2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Jusqu’au samedi 20 août, le Festival Durance Luberon revient pour fêter sa 25ème édition. Au programme de cette année : Concert, Opéra, Jazz… Entre découvertes et valeurs sûres, cette nouvelle édition devrait ravir les habitués et les nouveaux spectateurs.  

« A tous, merci de nous rejoindre encore pour cette 25ème édition d’un Festival que nous voulons toujours plus convivial, chaleureux et riche d’émotion et de plaisirs musicaux. Bon festival ! Bel anniversaire ! et que vive la musique ! »

Luc Avrial, Président du Festival Durance Luberon

Programme
Vendredi 5 août – ApéroJazz
Vito Caporale & Quintette Francese : Vito Caporale n’est pas seulement le fondateur du groupe vocal Baraonna, c’est aussi l’instigateur d’un jazz à l’italienne. Pianiste et chanteur, son répertoire couvre les thèmes jazz, pop et traditionnels italiens.

Cour d’honneur du Château, la Tour d’Aigues – Apéro à 19h30 – Concert à 21h – Tarif : 25/20€*

Samedi 6 août – ApérOpérette
Offenbach & Friends : habitués des grandes scènes d’opérette, Carole Meyer et Patrick Agard se glissent avec bonheur dans les rôles de multiples personnages et offrent au public des saynètes du répertoire français, ou viennois et de larges extraits de ‘Auberge du Cheval Blanc’ de Ralph Benatzky.

Théâtre de verdure ‘le Vallon de l’escale’, Saint-Estève-Janson – Apéro à 19h – Opérette à 20h – Tarif : 23/18€*.

Dimanche 7 août – ApéroChant
L’Europe en chanson : Du Fado aux romances russes, en passant par les chansons espagnoles et italiennes, Estela Requena et Angeles Rey font voyager à travers l’Europe. Ces chansons traditionnelles, sentimentales, joyeuses, tristes ou festives ont un dénominateur commun : l’amour.

Place de l’église, Grambois – 19h – Tarif : 23/18€*.

Vendredi 12 août – Concert
NDK – Dix saxos en symphonie : derrière les trois lettres énigmatiques NDK se cachent dix saxophonistes et un chef qui partagent l’envie de faire découvrir les facettes méconnues du saxophone. Pour ce concert, les saxophonistes ont demandé à la harpiste Nora Lamoureux de se joindre à eux pour compléter leur effectif.

Cour d’honneur du Château, la Tour d’Aigues – 19h – Tarif : 28/23€*.

Samedi 13 août – Opéra
Madame Butterfly : l’Opéra de Puccini est l’un des plus joués au monde. L’histoire de la jeune geisha, séduite par un Américain de passage et abandonnée le lendemain d’un simulacre de mariage, a ému des générations de spectateurs depuis sa création en 1904.*

Cour d’honneur du Château, Peyrolles-en-Provence – 21h – Tarif 40/35€*.

Festival Durance Luberon édition 2021 © Jean Pierre Lacoste

Dimanche 14 août – DînerConcert
Une soirée avec Chopin : Auteur du ‘Dictionnaire amoureux de Chopin’, Olivier Bellamy raconte Chopin d’une voix sans pareille qui a longtemps fait les grands moments de Radio Classique. A ses côtés, Vladik Polionov et Tristan Legris ponctuent l’évocation par l’interprétation de quelques-uns de ses chefs-d’œuvre, et de ses plus belles mélodies.

Château d’Arnajon, Le Puy-Sainte-Réparade – Dîner à 19h – Concert à 21h – Tarif : 40/35€*.

Lundi 15 août – ApéroJazz
Rémi Abram Quartet : Rémi Abram, saxophoniste ténor et soprano, est la tête d’un quartet inspiré be-bop/hard-bop. Reconnu comme le digne héritier de Coltrane et Rollins, Rémi Abram explore les limites des arpèges vertigineux du jazz hot.

