18 août 2025 |

Ecrit par le 18 août 2025

Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Le 3 janvier dernier, l’espace de coworking et de coliving Cowool ouvrait ses portes aux entreprises, aux particuliers, aux voyageurs ainsi qu’aux Avignonnais. Qu’en est-il quatre mois plus tard ?

Si concept du ‘vivre ensemble’ n’est pas encore très répandu en France, Cowool a bien prouvé que c’est possible, mais surtout, que cela fonctionne ! Lors de l’inauguration de l’édifice qui vient d’avoir lieu, son équipe a pu partager son expérience durant les prémices de ce projet innovant, ainsi que l’avenir imaginé pour ce nouveau modèle de vie hybride.

L’inauguration du Cowool ‘pilote’. ©Morgan Palun

Situés au 25 avenue Mazarin, les 3700m2 de Cowool repensent la façon de partager mais aussi celle de travailler. Bureaux individuels, bureaux partagés, salles de réunion, appartements ou encore salle de sport, tout a été mis en place afin que les personnes de passage à Cowool s’y sentent bien, comme à la maison pour ceux qui le souhaitent, ou au contraire, le lieu peut aussi constituer un endroit pour s’évader de la vie routinière. « Beaucoup de personnes qui travaillent de chez elles viennent à Cowool pour casser leurs habitudes mais aussi pour distinguer leur lieu de vie de leur lieu de travail », explique Anne-Audrey Beraud, directrice de Cowool Avignon.

Des ‘cowoolers’ de tout horizon

Que ce soit du côté travail ou du côté habitation, Cowool présente un panel diversifié de clients. Si l’entreprise pensait toucher un public plutôt vauclusien durant les premiers mois, la réalité en est tout autre. Parmi les occupants des espaces de coliving, comme pour ceux de coworking, on peut retrouver 15 nationalités différentes.Toutes les langues se mélangent.

Il est voisin du centre commercial Cap Sud, pourtant, Cowool donne l’impression de faire le tour du monde. « Le principe de coliving se base sur la mixité des personnes qui consomment ce genre de mode de vie, explique Gui Perdrix, expert en coliving et directeur de l’association Co-Liv. On mélange des individus de différents milieux et de différentes classes sociales, mais sans faire de distinction entre les uns et les autres. » Ainsi, l’italien se mélange à l’anglais, à l’espagnol, ainsi qu’à bien d’autres langues étrangères, mais le français est également bien présent dans les espaces, notamment les bureaux.

…mais aussi des locaux

En s’implantant à Avignon, Cowool voulait participer à l’économie avignonnaise et vauclusienne. C’est pourquoi l’édifice accueille de nombreuses entreprises et structures locales au quotidien. Agences de communication, sociétés de location d’hébergement, autoentrepreneurs ou encore le club de handball d’Avignon, Cowool démontre une fois de plus la diversité au sein de ses cowoolers.

« C’était très important pour nous de créer une synergie avec les entreprises et les travailleurs du coin, développe la directrice de l’établissement. C’était tout aussi primordial d’ouvrir nos portes à d’autres structures comme le club de handball de la ville car c’est ça l’esprit Cowool, c’est de mélanger différents milieux, qu’ils soient professionnels ou non. » Ce principe de mixité est l’un des aspects les plus attirants du lieu. Les libertés qu’offre Cowool sont également un argument phare pour attirer la clientèle.

Un des bureaux que peuvent occuper les entreprises et autres structures, qu’elles soient vauclusiennes ou non. ©Morgan Palun

Une nouvelle façon de vivre moins contraignante

« Pas de cash, pas de clef, pas de contrat », c’est l’une des devises de Cowool. Contrairement à un hébergement classique, obtenir les clefs d’un ‘flex appart’ est relativement facile. Aucun revenu n’est demandé et il n’est pas nécessaire d’avoir un certain contrat de travail pour vivre dans un appartement Cowool, contrairement à un hébergement plus traditionnel qui nécessite de remplir un dossier assez conséquent.

De plus, la périodicité du séjour peut être adaptable aux envies et aux conditions de chacun. Si la plupart des séjours durent en moyenne entre 3 et 6 mois, les cowoolers peuvent également rester seulement quelques jours ou bien toute l’année s’ils le souhaitent, alors qu’une location classique est généralement saisonnière, dure une année scolaire ou plus. « L’absence de contrainte est un atout majeur de Cowool, confie Laurent Teisserenc, directeur du groupe immobilier HPC Capital et fondateur du concept Cowool. Aujourd’hui, le marché du coworking et coliving est assez étroit mais il risque d’exploser d’ici peu grâce à ce genre d’atout qui va attirer de plus en plus. »

Un exemple de ‘flex appart’ que l’on peut retrouver à Cowool. ©Morgan Palun

Les bienfaits du coliving

Si le coworking a trouvé sa place en France depuis quelques années déjà, le principe du coliving, lui, est beaucoup plus récent. Pour preuve, le terme de ‘coliving’ n’a été inventé qu’en 2015 et ne possède toujours pas de définition officielle à ce jour. Mais ce nouveau concept du ‘vivre ensemble’ commence à faire son nid et devient une tendance de plus en plus recherchée, notamment depuis la crise du Covid-19 qui a favorisé le sentiment de solitude chez l’individu.

Plusieurs études, principalement étrangères, prouvent que le coliving a des bienfaits sur l’être humain. « Les établissements  coliving n’offrent pas seulement des services d’hébergement de haute qualité, ils fournissent également de la flexibilité ainsi que de l’homogénéité, peu importe où ils se situent », explique la société immobilière américaine JLL dans son étude ‘How can co-living build on today’s student accommodation ?’ (‘Comment le coliving peut s’appuyer sur le logement étudiant d’aujourd’hui ?’)

Quel avenir pour Cowool ?

