8 mai 2024 |

Ecrit par le 8 mai 2024

L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

Mouvement et lumière #2 s’épanouit à la Fondation Datris, 10 ans après sa 1e édition. Une exposition exceptionnelle qui réunit les maitres de l’art cinétique, des œuvres dont certaines parties sont en mouvement via le vent, le soleil, un moteur, ou une personne. On y célèbre également les 100 ans de la naissance de Jesus Rafael Soto. En tout ? 81 œuvres de 60 artistes nationaux et internationaux y sont exposés jusqu’au 1er novembre. Courrez vivre cette fabuleuse exposition.

10 ans après sa première exposition ‘Mouvement et lumière’ en 2012 la Villa Datris propose ‘Mouvement et lumière 2023’ « que l’on devrait d’ailleurs appeler ‘Mouvement, lumière et couleurs’ », sourit Danièle Marcovici, la maitresse des lieux. Un exposition de haute facture qui s’épanouit sur plusieurs niveaux, depuis le sous-sol jusqu’au fait de la maison, pour voyager au gré de 81 œuvres et du pouvoir créateur de 60 artistes nationaux et internationaux.

Villa Datris
La Villa Datris ainsi nommée –issue de l’acronyme de Danièle et Tristan Fourtine- «offre une revisite actualisée de ‘Mouvement et Lumière 2012, qui était l’expression d’une intense passion pour l’abstraction, le cubisme et l’art cinétique partagée avec Tristan Fourtine, mon compagnon, à travers nos choix artistiques. Avec son œil d’architecte, il était réceptif à la justesse de la forme, à l’espace en 3 dimensions, à la perception de la lumière, si fondamentale dans son métier,» relate Danièle Marcovici, présidente directrice-générale du groupe Raja qui se place comme la 10e femme la plus riche de France en 2022 et leader européen de l’emballage.» 

Cette nouvelle édition
«Cette nouvelle édition réunit un ensemble d’œuvres et d’artistes historiques, pour lesquels j’éprouve admiration et attachement, et s’ouvre à de nouveaux artistes, héritiers des maîtres de l’art cinétique, utilisant les outils contemporains au service de leurs créations.»

La sphère bleue de Julio Le Parc Copyright Mireille Hurlin

Les artistes
«Les femmes sont très présentes, tant du côté des historiques qui ont brillé lors de la dernière biennale de Venise telles que Marina Apollonio et Grazia Varisco, que des plus contemporaines comme Andrea Bowers et Jenny Holzer. Nous rendons un vibrant hommage à Jesús Rafael Soto pour célébrer les 100 ans de sa naissance. Une surprenante scénographie vous fera découvrir Julio Le Parc dans un univers immersif, une installation hypnotique de Manuel Mérida et deux œuvres captivantes d’Elias Crespin qui fascinait Tristan par la subtilité de l’alliance entre technologie et poésie,» conclut Danièle Marcovici.

Un lieu intemporel
Ancienne propriété de Michel Biehn antiquaire et écrivain, cette grande demeure provençale construite en 1870, établie en bord de Sorgue, allait devenir, dès 2011, l’un des hauts lieux de l’art contemporain. Acquise en 2010 par Danièle Marcovici et son compagnon Tristan Fourtine, la Villa Datris propose, depuis 2011, date de son ouverture au public, une découverte de l’art contemporain, via une exposition annuelle, également en lien avec un 2e lieu historique de l’entreprise Raja devenu espace d’exposition : l’espace Monte Cristo dans le 20e arrondissement de Paris, en plein cœur du quartier du Père Lachaise.

Depuis son ouverture,
la demeure de l’Isle-sur-la-Sorgue a accueilli les œuvres de plus de 800 artistes et reçu plus de 400 000 visiteurs. Si l’exposition s’étend du sous-sol au plafond, formes, couleurs, ingénierie, et géométrie déploient leurs savoirs au gré d’œuvres aussi fascinantes qu’hypnotiques, tandis que les jardins donnent une autre respiration avec des sculptures d’Hanna Roeckle aux couleurs saturées et éclatantes, le mobilier urbain détourné et plein d’humour de Jeppe Hein et, entre-autre, l’incroyable sculpture en mouvement conçue à partir d’onyx, de Gabriel Sobin.

Danièle Marcovici, Mai 2023, Villa Datris, Isle-sur-la-Sorgue Copyright Mireille Hurlin

Les interviews

Danièle Moscovici, fondatrice de Villa Datris
«Notre regard change au fur et à mesure de l’observation de l’œuvre. Si les objets sont mobiles, nous aussi nous devons l’être, pour acquérir cette perception changeante des œuvres. C’est très joueur comme exposition. C’est un peu comme le mouvement perpétuel de la vie, et la lumière est ce vers quoi nous tendons. Tout cela représente la symbolique de la vie.»

«J’avais envie de faire une exposition jubilatoire.
Que le grand public montre un enthousiasme pour cet espace proactif, que tout le monde perçoive des émotions selon les œuvres, les espaces immersifs. Que les visiteurs déambulent dans le parc et à l’intérieur de la villa Datris au gré des installations, s’arrêtant sur les œuvres de Mérida qui réclament une posture de contemplation ; Les œuvres d’Helias Crespin qui sont tout à fait hypnotiques.»

«A chaque exposition
nous nous attachons à expliquer la démarche artistique, parfois sociétale des artistes, qui peuvent accrocher les visiteurs. Il est important pour nous d’être un lieu où l’on essaie de prendre son temps pour percevoir et ressentir. Il est primordial d’aller de l’avant, d’aller vers les autres. J’ai beaucoup d’admiration pour les artistes.»

«Dans les années 1970,
je faisais partie d’une Maison de la jeunesse et de la culture-Théâtre des deux portes à la Porte de Bagnolet, quartier très populaire. Je fréquentais des danseurs, des comédiens de théâtre. J’étais déjà très militante et féministe. On s’est fait virer par la Ville de Paris. Nous n’étions pas de la même obédience. Puis je me suis mis à diriger l’entreprise familiale.»

«Raja est devenue une entreprise internationale
parce que j’étais très européenne et que je voyageais beaucoup. Je voulais que des personnes de toutes les nationalités travaillent ensemble. J’ai œuvré à ma propre construction européenne. Aujourd’hui ? Raja ce sont 4 500 collaborateurs dans 20 pays, 1 milliard 720M€ de chiffre d’affaires. Ma mère était l’âme entrepreneuse et moi je me suis prise au jeu du développement de l’entreprise d’abord en France et, dans les années 1991, à l’international, au moment où les frontières se sont ouvertes. J’avais la vision qu’il ne fallait pas rester franco-français. »

«Le succès ?
Je le dois à mes convictions comme l’écoute de mes clients, la qualité du service, à l’innovation produit, à un ensemble de valeurs. Et aussi à mon talent et celui de mes équipes, je n’ai pas envie d’être modeste (rires). Est-ce que je lève le pied ? Un peu, (silence) mais pas tant que çà. Je suis au bureau tous les jours sauf lorsque je visite un atelier d’artiste, où quand je vais à Bâle ou dans les expositions.»

