16 octobre 2025 |

Ecrit par le 16 octobre 2025

Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

Alors que les vendanges se terminent à peine, Thierry Vaute, le président du mouvement, est moins pessimiste que d’habitude. « Le millésime 2025 sera magnifique, même si le volume a reculé. Du coup, on ne sur-stockera pas. Mais les deux périodes de canicule, début juin et août ont apporté de la concentration des baies et de la qualité et on n’est pas trop montés en degrés, 13° à 13,5°, pas plus. »

Céline Barnier, vice-présidente de la fédération, également vigneronne, ajoute : « Malgré le marasme ambiant, les 400 domaines qui adhèrent en Vaucluse et produisent environ 30 millions de bouteilles par an dans les trois couleurs ne baissent pas les bras. Ils représentent un poids économique conséquent à travers leurs 47 appellations dont 97% d’AOP (Appellations d’origine protégée). Ici, les vignobles font environ 32 hectares, ce sont des exploitations familiales avec un tiers de femmes à leur tête, cinq emplois en CDI chacune et une douzaine de saisonniers en CDD recrutés en période de vendanges. »

Certains Vignerons Indépendants de passage à Avignon lors du festival en juillet se sont étonnés de voir leurs propres vins passer de quelques euros à 37€ la bouteille. « Sacrée culbute » des restaurateurs qui n’y vont pas avec le dos de la cuillère et s’étonnent que la fréquentation de leur établissement ait reculé de 15 à 20% cet été…

©Vignerons Indépendants de Vaucluse

« Le vin est redevenu la boisson préférée des Français »

Côté consommation, 55% du vin se font en bouteilles, 45% en vrac. « Le vin est redevenu la boisson préférée des Français, mais les jeunes en boivent peu, analyse Thierry Vaute. Et dans les magasins de hard-discount, on voit parfois des vins à moins de 2€ le col, un vil pris. Ce n’est ni loyal, ni rentable, ça ne rémunère même pas le vigneron, ça paie à peine les salariés. Ceux qui font ça sont sans doute pris à la gorge et vendent à perte. »

Depuis le Covid et en plus des aléas climatiques (gel, grêle, canicule), les vignerons n’en finissent pas de remonter la pente. « Pendant des mois, les restaurants, caves et caveaux sont restés fermés, le confinement nous avait assignés à résidence, depuis nous nous efforçons de rééquilibrer le marché. Heureusement, nous avons constaté dans les salons du vin que le prix moyen de la bouteille la plus vendue en France était de 17€ », se félicite Thierry Vaute. 

« Le consommateur zappe. 36% des vins sont vendus en grandes surfaces, un tiers chez les cavistes et le reste part à l’exportation, précise-t-il. 77% sont des rouges, le blanc est passé de 9% en 2022 à 12% l’an dernier et le rosé reste stable à 11%. Nous devons nous adapter à la demande du consommateur. Nous le répétons depuis 2011, il faut absolument arracher des vignes, 6000 à 7000 hectares en Vaucluse. Ça représente 1 à 3 hectares par vignoble, ce n’est pas insurmontable. »

Demande de davantage de visibilité pour la filière

Autre demande : « Que le vin, reconnu comme filière d’excellence de la France et qui représente 14 Mds€ à l’exportation, soit mis en valeur puisqu’il fait grimper notre balance commerciale. Il nous faudrait, comme pour la gastronomie dont l’ancien chef de l’Elysée Guillaume Gomez est devenu ambassadeur, un représentant qui mette en valeur nos vins dans le monde entier. Qu’on nous aide au lieu de nous traiter d’empoisonneurs à cause des produits phytopharmaceutiques, » insiste-t-il. Et d’embrayer sur l’étude Pesti’Riv qui pointe les risques sanitaires pour les riverains de vignes. « La montagne a accouché d’une souris, c’est une évidence, c’est comme si on disait que les embouteillages dans le secteur du périphérique à Paris polluent. »

Après le méga-feu qui a frappé les vignerons de l’Aude, par solidarité, le Palais du Vin à Orange va commercialiser des bouteilles de leur Cuvée de l’Ogre pour les aider, a annoncé Pierre Saysset, le directeur des Vignerons Indépendants de la Vallée du Rhône.