Cour du Château, Lauris – à 19h – tarif 23/18€*.

Jeudi 18 août – DînerConcert
Viva Verdi : France Dariz, familière des grands rôles des opéras de Verdi et Puccini sur les grandes scènes d’Italie, est secondée par Florent Leroux Roche, dernièrement entendu dans ce répertoire aux opéras de Marseille et de Toulon, dans les larges extraits de ‘Macbeth’ ainsi que les duos de ‘Nabucco’, du ‘Trouvère’ et ‘d’un bal masqué’.

Cour d’honneur du Château, Mirabeau – Dîner à 19h30 – Concert à 21 – Tarif : 40/35€*.

Vendredi 19 août – Concert
Triwap : Emmanuel Lanièce, Pierre Leblanc et Martin Pauvert écrivent et composent des chansons ironiques, drôles et décalées, qu’ils interprètent comme une succession de sketchs, avec une galerie de personnages hauts en couleur. Leur univers est à leur image : bourré d’énergie, de délires et de joie communicative.

Cour d’honneur du Château, la Tour d’Aigues – à 21h – tarif : 28/23€*.

Samedi 20 août – ApéroChant
Les Voix Animées : sous la direction musicale de Luc Coadou, les voix animées chantent ensemble depuis 2009. Leur spécialité est la polyphonie a cappella et leur répertoire s’étend de la Renaissance à nos jours. Le ‘bouquet de chansons’ est un hommage au répertoire éternel de la chanson et à ses inoubliables interprètes.

Place de l’église, Lauris – à 19h – Tarif 23/18€*.

© DR

Guichet ouvert 1 heure avant chaque spectacle. Les prestations qui accompagnent certains spectacles (ApérOpéra, ApéroJazz, DînerConcert…) ne sont garanties que pour les réservations avec règlement effectuées au moins 72h à l’avance.
* Tarifs réduits : Adhérents du Festival Durance Luberon, de l’Association Les Fauteuils Voyageurs, étudiants et apprentis jusqu’à 25 ans, demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA, jeunes de 12 à 18 ans.
4 à 12 ans : 5€ (sauf les 14 et 18 août : 15€) selon les places disponibles.
Réservation et paiement sur www.festival-durance-luberon.com

J.R.


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

À Goult, 2 temps en temps propose de louer une mobylette pour aller découvrir le Luberon autrement. Fondée par Laurent Boissy, l’entreprise offre l’occasion de replonger dans le passé tout en découvrant le territoire tel qu’il est aujourd’hui.

À Goult, les moteurs des mobylettes rugissent alors qu’un petit groupe s’apprête à partir à la découverte des secrets du Luberon. Non loin de là, Laurent Boissy, fondateur de 2 temps en temps, la société de location de mobylette et d’organisation d’excursions autour du Luberon, les observe et s’assure que les aventuriers partent sans encombre.

Ouvert seulement depuis trois mois, 2 temps en temps attire déjà de nombreux touristes, mais pas seulement. Si Laurent a déjà confié ses mobylettes à des Australiens, des Suisses ou encore des Américains, elles sont très souvent louées par des Français. « Il y a beaucoup de personnes venant de départements autour du Vaucluse qui ne connaissent pas le Luberon et qui viennent le découvrir à mobylette », explique Laurent Boissy.

Une idée née d’une passion

Avant d’en faire un réel business, la mobylette représentait une passion pour Laurent. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vu une mobylette dans les garages de mon père ou de mon grand-père », développe-t-il. C’est donc trois générations de passionnés qui ont conduit Laurent à baser son entreprise autour du véhicule. Depuis son adolescence, le jeune homme de 28 ans monte régulièrement sur une mobylette pour faire un tour du village où il a grandit et où il a implanté son entreprise, Goult.

