26 avril 2024 |

Ecrit par le 26 avril 2024

(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

C’est dans l’écrin du musée Calvet que la Ville d’Avignon a présenté ses vœux aux acteurs économiques de la cité des papes. Un événement qui a pris la forme d’une initiative inédite puisque ces vœux ont été réalisés conjointement avec la CCI de Vaucluse.

Invité par la ville d’Avignon a présenté ses vœux au monde économique avignonnais, c’est Gilbert Marcelli, président de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse qui a ouvert cette soirée.
« C’est une première que nous organisons à l’initiative de la maire d’Avignon : des vœux en commun à destination du monde économique. Par de-là l’étonnement qu’aura pu susciter chez certains cette cérémonie conjointe, quoi de plus normal finalement que d’associer la représentation économique et consulaire avec celle de la vie citoyenne et politique. La CCI de Vaucluse et la ville d’Avignon se doivent, en effet, d’être complémentaires sur les projets concernant notre territoire. »

Une complémentarité singulière qui résonne comme une évidence
Et le président de la Chambre de poursuivre : « Nous avons certes nos compétences spécifiques mais nous nous sommes vite rendus compte de l’importance décisive pour notre Chambre de commerce et pour le développement de la région d’Avignon d’aller encore plus avant dans un partenariat intelligent. Cette complémentarité, qui peut apparaître aujourd’hui singulière, est pourtant évidente. Nous sommes certes la représentation institutionnelle de l’entrepreneuriat dans le département, mais par-delà cette mission régalienne, la CCI est aussi et surtout une entreprise au service de ses 42 000 ressortissants. Nous gérons ainsi un campus de 1 000 étudiants, en fort développement, et nous assurerons aussi la gestion de deux équipements structurants : le port du Pontet et l’aéroport Avignon-Provence. La CCI nourrit ses propres projets internes tout en venant en appuie de ceux de ses entrepreneurs. Ce sont tous des projets, sans exception, qui sont certes porteurs d’intérêts privatifs, mais qui ont un retentissement sur la vie économique avec toutes les conséquences que l’on connaît en matière de transport, d’urbanisation, d’éducation et de formation. Autant de sujets qui concernent plus ou moins directement la ville d’Avignon. Quant à la municipalité à travers son maire, elle a notamment de son côté pour objectif le rayonnement de la ville, la qualité de vie de ses habitants. Cela passe par l’emploi, l’habitat, la scolarité, les déplacements. Il est donc facile de vérifier que nos projets et nos ambitions respectives, même s’ils ne relèvent pas des mêmes compétences, n’en demeurent pas moins complémentaires. »

« Remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« Notre coopération et celles de nos services est le meilleur gage d’avancée des dossiers dans lesquels nous sommes acteurs, a également insisté Gilbert Marcelli. Cette mise en commun de nos perspectives n’est que l’amorce d’une collaboration future et renforcée, tant sont nombreux les domaines dans lesquels nos instances sont impliquées. Outre l’économie, je pense aussi à la culture, au commerce de ville et de sa redynamisation, aux déplacements dans les différents bassins avignonnais… Nous avons le courage et l’intelligence, madame le maire, de remiser les dogmes et les intérêts partisans pour laisser place au pragmatisme qui doit conduire et éclairer nos choix et nos contributions pour le devenir de votre ville et de nos entreprises. A cet égard, je vous réaffirme notre volonté de s’inscrire dans ces objectifs. Vous pouvez compter sur l’indéfectible et loyal partenariat de la Chambre de commerce à vos côtés. »

A plusieurs, on est moins ‘con’
Pour mieux illustrer ces synergies , le président de la CCI a pris des exemples concrets avec les projets Le quai des Saveurs et la Maison de la Provence en Chine.
Le premier devrait voir le jour le 1er juin prochain sur le parvis de la gare-centre d’Avignon en cours de réaménagement. Il s’agit d’un restaurant d’application constituant une vitrine des savoir-faire de l’EHA (Ecole hôtelière d’Avignon) de la CCI d’Avignon. « C’est la Ville qui nous a suggéré de nous porter candidat à la gestion de cet espace auprès de la SNCF », précise Gilbert Marcelli.
« Suite à une première rencontre avec une délégation chinoise de la ville de Shenzhen avec la ville d’Avignon, poursuit ce dernier, nous avons poursuivi ce contact qui va déboucher sur la création d’une maison de la Provence de 400m2 dans cette ville de près de 20 millions d’habitants juste au Nord de Hong-Kong. »
« On en est arrivé là parce qu’on se parle, parce qu’on échange et qu’à plusieurs on est moins ‘con’. Quand les forces économiques, associées aux forces politiques arrivent à échanger avec cette qualité là nous sommes capables de réaliser de grandes choses.

© facebook-Mairie d’Avignon

Une aventure collective
« Ces vœux communs c’est un beau symbole, s’est félicitée pour sa part Cécile Helle. Comme l’a démontré le président de la CCI de Vaucluse, la dynamique d’une ville c’est une aventure collective. C’est ce lien que nous essayons de tisser l’un et l’autre ainsi qu’avec tous ceux qui font Avignon. »
Cette présentation de vœux a été l’occasion pour la maire d’Avignon de présenter un film bilan de ses 10 ans de mandats (voir en fin d’article).
« L’ensemble de ces projets c’est 300M€ d’investissements sur 10 ans. Autant de soutien au tissu économique local et régional, principalement à la filière BTP. La transformation d’une ville, la réinvention d’une ville : c’est une œuvre collective. »
« A Avignon, il n’y a pas d’attractivité s’il n’y a pas d’attractivité touristique, a poursuivi Cécile Helle. On l’a bien mesuré lors de la crise sanitaire, quand ce pilier de notre économie a eu des difficultés. »
Elle a également insisté sur l’importance de la culture ainsi que « requalification de nos rues et de nos places qui participent à l’attractivité commerciale, un secteur qui a toujours été dans l’ADN économique de notre ville. Nous sommes sur une dynamique où il y a plus de commerces qui ouvrent que ce qui ferment depuis plusieurs années à Avignon. Même si nous sommes impactés par les fermetures que nous regrettons et qui concernent plutôt des grandes enseignes qui sont clairement touchées par la réorganisation nationale, européenne voire mondiale de leur réseau de distribution et les conséquences du e-commerce. »

