4 mai 2024 |

Ecrit par le 4 mai 2024

Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Nous l’évoquions en mars dernier. Le député Julien Aubert saisissait l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) et le secrétaire d’état chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, concernant les pannes régulières de téléphonie fixe et mobile en Vaucluse.

La consultation menée auprès de 500 Vauclusiens révélait qu’un grand nombre d’entre eux déclarait subir ‘souvent’ voir ‘très régulièrement’ des dysfonctionnements avec leur ligne téléphonique. Des désagréments prenant principalement la forme de coupures et de problèmes de liaison. De manière générale, les habitants interrogés semblaient donc juger insatisfaisante la qualité du service de téléphonie fixe qu’ils recevaient.

Investissement et recrutement

Cédric O, secrétaire d’état chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a ainsi formulé une réponse au député de la 5e circonscription de Vaucluse. Dans son courrier datant du 30 novembre 2021, le ministre indique avoir enjoint Orange de prendre des engagements ayant abouti à un plan d’investissement massif d’entretien du réseau, dans lequel le Vaucluse a été associé. L’opérateur Orange s’est ainsi engagé à maintenir 500 millions d’euros annuels d’investissement « consacrés à l’entretien du réseau cuivre sur l’ensemble du territoire national malgré un nombre de lignes actives en forte décroissance », précise le ministre. 10 millions supplémentaires seront également alloués à 17 territoires prioritaires dont le Vaucluse fait partie.

Orange renforce par ailleurs son recrutement avec 123 nouveaux postes priorisés dans les départements en tension. En cas de dysfonctionnement, l’opérateur s’engage à « fournir une solution de secours mobile en 24h au maximum, à partir du signalement de l’incident » , peut-on lire dans le courrier. A défaut de couverture mobile, pour les cas d’interruption collective de service sur une portion de réseau, « une solution de téléphonie satellitaire sera mise à disposition en mairie. » Les offres du service numérique universel seront par ailleurs maintenues.

Et de compléter : « le suivi de ce plan sera assuré par la mise en place de comités de concertation locaux à l’échelle départementale, composés de représentants d’élus et des opérateurs sous l’égide des préfets, et d’un comité de concertation nationale qui rassemblera en plus de l’opérateur Orange, des représentants des associations de collectivités territoriales et les services de l’Etat. »

‘New deal mobile’

Le ‘New deal mobile’ est également évoqué par Cédric O. Ce dispositif de couverture ciblée vise à améliorer de manière localisée la couverture de zone. L’identification des zones à couvrir incombe à la préfecture et aux collectivités territoriales, constituées en équipes projets locales. En Vaucluse, 21 sites ont fait l’objet d’un arrêté ministériel. Les opérateurs ont 24 mois à compter de l’arrêté pour mettre en service le pylône. Les zones à couvrir correspondent à des priorités locales identifiées, comme des sites touristiques, des établissements publics, des espaces naturels…

Par ailleurs, le courrier mentionne l’obligation imposée par l’Autorité à Orange, de publier des indicateurs de qualité de service : délais de prestations, taux de conformité des prestations, taux d’incidents mensuels sur parc, etc. Et le ministre de rappeler le plan France très haut débit qui prévoit la couverture de l’ensemble du territoire national d’un réseau Très haut débit (supérieur à 30 Mbit/s) d’ici fin 2022.


Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Ce lundi 29 novembre, avenue du Mont Ventoux, le député Julien Aubert dressait son bilan de 5 ans d’engagement au service du territoire.

Bien que sa voix de stentor résonne régulièrement dans l’hémicycle (13ème sur 577 en nombre d’interventions et en commission)*, l’Echo du mardi s’attache aujourd’hui à faire la lumière sur les principales initiatives vauclusiennes qui ont jalonné le mandat de Julien Aubert. En 2017, le mandat se renouvelle pour défendre les intérêts du territoire à l’Assemblée nationale. « Je l’ai fait dans le travail, la droiture et la proximité », déclare le président d’OLF dont le soutien conforte officiellement la candidature d’Eric Ciotti à la présidentielle 2022.

Face aux micros tendus, le député de la 5e circonscription de Vaucluse est revenu sur sa proposition de loi relative au droit de propriété pour lutter contre les squatteurs et locataires indélicats, ses travaux sur l’énergie en tant que rapporteur de la commission des finances (crédits du budget alloués à la transition énergétique) ou sa proposition de loi pour raisonner le développement de l’éolien. Il est évidemment revenu sur les dossiers locaux pour défendre les services publics menacés de fermeture (TGI de Carpentras, écoles et maternités d’Apt, hôpital de Pertuis notamment) ou encore sa mobilisation durant la crise Covid-19.

« Les crises successives qui ont émaillé ce quinquennat n’ont pas épargné les Vauclusiens : qu’il s’agisse des zones de non-droit dans nos cités (avec l’assassinat d’Éric Masson) ou bien des fermetures administratives de commerces relégués à l’arbitraire catégorie de ‘non-essentiels’ en passant par les contraintes venues d’en haut qui pèsent sur notre agriculture », abonde le parlementaire d’un ton grave.