Si Cowool semble en bonne voie pour devenir un exemple de coliving et coworking en France, l’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Pour le moment, l’ouverture de 8 autres établissements est prévue dans les prochains mois. Ainsi, les villes de Cergy, Grenoble, Villeneuve d’Ascq, Nice, et bien d’autres, devraient elles aussi accueillir leur espace Cowool.

D’ici quelques années, l’entreprise devrait posséder une vingtaine d’établissements disséminés dans toute la France. Celui d’Avignon est le Cowool ‘pilote’, c’est sur ses bons et ses mauvais côtés que Laurent Teisserenc et ses équipes vont se baser pour développer les autres espaces au mieux et pour les améliorer au fil du temps. 

De gauche à droite : Gui Perdrix, Laurent Teisserenc, Anne-Audrey Beraud. ©Vanessa Arnal

Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

L’Isle-sur-la-Sorgue fait partie des villes les plus visitées du Vaucluse. Pour cela, elle a mis en place une stratégie, faisant naturellement alliance avec ses voisins. Résultat ? Un maillage territorial séduisant qui propose aux touristes des circuits cohérents comme Fontaine-de-Vaucluse, Gordes et l’Isle dans la même journée. L’info la plus importante de cette 2e année de pandémie ? 95 % des touristes proviennent de l’hexagone et de la région.

Ce succès ?
L’Isle-sur-la-Sorgue le doit à une professionnalisation à tous les étages de l’accueil physique et à des photos artistiquement travaillées, en passant par des textes dignes de Giono, sur Internet, mon tout étant délivré en plusieurs langues. Au final ? Tout le monde est gagnant. Dans les coulisses ? Le recrutement de profils affûtés et talentueux. L’exigence ? Elle paie ! Ce qui est visé ? Un tourisme pluriel mêlant toutes les propositions : Patrimoine, culture, art, œnologie, aventure, tourisme agricole, antiquité décoration, métiers d’art.

DR La Venise Comtadine

Un nouveau tourisme
C’est dans les salons du Grand Hôtel Henri qu’Eric Bruxelle, président de l’Isle-sur-la-Sorgue Tourisme, vice-président de la Communauté de communes Pays-des-Sorgues et Mont-de-Vaucluse, également délégué au tourisme et à l’événementiel et Xavier Feuillant, directeur Isle-sur-la-Sorgue Tourisme ont présenté ‘La stratégie touristique de l’Isle-sur-la-Sorgue tourisme et les projets 2022 et 2023’.

Les enjeux ?
Lisser dans le temps et l’espace le flux touristique pour une destination vivante toute l’année. Autre donnée ? Les habitants de l’Isle-sur-la-Sorgue sont au cœur de l’offre touristique puisque plus de 50% de l’offre d’hébergement se fait via des plateformes collaboratives et les privés. Un atout majeur aussi pour éviter les conflits habitants-touristes et tendre vers l’aplanissement du sur-tourisme.

Ce qui a fait la différence ?
Si l’offre touristique se déploie désormais plus aisément, c’est qu’en amont, l’ensemble des acteurs professionnels et particuliers, se sont engagés à travailler ensemble, se sont professionnalisés et exercés au numérique. Et aussi : «Nous sommes une des rares villes de France à pouvoir proposer des hébergements, des commerces et une restauration continuellement ouverte sur l’année, relève Eric Bruxelle.»

Tourisme mode d’emploi
Parce que l’habitant est de venu un acteur majeur du tourisme, l’Isle-sur-la-Sorgue Tourisme a créé une plateforme dédiée pour échanger, former, communiquer sur les programmes touristiques, les évènements tout au long de l’année mais également  sur les règles et comportements quand on est loueur saisonnier ou locataire saisonnier : gestion des déchets, relation avec le voisinage, découverte du territoire, développement de services…
Autre chose ? Les grands événements nationaux et internationaux sont dorénavant planifiés en dehors des pics estivaux. Enfin, l’Office de tourisme s’est lancé dans la recréation de son site Internet pour en optimiser la visibilité.

En pointillés noirs l’année 2019, en orange l’année 2020 et en vert l’année 2021

Une fréquentation record malgré la Covid
L’année 2021 ? Elle s’est révélée extraordinaire, et cela malgré la Covid et l’absence de touristes étrangers. La preuve ? Par exemple la fréquentation à Fontaine de Vaucluse s’élève à 800 000 visiteurs en 2021 tandis qu’à l’Isle-sur-la-Sorgue elle atteint un niveau record avec 1,5 million de  visiteurs répartis sur toute l’année, même si la clientèle étrangère a repointé le bout de son nez au dernier trimestre.

Les chiffres à la loupe ?
«En 2021, les hôtels du territoire enregistrent environ 11 000 nuitées, soit 9% de plus par rapport à 2019, précise Xavier Feuillant. Concernant les nuitées globales (tout type d’hébergement y compris les nuitées étrangères), le pourcentage s’élève à plus 17 % par rapport à 2019. Si logiquement le nombre de nuitées étrangères enregistre une baisse de – 4 % par rapport à 2019 sur la saison estivale et -31 % sur l’ensemble de l’année en raison des restrictions liées à la crise sanitaire, le nombre de nuitées, toutes périodes confondues, est supérieure à 2019 et à 2020 sur l’ensemble des temps forts à l’année, et ce, en étant pénalisé par l’absence des touristes étrangers. 2021 reste donc une année record par rapport à 2020 et 2019. »

Les restaurateurs aussi se frottent les mains
«Si ces très bons résultats sont avérés pour ce qui est du locatif, les restaurateurs enregistrent en 2020 et 2021 des années exceptionnelles avec un record battu de fréquentation et ce, malgré la distanciation et les périodes de fermeture. Il faut dire que l’Isle-sur-la-Sorgue a mis en place une stratégie offensive : avec l’espacement des tables imposé, les restaurateurs ont pu agrandir les terrasses sur l’espace public et ont ainsi pu compenser partiellement leurs pertes et avoir une meilleure année que hors Covid.»