Le foncier économique essentiel à l’attractivité locale
« Dans le cadre d’une politique volontariste et ambitieuse, moi je crois qu’une commune, au même titre qu’une agglomération, un département, une région ou un organisme consulaire, peut accompagner le développement et les acteurs économiques. »
Et la maire de citer en exemple la fermeture de l’entreprise Bordet qui disposait d’une emprise foncière importante sur Fontcouverte : « Il s’avérait que le PLU pouvait permettre de faire basculer ce foncier économique en foncier résidentiel. La volonté de la ville, interpellé par l’association de zone d’activité de Fontcouverte, était de préserver ce foncier car déjà en tension. On s’est mis en ordre de marche afin de conserver ces 20 000m2 en les préemptant grâce au soutien de l’EPF régional. La problématique du foncier économique, de le libérer ou de le maintenir, est essentiel si l’on veut être attractif. »
Même volonté de développement avec le MIN d’Avignon : « Nous avons été amenés à le transformer en l’ancrant encore davantage dans les enjeux économiques mais aussi écologique d’aujourd’hui. C’est un outil public de développement économique piloté par une SEM. Cela veut dire quoi un outil public ? c’est que lorsqu’il y a un moment de crise, comme avec le Covid ou les difficultés liées aux coûts de l’énergie, il se met à disposition des entreprises afin de leur permettre de surmonter aux mieux ces crises.

« Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

C’est au musée Calvet que la Ville a souhaité accueillir les acteurs du monde économique avignonnais. © facebook-Mairie d’Avignon

Ne rien s’interdire
« Une ville peut être proactive sur le développement économique, insiste l’élue avignonnaise. Une dynamique de ville, elle est avant tout collective. Tout seul on ne peut rien, ou en tout cas beaucoup moins. C’est pour cela que nous avons voulu mettre en avant ce partenariat entre la CCI et la Ville à l’occasion de ces vœux au monde économique. Il n’y a pas de sujet tabou, on ne s’interdit aucune discussion y compris lorsqu’elles peuvent être audacieuses comme c’est le cas sur les mobilités. La CCI considère qu’avoir des navettes fluviales sur le Rhône c’est pour demain, pas pour 2050. Comme moi je considère qu’avoir un téléphérique urbain à Avignon ce n’est pas en 2050, mais en 2030. Je crois vraiment qu’être président, comme l’est Gilbert Marcelli, ou maire, comme je le suis c’est aussi d’être en capacité de porter des projets qui peuvent apparaître novateur. Qui peuvent surprendre. Qui peuvent faire peur. Il y a toujours une prise de risque dans l’action et dans la décision. »

Pour conclure, Cécile Helle a voulu rebondir sur sur le projet du restaurant d’application du quai des saveurs : « Ce qui t’as motivé c’est la jeunesse. Elle est au cœur de ton action, comme de la mienne. Nous partageons cette conviction que le territoire d’Avignon est un territoire jeune avec des vrais talents. C’est de notre responsabilité de faire la place à ces talents pour permettre à cette jeunesse de trouver sa place ici, sur notre territoire. Que ce soit à l’échelle de notre ville ou de notre département. Le jour où nous arriverons à garder cette jeunesse. A faire en sorte qu’elle ne parte pas ailleurs grâce à notre université, nos formations, nos entreprises. Ce collectif nous l’avons chevillé au cœur et nous avons encore pleins de beaux projets ensembles. »


(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

Voeux interconsulaires en Vaucluse avec la CCI, la Chambre d’agriculture et la Chambre de métiers et de l’artisanat : 3 voix pour un même souhait ardent, être agiles, pragmatiques et réactifs

Jeudi 18 janvier après-midi, à la CCI de Vaucluse, rue Jean-Jaurès, le gratin politique, économique, judiciaire était réuni pour la cérémonie des vœux 2024. C’est Gilbert Marcelli qui, en bon hôte a entamé la séance. Aux côtés de ses homologues, la présidente de la Chambre d’agriculture, Georgia Lambertin et de la présidente de la Chambre des métiers et de l’Artisanat, Valérie Coissieux, il a rappelé « Nous avons tenu à nous unir pour ces vœux, en témoignage de notre solidarité ».
Il poursuit ; « Bien sûr, nous avons des spécificités et des compétences catégorielles, mais dans le respect des attributions de chacun, nous sommes tous mus par un même désir ardent, une même conviction intime d’être, plus que jamais au service de nos ressortissants, des territoires et des collectivités. Face à l’accélération des circuits économiques, aux incessants bouleversements des besoins de nos chefs d’entreprises, et face aux incertitudes qui pèsent sur nos institutions en termes de ressources, nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs ».

« Nous nous devons d’être agiles, de nous adapter et d’être pragmatiques et réactifs. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

Gilbert Marcelli poursuit : « L’interconsulaire est une des solutions qui permet de faire face à ce besoin exponentiel de questions et d’expertise de la part des entrepreneurs. Aussi, permettez-moi de me féliciter d’avoir pu en 2023, entreprendre le dépoussiérage, la réorganisation et la revitalisation de notre association ».
Une évolution réalisée avec la complicité du directeur général, Tomas Redondo, des 33 élus, des 7 membres du Bureau et des 165 salariés de la CCI 84.
« Nous travaillons toutes et tous à la réussite de nos territoires et entreprises. Par exemple, avec la maire d’Avignon et Cécile Helle, nous avons entamé une phase de développement à l’international en ouvrant une maison de la Provence en Chine. Sur près de 400m2, les entreprises françaises désireuses de s’implanter là-bas, dans la ville de Shenzhen où vivent près de 20 millions d’habitants, pourront y trouver des réponses à leurs questions. »

©Najim Barika

De la parole aux ‘ACTE’
Le discours volontaire et enthousiaste du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse se poursuit. « Nous avons un nouveau magazine dénommé ACTE – Agir au cœur des territoires et des entreprisesun trimestriel dédié aux entrepreneurs et aux entreprises de Vaucluse ». Des actes, plutôt que des ‘Paroles, paroles, paroles…’ comme l’aurait chanté Dalida, c’est l’ADN du président de la CCI et de toutes ses équipes. Finie la période où on était élu au ‘bénéfice’ de l’âge (comme si la vieillesse était un bénéfice…). Désormais, la CCI 84 est en ordre de marche et elle fonce !
Enfin, Gilbert Marcelli évoque le succès récent remporté par la CCI, la gestion d’un restaurant sur le nouveau parvis de la gare d’Avignon Centre. « Ce sera le prolongement direct de notre Ecole hôtelière qui mettra en valeur l’enseignement de notre établissement de formation des Fenaisons qui existe depuis 55 ans. Baptisé ‘Le Quai des saveurs’, ce restaurant d’application sera dirigé par 2 jeunes lauréats des Worldskills (Championnats du monde des Métiers). Il mettra en lumière le savoir-faire de l’Ecole et proposera une gamme variée et innovante de mets et de produits d’ici (fruits et légumes de Vaucluse, vins des Côtes-du-Rhône, du Ventoux et du Luberon) mêlant savoir-faire culinaire et savoir-faire locaux ».
Il insiste : « Ce sera une vitrine de l’excellence des produits locaux, qui favorisera l’économie par le circuit court avec nos paysans et nos viticulteurs, avec un faible bilan carbone et une chaîne logistique respectueuse de l’environnement. Ce restaurant sera un lieu de travail inclusif où chaque collaborateur, chaque apprenti sera mis en avant. Enfin l’établissement garantira une exploitation de ses déchets ».