Télécommunications

Comme abordé dans nos colonnes, le député alerte depuis longtemps des dysfonctionnements que subissent les Vauclusiens avec leur ligne téléphonique fixe ou mobile. Une consultation révélait qu’un grand nombre de vauclusiens déclarait régulièrement subir des pannes. « J’ai saisi le président d’Orange, le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique ainsi que l’Arcep. Mon appel a été entendu : un grand plan de renforcement des infrastructures de télécommunications a été initié. »

L’arrivée du compteur Linky, qui soulevait des inquiétudes au cœur de la circonscription, s’inscrit également dans le carnet de bilan. En 2017, le député demandait à Enedis des éclaircissements, en s’appuyant sur les collectifs de citoyens puis en organisant une journée de débats sur les enjeux à l’Assemblée nationale avec tous les acteurs impliqués. « J’ai également proposé la possibilité de refuser ce compteur pour les personnes électrosensibles » précise-t-il.

Sécurité à Carpentras

Après la multiplication des violences liées au trafic de stupéfiants dans certains quartiers de Carpentras, notamment à Pous-du-Plan, Julien Aubert formule la demande au ministre de l’Intérieur de moyens supplémentaires affectés à ces quartiers sensibles pour un rétablissement rapide de l’ordre. Récemment, « face à l’inaction et aux seuls effets d’annonce du gouvernement », le député l’a saisi à nouveau pour exposer un plan d’action d’urgence : augmentation des effectifs de GSP (Groupes de sécurité de proximité), BAC (Brigade anti-criminalité) et GAJ (Groupe d’appui judiciaire) notamment.

« Nous sommes sur l’arrière pays de Marseille, si nous n’arrachons pas les trafics, ils vont grossir et faire le lien avec les villages de Bédoin, Aubignan, Sault, etc. Si installer deux policiers en faction devant la cité des amandiers 24h/24 n’est pas possible, alors nous ne sommes pas à la hauteur du danger », nous confiait le député il y a quelques semaines.

Services publics

Il saisit le ministre de l’Éducation nationale sur les fermetures de classes et le non-remplacement des professeurs à Apt, avant de s’opposer à la fermeture de la ligne TER Marseille-Aix-Pertuis. « J’ai signé, dès 2017, la pétition demandant son maintien. J’ai défendu les intérêts pertuisiens, en alertant la Région et le Président de la SNCF. » Côté justice, le député s’oppose à la réforme de 2018 annonçant la fin de la justice de proximité avec la fusion des tribunaux d’instance/grande instance et donc la fermeture du TGI de Carpentras. « Bien avant la crise sanitaire, je me suis mobilisé pour lutter contre le délitement de nos hôpitaux comme celui de Pertuis ou la maternité d’Apt », conclue-t-il sur ces enjeux cruciaux de services publics.

Fraise, viande, lavande

Le gouvernement adopte sa proposition d’interdiction de la viande synthétique dans les services de restauration publics. « Nous devons privilégier l’approvisionnement de nos éleveurs locaux et il n’est pas question d’ouvrir la voie à ces ‘viandes de paillasse’ dont ne nous connaissons rien des effets sur la santé », alerte Julien Aubert.

« J’ai fait pression sur le gouvernement à propos de la production de fraises qui se trouve en position très défavorable par rapport à la fraise espagnole vendue dans notre pays à un prix bien plus faible grâce à des conditions et des coûts de productions plus favorables. Cette dernière est vendue aujourd’hui à 1,60€ le kg contre 8€ en moyenne pour les fraises vauclusiennes. »

Sujet phare qui tient l’enfant de Sault à cœur : la filière lavandicole. Le député a ainsi saisi la Commission européenne et le gouvernement sur les alertes et inquiétudes remontées par les exploitants producteurs de lavande et de lavandin autour de la prochaine réglementation européenne encadrant les composants des huiles essentielles et pouvant conduire à la disparition de la filière et d’un pan de la culture locale. Julien Aubert s’est rendu à Bruxelles avec le député européen François-Xavier Bellamy pour trouver une solution avec le Commissaire en charge du dossier.

Une proposition de résolution européenne (PPRE) a été déposée fin octobre à l’Assemblée, cosignée par 30 parlementaires. Elle vise à différencier l’huile essentielle de lavande, produit agricole, des essences chimiques. « Le combat continue et je veux profiter de la présidence française de l’Union Européenne pour faire bouger les lignes. »

Entreprises et emploi

Plusieurs entreprises ont fait l’objet d’une attention particulière de la part du député attaché à la naturalité. Prenons lexemple d’Algovital, entreprise spécialiste des cosmétiques, implantée à Mormoiron et menacée de délocalisation. « Grâce à notre énergie, les partenariats noués et les aides mobilisées nous avons pu pérenniser activité et emplois à Saint-Pierre-de-Vassols. » Au chapitre emploi, les ‘mardis de l’emploi’ lancés avec Gérard Battistini, retraité et parrain de la mission locale d’Apt, aident les jeunes en difficulté dans leur recherche d’emploi. La permanence est ouverte deux mardis par mois afin d’aider les demandeurs d’emploi qui souhaitent bénéficier d’un accompagnement personnalisé et de réseaux.

