2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Il est parfois des contradictions difficiles à porter. En France, comme ailleurs, nous sommes engagé dans l’électrification de nos voitures. Mais derrière la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique, il y a un vrai enjeu industriel, celui de l’approvisionnement en lithium. En France, nous avons des ressources importantes de ce métal indispensable à la confection des batteries, mais une partie des écologistes s’opposent à leur extraction.

Depuis quelques temps les esprits s’échauffent du côté d’Échassières, une paisible commune de l’Allier de 400 habitants, située aux abords des premiers contreforts du Massif Central. La multinationale Française IMERYS, a en projet d’y ouvrir, à l’horizon 2028, un site d’extraction et de traitement de ce précieux métal. Soutenu par l’exécutif ce projet permettrait de produire chaque année 34 000 tonnes de lithium, équipant ainsi en « batteries made in France » 700 000 voitures. Il s’agit d’un enjeu industriel de dimension nationale. Mais pour les écologistes et en particulier ceux qui vivent à proximité des futurs sites d’extraction et de transformation, il n’est pas question de laisser faire, malgré les promesses d’une exploitation minière la plus propre possible ou de la création de centaines d’emplois.

L’intérêt personnel avant le sens du commun

On veut des voitures électriques mais on ne veut pas des éventuels inconvénients, quitte à brader notre souveraineté industrielle et à donner encore plus le champs à des pays comme la Chine. Pays, dont on dénonce par ailleurs, qu’en tant qu’usine du monde, elle est responsable d’une part importante des émissions de CO2 de la planète. En fait, on veut des projets verts mais surtout pas à côté de chez soi. On a le sentiment que nous français, nous sommes devenus aujourd’hui réfractaire par nature, par réflexe. L’intérêt personnel avant le sens du commun. Échaudés par les oppositions rencontrées à certains de leurs projets, des élus les ont dénommés les « PUMA ». Acronyme signifiant “Peut-Être Utile, Mais Ailleurs“. En tous cas, et ces élus vous le confirmeront, le PUMA n’est pas une race en voie d’extinction, bien au contraire.


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Dans une précédente chronique nous nous réjouissions que face au déferlement du numérique, l’ancienne économie ne soit pas totalement devenue obsolète. Avec l’annonce de l’arrêt de son projet de voiture autonome, Apple donne aujourd’hui un peu d’eau à notre moulin. Oui, l’ancien monde a encore de beaux restes et il peut être aussi notre futur.

N’en déplaise aux supporters invétérés de la modernité et de leurs cohortes d’applications toujours plus immersives, il y a un moment où tout cela questionne. Jusqu’à où ça va aller ? Comme si le temps technologique courrait plus vite que notre propre horloge biologique. Tous ces outils, ces écrans qui devaient être censés nous faciliter la vie nous accaparent en définitive plus qu’ils nous libèrent. Ils nous volent notre temps. Voilà pour les grandes théories déjà maintes fois exprimées ici ou ailleurs. Mais n’empêche, et revenons à notre voiture autonome. Pourquoi les géants du numérique se sont-ils engouffrés dans ce type de projet ?

Le seul endroit où nous pouvons avoir un peu la paix c’est la voiture
En 2023, les français (pour ne prendre que cet exemple) parcouraient 50 km par jour et pour la plupart en voiture. Pendant ce temps, en moyenne 50 minutes, ils ne peuvent être derrière un écran et pour cause. Imaginer tout ce temps perdu où nous pourrions regarder une série sur Netflix, commenter l’actualité sur X, poster les dernières photos de son chat sur Facebook, acheter un tournevis sur Amazon ou télécharger les dernières mises à jour nécessaires au meilleur fonctionnement de toutes ces applications. C’est bête non ? Le seul endroit où nous pouvons avoir un peu la paix c’est la voiture et on voudrait s’y glisser sous couvert d’une sécurité accrue, d’un confort nouveau… Ca sent l’arnaque à plein nez.

En fait, c’est nous qui avons besoin d’être autonome et pas la voiture !
Qu’on se le dise.