DR

Pour donner encore plus de visibilité à leurs productions, ils participeront pour la 1re fois au Salon de Hambourg du 10 au 12 octobre. Enfin, le 29 janvier à La Boiserie de Mazan se déroulera la prochaine Assemblée Générale au cours de laquelle Thierry Vaute passera le flambeau, mais gardera d’autres mandats pour faire entendre la voix des vignerons de Vaucluse en haut-lieu.

Contact : www.fvivr.fr / 04 90 11 50 00


Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

Les représentants de l’AOC Luberon, du Parc naturel régional du Luberon, de la Chambre d’Agriculture du Vaucluse, de l’INAO, du Département de Vaucluse et de la Région Sud se sont réunis pour signer la Charte paysagère et environnementale de l’Appellation.

Après deux années de concertation et de travail collectif, l’AOP Luberon signe sa Charte paysagère et environnementale, qui s’inscrit dans le cadre du programme européen LEADER, avec le soutien de la Région Sud et du Département de Vaucluse, et représente une action du Plan paysage du Parc naturel régional du Luberon.

« Cette charte incarne notre volonté de préserver nos paysages, d’adapter nos pratiques, et de renforcer les liens entre vignerons, collectivités et habitants. »

Joël Bouscarle, président du Syndicat des Vignerons de l’AOC Luberon

Cette charte a de multiples objectifs : adapter la viticulture et les paysages au changement climatique, préserver et valoriser la biodiversité, renforcer la notoriété et l’image des vins du Luberon, entretenir et transmettre le patrimoine paysager et bâti, assurer la pérennité économique et sociale de la filière viticole.

En signant la charte, les acteurs du territoire s’engagent à maintenir et reconquérir les terres agricoles, accompagner la transition écologique des exploitations, préserver les paysages viticoles du territoire, promouvoir l’œnotourisme mais aussi les métiers de la vigne pour susciter des vocations auprès des jeunes.


Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

Redoutée par le monde de la vigne et du vin, cette analyse lancée en octobre 2021 par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et par Santé Publique France sort enfin ce lundi 15 septembre, au terme d’une lutte intense entre le lobby des vignerons d’un côté. De l’autre, France Nature Environnement, l’Association des Médecins contre les Pesticides et Générations futures, pour savoir s’il y a ou non des risques sur la santé et la biodiversité près de vignobles.

1ʳᵉ évaluation par son ampleur, cette étude a été menée dans 265 zones de 6 régions de l’Hexagone (Alsace, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur) auprès de 3 350 participants tirés au sort, âgés de 3 ans à 79 ans avec des prélèvements de cheveux, d’urine, de poussières, d’air à l’intérieur des maisons et à l’extérieur. Ces échantillons ont été saisis à moins de 500 mètres d’un vignoble et à plus de 5 kilomètres pour comparer l’imprégnation. Et l’opération a été menée en deux temps : d’octobre 2021 à mars 2022 quand le traitement des vignes est le moins fréquent, et entre mars et août 2022 au plus fort des pulvérisations et épandages d’insecticides, fongicides, herbicides. En tout, 56 substances comme le soufre, le cuivre ou le glyphosate.

Certains se demandent s’il y a des liens de causalité entre les traitements phytosanitaires — sans prononcer le mot pesticide — et leurs conséquences sur la biodiversité, mais aussi et surtout sur la santé de la population alentour (tumeurs, leucémies, troubles neurologiques, infertilité). « Cachez cette enquête que je ne saurai voir », demandent les uns. « Elle aurait dû sortir plus tôt, avant les vendanges », insistent les associations de riverains. L’État a d’ailleurs été accusé de retarder, voire de bloquer sa sortie puisque la validation de ce rapport a pris des mois. C’est finalement le Comité de suivi des études qui est convoqué ce lundi 15 septembre au Ministère de la Santé au terme d’un long combat judiciaire.

D’un côté, les associations parlent d’urgence sanitaire, de l’autre, le monde vigneron appelle à la prudence et le martèle avec force : « On est tous concernés, nous, nos familles, nos salariés, puisqu’on vit au milieu ou à proximité des vignes. Et on n’est pas assez fous pour mettre nos propres enfants en danger. » Selon Santé Publique France, le risque, s’il existe, concernerait 500 000 riverains sur 68 millions d’habitants.


Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

1838, c’est l’année à laquelle il faut remonter pour retrouver trace du premier millésime sur les côteaux des Dentelles de Montmirail. C’est là, au Domaine Les Teyssonnières à Gigondas, que la famille Alexandre est installée depuis six générations et 187 ans.

Au départ, au XIXe siècle, avec le fondateur Jacques Alexandre, ce vignoble faisait 4 hectares. L’ont suivi tour à tour, Ulysse, Jean-Louis, puis Michel qui meurt brutalement d’une crise cardique alors que son fils unique, Franck, n’avait que 12 ans. En 1985, après avoir aidé sa maman Evelyne, veuve, il lui succède officiellement. Vigneron engagé chez les Jeunes Agriculteurs de Vaucluse, puis président de l’AOC Gigondas pendant 10 ans, également banquier, Franck Alexandre a réussi à agrandir le domaine à 13,5 hectares avec des parcelles de vignes de Sablet et de Vacqueyras. Il a aussi obtenu le label « HVE » (Haute valeur environnementale). 

Et depuis 2023, avec son diplôme d’œnologue en poche, place au fiston Aurélien qui tient désormais les rênes de l’exploitation familiale. Et c’est justement cette année-là que le vin blanc de Gigondas a été classé en AOP. « Une reconnaissance de l’INAO après de longues années d’efforts, une gratification pour remplir le cahier des charges avec 70% de Clairette. » En légère altitude, les vignes des Teyssonières, plantées dans des sols de sable provenant du saffre, bénéficient d’un ensoleillement maximum et du mistral qui chasse nuages et humidité.

Sur les 1 200 hectares de l’appellation totale Gigondas, le domaine de la famille Alexandre produit environ 400 hectolitres par an de vin dans les trois couleurs. 25 à 30 000 bouteilles en Gigondas rouge, dont la cuvée iconique ‘Alexandre’ intense et puissante avec des reflets violets,  un millier en Gigondas blanc et 2 500 en rosé Côtes-du-Rhône. Aurélien, qui a fait refaire la cave ces derniers mois pour mettre à l’abri tous les millésimes de ses ancêtres, se félicite de ne pas exporter vers les États-Unis et de ne pas subir les foudres et les caprices douaniers de l’actuel locataire de la Maison Blanche.

Contact : contact@lesteyssonnieres.com / 04 90 12 31 31


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Ce samedi 26 juillet, la Cave de Sylla, située à Apt, organise son Grand Bal des Vignerons annuel. Cet année, l’événement promet d’être spécial puisque la cave coopérative célèbre ses 100 ans.

Née en 1925 d’une union entre plusieurs vignerons du lieu dit ‘Sylla’ à Saint-Saturnin-lès-Apt, la Cave coopérative éponyme fête cette année ses 100 ans. De nombreux événements ont rythmé l’année afin de célébrer cette anniversaire spécial. Ce samedi, les vignerons de la Cave de Sylla font sur Grand Bal et attendent les Aptésiens, voisins et touristes en nombre.

Le public pourra bien entendu se retrouver autour du bar à vins qui mettra en lumière les bouteilles de la cave coopérative, dont la cuvée spécial anniversaire ‘Saint Auspice édition des 100 ans’, mais aussi quelques cuvées de la Maison Marrenon à La Tour d’Aigues. Des cocktails seront aussi proposés. Plusieurs foodtrucks seront sur place et donneront le choix entre de la nourriture thaï, des burgers, des pizzas, du mix-grill et des douceurs glacés. Le tout dans une ambiance conviviale et en musique.

Il est d’ores et déjà possible de se rendre à la Cave de Sylla pour acheter les verres, icebags et jetons en avance afin d’éviter les files d’attente le jour J.

Samedi 26 juillet. À partir de 19h. Entrée libre. Cave de Sylla. 406 Avenue de Lançon. Apt.

Cuvée des 100 ans. ©Cave de Sylla

Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

Le saviez-vous ? Une chauve-souris qui pèse environ 10 grammes dévore à elle seule 3 000 insectes par nuit, prédateurs, papillons de nuit et chenilles, soit 6 kg de nuisibles par an ! De sorte que les viticulteurs ont besoin de moins traiter la vigne en insecticides et intrants et donc polluent moins l’environnement. C’est ce qu’expérimentent les Côtes du Rhône.

