18 mai 2024 |

Ecrit par le 18 mai 2024

LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Ce mercredi 17 avril, une quarantaine de fonctionnaires de la police nationale ont été mobilisés lors d’une opération d’évacuation d’une maison de la ceinture verte d’Avignon concernée par le projet de liaison Est-Ouest (LEO). Propriété de l’État depuis de nombreuses années à la suite d’expropriations en date de 2013, cette maison était irrégulièrement occupée depuis plusieurs semaines.

Ainsi, neuf personnes sans droit ni titre ont été évacuées dans la matinée. La maison, quant à elle, fait l’objet de travaux de sécurisation pour prévenir de nouvelles occupations illégales. La préfecture de Vaucluse rappelle qu’aucune démolition ne sera entreprise dans cette maison dans l’attente d’un arbitrage définitif de la construction ou non de la LEO.

Quelques jours auparavant, un mas situé au sein de la ceinture verte d’Avignon a été démoli sur ordre de la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement qui a justifié cette destruction par des raisons de sécurité, le bâtiment ayant été fragilisé par un incendie il y a 2 ans. Des travaux de démolition contre lesquels les opposants de la LEO, notamment des agriculteurs de la ceinture verte, luttent.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Un nouvel épisode de la lutte que se livrent les groupes de trafiquants de drogue a eu lieu en pleine journée au sein du quartier de la Rocade à Avignon ce samedi 16 mars. Même si aucune conséquence dramatique n’est à déplorer, les nombreux échanges de tirs inquiètent les habitants.

C’est pourquoi Cécile Helle, maire d’Avignon, s’est entretenue Thierry Suquet, préfet de Vaucluse, pour lui renouveler sa demande de renforcer la présence policière en urgence sur ce quartier. « Nous devons pouvoir assurer à tous les habitants, et ce, quel que soit leur lieu de résidence, le même niveau de sécurité, a-t-elle déclaré. Il nous faut rassurer et sécuriser en augmentant significativement le nombre de patrouilles de police. »

L’élue a également demandé à ce que des renforts de police nationale soient dépêchés à Avignon. Une nouvelle rencontre entre Cécile Helle et Thierry Suquet devrait avoir lieu ce mardi 19 mars.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

En 2023, le Vaucluse a enregistré une nouvelle année de hausse de la délinquance. Des chiffres en augmentation en raison tout particulièrement du développement des activités liées aux narcotrafiquants. Point positif cependant, cet accroissement est aussi dû à l’intensification et aux renforcements des opérations des forces de l’ordre afin de lutter contre les trafiquants de drogue locaux. Une mobilisation, remarquée en haut lieu, qui semble porter ses fruits puisque la préfète de Vaucluse va rejoindre l’Élysée en tant que conseillère sécurité et Intérieur auprès du président de la République après être seulement restée en poste un 1 an et demi dans le département.

En 2023, le département de Vaucluse a totalisé 35 981 faits de délinquance générale. Un bilan en augmentation 7,06% par rapport à 2022 (33 441 faits). Il s’agit du chiffre le plus élevé sur les 10 dernières années.
Cette hausse masque cependant des chiffres très disparates selon les catégories de délits. Ainsi, si la majorité des indicateurs de la délinquance enregistrés dans le Vaucluse par les services de police et de gendarmerie sont à la hausse avec +6,3% pour les violences physiques non crapuleuses, +9,6% pour les menaces et chantages, +8,9% pour les vols liés à l’automobile et +24% pour les cambriolages hors résidences, d’autres types sont à la baisse comme les violences crapuleuses (-6%) et les cambriolages de résidences principales et secondaires (-12,1%).
Entre 2022 et 2023, c’est surtout les infractions à la législation sur les stupéfiants dans le Vaucluse qui ont très fortement augmenté.
Ainsi, en zone gendarmerie 2 224 infractions ont été relevées, soit +53,5%. Bien que moins importante, l’augmentation (+16,62%) est aussi significative en zone police avec 1 852 infractions relevées.

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse (à gauche) en compagnie de Hélène Mourges procureure de la République à Carpentras.

