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Stéphane Garcia, 1er vice-président du Syndicat mixte du bassin de vie d’Avignon

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« Ce Scot aura permis de diviser par deux la consommation d’espace pour le développement du bassin de vie d’Avignon. C’était essentiel parce que ça nous met en conformité avec les deux Sraddet Paca et Occitanie (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) avec lesquels le Scot est en lien. Le Scot nous amène à la sobriété foncière, ce qui était aussi demandé par l’Etat. Il lutte également contre l’artificialisation des terres agricoles et naturelles et permet ainsi de les protéger et de stopper la création de nouvelles zones commerciales. C’était déjà notre objectif avec la charte d’aménagement commercial car notre bassin de vie est ‘suréquipé’ en termes d’aménagements commerciaux, zones qui, d’ailleurs, n’ont pas démontré qu’elles créaient de l’emploi. Le Scot est allé plus loin que la charte en précisant qu’à l’intérieur de ces mêmes zones commerciales, comprenant leurs parkings, les extensions de surfaces commerciales qui ne pouvaient aller au-delà de 20 000 m2 avec la charte ne pourront, désormais, excéder les 10 000 m2. Désormais on ne pourra plus créer de zones commerciales sur le bassin de vie d’Avignon. »

■ La particularité du Scot ?
« Le Scot combine des zones très urbanisées comme les villes-centres d’Orange et Avignon, les villes périphériques et les villages ruraux. Son objectif est d’éviter l’étalement tout en s’abstenant d’une trop forte densification des villages ruraux où l’Etat réclamait 25 logements par hectare alors que les maires de ces villages désirent rester à 15, expliquant que le citadin qui vient s’y installer est justement séduit par cette faible densité d’habitat et cette luxuriance de naturalité ou de paysages agraires. Avignon est, par exemple, à 60 logements par hectare, Orange à 45 et les villes périphériques à 35. Le Scot crée la condition de l’accueil des habitants dans un cadre de vie. D’ailleurs, Le Scot du Bassin de vie d’Avignon permet de protéger 98,5% des espaces agricoles et 99% des espaces naturels. »

■ Faire vivre le Scot
« Le Schéma de cohérence territoriale (Scot) est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un large bassin de vie ou d’une aire urbaine, dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD). Les porteurs de projets commerciaux, entrepreneuriaux, le consultent avant toute chose, de même que les élus qui sont interpellés par ces mêmes acteurs ou futurs acteurs de développement économique qui proposent de le consulter afin de ‘coller’ à la réglementation en cours, mais le Scot ce sont surtout des rencontres vivantes. C’est un organisme consultatif et de management car il réunit, de fait, de nombreux élus et notre rôle est de veiller aux bonnes conditions de dialogue commun, de tenir compte de tous les avis pour trouver le meilleur consensus. C’est de la politique à l’état pur. »

 

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