Les artistes pourvoyeurs du monde du futur ?
«Je crois beaucoup à l’éducation et à la culture pour tous, à la culture populaire. Lorsque nous avons acquis cette maison avec Tristan, c’était justement pour démocratiser l’art et la sculpture contemporaine, ce qui n’est pas une démarche lointaine de la Maison de Jeunes et de la Culture de l’après Mai 68, dans laquelle j’étais engagée. D’ailleurs ma première exposition a été ‘Sculptrices’, exposition féministe.»

Stéphane Baumet, Mai 2023, Villa Datris, Isle-sur-la-Sorgue Copyright Mireille Hurlin

Stéphane Baumet, directeur de la Villa Datris
«Ce qui nous a intéressés ? Faire une exposition sur des sujets qu’abordent actuellement les artistes contemporains que n’abordaient pas forcément les artistes historiques des pièces produites il y a 30, 40, et 50 ans en arrière. Nous avons ouvert notre champ de recherche sur les data days, l’environnement, la nature avec plusieurs exemples d’artistes âgés de 30 à 45 ans, qui sont dans ce mouvement. Andréa Bowers est aussi une artiste féministe qui aborde des problématiques environnementale, de migration, sujets qui ont existé de tout temps mais que les artistes mettent actuellement très en exergue.» 

Gabriel Sobin, Mai 2023, Villa Datris, Isle sur la Sorgue Copyright Mireille Hurlin

Gabriel Sobin
«Mon travail sur la  pierre est très physique, soustractif puisque j’enlève de la matière. Il s’agit, ici, d’onyx venu d’Iran, une pierre très dense, assez homogène. Je me fournis, la plupart du temps, aux carrières de Carrare, au nord-ouest de la Toscane, qui importent du monde entier. Il est le seul lieu qui compte le plus de variétés de pierres du monde entier : onyx, granites, grès, marbres, albâtres… Les carrières de Carrares sont le plus grand marché au monde de la pierre. C’est à 7 heures de Lacoste où je vis et où se trouve mon atelier. Je prends mon pick-up, et je charge mes trouvailles en une journée.»

Mes clients ?
«Ce sont des collectionneurs américains, français, allemands, qui me connaissent depuis un certain temps, qui me retrouvent au fil des expositions… Pourquoi je fabrique des éoliennes depuis 25 ans ? Parce que j’ai grandi dans le vent, en pleine face nord. Il fallait que je fasse quelque chose avec cet élément si impressionnant, saoulant parfois, c’était ma façon d’être créatif avec cette puissance incroyable. »

Comment je travaille ?
«Avec des disques diamant. La modernité ? Ce se sont ces coupes en S façonnées par des câbles reliées à des machines qui tournent à vive allure avec de l’eau, via un programme autocade, ce qui permet les coupes en courbes, en lignes droites… C’est passionnant parce que cela donne moins de travail et surtout l’on gaspille moins de cette matière première précieuse. Au départ ? Il s’agit d’un bloc d’onyx, un parallélépipède rectangle d’entre 100 à 150 millions d’années et dont les trois quart vont disparaitre. Pour concevoir mes œuvres ? Je créé des gabarits très précis, prenant en compte le poids de l’onyx. C’est technique et en même temps un luxe de travailler de telles matières, car je touche à la mémoire de la planète.»

D’où vient l’inspiration ?
«Du vent, comme je l’ai mentionné, puisque j’ai baigné dedans puis de l’Égypte que j’ai découverte à 25 ans. Ce qui m’interpelle ? Il y a plus de 5 000 ans, cette civilisation fascinante avait une connaissance de ce que nous ne savons toujours pas faire aujourd’hui. C’est là que je me suis dit : tout est possible ! C’est aussi à partir de cet instant que je me suis mis à faire des éoliennes. Pourquoi ne pas faire tourner la pierre avec le vent ?»

Gabriel Sobin présente Akh, -qui signifie, en hiéroglyphe : lumineux, transfiguré, lié aux principes de puissance créatrice. Une sculpture éolienne en onyx venu d’Iran. «Elle incarne l’aspect solaire et lumineux du minéral. C’est une célébration des origines, du vent, des planètes, de la terre et des roches qui nous apparaissent fixes et immuables, mais sont en réalité en constante mutation à une échelle spatio-temporelle qui nous échappe.»

Julio Le Parc, Mai 2023, Villa Datris, Isle-sur-la-Sorgue Copyright Mireille Hurlin

Julio Le Parc
La Sphère bleue de Julio Le Parc trône dans une pièce de l’entrée, dévolue au noir absolu, faisait comme naitre cette sphère bleue de plus de 365cmx230x230cm. Elle est faite de plexiglas translucide, de fils d’acier et d’aluminium et semble tout droit extraite du cosmos. Couleur, lumière, transparence, mouvement, tout est dit. Face à cet astéroïde parfait, plongé dans l’obscurité, l’on se sent à la fois petit et immense, contemplant le rêve d’être comme englouti et existant dans le Cosmos, un espace sans bruit, où toutes les dimensions se rejoignent.

Venir en France pour rencontrer l’avant-garde
«L’art est entré dans ma vie tout petit, commence Julio Le Parc. J’avais depuis le plus jeune âge des facilités pour dessiner. Dès l’adolescence ma mère m’a orienté vers les Beaux-Arts. J’ai toujours su que je serais artiste. Je travaillais en journée dans une usine de maroquinerie pour la fabrique de sacs, de gants et accessoires de mode pour femme, et le soir j’allais au cours des Beaux-Arts. Le fait de gagner des prix très jeune, dès l’âge de 15 ans, a été très stimulant.»

Faire sécession pour faire progresser l’art
«Également, avec un groupe d’étudiants, nous nous sommes rebellés contre l’enseignement que nous jugions trop académique et avons occupés les lieux. Lorsque le directeur nous a demandé de partir, nous n’avons pas cédé. Ce mouvement collectif a permis d’ouvrir l’académie à d’autres jeunes peintres, à renouveler les professeurs et leur enseignement. Place était faite à l’avant-garde.»

Le talent récompensé
«Certains de nos professeurs venaient en France et, à leur retour, nous rapportaient leurs expériences. Et puis, un jour, j’ai pu gagner une bourse, dans la catégorie artiste plasticien, qui permettait de venir, à mon tour en France. C’était une immense chance car il n’y avait qu’une seule bourse pour tout le pays, par catégorie d’art. Celle-ci était d’habitude, dévolue aux artistes déjà connus et moi qui ne l’étais pas encore, l’avais obtenue.»