« Je voyais que ça attirait beaucoup, que les Goultois et les touristes étaient toujours très intrigués, c’est là que l’idée de 2 temps en temps a commencé à germer. »

Laurent Boissy

C’est lors d’un voyage en Asie que son idée se concrétise. Pendant son année au Vietnam, Laurent découvre une partie du pays à moto. « C’est une façon complètement différente de découvrir un territoire par rapport à ce qu’on a l’habitude de faire », justifie-t-il. Si les touristes qu’accueille le Luberon ont plutôt l’habitude de louer des vélos pour découvrir les paysages vauclusiens, 2 temps en temps propose une expérience différente, et qui pourtant, s’en rapproche.

Des excursions pour tous

Laurent Boissy loue en tout 16 mobylettes de 50cm³ qui ont entre 40 et 60 ans. Elles ont la même base qu’un vélo, c’est-à-dire qu’elles nécessitent de pédaler mais seulement pour donner l’impulsion au départ et en montée. L’accélération et le freinage, eux, sont un petit peu différents du vélo, mais les mobylettes restent accessibles à tous. « J’ai eu beaucoup de retours de personnes qui n’en avaient jamais fait et qui m’ont dit que la prise en main était très rapide et facile », explique le passionné de mobylettes.

« Ce sont des pièces de collection, je fais de la location mais je pourrais faire un petit musée. Elles sont authentiques, même la peinture n’a pas été refaite. »

Laurent Boissy

Ainsi, les clients peuvent se lancer sans crainte sur les petites routes du Luberon. Pour ce faire, plusieurs formules s’offrent à eux. Ils peuvent choisir l’offre découverte de 2h30 à 40€ par personne ou l’offre demi-journée de 4h à 60€ par personne, qui sont les deux formules les plus populaires. Pour les plus aventureux, il est possible de partir toute une journée de 10h à 18h pour 90€ par personne. Il est également possible de louer une mobylette à l’heure à partir de 20€ par personne. Laurent peut aussi établir un itinéraire personnalisé sur devis. « Je m’adapte aussi à la période, explique Laurent. En juin, par exemple, c’était le pic de floraison des lavandes, donc je proposais une excursion ‘Sunset’ où les clients pouvaient se balader tranquillement jusqu’à arriver au milieu des champs de lavandes pile à l’heure pour observer le coucher du soleil. »

La mobylette était très populaire des années 1960 aux années 1990. Aujourd’hui, beaucoup de collectionneurs la chérissent encore. ©Vanessa Arnal

Un lieu convivial

Si le local de 2 temps en temps abrite les 16 mobylettes et contient le garage où Laurent effectue ses réparations, il peut également faire office de lieu de rencontre et de partage. Sur place, il est possible de commander une boisson et de quoi grignoter, puis de s’installer sur la terrasse aménagée, même si l’on ne loue pas de mobylettes.

De plus, l’entreprise organise un afterwork tous les jeudis de 19h à 22h durant la saison estivale avec un food truck sur place. L’occasion idéale pour tous les propriétaires de mobylettes de se réunir, mais aussi à ceux qui n’en ont pas de passer un bon moment dans une ambiance guinguette au milieu de véhicules anciens.

La sécurité avant tout

Si dans la vie de tous les jours, la mobylette peut être conduite dès 14 ans, à 2 temps en temps, il faut avoir 18 ans minimum, et détenir le Brevet de sécurité routière (BSR) ou le permis B. Une application a été créée pour l’entreprise afin que les clients partent de façon autonome. Dans cette application, les touristes trouvent un GPS avec leur itinéraire déjà prêt, mais également un bouton SOS, en cas d’accident, de crevaison ou autre. Laurent, qui reste au local, est toujours prêt à répondre à cet appel en cas de besoin de dépannage.

