rendement est de 36 hectolitres par hectare et sa production totale de 7074 hectolitres annuels. « C’est un cru majeur, structuré, équilibré avec des parfums d’abricot, de pêche, de mangue, mais aussi minéral, puissant qui peut vieillir pendant 10 à 15 ans en cave ».

Parallèlement à ces dégustations, à quelques pas de là, se déroulait le salon avec 62 exposants, dont le Domaine Chapoutier, propriété de l’ancien et charismatique président d’Inter-Rhône, Michel Chapoutier. Mais là, c’est sa fille Mathilde qui tenait le stand. « Nous proposons 3 blancs, ‘Combe-Pilate’ en biodynamie, ‘Invitare’, frais et fruité et ‘Coteau de Chéry’, une petite production minérale, légèrement amère qu’on trouve dans notre boutique de Tain. »

Le point sur la situation économique du vignoble
Enfin, l’après-midi de ce premier jour de Découvertes en Vallée du Rhône à Ampuis, Philippe Pellaton avec ses deux vice-présidents (Denis Guthmuller et Samuel Montgermont) a fait le point sur la situation économique des Vignobles de la Vallée du Rhône. « Une situation en demi-teinte pour 2022, avec des tensions internationales, de l’inflation et une consommation qui évolue, on boit moins mais mieux ».

En détails, « Le millésime 2022 est beau, malgré un épisode de gel en avril et un été sec, notre vigne a bien résisté, la production est restée à l’équilibre avec 2,6Mhl sur 65 346 hectares ». Le rouge est stable (76%), comme le rosé (13%) seul le blanc progresse (11%). Côté commercialisation, les sorties de chais enregistrent une baisse de -6%, les Ventoux reculent de -11%, les Costières de Nîmes de -13%. En revanche, les Côtes du Rhône Village grimpent, +5%, le Luberon-vrac progresse de + 7%, le Duché d’Uzès de + 3%.

« En France, on boit de moins en moins, s’ajoute à ce constat, le recul du pouvoir d’achat des ménages, du coup, les volumes et transactions baissent » ajoute Philippe Pellaton. « Heureusement, on constate une progression des productions sous labels, +18% des volumes contre 12% en 2021 et +20% des surfaces contre 13% en 2021. En tout, entre caves particulières et coopératives et négociants-vinificateurs on identifie 900 opérateurs labellisés, soit 45% » conclut-il sur ce sujet.

L’axe majeur de l’export
Autre axe majeur, l’export qui représente environ 35% de la production. Après le Covid, le confinement, la fermeture des restaurants en 2021, les problèmes de matières premières, de verre, d’étiquettes, de colle, de bouchons, de palettes et de containers, c’est l’augmentation du prix de l’énergie qui a impacté nos exportations. Mais la baisse des volumes sur le marché américain a été compensée par la hausse des prix (-10% des volumes mais +9% des valeurs), + 4% pour le Canada, + 10% pour le Japon. L’Europe a été encore plus touchée (-15% en valeur en Belgique, – 7% en Norvège, -2% au Royaume-Uni), à l’exception de l’Allemagne, +6%.
En France, le marché est en perte de vitesse avec la disparition progressive de consommateurs de vins au quotidien « Les grands-parents, papas et tontons n’apprennent plus à apprécier nos bouteilles aux ados, ils ne donnent plus l’envie de vin aux jeunes générations » regrette le président d’Inter-Rhône. Toutefois, les vins de la Vallées du Rhône restent une valeur sûre des circuits traditionnels. Par exemple, l’AOC des CDR arrive en tête des AOC en France. Elles sont présentes dans 9 caves sur 10, avec notamment les Saint-Joseph et Crozes-Hermitages dans le Top 5. Et toutes les tranches de prix sont représentées : 7% des offres à moins de 10€ la bouteille, 9% entre 10 et 20€, 11% entre 20 et 30€, 14% entre 40 et 50€ et 13% à plus de 50€ la bouteille. Il y en a donc pour tous les goûts et toutes les bourses.

