Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Une nouvelle année vient de démarrer, et pour fêter ça, la Ville de Sorgues accueille un concert ce samedi 11 janvier.
L’Orchestre de chambre d’Avignon donnera un concert ce samedi 11 janvier au pôle culturel Camille Claudel de Sorgues pour célébrer le passage en 2025.
Sous la direction de Paul Collin, ce groupe de musiciens amateurs, créé en 1957, transportera le public vers les plus grands répertoires de la musique classique. De Corelli à Mozart, en passant par Vivaldi, Purcell, Rameau et Haydn, sans oublier des classiques contemporains comme Janacek, Barber, Hindemith, Britten ou Bartok.
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
« Il y a 600 élevages de chevaux dans la région Sud, c’est dire si l’engouement pour le cheval et l’équitation est une réalité culturelle, économique et touristique » annonce d’entrée le conseiller régional Michel Bissière lors de la conférence de presse de présentation de cet évènement qui marque, chaque année, le mois de janvier à Avignon comme le Festival la ponctue systématiquement en juillet.
« En 2025, on fête le 25ème anniversaire d’Avignon Capitale européenne de la culture », enchaîne Zinèbe Haddaoui, adjointe municipale de Cécile Helle. « Et le cheval fait partie de l’image de marque, des références d’Avignon avec le meilleur de l’art équestre, les plus grands cavaliers, les plus beaux spectacles qui sont vus ici en exclusivité avant d’être programmés dans le monde entier ». D’ailleurs une sélection d’une trentaine de photographies prises par notre talentueux confrère de « La Provence », Jérôme Rey ponctueront le parcours de Cheval Passion, de l’entrée à la grande salle de Châteaublanc. Quant à Christelle Jablonski-Castanier qui représentait le département elle a insisté sur l’apport de l’équithérapie auprès des enfants porteurs de handicaps. D’ailleurs 380 élèves des classes ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) seront accueillis au Parc des Expositions le jeudi 16 janvier. Elle a aussi annoncé que le Vaucluse continuera à se prendre aux Jeux (olympiques) avec un concours de sauts d’obstacles à poney et 140 compétiteurs.
Le directeur d’Avignon Tourisme organisateur de cette manifestation-phare, Arnaud Pignol a rappelé quelques chiffres-clés : 10 000m2 de stands couverts, 1000 chevaux, 800 éleveurs, 12 pistes ensablées, 150 exposants (selles, maréchalerie, harnachements, bottes, vans, véhicules hippomobiles, boxes, produits phytosanitaires pour le bien-être des chevaux et autres équidés) et 80 heures de spectacle en 5 jours entre les Crinières d’Or, les démonstrations, les concours, les séances de dressage, les épreuves d’équitation de travail comme le tri du bétail ou le style western. Une nouveauté aussi cette année, la monte sans bride au pas, au trot et au galop qui fera sans doute sensation.
En vedette, le Cheval Camargue dont les compétences ne sont pas uniquement limitées au tri des taureaux avec les gardians dans les manades mais qui montrera toutes ses qualités de rusticité et de résistance aux intempéries et au mistral, depuis l’Antiquité, dans le Delta du Rhône.
Du côté de l’organisation logistique Patrick Ribolla qui a succédé à Dominique Méjean et dirige désormais le pôle Evènements d’Avignon Tourisme a cité notamment les 580 boxes pour chevaux, les 2 100 tonnes de sable sur les pistes mais aussi les parkings de l’aéroport mis grâcieusement à disposition par la Chambre de Commerce de Vaucluse. Du coup les embouteillages de plusieurs kilomètres à la sortie de l’A7 pour accèder au Parc des Expositions devraient se diluer grâce à quelques 4 000 places de stationnement supplémentaires.