Là où elle était autorisée, elle est désormais interdite
Mais patatras, la voiture autonome ne fonctionne pas si bien que cela, surtout quand elle est confrontée à la vraie réalité de la circulation automobile. Trop d’accidents, souvent assez graves. Et je vous fais grâce des problèmes éthiques du genre si la voiture ne peut s’arrêter à temps entre la vielle dame et l’enfant que choisi la machine et qui endosse la responsabilité ? Bref, là où elle était autorisée (plusieurs villes aux USA), elle est désormais interdite. En France, quelques start-up et industriels restent mobilisés, comme l’équipementier Valéo qui propose aujourd’hui aux constructeurs automobiles des aides à la conduite toujours plus élaborées. Mais par ailleurs la firme reconnaît qu’une majorité d’automobilistes déconnectent ces applications toujours plus intrusives. En fait, c’est nous qui avons besoin d’être autonome et pas la voiture ! Qu’on se le dise.

Pour ne pas oublier cet ancien monde où les autos et les motos sentaient encore bon l’huile et l’essence vous pourrez toujours vous rendre au Avignon Motor Passion qui se tiendra du 22 au 24 mars au parc des expositions.


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Le ministère de l’économie a récemment annoncé une initiative de leasing social pour la location de véhicules électriques à un coût mensuel avantageux de 100 €. Cependant, l’assurance qui s’ajoute au coût global, pourrait rendre le programme légèrement plus onéreux que prévu explique Christophe Dandois, co-fondateur avec Noureddine Bekrar, de Leocare, néoassurance multiservices habitation, auto, moto et smartphone 100% mobile créée en 2017.

Dans le but de maintenir un budget global abordable pour les ménages concernés, le ministère de l’Économie envisage de prolonger l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) sur les véhicules électriques. Cette mesure vise à contenir les coûts et à garantir que le leasing social demeure financièrement accessible.

Cependant, il est à noter que le prix tout compris du leasing social dépassera probablement les 100€ mensuels initialement annoncés, en raison de l’intégration du coût de l’assurance. Bien que les tarifs d’assurance auto pour les véhicules électriques ne soient pas soumis à un décret, le ministère de l’Économie encourage le secteur des assurances à adopter des tarifs compétitifs.

En effet, en plus du loyer mensuel, les conducteurs devront payer leur prime d’assurance auto. En France, cette prime d’assurance auto coûte en moyenne 645€ et elle varie selon le niveau de garantie. Un budget qui vient alourdir la facture concernant le leasing automobile la faisant passer de 100 à 150€ par mois.

Christophe Dandois, le cofondateur et CEO de Leocare, la néoassurance multiservices, s’interroge : « Alors que 2023 a connu une augmentation des coûts liés aux sinistres du fait de la fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles mais aussi du coût élevé des pièces, main d’œuvre ou encore des technologies embarquées dans les véhicules électriques, il est difficile de s’en remettre à une invitation amicale du ministère pour conserver la volonté sociale de ce projet. Comment concilier socialement et dans la durée, un tarif d’assurance sur un véhicule neuf, électrique, en leasing, qui sera majoritairement stationné à l’extérieur avec des profils de conducteur aussi diverses que l’expérimenté à bonus maximum aux conducteurs malussés ? »

« D’un prometteur 100€, l’estimation de Leocare se situe entre 150 et 200€ par mois pour bénéficier de l’offre gouvernementale avec son assurance, poursuit Christophe Dandois. Et comment inciter les bénéficiaires à conserver une attitude vertueuse et responsable face à la sinistralité et l’application normée d’une augmentation de sa cotisation ? Quid de son usage, si la volonté première du président Emmanuel Macron était de permettre aux plus défavorisés l’accès à un véhicule électrique, au-delà de la perspective domicile-travail, trajet professionnel pour faciliter l’accès à l’emploi ? »


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Le constructeur automobile BYD a vendu plus de 520 000 véhicules électriques à batterie (BEV) dans le monde au quatrième trimestre 2023. L’entreprise chinoise spécialisée dans les voitures électriques a ainsi dépassé pour la première fois le volume de livraisons de son concurrent américain Tesla, malgré le fait que ce dernier ait signé un nouveau record au dernier trimestre, avec plus de 480 000 véhicules livrés.