Une consommation en plein mutation
Une question se pose autour du rouge, sa consommation est en pleine mutation quand le blanc progresse. « D’abord, il nous faut éduquer les jeunes, il y a une rupture de génération. Ils ne boivent plus du vin mais de la bière, même s’il n’y a pas de transfert total entre les deux. En plus on compte de plus en plus de familles mono-parentales où il y a des canettes de sodas en tous genres dans le frigo, mais pas de bouteille. Dans les festivals, avant on concluait la soirée par un cocktail convivial avec nos trois couleurs, rouge, rosé et blanc. Maintenant, plus que des jus de fruits et de l’eau avec ou sans bulle. Nous devons aussi aider nos entreprises à exporter, en s’adaptant au goût des consommateurs à leurs attentes. On ne veut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul » explique Philippe Pellaton. « On veut ajouter des moyens pour réinvestir la Chine par exemple, il faut que nos exportations grimpent à 50% d’ici 2035, comme on l’a dessiné dans notre Plan Stratégique des Côtes du Rhône. Et il conclut en un sourire : « On ne va pas aller jusqu’à produire du vin rosé à pois bleus pour faire plaisir aux consommateurs ».

Le Vignoble des Côtes-du-Rhône en 2022

  • 65 346 hectares
  • 2,6M hl commercialisés
  • 1682 unités de production (1 592 caves particulières, 90 coopératives)
  • 329 millions de bouteilles
  • 18% de bio en volume et 20% en surface
  • 24% de HVE (Haute valeur environnementale) en volume et 28% en surface
  • 10 bouteilles sont dégustées chaque seconde dans le monde (186 pays)

Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

Clary, c’est le plus ancien domaine viticole des Côtes-du-Rhône sur la rive droite, puisqu’il remonte à 1775. Roquemaure et 3 autres communes gardoises (Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Géniès-de-Comolas et Lirac) constituent cette AOC (appellation d’origine contrôlée) attribuée en octobre 1947 et qui s’étend sur 715 hectares de vignobles.

Une quarantaine de domaines présents
Lundi 13 mars dernier, était organisé un Salon professionnel qui a réuni cavistes, sommeliers et restaurateurs. Une quarantaines de domaines, caves coopératives et maisons de négoce étaient présents avec leurs bouteilles de blanc, rosé et rouges pour les faire déguster et expliquer leurs assemblages.

Puisque le Lirac peut jouer sur une dizaine de cépages, Bourboulenc, Carignan, Cinsault, Clairette, Grenache, Marsanne, Mourvèdre, Picpoul, Roussanne, Syrah et Viognier. C’est dire si le vigneron a une large palette à sa disposition avec le maître de chais, pour obtenir une quintessence de saveurs, de goûts et de couleurs, qui, pour les rouges vont du grenat au rubis profond.

La Famille Bréchet était présente avec sa cuvée ‘Plateau des Chênes’ 2021 vinifiée à Vaudieu (Châteauneuf-du-Pape), « de la fraîcheur, une belle acidité et de l’équilibre » commente un dégustateur. Le Château Le Devoy Martine (Saint-Laurent-des-Arbres) qui appartient à la famille Lombardo depuis 4 générations, proposait notamment un blanc 2021 ‘Via Secreta’ et un rouge ‘Circius’ (mistral en latin) avec 60% de Mourvèdre et un goût prononcé de fruits noirs, rouges, confits voire confiturés conseillés pour les daubes et les gibiers.

Présent lundi également, la famille Alain Jaume qui perpétue le métier-passion de vigneron depuis 1826, à Orange, sur la route de Châteauneuf. Avec le même sous-sol géologique (galets roulés, safres, sables) qui donne des vins amples, ronds et complexes. Du côté de la famille Maby on aime l’opéra, les cuvées ont pour nom ‘Bel canto’ ou ‘Nessun dorma’ et se caractérisent par des arômes riches, fins et intenses.

Cyril Chéhovah, du Château Clary à Roquemaure etsa cuvée ‘La part des anges’.

« Le meilleur des Châteauneuf-du-Pape, c’est le Lirac »
Quant au Château Clary qui accueillait ce 1er salon du Lirac, il était représenté par son jeune patron, Cyril Chéhovah, 30 ans qui a acquis avec sa famille les 160 hectares de vignes en 2010. Il propose, entre autres une cuvée haut de gamme rouge bio ‘La part des anges’. Elle a un fort potentiel de garde (15 à 20 ans) et s’accorde avec des plats gastronomiques.
« Le meilleur des Châteauneuf-du-Pape, c’est le Lirac » conclut, facétieux, un vigneron gardois, « Il a le même soleil, le même mistral, le même climat, le même sous-sol et surtout, il coûte moins cher ! »

Contact : contact@cru-lirac.com
04 66 50 25 45


Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

Dans le Vaucluse, un agriculteur sur trois est … une agricultrice. Et, pour l’inauguration, mardi 28 février, du stand du département au Salon international de l’agriculture à Paris, pas moins de 3 femmes ont pris la parole : Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental et Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture 84.