©Najim Barika

Deuxième intervention, celle de la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse avec un sujet majeur : l’eau. « Par aspersion, gravitaire ou avec du goutte à goutte, nous optimisons au maximum cette ressource en eau et nos agriculteurs sont soumis à un cadre règlementaire strict. Nous modernisons nos canaux, mais nous n’oublions pas ceux d’entre nous qui souhaitent avoir accès à l’eau. »
Georgia Lambertin évoque alors l’histoire avec le premier canal de Provence, celui de Saint-Julien à Cavaillon conçu en 1171 ; puis elle donne des chiffres-clés : « 21% des terres agricoles sont irriguées, nous avons 45 gestionnaires des réseaux, une centaine de projets d’irrigations sont identifiés d’ici 2028, comme le HPR (Hauts de Provence Rhodanienne). 58% de l’eau est utilisée par l’agriculture, 26% comme eau potable, 12% par les centrales, 4% par l’industrie, l’agro-alimentaire et le tourisme ».

« Je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse

La présidente qui conclut que « 11% de la surface des terres sont occupés par l’agriculture qui, au passage utilise 70% de l’eau des ressources aquifères. Mais cette eau que nous captons, parce qu’elle est indispensable à la croissance de la végétation, nous vous la restituons à 40% sous forme de fruits et de légumes. Nous sommes tous liés par un sens des responsabilités, d’entraide et d’échanges de bonnes pratiques ».
Revenant sur la dynamique interconsulaire, Georgia Lambertin a aussi estimé que « je pense que nous allons faire de grandes choses ensemble. Nous allons faire du concret qui soit efficace pour tous nos ressortissants. »

©Najim Barika

Enfin, c’est au tour de Valérie Coissieux d’intervenir comme présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse. « A l’image de la Flamme olympique qui traversera notre département le 19 juin, je récupère le flambeau pour vous souhaiter des vœux de bonheur, sérénité, santé et prospérité. Je veux rendre hommage aux artisans qui portent haut le dynamisme et le développement économique de Vaucluse. Et être un artisan, c’est quoi ? Avoir envie de liberté, de créer, de fabriquer. Comme un athlète de haut niveau, avoir une forte dose de courage pour prendre des risques et surtout, viser l’excellence ».

« Nous sommes tous liés. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse

Forte de 26 000 entreprises, 1 300 prestations d’accompagnement en 2023 en Vaucluse, la Chambre des métiers de l’artisanat se doit de faciliter la transmission des entreprises pour qu’elles ne meurent pas, pour que le commerce survive dans le rural, qu’il n’y pas autant de rideaux baissés dans certaines rues des centres-villes. Et Valérie Coissieux de conclure « Consommez local, consommez artisanal » puisque, selon cet ancien slogan : « Vos emplettes sont nos emplois ».
« Nous sommes tous liés, confirme également Valérie Coissieux au moment d’évoquer cette nouvelle dynamique interconsulaire. Que ce soit l’agriculture, que ce soit l’artisanat ou le commerce. Avec Gilbert et Georgia, nous sommes des purs produits du territoire (…) et la chose qui nous lie tous les trois : on est simple, on est nature, on est des vrais artisans tous les trois.

« Trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département. »

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse

©Najim Barika

Une complicité interconsulaire qui ne passe inaperçue auprès des différents décideurs publics présents comme Cécile Helle, maire d’Avignon : « C’est un symbole qui est porteur de sens et qui se traduit concrètement dans l’action que peuvent conduire ces trois présidents à la tête des chambres consulaires. »
« On peut dire bravo, s’enthousiasme pour sa part Violaine Démaret, préfète de Vaucluse. On peut dire merci. Et on peut dire qu’il faut continuer et que tout le monde s’en inspire. Quand on voit trois présidents de chambres consulaires qui s’unissent, en fait c’est simple, je ne l’ai jamais vu dans aucun autre département et j’en ai fait quelques-uns depuis 16 ans. »

©Najim Barika

(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

Soutenue par la ville d’Avignon, la CCI de Vaucluse vient d’être choisie pour prendre la gestion du nouvel espace restauration de la gare multimodale d’Avignon-centre dont le réaménagement est en cours d’achèvement pour un montant total de 16M€. Un projet à découvrir en vidéo en fin d’article.

La CCI de Vaucluse (Chambre de commerce et d’industrie) vient d’être retenue par SNCF-Gares & connexions pour assurer la gestion du nouvel espace de restauration en cours d’achèvement dans le cadre du réaménagement de la gare centre d’Avignon.
L’établissement, d’une capacité de 50 couverts à l’intérieur et 80 en extérieur, sera situé sur le parvis de la gare, au-dessus de la maison des mobilités du Grand Avignon qui permettra de s’informer sur les offres locales de transport alternatif.

© Studio BT

Une vitrine pour les savoir-faire de l’Ecole hôtelière
Baptisé ‘Le Quai des saveurs’ ce futur lieu constituera le prolongement direct de l’Ecole hôtelière d’Avignon (EHA) situé à Saint-Chamand sur le campus de la CCI. Il aura vocation de mettre en valeur la qualité pédagogique de l’enseignement proposé au sein de cette école depuis 1968 et qui a formé plus de 6 000 élèves depuis parmi lesquels de nombreux grands noms de la restauration (Robert Brunel, Maxime Chenet, Coline Christiansen, Mathieu Desmarest, Coline Faulquier, Pascal Ferraud, Justine Imbert, Jérôme Laurent, Flora Mikula, Guilhem Sevin, Christophe Tassan…).
Ce restaurant ‘bistronomique’ de 200m² et de 100 m² de terrasse, proposera aux passagers de la gare comme aux riverains du parvis une offre hybride de restauration sur place comme à emporter. Pour les pressés, une sandwicherie et une offre de salades à emporter tandis que les autres pourront, au choix, s’installer en salle, en terrasse ou profiter d’un espace ‘lounge’. Le service sera assuré en continu de 5h30 à 23h.

