26 septembre 2023 |

Ecrit par le 26 septembre 2023

Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

A l’occasion du jour de la Terre, célébré chaque 22 avril depuis 1970, le musée du Cartonnage et de l’Imprimerie de Valréas propose une séance spéciale du film ‘Le temps des forêts’ (2018) de François-Xavier Drouet à 18h30.

Un documentaire qui dresse un constat de la gestion actuelle des forêts, influencée par les orientations nationales. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges,  le film met en avant la sylviculture industrielle et ses alternatives pour lutter contre l’appauvrissement des sols et de la biodiversité forestière.

La séance sera introduite par le sylviculteur Michel Escurat et sera suivie d’un débat en présence d’Olivier Delaprison de l’ONF (Office national des forêts) et d’un intervenant du CRPF (Centre régionale de la propriété forestière).

A.D.

Durée du film : 1h43. Gratuit, sur inscription au 04 90 35 58 75. Musée du Cartonnage et de l’Imprimerie. 3 Avenue Maréchal Foch, Valréas.

Découvrez la bande-annonce du film ‘Le temps des forêts’.

Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

Lors d’un conseil municipal au début de l’année 2021, un projet de réhabilitation du chalet Manin, situé à Bédoin, avait été évoqué. Petit à petit, le projet prend forme. Pour l’occasion, Fibois Sud et la commune de Bédoin organise l’événement ‘De l’arbre à la construction’.

L’interprofession Fibois Sud et la commune de Bédoin organise ce vendredi 1er avril un événement au cœur de la plus grande forêt communale de France qui s’étale sur plus de 6000 hectares à Bédoin. L’objectif de cet événement est de présenter la forêt mais également le rôle qu’elle va jouer dans les travaux de réhabilitation du chalet Manin. Fermé depuis plus de 20 ans, cet établissement servait de gîte communal depuis le milieu du XXème siècle.

L’événement sera rythmée par plusieurs interventions : présentation de la forêt, travail de sciage du cèdre de l’Atlas au milieu des arbres ou encore présentation du projet de rénovation du chalet. Les arbres de la forêt serviront à la fabrication de planches destinées au travaux extérieurs mais aussi intérieurs de la cabane. Un projet qui s’inscrit donc dans une démarche environnementale puisqu’il s’agira d’utiliser une essence locale afin d’assurer un circuit court entre les matériaux et leur destination finale.

V.A.


Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

Démarrée en 2008, la Grande muraille verte est une initiative pharaonique visant à reverdir la région semi-aride du nord du Sahel pour empêcher le Sahara de s’étendre vers le sud. L’idée : planter des millions d’arbres sur une bande de terre d’environ 8 000 km de long et 15 km de large traversant le continent africain du Sénégal à Djibouti. Pour se donner une mesure de l’envergure du projet, la longueur du tracé prévu correspond presque à la distance entre Paris et Pékin (8 200 km). Outre l’objectif de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la Grande muraille verte ambitionne de séquestrer 250 millions de tonnes de carbone. Elle permettra aussi d’améliorer la sécurité alimentaire et de créer des millions d’emplois dans les régions concernées.

Pour l’heure, ce projet ambitieux ne serait achevé qu’à environ 15 % selon les dernières estimations communiquées. Mais quelques 20 milliards de dollars ont récemment été promis au niveau international pour le faire avancer et espérer atteindre l’objectif fixé dans huit ans. Onze pays de la bande sahélienne sont engagés dans ce programme de restauration écologique. Toutefois, seule une poignée y avait significativement contribué au cours de la décennie ayant suivi le lancement. Comme le détaille notre infographie, sur la période 2008-2019, l’Éthiopie comptait pour plus de la moitié des terres restaurées dans le périmètre d’intervention du projet, suivie par le Niger (20 %), l’Érythrée (15 %) et le Sénégal (3 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

Fin novembre, des élèves du lycée professionnel La Ricarde à l’Isle-sur-la-Sorgue ont réalisé des opérations de débroussaillage et de bûcheronnage dans le hameau des Trécassats à Villars. Ces opérations avaient pour but de leur apprendre sur le terrain à manipuler des outils, gérer une équipe de chantier et valoriser leurs compétences pour la gestion de ces zones naturelles.

En formation bac pro « Gestion des milieux naturels et de la faune », les élèves du lycée professionnel La Ricarde à l’Isle-sur-la-Sorgue viennent d’intervenir dans le secteur de la colline de La Bruyère à Villars. Pendant une semaine, ce chantier encadré par Frédérique Ravetti et Eric Vautrin, enseignants à La Ricarde, a notamment permis l’élimination des pins entravant le développement optimum des chênes alors que les branches résiduelles de l’élagage, ont été aménagés au sol, en petit tas, pouvant servir de cache pour la faune. Auparavant, en mars dernier, les élèves avaient appris à délimiter sur cartographie aérienne des zones de développement de chênes ; puis ils ont repéré et marqué sur le terrain des arbres à favoriser. Pour 2022, un chantier similaire est programmé dans le même secteur afin de relier une zone ouverte qui pourra potentiellement devenir une future zone de pâturage.
En effet, le Parc naturel régional du Luberon et le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Provence-Alpes-Côte d’Azur souhaitent confier très prochainement l’entretien du milieu à un éleveur de chèvres conduisant un petit troupeau et qui trouvera une ressource alimentaire d’appoint sur ce pâturage.