Cette dernière a commencé par évoquer le thème de cette 59e édition : l’abeille en expliquant que, désormais agriculteurs et apiculteurs travaillaient main dans la main, en bonne intelligence, pour installer des ruches aux abords de leurs champs. « Ils ont besoin des abeilles pour polliniser les fleurs qui donneront des fruits. Sans elles, c’est comme sans eau, pas d’agriculture possible. Il faut que nous cohabitions sereinement. Avec des prairies, comme à Châteauneuf-du-Pape où 42 km de haies vont être plantés, un ‘Marathon de la biodiversité’ avec les jeunes vignerons de l’appellation. »

Le stand du Département de Vaucluse au Salon de l’agriculture 2023. DR

L’eau est au cœur des préoccupations
L’eau est au coeur des préoccupations de tous, après un été torride et un hiver aride : plus d’un mois sans une goutte de pluie. « Il ne doit pas y avoir de guerre de l’eau », poursuit Georgia Lambertin

La préfète embraye dans le même sens. « L’eau est un sujet majeur dans le Vaucluse. L’été 2022 a été un détonateur avec des restrictions drastiques d’arrosage. Nous avons deux projets importants d’irrigation sur le territoire. D’abord, HPR (Hauts de Provence Rhôdanienne), entre le nord du Vaucluse et le sud de la Drôme. Préserver la nappe du miocène et pomper l’eau du Rhône qui est peu sollicité, c’est une façon d’aider les agriculteurs à faire pousser leurs fruits et légumes. HPR, on en parle depuis plus de 20 ans, mon prédécesseur (ndlr : Bertrand Gaume) avait réussi à faire avancer ce projet. Depuis juin dernier, il y a deux comités de pilotage (un pour chaque département) et fin-janvier dernier, à Bollène, les partenaires sont tombés d’accord pour mener des études, définir les besoins et le financement et l’Etat sera le premier à mettre la main à la poche. »

Le plateau de Sault en première ligne du réchauffement climatique
Autre territoire concerné par le manque d’eau : le plateau de Sault où il a fallu envoyer des camions-citernes au secours des habitants cet été. « La lavande, sa distillation, ses huiles essentielles sont une des dominantes du secteur, ajoute Violaine Démaret, Avec le contrat d’avenir Durance-Ventoux, signé la semaine dernière à Carpentras, 7M€ seront déboursés dans un premier temps, 14M€ à terme. »

DR

L’eau évidemment, il en a été question avec le président de la Région Sud, Renaud Muselier qui a évoqué l’aqueduc romain du Pont du Gard, les jets d’eau du Palais Longchamp en haut de la Canebière, Pagnol et sa Manon des Sources, mais aussi le barrage de Serre-Ponçon et la Société du Canal de Provence : « Nous affichons une vraie volonté d’être sobres en eau et solidaires les uns des autres. Pas de guerre des usages entre les paysans et les propriétaires de piscines. En tout, 800M€ vont être injectés dans la région Sud. Il faut également lutter contre les 5 à 10% de fuites et enfin, nous allons expérimenter un système de re-traitement des eaux usées. En Israël le chiffre de récupération est de 80%, en Espagne de 20% et nous, moins de 1%, il y a une réelle marge de progression. » Un Plan d’action de l’eau sera proposé au vote des élus du Conseil régional le 24 mars prochain à Marseille.

La préfète de Vaucluse (à droite) avec un verre de sirop de melon de Carpentras.

Définir une stratégie en matière d’hydraulique agricole
Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif est revenue sur les états généraux de l’eau qu’elle a été la première à organiser à Avignon le 1er décembre dernier. « On a rassemblé tous les acteurs concernés et ils ont permis de valider la pertinence de notre stratégie en matière d’hydraulique agricole, c’est un défi majeur, un enjeu vital pour notre souveraineté alimentaire. »

« Après avoir envahi les territoires alpins, les loups s’aventurent désormais dans les espaces urbains. »