Ce qui s’est passé pour moi ?
«Pour la première fois de ma vie, j’avais 30 ans, je pouvais disposer de 24h par jour à pour faire mon travail. Je dormais à peine, mangeais au restaurant universitaire et je vivais dans une toute petite chambre d’hôtel. Je n’avais pas d’argent pour acheter de matériaux, alors je me fournissais en petits cartons, crayons, en encre de Chine. Mon capital c’était mon temps.»

Je travaillais avec quelques amis.
«Ce qui m’a marqué ? J’avais un ami qui était arrivé peu avant moi en France. Il passait son temps à dormir. Il me disait qu’il avait des idées extraordinaires et que dès qu’il serait riche, il travaillerait. Je lui répondais nous n’avons rien mais pourtant nous ne cessions de travailler. Je lui disais de ne pas gâcher son temps. Puis il épousa une femme riche et ne fit rien de son talent. Nous, nous faisions avec ce que nous avions, nous travaillions pour changer, petit à petit, notre situation. Puis nous avons rencontré d’autres artistes.»

Ce que je veux que l’on voit de moi ?
«Ce que je veux que l’on voit de moi, au-delà de ce que j’ai fait ? Une attitude, un comportement, une posture de réflexion qui passe par des projets, des dessins, des confrontations, la production d’expériences qui aboutissaient ou non. L’essentiel de ma vie ? Avoir toujours été en recherche. J’ai fait ce que je voulais faire. Il y a des artistes qui travaillent sur un ou quelques thèmes toute leur vie, moi j’ai voulu tout explorer, aller au-delà. Il fallait accepter que ces expériences donnent du fruit, d’autre fois pas. Expositions, critiques d’art, je ne me suis jamais laissé entamer par quoi que ce soit. Je voulais explorer, mener mes recherches, c’est la seule aptitude que je souhaitais développer. J’ai remarqué que j’avais toujours eu beaucoup de chance dans ma vie.»

Anna Roeckle, Mai 2023, Villa Datris, Isle-sur-la-Sorgue, Copyright Mireille Hurlin

Hanna Roeckle
Native du Lichtenstein Hanna Roeckle conçoit des polyèdres peints à la laque automobile, associant sculpture, peinture et design. Elle travaille particulièrement sur le corps, l’espace, la transparence et l’opacité. L’objet est aussi image, couleurs. « Ici ce n’est pas la sculpture qui se meut mais l’homme qui découvre, à chaque pas, de nouvelles formes et d’invisibles vagues qui voguent au gré de changeantes couleurs, des ombres et des lumières du jardin,» se plait à dire Hanna Roeckle. Ses monolithes iridescents, faits de plastique renforcés à la fibre de verre, semblent des gemmes sortis de terre, arborant des surfaces laquées aux couleurs changeantes, attirant le promeneur, pour mieux le questionner entre nature et industrialisation, surface et espace.

En savoir plus sur Raja
L’entreprise Raja a été créée, au sortir de la guerre, en 1954, par deux amies Rachel Marcovici et Janine Rocher. Leur marotte ? Acheter des cartons usagers pour les revendre à prix cassés aux entreprises. En 1962, à 16 ans, Danièle rejoint l’entreprise familiale en tant que commerciale pour devenir, en 1978, directrice commerciale puis présidente directrice-générale en 1982. Très à l’écoute des tendances et des innovations, elle se lance dans la VAD (Vente à distance) avec la parution de son 1er catalogue en 1975, « pour couvrir un plus large territoire ». Depuis 1980, l’entreprise connaît un essor considérable, multipliant entre 1983 et 1992 son chiffre d’affaires par 5. Ouverte à la croissance organique et externe, l’entreprise est présente dans une vingtaine de pays et continue sa progression grâce à l’essor de la vente en ligne.

‘Surge drops’ d’Ivan Navarro, mouvement puissant et surtension électrique Villa Datris Isle sur la Sorgue Mai 2023

Les infos pratiques
Exposition Mouvement et lumière #2. Jusqu’au 11 novembre 2023. Villa Datris. 7, avenue des Quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue. 04 90 95 23 70 .Entrée libre .info@fondationvilladatris.com Les horaires : en juin, du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h, le dimanche ouvert non-stop. En juillet août ,tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 19h, le dimanche ouvert en continu. En septembre et octobre,du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h, dimanche ouvert en continu. Ouvert en continu les jours fériés. Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite. Visites guidées, réservation conseillée, les samedis à 16h et les dimanches à 11h,e n juillet et août les vendredis, samedis à 16h et dimanches à 11h. Visites de groupes uniquement sur rendez-vous. mediation@fondationvilladatris.com Visites scolaires. Entrée libre auprès de Fanny Vouland f.vouland@fondationvilladatris.com
Toutes les informations ici.

La fondation Raja-Danièle Marcovici ‘Agir pour les femmes’
La Fondation Raja-Danièle Marcovici a vu le jour à l’initiative de Danièle Kapel-Marcovici, Présidente Directrice Générale du Groupe Raja. Depuis sa création en 2006, sous l’égide de la Fondation de France, elle œuvre pour l’émancipation des femmes en France et dans le monde. La fondation s’incarne à travers trois missions : le soutien à l’émancipation des femmes ; Témoigner et sensibiliser et la Mobilisation des collaborateurs Raja.

Concrètement
En 2022, la fondation Raja-Danièle Marcovici a financé 110 projets en France et dans le monde. Concrètement, cela représente 8 494 jeunes filles scolarisées, 6 949 femmes soutenues dans leurs actions en faveur de la planète, 880 formations professionnelles ou aides à l’emploi dispensées. Retrouvez le rapport d’activités ici.

Matières métalliques de Manuel Merida, installation monumentale inédite, mouvement de matériaux dans 5 cercles, Copyright Mireille Hurlin

L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

Dans le cadre de son exposition ‘Toucher Terre’, la Fondation Villa Datris, située à l’Isle-sur-la-Sorgue, a préparé plusieurs activités autour du thème qui auront lieu pendant le reste du mois d’août et au mois de septembre.

Jusqu’au 1er novembre prochain, la Fondation Villa Datris accueille l’exposition ‘Toucher Terre’ qui met en lumière l’art de la sculpture céramique grâce aux œuvres de cent artistes internationaux disposées dans la Villa et les jardins. Dans le cadre de cette exposition, la Fondation a préparé un programme aux petits oignons avec des visites guidées, des visites ludiques, ainsi que des ateliers créatifs destinés aux petits comme aux grands.

©Fondation Villa Datris

Une visite nocturne

Découvrez la Villa Datris comme vous ne l’avez jamais vu avec les visites nocturnes menées par les médiatrices de la Fondation. Non seulement vous découvrirez les lieux sous un nouveau jour (ou plutôt, une nouvelle nuit), mais vous pourrez également découvrir les œuvres d’art d’une nouvelle manière, notamment les sculptures, qui, à la tombée de la nuit, prennent une toute autre dimension.