National : 6 votes clés

Six votes à l’Assemblée nationale illustrent la ligne politique du parlementaire. Ce dernier s’est exprimé en faveur de la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles, celle relative à la protection des langues régionales et enfin celle visant à agir contre les violences au sein de la famille. Parmi les votes contre : le projet de loi Santé « qui entérine la disparition des maternités et services de chirurgie en milieu rural », le texte « laxiste » sur le séparatisme, « car ce qu’il fait de mal, il le fait bien (réglementer l’instruction en famille), ce qu’il fait de bien, il le fait mal (la lutte contre l’islamisme) » et enfin l’accord économique entre l’UE et le Canada (CETA), « qui va à l’encontre de notre souveraineté. » Un mot cher à l’élu vauclusien.

L’enjeu de la dépendance vient conclure ces lignes. Suivi par treize autres députés, Julien Aubert a proposé le ‘Quotient solidarité aînés’ afin de faire bénéficier d’une part fiscale supplémentaire tout contribuable qui accueille sous son toit un ascendant en perte d’autonomie. « J’ai souhaité simplifier et élargir cette aide qui existe pour l’accueil d’une personne invalide à 80% : la dépendance commence bien avant 80% d’invalidité. »

*Source : Nosdeputes.fr


Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Il y avait foule ce lundi 15 novembre à la permanence de Julien Aubert. Sur invitation du député de Vaucluse, des représentants de la filière lavandicole ont échangé sur cette profession menacée par un projet de règlementation européenne.

Autour de la table : l’Apal (Association des producteurs d’huile essentielle de lavande), la commanderie de la lavande, le président des distillateurs de Vaucluse, Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse, et Magali Malavard, représentant Sophie Vache, présidente de la FDSEA. L’occasion pour le députe de la 5e circonscription de Vaucluse, engagé depuis 2013 dans la défense des intérêts de la filière, de présenter sa proposition de résolution européenne (PPRE). « Cette PPRE que j’ai déposée fin octobre à l’Assemblée a été cosignée par 30 parlementaires, et vise à différencier l’huile essentielle de lavande – produit agricole – des essences chimiques. Le combat continue et je veux profiter de la présidence française de l’Union Européenne pour faire bouger les lignes », explique le parlementaire.

Les époustouflants champs de lavande attirent autant les touristes qu’ils ne font prospérer l’économie locale. Or, le secteur de la lavande et du lavandin risque d’être prochainement touché de plein fouet. En cause, la révision du règlement Reach sur « la stratégie de la chimie durable », qui serait votée en fin 2021, exigeant que toutes les molécules chimiques soient quantifiées et qualifiées. Autrement dit, les produits naturels et les huiles essentielles seraient en ligne de mire. Pourquoi ? L’argument évoqué par la Commission serait de favoriser « un environnement exempt de substances toxiques ».

Les représentants de la filière étaient réunis le 15 novembre dernier en permanence de Carpentras. Crédit photo: Julien Aubert

Si cette réglementation est approuvée, la lavande changerait de statut : de produit naturel à toxique. Selon Julien Aubert, protéger les consommateurs en éliminant les molécules dangereuses pour la santé est justifiable, mais classer l’huile de lavande comme un produit chimique révèle une méconnaissance des huiles et de la manière de les règlementer. C’est ainsi qu’il souhaite obtenir gain de cause au sein de la Commission européenne avec l’appui des pays producteurs de lavande.

A lui seul, ce secteur génère plus de 9 000 emplois directs et plus de 17 000 emplois indirects issus de l’activité touristique en France. 250 producteurs sont référencés en Vaucluse.


Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

C’est entre deux amendements du Projet de loi de finances que le député Julien Aubert nous accueillait dans sa permanence à Carpentras. Peinture de champs de lavande et pin’s OLF épinglé sur le costume. L’enfant de Sault nous livre sa vision du Vaucluse.

Quel est le point commun entre Emmanuel Macron et Julien Aubert ? Surement pas la vision politique nous direz-vous, et pourtant. Les deux se sont retrouvés sur les mêmes bancs de l’ENA, promotion Léopold Sédar Senghor. Une similarité de parcours qui ne privera pas le député d’une âpre contestation à l’annonce du remplacement de l’institution. « Emmanuel Macron veut montrer que l’on peut supprimer un problème en supprimant le nom d’une structure », résumera le député dans les colonnes du Figaro.