© Studio BT

Côté approvisionnement, ‘Le Quai des saveurs’ s’engage à concourir au bien être alimentaire de ses clients par une alimentation saine et durable, avec des produits locaux et de qualité, sélectionnés avec soin. « Nous utiliserons les circuits courts, on mettra en avant les produits vauclusiens, les Côtes-du-Rhône vauclusiens… », explique Gilbert Marcelli, le président de la CCI de Vaucluse

Accueillir des chefs étoilés là où passent 3 millions de passagers par an
« L’objectif est de créer un lieu de vie chaleureux et moderne qui saura également attirer les professionnels de la gare comme, plus globalement, la population avignonnaise, poursuit le président de la CCI de Vaucluse. Régulièrement, des animations seront mises en place afin d’accueillir des chefs étoilés issus de nos bancs, heureux de partager avec nos élèves et la clientèle le meilleur de leur expérience. »
Et le président de l’organisme consulaire de rappeler que 3 millions de passagers transitent chaque année dans cette gare de centre-ville avant de se féliciter « de cette sélection qui honore la CCI toute entière et notre Ecole hôtelière en particulier. Notre institution voit ainsi la reconnaissance de la qualité du travail et de l’investissement accomplis par ces collaborateurs, mais également une marque de confiance de la part de la SNCF qui va nous permettre de mettre en chantier cet ouvrage, puis de l’exploiter pendant une douzaine d’années. »
L’objectif est d’ouvrir ce restaurant le 1er juin 2024, juste avant le festival d’Avignon dont les dates ont été exceptionnellement avancées en raison des JO de Paris.

© Studio BT

Un belvédère sur la ville
« C’est pour relever les défis de demain que cet espace entièrement repensé, situé face aux remparts, et devant l’axe majeur de la rue de la République, sera mis à disposition des usagers, constituant un véritable pôle d’échange multimodal, complète Cécile Helle, maire d’Avignon. Ouvert sur la ville, ce nouveau parvis articulé autour d’un jardin paysager méditerranéen, proposera l’accès à tous les modes de déplacement : train, bus à haut niveau de service, tramway, modes doux, taxis, parking couvert… au cœur duquel la maison des mobilités accueillera les usagers aux côtés de commerces, d’un garage à vélos sécurisé, d’une station Vélopop et de ce nouveau restaurant d’application de la CCI de Vaucluse. »

© Studio BT

(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

Ce lundi 13 novembre, le Campus Pyro, structure dédiée au développement de compétences pyrotechniques à l’aide de formations initiales et continues, a accueilli sa première cession de formation au Campus de la CCI de Vaucluse à Avignon.

Annoncée par Gilbert Marcelli en juin dernier, la mise en place de cette formation a été notamment portée en partenariat avec la société Sorguaise Eurenco. Il s’agit d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur créé à Bourges en février 2022.

Organisme certifié Qualiopi, le Campus Pyro a pour objectif de participer à la structuration de la filière pyrotechnique en France et couvrir tout le spectre des métiers et des secteurs tels que la défense, l’aérospatial, la dépollution pyrotechnique, les mines et carrières, le forage, l’automobile, le divertissement et le loisir, etc.
Pour cela, l’association Campus Pyrotechnie du Futur a pour objectif le développement, le renforcement et l’adaptation des compétences techniques dans le domaine de la pyrotechnie au travers de plusieurs missions :
– Formations professionnelles initiales et continues concernant l’ensemble des métiers du secteur de la pyrotechnie pour ouvriers, techniciens et ingénieurs.
– Communication et attractivité des métiers pour combler le déficit en compétences du secteur et de nombreux métiers spécifiques.
– Innovation et recherche pour former aux technologies 4.0 et renforcer le lien entre le monde académique et le monde industriel.
– Soutien à l’entreprenariat au travers de programmes favorisant le développement de startups et de projets de rupture.

Une vingtaine de participants pour cette première session
L’antenne d’Avignon est destinée à accueillir des cadres de la fonction publique, des officiers des armées, ou bien encore des dirigeants ayant une activité en relation avec des opérations à caractère pyrotechnique du Sud-Est de la France. Une vingtaine de personnes participe à cette première session d’une semaine sur le thème ‘Initiation et culture pyrotechnique’.
« Cette ouverture représente une belle synergie entre les besoins d’industriels du secteur pyro et le campus », se félicite le Campus Pyro également ravi de l’accueil de la CCI 84.

Le lancement officiel de la première session du Campus Pyro à Avignon.

(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

Après la CCRLP (Communauté de communes Rhône Lez Provence) le mois dernier, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse vient de signer avec le Grand Avignon une convention de partenariat en faveur du développement économique.
« Cet accord a pour objet de consolider la dynamique de travail conjointe et complémentaire entre les deux entités au service du développement économique du territoire et des entreprises, et ce à travers plusieurs actions, expliquent les 2 partenaires.

Accompagner les créateurs et les repreneurs
Pour cela, le grand Avignon rappelle que « de par son travail de terrain et sa connaissance des projets immobiliers, travaille sur son territoire à une vision complète de la disponibilité en locaux d’activité et de foncier. Il gère de plus la pépinière Creativa ».
Pour sa part, la CCI de Vaucluse dispose, quant à elle, « de tous les outils pour accompagner les porteurs de projet : réunions d’information et de sensibilisation à la création/reprise d’entreprise, réunions thématiques animées par des professionnels, accompagnement individuel des porteurs de projet, accompagnement de la transmission/reprise d’activité, mise en relation… »

Du service, du service et encore du service aux entreprises du territoire
Cet accord prévoit aussi que les conseillers aux entreprises de la CCI coordonnent leurs actions avec la direction du Développement économique du Grand Avignon.
En effet, les conseillers aux entreprises de la CCI de Vaucluse répondent déjà aux diverses demandes des entreprises et les accompagnent dans leurs projets de développement (création/transmission, développement durable, numérique, tourisme, développement commercial, ressources humaines…).
Désormais, ils le feront de manière combinée avec les services de l’Agglomération via la direction du Développement économique qui intervient principalement dans la gestion et le promotion de l’offre foncière et économique, l’accueil, l’information et l’accompagnement des acteurs économiques, de la création à l’implantation, la transmission/reprise et le développement ainsi que l’animation et la mobilisation des partenaires et réseaux professionnels (French tech, associations d’entreprises, chambres consulaires, clusters, organismes de formation, d’emploi et d’insertion…).