Enfin, ce fut au tour des Galle père (Maurice) et fils (Fabien) de parler équitation artistique. « Nous devons nous renouveler, nous réinventer pour attirer un nouveau public chaque année. Trouver d’autres idées de spectacles qui vont faire chavirer les spectateurs, les embarquer dans un moment de grâce, de poésie, de rêve. Depuis le mois de mai dernier, nous avons travaillé sur la lumière, le son, la mise en scène donc en valeur des créateurs de spectacles. Les artistes que nous invitons sont là pour séduire le public, le faire vibrer, décrocher un contrat et se produire ensuite dans les plus grands festivals de spectacles équestres ». Fabien Galle parlera des cévenols Marie Barcelo et Pierre-Antoine Chanstang qui ont travaillé au sein du légendaire « Cirque du Soleil » et qui ont tenu à témoigner : « Grâce aux Galle, nous avons gagné en visibilité et nous avons fait une tournée au Danemark, en Italie, au Maroc pour montrer notre numéro de voltige et de trapèze ». Vincent Liberator sera là aussi, pour « Pégase », son cheval en liberté, Elise Roméo viendra avec son étalon normand Cob et sa mûle Juju ainsi que le duo Jérôme Seifer & Kevin Ferreira qui présentera « Seferaira », un numéro de voltige cosaque endiablée. Enfin, c’est l’inimitable Calixte de Nigremont qui sera, comme d’habitude l’élégant et facétieux maître de cérémonie des Crinières d’Or.
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Une nouvelle aventure artistique commence avec Sandrine Bergot
Elle était attendue et espérée. Elle est arrivée très discrètement cet automne pour prendre la direction du Théâtre des Doms, succédant ainsi à Alain Cofino Gomez appelé à d’autres fonctions en Belgique. Nous avons pu la croiser lors du Festival Off 2024 puis apercevoir sa chevelure rousse bouclée en haut des marches nous inviter aux quelques sorties de résidence du mois de novembre et décembre 2024 programmées par son prédécesseur.
A l’abordage de « ce beau vaisseau qu’est le théâtre des Doms »
Depuis ce mois de janvier 2025, elle signe complètement la programmation et part en douceur à l’abordage de « ce beau vaisseau qu’est le théâtre des Doms », comme elle le mentionne dans son édito de septembre. Créatrice, comédienne, co-directrice du Collectif Mensuel, productrice, diffuseuse, Sandrine Bergot, la plus belge des françaises – elle est en effet née en France mais vit en Belgique depuis 1991 – coche toutes les cases pour prétendre à la direction des Doms. Quand on apprend que de plus elle a toujours côtoyé le Théâtre des Doms soit en spectatrice soit en artiste, on comprend pourquoi elle n’a pas pu ignorer cet alignement de planètes qui l’a incitée à postuler à la direction du théâtre des Doms.
Bienvenue sur la planète des possibles
Sandrine Bergot nous souhaite maintenant la bienvenue sur « la planète des possibles » dans son édito de janvier où divergence et différence peuvent dialoguer dans des territoires imaginaires aux formes hybrides. Pour cette deuxième partie de saison qui va de janvier à juin , elle nous a fait part de ses projets, de ses envies et de son impatience à remplir sa mission principale : contribuer au rayonnement d’artistes, de créations et de projets artistiques issus de la Fédération Wallonie-Bruxelles, par la promotion et la diffusion des œuvres et des artistes.
Innover dans la continuité
« Je prends un outil qui fonctionne déjà très bien donc mon programme c’est de continuer dans cette droite ligne, je ne suis pas là pour tout changer. Les incontournables demeurent : sorties de résidence tout au long de l’année, temps fort pendant le Festival, focus Jeune Public et focus Francophonie. Ma bonne connaissance du milieu culturel belge, ma proximité avec les artistes étant moi-même comédienne, mon goût du collectif vont forcément faire émerger d’autres manières de promouvoir la culture belge en Avignon. »
Améliorer le fil de la coopération
« Ma réflexion s’articule autour de l’axe ‘comment améliorer le fil de la collaboration et de la coopération avec des acteurs locaux et régionaux ?’. Je commence dès janvier avec la Ligue de l’Enseignement 84 et le Tiers Lieu La Scierie pour les Spectacles en Recommandé et en février je continue avec le Festival de danse Les Hivernales en proposant une sortie de résidence de la chorégraphe Erika Zuenelli. Il y aura d’autres collaborations à venir quand j’aurai fait connaissance avec les acteurs culturels du territoire. »
« Spectacles en recommandé », une belle opportunité