Bien que le cadre LR, érigé en figure de proue de l’atome, soit né à Marseille en 1978, son héritage familial l’attire inéluctablement en Vaucluse. Le père originaire de Carpentras était pharmacien de profession. Le grand-père, Félix Aubert, fût résistant dans le Maquis Ventoux. Ce legs provençal nourrira sa croisade lancée en 2013 au service de la filière lavandicole menacée par la règlementation européenne. A Bruxelles, « la Commission était très surprise de la mobilisation provençale sur le sujet », soulignera Julien Aubert à l’issue de sa dernière visite.

Loin des bancs de l’Assemblée nationale, du crépitement des flashs et des interventions sur les plateaux TV, l’homme est ici dans son havre de paix et de tranquillité. Peut-être un peu trop ? L’ancien secrétaire adjoint LR est brillant technicien et érudit notable. Le savoir, l’un des rares privilèges capables de friser l’irritation franche en même temps qu’il suscite l’admiration la plus sincère.

Un master à l’université Johns-Hopkins de Washington, une science politique inculquée très tôt au côté d’Henri Guaino, son professeur à Sciences Po Paris, et une expertise pointue des dossiers sous le coude. Premier job ? Magistrat à la Cour des comptes. Le fervent défenseur du gaullisme témoigne également d’une certaine habileté pour s’adapter à toutes circonstances. Caméléon ou parfait « animal politique » dirait Aristote. « Je suis curieux des gens et des rencontres. Je n’aime pas refuser car j’ai toujours peur de rater une expérience », nous confie le parlementaire.

Le député en binôme avec le chef de la délégation LR au parlement européen, François-Xavier Bellamy. Crédit photo: Julien Aubert

Refaisons l’histoire

L’agriculture, tout un pan historique de l’économie vauclusienne. Pourquoi notre département est devenu le 5e plus pauvre de France ? « Tout est lié à son moteur qui s’est grippé » résume l’ancien conseiller régional. « L’agriculture qui a connu son apogée au moment de l’irrigation a ensuite a été victime d’une concurrence intra et extracommunautaire sur les produits. Une concurrence plus compétitive car moins chère, notamment au niveau des charges. » Résultat ? « Des populations « immigrées, parfois pas, laissées sur le carreau sans pour autant qu’il y ait une reconversion dans les services ou l’industrie. » La course à la qualité et la compétitivité dans le vin a entrainé selon le député la disparition de certaines exploitations moins rentables et laissé des terres en jachère. De l’aveu du président d’Oser la France, « le Vaucluse ne s’est guère industrialisé par rapport à d’autres départements au XIXe siècle. »

En cause également, la modification des comportements : « ma grand-mère, il lui aurait semblait baroque de manger des tomates en hiver. C’était une génération très saine vis-à-vis de la consommation. L’argent n’allait pas vers la consommation de choses frivoles. » Nous voilà dans les années 80, changement générationnel, arrivée du ‘low cost’ et consommation de produits en provenance de l’autre bout du monde. « Les gens découvrent le monde, les voyages à l’étranger. Beaucoup de seniors à la retraite partent s’installer dans des coins plus chauds comme en Californie », rappelle le député. Sans compter la position de carrefour du commerce qu’occupait jadis Carpentras et qui perd alors de sa superbe.

Miser sur la naturalité

Le Vaucluse témoigne toutefois de nombreux potentiels. « Je pense que le département peut rebondir grâce à la filière de la naturalité, du bien-être, de la santé, de l’environnement. Nous sommes un territoire avec une carte de visite magnifique, je pense notamment aux huiles essentielles qui reflètent un art de vivre, souligne-t-il. Nous pouvons implanter des entreprises de cosmétique, de parfumerie ou de gastronomie. Il faudrait structurer notre agriculture mais aussi notre tourisme par rapport à cette naturalité recherchée. »

« Par ailleurs, de nouveaux métiers numériques s’implantent, un peu indépendamment de la concentration urbaine. Le numérique doit permette d’être relié au centre des décisions. Je suis persuadé qu’avec un coup de pouce de l’Etat, demain, de jeunes start-up pourraient s’implanter dans les villages et les faire revivre car nous avons un problème démographique », poursuit le député LR.

Echange en permanence de Carpentras

Des incubateurs spécialisés dans les industries de demain

Il s’interroge : « il faut se demander quelle carte doit jouer le Vaucluse ? Quand vous voyez le débat sur les huiles essentielles, le safran et toutes ces cultures de niche réintroduites… Le Vaucluse doit migrer vers des secteurs à forte valeur ajoutée tout en conservant son bastion. A-t-on besoin d’industrialiser et comment le faire intelligemment ? Aujourd’hui, ne vaut-il pas mieux accueillir les industries de demain, la nanotechnologie, la biotechnologie, pour répondre à une politique d’attractivité ? Je crois qu’il faut faire des incubateurs spécialisés dans ces industries de demain en misant sur l’avenir. »

Halte au péage !