Di-ver-si-fier
Si la Venise Comtadine adore qu’on la qualifie de Capitale des antiquités toute l’année et du shopping indépendant, elle veut ouvrir encore plus grand l’éventail de son charme… Pour développer le tourisme vert alors elle cible «les vacanciers traditionnels -qui ne bénéficient pas d’une communication particulière pour éviter le sur tourisme- ; la clientèle nature/outdoor dont l’approche nature et sport peut se faire toute l’année ; la clientèle de proximité qui s’est révélée essentielle pendant la crise -la clientèle étrangère. Et puis il y a le tourisme d’affaires qui pourrait être développé par Belambra (plus de 50 clubs nichés dans les plus beaux endroits de France),» assure Eric Bruxelle.

DR Les roues à aubes de l’Isle-sur-la-Sorgue

Mettre au jour des richesses encore trop inexploitées
Eric Bruxelle et Xavier feuillant pensent coopération et planification. Alors on s’organise autour du Festival du Château de Saumane-de-Vaucluse avec ses expositions temporaires d’ici 2022/2023 ; de la Fondation Villa Datris pour l’art moderne; du Pôle multiculturel de l’Isle-sur-la-Sorgue avec son cinéma de trois salles en cours de réalisation qui sera opérationnel en 2024 dans le cadre de la Réhabilitation de l’Ilot de la Tour d’Argent et des expositions du Centre d’art contemporain Campredon. Le patrimoine culturel mettra, lui, en valeur la brocante, l’histoire de l’Isle-sur-la-Sorgue ainsi que les sites remarquables mis en lien pour une proposition plus variée.

Question d’urbanisme
L’urbanisme n’a pas été oublié et pour cause car mal adapté, il peut clairement freiner le tourisme et reste un outil essentiel du bien vivre et de l’apaisement de la ville. Ainsi il est prévu la construction d’un hôtel 5 étoiles en 2024 ; l’embellissement du centre historique du Thor ; la  piétonisation du centre-ville de Fontaine de Vaucluse ; la  rénovation du site de Belambra pour accueillir un important tourisme d’affaires ; un nouvel office de tourisme en services partagés à Châteuneuf-de-Gadagne

Dans les cartons ?
Un accueil, une gestion et une exploitation de l’office entièrement numérisée ; Un développement de la commercialisation des offres touristiques,  billetterie ; Un pôle évènements chargé de fédérer l’offre évènementielle de la communauté de communes et la création d’un symposium international de l’attractivité en territoire rural premier trimestre 2023.

La Labellisation
Elle est dorénavant incontournable et marque l’obligation de remplir de sévères critères de qualité. C’est notamment le cas de l’Epic tourisme (Établissement public industriel et commercial) qui vise l’obtention du label d’Excellence première catégorie sachant que la marque ‘Qualité tourisme’ a été obtenue en janvier dernier, « avec la meilleure note jamais obtenue pour un office de tourisme », a souligné Eric Bruxelle qui vise de devenir une station classée de tourisme, et, en 2022, obtenir le classement en catégorie 1. Évidemment un tourisme harmonieux réclame d’inscrire les activités touristiques dans une démarche sociale, bienveillante et plus éco-responsable. En cela Xavier Feuillant vise l’obtention du Label Grand site de France dans 5 ou 6 ans.

Xavier Feuillant et Eric Bruxelle, très satisfaits du bilan touristique 2021, et cela malgré la pandémie qui a démontré que le tourisme est avant tout national et régional

Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Certes la jauge du spectacle phare des Crinières d’Or était limitée à 2 000 places (au lieu de 4 500 d’habitude dans le Hall A), certes il a fallu montrer patte blanche avec son pass vaccinal, porter le masque en permanence, observer les règles de distanciation… Alors évidemment la chute de la fréquentation s’élève à -36% -55 000 visiteurs, dont 14 000 spectateurs pour le Gala des Crinières d’Or, contre 90 000 en 2020*.
Pour autant la direction de Cheval Passion et Avignon Tourisme saluent « la joie du public et la formidable implication des acteurs de la filière, artistes équestres, éleveurs, exposants, compétiteurs ».

Innovation, Poney passion et visites des scolaires
Le Challenge de l’innovation a primé une sangle en fibre de bambou et des gants chauffants. Les Crinières d’Or ont affiché complet, y compris pour la séance supplémentaire ajoutée le dimanche à 11h. Une vingtaine de clubs ont participé au concours ‘Poney Passion’ et c’est l’Ecurie La Réale de Jonquerettes associée aux élèves du Groupe Scolaire Pierre Goujon qui l’a remporté.
Côté pédagogique, d’habitude environ 6 000 élèves des écoles, collèges et lycées de Vaucluse passent la journée au Parc des Expositions pour découvrir le cheval et tous les métiers de la filière (entraîneur, éleveur, jockey, palefrenier, maréchal-ferrant, soigneur, vétérinaire, moniteur de club équestre, ostéopathe équin…). Là, entre l’épidémie et la grève de l’Education Nationale du 20 janvier, ils n’ont été que 2 000. Enfin une centaine de professionnels ont participé au 16e Misec (Marché international du spectacle équestre de création) qui met en relation les organisateurs de spectacles équestres et les artistes.
Vivement 2023 et, espérons-le, une pandémie derrière nous pour une 37e édition de Cheval Passion sans jauge ni restrictions entre les 18 et 23 janvier prochains.

Contact : www.cheval-passion.com – 04 90 27 51 00

*L’édition 2021 avait été annulée.


Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Ce lundi 29 novembre, avenue du Mont Ventoux, le député Julien Aubert dressait son bilan de 5 ans d’engagement au service du territoire.