« Tous les ans, les membres du réseau de la Ligue de l’Enseignement se réunissent au niveau national, parlent des spectacles qu’ils ont aimés et ceux qui ont été appréciés par au moins trois personnes sont choisis dans une sélection appelée ‘Spectacles en recommandé’. La sélection se déplace ensuite tous les ans dans un département différent et cette année – comme un cadeau de bienvenue – c’est dans le Vaucluse. J’ai donc voulu saisir cette belle opportunité d’un premier partenariat avec des acteurs locaux et d’une programmation de spectacles Jeune Public. Il y a donc deux spectacles belges qui sont dans les ‘Recommandés’ et avec l’équipe des Doms nous avons rajouté deux spectacles. Il y aura donc du lundi 13 au vendredi 17 janvier 2025, quatre spectacles belges plus une conférence à la Scierie pour parler de la pratique singulière pour des artistes de travailler avec des enfants et adolescents en atelier. »
Les sorties de résidences
« Il y en aura huit entre janvier et mai, à peu près deux par mois. J’ai privilégié les spectacles les plus aboutis, des spectacles qui racontent des choses sur le monde dans lequel on vit. Il y aura du slam, du cirque, du théâtre d’objets, de la danse. Avec l’équipe, nous souhaitons garder le côté convivial de sorties de résidence, c’est-à-dire pouvoir parler avec les spectateurs et les acteurs tout en grignotant autour d’un verre. Pour cela nous avons lancé un appel à candidature à une association qui s’occuperait de l’intendance une à deux fois par mois. Pendant le festival, nous gardons la formule restaurant de l’année dernière qui a été très appréciée. »
Festival 2025
« La scène du jardin (ex : Garden Party) est conservée mais je souhaite lui réserver une programmation à part entière. Il y aura donc une double programmation de spectacles aboutis, une en salle, une en plein air. Il n’y aura pas forcement plus de spectacles car il y a une limite budgétaire et l’exigence de fluidité du public. Je veux plutôt proposer – entre autres aux programmateurs présents pendant le festival – des spectacles au jardin qui peuvent se jouer dans des lieux non dédiés : spectacles de rue, cirque , bref tout terrain ! Je pense que les programmateurs peuvent être séduits par l’idée de développer des propositions culturelles abouties qui vont vers les gens, sur une place de village ou dans des lieux incongrus. »
A venir
Du 13 au 17 janvier 2025 . Spectacles en Recommandé. Jeudi 23 janvier. 19h. Sortie de résidence. Léon. Marionnettes. Entrée libre sur réservation. Théâtre des Doms. 1 bis, Rue des Escaliers Saint-Anne. 04 90 14 07 99.
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Le samedi 14 décembre dernier, le cyclone tropical intense Chido a frappé de plein fouet l’ensemble de l’île de Mayotte où des rafales à plus de 220 km/h ont été enregistrées. Le cyclone Chido est le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans. Après le soutien financier de l’association des maires de Vaucluse et de la Ville d’Avignon, c’est au tour du groupe de télécommunications Orange de se mobiliser. Des techniciens du Pontet prennent l’avion pour aider les équipes techniques sur place.
Ce lundi 6 janvier, Célia Devide et Paul Grimaldi, techniciens Orange au Pontet, se sont envolés pour Mayotte afin d’aider les équipes techniques sur place suite au cyclone Chido qui a fait des dégâts humains et matériels considérables. Les réseaux de télécommunications étant vitaux pour aider la population et soutenir l’ensemble des pouvoirs publics et associations sur place, Orange s’est mobilisé depuis le 18 décembre pour rétablir des moyens de communication de base dans certaines zones afin de faciliter l’effort de gestion de crise et de permettre aux habitants de rester en contact avec leurs proches.
« Bien que notre réseau ait été très fortement touché, nous avons aujourd’hui rendu opérationnelles 29 de nos 54 antennes, atteignant un taux de couverture de la population de 84%, affirme le groupe. Cette situation reste fragile avec les aléas liés aux travaux et aux coupures d’électricité, mais il est évident que le rétablissement pérenne du réseau mobile doit être une priorité pour que la population puisse avancer collectivement sur le vaste chantier de reconstruction à venir. »
Ainsi, Célia et Paul se sont portés volontaires pour aider les équipes locales à reconstruire le réseau structurant. Ils sont partis ce lundi 6 janvier pour minimum 3 semaines à Mayotte.