Accompagnement des structures touristiques
Par ailleurs, la CCI84 entend également se tenir aux côtés de l’Office de Tourisme du Grand Avignon afin d’accompagner les entreprises du secteur dans le but d’améliorer leurs compétences, les aider dans leur démarche de classement hôtelier, de labellisation touristique, de mise à jour réglementaire (document unique, accessibilité). Elle se tient également à la disposition de l’Office de Tourisme pour participer à ses différentes actions thématiques et proposer des outils adaptés à leur demande.

Territoire d’industrie
Enfin, la Chambre consulaire vauclusienne est aussi impliquée dans les actions menées dans le cadre de Territoire d’Industrie » dont le Grand Avignon est partie prenante, afin de mener des réflexions collectives sur des problématiques industrielles comme l’agroalimentaire ou l’écologie industrielle par exemple.
Au final, de « par sa connaissance des territoires et des problématiques locales et ses relations privilégiées avec les entreprises et les acteurs du territoire, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse a développé une véritable expertise pour accompagner le Grand Avignon dans sa réflexion en matière de développement économique et d’aménagement », précise les 2 partenaires.


(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse, l’association Campus pyrotechnie du futur et le groupe Eurenco viennent d’officialiser la création d’une antenne au sein du campus consulaire d’Avignon. La formation débutera en novembre prochain.

Cette annonce s’est déroulée lors du salon international de l’aéronautique et de l’espace qui vient de s’achever ce week-end au Bourget. A cette occasion, Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco ont ainsi confirmé la création de cette formation industrielle au sein du campus de la CCI que cette dernière va rebaptiser ‘Académie Vaucluse Provence’ afin de souligner la diversification de l’ensemble des ses offres de formation.
« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation, se félicite Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’Académie Vaucluse Provence accueillera l’ensemble des formations inter-métiers que nous allons construire avec les fédérations professionnelles et les entreprises des territoires de notre Région Sud. C’est un immense honneur de recevoir, en Avignon, au sein de notre campus, les formations dispensées par le Campus pyrotechnie de Bourges. Nous allons travailler main dans la main pour une plus grande réussite de nos entreprises. »

De nombreux débouchés pour cette formation inédite
« Cette antenne va nous permettre de renforcer et accélérer la formation des nouveaux arrivants au sein du groupe, confirme Thierry Francou qui vient d’inaugurer le nouveau siège social de son groupe à Sorgues. Dans un marché en forte tension, les formations délivrées pour toutes les catégories de personnels permettront de renforcer notre ADN de pyrotechnicien. »
En effet, le groupe Eurenco est en plein développement et compte sur cette formation pour faire face à ses nombreux besoins de main-d’œuvre.

L’excellente situation géographique d’Avignon
Créé à Bourges en février 2022, le Campus pyrotechnie du futur est spécialisé dans les formations liées aux métiers de la pyrotechnie en s’appuyant sur les entreprises nationales du domaine. Dans ce cadre, l’association entend déployer certaines de ces formations à proximité de sites industriels pyrotechniques afin de répondre au mieux à leurs besoins.
Pour le Campus « la situation géographique d’Avignon répond à cet enjeu compte tenu de la présence d’acteurs majeurs dans la région. »
Par ailleurs, « cet accord de partenariat avec un acteur majeur de la pyrotechnie militaire est la traduction du bien fondé de notre démarche, à vocation nationale, pour diffuser la culture pyrotechnique, ses innovations, en assurer son attractivité et développer ses compétences », explique Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur.
La première formation dispensée par l’association sur le campus de la CCI de Vaucluse, au profit des industriels de la région, dont principalement d’Eurenco, aura lieu à partir de novembre 2023. Elle devrait réunir plus d’une vingtaine de personnes pour débuter.

L.G.

Gérard Frut (à gauche), président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco officialisent la création d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur au sein du Campus de la CCI de Vaucluse qui va devenir ‘L’Académie Vaucluse Provence’. ©Eurenco

(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

Le groupe Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense, vient d’inaugurer son nouveau siège social situé à Sorgues. Pour la société, qui dispose déjà d’une unité de production historique implantée à quelques centaines de mètres, cette arrivée marque un ancrage encore plus important dans le Vaucluse. Preuve en est, le leader européen des poudres et explosifs s’associe à la CCI de Vaucluse pour ouvrir prochainement une formation pyrotechnie sur le campus consulaire d’Avignon.

Si le transfert du siège social d’Eurenco depuis Massy en région parisienne avait été décidé en 2020, c’est fin mai que le groupe a officialisé cette arrivée. Pour l’occasion, Emmanuel Chiva, Délégué général de l’armement, était aux côtés de Thierry Francou, PDG d’Eurenco pour inaugurer le nouveau siège sorguais s’étendant sur 2 000m2 avec un potentiel d’extension de 1 000m2 supplémentaires.
« Si la décision de s’installer ici a été prise avant le Covid, avec la crise sanitaire il nous a fallu un peu de temps pour nous installer même si nous avons commencé à occuper les locaux depuis 1 an déjà », explique le PDG d’Eurenco.

Le site de production de Sorgues du leader européen des poudres et explosifs. ©Eurenco

Priorités aux entreprises locales pour ces travaux de plus de 1M€
Pour cela, l’entreprise a consacré un peu plus de 1M€ afin de réaménager et moderniser pendant 6 mois ces anciens locaux appartenant jusqu’alors à la société Saint-Gobain.
« Toutes les entreprises sélectionnées pour les travaux se situent toutes à moins de 30 kilomètres d’ici », insiste Thierry Francou qui a tenu également à saluer l’accompagnement dont a bénéficier ce projet d’installation de la part de la préfecture de Vaucluse, de la commune de Sorgues et de l’intercommunalité, du Département, de la Région ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse « alors que le foncier économique manque ».

« Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Thierry Francou, PDG d’Eurenco et président de la SNPE

Pour Eurenco, ce déménagement permet également de se rapprocher d’un de ses sites de production historique que les Vauclusiens connaissent plutôt sous le nom de ‘poudrerie’ ou de SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs) dont Thierry Francou a été nommé président depuis quelques mois sur proposition du ministre de l’économie*.
En effet, descendante directe de la ferme des Poudres et Salpêtres créée sous le règne de Louis XIV, la SNPE, dont cette dénomination remonte à 1971, dispose d’une ‘Poudrerie nationale’ implantée à Sorgues depuis 1915 au lieu-dit ‘la Traille’, entre l’ancienne route nationale 7 et le Rhône.
« Ce nouvel environnement de travail au cœur de la Région Sud est également une preuve supplémentaire de notre engagement à renforcer notre ancrage territorial, et vient conclure une nouvelle phase de notre transformation pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, se félicite le PDG d’Eurenco. Pour nous, notre ancrage local est déterminant. Nous sommes dans le territoire depuis un siècle et nous y serons encore dans un siècle. »

Un pôle de recherche stratégique
Actuellement, le nouveau siège accueille déjà près de 120 salariés de la direction générale ainsi que l’ensemble des fonctions ‘support’ du groupe (achat, Ressources humaines, finances…). Le site abrite également un centre recherche et de développement regroupant près d’une trentaine de personnes travaillant en étroite collaboration avec les 4 autres sites du groupe implanté à Bergerac ainsi qu’en Belgique et en Suède.
Cette unité de R&D travaille notamment sur des modélisations de simulations ainsi que sur du développement 3D. Ces équipes de recherche (une cinquantaine de personnes pour les 4 sites) élaborent ainsi les meilleures façons d’optimiser la combustion de la poudre.
« Ce qui est important c’est la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre situés dans les différentes chambres car c’est ce qui permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres », explique Alain Tronche, directeur technique d’Eurenco.