Une colline brûlée dans les années 1990
Située au centre du massif des Ocres sur la commune de Villars, la colline de La Bruyère à Villars est inclue dans le périmètre du Parc naturel régional du Luberon et constitue un Espace Naturel Sensible du réseau du Département de Vaucluse. Elle a subi un incendie dans les années 1990. Une aubaine pour certaines espèces qui se développent après ce type d’évènement. Les bruyères et les Pins maritimes ont depuis effacé les traces des flammes mais cette régénération naturelle a rendu le massif homogène alors que cette zone a un fort potentiel pour abriter de multiples espèces végétales des milieux ouverts sur sol acide. Le Parc et le CEN Paca ont donc mis à disposition leurs parcelles pour procéder à des travaux d’ouverture dans la matte forestière de recolonisation.

Des espèces rares
Depuis 2003, le CEN PACA s’intéresse à la biodiversité de cette zone. C’est à cette date qu’il réalise l’acquisition d’une parcelle de 5ha abritant une espèce protégée et rarissime la Loeflingie d’Espagne. Le Parc du Luberon a pris le pas en 2009 en faisant l’acquisition de 9ha supplémentaires. Par ailleurs, depuis 2015, le Conseil départemental accompagne la commune de Villars pour continuer les acquisitions de parcelles dans cette zone. Aujourd’hui, une quarantaine d’hectares sont en propriété publique.
« Au bord d’un chemin, se développent des plantes protégées et très rares dont uniquement 5 lieux sont connus en France, explique le Parc du Luberon. Sur un sommet, une dépression en eau abrite un amphibien peu commun qui est muni d’ergos affutés comme des couteaux. Sous terre, c’est le royaume des demoiselles de la nuit : les chauves-souris ont pris possession des lieux. Toute cette nature est très discrète et ne se montre guère facilement, à moins de se laisser guider par un spécialiste. »


Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

Nous ne sommes que le 12 août mais le constat est d’ores et déjà clair : 2021 sera une année extrême pour l’Europe en matière d’incendies de forêt. Au sein de l’UE, ce constat concerne principalement le Sud du continent. En Grèce, par exemple, la superficie brûlée lors de grands incendies de forêt (seuls les incendies à partir de 30 hectares sont répertoriés) est déjà sept fois plus grande qu’en 2020.

Idem en Italie où le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS) a enregistré une augmentation d’environ 93 pour cent.

La comparaison présentée dans notre graphique Statista montre également la puissance de ces incendies. Alors que 329 088 hectares ont déjà été détruits par les flammes au cours de grands incendies dans l’année en cours, la moyenne entre 2008 et 2020 était d’environ 295 000 hectares en douze mois.

La situation est également préoccupante dans l’Hexagone : selon les données EFFIS, le nombre de feux de forêt répertoriés est déjà presque cinq fois supérieure à la moyenne 2008-2020 et près de 23 000 hectares ont déjà été ravagés par les flammes (contre 7270 en moyenne à la même date depuis 2008).

De Claire Jenik pour Statista


Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

La forêt est loin de souffrir de déforestation, mais d’un gros déficit de replantation par la main de l’homme qui permet une exploitation des essences par la filière bois. C’est le phénomène qui caractérise la forêt française.
Elle continue donc à s’étendre par un reboisement naturel important, lié à l’abandon des parcelles : l’exode rural, la multi propriété successorale, la modification du régime des jachères, les réformes du fermage en sont les principales causes. Ainsi, les superficies forestières progressent-elles de 1à 2% par an dans notre département où l’on a commencé, il y a quelques jours, à procéder à des coupes de bois en forêt privée afin de contribuer à la protection contre les incendies, au pastoralisme et à la biodiversité des crêtes du Grand Luberon. Les bois prélevés (pins), par arbre entiers, sont situés dans une forêt de pins noirs plantée dans les années 70 abritant des chênes verts, seront valorisés dans la filière bois-énergie.

Ramener de la lumière au sol
Cette opération de la délégation régionale du Centre national de la propriété forestière (CRPF Provence-Alpes-Côte d’Azur), coordonnant plusieurs partenaires, dont le Parc naturel régional du Luberon, « va ramener de la lumière au sol et permettra de restaurer les pelouses auparavant présentes », frayant ainsi un passage aux troupeau, explique Camille Loudun, ingénieure communication et projets environnementaux du CRPF. L’idée est de favoriser la pratique ancestrale du pâturage ovin par les bergers du massif du Luberon le long de la ligne de crête (200 à 300 mètre de large) qui constitue un petit alpage, un pare-feu naturel, une réserve de biodiversité : le pâturage préserve les plantes rares assure la présence d’insectes qui se font désormais bien rares et d’oiseaux qui nous en préservent.
« Nous ne sommes pas un organisme de gestion », reprend Camille. « Notre rôle d’établissement public est de conseiller les propriétaires privés, de mettre à leur disposition des méthodes de sylviculture et de les aider au regroupement – notamment les petits – pour réaliser des projets de desserte, mobiliser les bois, rassembler les chantiers d’exploitation, mutualiser les coûts de travaux forestiers. » En gros, faire vivre la forêt.