Célia et Paul, techniciens Orange au Pontet. DR
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Le groupe Pellenc, concepteur, constructeur et distributeur de machines, d’équipements et d’outils pour la viticulture, la viniculture, l’arboriculture fruitière et l’entretien des espaces verts et urbains, basé à Pertuis, vient de nommer Thierry Carbonnel au poste de directeur Produits et de Pascal Moulinier au poste de directeur Recherche & Développement.
Le groupe pertuisien Pellenc commence l’année sur les chapeaux de roues et consolide son comité exécutif. Le jeudi 2 janvier, Thierry Carbonnel et Pascal Moulinier ont rejoint l’équipe et pris leurs fonctions en tant que directeur Produits et directeur Recherche & Développement.
Thierry Carbonnel est ingénieur INSA Lyon en énergie et environnement et diplômé d’HEC Paris d’un Master Innovation et Entrepreneuriat. Il a effectué une grande partie de sa carrière chez Renault Trucks où il a dirigé le développement de la gamme poids-lourds en Europe, Moyen-Orient et Afrique, et où il a lancé la première gamme commerciale de poids lourds électriques pour le marché européen. Il a aussi évolué au sein d’Air Liquide en tant que directeur Marketing et Business Support.
Pascal Moulinier, quant à lui, a exercé près de 35 ans dans le groupe Renault à différents postes sur les périmètres Ingénierie et Opérations, en France et à l’international. Il y a occupé des postes de Chef de Services, de Départements et de Direction qui l’ont amené à développer toutes les compétences autour des composantes de la Recherche & Développement.
« Les équipes sont ravies de pouvoir s’enrichir de leurs expériences respectives et de leurs expertises métiers complémentaires afin de renforcer la proximité client et la dynamique d’innovation, valeurs inscrites depuis toujours dans l’ADN de Pellenc », a déclaré le groupe vauclusien.
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
La résidence de la Croix Rouge, située 11 et 13 rue Molière, à l’entrée Nord de la Ville d’Orange a été significativement réhabilitée. Une initiative de la Ville d’Orange et d’Axedia, filiale du bailleur social Grand Delta Habitat, le plus important opérateur de Vaucluse.
Les travaux ont consisté en l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments de la résidence de la Croix Rouge avec l’isolation des façades, la réfection des toitures, l’installation de robinets thermostatiques, la création de locaux tampons et la mise en place de pompes à débit. Ces différents éléments devraient entrainer une réduction des charges de 20 à 60€ sur les factures énergétiques mensuelles.
Résidence de la Croix Rouge Copyright GDH
L’Amélioration du cadre de vie s’est exercée via la rénovation des entrées, l’installation de vidéosurveillance, la création de nouvelles places de stationnement et le remplacement des portes palières.
La réhabilitation, d’un montant de 3,6M€ a été réalisée sans entraîner de hausse de loyers. La Ville d’Orange ainsi que la Communauté de communes ont assuré la garantie d’emprunt respectivement à hauteur de 70% et 30%.
La gestion de la résidence est assurée par l’agence de proximité d’Orange qui centralise la gestion de 3 000 logements sur 15 communes.
Résidence de la Croix Rouge Copyright GDH
L’inauguration L’inauguration a eu lieu vendredi 5 juillet en présence de : Yann Bompard, Maire d’Orange et ses élus ; Michel Gontard Président Directeur Général d’Axédia et Président de Grand Delta Habitat ; Georges Lemaire, Directeur d’Axédia, les Administrateurs et des équipes de la Coopérative, ainsi que les locataires et les entreprises partenaires de l’opération.
Axédia Tout comme Grand Delta Habitat, dont elle est la filiale, Axédia est une coopérative HLM plutôt tournée vers l’accession à la propriété sécurisée à coûts maîtrisés pour les familles. La structure garantie un accompagnement permanent, avant, pendant et après l’acquisition ; Le rachat du logement en cas de difficultés ; Propose une assurance revente contre les risques de décote ; La garantie de relogement ; Une TVA à 5,5% au lieu de 20% et des frais de notaires réduits avec la possibilité de prêt à taux zéro (PTZ).