Bien que sa voix de stentor résonne régulièrement dans l’hémicycle (13ème sur 577 en nombre d’interventions et en commission)*, l’Echo du mardi s’attache aujourd’hui à faire la lumière sur les principales initiatives vauclusiennes qui ont jalonné le mandat de Julien Aubert. En 2017, le mandat se renouvelle pour défendre les intérêts du territoire à l’Assemblée nationale. « Je l’ai fait dans le travail, la droiture et la proximité », déclare le président d’OLF dont le soutien conforte officiellement la candidature d’Eric Ciotti à la présidentielle 2022.

Face aux micros tendus, le député de la 5e circonscription de Vaucluse est revenu sur sa proposition de loi relative au droit de propriété pour lutter contre les squatteurs et locataires indélicats, ses travaux sur l’énergie en tant que rapporteur de la commission des finances (crédits du budget alloués à la transition énergétique) ou sa proposition de loi pour raisonner le développement de l’éolien. Il est évidemment revenu sur les dossiers locaux pour défendre les services publics menacés de fermeture (TGI de Carpentras, écoles et maternités d’Apt, hôpital de Pertuis notamment) ou encore sa mobilisation durant la crise Covid-19.

« Les crises successives qui ont émaillé ce quinquennat n’ont pas épargné les Vauclusiens : qu’il s’agisse des zones de non-droit dans nos cités (avec l’assassinat d’Éric Masson) ou bien des fermetures administratives de commerces relégués à l’arbitraire catégorie de ‘non-essentiels’ en passant par les contraintes venues d’en haut qui pèsent sur notre agriculture », abonde le parlementaire d’un ton grave.

Télécommunications

Comme abordé dans nos colonnes, le député alerte depuis longtemps des dysfonctionnements que subissent les Vauclusiens avec leur ligne téléphonique fixe ou mobile. Une consultation révélait qu’un grand nombre de vauclusiens déclarait régulièrement subir des pannes. « J’ai saisi le président d’Orange, le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique ainsi que l’Arcep. Mon appel a été entendu : un grand plan de renforcement des infrastructures de télécommunications a été initié. »

L’arrivée du compteur Linky, qui soulevait des inquiétudes au cœur de la circonscription, s’inscrit également dans le carnet de bilan. En 2017, le député demandait à Enedis des éclaircissements, en s’appuyant sur les collectifs de citoyens puis en organisant une journée de débats sur les enjeux à l’Assemblée nationale avec tous les acteurs impliqués. « J’ai également proposé la possibilité de refuser ce compteur pour les personnes électrosensibles » précise-t-il.

Sécurité à Carpentras

Après la multiplication des violences liées au trafic de stupéfiants dans certains quartiers de Carpentras, notamment à Pous-du-Plan, Julien Aubert formule la demande au ministre de l’Intérieur de moyens supplémentaires affectés à ces quartiers sensibles pour un rétablissement rapide de l’ordre. Récemment, « face à l’inaction et aux seuls effets d’annonce du gouvernement », le député l’a saisi à nouveau pour exposer un plan d’action d’urgence : augmentation des effectifs de GSP (Groupes de sécurité de proximité), BAC (Brigade anti-criminalité) et GAJ (Groupe d’appui judiciaire) notamment.

« Nous sommes sur l’arrière pays de Marseille, si nous n’arrachons pas les trafics, ils vont grossir et faire le lien avec les villages de Bédoin, Aubignan, Sault, etc. Si installer deux policiers en faction devant la cité des amandiers 24h/24 n’est pas possible, alors nous ne sommes pas à la hauteur du danger », nous confiait le député il y a quelques semaines.

Services publics

Il saisit le ministre de l’Éducation nationale sur les fermetures de classes et le non-remplacement des professeurs à Apt, avant de s’opposer à la fermeture de la ligne TER Marseille-Aix-Pertuis. « J’ai signé, dès 2017, la pétition demandant son maintien. J’ai défendu les intérêts pertuisiens, en alertant la Région et le Président de la SNCF. » Côté justice, le député s’oppose à la réforme de 2018 annonçant la fin de la justice de proximité avec la fusion des tribunaux d’instance/grande instance et donc la fermeture du TGI de Carpentras. « Bien avant la crise sanitaire, je me suis mobilisé pour lutter contre le délitement de nos hôpitaux comme celui de Pertuis ou la maternité d’Apt », conclue-t-il sur ces enjeux cruciaux de services publics.

Fraise, viande, lavande

Le gouvernement adopte sa proposition d’interdiction de la viande synthétique dans les services de restauration publics. « Nous devons privilégier l’approvisionnement de nos éleveurs locaux et il n’est pas question d’ouvrir la voie à ces ‘viandes de paillasse’ dont ne nous connaissons rien des effets sur la santé », alerte Julien Aubert.

« J’ai fait pression sur le gouvernement à propos de la production de fraises qui se trouve en position très défavorable par rapport à la fraise espagnole vendue dans notre pays à un prix bien plus faible grâce à des conditions et des coûts de productions plus favorables. Cette dernière est vendue aujourd’hui à 1,60€ le kg contre 8€ en moyenne pour les fraises vauclusiennes. »

Sujet phare qui tient l’enfant de Sault à cœur : la filière lavandicole. Le député a ainsi saisi la Commission européenne et le gouvernement sur les alertes et inquiétudes remontées par les exploitants producteurs de lavande et de lavandin autour de la prochaine réglementation européenne encadrant les composants des huiles essentielles et pouvant conduire à la disparition de la filière et d’un pan de la culture locale. Julien Aubert s’est rendu à Bruxelles avec le député européen François-Xavier Bellamy pour trouver une solution avec le Commissaire en charge du dossier.