Comme le met en avant notre graphique, la production de BYD a augmenté de manière significative l’an dernier : près de 1,6 million de voitures électriques à batterie sont sorties de ses usines en 2023, contre environ 910 000 l’année précédente. En comptant les véhicules hybrides, le constructeur chinois a vendu autour de 3 millions de voitures en 2023. Tesla reste en tête sur le marché des véhicules entièrement électriques, avec 1,8 million d’unités livrées l’an dernier. Mais au vu de la tendance actuelle, le constructeur américain devrait vraisemblablement céder la première place à BYD en 2024.

Initialement connu pour ses batteries électriques, BYD (abréviation de « Build Your Dreams ») a su se diversifier et s’imposer comme un acteur incontournable de l’industrie automobile mondiale. L’entreprise vend actuellement environ 90 % de ses véhicules électriques et hybrides sur le marché national. Toutefois, elle ambitionne de se faire une place sur le marché européen à l’avenir. Cinq modèles différents de BYD sont actuellement disponibles en Europe, et trois autres devraient s’y ajouter en 2024. Une nouvelle usine de fabrication est également prévue en Hongrie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

6 Français sur 10 ne croient pas que la voiture électrique remplacera complètement un jour les voitures thermiques. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de l’Observatoire Cetelem.

Pendant des années, presque depuis son origine, le secteur automobile s’est développé sans que rien ou presque ne vienne contrarier sa croissance et son succès. Et puis les contraintes, notamment environnementales au sens large du terme, ont pris de l’épaisseur ; l’électricité a été choisie par les pouvoirs publics comme énergie unique pour faire rouler la voiture de demain ; et les crises financière, économique et géopolitique se sont superposées en un rien de temps. Alors que les automobilistes sont en perte de repères, ne savent plus vraiment à quelle marque se vouer, soupèsent la pertinence du passage à l’électricité, l’Observatoire Cetelem de l’Automobile révèle des points de vue contrastés, parfois étonnants, parfois inquiétants mais qui éclairent sur la nécessité de voir se dissiper au plus vite ce brouillard qui pourrait à terme pénaliser tout le monde.

ZFE et réglementations riment avec confusion et scepticisme
L’inflation, toujours forte dans la plupart des pays, contribue à perturber la perception économique des automobilistes. Ainsi marqués par les récentes hausses des tarifs, plus de trois quarts d’entre eux (76%) s’inquiètent de la hausse des prix des voitures neuves dans les 5 prochaines années et ils sont 4 sur 10 à juger que la hausse possible du coût de l’énergie est un frein à l’achat.
Concernant les Zones à faibles émissions (ZFE), si plus de 7 personnes sur 10 (73%) en connaissent l’existence, seulement un tiers (34%) voit précisément ce dont il s’agit, une part qui est néanmoins plus importante chez les Français (48%). Un flou qui s’accentue lorsqu’il s’agit de se projeter dans le futur puisque près d’un automobiliste sur 2 (48%) ne sait pas si des ZFE seront mises en place dans son pays

Si 66% des personnes interrogées pensent que les ZFE sont une bonne mesure, dans les pays où elles sont implantées, comme la France et la Belgique, elles y comptent 50% de réfractaires. En outre, selon 8 personnes sur 10, cette mesure est jugée comme injuste pour les ménages aux faibles revenus qui ne seront pas en mesure de remplacer leur véhicule. Enfin, près de 6 personnes sur 10 (57%) poussent le raisonnement à son extrême en estimant que les ZFE sont irréalistes et espèrent qu’elles ne verront jamais le jour. L’esprit contestataire (et réfractaire) français reste vivace puisqu’un sur 2 persistera à circuler dans les ZFE au volant de son véhicule banni, un esprit de révolte également partagé par les Allemands.