Autre préoccupation, celle des éleveurs, traumatisés par les loups qui égorgent leurs troupeaux. « Non seulement, ils envahissent les territoires alpins, mais ils s’aventurent désormais dans les espaces urbains. Nous devons être aux côtés de nos bergers » martèle Renaud Muselier. Nous devons mieux réguler la présence des loups, augmenter le nombre de prélèvements puisque en France, 60% des attaques ont lieu en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En accord avec les agents de la louveterie, nous allons créer une ‘brigade loup’ et les équiper de lunettes à visée thermique pour détecter leur présence la nuit. »
Le président Renaud Muselier s’est aussi félicité du coup d’arrêt d’un arrêté « véritable rouleau compresseur européen contre le lavandin et de sa supposée dangerosité neurotoxique au-delà de 8% de camphre. Il est suspendu mais pas définitivement, le combat doit continuer ».

L’épicerie gourmande du Vaucluse.

Préparer la relève en dépit du prix du foncier
Renouveler les générations, aider les jeunes à s’installer est aussi une priorité quand on sait qu’en 10 ans la France a perdu 11% de ses fermes et que 20 000 paysans partent à la retraite chaque année, mais que seulement 14 000 jeunes leur succèdent. Pour 2023-2027, une dotation de 14,6M€ de la Région plus une autre de 9,1M€ du Feader (Fonds européen pour le développement rural) seront allouées pour qu’ils accèdent notamment au foncier dont le prix s’envole chaque année en Provence.

André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture et ancien président de la Chambre d’agriculture de Vaucluse.

André Bernard, le président de la Chambre régionale d’agriculture était aussi présent lors de la séance d’inauguration de l’espace vaucluse. « Ce magnifique stand donne une image positive du savoir-faire des paysans. Ils s’adaptent en permanence, à la sobriété en énergie, en intrants, en eau. Nous devons renforcer les circuits-courts et les organiser pour qu’ils ne tournent pas en rond. »
Il a salué également les 300 médailles récoltées par le département, dont 284 pour les vins (116 or, 113 argent, 55 bronze), « Un palmarès dont nous sommes fiers ».

Les producteurs ramènent leur fraise
En dehors des élus, une quarantaine de producteurs sont bien sûr présents à Paris, comme Dominique Bégnis, président de la Confrérie de la Fraise de Carpentras. « Ce sont les premières de l’année, elles sont pulpeuses, sucrées, goûteuses, donc appréciés par les visiteurs du salon. On en produit autour de 6 000 tonnes par an, le 12 mars, on les offrira aux députés et aux sénateurs ». Autre amateur de fraise, Serge Clavel, qui s’en sert depuis 25 ans pour ses berlingots, ses confitures, ses sirops, sa pâte de fraise et ses biscuits « C’est un produit sublime, je l’adore sous toutes ses formes ». Pour l’autre Confrérie, celle de Velleron, Robert Rouch dira simplement « Ce diamant rouge, c’est le premier sourire du printemps ».

Le confiseur Serge Clavel fait la promotion de la fraise de Carpentras.

Parmi les caves distinguées ‘La Présidente’ à Sainte-Cécile-Les-Vignes, qui est l’un des plus vieux domaines de Vaucluse, né en 1701. On a connu le grand-père, Max Aubert, puis le fils, René, trop tôt disparu, c’est désormais Céline qui le dirige et qui vient de décrocher 2 médailles d’or au Concours général, en Châteauneuf-du-Pape, Cuvée Simon Alexandre, rouge et blanc, 10 000 bouteilles de chaque couleur « On est ravi, chez nous c’est le goût qui prime avant tout », commente Maéva Nicolleau en charge des ventes.

Maéva Nicolleau de la cave de La Présidente, double médaille d’or pour un blanc et un rouge de Châteauneuf-du-Pape.

Des chiffres qu’il faut rappeler sans cesse pour montrer le dynamisme de l’agriculture vauclusienne : c’est le premier département producteur d’ail, de cerise, de raisin de table, d’essence de lavande, de courges et de potirons. Le deuxième pour les pommes Golden et Granny Smith, les poires Guyot, la figue et les melons sous serre et le troisième pour les vins d’appellation, la fraise et la pastèque.