Une proposition de résolution européenne (PPRE) a été déposée fin octobre à l’Assemblée, cosignée par 30 parlementaires. Elle vise à différencier l’huile essentielle de lavande, produit agricole, des essences chimiques. « Le combat continue et je veux profiter de la présidence française de l’Union Européenne pour faire bouger les lignes. »

Entreprises et emploi

Plusieurs entreprises ont fait l’objet d’une attention particulière de la part du député attaché à la naturalité. Prenons lexemple d’Algovital, entreprise spécialiste des cosmétiques, implantée à Mormoiron et menacée de délocalisation. « Grâce à notre énergie, les partenariats noués et les aides mobilisées nous avons pu pérenniser activité et emplois à Saint-Pierre-de-Vassols. » Au chapitre emploi, les ‘mardis de l’emploi’ lancés avec Gérard Battistini, retraité et parrain de la mission locale d’Apt, aident les jeunes en difficulté dans leur recherche d’emploi. La permanence est ouverte deux mardis par mois afin d’aider les demandeurs d’emploi qui souhaitent bénéficier d’un accompagnement personnalisé et de réseaux.

National : 6 votes clés

Six votes à l’Assemblée nationale illustrent la ligne politique du parlementaire. Ce dernier s’est exprimé en faveur de la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles, celle relative à la protection des langues régionales et enfin celle visant à agir contre les violences au sein de la famille. Parmi les votes contre : le projet de loi Santé « qui entérine la disparition des maternités et services de chirurgie en milieu rural », le texte « laxiste » sur le séparatisme, « car ce qu’il fait de mal, il le fait bien (réglementer l’instruction en famille), ce qu’il fait de bien, il le fait mal (la lutte contre l’islamisme) » et enfin l’accord économique entre l’UE et le Canada (CETA), « qui va à l’encontre de notre souveraineté. » Un mot cher à l’élu vauclusien.

L’enjeu de la dépendance vient conclure ces lignes. Suivi par treize autres députés, Julien Aubert a proposé le ‘Quotient solidarité aînés’ afin de faire bénéficier d’une part fiscale supplémentaire tout contribuable qui accueille sous son toit un ascendant en perte d’autonomie. « J’ai souhaité simplifier et élargir cette aide qui existe pour l’accueil d’une personne invalide à 80% : la dépendance commence bien avant 80% d’invalidité. »

*Source : Nosdeputes.fr


Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Le bilan estival de la fréquentation touristique en Vaucluse est plutôt satisfaisant même s’il ne compense pas encore la baisse de l’activité du secteur sur l’ensemble de l’année. Ce rebond enregistré dans le département est particulièrement dû à la présence de la clientèle française même si une partie de la clientèle étrangère a aussi répondu présent.

Malgré un contexte incertain, l’acte II de la saison estivale touristique sur fond de crise sanitaire a été plutôt satisfaisant en Vaucluse. C’est ce qui ressort du bilan que vient de dresser VPA (Vaucluse Provence attractivité), l’agence de développement touristique du Conseil départemental.
En juillet et août, le Vaucluse a ainsi enregistré 11% de nuitées globales supplémentaires par rapport à 2019 (année référence ‘normale’ d’avant Covid).
Un bon résultat que l’on doit avant tout à la clientèle française particulièrement présente cet été (+22% par rapport à 2019, +10% par rapport à 2020). Il faut dire que les restrictions de mobilité en France et à l’étranger ont grandement poussé à l’arrivée en nombre de touristes hexagonaux. A cela s’ajoute, confinement oblige, une envie irrépressible de ces derniers de nature et d’authenticité à laquelle la destination Vaucluse répondait parfaitement que ce soit en termes de réservation, de transport et même de camping-cars. Le rebond des clientèles françaises en juillet (+20% par rapport à 2019) trouve également des éléments d’explication, dans l’organisation du Tour de France et le retour des festivaliers à Avignon mais aussi aux Chorégies d’Orange.
Quant au mois d’août, période de fréquentation traditionnelle des touristes hexagonaux, il enregistre un niveau de fréquentation des clientèles françaises supérieur à celui de 2019 (+24%). Le Top 5 des clientèles françaises reste inchangé : Paris, Bouches-du-Rhône, Hauts-de-Seine (en forte hausse par rapport à 2019), Rhône, Nord. Les touristes provenant de l’Ile-de-France représentant ainsi 31% des nuitées et ceux d’Auvergne-Rhône-Alpes 16%.

Tous les territoires tirent leur épingle du jeu
Cette présence estivale irrigue tous les territoires de Vaucluse. Sur ces deux mois d’été le Luberon affiche un sursaut des nuitées françaises de +31% comparé à 2019, surpassant le record de fréquentation française de l’année dernière. Le Ventoux a connu lui aussi un bel été (+15% vs 2019) boosté par l’effet ‘grande boucle’ en juillet (+24% et une offre en adéquation avec les comportements post-Covid : nature, grands espaces). En août, la fréquentation française était supérieure à celle de 2019 (+8%).
Dans le même temps, la fréquentation de la Vallée du Rhône est, elle-aussi, en progression comparée à 2020.
Le Grand Avignon, fortement impacté l’an dernier, enregistre une progression de +29% des nuitées françaises comparé à 2020. L’été s’approche même du niveau de celui de 2019 (+1%) grâce aux festivals en juillet et surtout à un mois d’août bien plus fréquenté qu’en 2019 (+26%).
« Nous retrouvons globalement les mêmes chiffres que l’année dernière, même si il faut les nuancer en matière d’hébergement (ndlr : -26% des nuitées étrangères vs 2019), complète Cécile Wiertlewski, directrice d’Avignon-tourisme. Pour le Palais des papes, nous sommes toutefois encore loin de notre année record de 2019. Cependant, les perspectives semblent intéressantes dans les prochains mois avec le retour de la clientèle américaine et la reprise du tourisme d’affaires. »