Pour accentuer davantage l’aspect exceptionnel de cette visite, cette dernière se fera en petit comité. C’est pourquoi il est obligatoire de réserver sa place au préalable en ligne. Cette visite nocturne aura lieu ce samedi 20 août à la tombée de la nuit, à 21h, et durera 1h30.

©Fondation Villa Datris

Les visites guidées tout public

Si vous n’avez pas l’occasion d’admirer les œuvres d’art de l’exposition ‘Toucher Terre’ à la lueur de la Lune, pas de panique, des visites guidées accessibles à tous sont organisées tous les vendredis, samedis et dimanches à 16h.

Une fois de plus, les médiatrices vous guideront entre les œuvres et vous en délivreront tous les secrets. Les visites durent une heure et sont entièrement gratuites. Même si ce n’est pas obligatoire, il est tout de même conseillé de réserver sa place au préalable sur internet.

Il est également possible de réaliser une visite guidée privée, gratuitement, pour des groupes de minimum six personnes. Pour ce faire, il suffit d’envoyer une demande à l’adresse mail mediation@fondationvilladatris.com

©Fondation Villa Datris

Les visites ludiques pour les enfants

La Fondation Villa Datris ne met pas les enfants de côté et organise des visites qui leur sont dédiées. Si une visite classique peut paraître ennuyeuse pour un enfant qui a du mal à assimiler toutes les informations qui lui sont données, la Fondation a décidé d’établir des visites ludiques pour attiser leur curiosité tout en faisant ressortir leur âme artistique.

Ainsi, les enfants entre 6 et 12 ans peuvent découvrir les œuvres, la Villa et ses jardins tout en ayant à disposition de quoi dessiner, le tout dans le thème de l’exposition du moment : ‘Toucher Terre’. Ces visites ont lieu tous les vendredis à 11h. Il est obligatoire de réserver en ligne au préalable.

©Fondation Villa Datris

Les ateliers créatifs

Trois ateliers sont organisés au mois de septembre pour éveiller votre sens de la créativité. Le vendredi 9 septembre de 14h à 17h, vous devrez réaliser une sculpture bas-relief en céramique, composée de fruits et légumes d’été, en vous inspirant des œuvres du peintre et sculpteur espagnol Miquel Barceló et du sculpteur argentin Lucio Fontana. Miquel Barceló est connu pour ses peintures à textures mixtes qui leur donnent du relief, mais aussi pour ses sculptures bronze et ses céramiques. Dans ses œuvres, on retrouve souvent les thèmes de la métamorphose organique et du passage du temps. Lucio Fontana, lui, met généralement en scène des sujets végétaux ou animaliers. Pour participer à cet atelier réservé aux adolescents et aux adultes, il faut réserver en ligne obligatoirement et débourser 10€.

Un atelier tout public sera organisé le samedi 10 septembre de 14h à 17h. La Villa Datris ouvrira ses portes au public et leur permettra de réaliser des minis sculptures en céramique, notamment des bijoux fantaisies. Comme toutes les autres activités, celle-ci sera en lien avec l’exposition du moment : ‘Toucher Terre’. Pour participer à cet atelier, aucune réservation n’est requise et l’entrée est libre.

Enfin, le vendredi 16 septembre de 14h à 17h, vous devrez créer une œuvre en argile aux formes ondoyantes et aux dessins abstraits, en vous inspirant du travail de la céramiste allemande Monika Debus. L’objectif de cet atelier sera d’allier deux formes d’art bien distinctes : la sculpture et la peinture. Pour participer à cet atelier réservé aux adolescents et aux adultes, il faut réserver en ligne obligatoirement et débourser 10€.

©Fondation Villa Datris

Pour plus d’information sur les activités proposées par la Fondation Villa Datris, veuillez contacter le 04 90 95 23 70 ou envoyer un mail à l’adresse info@fondationvilladatris.com

Fondation Villa Datris. En août, ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à13h et de 14h à 19h. En septembre et octobre, ouvert du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h. 7 Avenue des Quatre Otages. Isle-sur-la-Sorgue.

V.A.


L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

Le Groupe Raja, leader européen de la distribution d’emballages, de fournitures de bureau et d’équipements industriels, qui possède un entrepôt à Sorgues de 12 000m2 et une capacité de stockage de 15 000 palettes, renforce son offre de produits écoresponsables en lançant quatre nouveautés pour les expéditions plus respectueuses de l’environnement. Ces solutions alternatives aux emballages plastiques, 100% recyclables.

«L’éco-responsabilité est devenue une priorité pour de nombreux e-commerçants, industriels et prestataires logistiques qui souhaitent répondre aux attentes des consommateurs et des entreprises de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux», confirme Danièle Kapel-Marcovici, fondatrice de la Villa Datris à l’Isle-sur-la-Sorgue et grande amatrice d’art cinétique. Le Groupe Raja s’est engagé depuis plusieurs années à proposer des solutions d’emballage plus respectueuses de l’environnement, fabriquées à partir de matières naturelles, faciles à recycler et réutilisables et ainsi aider ses clients à utiliser des emballages biosourcés en alternative aux plastiques.

Le papier étirable de palettisation
Le papier étirable manuel est fabriqué à partir de kraft naturel certifié PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes, Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières). Il est idéal pour le conditionnement des palettes standards homogènes et légères jusqu’à 200kg. Il assure un excellent maintien des marchandises durant le transport et le stockage en entrepôt, tout en les protégeant des salissures et de la poussière.
Entièrement recyclable, le papier étirable est une alternative écologique au film étirable manuel en plastique habituellement utilisé pour filmer les palettes.

Papier étirable

Le papier bulle recyclé
Le papier bulle recyclé est une réelle innovation écologique qui permet de protéger les produits lors du transport et de l’expédition. Grâce à sa technologie exclusive, l’air est capturé entre deux couches de papier, ce qui confère à cet emballage d’excellentes propriétés d’absorption des chocs et d’amortissement. Léger, il permet de réduire les coûts de transports. Fabriqué en papier 100% recyclé et recyclable, facile à découper et à mettre en forme, le papier bulle est une alternative écologique au film bulle plastique. Le papier bulle a d’ailleurs reçu l’Oscar de l’Emballage 2021 pour son caractère innovant au bénéfice de l’environnement.

Papier bulle recyclé

Le feuillard papier
Fabriqué avec 95% de papier recyclable et 5% de colle végétale, le feuillard papier kraft permet de fermer tous types de caisses et de colis, de créer des lots ou de lier des documents. Véritable alternative écologique au feuillard traditionnel en polypropylène, le feuillard papier kraft est 100% recyclable. Il peut s’utiliser de manière mécanisée sur une machine automatique ou semi-automatique ou de manière manuelle avec des boucles plastiques réutilisables.