Un taux points de deal équivalent à Marseille
Avec 16 points de deal estimés en zone de gendarmerie et 37 estimés en secteur police, le vaucluse affiche des taux de points de deal par habitant proche de ceux de Marseille.
« Une nouvelle fois, le trafic de stupéfiants constitue l’enjeu majeur de notre département », constate Violaine Démaret, la préfète de Vaucluse en partance à la fin du mois de février pour l’Élysée en tant que conseillère sécurité et Intérieur auprès du président de la République.
C’est donc sur ce point de la lutte contre les narcotrafiquants que les forces de l’ordre se sont montrées particulièrement actives en 2023 dans le département grâce notamment à l’opération Tempête.
Ce nouveau mode opératoire, mis en place l’an dernier par le ministère de l’Intérieur, consiste à réunir sur plusieurs jours de très nombreux effectifs de gendarmerie dans un département sensiblement touché par la délinquance et de mener simultanément plusieurs opérations sur le territoire. Dans ce cadre, le Vaucluse a fait partie de la 2e vague de départements bénéficiaires.
Ainsi, du 27 novembre au 1er décembre dernier, ce sont 1 500 gendarmes qui ont participé à 13 enquêtes judiciaires ainsi qu’à de très nombreuses opérations de police administrative (lutte contre l’immigration irrégulière, contrôle de zones et de flux ou encore sécurisation des transports publics).
Si le dispositif s’attaque à la délinquance générale, Tempête 84 a produit d’importants résultats, dont des saisies de drogues (25,9kg de cannabis et 650g de cocaïne) et de 18 armes, mais également 73 interpellations et 59 gardes à vue.
« Grâce à cette opération, les gendarmes ont pu déstabiliser les réseaux, créer de l’insécurité chez les délinquants et surtout rassurer leurs concitoyens par une saturation de l’espace », explique la préfète.

Harceler les narcotrafiquants
En complément de ces mobilisations ponctuelles, le Vaucluse a aussi reçu des renforts pour ses effectifs permanents (12 postes nets pour le commissariat d’Avignon, 2 pour celui de Carpentras et 7 pour celui de Cavaillon). A cela s’ajoute une Cellule de renseignements opérationnels sur les stupéfiants (CROSS). Animée par le service de police judiciaire d’Avignon, en présence du groupement de gendarmerie départementale et de la direction départementale de la sécurité publique et des chefs de services d’investigation du département, cette structure d’échanges permet d’optimiser le partage de renseignements inter-services afin de renforcer la coordination en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants dans le département. De quoi accentuer encore davantage la pression sur les différents réseaux et donner des résultats probants.  

Depuis décembre dernier, la CRS 81 basée à Marseille est activable en 15 minutes pour renforcer les effectifs des forces de l’ordre sur des évènements ponctuels. Elle est également utilisée une à deux fois par semaine sur le territoire vauclusien pour des opérations « coup de poing » afin d’appuyer les forces locales, notamment lors d’opérations anti-stupéfiants. © DR-Facebook Police nationale de Vaucluse

+41% des saisies de drogues
Ce travail de fond a notamment permis la saisie exceptionnelle en juin dernier de 1,9 tonne de cannabis à Remoulins, en lien avec le démantèlement d’un vaste réseau irriguant le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et la Drôme. Dans le même temps, les saisies cumulées de la police et de la gendarmerie se sont élevées à 795,38kg de résine de cannabis en 2023 contre 516,06kg en 2022, à 114 kg d’herbe de cannabis en 2023 (100kg en 2022) et à 33,8kg de cocaïne (36,2 kg l’année précédente).
Au total, sans compter la saisie record de 1,9 tonne, la direction interdépartementale de la police nationale, le groupement de gendarmerie départementale et la brigade des douanes d’Avignon ont saisi sur le département près de 960kg de produits stupéfiants en 2023 contre 679kg en 2022, soit une augmentation de 41%.

