11 mai 2025 |

Ecrit par le 11 mai 2025

Va-t-on légaliser le suicide et la fin de vie ?

Des représentants, membres et sympathisants de l’association Alliance Vita manifesteront ce lundi 12 mai 2025 à 19 heures, Place Montfort à Vaison la Romaine. Car, le 12 mai 2025, l’examen de la proposition relative à la fin de vie qui prévoit de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté débutera à l’Assemblée nationale en séance publique. Ce jour -là, Alliance Vita organise simultanément, dans une cinquantaine de villes de France, des rassemblements pour réclamer des soins et refuser l’euthanasie et le suicide assisté. «Alors que les Français subissent au quotidien la crise du système de santé et de l’accès aux soins, comment comprendre cette offensive législative pour entériner l’euthanasie. Or, elle ne peut pas être une réponse à l’absence de politique de santé,» s’interroge Alliance Vita.

‘On veut des soins, pas l’euthanasie’  «Nous plaidons pour une politique de prévention de la désespérance et du suicide qui ne laisse personne sur le bord du chemin, martèle Tugdal Derville, porte-parole de l’association  La priorité est de réparer notre système de santé, plutôt que de pousser les plus vulnérables à l’auto-exclusion. Comment peuvent-ils comprendre qu’on légalise le suicide assisté et l’euthanasie ‘en aide à mourir’, alors que la moitié de ceux qui auraient besoin de soins palliatifs, n’y ont pas accès ? C’est pour eux que nous nous mobilisons.» 

Alliance Vita
Alliance Vita propose d’écrire à son député ‘pour alerter sur le risque de l’aide à mourir’ faute de soutien et de soins adapté, et demander que la priorité aille au contraire à la réparation du système de santé ; et de rejoindre la mobilisation pour manifester son opposition à l’euthanasie et réclamer des soins accessibles à tous.

Les infos pratiques
Manifestation Alliance Vita ce lundi 12 mai 2025 à 19 heures, Place Montfort, à Vaison la Romaine, contre la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

Copyright Alliance Vita

Va-t-on légaliser le suicide et la fin de vie ?

En France comme dans de nombreux autres pays occidentaux, les médicaments psychotropes (antidépresseurs par ex.), principalement consommés dans le cadre d’une prescription médicale pour traiter des troubles mentaux, sont la troisième substance psychoactive la plus fréquemment consommée après l’alcool et le tabac. Si ces médicaments jouent un rôle important dans le traitement de certaines maladies mentales, leur utilisation abusive peut entraîner un risque d’abus et de dépendance du fait de leurs propriétés psychoactives.

À l’échelle mondiale, la taille du marché des médicaments antidépresseurs était estimée à près de 15 milliards de dollars en 2024, selon des données publiées par Verified Market Reports. D’après les prévisions des experts du secteur, ce marché devrait voir son chiffre d’affaires dépasser le cap des 20 milliards de dollars d’ici 2033, porté par un taux de croissance annuel composé de 4 %. L’Amérique du Nord représentait autour de 40 % des ventes mondiales en valeur en 2023, suivie par l’Europe avec 30 %. La région Asie-Pacifique représentait environ 20 % des ventes cette année-là et est considérée comme le principal moteur de la croissance du marché dans les années à venir. L’infographie ci-dessous présente une sélection de chiffres clés sur les ventes et les parts de marché de l’industrie mondiale des antidépresseurs.

Où consomme-t-on le plus d’antidépresseurs à travers le monde ?
D’après les chiffres de l’OCDE les plus récents, parmi la trentaine de pays dans le monde pour lesquels ces données sont disponibles, c’est toujours en Islande que le niveau de consommation d’antidépresseurs est le plus élevé. Avec une consommation moyenne de 165 doses définies journalières pour 1 000 habitants en 2023, les Islandais devancent les Portugais (154 doses journalières pour 1 000 habitants), les Britanniques (136 doses, donnée de 2022) et les Canadiens (133 doses).

Autrefois identifié comme un pays où le recours à ce type de médicaments était excessif, la France ne fait plus partie, depuis plus d’une décennie déjà, des pays d’Europe où les antidépresseurs sont les plus consommés. Avec 61 doses définies de ce type de médicaments ingérées par jour pour 1 000 habitants (donnée de 2022), les Français se situent dans la moyenne basse des 31 pays de l’OCDE étudiés (environ 76 doses pour 1 000 habitants). Les populations analysées qui présentent les niveaux de consommation les plus faibles sont les Lettons, les Hongrois et les Coréens, avec des ratios allant de 26 à 34 doses journalières pour 1 000 personnes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Va-t-on légaliser le suicide et la fin de vie ?