« J’aime dire que la mobylette est une vieille dame, il faut y faire attention pour qu’elle vous ramène sain et sauf au point d’arrivée. »

Laurent Boissy

Même si la prise en main du véhicule est relativement facile pour les amateurs comme pour ceux qui ont déjà de l’expérience, Laurent ne lésine pas sur les consignes de sécurité. Avant chaque départ de groupe, il prend en général 30 minutes pour bien expliquer tout ce qu’il y a à savoir sur la sécurité. Il organise ensuite une petite initiation sur le parking devant le local pour observer le comportement des clients, mais surtout voir s’ils sont à l’aise. « Si je remarque qu’une personne n’est pas vraiment à l’aise, je lui conseille de ne pas faire l’excursion, pour éviter tout accident », explique le fondateur de 2 temps en temps.

Laurent vérifie quotidiennement les véhicules afin d’assurer la sécurité de ses clients. ©Vanessa Arnal

L’impact environnemental

De nos jours, lorsque l’on crée une entreprise, la question de l’empreinte carbone prend une place primordiale. À quel point la mobylette, qui est un véhicule à essence, est-elle polluante ? « Il faut analyser sur le long terme, de sa fabrication à sa fin de vie », explique Laurent. Si on compare la mobylette avec le vélo électrique, qui est très prisé par les touristes, sur l’instant T, bien entendu, la mobylette va être plus polluante puisqu’elle contient de l’essence. De tous les moteurs, celui de la mobylette est celui qui pollue le moins avec une consommation de 2,5L d’essence pour 100km. Si on compare les deux véhicules de leur conception à leur fin de vie, l’argument change.

À la conception, la mobylette n’émet pas de pollution, contrairement au vélo électrique, puisque c’est un véhicule qui n’est plus fabriqué depuis le début des années 2000. Laurent rachète les mobylettes d’occasion, il fait donc du recyclage. En ce qui concerne la fin de vie, si la mobylette est quasiment composée à 100% de métaux recyclables, mise à part les pneus, le vélo électrique, lui, ne pourra être recyclé qu’en partie. Sa batterie pose notamment problème puisqu’aucune solution n’a encore été trouvée pour la recycler entièrement. « Les deux arguments se discutent, conclut Laurent. Sur le long terme, il n’y a pas de grand gagnant, on pourrait dire qu’ils sont à égalité. »


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Vélo Loisir Provence lance la réalisation d’une enquête vélo dans le Luberon et le Verdon. L’objectif de cette enquête grand public est de recueillir l’avis des pratiquants vélo sur ces destinations, afin de définir au mieux les usages et évaluer les besoins et attentes quant aux différents services et aménagements vélos.

Pour des déplacements quotidiens, le loisir ou pour voyager, les Français sont de plus en plus nombreux à se mettre en selle.
Connaître le parcours et les attentes des pratiquants, obtenir un retour sur l’offre d’itinéraires et de services, mais aussi évaluer les retombées économiques engendrées sur les territoires est nécessaire pour que l’ensemble des acteurs locaux travaillent en adéquation avec les besoins exprimés.
Ainsi, les cyclistes réguliers, occasionnels et même ceux qui ne pratiquent pas le vélo sont invités à témoigner de leur expérience vélo sur le Luberon et le Verdon. Une enquête en ligne est menée par Vélo Loisir Provence jusqu’à l’automne 2022 à l’échelle de ces deux destinations. Egalement, une campagne de sondage sur le terrain est en cours de réalisation.

Pour répondre à l’enquête, rendez-vous sur www.veloloisirprovence.com.

J.R.


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Ce dimanche 10 juillet à 21h10, nous découvrirons la beauté et les secrets du parc naturel régional du Luberon dans l’émission Capital, diffusée sur la chaîne télévisée M6, qui présentera le reportage ‘Camargue, Luberon, Verdon : le bon filon des parcs naturels’.

Ce reportage suivra Julien, qui travaille dans le parc naturel régional du Luberon depuis 10 ans, et son équipe, qui assurent le programme de protection des vautours. Un programme qui coûte 15 000€ par an et qui permet d’héberger ces oiseaux en voie d’extinction dans le parc entre mars et août avant qu’ils ne rejoignent les côtes nord-africaines.