Feuillard papier

La pochette matelassée alvéolaire en papier
Innovation majeure en matière d’écoresponsabilité, cette pochette matelassée en papier protège les produits des chocs grâce à son papier alvéolé «nid d’abeille». Sa légèreté lui permet de réduire les coûts postaux au maximum. Son grand avantage repose dans son caractère totalement recyclable. Composée d’un matelas en papier recouvert de 2 couches de papier kraft recyclé, cette pochette est idéale pour l’expédition de tous types de produits. Elle assure ainsi une protection maximale contre les chocs et les déchirures. Cette pochette est disponible en 5 formats, pour répondre à tous les besoins d’expédition des entreprises souhaitant trouver des alternatives aux pochettes en plastique, et sera lancée début mars 2022 en France, puis progressivement dans toute l’Europe.

Pochette matelassée alvéolaire

En savoir plus
Raja
C’est le fournisseur N°1 Européen des emballages d’équipements et de fournitures pour les entreprises. Ça va des caisses aux cartons en passant par les boîtes, les emballages alimentaires et bien plus encore. Localement ? C’est aussi une filiale d’entreposage et de stockage de Raja nommée LogiSorgues, un entrepôt de 12 000m2 d’une capacité de 15 000 palettes, situé avenue Marcel Dassault et, comme son nom l’indique situé à Sorgues. Autres articles sur cette entreprise ici et ici
MH


L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

Raja, leader européen de l’emballage vient d’annoncer la signature d’un accord avec Aurélius pour l’acquisition de Viking et des activités d’Office dépôt Europe dans 7 pays : Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Suisse, Autriche, Pays-Bas et Belgique. Avec cette acquisition Raja assoie sa position de leader et dépassera le milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Viking ?

La mariée ? C’est la marque emblématique des activités e-commerce d’Office Dépôt Europe, acteur majeur sur le marché de la distribution BtoB des fournitures et du mobilier de bureau.  Côté chiffres, l’ensemble de ses activités en Europe réunit 1 500 collaborateurs et génère un chiffre d’affaires près de 500M€.

Raja ?

Le marié ? C’est le fournisseur N°1 Européen des emballages d’équipements et de fournitures pour les entreprises. Ça va des caisses aux cartons en passant par les boîtes, les emballages alimentaires et bien plus encore. Localement ? C’est aussi une filiale d’entreposage et de stockage de Raja nommée LogiSorgues, un entrepôt de 12 000m2 d’une capacité de 15 000 palettes, situé avenue Marcel Dassault et, comme son nom l’indique situé à Sorgues.

Mon tout ?

Mon tout relève d’un beau mariage qui fera grimper Raja en chiffre d’affaires, parts de marché, portefeuille clients, produits à la vente pour conserver sa pole position de leader européen et rester le fournisseur indétrônable des grandes entreprises de ce monde alors même que le e-commerce continue de s’envoler.
«Cette acquisition représente une opportunité stratégique de renforcer nos positions en Europe, en particulier dans ces sept pays, où nous sommes déjà présents. Elle donnera une nouvelle impulsion à notre ambition sur le marché des fournitures de bureau. Cette acquisition est parfaitement alignée avec notre vision stratégique d’être un partenaire global des entreprises européennes, de la petite start-up aux grandes entreprises et renforcera notre partenariat avec des marques mondialement reconnues », a déclaré Danièle Kapel-Marcovici, Présidente-Directrice Générale du Groupe Raja.

Tout débute en 1954

Une histoire débutée en 1954 grâce à l’idée géniale de Rachel Marcovici et d’une amie, Janine Rocher, qui rachetaient des cartons usagers pour les vendre à bas prix aux entreprises d’où le nom de l’entreprise (Ra pour Rachel et Ja pour Janine), ce qui donnera : Raja cartons neufs et de réemploi’. En 1962, à l’âge de 16 ans, Danièle Kapel-Marcovici, la fille de Rachel intègre l’entreprise comme commerciale, poste qu’elle occupera une dizaine d’années avant de devenir directrice des ventes en 1978. Elle prendra la tête de la direction générale à 36 ans, en 1982. Son projet ? Restructurer, informatiser l’entreprise et livrer dans toute la France en 48h.

Rachèle Marcovici en 1954, lors de la création de son entreprise ‘Raja’

La bonne idée ?

Le succès de l’entreprise ? Rester à la pointe de l’information. Tout d’abord avec l’enveloppe matelassée qui émerge en Allemagne, en 1965, alors que la prospection publicitaire par correspondance -le publipostage, future vente par correspondance- fait son apparition. 10 ans plus tard, en 1975, Raja lancera son premier catalogue de vente par correspondance en complément du travail des agents commerciaux sur le terrain. Entre 1983 et 1992 l’entreprise multipliera son chiffre d’affaires par cinq et surfera sur le commerce en ligne.

Viser plus haut

L’internationalisation de l’entreprise s’accélère dès 1990 pour gagner les marchés de Belgique avec une première société achetée, Binpac, avant d’autres aux Pays-Bas, en Grande Bretagne, Allemagne, Espagne, Autriche, Italie, République Tchèque, Suisse, Norvège Pologne, Danemark, Suède, Slovaquie, Portugal… En 2007, bien avant l’apparition de la Covid-19 l’entreprise acquiert l’Equipier, spécialiste de la vente à distance de produits d’hygiène et entretien qui tirera l’entreprise par le haut en… 2021 !

Un groupe familial… et qui le reste !

Raja, groupe français familial et in-dé-pen-dant est implanté dans plus de 17 pays européens. Raja ? C’est 17 entreprises dans toute l’Europe, 10 centres de distribution, plus de 2 000 collaborateurs, 630M€ en 2020, 1 million de clients espéré en 2022 et 35 000 produits. Le succès ? «Travailler beaucoup, être curieux, rester très à l’écoute, savoir travailler ensemble,» confie la PDG.

Rester soi et partager

Le parti pris de Danièle Kapel-Marcovici ? La qualité de vie au travail, le partage, la convivialité, agir dans le monde via ses multiples fondations et aussi les femmes, les femmes cheffes d’entreprise, l’environnement, l’art contemporain Villa Datris à l’Isle-sur-la-Sorgue…

Toujours innover

Le Groupe Raja a remporté, le 15 juin dernier, la médaille d’or des Trophées des Achats 2021 dans la catégorie « Challenge Co-construction Fournisseurs ». Les Trophées des Achats est le premier évènement en France qui récompense les réalisations les plus performantes et les plus innovantes dans le domaine des Achats. La catégorie « Challenge Fournisseurs » met en avant les innovations réalisées en co-conception entre les fabricants et les directions achats.

La boîte la plus vendue de ‘Raja’

Nouvelles boîtes

Raja a remporté le prix avec ses nouvelles boîtes de calage mousse recyclées et recyclables développées avec la société Cartospe, une PMI française et partenaire historique du groupe. Les boîtes avec calage intégré font partie des produits best-sellers. Le plus ? Elles sont fabriquées en France avec un calage mousse en PET recyclé, sont 100% recyclées et recyclables et exclusivement commercialisées en en Europe par le Groupe Raja.