La confusion, associée au scepticisme, règne donc au sujet des ZFE. Il en est de même, voire davantage, à propos des réglementations concernant les motorisations. En effet, seulement la moitié des consommateurs (49%) est au courant de l’interdiction de la vente des véhicules thermiques (essence, gazole, hybride) dans 10 à 15 ans pour lutter contre la pollution de l’air.

Comme pour les ZFE, la principale critique porte sur une injustice non pas collective, mais associée à l’individu ou à la sphère familiale avec près de 8 personnes sur 10 (78%) qui soulignent que les ménages seraient les premiers pénalisés en ne pouvant pas revendre leur véhicule thermique avec comme conséquence l’impossibilité se déplacer. C’est à nouveau en France (85%), mais aussi en Belgique (83%), que cette injustice est la plus fortement ressentie.

Alors que les mesures les plus coercitives, au moins en Europe, ne se profilent pas avant 2035, 7 automobilistes sur 10 estiment cependant que le calendrier de leur mise en œuvre est trop resserré. Français (75%) et Belges (74%) vilipendent ce manque de temps, rejoints par les Espagnols (72%). Dans un même élan, ils sont 6 sur 10 (61%) à pointer l’irréalisme de cette réglementation qui ne devrait pas voir le jour ou qui devrait être annulée selon eux, ainsi que leur inefficacité pour lutter contre la pollution (57%). Néanmoins, plus de 6 personnes sur 10 (63%) pensent que c’est une bonne mesure, la moitié d’entre eux affirment même qu’elle est insuffisante (55%).

La voiture électrique joue les premiers rôles…mais pose question
Malgré un contexte économique tendu et le durcissement des réglementations, majoritairement, un monde sans voiture n’est pas envisagé. Seulement 1 personne sur 5 (20%) estime que demain sa place sera moins importante qu’aujourd’hui, des opinions exprimées surtout en Europe (22%), et particulièrement en France (29 %).
72% des Français pensent que le progrès technologique fera émerger une voiture plus vertueuse, mais seuls 4 d’entre eux sur 10 (41% contre 67% au niveau monde) voient dans le véhicule électrique son incarnation et qui, à terme, va complètement remplacer la voiture thermique (38% contre 54% dans le monde).

Pour la première fois, les véhicules électriques arrivent en tête des intentions d’achat. Ainsi, ceux qui souhaitent acheter une voiture sont plus d’un sur 3 (32%) à envisager de choisir une motorisation électrique. En ajoutant à ce chiffre celui des acheteurs déclaratifs de voitures hybrides, rechargeables (25%) ou non (16%), il s’agit d’une vraie bascule du marché. A noter que la France est le pays avec la Belgique, l’Autriche, et la Pologne où les intentions d’achat d’un véhicule électrique sont les moins affirmées (aux alentours de 20%). Comme toujours, le blocage est d’abord économique : pour près de la moitié des personnes interrogées (48%), le prix d’un véhicule électrique est trop élevé, avec surtout les Néerlandais (62%) et les Français (53%) pour le souligner. Viennent ensuite les craintes de rencontrer des difficultés pour recharger son véhicule (36%), et que l’autonomie de celui-ci soit trop limitée par rapport à leurs besoins (31%), cette préoccupation est particulièrement importante chez les Français (42%).

La problématique du coût ne se limite pas au seul achat, mais s’étend aussi à l’usage du véhicule électrique. Confrontés à l’augmentation récente, et potentiellement future, du prix de l’électricité, les automobilistes s’interrogent. Les trois quarts d’entre eux (74%, et 77% des Français) voient dans cette perspective un usage plus coûteux que celui d’un véhicule doté d’une motorisation traditionnelle. Plus encore que la prééminence programmée du véhicule électrique, les automobilistes remettent en cause son utilisation en raison d’une production énergétique qu’ils prévoient insuffisante. Sans doute sous l’influence évidente de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, plus de 6 Européens sur 10 (62%) et plus de 7 Français sur 10 (71%) affichent ce point de vue.