« L’accès aux soins pour tous est une priorité, 127 établissements de santé ont vu le jour en Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis 2021 que nous sommes aux commandes » affirme Renaud Muselier, président de la Région Sud, et médecin de formation.

Sur 640 m2, au coeur du bassin de vie Courthézon-Châteauneuf-du-Pape, dès 2026, cette nouvelle Maison de Santé accueillera 38 professionnels de santé : sages-femmes, dentiste, infirmiers, orthophoniste, médecins généralistes, biologiste, pharmacien, diététicien, masseur-kinésithérapeute, ostéopathe, psychiatre.

« Les Bac+20 parisiens nous ont fait perdre plus de 2 000Mds€, le pays est en grande difficulté, mais moi je regarde les initiatives concrètes sur le terrain et je vais de l’avant. Depuis 2021, nous avons soutenu l’installation de jeunes médecins et accompagné des internes pour un stage sur le terrain, auprès des Provençaux, Alpins et Azuréens pour réduire les inégalités et les distances. Ici, nous avons un territoire régional où chacun peut se faire soigner près de chez lui, rapidement et dignement. »

Il a rappelé que, malgré les restrictions budgétaires imposées aux collectivités locales pour combler partiellement le déficit abyssal de l’État, la Région Sud a voté un budget conséquent pour la santé : 2,5M€ pour la restructuration des urgences de Carpentras, 2M€ pour l’extension-rénovation de la réanimation et des urgences d’Avignon. De plus, une ‘Mammobile’ va bientôt sillonner l’ensemble du territoire pour prévenir le cancer dont 30 000 cas sont dépistés chaque année. « Nous voulons absolument sauver des vies », a martelé le président Muselier.

Lors de cette manifestation, il était entouré du préfet de Vaucluse Thierry Suquet, de la présidente du Conseil Départemental Dominique Santoni, d’Olivier Brahic, directeur général-adjoint de l’ARS (Agence Régionale de Santé) et de Nicolas Paget, maire de Courthézon. Le dispositif ‘Anti déserts-médicaux’ en Vaucluse, ce sont 4M€ pour 25 maisons de santé, 208 000€ l’installation de 6 médecins généralistes et un cofinancement de l’ARS et du Fonds Social Européen pour 46 bourses de santé d’un montant de 123 000€.


Va-t-on légaliser le suicide et la fin de vie ?

Il y a 6 mois, la Ville d’Apt a installé deux pigeonniers grâce au soutien du programme Leader dans le but de réguler la population de pigeons et de favoriser la coexistence de la nature en ville.

La Ville d’Apt a décidé d’installer deux pigeonniers dits « contraceptifs », l’un au sein du square près du monument aux morts, et l’autre au cœur du jardin public. Ces deux installations ont plusieurs objectifs comme limiter les nuisances liées aux pigeons en ville en les redirigeant vers des espaces qui leur sont dédiés, et ainsi, favoriser la coexistence de la nature en ville.

Aménagés il y a six mois grâce au programme européen Leader, qui soutient le développement des territoires ruraux, les pigeonniers portent leurs fruits. Le dispositif a déjà fait ses preuves dans de nombreuses communes, et la Ville d’Apt ne fait pas exception.

Réguler la population de pigeons

Si ces pigeonniers présentent des objectifs environnementaux, de santé publique ou encore de bien-être animal, leur installation permet de fixer la population de pigeons dans un lieu où ils sont moins gênants. Les pigeons ne sont nourris qu’à l’intérieur du pigeonnier, et non ailleurs dans la ville.

Cela permet de réguler la population de pigeons en contrôlant sa reproduction grâce à la stérilisation d’une partie des œufs. Ainsi, au lieu de six à huit couvées par an, la Ville n’en compte plus qu’une seule par an.