V.A.


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Les sunsets vignerons en Luberon ont fait leur grand retour le 21 juin. Tous les mardis soir, jusqu’au 20 septembre, les vignerons ouvrent les portes de leur domaine pour une balade dans les vignes, accompagnée d’une dégustation de vins. La prochaine soirée est prévue le mardi 28 juin.

Mardi 21 juin, les sunsets vignerons en Luberon ont fait leur grand retour. Le concept est le suivant : tous les mardis soir, à partir de 18h30 et jusqu’à 22h, les vignerons ouvrent les portes de leur domaine viticole pour une balade dans les vignes, accompagnée d’une dégustation de vins.
En groupe de 20 personnes par domaine, ces soirées sont l’occasion de créer des moments d’échanges et de rencontres.
Les soirées se composent de trois temps : une balade au cœur des vignes, une visite de la cave et des chais avec la découverte des différents processus de vinification, puis une dégustation de vins accompagnée de petits plats.
Chaque soirée s’articule autour d’une thématique différente afin de varier les mets et les vins. La prochaine soirée est prévue le mardi 28 juin, sous la thématique des ‘truffes’.
Cette année, pour l’ensemble de la saison estivale 2022, 14 soirées dans 27 domaines de la destination Luberon sont
prévues.

Tarif adulte : 29€ / enfants (moins de 10 ans) : 10€ / soirée Truffe : 36€.
Renseignements et réservation sur www.luberoncoeurdeprovence.com

J.R.

© Château kolory

Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Le syndicat des vins AOC Luberon organise la toute première édition de Wine in the city ce vendredi 1er juillet. Cet événement inédit regroupera quinze vignerons du Luberon qui se retrouveront sur la place de la mairie d’Apt pour promouvoir les vins du terroir mais aussi échanger avec les visiteurs.

Il faudra débourser 5€ pour participer à ce nouvel événement. Un verre sera fourni à chaque visiteur pour qu’il puisse profiter de la dégustation semi-nocturne. Rouge, rosé ou blanc, il y en aura pour tous les goûts !

Vendredi 1er juillet. De 18h à 22h. 5€. Place Gabriel Péri. Apt.

V.A.


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

« Cela fait 32 ans de passion » s’exclame le fondateur de ce festival, Patrick Canac. « Que de chemin parcouru depuis 1989 ! », s’exclame sa femme, Victorine.
« En fait, dans les années 1970, le chef d’orchestre aixois Cyril Diederich avait créé à Ménerbes ‘Les saisons musicales du Luberon’ avant de s’en éloigner et de lancer un autre projet ‘Les concerts au soleil couchant’ à Oppède le Vieux…Nous, nous avons pris la suite, mais nous ne connaissions personne dans le monde de la musique classique, des concerts, du lyrique, confie-t-elle. Et au fil des rencontres, nous sommes tombés sur Claude Nougaro qui est devenu un ami et qui nous confia plus tard : « La vraie musique, ce n’est pas la mienne, le jazz, c’est Turandot, le classique ». Du jour au lendemain, nous nous sommes lancés dans l’aventure. »