Pour passer du thermique à l’électrique, 8 personnes interrogées sur 10 (79%) jugent indispensable le versement d’aides par les pouvoirs publics. Or, un peu plus de la moitié des automobilistes (54%) ne savent pas s’il en existe dans leur pays et ils sont plus de 7 sur 10 (72%) à les trouver trop confuses. Français (80%) et Polonais (79%) sont les plus nombreux à dénoncer cette complexité souvent d’ordre administratif.

Véhicule électrique : la Chine contre le reste du monde
Avec plus de 20 marques qui ont vu le jour en un peu plus de 20 ans, le marché chinois et de ses marques connaissent une croissance exponentielle. Pourtant, il souffre d’un déficit d’image. En effet, un peu moins d’1 sondé sur 2 et moins de 4 Français sur 10 (39%) ont une opinion favorable des marques du premier pays constructeur mondial. A l’opposé avec 90% des personnes interrogées qui en ont une bonne opinion, les marques européennes jouissent d’une cote impressionnante, eu égard notamment à leur antériorité sur l’ensemble des marchés.

A la question de savoir si les automobilistes sont prêts à les acheter, là aussi une préférence est accordée aux marques européennes pour un peu plus de 8 personnes interrogées sur 10. Les marques chinoises continuent de fermer la marche, avec 4 personnes sur 10, et près de 3 Français sur 10 (28%) prêts à acheter un de leurs modèles.
« Cette nouvelle édition de l’Observatoire Cetelem montre que les automobilistes sont dans l’expectative à maints égards, jusqu’à faire preuve de suspicion et de scepticisme. Il appartient à nombre de constructeurs de clarifier leur politique industrielle et commerciale, ainsi que leur communication, afin de ne pas subir définitivement une concurrence qui a souvent un temps d’avance sur la question électrique. De même qu’il revient aux pouvoirs publics d’adopter une ligne claire et stable, sans atermoiement, pour faciliter la transition énergétique du monde automobile. » conclut Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem.

*Méthodologie : Les analyses économiques et marketing ainsi que les prévisions ont été réalisées en partenariat avec la société d’études et de conseil C-Ways spécialiste du Marketing d’Anticipation. Les terrains de l’enquête consommateurs quantitative ont été conduits par Toluna Harris Interactive du 28 juin au 17 juillet 2023 dans 16 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie. Au total, 15 000 personnes ont été interrogées en ligne (mode de recueil CAWI). Ces personnes âgées de 18 à 65 ans sont issues d’échantillons nationaux représentatifs de chaque pays. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge). 3 000 interviews ont été réalisées en France et 800 dans chacun des autres pays.


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Avec le soutien du Conseil Régional, Gîtes de France s’équipe de bornes de rechargement de véhicules électriques en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En Vaucluse, 17 bornes ont déjà été installées et 15 sont en cours d’installation.

La Fédération Régionale Gîtes de France et le Conseil Régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ont noué un partenariat pour accompagner 240 hébergeurs du réseau vers l’installation de bornes de rechargement. Dans le Vaucluse, 17 bornes de rechargement subventionnées ont déjà été installées et 15 sont en cours d’installation. Dans les Bouches-du-Rhône, 13 bornes ont été installées et 36 hébergeurs inscrits au programme vont bénéficier de ce dispositif.

A Vauvenargues (13), une borne de rechargement a été installée en avril 2023 dans le gîte de Bernard Gaulin, hôte Gîtes de France. Il témoigne : « Une cliente hollandaise a séjourné deux semaines au gîte. Elle était ravie de pouvoir avoir accès à une borne sur son lieu d’hébergement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a choisi ce gîte pour ses vacances. L’avantage de ces bornes c’est que je sais exactement ce qui est consommé, je facture au prix coûtant, je peux montrer les consommations directement aux clients ».