Le succès des pigeonniers, la responsabilité de tous

Si les pigeonniers s’avèrent efficace, leur bon fonctionnement repose en réalité sur trois paramètres :

  • Le choix du lieu d’implantation : à proximité des populations existantes, idéalement dans un espace vert.
  • La responsabilité des habitants : attirer et nourrir les pigeons est à la fois une cause d’insalubrité publique et une pratique interdite. Pour le bon fonctionnement du pigeonnier, il est essentiel de ne pas introduire des aliments dans leur abri.
  • La responsabilité des propriétaires et des syndics : éliminer les sites de nidification dans les bâtiments mal entretenus (greniers, tourelles, toitures, etc).

Va-t-on légaliser le suicide et la fin de vie ?

La saison des allergies au pollen bat son plein en France, affectant chaque année des millions de personnes à travers le pays. Les principaux responsables sont les pollens de graminées (herbes, céréales) et d’arbres (bouleaux, frênes, cyprès, platanes, etc.), qui se dispersent abondamment dans l’air sous l’effet de conditions climatiques favorables entre la fin de l’hiver et le début de l’automne. L’infographie ci-dessous, basée sur les informations du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), donne un aperçu de la période approximative de présence des principaux pollens allergisants en France métropolitaine.

D’après des estimations publiées dans un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), la prévalence des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières (aussi connues sous le nom de rhume des foins) a pratiquement doublé depuis la fin des années 1990 dans les pays industrialisés. Des études publiées ces dernières années indiquent que le changement climatique pourrait avoir une influence sur la production de pollen, notamment en allongeant la durée des saisons polliniques. En outre, une étude de l’Inserm a récemment mis en évidence une association significative entre l’exposition à la pollution atmosphérique à long terme et la sévérité des rhinites diagnostiquées dans la population.

Quelle est la prévalence des allergies en France ?
La saison de la rhinite allergique, aussi connue sous le nom de rhume des foins, est de retour. Cette allergie saisonnière au pollen présente des symptômes similaires au rhume d’origine viral : inflammation du nez et de la gorge, éternuements, gonflement des yeux, écoulement nasal… Si les allergies au pollen sont relativement bénignes, elles pourraient néanmoins s’aggraver dans les années à venir. D’après le Commissariat général au développement durable, le réchauffement climatique et la pollution de l’air causeraient en effet une augmentation des allergies au pollen, une plus grande sévérité des symptômes et un allongement des périodes « à risques ».

Comme le montre notre infographie, basée sur les résultats d’une enquête menée par Harris Interactive en février 2024, les allergies respiratoires, de type allergie au pollen, étaient les plus répandues parmi les personnes souffrant d’allergies : elles touchaient plus d’une personne sur cinq. Venaient ensuite les allergies médicamenteuses (12 %) et les allergies aux animaux (9 %). Les allergies alimentaires, comme les allergies aux fruits à coque ou au lactose, touchaient quant à elles 7 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête.

De Tristan Gaudiaut et Valentine Fourreau pour Statista


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Le constat est inquiétant : la mortalité infantile en France augmente. D’après des chiffres de l’Insee, elle était de 3,6 pour 1 000 enfants nés vivants en 2020, 3,7 en 2021, et 4 en 2022. La situation varie également nettement selon les départements : ainsi, si, sur l’ensemble du territoire, le taux de mortalité infantile était de 3,7‰ sur la période 2019-2021, il était de 5,1‰ dans l’Indre-et-Loire 5,4‰ en Seine-Saint-Denis, 8,1‰ en Guadeloupe, 8,2‰ en Guyane, et 8,9‰ à Mayotte sur cette même période. L’Insee souligne que les raisons de cette dégradation sont multiples, et cite, entre autres, l’existence de déserts médicaux, où le nombre de maternités et de pédiatres est faible, et où la qualité de l’accompagnement est donc moindre ; la pauvreté ; et une plus forte prévalence de l’obésité et du tabagisme chez les femmes.

Comme le montre notre infographie, basée sur des chiffres d’Eurostat et de l’Insee, depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne de l’Union européenne. En 2022, c’est l’Islande qui avait le taux de mortalité infantile le plus bas à l’échelle européenne : il y était alors de 1,1‰. Venait ensuite le Luxembourg (1,8‰) et la Norvège (1,9‰). À l’inverse, la Slovaquie, la Roumanie et la Turquie recensaient tous des taux élevés (5,4 ‰ pour la Slovaquie, 5,7‰ pour la Roumanie et 9,2‰ pour la Turquie).