Belgique connexion
« Bien que toujours en recul cet été (-7% des nuitées), la fréquentation étrangère évolue à la hausse jusqu’à retrouver des niveaux similaires à 2019 au mois d’août, explique Cathy Fermanian, directrice générale de VPA. Alors que les nuitées touristiques internationales étaient à la baisse l’été dernier (-30%), la saison 2021 est marquée par le retour des clientèles d’Europe du Nord et notamment des Belges, traditionnellement première clientèle étrangère, dont la progression est à souligner (+60% par rapport à 2019), suivis des Néerlandais (+28%) et des Allemands toujours présents bien qu’en recul (-13%). Le manque des clientèles britanniques est toujours à déplorer sur le cœur de saison alors que l’on observe dans le même temps un léger retour des clientèles américaines, première clientèle étrangère hôtelière en Vaucluse. » Une présence fondamentale pour l’économie touristique vauclusienne puisqu’en 2019 les étrangers représentaient près d’un touriste sur deux parmi les 21,8 millions de nuitées totalisées dans le département.

Pas suffisant pour rattraper le retard du début d’année
Malgré ce bon bilan estival, la fréquentation globale reste en retrait depuis le début de l’année. Elle atteint 90% par rapport à 2019. Et même si les Français sont plus nombreux sur les 9 premiers mois de l’année (+10%), l’absence des étrangers n’a pas été encore compensée (seulement 67% de la fréquentation normale). La faute à ‘un retard à l’allumage’ en début de saison qui débute traditionnellement lors du week-end de Pâques. Là, les étrangers ont réellement commencé à venir en Vaucluse qu’à partir de début juillet et, pour la première fois depuis la crise sanitaire, leur présence en août est quasi-équivalente au niveau post-Covid. Pour les Français, la saison 2021 a démarré pour l’Ascension et Pentecôte, quasiment 1 mois après celle de 2019.
Une tendance que confirme Franck Delahaye, directeur de Luberon Coeur de Provence Tourisme : « Nous aussi, nous avons constaté un bel été et un bon début de mois de septembre, grâce aux Français notamment. Tout en déplorant l’absence des Asiatiques et des Américains même si les Suisses et les Belges étaient très nombreux. Mais au bilan, nous sommes encore moins bons sur l’ensemble de l’année. »

Septembre sur la lancée ?
Au final, les bons résultats de l’été (le Grand Avignon a atteint 91% de sa fréquentation habituelle et le Ventoux et le Luberon ‘surperforme’) laissent entrevoir des perspectives intéressantes pour le reste de l’année.
« Nous constatons une hausse de 10% sur les 10 premiers jours de septembre, se félicite Cathy Fermanian. Avec toujours plus de Français (+34%) et des étrangers qui restent présents attirés par l’authenticité et les activités de pleine nature que l’on propose en Vaucluse en arrière-saison comme le vélo notamment. »
« C’est pour cela que devons continuer à travailler sur un tourisme ‘vrai’ qui fait la spécificité de notre territoire », insiste Pierre Gonzalvez, vice-président du conseil départemental.
« Pour répondre à cette tendance, nous travaillons sur une offre nature accessible sans voiture dans un rayon de 50 km autour d’Avignon, complète Claire Prost, directrice de l’office de tourisme du Grand Avignon.

Des professionnels satisfait mais…
« Il faut aussi noter la satisfaction d’une très grande majorité des professionnels du secteur, poursuit Pierre Gonzalvez. En effet, les résultats de l’enquête réalisée par VPA auprès de 371 professionnels locaux corroborent ce bilan satisfaisant. Ainsi, 92% d’entre eux s’estiment satisfaits de la saison dont 51% très satisfaits. Un taux qui a augmenté durant tout l’été (82% début juillet pour atteindre 93% de satisfaits lors de la seconde quinzaine d’août). Caves et domaines viticoles (97% fin juillet) et hôteliers (97%) étant toutefois bien plus contents que les restaurateurs (84%). Pour la suite, 42% des professionnels du secteur se montrent déjà confiants même s’ils manifestent (ndlr : surtout les musées et les restaurateurs) une certaine inquiétude en raison notamment du manque de visibilité pour les semaines à venir.

« La mise en place du Pass sanitaire a été une catastrophe. »

Patrice Mounier, président de l’Umih 84

Des craintes partagées par Patrice Mounier, président de l’Umih 84 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) : « Jusqu’à la fin juillet la conjoncture était plutôt bonne, mais la mise en place du Pass sanitaire, début août, a été une véritable catastrophe. Il aurait fallu, au moins, permettre d’ouvrir les terrasses. A cela, s’ajoutent les difficultés pour recruter dans notre secteur. Et même s’il y a eu de bons résultats, il y a des établissements qui connaissent de très grandes difficultés. »

VPA : un outil à 360°
En complément de ce bilan, Dominique Santoni, nouvelle président du Conseil départemental a tenu également à souligner « le travail remarquable de VPA pour assurer la promotion de la destination Vaucluse durant toute l’année. Car c’est aussi un outil à 360° sur le département pour attirer des entreprises exogènes et de nouveaux habitants et ce que nous voulons, c’est créer une ‘envie de Vaucluse’ avec pour cible : les télétravailleurs. Et pour illustrer ce potentiel je prends régulièrement l’exemple de mon suppléant, Alex Berger (ndlr : notamment producteur de la série ‘Le bureau des légendes’) qui auparavant disait qu’il vivait à Paris et venait en Vaucluse le week-end. Aujourd’hui, grâce au déploiement du Très haut débit (THD), il dit désormais qu’il vit en Vaucluse et travaille à Paris 3 jours par semaine. »
« Notre travail de prospection touristique sur le marché belge, nous a ainsi permis, en parallèle, d’accompagner l’installation en Vaucluse de deux entreprises belges dans le secteur de l’agro-alimentaire », ajoute Cathy Fermanian. Et si le Vaucluse s’était enfin décidé à chasser en meute ?


Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Malgré la pandémie de la Covid-19 qui continue de sévir, la 75e édition du Festival d’Avignon aura bien eu lieu du 5 au 25 juillet. En tout, 45 spectacles ont été donnés au gré de 300 représentations sur 38 scènes.

Près de 120 969 billets ont été vendus et 101 512 délivrés pour un taux de fréquentation de 84% -qui était le même en 2019-. Les manifestations gratuites ont enregistré 22 400 entrées. Enfin, côté coulisses, 1 500 personnes –artistes, équipes d’organisation, dont plus de la moitié relèvent du régime spécifique d’intermittent du spectacle- étaient réunis pour rendre cette manifestation possible.

Une respiration au cœur de la tempête

Olivier Py, directeur du festival d’Avignon et 1er artiste –depuis Jean Vilar- à le diriger depuis 2013 a salué la ferveur d’un public venu aussi nombreux qu’en 2019 et applaudissant la tenue du festival avant que chaque représentation ne débute. Seuls deux spectacles ont été annulés pour cause de contamination ou de cas contact : ‘Le sacrifice’ de Dada Masilo et Ink de Dimitris Papaioannou, tandis qu’‘Autophagies’ d’Eva Doumbia a finalement été maintenu.

La nouvelle Cour du Palais des papes

L’artiste et dirigeant du plus grand théâtre contemporain du monde a tenu à saluer le travail des équipes qui ont permis de soutenir la manifestation tant sur le plan de la programmation, de la production, de la logistique, de la billetterie, de l’accueil et que de la technique remarquant ‘qu »ils ont fait de ce festival un festival héroïque’. Il a également plébiscité l’installation de la nouvelle Cour du palais des papes ‘plus démocratique, belle et accueillante’ pérenne dans le temps ‘qui accueillera une jeunesse qui la retrouvera comme un lieu à nul autre pareil’. Le directeur du festival s’est dit ému de poursuivre l’aventure alors que le festival d’Avignon 2020 avait été annulé pour cause sanitaire. Celui-ci entame désormais la dernière ligne droite de son épopée avec le festival d’Avignon 2022 –et 76e édition- puisqu’il cèdera sa place à Tiago Rodrigues en septembre 2022. L’artiste Portugais prendra alors les rênes du Festival pour quatre ans renouvelables une fois. Olivier Py vous dit tout ici.


Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

En jouant son rôle de proximité, la banque mutualiste a gagné 30 000 clients et distribué des crédits à tour de bras pour soutenir l’économie du territoire. Sans gagner plus d’argent.

« Sans faire d’auto satisfaction, notre banque a répondu à ce qu’on pouvait attendre d’elle », juge Sabine Calba, la nouvelle directrice générale de la Banque Populaire Méditerranée (BPMED). Si les gens, tout au long de 2020 enfermés chez eux, ont accéléré le changement des usages bancaires en activant les canaux numériques à leur disposition, il ne reste pas moins vrai qu’ils se sont d’abord tournés vers leurs agences pour savoir comment la gestion de la crise sanitaire pourrait affecter leur relation avec leur établissement bancaire et surtout dans quelle mesure.
Contre toute attente, ce sont donc les banques traditionnelles qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu concurrentiel lorsqu’elles ont pris la balle au bond. Et tout particulièrement celles qui ont « un modèle de proximité capable de marquer sa supériorité face à d’autres modèles », ajoute Sabine Calba. « Alors que beaucoup d’entre nous ont dû adopter du jour au lendemain le travail à domicile et les nouveaux outils qui l’accompagnent, un véritable esprit de solidarités’est instauré au sein des équipes (2 200 collaborateurs) non seulement pour faire face à un afflux exceptionnel de demandes de la part de nos clients, mais aller au-devant de leurs attentes. »

« Pas question de courber l’échine »

Les « neo banques », dont l’offre est agile mais sans grande variété n’a pas convaincu face à la mobilisation des réseaux physiques comme celui de la Banque populaire Méditerranée. Dès l’annonce du premier confinement (17 mars), un plan de continuité de l’activité s’est mis en place pour assurer le contact auprès des clients. Et maintenir le lien en multipliant « les petites actions et les signaux forts ». « Nous avons par exemple poursuivi la rénovation de 35 agences et mis en place plusieurs cellules de crise parce qu’il n’était pas question de courber l’échine face aux difficultés inédites qui ont bouleversé notre économie ». La relation client donc s’est maintenue avec 400 000 rendez-vous et mieux encore améliorée puisque la banque, toutes clientèles confondues, a attiré 30 000 nouveaux clients.

Activité record en matière de crédit notamment
L’activité de la banque a donc connu un nouveau record avec une production de crédit de 5 milliards d’euros, supérieure d’un milliard à celle de 2019 :

– Les entreprises ont été fortement soutenues, à hauteur de 1,2 milliards, pour 12 000 dossiers de prêts garantis par l’Etat dont la plupart a été distribué dans les deux premiers mois du confinement. La banque a en effet instruit un PGE sur dix en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, tandis que sa taille en part de marché est deux fois moindre sur d’autres segments. Selon les chiffres de la banque, environ 15% des entreprises prévoyaient – au début de l’année – de rembourser leur prêt par anticipation ou à échéance d’un an. Elles ont été en réalité deux fois moins nombreuses (7%). « Parmi celles qui demandent un différé de remboursement, 78% choisissent une durée de cinq ans ; les 15% restantes optent pour un délai d’un à quatre an », détaille Philippe Gassend, le directeur de l’exploitation de la banque. « Si on regarde le début 2021, la demande de PGE (100M€) a été plus faible et plus modérée. Les entreprises peuvent aussi souscrire un prêt participatif pour renforcer leurs fonds propres. Ces créances, sur 8 ans, prévoient 4 ans de franchise de remboursements suivi de quatre ans d’amortissement. Même s’il est peu connu, on ne peut pas dire que ce dispositif a reçu pour l’instant un accueil à la Johnny Halliday… »

– Les reports d’échéances de prêts pour les entreprises et les professionnels ont permis de reporter plus de 10 000 crédits dès les premiers jours d’arrêt en mars 2020, pour un montant de 1,1 milliard d’euros.