Ce constat « gagnant-gagnant » a été dressé par le Syndicat des Côtes du Rhône qui vient de signer un partenariat avec le Fonds Vert, le Groupe Chiroptères de Provence, basé dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui protège ces petits mammifères, et la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) qui dispose d’un budget important pour notamment, préserver la biodiversité. Du coup, ruissellent 424 000€ sur 3 ans en faveur des Côtes du Rhône et cela ne coûte pas un centime d’euro aux vignerons de l’appellation qui ont autre chose à faire, entre la déconsommation de vin, les taxes Trump et la paperasse que leur impose l’administration.

« Nos vignobles, le long de la Vallée du Rhône, s’étendent sur 53 000 hectares, précise Damien Gilles, président du Syndicat. Nous avons un pôle environnement pour mener à bien des projets qui favorisent la biodiversité. L’installation de nichoirs pour les chauves-souris en est un. En plus, les vignerons n’ont pas besoin de s’en occuper. »

Nichoirs de types fissuricoles sur poteau au sein d’un domaine viticole (©A. Defrancq)

Du côté du Groupe Chiroptères de Provence, son directeur Emmanuel Cosson se félicite de l’accord. « Ces espèces sont en fort déclin, -43% en Région Sud à cause de l’artificialisation des sols et de la disparition de leur habitat, de la pollution lumineuse et de l’usage de pesticides qui réduisent leurs ressources alimentaires. Grâce à ce partenariat, des haies peuvent être plantées, des couverts végétaux posés qui abriteront ces pipistrelles. »

La valorisation du vitipastoralisme

À terme, des parcelles vont être sélectionnées, un diagnostic dressé, une cartographie connectée établie pour favoriser la gestion durable des sols viticoles. Des expositions sur les chauves-souris, auxiliaires des vignerons seront présentées dans les caves et caveaux de dégustation, au Lycée viticole d’Orange et pourquoi pas dans les écoles pour sensibiliser les jeunes générations.

Une façon de promouvoir la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) au sein du monde viticole, de valoriser le vitipastoralisme en réintroduisant des arbres, arbustes et espèces végétales adaptés aux changements du territoire qui régénèreront l’écosystème des AOC de la Vallée du Rhône. Le 2e vignoble de France représente 4 500 familles de vignerons, qui, à terme, si cette opération était généralisée, pourraient vivre dans un monde moins pollué par les épandages de produits phytosanitaires. Signé uniquement en Vaucluse pour l’instant, ce partenariat pourrait bientôt être élargi à l’Occitanie et à la région Auvergne Rhône-Alpes et concerner toute la zone de Condrieu à Bellegarde, en passant par Cairanne et Beaumes-de-Venise.


Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

Leur nom? Halbgewachs. Mais ils préfèrent qu’on les appelle par leur prénom, Laurence et Laurent. Après une vie professionnelle dans le secteur de la finance au Luxembourg, ils ont mis le cap au Sud et en 2018, ils ont acquis les 5 hectares du Domaine Le Vallon où cyprès et platanes multicentenaires, mais aussi oliviers, vignes, lavandes et garrigues coexistent. Le tout confié à Stan Guillaume, le concepteur du Jardin du MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) sur le Vieux-Port à Marseille, en phase avec l’architecte frondeur Rudy Ricciotti. 

« On est resté humble. On n’est que de passage », explique modestement Laurent, le propriétaire, en faisant le tour du jardin et en décrivant, pas après pas, ‘Le bois des oiseaux’ et ‘Le Ru foisonnant’. « On a réduit l’espace de la pelouse trop gourmand en eau pour privilégier les essences méditerranéennes olfactives et économes en arrosage, on a permis le retour de la biodiversité avec des insectes pollinisateurs et des grenouilles. » Tout dans la déambulation, dans ce parcours initiatique, incite au rêve, au lâcher prise.

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Une propriété avec une demeure de caractère du XVIIIe siècle restaurée à l’ancienne avec peintures à la chaux, un bassin de pierre, une calade restaurée par des tailleurs de pierres et des muraillers du Pays d’Apt dans les règles de l’art.