700 concerts et plus de 160 000 spectateurs
Ainsi sont nées ‘Les musicales du Luberon’ qui en trois décennies ont accueilli la première année Roger Hanin, Louis Chédid, Jean-Claude Malgoire et ses ‘Arts Florissants’, et depuis, Julie Fuchs, Nicholas Engelich, Philippe Jaroussky, Patricia Petitbon ou bien encore Diana Damrau en 700 concerts et plus de 160 000 spectateurs autour d’Apt, Ménerbes, Bonnieux, Les Taillades ou Saignon.
« Grâce au bouche à oreille, au réseau que nous avons patiemment constitué au fil des ans, aux relations personnelles que nous avons nouées, grâce au côté iconique du Luberon, nous avons fini par être connus », confie Patrick Canac.
Après les deux ans de crise sanitaire, pour cette 32ème saison, Thomas Enhco mariera son piano au marimba de Vassilena Serafimova le 5 juin au Savannah College de Lacoste, le 18 la soprano Marie Perbost accompagnée au piano par Joséphine Ambroselli prêtera sa voix de diva aux chansons de la Belle époque à Ménerbes (Espace Gavron).
Laurence Equilbey, cheffe d’orchestre et fondatrice ‘d’Accentus’, sera aux Taillades le 16 juillet pour un concert ‘Mozart à Prague’, la soprano Béatrice Uria-Monzon qu’on a vue moulte fois dans ‘Carmen’ aux Chorégies d’Orange passe désormais au flamenco et aux mélodies populaires espagnoles de Manuel de Falla, Joaquin Rodrigo et Arturo Marquez avec l’Orchestre National Avignon Provence dirigé par Debora Waldman le 24 juillet. Enfin le 2 septembre, le pianiste François-Frédéric Guy interprétera des œuvres de Beethoven et Chopin à Ménerbes.

Contact : 04 90 72 68 53
musicalesluberon@wanadoo.fr
www.musicalesluberon.fr


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Vivant aujourd’hui dans le Luberon, Didier Bailleux* proposera désormais régulièrement des chroniques dans nos colonnes. L’occasion pour ce professionnel des médias de nous offrir une vision décalée de la Provence.

C’est par ces mots que j’entame ma conversation avec l’agent Le Floch de la police rurale de Mérindol. Après un bref salut, il me demande : « qu’est-ce que je peux faire pour vous ? ». Il a vite compris que je n’étais pas sous l’emprise de quelques substances plus ou moins illicites ou empreint de confusion mentale qui m’aurait fait perdre tout sens de l’orientation.
En effet, si nous – je dis ‘nous’ car nous sommes deux à partager le même toit – savons encore très bien où nous habitons, merci, nous ne sommes pas en capacité de donner avec précision notre adresse avec un nom de voie et un numéro, comme c’est l’usage. Pour faire en sorte que nous puissions recevoir notre courrier, nous en avons informé le service des postes par l’intermédiaire de son préposé en charge de sa distribution. Et pour tous ceux qui prévoient de nous rendre visite nous avons repeint notre boite aux lettres d’un rouge les plus seyants.

Eviter les longs et fastidieux radioguidages
Tel un phare au milieu de la nuit cette oriflamme colorée fonctionne plutôt bien et nous épargne de longs et fastidieux radioguidages. D’autant plus que les ondes des téléphones portables franchissent très difficilement les vieux murs de la maison. On ne saurait jamais trop vanter les charmes de ces anciennes bastides provençales, quelques soit les circonstances elles nous replongent toujours dans leurs époques.
Nous aurions pu nous en rester là et considérer que tout allait bien. Mais une interrogation nous traversa l’esprit. Depuis plusieurs mois nous attendons notre connexion au réseau internet haut débit, elle nous aurait enfin permis de faire de ce vieil axiome éculé voulant associer tradition et modernité une ‘vraie réalité’.  Mais comment nous attribuer une ligne haut-débit si nous n’avons pas d’adresse précise ? Peut-être qu’aux yeux des opérateurs téléphoniques nous n’existons pas ?