Les débuts de la ‘gestion durable’
L’autre rôle de cet organisme né en 1963 est d orienter la gestion des forêts privées : il agrée les documents dits de ‘gestion durable’, prévoyant la gestion d’une propriété sur 10 à 20 ans. Tout propriétaire de plus de 25 ha y est soumis au titre du Plan simple de gestion agréé ou PSG. Ces derniers au nombre de 1 300 couvrent dans notre région un peu plus de 150 000 hectares de forêt contre 100 000 cinq ans plus tôt, soit environ 10% de surface forestière – moitié résineux, moitié feuillus – de notre région aux mains de propriétaires privés.
Ces derniers s’intéressent-ils à l’offre du l’organisme public ? 300 PSG volontaires ont été souscrits, 700 propriétaires sont accompagnés au titre du regroupement et près de 1300 se sont abonnés à « La lettre de votre forêt » dès son premier numéro.
Au plan national, rappelons que dans le cadre de son plan de relance, le gouvernement avait déjà prévu de mobiliser 200 millions d’euros pour l’adaptation des forêts au changement climatique.
En septembre dernier, un rapport soumis au gouvernement par la députée Anne-Laure Cattelot pour pérenniser la filière bois et garantir l’avenir de la forêt, proposait la création d’un fonds doté de 300M€ par an et d’une agence unique pour la mise en œuvre de la politique forestière nationale sur les domaines à la fois publics (25%) gérés par l’ONF et privés (75%).

 

Campagne de recrutement pour la Garde régionale forestière du Luberon

Après une semaine de formation, ils iront courir le bois et arpenter les plus beaux sites naturels du Vaucluse, à la rencontre du public, le sourire en bandoulière : colline Saint-Jacques à Cavaillon, Gorges du Régalon, forêt des cèdres du Petit Luberon, Colorado provençal à Rustrel, vallon de l’Aiguebrun à Buoux… Rejoindre la Garde forestière (135 membre en 2020), c’est pour les jeunes de 18 à 25 ans l’occasion d’aller à la rencontre de ceux qui se baladent, des professionnels de la forêt et du domaine public pour contribuer au rayonnement et à la protection de ces espaces patrimoniaux menacés par les incendies. Le Parc naturel régional du Luberon et le Conseil régional recrutent 24 jeunes pour cette mission qui aura lieu du 24 juin au 31 août 2021.
Fiche de poste et candidature à déposer avant le 15 avril ici

Valréas : projection-débat du film ‘Le temps des forêts’

Hervé Houin devient le nouveau directeur de l’ONF (Office nationale des forêts) Midi- Méditerranée. Ce dernier remplace Olivier Rousset qui a été nommé directeur adjoint de l’ONF.

Auparavant en poste à la direction territoriale Rhône-Alpes de l’ONF de 2013 à 2020, Hervé Houin a notamment assuré le pilotage de la nouvelle direction territoriale Auvergne-Rhône-Alpes créée le 1er janvier 2017. Cette direction territoriale est constituée de 5 agences territoriales et 3 agences spécialisées.
De 2007 à 2013, il a occupé les fonctions de directeur régional sur l’île de la Réunion. Ayant débuté sa carrière au sein de l’ONF en 1992 en tant qu’ingénieur du génie rural des eaux et foret, il était alors l’adjoint du directeur départemental de la Meuse. En lorraine en 1997, ce dernier devient chef de sa division à Sarrebourg avant de changer de région en 2001 pour être nommé directeur d’agence en Haute-Savoie. En 2004, il décide ensuite de faire son retour en Lorraine où il sera directeur de l’agence d’Epinal dans les Vosges jusqu’en 2007.

 

28% des forêts françaises
Acteur majeur de la filière forêt-bois, l’ONF assure la gestion de près de 11 millions d’hectares de forêts publiques en France. L’Office assure les missions de production de bois, de protection de l’environnement et d’accueil du public. L’organisme réalise également des missions de service public dans le domaine de la gestion des risques naturels, et propose des services aux collectivités et aux entreprises.

Pour sa part, la direction Midi- Méditerranée a en charge 1,35 million d’hectares de forêts publiques, soit 28% des surfaces de la métropole (dont 704 248 ha en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 646 732 ha en Occitanie). Cette direction régionale dispose d’un effectif de 1 514 agents (dont 982 fonctionnaires et contractuels, 465 ouvriers forestiers et 67 emplois aidés) générant un chiffre d’affaires de 71,66M€ en 2019.

Pierre-Gabriel Razet

https://www.echodumardi.com/tag/foret/page/2/   1/1