Plus de 10M€ d’avoir criminels saisis
Par ailleurs en 2023 ce sont 5,625M€ (+92 %) d’avoirs criminels qui ont été saisis par la DIPN (Direction interdépartementale de la police nationale – anciennement DDSP) et plus de 5,46M€ par la gendarmerie (+91%). Au cours de l’année, 240 armes à feux ont été aussi saisies par la gendarmerie (+83%) et 90 par la DIPN (+34,3%). Des saisies d’armes (où figure une trentaine d’arme de guerres de type ‘kalachnikov’ ou ‘Uzi’) souvent en lien avec les trafics de stupéfiants, mais également dans d’autres cadres tels que les interventions pour violences intra-familiales.

Saisie record en Vaucluse en 2023 pour les gendarmes, les douaniers et les policiers.© DR/Facebook gendarmerie de Vaucluse

Le consommateur : « Celui qui est à l’origine de tout »

« La lutte contre les trafics de stupéfiants nécessite également de s’attaquer aux consommateurs, celui qui est à l’origine de tout » insiste la préfète. Depuis le 1er septembre 2020, les infractions à la législation sur les stupéfiants peuvent désormais être relevées vis-à-vis des consommateurs par l’amende forfaitaire délictuelle. Leur nombre a très fortement progressé passant de 1291 en 2022 à 2481 en 2023 (846 en zone police et 1635 en zone gendarmerie), soit une progression de 92%. »

Continuer la lutte contre les ‘cartels’
« Le trafic de stupéfiants reste un fléau à l’échelle du département et à ce titre, la lutte contre le narco-trafic restera la priorité de 2024, » poursuit la représentante de l’Etat dans le département.
Un combat contre cette criminalité organisée qui va s’intensifier en matière de lutte contre les consommateurs tout particulièrement, en continuant à démultiplier les amendes forfaitaires délictuelles et en alertant sur les effets sur la santé.
« Nous allons également continuer à harceler les dealers sur les points de distribution et restaurer le cadre de vie pour les habitants grâce à des opérations coups de poing coordonnées. Nous allons encore davantage maîtriser les flux en continuant à renforcer la présence des policiers sur le terrain : contrôles des flux de personnes et stupéfiants, contrôles dans les transports… Pour cela, nous disposons notamment de renfort avec la mise en œuvre en zone police d’une brigade de sécurisation des transports en commun d’une dizaine d’agents. Elle est opérationnelle depuis le 4 décembre 2023. La BSTC a déjà effectué deux missions sur la gare SNCF Gare Centre en collaboration avec la sûreté ferroviaire. Enfin nous poursuivre le ciblage de l’organisation et la logistique des stupéfiants, grâce à l’action au long cours de la police judiciaire, et démanteler les cartels. »

Plus de violences, moins de vols
Le bilan sécurité annuel du Vaucluse fait apparaître une hausse de +6% des Atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP) en 2023. Cela est surtout dû à l’augmentation des violences physiques non crapuleuses (violences gratuites, qui ne sont pas liées à l’atteinte aux biens, +6,3%), les menaces et chantages (+9,6%) ainsi que les violences sexuelles (+3,2%). A l’inverse, les violences physiques crapuleuses (violences qui ont pour but le vol, l’appropriation d’un bien : braquage, vol à main armée, vol avec violences) baissent de -6%.

Détail du nombre et de la répartition des Atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP) dans le département.

Les violences contre les femmes continuent malheureusement d’augmenter avec 27 plaintes supplémentaires pour atteindre 2 856 en 2023. Après les 4 féminicides de 2022, le Vaucluse n’en a eu aucun à déplorer l’an dernier, même s’il y a eu 4 tentatives d’homicide. Une grande majorité de ces violences dont sont victimes les Vauclusiennes se déroulent dans un contexte familial.
Par ailleurs, si les plaintes pour violences à caractère sexuel sont numériquement moins importantes (-27 plaintes), notamment dans la catégorie des agressions sexuelles, les forces de l’ordre vauclusienne constate une augmentation des viols (+25% en un an). Là encore, dans une très grande majorité des cas, la victime connaît l’auteur des faits.

Les violences faites aux femmes en Vaucluse.