Au chapitre tourisme, le département « a plutôt intérêt à privilégier un tourisme haut de gamme et moyen de gamme. Il faut encourager la consommation dans les hôtels, les restaurants ». Plutôt que d’autoriser tous les évènements, le député privilégierait les événements qui s’inscrivent dans cette politique d’attractivité du territoire. « Je préfère la notion de parc américain, dans lequel vous vous acquittez d’une taxe au péage destinée à entretenir le site, sans pour autant entreprendre de grosses installations, très coûteuses et bétonnées. Tout en assurant à la population locale l’accès gratuit à leur espace, pour s’adonner à des activités diverses : randonnée, vélo, balade familiale… », suggère-t-il.

Le Parc naturel régional du Mont Ventoux appelait à certaines réserves de la part du député lors de sa création. « Je pense que nous avons déjà suffisamment de strates, de couches administratives. Un bon projet est un projet dans lequel l’administration est la plus simple et claire possible, pas juste un siège avec des élus, beaucoup de réunions et beaucoup de papiers », tranche-t-il.

Pose de la première pierre du nouveau quartier cœur de ville de Sarrians

Faire du Vaucluse la « plaque tournante » de Provence

Un Vaucluse atomisé, une formule qui revient régulièrement dans le débat : « c’est un département assez composite, le sud tire vers les Bouches-du-Rhône, une partie regarde vers les Alpes, une partie vers la Drôme. On manque de ciment dans ce département dont la capitale est assez décentrée. » Solution ? « Développer l’offre de transport et permettre une meilleure mobilité d’Ouest en Est. Il faut faire du Vaucluse, qui reste la porte d’entrée de Paca, la plaque tournante de Provence », propose Julien Aubert.

« Une grande partie des flux passe par le Vaucluse et pourtant ce n’est pas fluide. On devrait inciter à rouvrir un trafic passager de manière plus grande sur l’axe Avignon, Cavaillon, Cheval Blanc et Pertuis. La ligne Pertuis/Aix est aujourd’hui est fermée. Il y a des bouchons de plus en plus massifs et nous n’en tirons pas les conséquences en matière de stratégie ferroviaire, déplore l’élu. Je pense également qu’il faut travailler sur la LEO, Avignon est congestionnée, prisonnière d’elle-même ».

« Rappelons-nous au début du siècle, le projet terminus du chemin de fer à Sault, nous l’avons fait jusqu’à Carpentras. L’implantation des sociétés industrielles va de pair avec l’aménagement du territoire. Sur la place du rail, nous nous sommes trompés en privilégiant le coût, reconnaît le député. Une ligne peut être en déficit, mais apporter un gain global en matière de qualité de vie. La réflexion mérite d’être posée sur la structuration de l’espace. »

« On confine la pensée à l’amélioration de ce qui existe et on ne réfléchit pas à proposer ce qui n’existe pas. »

Et de philosopher : « on a perdu la capacité à imaginer. On confine la pensée à l’amélioration de ce qui existe et on ne réfléchit pas à proposer ce qui n’existe pas. Quand les parisiens ont crée la Tour Eiffel, c’était un choc, une transgression ». Julien Aubert pointe les progrès à faire sur la manière d’innerver le territoire : « en Vaucluse, il manque un trajet touristique qui traverse les Alpes et arrive vers Milan. Il manque un grand projet ferroviaire ».

Zone franche rurale et énergie solaire

Irriguer le plus haut et le plus loin possible : « Il faudrait que l’irrigation aille jusqu’à Sault ». En matière d’énergie, le soleil très présent dans le sud du Vaucluse doit jouer son rôle. « Il faudrait essayer de réorienter temporairement les agriculteurs vers du solaire, de manière à ce que l’année ou la culture diminue de 70%, l’agriculteur conserve un revenu fixe qui provienne de l’énergie solaire », précise le parlementaire.

Comment attirer les jeunes ? « Je préfère le terme ‘smart village’, plutôt que ‘smart city’. Il faut essayer d’enrayer le déclin démographique en sollicitant l’aide de l’Etat pour créer par exemple des zones franches rurales sur des zones particulièrement en déficit. Pas d’impôt pendant 10 ans pour une start-up qui s’installe sur le plateau de Sault par exemple. »

Chaque année à l’Assemblée nationale, le député organise le Salon des Saveurs du Ventoux et du Luberon.

Artificialisation des terres

L’éternel débat de l’artificialisation des terres ? « Nous avons raison de le mener, nous sommes pris dans des exigences inverses. Soit, nous décidons de densifier les villes et découleront des problèmes de criminalité, de santé publique, la hausse du prix du foncier. Soit, nous aménageons le territoire et nous en tirons les conséquences en matière de transit. En Vaucluse, la terre est rare, l’urbanisme de plus en plus serré, forcement cela contribue à l’augmentation des prix. Cela supposerait une réflexion nationale, il devrait exister une disposition dérogatoire pour lisser les prix », regrette le député LR.