La connaissance de la capacité d’allumage de l’ensemble des grains de poudre permet de maîtriser la montée en pression et propulser un obus à une quarantaine de kilomètres comme c’est le cas avec les canons Casear de Nexter. ©Eurenco
Des unités d’artillerie longue portée qui donnent pleinement satisfaction à l’armée ukrainienne, qui dispose actuellement d’une trentaine d’engins de se type donnés par le France (voir ci-dessous).
© C Dans l’air-France 5

Ces modélisations permettent ainsi de comprendre ce qui se passe dans une culasse d’un canon de type Caesar, qui s’illustre actuellement en Ukraine, dont une partie des munitions à charges modulaires sont conditionnées dans l’usine de Sorgues.
« Si on fait trop de ‘grains’, le canon explose car la pression est trop haute, complète Thierry Francou. Si on ne brûle pas assez vite, le projectile ne sort pas suffisamment vite et il va moins loin. C’est très fin et la forme du grain est importante. »
Le laboratoire travaille aussi sur les allumeurs de charge du missile pour Mica anti-aérien. Les ingénieurs d’Eurenco devant notamment maîtriser des vitesses de propagation de l’ordre de 8 000 mètres/seconde. Les poudres d’Eurenco servent aussi à la confection d’obus de mortier, de munitions de gros calibre, de cartouche de chasse…

Vers une économie de guerre ?
« Nous avons la capacité de fabriquer ces matières premières de base, de mettre en forme ces grains et ensuite de les mettre dans des systèmes qui vont aller chez les munitionnaires, complète le PDG d’Eurenco. Nous servons ainsi l’ensemble des munitionnaires européen depuis nos sites. La maitrise d’un produit pyrotechnique en toute sécurité avec une performance donnée c’est une reconnaissance des compétences des équipes d’Eurenco actuellement. »
Cette réorganisation des activités intervient alors qu’avec la guerre en Ukraine, la situation internationale a rappelé durement les réalités des enjeux de souveraineté industrielle en matière de défense.
Ainsi, l’usine de Sorgues, premier employeur industriel de la commune avec 365 salariés, devrait voir sa production d’explosifs à haute performance largement augmenter dans les années à venir. Une ‘remontée en charge’ déjà entamée depuis plusieurs années avec de nombreux investissements, comme notamment en 2021 avec la réalisation d’une station de traitement actif des rejets du site sorguais, qui vise à doubler les capacités de production de ce groupe employant au total près de 1 200 collaborateurs.

Le groupe Eurenco, qui regroupe près de 1 200 collaborateurs, dispose de 2 sites en France (à Sorgues et Bergerac) ainsi qu’en Belgique et en Suède.

Une ré-industrialisation illustrée également par la récente décision d’augmenter la capacité de production de poudres de gros calibre principalement destinées à l’artillerie de 155mm sur le site de Bergerac.
« Aujourd’hui, ces investissements sur l’ensemble des sites nous permettent de monter en capacité, assure Thierry Francou. Mais la problématique ce n’est pas la demande, c’est qu’elle est le bon niveau de réponse et quelles sont les moyens, les compétences et les personnes qu’il faut mettre en place pour atteindre ces objectifs ? » En attendant, le groupe a réalisé une chiffre d’affaires en hausse de +30% en 2022 pour atteindre 300M€.
« Nous devrions aussi enregistrer une augmentation de +30% pour l’année 2023 et atteindre le doublement de notre CA en 2025 comme cela avait été prévu par le groupe, poursuit le PDG d’Eurenco. Nous devrions continuer à croître ensuite. Nous avons des produits phares, très demandés avec une visibilité sur nos marchés jusqu’à quasiment 2030. » De quoi envisager la perspective de réaliser 800M€ de chiffre d’affaires à cette horizon.

Eurenco recrute et lance une formation avec la CCI de Vaucluse
Afin de faire face à ce développement, le groupe entend aussi se donner les moyens humains pour relever ces défis. Ainsi, après avoir lancé en début d’année sa campagne de recrutement des alternants, le leader européen des poudres et explosifs veut encore embaucher. Actuellement, une trentaine de postes sont à pourvoir au sein du groupe dont 18 à Sorgues (11 CDI et 7 alternants).
« Nous avons recruté 300 personnes sur l’ensemble du groupe depuis 2019 et nous allons encore continuer à embaucher, précise Thierry Francou. Nous cherchons des personnes de tous niveaux : opérateurs, techniciens, ingénieurs… »

Gérard Frut (à gauche), président du Campus pyrotechnie du futur, et Thierry Francou, PDG d’Eurenco officialisent la création d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur au sein du Campus de la CCI de Vaucluse qui va devenir ‘L’Académie Vaucluse Provence’. ©Eurenco

Afin d’anticiper une partie de ses besoins en personnel, Eurenco, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse et l’association Campus pyrotechnie du futur viennent d’ailleurs de s’associer afin de créer une antenne de cette formation peu répandue au sein du campus de la CCI à Avignon.
Avec cette annonce officielle, qui vient d’être faite au salon du Bourget, l’objectif pour la CCI 84 est de développer son campus qu’elle souhaite renommer ‘Académie Vaucluse Provence’. En effet, si la chambre consulaire vauclusienne offre déjà un répertoire important de formations, elle ambitionne de développer son offre dans le secteur industriel dont ont besoin les entreprises locales.