L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

La Villa Datris propose un regard sur 10 ans d’exposition. Objectif ? Rendre l’art contemporain accessible à tous. Une manière pour la fondatrice, Danièle Kapel-Marcovici, d’ouvrir l’esprit de ses contemporains à une façon de voir et de penser à la marge. Depuis 2011, 500 artistes ont été exposés pour ravir plus de 300 000 visiteurs.

Ce qu’on y verra ?

Toutes les œuvres acquises par la fondation depuis 2011. En comptant rapidement, ça fait 123 artistes à découvrir… La gageure ? Et même le casse-tête chinois ? Placer chaque sculpture à sa place et les faire dialoguer entre-elles ‘en symphonie’ alors qu’elles sont parfaitement hétéroclites… Le talent ? Instaurer une cohérence, un fil conducteur capable d’emmener le visiteur à la marge de l’académisme, de ses connaissances, de ses repères et envies, l’invitant à s’exercer à l’abstraction à appréhender… l’inconnu et donc le futur.

Parmi les œuvres, des artistes livrent leurs pensées

Odile de Frayssinet pour ‘Comme une terre sans ombre’

«Cette sculpture commence par une armature métallique, qui lui sert de squelette, sur laquelle j’appose un tissage que j’ai voulu ‘originel’ comme un témoignage de tous temps, conçu à partir de la ficelle polypropylène qui restera pérenne. Puis j’ai pris mon chalumeau pour en faire une peau, puis je fais une série d’amalgame avec des liants acryliques, de la terre, de la poudre de marbre, de la poudre d’or. Je conçois des sortes de stèles, des totems, des vigies… un peu comme des incantations primitives. Comme un mouvement archaïque originel qui est de s’adresser à quelqu’un à quelque chose de plus grand que soi. Cette grande stèle fait partie d’une série intitulée ‘L’âge de fer’.»
Odile de frayssinet est née en 1947 à Santiago du chili. Elle vit et travaille à Vénéjan.

Odile de Frayssinet ‘Comme une terre sans ombre’

Ciris-Vell pour un ‘Totem ondulatoire’

«Mon thème ? C’est de partir de la terre pour aller à l’univers, au Cosmos. Cette sculpture fait partie d’une série réalisée pour une importante exposition à Paris et avait intégré ce lieu avant même que la Villa Datris ne soit ouverte. Mon mari et moi avions accompagné Danièle et son compagnon Tristan dans la recherche d’un lieu pour la Fondation à l’Isle-sur-la-Sorgue. Cette œuvre est réalisée à parti de matières recyclées. Le totem ? C’est le trait d’union entre la terre et le cosmos dont le bleu intense, souligne l’immatérialité.»
Ciris-Vell est née en 1946 à Paris. Elle vit et travaille à l’Isle-sur-la-Sorgue.

Ciris-Vell, comme un trait d’union entre la terre et le Cosmos

Henri-François Dumont pour ‘Ascension médiatique’

«Ce siège en inox fait partie des créations ‘Sculptures d’assises’ de l’artiste. L’escalier rouge monte vers un vide figurant la chute des notoriétés pourtant très médiatisées et bien assises. «Je fais référence au tapis rouge qui habille les marches du festival de cannes, symbole de la réussite médiatique. On voit des gens monter puis descendre les escaliers et parfois on ne les voit plus durant des années ou plus jamais. Cela figure la chute des notoriétés. J’ai ainsi réalisé 300 sièges soit sans assises soit avec des assises impossibles.»
Henri-François Dumont est né en 1935 à Is-sur-trille. Il vit et travaille à l’Isle-sur-la-Sorgue.

Henri-François Dumont présente la chute des notoriétés

Samuel Rousseau pour ‘Paysage rupestre’

«Je rends hommage au travail d’artistes existants il y a 30 à 40 000 ans. Pour faire ce montage vidéo, j’ai utilisé les images provenant de la grotte Chauvet et de Lascaux, créé des animations avec le bestiaire de ces grottes ensuite projeté sur une lauze où les anfractuosités se transforment en paysage permettant le cheminement des animaux. La pierre devient ainsi une fenêtre temporelle et spatiale sur un monde où l’on vivait il y a des milliers d’années. Ce qui me fascine ? Les tout débuts de l’imagination de l’humanité. Pourquoi ? Parce que c’est ce qui, intrinsèquement nous constitue. Ces artistes ont inventé le dessin animé, la perspective avant que celle-ci ne resurgisse à la Renaissance…
Samuel Rousseau est né en 1971 à Marseille. Il est artiste plasticien, dessinateur, sculpteur, photographe, vidéaste et créé des installations. Il vit et travaille à Grenoble.

Samuel Rousseau salue les premiers artistes de l’humanité avec sa lauze animée des dessins des grottes Chauvet et Lascaux

Laurent Baude présente ‘Alpha Tango’

Le geste. Laurent Baude dessine avec son corps, dresse et sculpte la lumière dans un élan de vie qui enlace l’espace. Il joue avec les formes des néons pour en faire des arabesques de couleur entre geste fulgurant et chorégraphie des corps qui dansent. «La sculpture ? C’est de la lumière, de l’espace, du vide, un geste de vie. Comment j’ai réalisé l’œuvre ? Je l’ai conçue à partir d’éléments recyclés puis j’ai demandé à un souffleur de verre de réaliser ces néons qui suivent et accompagnent ces tiges de métal façonnées pour sculpter la lumière.»
Laurent Baude est né en 1966 à Saint-Maurice. Il vit et travaille à Lagnes.

Pour Laurent Baude Alpha Tango est une chorégraphie de la lumière, un élan de vie qui enlace l’espace

Les infos pratiques
Fondation Villa Datris. 7, avenue des quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue. En août tous les jours sauf le mardi de 10h à 13h et de 14h à 19h. 04 90 95 23 70. Toutes les infos pratiques sur www.fondationvilladatris.com


L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

La Villa Datris propose un regard sur 10 ans d’exposition. Objectif ? Rendre l’art contemporain accessible à tous. Une manière pour la fondatrice, Danièle Kapel-Marcovici, d’ouvrir l’esprit de ses contemporains à une façon de voir et de penser à la marge. Depuis 2011, 500 artistes ont été exposés pour ravir plus de 300 000 visiteurs.

Ce qu’on y verra ?

Toutes les œuvres acquises par la fondation depuis 2011. En comptant rapidement, ça fait 123 artistes à découvrir… La gageure ? Et même le casse-tête chinois ? Placer chaque sculpture à sa place et les faire dialoguer entre-elles ‘en symphonie’ alors qu’elles sont parfaitement hétéroclites… Le talent ? Instaurer une cohérence, un fil conducteur capable d’emmener le visiteur à la marge de l’académisme, de ses connaissances, de ses repères et envies, l’invitant à s’exercer à l’abstraction à appréhender… l’inconnu et donc le futur.