Sur le sujet du zéro artificialisation des terres et notamment de la perméabilisation des sols, le député a notamment proposé à l’Assemblée nationale que les ensembles commerciaux présentent à la commission départementale d’aménagement commerciale compétente un programme de végétalisation et de rétablissement de la perméabilité d’au moins 50% de la surface de leurs aires de stationnement, mis en œuvre dans les 10 ans à venir. D’abord peu enclins à le voter, les membres de la majorité ont finalement adopté une mesure de l’ordre de 100% en 2025.

Le député en compagnie des géomètres-experts de Vaucluse (échanges sur la loi ELAN et loi résilience climatique qui a créé un objectif de « zéro artificialisation nette »)

Insécurité à Carpentras

Autre préoccupation majeure pour les riverains, la sécurité : « Je suis allé voir le commissaire et les riverains qui vivent en lisière m’ont fait part de ce qu’ils vivent au quotidien. En plus des tirs d’arme, certains sont harcelés, ils ne peuvent pas accéder à leur maison ou bien sont gênés par des explosions récurrentes de feux d’artifice. » Le député a récemment interpellé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour demander des effectifs de police supplémentaires ainsi que de nouveaux équipements tels que des portables professionnels et des jumelles longue portée.

« Nous sommes sur l’arrière pays de Marseille, si nous n’arrachons pas les trafics, ils vont grossir et faire le lien avec les villages de Bédoin, Aubignan, Sault, etc. Si installer deux policiers en faction devant la cité des amandiers 24h/24 n’est pas possible, alors nous ne sommes pas à la hauteur du danger. Il faudrait s’interroger sur la question de police de proximité et de l’approche terrain », suggère Julien Aubert.

SOS lavande en danger

« La commission a été un peu surprise de toute cette agitation. Ceci dit, parfois il vaut mieux crier fortement avant d’avoir mal, ça permet de conjurer le sort », ainsi se décline le mantra du parlementaire au sujet des nouvelles règlementations européennes. Une mobilisation qui de l’avis du député est « à la hauteur de ce que représente la lavande. C’est comme si un beau jour, une nouvelle norme interdisait l’accès à la Tour Eiffel à un Parisien. »

Julien Aubert s’est ainsi rendu à Bruxelles pour défendre l’huile essentielle et toute la filière. En binôme avec le chef de la délégation LR au parlement européen, François-Xavier Bellamy, il a rencontré les conseillers techniques de la Représentation française puis la directrice adjointe du cabinet du commissaire européen chargé de l’Environnement. Il a également mis en relation le cabinet du Commissaire avec l’Association des producteurs d’huiles essentielles de lavande et l’Union des professionnels des plantes à parfum, aromatiques et médicinales pour qu’ils soient consultés sur les futures normes.

Permanence en mairie d’Apt

Le gaullisme, ce talisman magique

Rares sont les partis politiques qui ne se drapent pas dans l’idéologie gaullienne, à grand renfort de références historiques. Un héritage tellement galvaudé qu’il en perd tout son sens. « Chacun prend du gaullisme ce qui l’intéresse. Si l’on juge que le gaullisme est la défense intransigeante des intérêts de la France, je ne suis pas sûr qu’Emmanuel Macron, qui a bradé Alstom et s’est couché devant les intérêts bruxellois au sujet de la taxonomie du nucléaire soit le meilleur représentant du gaullisme, tranche Julien Aubert. Nicolas Dupont-Aignan en est déjà plus proche, mais il le confond avec une forme de populisme. La différence est que l’on ne peut pas aller à l’encontre du peuple souverain, ni profiter de sa colère. »

Jean-Luc Mélenchon ? « Il résonne entre dominant et dominé, avec une révolte permanente du peuple d’en bas contre les élus d’en haut. Il en arrive à nier le concept même de nation. Marine Le Pen propose une vision très défensive. Dans le gaullisme, il y a cette défense des intérêts mais également une capacité visionnaire, cette volonté de miser sur l’avenir et le progrès. »

Madame Le ministre’, provocation ou déni de droit ?

« Ni l’un ni l’autre. Je n’ai rien provoqué du tout, rétorque le député. Un sujet extrêmement futile et devenu le point de fixation de tous. Alors qu’on interroge sur le financement du parc nucléaire et que la ministre Barbara Pompili n’a aucun argument pour répondre, elle part dans une théorie de bac à sable. La première fois que cela m’est m’arrivé, c’était en 2014. J’expliquais à madame Royale que porter à 50% le pourcentage du nucléaire dans le mix énergétique allait faire dérailler l’indépendance énergétique de la France. J’ai eu droit exactement au même type de réponse. En Français, le neutre est un masculin. ‘Un’ bébé ne désigne pas automatiquement un garçon. Si vous acceptez ce principe de politisation de langage, vous acceptez que l’écriture elle-même est machiste, car le masculin domine le féminin. »

« C’est comme si un beau jour, une nouvelle norme interdisait l’accès à la Tour Eiffel à un Parisien. »

Histoire de prénom : Zemmour/Aubert, même combat ?