Résidence la Croix Rouge Copyright GDH
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Jérémy Ferrari, très présent sur la création de l’école puis sur le recrutement de la cinquantaine d’étudiants formant la première promotion de cette école très spéciale, est ensuite parti en tournée, mais a toujours eu un œil sur cette école dont il a rêvé. Cette rencontre mi-décembre – avant de repartir avec ses complices Arnaud Tsamère et Baptiste Lecaplain pour un nouveau spectacle — était donc pour lui un moment privilégié pour faire un point à tiers de parcours avec les étudiants et l’équipe pédagogique.
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait
Ils ? Le triumvirat Frédéric Biessy, directeur général de La Scala Paris et de La Scala Provence, Jérémy Ferrari le directeur artistique, et Geneviève Meley Othoniel, la directrice générale.
Quoi ? Créer une École supérieure des Arts du Rire et assumer ce titre qui peut paraître prétentieux, mais il fallait bien ça pour asseoir ce genre humoristique comme un Art d’excellence à part entière.
Faut-il rappeler qu’avec 30 heures de cours hebdomadaires en première année, des masterclass, six professeurs permanents, de nombreux intervenants professionnels de l’humour, des bourses pour permettre aux plus démunis d’accéder à l’enseignement, tout a été pensé et réalisé pour concrétiser ce projet un peu fou ?
Jérémy Ferrari seul en scène à l’heure d’un premier bilan
Il le dit lui-même, il était le premier sceptique. Il pensait sincèrement que ce n’était pas possible pour plusieurs raisons : il fallait une structure, il fallait accepter de perdre de l’argent, il fallait une force et une implication importante, il fallait trouver des gens qualifiés permettant une professionnalisation, obtenir l’agrément pour dispenser des crédits européens (UE universitaire), avoir la reconnaissance d’un diplôme universitaire, trouver des professeurs de qualité qui acceptent de venir en Avignon 1 ou 2 fois par semaine et pas pour « cachetonner » !
« Je n’ai pas été un vrai élève dans mon parcours scolaire mais j’ai créé une vraie école dont je suis fier »
Content, fier, satisfait : ces adjectifs reviennent souvent dans sa bouche. « Très enthousiaste après avoir rencontré les étudiants qui m’ont fait part de ce qui peut encore être amélioré dans le fonctionnement. En fait d’améliorations, les étudiants en veulent plus ! Je n’ai pas été un vrai élève dans mon parcours scolaire, donc je suis à l’écoute de ce qui est améliorable. »
Si j’avais eu cette école j’aurai gagné du temps, j’aurai peut-être été meilleur plus vite !
Jérémy Ferrari
Qu’a-t-elle d’exceptionnelle cette école ?
La bienveillance, le dialogue permanent entre les étudiants et l’équipe pédagogique, l’écoute, la remise en question incessante. C’est exceptionnel d’offrir plus de 30h par semaine de cours avec des gens de qualité (d’autres écoles existent avec seulement 3 à 9h de cours hebdomadaire). Il y a un effectif réduit, un programme complet, on accompagne vraiment les élèves, on fait du sur-mesure, du cas par cas pour trouver des financements. Le rapport avec les professeurs est fluide, respectueux.
Artiste, producteur, diffuseur, éditeur, bientôt réalisateur : « Je ne peux pas être seul avec moi-même »
« Pour moi, cette école, c’est la suite logique dans ma volonté de transmission, ce métier est ma passion. Je ne peux pas être seul avec moi-même, j’aime travailler avec d’autres, intervenir dans toutes les étapes d’un spectacle. C’est ce qui fait mon indépendance et pour moi un gage de sérénité. Artiste, producteur, diffuseur, éditeur, bientôt réalisateur, ça me permet d’être libre, de me donner plus de poids pour me défendre ou défendre d’autres artistes. Je travaille avec des gens que j’aime, j’ai du plaisir et j’en donne. C’est un grand moment pour moi quand j’ouvre une billetterie ! »
Ne pas confondre critique et censure
« Je ne fais pas partie de ces gens qui considèrent que l’on ne peut plus rien dire. Je dis tout ce que je veux depuis 15 ans de carrière. Récemment sur Canal Plus, j’ai encore insulté la moitié de la terre sans problème ! La censure a toujours existé, même au temps de Coluche – lui-même a été censuré sur RMC — la chanson Hexagone de Renaud a été interdite à la radio. Ce n’était pas mieux avant. Les gens confondent censure et critique. Maintenant, on a donné la liberté à tout le monde de donner son avis sur tout. Le problème pour moi, c’est l’importance que l’on donne à ceux qui ne sont pas contents. »
Et l’auto censure ?