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation ! »

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

« C’est un des grands projets de notre mandature : la formation !, insiste Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’Académie Vaucluse Provence accueillera l’ensemble des formations inter-métiers que nous allons construire avec les fédérations professionnelles et les entreprises des territoires de notre Région Sud. C’est un immense honneur de recevoir, en Avignon, au sein de notre campus, les formations dispensées par le Campus pyrotechnie de Bourges. Nous allons travailler main dans la main pour une plus grande réussite de nos entreprises ».
« Cette antenne va nous permettre de renforcer et accélérer la formation des nouveaux arrivants au sein du groupe, confirme Thierry Francou. Dans un marché en forte tension, les formations délivrées pour toutes les catégories de personnels permettront de renforcer notre ADN de pyrotechnicien. »

La formation débutera en novembre prochain
Créé à Bourges en février 2022, le Campus pyrotechnie du futur est spécialisé dans les formations liées aux métiers de la pyrotechnie en s’appuyant sur les entreprises nationales du domaine. Dans ce cadre, l’association entend déployer certaines de ces formations à proximité de sites industriels pyrotechniques afin de répondre au mieux à leurs besoins.
Pour le Campus « la situation géographique d’Avignon répond à cet enjeu compte tenu de la présence d’acteurs majeurs dans la région. »
Par ailleurs, « cet accord de partenariat avec un acteur majeur de la pyrotechnie militaire est la traduction du bien fondé de notre démarche, à vocation nationale, pour diffuser la culture pyrotechnique, ses innovations, en assurer son attractivité et développer ses compétences », complète Gérard Frut, président du Campus pyrotechnie du futur.
La première formation dispensée par l’association sur le campus de la CCI de Vaucluse, au profit des industriels de la région, dont principalement d’Eurenco, aura lieu à partir de novembre 2023. Elle devrait réunir plus d’une vingtaine de personnes pour débuter.

Laurent Garcia

*Depuis le 1er janvier 2023, l’État a pris la totalité du capital de la holding SNPE, qui détient 100% d’Eurenco, sa filiale opérationnelle. Eurenco est ainsi l’entité ‘active’ de la SNPE qui n’a pas de personnel et appartenait auparavant au groupe public Giat Industries, propriétaire du fabricant de blindés et de munitions Nexter qui vient d’ailleurs de fusionner ses marques avec l’Allemand KMW sous la nouvelle bannière KNDS.

Production d’additifs : le site de Sorgues renforcé
Veryone, société du groupe Eurenco, est le leader mondial de la production et de la vente du Nitrate d’éthyle hexyl (NEH). Cet additif chimique améliorant la combustion et réduisant les émissions du carburant diesel, est produit sur deux lignes de production de Sorgues. Tout récemment, Veryone vient d’acquérir les équipements de l’usine d’EPC groupe, un de ses concurrents basé au Royaume-Uni, après que ce dernier a décidé de se désengager de cette activité.
En rapatriant dans le Vaucluse cette partie ‘additifs’, qui représente tout de même un tiers du CA total du groupe, Eurenco va créer 18 emplois (11 CDI et 7 alternants) sur son site de Sorgues qui disposera d’une capacité de production de l’ordre de 80 000 tonnes par an. L’objectif étant, grâce à ses 7 sites de stockage dans le monde (16 000 tonnes de stock au total), de fournir du NEH n’importe où et n’importe quand sur le marché mondial destinés aux grandes compagnies pétrolières et les fabricants de ‘packages’ de performance pour carburants.


(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

La CCI (Chambre de commerce et d’Industrie) de Vaucluse vient de recevoir une délégation marocaine de la Chambre africaine du commerce et des services (CACS) et de la Région Dakhla-Oued Eddahab. C’est avec cette région que la chambre consulaire vauclusienne a récemment conclu un partenariat pour la création d’un centre de formation dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration qui sera situé à Dakhla.

Favoriser les échanges avec l’Afrique
Organisé par le vauclusien Thierry Robin, Délégué Europe de la CACS qui dispose désormais d’une antenne au sein de la CCI 84, la venue des représentants du royaume chérifien a permis de faire découvrir les savoir-faire de l’école hôtelière d’Avignon géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse.
Durant son séjour, la délégation marocaine a également visité les locaux de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) situé à Agroparc. Ils ont aussi visité les installations de l’aéroport Avignon-Provence avant d’être reçu par Cécile Helle, maire d’Avignon, dans les salons de l’Hôtel de ville de la cité des papes.
Cette rencontre a été l’occasion de signer une convention de partenariat en présence du Consul du Maroc venu de Marseille qui a rappelé que son pays « était ouvert à toutes les coopérations, surtout avec la France » dans un département « qui compte 40 000 Marocains » d’origines.
Même volonté pour le maire d’Avignon qui s’est déclarée « favorable à ces échanges ». Dans ce cadre, outre l’école hôtelière, les secteurs de la l’agro-alimentaire, du transports, de la culture, de la désalinisation…

La délégation marocaine et la CCI de Vaucluse ont été reçues par Cécile Helle, maire d’Avignon.Crédit photo : Newcom

« Avec cet accord Dakhla ainsi qu’avec l’ouverture du bureau de la CACS dans nos locaux à Avignon, nous pouvons être une porte vers l’Afrique pour les entreprises vauclusiennes, explique Gilbert Marcelli, président de la CCI 84. A l’inverse, pour la délégation marocaine la Chambre de commerce et d’industrie pourrait constituer l’accès d’entrée à l’Europe.
Par ailleurs, Thierry Robin, qui figure parmi les organisateurs de nombreux salons des maires en France dont celui de Vaucluse à l’automne ou celui du Gard qui vient d’avoir lieu à Alès, va aussi organiser le 1er salon des maires du Maroc qui se déroulera à Marrakech. Il a donc profité de cette rencontre pour convier Cécile Helle à ce rendez-vous inédit en Afrique.

Une délégation chinoise reçue quelques jours plus tôt
Quelques jours auparavant, à l’occasion de la signature de la charte de jumelage entre le district de Bao’an-Shenzen et la ville d’Avignon, une importante délégation d’élus et des chefs d’entreprise chinois a aussi été reçue par la CCI de Vaucluse. Ces derniers ont visité l’entreprise Egide à Bollène, spécialisée dans la production de boîtiers hermétiques pour composants électroniques.
Le séjour s’est clôturée par une réunion à la CCI en présence notamment de Zhe Dong, 1er adjoint de Bao’an-Shenzen, Guangli Dong, Consul général de Chine à Marseille et Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse afin d’évoquer la situation géographique (proximité de la mer, industrie et innovation, infrastructures…) de cette mégalopole … De nombreux chefs d’entreprise vauclusiens étaient présents pour l’occasion. « Une dynamique économique va être mise en place, entre la province Bao’an-Shenzen et le Vaucluse. Nous allons mettre en place un bureau d’échanges entre Avignon coeur de Provence, et la Chine, pour développer l’économie vauclusienne » s’est félicité pour l’occasion le président de la CCI.