Dans un livret de 18 propositions sur l’islam publié en 2018, Julien Aubert proposait que les candidats à la nationalité française ajoutent à leur identité un prénom adapté à la culture nationale. « Ce n’est pas du tout la même proposition qu’Eric Zemmour, nous répond le député. Il propose qu’à la naissance, vous ne puissiez choisir le prénom de votre enfant que dans une liste de prénoms existants, propres à la culture nationale. Je propose que pour ceux qui font le choix d’acquérir la nationalité française, leur soit adjoint un deuxième ou un troisième prénom tiré de cette liste de prénoms, qui leur soit possible d’utiliser ou pas. On ne vous enlève rien, on vous rajoute quelque chose qui manifeste votre entrée dans la patrie. D’un côté, vous avez une obligation, de l’autre une faculté. D’un côté, une volonté de coercition, de l’autre une volonté d’aide à l’intégration. »

Julien Aubert, des ambitions nationales ? Ministérielles ? « Je connais peu de gens qui refuseraient d’occuper la fonction de ministre. J’accepterais si on me le proposait un jour, à condition que la personne qui me nomme soit complètement en accord avec mes valeurs. »


Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Le député vauclusien Julien Aubert organisait il y a quelques jours à l’Assemblée nationale le salon des ‘Saveurs du Ventoux et du Luberon’. La 8ème édition a ainsi mis à l’honneur les spécialités de Vaucluse auprès des élus.

Plus de 120 invités et de nombreux parlementaires ont dégusté les produits vauclusiens. La liste est longue : la truffe était préparée et mise en valeur par le restaurateur Serge Ghoukassian (restaurant Chez Serge à Carpentras), qu’il a présenté avec Katrin Both. Le saucisson de la charcuterie Rinjonneau et fils (Carpentras), médaille d’argent du concours mondial de saucisson 2018, a été présenté par Elodie Salendres et Ludovic Salendres.

« Le raisin du Ventoux (Aoc-Aop Muscat du Ventoux), a été mis a l’honneur par René Reynard et Julie Dherbecourt présents depuis la première édition et à qui j’ai remis la médaille de l’Assemblée nationale ! », souligne le député. Les berlingots de Carpentras (confiserie Clavel Fabrication à Carpentras) ont été présentés par Michael Pomies et Caroline Pomies. La bière (brasserie OCRIA bières à Rustrel), a été mise à l’honneur par Nicolas Marichal et Fanny Marichal.

Le vin du Domaine du Grand Callamand (Pertuis) a été présenté par Nathalie Souzan. Le vin du Domaine de Sannes (Sannes) était mis à l’honneur par Pierre Gattaz, Thibault Gattaz et Erwan Thill. Celui du Domaine Les Davids (Viens) a été présenté par Sophie Le Clercq et Mayra Saillen-Furrasola. Enfin, le vin du Moulin des Gypses (Mormoiron) a été mis à l’honneur par Yves Vanaert. Tour d’horizon en photos.

Crédit photo: Julien Aubert
Crédit photo: Julien Aubert
Crédit photo: Julien Aubert
Crédit photo: Julien Aubert
Crédit photo: Julien Aubert
Crédit photo: Julien Aubert

Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Quatre candidats à la primaire de la droite se sont rendus à Lourmarin ce samedi 18 septembre sur invitation de Julien Aubert, président du mouvement Oser la France.

La course à la présidentielle 2022 a conduit les quatre candidats LR (Les Républicains) en plein cœur du charmant village du Lourmarin où se tenait la quatrième université d’été pour le mouvement ‘Oser la France’. Une journée d’échange qui a permis à Valérie Pécresse, Michel Barnier, Philippe Juvin et Eric Ciotti de présenter les grandes lignes de leur campagne. Environ 400 personnes se sont réunies.

Quinze thématiques correspondant aux propositions phares du mouvement ont été abordées : l’école, l’immigration, la souveraineté nationale, l’identité, les politiques familiales, l’aménagement du territoire, le logement, l’énergie, le travail, la démocratie, la  réindustrialisation, la santé, la défense, la justice sociale et enfin le numérique. L’occasion également pour la famille LR de dresser un bilan du « ‘macronisme » avec Nadine Morano parmi les intervenants.

Crédit photo: Oser la France

Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Le député de la 5e circonscription du Vaucluse, Julien Aubert (LR) alerte Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. Motif ? Les inquiétudes remontées par les exploitants producteurs de lavande et de lavandin à propos d’une prochaine réglementation européenne qui met en péril leurs activités.