Quelle adresse donner en cas d’appel au secours ?
Tout cela pour en arriver, en une matinée d’automne ensoleillé, dans les services municipaux  de Mérindol, bien décidé à repartir avec l’information tant recherchée : quelle est notre adresse exacte ?  L’accueil y fut aussi bienveillant que compréhensif. « Vous avez tout à fait raison » me lança l’agent Le Floch et il poursuit d’un ton plus grave « Si vous avez besoin de secours quelle adresse allez-vous donner ? ». Argument implacable. Comment n’y avons-nous pas pensé, surtout en ces temps où le principe de précaution semble être devenu pour ceux qui nous gouvernent et nous administrent leur unique priorité ou presque ?
« Allons voir cela sur le cadastre » me lance notre homme tout en m’invitant à le suivre dans son bureau. Une fois installé derrière son ordinateur et l’application concernée ouverte, nous identifions notre parcelle. Et là, ce fut la révélation… Le cadastre nous indique que la voie qui nous dessert et délimite les bans communaux de Mérindol et de Puget-sur-Durance appartient à cette dernière. Il faut savoir que généralement ce type de voie est partagé pour moitié, chacun prenant un côté de celle-ci. Deuxième particularité de notre affaire : la première partie de la voie (avant son intersection avant la D 173) elle est commune… aux deux communes. Fruit d’une histoire sans aucun doute mouvementée.

Une affaire rondement menée
Cette voie appartient à Puget  il faut donc s’adresser à Puget. N’écoutant que son devoir, notre agent prend son téléphone et appelle la personne en charge de l’urbanisme à la mairie de Puget.  « Allo Valérie ? C’est Nicolas… Voilà ce qui m’amène… ». Après lui avoir résumé la situation et notre problème il se propose de lui envoyer par mail copie de la partie du cadastre concerné. Ce qu’il fait dans l’instant. Et me raccompagnant jusque sur le pas de la porte il me promet de me tenir au courant dès qu’il a du nouveau. Je quitte les lieux pas mécontent de ma matinée et plutôt satisfait du fonctionnement de notre administration locale. Quelques heures après je reçois un mail de M. Le Floch** faisant un résumé précis de la situation et des démarches en cours. J’y apprends que le responsable du centre de tri postal de Cadenet, duquel nous dépendons, a déjà aussi été mis sur le coup ainsi que le SDIS (service départemental d’incendie et de secours). Une affaire rondement menée.
Dans la même journée notre agent m’appelle : « J’ai le retour de Puget ! Ils vont inscrire à l’ordre du jour de leur prochain conseil municipal le choix du nom ». Le dossier est en bonne voie aurions-nous pu dire !

La réponse existe depuis 1839
Le lendemain, mail de la secrétaire de la mairie de Puget. Elle s’est plongée dans les archives de la commune, cette voie a déjà un nom et l’arrêté de nomination remonte à 1839. Il s’agit du chemin du Degoutaud dit « le dégoutaou » (là où coule l’eau). Donc plus besoin de conseil municipal, il suffira de mettre un panneau et d’attribuer un numéro. Nous avons ensuite confirmation que le SDIS 84 qui avait déjà enregistré le nom de cette voie côté Puget va le faire aussi pour le côté Mérindol. Nous sommes sauvés !
Ensuite, pris soudain d’une sorte de reflexe primaire, je me connecte sur Google maps pour connaître la position du géant américain sur notre petit problème, dans notre petit coin de Provence… Et je vous le donne en mille notre voie s’appelle le chemin du Dégoutaou. Trop fort google ! Mais 6 mois après cet épisode nous attendons toujours le haut débit.

Didier Bailleux

*Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.
**Le nom de l’agent municipal a été modifié.


Le Festival Durance Luberon revient pour une 25ème édition

Denis Brihat, le maître de l’argentique, le poète de la nature propose de retrouver une partie de son travail dans ‘Les métamorphoses de l’argentique’, nouvelle édition. Les photographies et les textes sont du grand photographe, j’ai hésité à dire peintre tant ses œuvres sont exquises. L’ouvrage, qui présente 120 tableaux photographiques de la fin des années 1960, dont chacun a nécessité entre une et plusieurs semaines de travail, est à commander ici.