Agri-bashing : « Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre. »

La présidente Dominique Santoni conclut : « Jusqu’à dimanche, ce salon, c’est une véritable lune de miel entre notre département et nos producteurs. Ils boostent notre attractivité touristique, façonnent nos paysages, améliorent notre qualité de vie. Décidément, ils en ont du talent, les Vauclusiens. »

La présidente du Conseil départemental de Vaucluse. DR

Et pour ceux qui, a contrario, font de l’agri-bashing, dénigrent de longue les paysans, critiquent leur utilisation de pesticides, leur productivisme excessif, les mauvais traitements qu’ils infligeraient aux animaux, un chiffre d’abord : un paysan se suicide tous les deux jours en France d’aprés la MSA (Mutualité sociale agricole). Ensuite, un livre vient de sortir. Nourrir de Sylvie Brunel chez Buchet-Chastel. Un vrai plaidoyer pour les paysans « Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre. Ils assurent notre quotidien et de notre environnement. Que seraient la Camargue sans les marais, le Ventoux sans la lavande? » La géographe qui enseigne à La Sorbonne ajoute : « En France, nous battons le record du nombre de piscines privées et chlorées et on accuse les paysans de gaspiller l’eau, on croit rêver. Ils doivent faire face aux caprices de la météo, à la mondialisation, à la concurrence déloyale, à la prolifération de normes françaises qui se surajoutent à celles de la Communauté européenne. Après le Covid, quand ils ont déferlé des métropoles pour venir vivre à la campagne, ils n’ont eu de cesse de pourrir la vie des paysans, dénoncer le bruit des tracteurs et le chant du coq trop matinal. Il est temps de reconnaître leurs efforts pour notre souveraineté alimentaire et de les rémunérer dignement pour qu’ils vivent de leur labeur ».


Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

C’est au Domaine de Verquière qu’a eu lieu la dégustation à l’aveugle. Avec 16 bouteilles de vins rouges, 15 de blancs et 7 de rosés, toutes masquées par des chaussettes turquoises. Le co-président de l’appellation, le jeune Loïc Alazard représente la nouvelle génération de vignerons du Domaine familial des Sibu, après Jean-Pierre le papy et Jérôme le papa. Il a évoqué la saison passée : « Heureusement, on n’a pas eu d’épisode de gel comme en 2021, où, dans la nuit du 7 au 8 avril, 70% des parcelles de Sablet avaient été anéanties. En 2022 on a eu peu d’eau en hiver, un printemps clément, une sècheresse extrême et une chaleur intense en été. Heureusement, le messie, le gros orage du 15 août a regonflé les petits grains de raisin flétris et les quelques pluies de septembre ont carrément sauvé le millésime. Les vendanges ont duré longtemps, de fin août à mi-octobre et on totalise quand même 11 839hl sur les 339 ha de l’appellation, avec 87% de vins rouges, 10% blancs et 3% rosés ».

38 échantillons des 3 couleurs
Après cette présentation, place à la dégustation des 38 échantillons des trois couleurs. Chacun a donné ses impressions, avec des qualificatifs comme vin léger, gouleyant, tannique, frais, boisé, fleuri, vert, parfum de cannelle, de caramel, de violette, de réglisse, de fruits secs… Le tout noté sur un document qui sera remis plus tard aux vignerons.
Quant à l’autre co-président, Philippe Lambert, il salue le savoir-faire et le travail de ses confrères : « On a goûté des vins à la fois légers et concentrés, fins et frais, et surtout prometteurs puisque les vendanges datent de mi-octobre. C’est le résultat du sérieux et de la compétence des vignerons de la coopérative et de la vingtaine de caves particulières ». Et il s’est félicité d’avoir un co-président aussi jeune que Loïc Alazard (28 ans). « C’est ça la transmission ! C’est bien que la jeunesse prenne la suite. On lui a montré le chemin, elle le suit. Ca nous met du baume au cœur. Ces petits, ils apportent du sang neuf, du tonus à nos vignes et à notre village. Et tout le monde, toutes les générations, ont envie de se dépasser pour mettre en valeur nos bouteilles. »

Philippe Lambert et Loïc Alazard, les co-présidents de l’Appellation Côtes-du-Rhône Sablet.

Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

Un nouveau Palais du Vin va bientôt sortir de terre à Orange pour promouvoir le savoir-faire des Vignerons indépendants.

La première pierre vient d’être posée vendredi dernier, non loin de la sortie de l’autoroute A7 d’Orange-Sud. Là où trône un avion de chasse sur le rond-point. Il y a presqu’un quart de siècle, en novembre 1 999, c’étaient alors Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux – Ministre de la Justice et Jacques Bompard, maire d’Orange qui posaient la première pierre de l’ancien Palais du vin de 300m2.
Un lieu de ventes, de dégustations et de rencontres autour des vins de la vallée du Rhône des Vignerons indépendants. Ce syndicat créé en 1976 regroupe aujourd’hui 7 000 adhérents répartis dans 32 fédérations départementales, dont celle de Vaucluse qui a vu le jour en 1978, et 10 fédérations régionales.