Moins de cambriolages dans les résidences principales
Au cours de l’année 2023, police et gendarmerie ont dénombrés : 4 665 vols liés à l’automobile (+8,9%), 5 197 vols sans violences contre des personnes (-0,32%) et 956 autres vols sans violence contre des entreprises ou des établissements (-26,2%).
Concernant les cambriolages, où le Vaucluse apparaît en 4e position des départements français les plus touché, le nombre de cambriolage est à la baisse (-5%) et tout particulièrement celui des résidences (-12,1%).
Par contre, les cambriolages hors résidence, dans les entreprises ou les locaux commerciaux (du fait souvent de bandes organisées) est en hausse de +24%.
Enfin, les escroqueries et infractions économiques et financières sont, elles aussi, en augmentation de 6,2% en 2023.

Intensification des actions contre l’immigration irrégulière
Le nombre d’interpellations a progressé, avec 942 interpellations pour vérifications du droit au séjour en 2023, contre 630 en 2022. Concomitamment, le nombre de mesures administratives liées à des décisions d’éloignement est également en hausse, avec 1 328 mesures prises, contre 930 en 2022, soit une augmentation de 42,8%. Ces 1 328 mesures se décomposent en 1 091 décisions d’éloignement proprement dites (obligations de quitter le territoire français ou arrêtés d’expulsion), et 237 mesures administratives complémentaires à des décisions d’éloignement (assignations à résidences, interdictions de retour sur le territoire français).
Parmi ces 1 328 mesures, 319 sont liées à des troubles à l’ordre public, soit 24%, contre 28.4% en 2022.
Par ailleurs, les étrangers en situation irrégulière sortant de prison font systématiquement l’objet d’un éloignement du territoire national. 44 interpellations concernant des sortants de prisons ont ainsi été effectuées en 2023, comme en 2022.

La lutte contre l’immigration irrégulière implique également des contrôles fréquents au sein des entreprises afin de vérifier les droits au travail des employés de nationalités étrangères.
Ainsi, les services de l’office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) ont procédé en 2023 dans le Vaucluse au contrôle de 393 personnes, dont 213 dans le secteur du BTP, 54 dans le secteur de l’agriculture, 48 dans les hôtels, cafés et restaurants (HCR) et 78 dans d’autres secteurs. 102 procédures ont été diligentées contre des employeurs et 152 personnes interpellées.

Sécurité routière : une année contrastée
« 2023 est une année contrastée pour la sécurité routière dans le Vaucluse, observe la préfète de Vaucluse. Si l’année passée poursuit la baisse de la mortalité entamée en 2022 avec 28 morts, soit 9 de moins (-24-%) que l’année précédente (-33% par rapport à la période de référence 2017/2019), les autres indicateurs sont en revanche à la hausse alors même qu’au niveau national la tendance est à la baisse. Ainsi, le nombre d’accident et le nombre de blessés sont tous deux en augmentation : 265 accidents en 2022 contre 332 cette année (+25% par rapport à l’année dernière et +20% par rapport à la période 2017/2019) et augmentation du nombre de blessés de 38% par rapport à l’année dernière (438 blessés en 2023) et de 28% par rapport à la période de référence 2017/2019. »

Le nombre d’accident est en hausse dans le Vaucluse. © Archives DR/Facebook gendarmerie de Vaucluse

Piétons et cyclistes en première ligne
« La répartition des personnes tuées par catégories d’usagers interpelle : on constate une baisse importante de la mortalité routière pour les deux-roues motorisés (21 % cette année, ce qui est comparable aux chiffres 2017/2021 contre 30 % l’année dernière) et les véhicules de tourisme alors que la mortalité routière augmente pour les piétons et surtout les cyclistes à l’inverse de la tendance nationale (4 cette année contre 3 en 2022 et 2 en 2021). »
« On constate également, contrairement à la tendance nationale, une augmentation du nombre de tués de plus de 65 ans en 2023 : 11 contre 8 l’année dernière alors même que la mortalité routière a baissé.
Les mois les plus meurtriers en 2023 ont été avril et septembre qui concentrent à eux seuls 46% des tués de l’année.
Les accidents mortels ont lieu hors agglomération dans 60% des cas (62% sur la période 2018/2022) et en agglomération dans 35 % des cas (27% sur la période 2018/2022). En revanche, 2023 se démarque aussi par une forte baisse de la mortalité sur l’autoroute avec 1 mort contre 4 l’année dernière.
S’agissant des accidents les trois derniers mois de l’année ont été particulièrement accidentogènes puisqu’ils concentrent à eux seuls 43% des accidents et 41% des blessés de l’année alors même que l’année 2022 et la période 2017/2019 étaient très homogènes sur le nombre d’accidents par mois.