– Gros marqueur d’activité, les prêts immobiliers atteignent 2,5 milliards en production pour 2020. Le stock de l’ensemble des crédit (hors PGE) accordé à la clientèle dépasse les 15 milliards, soit une envolée de plus de 22% par rapport à 2019.

Au terme de cette année atypique, la BPMED ne gagne pas plus d’argent, parce qu’il ne coûte presque plus rien : même si la distribution de crédit est forte, les revenus d’activité d’intermédiation restent très faibles. Ils composent néanmoins 58% du PNB de la banque (370M€) contre 42% pour les frais et commissions bancaires (55% et 45% en 2019). Le résultat net, en progression de moins de 1,5% (53M€), est plombé par le coût du risque, multiplié par deux (33M€) en un an.

Quelle est la vision de la banque sur la situation actuelle ?
« Tout semble ‘en stand by’. Il est par conséquent difficile de se projeter sur une reprise rapide ou non. Il est important que les gens aient envie de consommer et d’être dans une spirale de positivité pour que nous ayons un meilleur équilibre entre épargne et consommation, favorable à la reprise de l’économie », conclut Philippe Gassend.


Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Proposé par la municipalité de Carpentras, le concert retransmis samedi dernier sur les plateformes numériques de la Ville (site internet, You tube, Facebook, Instagram…) a rencontré un vif succès.

Ce ‘live’ réunissant les groupes locaux ‘Shame on X’ et ‘Namas Pamous’ a ainsi réuni près de 15 000 personnes sur les réseaux. « Une soirée qui a permis aux Carpentrassiens de se replonger, le temps d’une soirée, dans l’ambiance festive et chaleureuse des concerts, habituellement nombreux ici à Carpentras », explique la municipalité.

Autre chiffre illustrant l’audience de cette soirée, plus de 900 commentaires ont été comptabilisés lors de l’événement culturel. Un heureux gagnant, ayant cumulé le plus de ‘likes’ à son commentaire, est par ailleurs reparti avec 10 places pour le cinéma le Rivoli qu’il pourra utiliser lors de sa réouverture.

 

© DR Le groupe ‘Namas Pamous’.

Cowool : quel bilan après quatre mois d’ouverture ?

Selon l’Organisation mondiale du tourisme, 2020 aura été la pire année de l’histoire du tourisme avec 1 milliard d’arrivées internationales en moins.

Le tourisme mondial a enregistré en 2020 les plus mauvais résultats de son histoire, les arrivées internationales chutant de 74% d’après les dernières données de  l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

En 2020, à l’échelle mondiale, les destinations ont reçu 1 milliard d’arrivées internationales en moins par rapport à l’année précédente, par suite d’un effondrement sans précédent de la demande et de l’instauration généralisée de restrictions sur les voyages. En guise de comparaison, la crise économique mondiale de 2009 s’était traduite par une baisse de 4%.

D’après l’OMT, cette mise à l’arrêt des voyages internationaux représente une perte de recettes d’exportation estimée à 1 300 milliards de Dollars – plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009. La crise menace de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises. Rappelons que, rien qu’en juillet août, la région Paca a enregistré 1,5 millions de touristes étrangers en moins. Dans le même temps, les hôtels vauclusiens ont enregistré une baisse des nuitées de -17% avant de connaître une nouvelle chute de fréquentation de -37% en septembre.

Des restrictions plus sévères pour mieux rebondir ?

Compte tenu du caractère évolutif de la pandémie, de nombreux pays sont maintenant en train de remettre en place des restrictions plus sévères sur les voyages. Celles-ci comprennent les tests obligatoires, les quarantaines et, dans certains cas, la fermeture totale des frontières, autant d’éléments qui pèsent sur la reprise des voyages internationaux. Parallèlement, le déploiement progressif d’un vaccin contre le Covid-19 devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs, contribuer à l’assouplissement des restrictions sur les déplacements et permettre, progressivement, à la situation des voyages de rentrer dans l’ordre dans le courant de l’année.

« Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée, explique Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT. L’harmonisation, la coordination et la numérisation des mesures de réduction des risques liés à la COVID-19 au niveau des voyages, notamment le dépistage, le traçage et les certificats de vaccination, sont fondamentales pour promouvoir des voyages sûrs et pour préparer le redressement du tourisme quand les conditions le permettront. »

Un redressement en 2022

Concernant les perspectives de redressement pour 2021, l’OMT constate que près de la moitié des personnes interrogées (45 %) estiment les perspectives plus favorables pour 2021 que pour l’an dernier, 25 % tablent sur des résultats comparables en 2021 et 30 % s’attendent à de plus mauvais résultats.

« Il semble y avoir une dégradation des perspectives globales de rebond en 2021, poursuit l’OMT. 50 % des personnes interrogées s’attendent maintenant à ce que le rebond ne se produise qu’en 2022, alors qu’elles étaient 21 % en octobre 2020. L’autre moitié des personnes interrogées continue de tabler sur un rebond potentiel en 2021, mais elles sont moins nombreuses que dans l’enquête d’octobre 2020 (79 % comptaient sur un redressement en 2021). Quand le tourisme reprendra, le groupe d’experts de l’OMT s’attend à une augmentation de la demande d’activités de tourisme de plein air et de nature et à ce que le tourisme interne et les expériences de voyage où l’on prend le temps (‘slow travel’) suscitent un intérêt accru.

 

https://www.echodumardi.com/tag/bilan/page/7/   1/1