De Valentine Fourreau pour Statista


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Les Français ne font toujours pas assez d’activités physiques, selon une synthèse des données disponibles publiée par Santé publique France en septembre 2024, qui rappelle les dangers de la sédentarité pour la santé physique et mentale, le bien-être et la qualité de vie. Ce phénomène est notamment plus marqué chez les femmes : alors que 71 % des hommes de 18-74 ans atteignent le seuil recommandé d’activités physiques (au moins 30 minutes d’activités dynamiques moyennes par jour), ce taux n’est que de 53 % pour les femmes. Ainsi, en moyenne, 4 Français sur 10 ne feraient toujours pas assez d’activités physiques pour le maintien de leur santé. En outre, contrairement aux hommes (en particulier ceux de la génération X), la proportion de femmes atteignant les recommandations en matière d’exercice physique a également diminué sur la décennie étudiée (-10 points de pourcentage en général).

Les auteurs de la synthèse notent que l’activité physique globale des femmes trouve son origine pour 39 % dans le domaine du travail (activité professionnelle), pour 31 % dans les activités domestiques et pour 29 % dans les loisirs, tandis que celle des hommes provient majoritairement du travail (46 %) et des loisirs (44 %). En plus des différences observées entre les sexes et les groupes d’âge, il existe aussi de nombreuses disparités sociologiques et territoriales. Santé publique France relève par exemple que la proportion d’adultes physiquement actifs est plus faible chez les personnes les moins diplômées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


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Le Comité départemental d’éducation pour la santé du Vaucluse (Codes 84) recherche un chargé de projet expérimenté (Bac +5) en promotion de la santé et santé mentale. Il aura notamment pour mission de pour coordonner le Projet territorial de santé mentale de Vaucluse (PTSM), qui consiste à :

  • Animer le réseau d’acteurs et assurer la dynamique territoriale (Assurer l’animation et le développement du Contrat territorial de santé mentale, entretenir la dynamique partenariale…)
  • Accompagner les acteurs (accompagner les porteurs de projets, animer des groupes de travail…)
  • Organiser les évènements (colloque, assemblée…)
  • Assurer la communication, en lien avec la chargée de communication (diffuser les informations, contribuer à l’organisation des Semaines d’Information sur la Santé Mentale…)
  • Evaluer le projet (assurer le suivi et l’évaluation, établir annuellement un bilan de l’activité…)

Par ailleurs, en plus de ses missions, et en lien avec l’équipe, la personne recrutée pourra être amenée à participer aux activités globales du Codes 84.

Ce poste à temps plein en CCD (Contrat à durée déterminée) jusqu’en juin 2026 est à pourvoir immédiatement.

Comment postuler
Envoyer CV et lettre de motivation avant le 15 avril 2025 à :
Codes de Vaucluse – Comité départemental d’éducation pour la santé
57, avenue Pierre Sémard- 84000 Avignon
Ou par mail : aurore.lamouroux@codes84.fr


Va-t-on légaliser le suicide et la fin de vie ?

En plein essor, la médiation animale est une thérapie utilisée aujourd’hui par de nombreux praticiens dans bien des domaines. Elle soutient ou restaure le bien-être psychique, physique, social ou émotionnel de l’humain. Rencontre avec Vanessa Rio, éducatrice spécialisée, sophrologue et intervenante en médiation animale, installée à La Roque d’Anthéron. 

L’endroit est discret. Il se niche entre le canal de Marseille et les collines boisées du vallon de la Baume à La Roque d’Anthéron. Là, vivent une famille et beaucoup d’animaux. Des chiens, des chats, des lapins, des cochons d’inde et des chevaux. C’est ici que Vanessa Rio, son mari et leurs enfants ont élu domicile. Pour cette éducatrice spécialisée auprès d’adultes en grande difficulté et ancienne chef de service d’un établissement médico-social, ce lieu était un rêve. Il lui permet aujourd’hui de mettre à profit ses acquis professionnels, et son amour des animaux pour proposer des accompagnements thérapeutiques complémentaires avec la médiation animale. « J’ai toujours été une cavalière, j’ai une grande passion pour les chevaux, ils m’ont appris beaucoup de choses », aime à dire Vanessa.  