Danièle Kapel-Marcovici, la fondatrice avec Tristan Fourtine de la Villa Datris, espace d’art contemporain dédié à la sculpture

Le crédo de Danièle Kapel-Marcovici ?

«Nous voulions ouvrir un Centre d’art pour démocratiser l’art contemporain, que le lieu soit ouvert à tous les publics, gratuitement, avec des artistes émergents ou inconnus mais aussi avec de grands artistes internationaux et de toutes les générations, se souvient Danièle Kapel-Marcovici. L’idée ? Des expos thématiques –de préférence sociétales pour exprimer convictions et idées- et éclectiques. Ce que l’on ne voulait pas ? Pas un centre d’art régional avec des artistes régionaux. Le challenge ? Réussir des expositions qui faisaient redécouvrir des mouvements de l’art comme l’art cinétique, luminocinétique, optique. Notre méthode ? Je choisis le thème que nous explorons, recherchons des œuvres et partons à la découverte de tous les artistes qui s’expriment sur celui-ci. Et on va les chercher partout ! C’est d’ailleurs ainsi que l’on fait connaître de jeunes artistes. L’ambition ? Ouvrir le regard sur la sculpture contemporaine qui est peu exposée, parfois un peu dans les parcs jardins et, bien plus rarement, dans les villas et les musées. C’est ainsi que Villa Datris est devenu un lieu très particulier grâce à ces expositions.»

Une démarche hors du marché

«Dès le départ nous avons voulu avoir une démarche hors du marché de l’art contemporain, de partage, de transmission, de pédagogie justement pour aller vers des publics qui n’entrent pas dans les musées, les galeries avec une démarche facilitée par des choix ‘séduisants’ comme ce nous aimions Tristan et moi, le cubisme, l’abstraction, l’art cinétique -du mouvement, du déplacement- qui fait participer les visiteurs, avec la multiplicité des regards. Il y a un côté magique ! On créé des événements, des rencontres aussi entre les artistes, du mouvement, une dynamique, c’est d’ailleurs ce qu’il y a de plus original dans nos expositions. Mon énergie ? Elle me vient de l’intérêt que je conçois pour les autres, pour l’humain. Il faut élargir nos horizons et, en cela, l’art contemporain nourrit une perpétuelle découverte. Les artistes nous titillent, parfois nous choquent. Le plus important ? Offrir de la diversité, que chacun laisse jaillir son émotion sur au moins une œuvre de l’exposition. Nous sommes une Fondation à mission ! Quelle mission ? De faire découvrir et aimer la sculpture contemporaine à tous les âges !»

Derrière de hauts murs,

Une magnifique maison bourgeoise sur la rue principale de l’Isle-sur-la-Sorgue. L’entrée, au nord, donne à voir les œuvres remarquables et emblématiques de ces 10 ans d’exposition tandis que le jardin Sud continue de nous étonner avec ses œuvres bien plantées jusqu’en bout de jardin où la sorgue étend ses eaux magiques reflétées par Mare Nostrum (Jean Denant, Sète) l’une des œuvres exposées. En tout 32 sculptures goûtent à une bucolique liberté où règne, majestueux, en lieu et place d’un arbre défunt, l’Arbrabra d’Anne Claverie fait de pneus et structure métal.

‘Juste une illusion’, art cinétique et optique

A l’étage

La salle de bain, magnifique, accueille en cabinet de curiosité d’autres œuvres délicates. Le bâtiment, ultra préservé, offre clarté et majesté aux œuvres décalées, incongrues, délicates, intelligentes, abstraites, chacune donnant à découvrir un segment de l’univers des artistes. Le lieu se vit un peu comme une machine non pas à remonter le temps mais, au contraire, à imaginer demain. Et c’est tout à fait paradoxal d’ailleurs, car même l’ascenseur extérieur collé comme un mille-pattes géant au pignon de l’édifice, est habillé de panneaux colorés, une installation renouvelée ‘Elévation colorée’ de l’artiste Daniel Buren, oui, oui celui-là même qui installa ses colonnes dans la cour d’honneur du Palais Royal. Un dernier étage, un peu sous comble et c’est tout un univers onirique et gentiment fantasque qui nous happe.

Pourquoi Villa Datris ?

Datris mêle les premières lettres des prénoms de Danièle et de son compagnon Tristan Fourtine, architecte disparu en janvier 2013. Leur coup de cœur ? Cette jolie demeure bourgeoise de 1870 trouvée à l’Isle-sur-la-Sorgue en 2010 pour y épanouir leur passion commune « l’art contemporain qui dessine le futur », explique Danièle Kapel-Marcovici. La mission ? Proposer un accès gratuit à ce drôle de voyage dans l’inconnu «parce que peu de personnes y ont accès.»

L’espace Monte-Cristo

Danièle Kapel-Moscovici et son époux Tristan Fourtine, ont, parallèlement à la Villa Datris créé un autre lieu emblématique de l’art contemporain à Paris, au n°9 de la rue Monte-Cristo dans le 20e arrondissement. L’espace y expose la collection permanente également accessible au public gratuitement. L’adresse a vu naître la société Raja, contraction de ‘Rachel et Janine’, Rachel Marcovici, la maman de Danièle Kapel-Marcovici qui, à la création de l’entreprise, avait une associée dénommée Janine Rocher.

La reine de l’emballage

L’histoire entrepreneuriale commence avec Rachel Marcovici et Janine Rocher qui débutent leur aventure entrepreneuriale en rachetant des lots de cartons usagers pour les revendre, à bas prix, aux entreprises. A 16 ans, Danièle Marcovici entre dans l’entreprise en tant que commerciale, poste qu’elle occupera durant 10 ans à sillonner toutes les routes de France et même à l’étranger avant de devenir directrice des ventes puis de prendre la tête de l’entreprise. Très vite, elle se rend compte du potentiel de croissance de l’activité elle-même –boostée ces dernières années par le e-commerce- et du filon que constituent les activités connexes.

Se développer

Elle fait le pari de la diversification utilisant le même mode opératoire dans les fournitures, l’équipement des entreprises et l’hygiène. Danièle Kapel-Marcovici doit son succès à une croissance externe et organique prenant en compte une réponse à tous segments de la filière : la manutention, le stockage, l’emballage et l’emballage alimentaire, les équipements et machines, l’hygiène, l’entretien, la sécurité et la gestion des déchets. Créative, la chef d’entreprise s’est même lancée dans le mobilier en carton ! Sans oublier les sacs à destination des commerçants. La société, présente dans 18 pays et à la tête de près de 4 000 salariés dans 25 sociétés a réalisé un chiffre d’affaires de 1,02 milliard d’euros en 2020 ; est en lien avec 1 million de clients ; possède 330 000m2 de stockage ; propose 200 000 produits et possède 14 centres de distribution.