L’électromobilité : un enjeu majeur pour les hébergeurs

Le marché de l’automobile électrique est en pleine croissance, sur le premier trimestre 2022, l’électrique a atteint 11,9% de parts de marché avec 43 507 immatriculations (+42,7%), contre 16,5% pour le diesel (-44,1%). Dans le cadre des déplacements touristiques, les prestataires doivent s’adapter pour répondre à une demande de rechargement qui devrait fortement progresser au cours des prochaines années. La présence de bornes de rechargement pour véhicules électriques sur le lieu de séjour tend à devenir un critère de choix pour les clients.

Mme MOUYSSET avec la 1ère borne subventionnée installée, la Yourte des Alpilles à Eyguières © Gîte de France

J.R.


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Il y a quelques temps encore, cette question on ne se la posait même pas. Nous étions tous persuadé que l’avenir de l’automobile était électrique. Forcément. Les émissions de CO2, la fin des énergies fossiles… Mais aujourd’hui, cette conviction vacille quelque peu. Les députés européens viennent de reporter sine die le projet de loi interdisant la commercialisation de voitures thermiques. Sommes-nous sur le point de faire marche arrière ?

Est-ce que le bilan carbone des voitures électriques est meilleur que celui des voitures thermiques ? Pas vraiment affirment les spécialises. Pourrons-nous produire autant d’électricité que nécessaire pour faire rouler tous nos véhicules ? Encore moins sûr. Le réseau de distribution sera-t-il à la hauteur pour délivrer tous ces mégawats ? Non, sauf au prix d’importants investissements. Sans parler de la question des métaux rares nécessaire aux batteries (extractions, recyclage…)
Ces derniers temps, le courant passe un peu moins bien pour la voiture électrique.

Des modèles d’automobiles qui ne servent pas uniquement à transporter d’un point A à un point B

Le 7 mars dernier, le parlement européen devait voter une loi interdisant aux constructeurs automobiles de commercialiser, à partir de 2035, tous types de véhicules équipés de moteur thermique. Ce vote, qui ne devait qu’être une formalité, se heurte, aujourd’hui, à la fronde de 4 pays qui en s’abstenant bloquent la décision. Outre la Pologne et la Bulgarie, on notera que les deux autres pays : l’Allemagne et l’Italie, sont deux nations qui ont en commun la particularité de construire des modèles d’automobiles qui ne servent pas uniquement à transporter d’un point A à un point B.

Ferrari, Lamborghini et Maserati pour l’Italie. Porsche, Audi, BMW et Mercedes pour l’Allemagne. Le poids économique de cette industrie, et en particulier en Allemagne, n’est certainement pas étranger à « la prudence » exprimée par leurs gouvernants. En effet, avec le passage au tout électrique il y a un risque certain que ces constructeurs ne conservent plus les positions qui sont les leurs aujourd’hui, et qu’ils ont chèrement acquises. La plus puissante des Tesla a des performances moteur comparables à celles de biens des super-cars italiennes ou allemandes !

On néglige peut-être un peu trop l’hydrogène ou les carburants de synthèse

Bien des avis éclairés affirment que le moteur thermique n’est pas mort, mais ce sera sans énergies fossiles polluantes. En effet, on néglige peut-être un peu trop l’hydrogène ou les carburants de synthèse. Porsche (tiens tiens) a annoncé en décembre dernier l’ouverture de son usine de production de carburant synthétique totalement neutre en carbone. Ce nouveau carburant baptisé e-Fuel est créé en utilisant de l’hydrogène et du dioxyde de carbone déjà présent dans l’atmosphère. L’hydrogène, non naturelle, est produite à partir d’électrolyse de l’eau utilisant l’électricité provenant d’éoliennes. Quant aux émissions de CO2 des moteurs, elles sont réduites de 85%. In fine, le bilan carbone est bien meilleur que pour la voiture électrique. Et il n’est pas nécessaire de changer son véhicule. Bon, il faut du vent et de l’eau…

Au-delà de ce débat et sans vouloir apparaître comme un vieux con, je me méfie aujourd’hui de ce qui nous ait présenté comme étant le progrès, nécessaire et inéluctable. Juste un exemple comme cela pris au hasard : l’intrusion et la généralisation du numérique partout dans notre vie n’ont pas fait la démonstration que nous y avons gagné en liberté ou que le monde aillait mieux, alors que c’était quand même un peu la promesse. Je vous laisse juge.