« La censure peut venir de tout le monde, de n’importe où et de n’importe qui. La seule chose qu’un humoriste puisse faire contre ça, c’est de ne pas céder. La vraie question à se poser est : est-ce que je vais faire rire les gens avec ça ? Ne pas accepter de se faire couper. Si on accepte une fois, c’est fini. Car comme on n’essaie plus, on a peur. Après, on n’ose plus y aller et on se déteste. »
Ne pas céder
« Prenons l’exemple du Bataclan (attentat du 13 novembre 2015). J’avais le spectacle ‘Vends 2 pièces à Beyrouth’ en préparation sur le terrorisme qui démarrait trois mois après. Je suis obligé de parler de l’attentat. Comment parler de ce fait abominable ? Sur scène, je fais de l’humour noir, donc je ne peux pas le traiter différemment, ce n’est pas possible. Je décide de le traiter d’une manière tellement abominable que ça va paraître absurde et c’est ça qui va permettre aux gens de rire.
Pendant 25 minutes, je me moque des victimes et de la manière dont ils sont morts ! On ne peut pas faire plus abominable que ça. Si demain, j’avais montré ce texte, on m’aurait demandé d’y renoncer.
Or au Trianon, dans une salle de plus de 1000 personnes, les gens m’ont aimé pour ça. Certains ont pu faire leur deuil grâce au rire. D’autres m’ont détesté, mais c’est leur problème. Il faut donc être vigilant toute sa vie pour ne pas s’auto-censurer. Au début, on n’a rien à perdre, le vrai courage vient après. »
« Une société qui va bien, c’est une société où les artistes sont libres. »
Jérémy Ferrari
Les humoristes ne sont pas les ennemis des gens, ce sont les amis des gens
L’École supérieure des Arts du Rire – et c’est sa grande particularité — est dans les locaux de la Scala Provence. À l’occasion de cette rencontre avec leur directeur artistique, le hall grouillait des 47 étudiants nouvellement recrutés. Je suis allée à leur rencontre toute émoustillée à l’idée de rencontrer les talents de demain et de confronter leurs ressentis à celui évoqué par Jérémy Ferrari.
Quel est votre ressenti après 3 mois de fonctionnement ?
Le petit groupe interviewé a répondu d’une seule voix, sans hésiter : « Très agréablement surpris et content de l’investissement de tous les professeurs. On se sent accompagnés, on est dans un cocon, il y a une vraie générosité, une totale bienveillance. »
Compétition ou coopération entre vous ?
« On ne peut pas parler de compétition. Peut-être en 2ᵉ et dernière année l’année prochaine à Paris ? On travaille avec de l’humour, la guerre d’égo ne peut pas se faire, car on peut tous faire un énorme bide quand on est exposé sur scène. On est encore en phase d’apprentissage. De plus, les différents cours et professeurs nous incitent à travailler en groupe pour les impros par exemple, mais également dans la réécriture. Il y a des styles très différents qui se profilent : stand-up, humour noir, absurde, comique visuel, seul en scène. »
« Nous avons des profils très différents : certains sont déjà montés sur scène, d’autres se destinent plutôt à être interprètes, d’autres auteurs. »
Les étudiants de l’ESAR
Humour engagé ?
« On nous apprend à être rigoureux, comprendre où on peut mettre la barre. Il y a pour cela des cours de débat rhétorique pour ne pas calomnier, savoir chercher les sources, établir des faits concrets. On s’amuse, mais rien n’est gratuit. Humour engagé ? Les femmes de la promotion le sont peut-être plus, elles ont plus de choses à dénoncer. »
Votre vie à Avignon
Le mot « cocon » revient souvent ! Les 47 étudiants ont entre 19 et 40 ans et viennent de la France entière. Ils découvrent Avignon et apprécient « la petite ville qui a tout d’une grande, avant d’être lâché l’année prochaine à Paris. » Ils restent plus facilement entre eux, car ils travaillent beaucoup, le programme est dense. Certains s’essaient à la scène sur leurs heures personnelles et se produisent au chapeau dans divers lieux d’Avignon comme La Souricière, La Cave des Pas Sage ou le Théâtre de l’Observance (qui a accompagné à ses débuts un certain Jérémy Ferrari).