« Cette nouvelle réglementation qui vise à encadrer les produits chimiques peut conduire à la disparition d’une filière et d’un pan de notre culture chers à notre département ! En effet, dans le cadre du “Pacte vert pour l’Europe”, l’Union européenne a dévoilé en octobre dernier sa stratégie pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques. Concrètement, cela pourrait conduire à une disparition de certains produits comme le savon de lavande et par ricochet à la fragilisation de toute une filière de production de lavande. Je demande donc d’urgence de prendre des dispositions avant que cette réglementation ne prenne effet en 2022. »

Cette réglementation européenne visant à limiter l’utilisation de produits toxiques a des impacts directs sur la production d’huiles essentielles selon le député, considéré comme un produit chimique à part entière. La loi pousserait les producteurs à « revoir la composition de ces huiles à tel point qu’au mieux, leurs propriétés s’en verraient altérées et au pire, compte tenu de l’inadaptabilité des méthodes d’évaluation pour ces produits particuliers, elles pourraient être considérées à tort comme trop dangereuses et donc interdites. » Le député demande donc au ministre de prendre des dispositions pour protéger cet écosystème et cette filière « faisant partie intégrante du patrimoine culturel provençal. »


Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Il y a quelques jours, Loïc Dombreval, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes proposait un « dimanche sans chasse », fustigeant ainsi, selon Julien Aubert, « la chasse, la corrida, ou encore la chasse à la glu ». Des propos regrettés par le député LR du Vaucluse, soutien de première heure à la chasse et aux pratiques rurales dans sa 5e circonscription, mais également dans le cadre des travaux parlementaires liés à la biodiversité et au climat.

« Comme je l’ai souvent dit, il y a la chasse, régulatrice de la faune sauvage, et une minorité se comporte mal : qu’on la sanctionne. On ne fait pas une journée sans automobile, parce qu’il y a des chauffards ! Arrêtons de stigmatiser la ruralité ! » Le ton est donné. Le député rappelle que condamner tout un pan des traditions locales en raison des débordements d’une minorité est une erreur. Il souligne par ailleurs la vocation de la chasse en tant que régulatrice des écosystèmes et prône une pratique « responsable et cadrée ».

Et d’ajouter : « Considérant qu’il y a une totale différence d’approche de la ruralité entre la vision de M. Dombreval et la mienne, je plaide pour une clarification auprès de Renaud Muselier, à l’approche des prochaines échéances électorales. »

Pour l’heure, la cour de justice européenne s’oppose à la chasse à la glu en France. Le Conseil d’État avait posé la question à la justice européenne suite à deux recours formulés par la Ligue de protection des oiseaux et One Voice, réclamant l’abolition de cette pratique traditionnelle en Provence. En cause : la méthode de capture avec la glu, piégeant ainsi toutes les espèces confondues, et pas uniquement des grives.


Télécommunications en Vaucluse : Cédric O répond à Julien Aubert

Julien Aubert, député de Vaucluse a interpellé Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, sur la filière de la fraise française concurrencée par les prix bas de sa cousine espagnole et propose la création d’une Indication géographique protégée.

Le prix de la fraise

En effet, la fraise produite en Vaucluse se trouve en position très défavorable par rapport à la fraise espagnole vendue, aujourd’hui en France à 1,60€ le kg contre 8€ en moyenne pour les fraises vauclusiennes. Cette concurrence menace les producteurs français de fraises mettant en danger toute la filière économique et donc les emplois locaux. Le député a donc demandé au ministre d’envisager des dispositions pour rééquilibrer la différence de prix entre la fraise espagnole et française. Il a également appelé le ministre de l’Agriculture à appuyer la création d’une indication géographique protégée en faveur de la fraise vauclusienne. Enfin Julien Aubert a alerté sur cette situation hier en hémicycle dans le cadre de l’examen du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

En 2020

Le problème est récurent. En mars 2020 le Syndicat de Protection de la Fraise de Carpentras, émanation de la Confrérie de la fraise, dont la présidente est Virginie Fraysse, alors atteint de plein fouet par la crise sanitaire s’était déjà battu pour la vente de son fruit, notamment avec la fermeture du Marché d’intérêt national de Châteaurenard, des restaurants, l’annulation des fêtes de Carpentras et Velleron et une grande distribution locale ou des centrales d’achats plus séduites par le prix du fruit espagnol. L’année dernière, encore, le député de la 5e circonscription, avait prévenu le Ministère de l’Economie, sans qu’aucune réaction n’émaille le débat.

En 2019

En 2019, Bertrand Gaume, le préfet de Vaucluse, s’en était ému invitant à réunir les services de la Draaf (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et de la DDT (Direction départementale des territoires) ainsi que les représentants des organisations professionnelles agricoles et des grandes et moyennes surfaces. Des enseignes de grande distribution s’étaient alors engagées à promouvoir la fraise française avec des animations en magasin et une mise en avant dans leur catalogue commercial. Avec 6 000 tonnes produites chaque année, la fraise de Carpentras représente plus de 50 % de la production provençale. L’Espagne est le 1er producteur européen de fraises avec 360 000 tonnes récoltées chaque année. En France, une fraise sur deux est espagnole est vendue en moyenne 3,5 fois moins chère que la fraise française.

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