La première richesse de Vaucluse
Dans la Vallée du Rhône, la Fédération est présidée par Thierry Vaute, du Domaine de la Pigeade à Beaumes-de-Venise. En Vaucluse, deuxième fédération à avoir été créée après celle de l’Aude, la fédération des Vignerons Indépendants regroupe 400 domaines pour 11 000ha de vignes dont 4 500 certifiés bio et 2 300 labellisés HVE (Haute valeur environnementale).
Des vignerons répartis dans 49 appellations pour une production de 430 000hl de vin par an et qui représentent 1 700 salariés et 4 100 saisonniers.
Lors de la pose de cette première pierre, Yann Bompard a notamment pris la parole pour rappeler que « le monde vigneron souffre avec les caprices de la météo, il est attaqué par la concurrence, les règlementations sans fin, les normes européennes contraignantes à l’excès. Pourtant l’agriculture est la première richesse de Vaucluse, avec la cerise, la lavande, le raisin, le melon. Cet écrin mettra en valeur le travail et le savoir-faire de tous nos vignerons ».
Coût du bâtiment : 1,5M€. Il sera inauguré à la fin de l’année.

De gauche à droite : Thierry Vaute, président de la fédération des Vignerons Indépendants,  Yann Bompard, maire Orange, Christian Mounier, conseiller départemental en charge de l’agriculture, Bernard Roudil, sous-préfet de Carpentras, Marie-France Lorho, députée Orange, et Jacques Bompard, ancien maire qui avait, en 1999, posé la première pierre de l’ancien Palais des Vins avec Élisabeth Guigou alors Ministre de la Justice

Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

« 1 900 échantillons ont été prélevés à travers les vignobles des Côtes du Rhône, plus de 8 000km ont été parcourus, de cave en caveau, par une petite équipe (Muriel, Franck, Gilles, Serge et Laurent) pour ramener les bouteilles de blanc et de rouge de la récolte 2022 en lice pour le concours avec simplement un numéro sur la bouteille pour respecter l’anonymat du domaine », explique sur la scène de la Salle Daudet, la directrice de l’épreuve, Anne Mouralis.

340 jurés à pied d’oeuvre
Avec le président, Michel Bernard, elle remercie les participants à cette dégustation à l’aveugle, les élèves du lycée viticole d’Orange, les négociants, les importateurs, les journalistes, les dégustateurs éclairés, les oenologues et les vignerons qui ne jugent pas leur production, en tout 340 jurés à pied d’oeuvre, vendredi et samedi matin.
A la table 111, par exemple, 6 blancs et 9 rouges des Côtes du Rhône à juger, à jauger, à noter en fonction de 3 critères : la couleur de la robe, son aspect olfactif et son goût. Avec l’oenologue Louis Buzançais, ancien président des « Compagnons du Ban des Vendages » et responsable de « La vigne des Papes » à Avignon, les mots fusent pour qualifier chaque verre : floral, franc, puissant, nez fermé, long en bouche, torréfié, boisé, soyeux, équilibré, rond, brut de cuve.

Evidemment, à l’issue de la dégustation, certains sont ravis d’avoir goûté des vins pleins de promesses, à Sainte-Cécile-les Vignes, par exemple d’autres insistent sur une maturité bizarre, des grains brûlés, trop mûrs voire « confiturés » à cause de la canicule, de la sècheresse de l’été dernier. D’autres enfin préconisent d’arracher des vignes, de baisser le rendement à l’hectare pour éviter la sur-producion de vins, voire de distiller une partie des stocks pour faire rentrer un peu de trésorerie.

Plus-value commerciale de +15%
Une fois les notes rendues aux organisateurs du Concours, c’est Salle Philippe-Dufays à Châteauneuf-du-Pape que Michel Bernard, le président proclame le palmarès. « 492 médailles décernées, 259 en or, 204 en argent et 29 en bronze, soit 25,8% des vins présentés récompensés, ce qui correspond à 7% de la récolte totale (192 189hl sur 2,6 millions d’hl). Une enquête récente précise ce que les consommateurs attendent des médailles. 85% qu’elles mettent en valeur le vin, 76% qu’elles soient un gage de qualité, 70% qu’elles les incitent à l’acheter et 61% qu’elles les amènent même à le payer plus cher. »

Il ajoute : « La réussite de ce concours, c’est le travail des vignerons et il est récompensé par une plus-value commerciale de +15% environ, un bonus global de 2M€ pour la commercialisation de leur production, ce qui prouve bien que nous ne donnons pas des médailles en chocolat » conclut-il.