La délégation chinoise en visite dans l’usine Egide de Bollène en compagnie d’Anthony Zillio, le maire de la ville. Crédit photo : Newcom

(Vidéo) Ville d’Avignon et CCI de Vaucluse : vœux collectifs inédits pour avenir économique commun

Hier soir, lundi 23 janvier, c’est ensemble que Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse, Valérie Coissieux, présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat et Georgia Lambertin, présidente de la chambre d’agriculture ont présenté les vœux au monde économique du département. L’occasion pour eux de mettre en avant leur volonté commune de travailler ensemble.

Ces vœux semblaient bien inédits. Hier soir, les trois chambres consulaires du Vaucluse étaient réunies pour formuler ensemble leurs vœux et messages à l’attention des décideurs du territoire. Une initiative qui souligne leur volonté commune de montrer une nouvelle dynamique collective. Ensemble, ces trois chambres représentent un total de 72 000 entreprises et exploitations agricoles, près de 156 000 emplois, 238 formations et plus de 4 700 apprentis, apprenants et apprenants.

« Il se passe quelque chose dans notre département, probablement en lien avec les crises successives que nous traversons… explique Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. L’ensemble des acteurs, institutionnels et économique a pris conscience qu’il fallait travailler ensemble et nous ressentons cette dynamique collective ».

« L’ensemble des acteurs, institutionnels et économique a pris conscience qu’il fallait travailler ensemble et nous ressentons cette dynamique collective. »

Gilbert Marcelli, président de la CCI 84

Au cours de la soirée, les trois présidents ont insisté sur leur volonté de travailler ensemble et de se réinventer ensemble. Pour illustrer cette nouvelle dynamique, plusieurs thématiques ont été abordées lors d’une session de questions-réponses animée par Laurent Garcia, rédacteur en chef de l’Echo du mardi, également présent pour dévoiler l’édition 2023 du Vaucluse en chiffres. l’Echo du mardi vous propose un tour d’horizon des sujets abordés et les réponses des présidents de l’inter consulaire.

Les vœux du monde économique ont été présentés devant un public venu nombreux © Mireille Hurlin.

« Nous sommes là pour aider »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat de vaucluse

Face à la hausse des tarifs de l’énergie, la CCI de Vaucluse et la chambre des métiers et de l’artisanat ont mis en place des cellules de crise afin de soutenir leurs ressortissants. « Il nous appartient de faire en sorte qu’aucune entreprise éligible ne passe à côté des dispositifs existants, explique Valérie Coissieux, présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat. C’est pourquoi nous avons mis en œuvre une campagne de ‘phoning’ qui est en cours, à destination des artisans boulangers ».

Le projet de transport fluvial sur le Rhône

La CCI de Vaucluse souhaite agir pour un territoire intelligent, agile et durable au service de l’économie. C’est pourquoi elle est à l’initiative d’un projet de transport fluvial sur le Rhône au départ du Port du Pontet. Fin 2023, la CCI organisera les assises des mobilités qui réuniront les entreprises et collectivités. Cet évènement permettra, selon la CCI, d’impulser des réflexions et des dynamiques sur le terrestre, le fluvial l’aérien et sur l’énergie décarbonée.

Emploi : des perspectives encourageantes, mais des difficultés de recrutement

La chambre des métiers et de l’artisanat affirme qu’au cours des six derniers mois, 81% des artisans de la région ont vécu un maintien voire une hausse d’effectifs et 84% projettent un maintien ou une hausse de leurs effectifs sur les six prochains mois. Cependant, près d’une entreprise sur cinq a vu ses effectifs diminuer au cours des six derniers mois et sur les six prochains, 16% des entreprises projettent une baisse d’effectifs. Enfin, parmi les 30% d’artisans concernés par un recrutement récent, 77% éprouvent des difficultés de recrutement.

« Nous avons des difficultés pour trouver des saisonniers. Je pense qu’il faut arriver à trouver des moyens pour former les gens et leur donner envie de venir travailler. Aujourd’hui, on ne produit plus comme on produisait hier. »

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse

Face à ce constat, la CCI de Vaucluse se mobilise pour le plein emploi et les métiers de demain au sein d’un campus inter-métiers : l’Académie Vaucluse Provence. En complément du Pôle R&D industrie 4.0, ce campus accueillera l’école de Management Industriel, ainsi qu’un centre de formation des demandeurs d’emploi sur les métiers en tension.

« L’agriculture est une véritable solution face au changement climatique »

Face au changement climatique, les habitudes de consommation évoluent et les entreprises artisanales doivent répondre à ces nouvelles attentes, notamment par le développement de productions locales et la favorisation des circuits courts. Par ailleurs, la gestion de l’eau est l’affaire de tous et les artisans n’y échappent pas. Certains consomment énormément et cela doit être pris en compte afin de se projeter sereinement dans un avenir durable.

« L’agriculture est une véritable solution face au changement climatique », explique Georgia Lambertin. Pour trouver des solutions face au changement climatique, la chambre d’agriculture de Vaucluse mène des essais sur son domaine viticole expérimental à Piolenc. « On ne peut pas parler de changement climatique sans parler d’eau, poursuit Georgia Lambertin. Aussi l’agriculture de Vaucluse trouve des solutions pour apporter l’eau au bon moment et l’économiser un maximum via la modernisation des canaux ou encore les outils de pilotage d’irrigation dans les exploitations ».

Promouvoir le mieux manger

Aujourd’hui, l’économie de proximité est une solution prioritaire, selon la CCI, pour répondre aux crises auxquelles nous sommes confrontés. Toujours selon la CCI, il faut remettre la production et la consommation locale au centre de l’équation pour répondre aux attentes de souveraineté nationale et de réindustrialisation du pays et soutenir les entreprises.

Les artisans, les chefs d’entreprise et les agriculteurs ont un rôle à jouer dans cette transition alimentaire : promouvoir le mieux manger pour contribuer à la bonne santé des populations ainsi qu’à la santé environnementale et économique du territoire et la valorisation des productions locales.

© CCI de Vaucluse

Lancement de l’édition 2023 du Vaucluse en chiffres

Cette soirée des vœux du monde économique était également l’occasion pour l’Echo du mardi de procéder au lancement du son hors-série annuel « Le Vaucluse en chiffres », l’atlas économique du département, disponible gratuitement en cliquant ici.

Le “Vaucluse en chiffres- Edition 2023“ réalisé par L’Echo du mardi

https://www.echodumardi.com/tag/gilbert-marcelli/   1/1