1 650 suspensions de permis
En 2023, ce sont 1 650 mesures de suspension de permis de conduire qui ont été prises (1 677 en 2022) : dont 628 pour alcoolémie, 632 pour stupéfiants et 363 pour excès de vitesse. Cette situation a motivé un durcissement du barème des règles de suspension du permis de conduire en mai 2023. Ainsi, les suspensions pour usage de stupéfiants sont passées de 6 à 12 mois, celles pour cumul d’infractions de 6 à 8 mois et celles pour usage du téléphone portable concomitant à une infraction de 1 à 2 mois.

« Les délinquants agissent fortement, nous répondons très fortement. »

« Les délinquants agissent fortement, nous répondons très fortement », martèle Violaine Démaret en conclusion de la présentation de ce bilan 2023 de la délinquance en Vaucluse.
Et même si les chiffres sont à la hausse elle souligne aussi qu’ils sont en augmentation parce que de nombreux moyens ont été déployés afin de faire la chasse aux Infractions révélées par l’activité des services (IRAS). Des infractions qui ne peuvent pas être constatées autrement que par l’action des policiers et des gendarmes car elles ne font pas de victimes directes.
« En 2023, nous avons obtenu des résultats historiques avec une hausse des Iras de +36% en zone police et +44% en zone gendarmerie. »

Pour 2024, Thierry Suquet, son prochain successeur à la tête des services de l’Etat en Vaucluse, aura donc fort à faire. Nul doute cependant que son poste précédent à Mayotte risque de l’avoir bien préparé à affronter la délinquance vauclusienne…


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Elle n’était pas au Stade Vélodrome de l’OM, samedi, au milieu des 60 000 catholiques fervents, mais elle a passé 6 jours aux côtés du Pape, début août, pour les ‘JMJ’ (Journées Mondiales de la Jeunesse) parmi les 15 000 policiers déployés pour assurer la sécurité du souverain pontife François, au milieu d’un million et demi de pèlerins au Portugal.

Caroline Boutin est issue d’une famille aixoise et marseillaise qui compte parmi ses membres, Jacques Charpin, son grand-oncle, spécialiste mondial de l’allergologie, Jean-Michel Charpin, économiste réputé, et Pierre Mongin, mari de Danièle Charpin, cousine de sa maman, l’ancien préfet de Vaucluse qui a aussi été directeur de cabinet de Dominique de Villepin, 1ᵉʳ Ministre à Matignon. Elle a également un père militaire, membre de commandos spéciaux, une maman qui a été la plus jeune agrégée de France en Lettres classiques. Et elle est l’aînée de trois filles, l’une est ingénieur-agronome, l’autre professeure des écoles.

Ses premiers pas dans la police…

Mais à l’adolescence, Caroline Boutin est une rebelle. Elle rue dans les brancards, rejette son milieu, se retrouve maman très jeune et elle assume. Elle veut un métier utile, prenant, qui lui permette de gagner sa vie tout en justifiant de faire garder ses bébés, ce que ses parents comprennent. Elle entre dans la police en 1999. Sa 1ʳᵉ affectation, le Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne, dans la police de proximité puis l’unité d’investigations, le petit banditisme, les violences conjugales. Quand elle a trois enfants, elle demande un mi-temps et sa mutation pour Avignon où elle se retrouve au Commissariat central Saint-Roch.

… et au cinéma

Et le reste du mi-temps, elle fait du cinéma. On la retrouve dans les années 2010 au générique de L’Arnacœur, aux côtés de Vanessa Paradis et Romain Duris, dans L’âge de raison avec Sophie Marceau, dans le film d’Olivier Marchal, Les Lyonnais avec Gérard Lanvin. Ce qui ne plaisait pas forcément à sa hiérarchie… « J’ai bien compris que je n’allais pas percer dans le 7ᵉ art même si j’avais des potes dans le milieu du cinéma. Le DDSP (Directeur Départemental de la Police) m’a alors proposé de suivre une formation de ‘préventionniste’, ce que j’ai fait ».