Bénédicte Martin, la vice-président du Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur ajoutera : « Le vin est le produit final du savoir-faire de nos vignerons et de la qualité de nos terroirs. Nous sommes là pour aider à leur promotion, à la recherche et l’expérimentation de nouveaux cépages résistants au gel, à la canicule, au stress hydrique, aux insectes, aux maladies. »

L’hydro-géologue Georges Truc.

Jamais en vain, toujours en vin »
Au cours de la cérémonie, un coup de chapeau sera donné à 3 personnalités : Georges Truc, l’hydro-géologue réputé, qui connaît les sols, sous-sols, galets, saffres, cailloux et sables de nos vignobles comme sa poche et qui a reçu, notamment le Prix du meilleur livre de la « Revue des Vins de France » pour son travail-somme sur Châteauneuf-du-Pape, à Frédérique Poret, Présidente du Club de la Presse du Grand Avignon-Vaucluse et journaliste à France 3 qui a consacré nombre de reportages au travail des vignerons et enfin Brigitte Bouvier, qui dirige le lycée viticole d’Orange. Charles Lamboley, le nouveau président du Concours des Vins de Macon conclura le concours par une boutade « Jamais en vain, toujours en vin ».

Contact – Palmarès : www.concoursdesvins.fr


Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

A la suite du décès brutal du président du Syndicat de l’AOC Vacqueyras Jacques Bernard, survenu le 8 janvier dernier, Marie-Thérèse Combe, première vice-présidente depuis 2016, lui succède au poste de présidente.

Membre très impliquée du conseil d’administration depuis l’accession de l’Appellation Vacqueyras au statut de Cru en 1990, Marie-Thérèse Combe est également co-présidente pour inter-Rhône de la section Vacqueyras.

Propriétaire du Domaine La Fourmone, domaine historique depuis 6 générations sur l’Appellation Vacqueyras, Marie-Thérèse Combe a récemment transmis la direction de celui-ci à ses deux enfants et peut désormais s’investir pleinement dans ses nouvelles fonctions au sein de l’Appellation qui regroupe 98 caves particulières, 4 caves coopératives et 40 maisons de négoces.

Elle a pour ambition d’engager l’Appellation, qui s’étend sur 1 460 ha, de façon responsable face aux enjeux environnementaux et la volonté de mettre en lumière les terroirs et de faire rayonner Vacqueyras au-delà des frontières.

J.R.


Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

Pour mémoire, ce concours a pour but de réunir de jeunes chefs autour d’un thème fédérateur : respecter les saisons et les produits et réaliser un plat en accord avec un vin.

Ce sont les descendants de la famille Bréchet (les frères Laurent et Julien) qui gèrent aujourd’hui ce domaine de 70 hectares créé en 1767, l’une des plus anciennes propriétés vini-viticoles de Châteauneuf-du-Pape. Et Laurent Bréchet n’est pas peu fier d’annoncer que la revue britannique ‘Decanter’ vient de classer Vaudieu en tête des vins de la Vallée du Rhône.

Pour la rentrée 2023, le jury était composé de Julien Roucheteau (de la Réserve de Beaulieu, 5 étoiles dans les Alpes-Maritimes), de Stéphane Hénon et Serge Dupire (comédiens dans « Plus Belle la vie »), de la présentatrice TV Séverine Ferrer, de l’humoriste Titoff et de l’ancien footballeur Claude Le Roy, entraîneur d’Amiens (quand Emmanuel Macron jeune, y jouait, en 1980), du Cameroun, du Sénégal, du Congo, du Ghana ou du Togo.