Sur le pignon de la Villa Datris, l’ascenseur habillé par Daniel Buren

Rétrospective

Ce qu’on y a vu durant 10 ans ? ‘Bêtes de scène’ où la vision des relations entre les humains et les animaux avec 120 sculptures représentées et un record de 51 000 visiteurs fut un des événements majeurs de 2019 !
En 2018, il était question de ‘Tissage, dressage, quand la sculpture défile’, l’exploration des pratiques textiles medium d’art et de positionnement sociétal.
2017 donnait sa place à ‘De nature en sculpture’, entre paix et merveille, tumulte et inquiétude, atteinte à l’environnement aussi…
2016 appelait la ‘Sculpture en partage’ autour de l’abstraction géométrique, l’art minimaliste, les arts cinétiques et optiques.
2015 avait rendu hommage à Tristan Fourtine architecte et co-fondateur de la Villa Datris disparu en 2013. L’exposition avait regroupé 100 architectes de renommée et artistes, 95 sculptures et 25 maquettes. Les sujets travaillés ? L’urbanisme, l’art, l’architecture, l’approche plastique de l’espace.
2014 s’était concentré sur ‘Sculpture du Sud’, le pourtour méditerranéen avec une évocation du Printemps arabe et l’acceptation de cultures multiples.
2013 avait laissé toute la place aux femmes avec ‘Sculptrices’, pionnières dans l’art.
2012 fit la part belle au ‘Mouvement et lumière’ avec, notamment, l’art cinétique et optique au creux d’une expo interactive et ludique avec des œuvres évoluant selon les déplacements ou actions des visiteurs.
Et avant tout naissait, en 2011, ‘Sculptures plurielles’ émergeant du granit, du carton, de l’inox, du bois, de l’aluminium, des néons, du plexi, du verre, de l’ardoise, du zinc, du bronze, de la pierre, du marbre, du béton, de la résine ou encore de l’acier.

Les infos pratiques

Fondation Villa Datris. 7, avenue des quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue. Les horaires. Juin : du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h. En juillet et en août tous les jours sauf le mardi de 10h à 13h et de 14h à 19h. 04 90 95 23 70. Toutes les infos pratiques sur ici & www.fondationvilladatris.com


L’Isle-sur-la-Sorgue, s’émerveiller des trésors de la Villa Datris

Danièle Kapel-Marcovici, présidente de la fondation Villa Datris à l’Isle-sur-la-Sorgue, vient d’ouvrir les portes de ce lieu d’exposition aux clients du groupe d’emballage Raja dont elle est également présidente  et directrice générale. Créée il y a 10 ans, la fondation met en lumière de nombreuses sculptures d’art contemporain, chaque année sur un thème différent.

Cette année, la Villa Datris fait honneur à l’environnement et à la transition écologique avec sa 10e exposition intitulée ‘Recyclage surcyclage’. Le projet vise à sensibiliser le public à la surconsommation et à l’impact de chacun sur la planète. « Nous faisons en sorte que chaque exposition ait une thématique en rapport avec des questions sociétales », explique Danièle Kapel-Marcovici. Si la galerie attire beaucoup de visiteurs de la région, notamment des groupes scolaires, les touristes étrangers apprécient aussi l’art contemporain qui leur est présenté.

Chaque année, les portes de la villa sont ouvertes à tous du mois de mai à celui de novembre. L’exposition de l’an passé, ‘Bêtes de scène’, avait accueilli plus de 50 000 visiteurs. Cette année, malgré la Covid-19 et une ouverture tardive de la galerie le 20 juin, près de 30 000 curieux et férus d’art sont déjà venus admirer les différentes œuvres exposées. L’exposition reste accessible jusqu’au 1er novembre prochain.

89 artistes du monde entier

L’exposition traite d’un sujet universel qui concerne tout le monde. C’est pourquoi les œuvres de 89 artistes de toutes les nationalités  ont été choisies pour y être exposées. Entre artistes américains, belges, ou encore néozélandais, ceux de l’Hexagone ne sont pas pour autant mis de côté. De nombreux artistes français, de la région mais pas seulement, ont contribué à l’exposition. La planète entière participe à la sensibilisation de tous à l’environnement.

« Depuis le début, nous avons cette volonté de démocratiser l’art contemporain auprès du grand public », ajoute la présidente de la fondation. L’entrée libre témoigne de ce souhait. Ainsi, tout le monde peut accéder à la galerie. Sur une surface de plus de 500 m2 sur 4 niveaux, une centaine d’œuvres est exposée dans différentes pièces ainsi que dans les jardins de la villa. En complément de ses expositions, la Villa Datris organise des ateliers en rapport avec le thème annuel pour les jeunes enfants âgés de 6 à 12 ans. La fondation accueille également des conférences animées par des historiens de l’art, des spécialistes ou des critiques d’art.

Jusqu’au 1er novembre. Du mercredi au samedi. 11h à 13h. 14h à 18h. Dimanche toute la journée en continu. Fondation Villa Datris. 7, avenue des quatre otages. L’Isle-sur-la-Sorgue. www.fondationvilladatris.com

 

Sorgues : Raja mise sur le meuble en carton

En parallèle de la découverte de la Villa Datris, Danièle Kapel-Marcovici a invité ses nouveaux clients pour une visite privée du centre de distribution ‘Logisorgues’ du groupe Raja, leader européen de l’emballage. Implanté dans la zone d’activités Saint-Anne à Sorgues depuis 2017, le centre de 18 000 m2 et de plus de 10 m de haut représente un atout pour l’entreprise. « Nos 14 centres de distribution répartis dans toute l’Europe nous permettent de livrer nos clients en 24 ou 48 heures », déclare fièrement la présidente du groupe Raja.

Le centre contient 21 000 emplacements possibles, et environ 70% de sa capacité est saturée. Lors de cette visite près de 550 commandes ont été préparées. « C’est une très grosse journée pour nos 40 préparateurs de commandes », ajoute Henri Serre, directeur commercial grands comptes du groupe.

Lors de cet événement, la directrice générale a également annoncé la sortie d’une nouveauté : la gamme de mobilier ‘Kraft design’. Grâce à son fournisseur ‘My nature box’, Raja propose désormais des meubles en carton. En adéquation avec ’exposition ‘Recyclage surcyclage’ de la fondation Villa Datris, l’entreprise a misé sur une alternative  écologique aux meubles en bois. Pouvant supporter jusqu’à 150 kg, ces meubles en carton sont destinés aux espaces de travail ou encore aux événements comme des salons professionnels. « Trouver des alternatives écologiques reste l’une de nos priorités, conclut Danièle Kapel-Marcovici. C’est pourquoi nous poussons nos fournisseurs à  en créer et à utiliser des matières recyclées et recyclables. »

Par Vanessa Arnal, Journaliste stagiaire de l’Ecole de journalisme de Nice

https://www.echodumardi.com/tag/villa-datris/   1/1