Ajouté à son expérience dans le domaine social, elle a complété sa formation par un cursus en sophrologie et en médiation animale. Aujourd’hui elle intervient auprès d’établissements sociaux. Elle répond aussi aux demandes directes de particuliers en quête de sens, de sérénité ou simplement de bien-être. Si la médiation animale est surtout utilisée auprès des séniors dans les EPHAD, des personnes atteintes de troubles mentaux, ou encore d’enfants en difficulté, elle se pratique aussi dans les entreprises et dans les milieux carcéraux. 

« Mais l’animal n’est pas le thérapeute, c’est la relation qui s’établit avec lui qui peut produire des effets »

La médiation animale permet de travailler beaucoup de sujets : l’estime ou la confiance en soi, les difficultés à se concentrer, à se motiver, son rapport à l’autorité et au pouvoir, la gestion des émotions, les interactions sociales… « Mais l’animal n’est pas le thérapeute, c’est la relation qui s’établit avec lui qui peut produire des effets », affirme Vanessa Rio. « Et c’est la confiance qui s’installe entre l’homme et l’animal qui va amener les prises de conscience », complète-t-elle. Et la nature de cette relation doit être basée sur un consentement mutuel. « Les choses doivent être comprises par les deux », ajoute-t-elle. Un contrat moral en quelque sorte.   

« Avec le cheval il faut de la considération, une certaine fermeté et beaucoup de bienveillance » 

On peut « utiliser » de nombreux animaux dans la médiation. Les animaux impliqués sont des chiens dans plus de la moitié des cas (51 %) devant les chevaux (24 %), les animaux de la ferme (13 %), les ânes (9 %) et autres (3 %), selon la Fondation A&P Sommer. Vanessa Rio les utilise presque tous. C’est la nature du sujet qui en détermine le choix. 

Le cheval est principalement utilisé avec les handicapés ou dans le cas de protocoles de développement personnel. « Les chevaux sentent l’énergie que l’on dégage, ils ont une intelligence vibratoire très développée », précise Vanessa.  

Cet animal impose naturellement le respect, le calme et l’introspection. « Par sa taille il vous repositionne et vous suggère d’être poli », ajoute Vanessa. « Il donne naturellement de la confiance en soi. Avec le cheval il faut de la considération, une certaine fermeté et beaucoup de bienveillance », argumente-t-elle. Savoir rechercher le consentement, savoir poser des limites, trouver des motivations, calmer le jeu, et toujours se respecter… toutes ces aptitudes sont naturellement sollicités dans la médiation animale, et en particulier avec le cheval.  « Ce sont les mêmes qualités nécessaires au management dans les entreprises », conclue-t-elle, non sans malice.

Le travail de médiation avec les chiens est moins exigeant. Le chien est d’avantage un partenaire de jeu. À cette dimension ludique s’ajoute aussi une sensibilité émotionnelle très forte, explique Vanessa. Il est généralement « utilisé »  pour apaiser les personnes, pour développer leur mobilité ou aider aux respects de consignes. « Le chien présente la particularité de ne pas être rancunier et comme beaucoup d’animaux, il ne vous jugera jamais », explique Vanessa. 

« Je me sers des animaux pour instruire les hommes », disait en son temps Jean de la Fontaine. Une manière à lui de faire de la médiation animale avant l’heure.

En se sentant responsable de ces animaux ils ont changé leur regard sur eux-mêmes et sont devenus aussi plus responsables d’eux-mêmes. Pendant les guerres mondiales on utilisait également des animaux dans les centres de convalescence. C’était pour ces hommes souffrant de traumatismes un moyen de se reconnecter à la réalité dans un environnement apaisant. Cette approche a été un facteur clé dans la réadaptation psychologique de ces blessés de guerre. 

Les bases de cette relation positive humain-animal furent ensuite théorisées, dans les années 50, par le pédopsychiatre américain Boris Levinson. Il a ainsi pu mesurer tous les effets bénéfiques que pouvait avoir un chien (en l’occurrence le sien) auprès d’enfants autistes. En France, le vétérinaire Ange Condoret s’est intéressé aux enfants ayant des troubles du langage. Ses travaux aboutissent également à la conclusion que la présence d’un animal permet d’améliorer de manière sensible la communication avec les enfants. Ange Condoret fonde en 1977 l’Association Française d’Information et de Recherche sur l’Animal de Compagnie (l’AFIRAC). Cet organisme vise à promouvoir la recherche et la sensibilisation autour de l’impact thérapeutique des animaux.

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