Caroline Boutin aux côtés du Premier ministre portugais António Costa aux JMJ.

Ses missions en tant que ‘Protective Security Advisor’

En 2014, elle sort major de sa promotion, ce qui élargit son horizon professionnel avec le titre de ‘Référent sûreté’. On en dénombre 289 en France, cinq policières ont été formées comme ‘Protective Security Advisor’, mais elle est la seule femme de la Police Nationale à avoir réalisé quatre missions concrètes sur le terrain comme ‘Team Leader’, ce qui l’a amenée aux JMJ de Lisbonne, mais aussi au Rassemblement Techno de Roumanie Untold Festival avec 400 000 participants par jour pendant quatre jours. Elle a aussi participé à l’encadrement des méga-concerts du DJ David Guetta (qui est le français le plus suivi sur Youtube avec 25 millions de followers) et à ceux du chanteur colombien J Balvin. Quant à sa dernière mission, avec sa binôme, c’est la couverture com’ de la sécurisation des grands gaillards de l’équipe d’Uruguay en lice pour la Coupe du Monde de Rugby, dont le camp de base est Avignon. Et en novembre, Caroline Boutin sera à Valence pour le Grand Prix Moto d’Espagne, avec notamment le champion vauclusien Johan Zarko.

Caroline Boutin aux côtés de David Guetta.

« Je suis une boulimique de la vie »

Notre brigadier-chef, maman de cinq enfants, trois garçons et des jumelles aujourd’hui âgés de 18 à 29 ans, a vécu l’enfer pendant son mariage. « Divorcer et me libérer de l’emprise de mon ex m’a permis de me réaliser professionnellement ». Elle a toujours tenu le coup et assumé leur éducation. « J’ai trimé mais je n’ai jamais voulu m’en séparer ». Elle a aussi la chance, en ce moment, d’avoir le soutien indéfectible de son compagnon, un commissaire divisionnaire en poste dans la région parisienne. « J’ai passé des moments très durs, je n’ai jamais renié mes valeurs, du coup, je savoure chaque seconde et je suis une boulimique de la vie. Il ne faut jamais renoncer à ses rêves », conclut-elle.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Les policiers de Vaucluse viennent de procéder à l’arrestation de 5 personnes dans le cadre d’une enquête liée au trafic de drogue dans les quartiers de la Barbière et des Broquetons à Montfavet. L’occasion de résoudre également l’incendiaire d’une voiture de police le mois dernier.

« Le quartier les Broquetons à Montfavet abrite un trafic de stupéfiants très actif auprès duquel une centaine de clients provenant des villes voisines s’approvisionnent tous les jours, expliquent les services de la police nationale de Vaucluse. Après plusieurs semaines d’enquête réalisée par la brigade des stupéfiants de Sûreté Départementale la structure du réseau est établie : tête de réseau, gérante tandis que les guetteurs, vendeurs et appartements nourrices changent régulièrement au gré des opérations de Police. Ces derniers sont considérés par les gérants comme de la main d’œuvre ‘jetable’ que l’on peut sacrifier. »

Interpellation de la tête de réseau à la Barbière
Mardi 12 septembre dernier, la tête de réseau est interpellée par les ‘stups’ quartier la Barbière alors qu’il vient de s’approvisionner dans un appartement nourrice. Lors de l’interpellation, il cherche à s’enfuir à bord de sa voiture et fonce délibérément sur un enquêteur en moto qui parvient à l’éviter. Il percute une bordure pour s’enfuir mais casse sa roue avant et se retrouve immobilisé avant d’être finalement interpellé.
Dans son véhicule, les enquêteurs retrouvent un sac contenant 3 kilos de résine de cannabis et 150 grammes de cocaïne une arme factice, un taser et une cagoule. L’appartement nourrice est perquisitionné et ses deux occupants interpellés. Les policiers y saisissent 5,5 kilos de résine de cannabis et 200 grammes de cocaïne supplémentaires ainsi que le matériel de conditionnement. Ce sont les deux locataires qui sont chargés de la découpe des stupéfiants et du conditionnement.