Et après des années de travaux, ce site d’exception entre Dentelles de Montmirail et Ventoux est prêt à accueillir des évènements, des soirées, des manifestations sur mesure. Pour une expérience authentique et unique, où dominent le calme, la nature, le bon goût et le luxe discret. Entre vignes bio depuis 2024 et vin Appellation d’origine protégée Ventoux, le Domaine du Vallon produit également son huile d’olive AOP. 


Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

La commune de Suzette a célébré le centenaire de l’Appellation Beaumes-de-Venise ce samedi 14 juin. Les prochains rendez-vous sont donnés le 12 juillet à Lafare et le 8 août à Beaumes-de-Venise.

Seulement 110 habitants pour cette commune blottie à 425m d’altitude au pied des Dentelles de Montmirail. Une carte postale avec vue à 360° à couper le souffle.

Malgré la crise vinicole, la déconsommation de vin (passée de 100 litres / an en 1975 à 40 litres aujourd’hui), le recul du rouge en particulier, les vignerons débordent d’idées pour résister et vendre leurs bouteilles. Ateliers d’assemblages de cépages, dégustations à l’aveugle, repas avec accords mets-vins…

Dans l’AOC Beaumes-de-Venise et sa mosaïque de terroirs (terre rouge du trias, grise du jurassique, blanche du crétacé et blonde du miocène) en altitude, où le Vin Doux Naturel, le fameux Muscat petit grain est le cépage-roi, ce samedi 14 juin était organisée une soirée vigneronne avec le duo de choc Eloïse et Florence qui se sont mises en 4 pour accueillir les centaines de visiteurs et de touristes et les guider aux côtés de Jean-Paul Anrès, le Président du Conservatoire des AOC de l’appellation.

Le président Jean-Paul Anrès (à droite). ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Dans les rues escarpées du village on a croisé Alain Ignace, l’ancien président de la cave de Beaumes, pionnier du bio mais aussi producteur de vinaigre balsamique. Parmi les domaines qui avaient un stand de dégustation, Durban, Saint-Roch et MathiFlo dont l’héritier des 40 hectares de vignobles, Florian Grangeon proposait du Muscat mais aussi de l’AOP dans les trois couleurs, blanc (avec 50% de marsanne et de 50% de roussanne) rouge et rosé. Une cave familiale qui commercialise environ 200 000 bouteilles par an.

Prochains rendez-vous pour les 100 ans de ce « Terroir aux deux visages », à Lafare (125 habitants) le 12 juillet et à Beaumes (2 389 habitants) le 8 août. 

Contact : aocbeaumesdevenise@wanadoo.fr


Malgré la crise, les Vignerons Indépendants de Vaucluse préfèrent voir le verre à moitié plein

Cette Appellation d’origine contrôlée décrochée en 2005 inclut les vignobles de 4 communes : Camaret-sur-Aygues, Jonquières, Violès et Travaillan. Un territoire enserré dans les bras des rivières Aygues et Ouvèze qui descendent des Baronnies en emportant alluvions, galets roulés et safres.

Au cœur de son rouge intense et long en bouche, le trio de cépages Grenache – Syrah – Mourvèdre qui lui donne cette couleur pourpre. Vendredi 13 juin, l’anniversaire était organisé au Château Le Grand Retour, où les deux co-présidents de l’AOC, Alain Aubert et Michel Brès ont reçu les négociants, courtiers, cavistes et prescripteurs mais aussi leurs confrères vignerons.

Notamment les Domaines Rigot, Durieu, Martin, Bois des Damesl’Espigouette, Vieux Chêne. Plan de Dieu ce sont environ 40 000 hl, soit 25% de la production totale des Côtes du Rhône. « Merci de participer à cette fête vigneronne, a dit Alain Aubert, lors de son discours. Ici nous respectons la biodiversité, elle est donc préservée avec une centaine d’hectares dédiés aux arbres, arbustes, bosquets et garrigues où nichent oiseaux et insectes pollinisateurs. »

Plan de Dieu qui tire son nom des religieuses de l’ordre des Chartreux de « Prébayon ». Au VIIe siècle, elles avaient quitté les Dentelles de Montmirail pour descendre vers la « Plaine de Dieu », terroir à vignes plus accueillant.

©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

https://www.echodumardi.com/tag/viticulture/   1/1