Pour l’entrée, c’est Benoit Perrotin de ‘La Gaudina Luberon – Goult’ qui a concocté une déclinaison de courge avec coquille Saint-Jacques et mandarine, accompagnées d’un Patrimonio blanc. Ensuite, Louis Thomas, chef du restaurant ‘La frangine’ à Marseille a proposé ‘Un pigeon à la braise, chou farci et navets’ arrosé d’un Vaudieu Val de Dieu 2017, avec sa robe sombre à reflets violines, mélange de Grenache et Syrah sur galets . Enfin, le dessert mis au point par Florian Descours, chef à ‘La Boria-Veyras’ en Ardèche était une salade d’oranges, chocolat et cardamome arrosée d’un vin doux naturel rouge de Rasteau, plus précisément du Château Bressy-Masson.

Finalement, le tiercé gagnant était donc le plat, le dessert et l’entrée. Vainqueur de cette 1ère manche 2023, Louis Thomas pour son subtil pigeon cuit à la braise, farci aux marrons et trompettes de la mort, accompagné d’un chou kale, d’agrumes et de navets. Louis Thomas, un ancien reporter qui a lâché son appareil photo pour affûter ses premiers couteaux et puiser son inspiration dans la garrigue. Et c’est tant mieux pour nous. Vous pouvez le retrouver à Marseille, 225 rue Paradis, dans le 6e arrondissement, pas loin de la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Prochaine manche de la compétition au Domaine de Vaudieu, le lundi 6 mars à Châteauneuf-du-Pape.

Stéphane Hénon (qui joue le rôle du policier, le capitaine Jean-Paul Bauer) et Serge Dupire (Vincent Chaumette).

Plus belle la vie
Deux comédiens étaient jurés de cette 1re manche des Rencontres de Vaudieu 2023, Stéphane Hénon (qui joue le rôle du policier, le capitaine Jean-Paul Bauer) et Serge Dupire (Vincent Chaumette). La série tournée à Marseille à partir du 30 août 2004 qui s’est arrêtée, au bout de 4665 épisodes, le 18 novembre dernier. Chacun réagit à sa façon après cette interruption au bout de 18 ans de rendez-vous quotidiens.

Serge Dupire, né au Québec a fait du théâtre et du cinéma avant d’être au générique du feuilleton. « Je suis un intermittent du spectacle, c’est la vie d’artiste, ça fait 46 ans que je suis dans le métier. J’ai eu la chance d’avoir 3 enfants, 3 fils, dont un né ici, à Marseille, Stanislas qui a 6 ans. Certes, c’est bizarre quand ça s’arrête, ça manque d’empathie, mais depuis la fin du tournage, j’ai enchaîné pour Amazone, pour TF1, ma vie continue à Marseille. »

Quant à Stéphane Hénon, le flic, il continue aussi à travailler, à tourner. « Dans la série ‘Léo Mattéi’ sur TF1, pour ‘Meurtres à Font-Romeu’ sur France 3. Je suis content d’avoir participé à cette série avec de magnifiques techniciens, avec des acteurs qui sont devenus des copains, des potes,comme une famille. Notre boulot c’est aussi notre passion c’est de trouver du travail, de jouer des rôles. Cette série était le miroir de notre société, de ses évolutions, je suis fier d’y avoir participé, elle a accompagné la vie de millions de téléspectateurs, elle leur a donné de l’amour, du bonheur, une part de rêve, c’est le principal. D’ailleurs, je continue à vivre, ici, dans le sud, en Camargue, avec mes trois enfants. »


Les vins de la Vallée du Rhône prêts à relever les défis de la mutation de la consommation

Jacques Bernard, dit aussi ‘Jacky’, président du syndicat de l’Appellation Vacqueyras, vient de décéder brutalement à l’âge de 68 ans ce dimanche 8 janvier 2023. Membres du conseil d’administration de l’Appellation depuis plusieurs décennies, co-président de la confrérie des Maistres vignerons de Vacqueyras, il était président depuis 2016 après avoir succédé à Maxime Bernard en poste depuis 2002.

Au sein de l’Appellation, devenu cru en 1990, Jacques Bernard représentait le Domaine familial de La Ligière dont l’exploitation remonte au début des années 1900.

S’étendant sur 1 460 ha répartis sur les communes de Vacqueyras et de Sarrians, l’Appellation regroupe 98 caves particulières, 4 caves coopératives et 40 maisons de négoces produisant environ 6 millions de bouteilles par an. Essentiellement en rouge (94%) mais aussi en blanc (5%) et en rosé (1%).

Les obsèques de Jacques Bernard se dérouleront le mercredi 11 janvier à 10h à l’église de Vacqueyras.

L.G.

https://www.echodumardi.com/tag/vignoble/page/4/   1/1