L’incendiaire d’un véhicule de police retrouvé
La ‘gérante’ des Broquetons est également interpellée par la suite ainsi qu’un ancien revendeur. La perquisition chez la tête de réseau permet la saisie de 22 000€ en numéraires. La tête de réseau refuse de donner des explications. Les auditions des autres individus confirment la structure et les rôles de chacun. Il est à noter que le 15 août dernier un véhicule de police avait été incendié au quartier les Broquetons par un individu cagoulé. Cet incendie a endommagé trois autres véhicules par propagation. L’enquête démontre que l’auteur principal de l’incendie est le revendeur interpellé. Il a agi en présence de la gérante du point de deal. ll finit par reconnaitre les faits pendant la garde à vue.

Les suites judiciaires
Les cinq mis en cause : la tête de réseau (24 ans, sans profession, demeurant à Avignon), la gérante (29 ans, sans profession, demeurant Avignon et Béziers), les deux individus dans l’appartement nourrice chargés du conditionnement (respectivement 24 ans, sans profession et 22 ans, employé, demeurant Avignon) ainsi que le revendeur et auteur de l’incendie (26 ans, sans profession demeurant à Marguerites) ont été déférés ce matin en comparution immédiate.

L.G.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Les services de police de Vaucluse, et plus particulièrement le commissariat de police d’Orange, tiennent à attirer l’attention du public sur l’absence totale de fondement d’une rumeur relayée via les réseaux sociaux, désignant le conducteur d’un véhicule Ford Transit à bandes bleues, comme auteur d’enlèvement d’enfant.
« Aucune infraction de ce type n’a été constatée par les services de police de Vaucluse ou des départements voisins, explique les services de la police nationale de Vaucluse. Aucune disparition d’enfant n’a été signalée au service de police ou de gendarmerie de la région d’Orange et nord Vaucluse. Il est demandé à chacun de cesser la diffusion d’information erronée susceptible de créer un sentiment d’insécurité infondé pour la population et notamment pour les familles d’enfants en bas âges. »
La dénonciation mensongère constitue un délit passible jusqu’à 6 ans d’emprisonnement et 7 500€ d’amende.
La police de Vaucluse rappelle en revanche que tout comportement suspect doit être immédiatement signalé au service de police ou de gendarmerie par simple appel sur le 17 police secours.

L.G.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Après plusieurs opérations coup de poing menées ces derniers jours à Avignon et Carpentras, les policiers de Vaucluse continuent de mettre la pression sur les délinquants du département.

Hier, mercredi 31 mai 2023, des individus encagoulés et armés ont été aperçus en milieu d’après-midi sur le toit d’un immeuble du quartier des Amandiers à Carpentras et se sont ensuite introduits dans un appartement.
Immédiatement alertées, les forces de police ont rapidement évacué et sécurisé le secteur, tout en organisant, dans le même temps, l’intervention du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion).

5 arrestations ainsi que de la drogue et des armes saisies
Conscients d’avoir été repérés et d’être encerclés, les individus ont jeté par la fenêtre plusieurs armes et sacs contenant des stupéfiants.
Aux côtés des policiers nationaux de Vaucluse, l’unité d’intervention de la police du RAID a pu accéder à l’appartement dans lequel les individus étaient retranchés. Cette opération a donné lieu à l’interpellation de 5 personnes immédiatement placées en garde à vue.
A cette occasion plusieurs armes ont été saisies (1 pistolet automatique, 1 revolver et 2 fusils à pompe) ainsi que des stupéfiants (1 sac contenant 2 recharges de stupéfiants, 11 capsules et 5 tubes de résine de cannabis et 2 tubes de cocaïne), une balance de pesée, plusieurs téléphones et 1100€ en numéraire.

Les félicitations du ministre de l’Intérieur
Suite à cette opération, où aucun blessé n’a été à déplorer, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et la préfète de Vaucluse, Violaine Démaret, ont salué « l’action rapide et sans faille des forces de police et du Raid ayant mené cette opération » et ont rappelé « leur fermeté absolue à lutter contre le narcotrafic. »
« Garantir la sécurité, prévenir la délinquance, lutter contre le trafic de stupéfiants, sont des objectifs centraux de l’action de l’État, en Vaucluse comme sur l’ensemble du territoire », ont insisté les représentants de l’Etat.