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

La percée du lithium-ion sur les routes ne se dément pas. Trimestre après trimestre, les ventes de voitures électriques continuent de progresser, et ce malgré les vents contraires pouvant perturber l’industrie automobile. De janvier à novembre 2022, plus de 6,3 millions de véhicules 100% électriques se sont vendus dans le monde, contre plus de 4,6 millions sur l’intégralité de l’année 2021, selon les données compilées par CleanTechnica.

La popularité croissante du « tout électrique » se traduit par une concurrence de plus en plus rude entre constructeurs. Si l’on regarde les livraisons de voitures 100% électriques dans le monde, Tesla a conservé le rang de leader en 2022, avec une part de marché d’environ 18 %. Mais l’écart avec ses principaux concurrents ne cesse de fondre. À la deuxième place, le groupe chinois BYD, en forte progression, affiche une part d’environ 13 %. En comparaison annuelle, Tesla a perdu 3 % de part tandis que BYD en a gagné 4 %. Si ces tendances se poursuivent, les analystes prévoient que BYD pourrait dépasser Tesla autour du troisième trimestre 2023.

Sur le podium mondial, on trouve un autre constructeur chinois, SAIC Motor, avec près de 10 % de part de marché. Illustration de la montée en puissance de la Chine dans ce secteur, Geely-Volvo et GAC Motor figurent également dans le top 8 des constructeurs de voitures 100% électriques l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le français serait-il devenu réfractaire par nature ? 

Aujourd’hui tout est électrique. L’automobile, les vélos, les trottinettes et même l’ambiance… Et ce n’est pas fini, c’est au tour des fourmis de passer à l’électrique. C’est quoi cette histoire me direz-vous ?

Il ne s’agit pas d’un quelconque robot ou d’un engin fabriqué par l’homme capable de toutes les prouesses technologiques. Il s’agit bel et bien d’un véritable animal appartenant à la famille des Formicidés, classé dans l’ordre Hymenoptera (pas moins que cela).

Elle mesure en moyenne 1,5 m/m et vient, pour la première fois d’être détectée sur le territoire français, dans la région de Toulon. Elle inquiète, car si l’animal en question n’est pas bien grand, les dégâts qu’il peut causer sur la biodiversité peuvent être considérables.

De son vrai nom Nasmannia Auropunctata, d’un jaune oranger et originaire d’Afrique du sud (c’est cadeau), cette fourmi est dite électrique car ses piqures (en plus elle pique) provoquent une petite décharge électrique. Les démangeaisons causées peuvent durer plusieurs heures. Son venin (oui, en plus il y en a) peut être neurotoxique et provoquer des chocs anaphylactiques auprès des personnes allergiques. C’est toujours cadeau ! Mangeuse de plantes et d’insectes, notre fourmi est donc aussi un vrai nuisible pour l’homme. Mais bon quel rapport avec tous nos moyens de déplacement que nous nous évertuons à passer en électrique ?

Des faux amis

En fait, c’est assez simple et le parallèle est assez saisissant. Au premier abord tous les deux semblent inoffensifs et plutôt bons pour la nature et l’environnement. Mais dans les deux cas leurs proliférations pourraient être la cause de dérèglements graves. Les fourmis sont très voraces, elles boulottent tout ce qu’elles trouvent sur leur chemin et elles se multiplient très rapidement. Une des trois espèces de fourmis les plus envahissantes connues. De l’autre côté, la multiplication de nos engins électriques pourrait ne pas se révéler une bonne affaire. Ils restent polluant à fabriquer, polluant à faire rouler (la production d’électricité est loin d’être décarbonnée et suffisante), polluant avec la production et le retraitement des batteries. Ainsi dans les deux cas (les fourmis et nos engins électriques) plus il y en aura plus cela pourrait être mauvais pour l’environnement. C’est ce qu’on appelle des faux amis.

La vérité est parfois une ambition qui nous dépasse.

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