Le courage d’une autre vie
Denis Brihat fut très tôt repéré par de grandes agences parisiennes de photographes –Rapho- tourna le dos à la presse –il ne voyait pas d’intérêt à photographier les rouleaux des manuscrits de la Mer morte- , arpentant sans-le-sou la Provence. L’artiste qui préférait révéler les miracles de la nature au sensationnel se tailla une solide réputation internationale, alors que paradoxalement il vécu toute sa vie et en toute simplicité dans un minuscule village du Luberon.

Quelque part à Bonnieux
Et la consécration vint très vit  avec des œuvres recherchées dans le monde entier et exposées dans les plus grands musées tels Le Musée des Arts décoratifs de Paris (1965) et au MoMa de New-York (1967). Ses amis comme Doisneau et Cartier-Bresson viennent même le visiter, curieux de comprendre sa façon de vivre, parce qu’à Paris on parle de lui comme d’une curiosité. Il a tourné le dos à un avenir tout tracé pour fureter en vélomoteur dans les petits villages provençaux et continue de fournir en images bucoliques l’agence, et contribue à nourrir la légende aux antipodes de la vie parisienne.

François Cance président d’Artothèque et ami de toujours, Denis et Solange Brihat dans l’atelier de Bonnieux Copyright Mireille Hurlin

Sous la lumière rouge, une pointe de couleur signe ses œuvres
Alors que Kodak sort des couleurs criardes –on dirait Pop aujourd’hui-, Denis Brihat explore les virages au chlorure d’or pour une couleur orangée à pourpre ; au Sulfocyanure d’ammonium, de l’acide tartrique et du chlorure de sodium pour le bleu allant jusqu’au vert ; au sélénium pour les tonalités violacée à jaune- et du sulfate de cuivre pour aller du brun chaud au rouge clair. Le chlorure d’argent, en grignotant la gélatine fait scintiller un cerisier au milieu d’un verger et cela a quelque chose de magique. Le peintre photographe créé patiemment méthodes et palettes.

Il enseigne ses trouvailles
On vient de très loin pour ses master-class, mêmes si elles ne portaient pas ce nom à l’époque. Comble du bonheur ses clichés et couleurs, classiques, indémodables, sensuels et impertinents résistent au temps comme une valeur sûre. Le maître a cessé d’opérer au labo en 2012. Il continue de vivre à Bonnieux et reste émerveillé par son potager où ses muses continuent de frôler sa silhouette un peu courbée et caressent la barbe blanche de l’enfant terrible qui ne voulut pas faire les grandes écoles comme l’enjoignaient ses parents.
«Je me suis trouvé en faisant de la photographie, c’est elle qui m’a sauvée.» le petit parigot n’a jamais regretté la capitale où il avait grandi et s’est constitué un solide réseau d’amis sur les terres arides du Luberon. L’homme qui se plongeait dans la tendre écriture de Pagnol et Giono a construit sa vie comme il l’entendait, entre poésie et humanisme.

Oignon Copyrigh Denis Brihat

Les infos pratiques
Les métamorphoses de l’argentique’, nouvelle monographie de Denis Brihat, maître français de l’expérimentation argentique. Nouvelle édition enrichie de la traduction en anglais des notes de Denis Brihat.

Cet ouvrage met en lumière, à travers plus de 120 photographies réalisées depuis la fin des années 1960, la démarche de ce grand artiste, indissociable de ses choix de vie. Il permet une immersion dans un univers de recherches qui, année après année, création après création, donne à Denis Brihat une place rare dans l’histoire de la photographie. Les textes qui les accompagnent, issus de la retranscription d’enregistrements d’entretiens inédits avec le photographe, révèlent des connaissances exceptionnelles, à la valeur patrimoniale inestimable.

Précédents articles ‘Rencontre avec Denis Brihat’ et ‘nature intime’.

Solange et Denis Brihat, devant le plaqueminier de leur jardin à Bonnieux Copyright Mireille Hurlin

https://www.echodumardi.com/tag/luberon/page/6/   1/1