L.G.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Le 16 mai dernier, la police nationale de Vaucluse a su que trois jeunes armés étaient entrés dans un bâtiment du quartier du Pous du Plan à Carpentras. Un dispositif a été alors mis en place immédiatement : la Bac (Brigade anti-criminalité) d’Avignon était sollicitée en renfort du GSP (Groupe de sécurité de proximité), de police secours et des gendarmes présents sur la circonscription, tandis que la police municipale sécurisait l’entrée du quartier.
« Une partie de la cité sensible, en proie au trafic de drogue, était bouclée pour deux heures, précise la police nationale de Vaucluse. La Bac d’Avignon, appuyée par le GSP de Carpentras, pénétrait dans les lieux qui étaient vide de tout occupant. »
La perquisition permettait cependant de découvrir 1,6kg de résine de cannabis, 42,5g d’herbe de cannabis et 243g de cocaïne.  De plus, des armes étaient découvertes : deux fusils à pompe, un pistolet 7.65 dont le chargeur était approvisionné à 5 cartouches, un pistolet 9 mm approvisionné à 2 cartouches. En outre 48 cartouches ont été découvertes (35 de calibre 12 et 13 de calibre 9.72, équivalent du 7.62).

Descente des stups dans la cité Louis-Gros
Par ailleurs, quasiment dans le même temps, les policiers du département a procédé à une autre intervention dans la cité des papes. Dans le contexte de règlements de compte sur Avignon ces derniers mois, la brigade des stupéfiants de la Sûreté Départementale surveillait ainsi depuis plusieurs semaines le quartier Louis-Gros pouvant servir de base arrière pour le stockage de stupéfiants et d’armes.

Détails des saisies menées par la brigade des stupéfiants de Vaucluse dans la cité Louis-Gros à Avignon. © Police nationale de Vaucluse/Facebook

Un couple soupçonné de servir de nourrice était interpellé, le 16 mai dernier également, par les ‘stups’ assistés de la Bac et placés en garde à vue. La perquisition à leur domicile avec l’assistance des unités cynophiles d’Avignon et de Nîmes entraînait la saisie de 13kg de cannabis, de matériel de conditionnement, d’un chargeur de pistolet automatique, d’une crosse de kalachnikov, d’un gilet pare-balle, et d’un grand nombre de munitions notamment kalachnikov.
Lors des auditions, la femme reconnaissait stocker les stupéfiants depuis un an contre rémunération et sans aucune contrainte ni menace. Plus de 150kg de résine de cannabis auraient transité dans l’appartement sur la période.
« Le couple a été déféré le 17 mai pour y être jugé en comparution immédiate, précise la DDSP 84 (Direction départementale de la sécurité publique) de Vaucluse. Il était décidé du maintien en détention du couple jusqu’à la date du jugement fixée au 5 juin prochain. »

L.G.


LEO : une maison de la ceinture verte d’Avignon évacuée

Près de 43 nouveaux postes de policiers nationaux seront ouverts dans le cadre du mouvement général dans le département de Vaucluse à compter de septembre prochain : 13 dans la circonscription de sécurité publique d’Avignon ;  20 dans la circonscription de sécurité publique de Carpentras et 10 dans la circonscription de Sécurité publique de Cavaillon. Ces effectifs permettront notamment de renforcer la présence des policiers dans l’espace public et lutter fermement contre la délinquance.

Cette augmentation du nombre de policiers et gendarmes, voulue par le Président de la République Emmanuel Macron accompagnée par une évolution inédite des moyens matériels et par le développement des nouvelles technologies, permettra de renforcer davantage la sécurité des Français.

Ces créations de postes ont été rendues possibles via la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) portée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, qui porte la création de 8 500 postes de policiers et gendarmes dans le quinquennat, en complément des 10 000 postes créés dans le précédent.
Source : Préfecture de Vaucluse.
MH

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