Bientôt une scène ouverte
Le public sera officiellement invité à les voir le 24 avril prochain sur le plateau de La Scala Provence lors d’une scène ouverte qui transformera La Scala Provence en Comedy club géant. Les élèves de l’ESAR utiliseront les quatre salles de La Scala Provence et se mêleront aux artistes confirmés que sont Jos Houben, Tania Dutel et Jeremy Nadeau.
La Scala Provence. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Inaugurée le 15 février dernier, la salle de Confluence Spectacles, qui trône en face de la Gare TGV de Courtine, attire les foules !
Les réservations vont bon train, certaines affichent même complet comme ‘Covertramp’, hommage au groupe californien Supertramp, les humoristes Michaël Gregorio et Dany Boon. Mais il reste encore des places pour le spectacle ‘Goldmen’, 100% chansons de Jean-Jacques Goldman le mardi 7 janvier.
Le dimanche 19, retour de Roberto Alagna en Vaucluse dans ‘Al Capone’, une œuvre de Jean-Félix Lalanne, le frère du chanteur. Lui est guitariste, il avait obtenu à 13 ans le Grand Prix de l’Académie de guitare de Marseille. À 17 ans, il avait transcrit pour son instrument fétiche les Nocturnes, Valses et Préludes de Chopin, c’est dire sa virtuosité. Il avait également été nommé aux Victoires de la Musique, pour la musique du film Le passage avec Alain Delon et il signe cette comédie musicale créée en 2023 aux Folies Bergère avec à l’affiche le ténor Roberto Alagna.
Au programme, toujours à Confluence, humour avec Manu Payet dans ‘Emmanuel’ le samedi 25, chansons avec ‘The Rocket Man’, en hommage au chanteur-compositeur britannique Elton John le mardi 4 février, le dimanche 9 concert de Frédéric François. Enfin, le vendredi 7 mars, ‘Abba Gold’, évocation du groupe suédois mythique et de ses tubes ‘Fernando’, ‘Dancing Queen’, ‘Waterloo’, ‘Mamma Mia’, ‘Gimme! Gimme !’ ou ‘Chiquita’.
Pour les balletomanes, ‘Le lac des cygnes’ de Tchaikowski le dimanche 2 mars avec 45 danseurs et 35 musiciens sur scène. Le vendredi 14 place à ‘Hommage et desserts’ avec Patrick Sébastien, le dimanche 30 mars, ‘Carmen’ avec le Barcelona Flamenco Ballet et le vendredi 11 avril, Marc Toesca, l’animateur du fameux ‘Salut, les P’tits loups’ de Canal Plus et de son Top 50 il y a 40 ans, sera à Avignon.
À la fin de l’année, Jeff Panaclock le dimanche 9 novembre, Marie-Claude Pietragalla qui incarnera Barbara le mardi 18, et enfin « la » plus célèbre Demoiselle d’Avignon, Mireille Mathieu sera en tournée face à son public début décembre !
Sorgues propose un concert pour fêter la nouvelle année
Spectacle adapté d’Une vie, l’autobiographie de Simone Veil publiée en 2007
Dans son autobiographie, Simone Veil évoque son enfance heureuse à Nice, son arrestation par la Gestapo puis sa déportation à Auschwitz. La suite, on la connaît pour beaucoup d’entre nous, car nous avons grandi avec les combats de cette femme hors du commun : l’Europe, l’avortement, les conditions pénitentiaires.
La comédienne Cristiana Réali, nominée au Molière 2022 de la comédienne d’un spectacle de Théâtre Privé incarne Simone Veil
Sur scène, elles sont deux, dont Camille (Noémie Develay-Ressiguier), jeune thésarde invitée à parler de Simone Veil à la radio, lors de son entrée au Panthéon, en juillet 2018. Dès que Camille évoque un souvenir, le fantôme de Simone Veil, interprété par Cristiana Reali, prend la parole avec un regard intense, une gestuelle précise et une diction et intonation confondantes.
L’importance de la transmission
À mesure que progresse l’émission de radio, une conversation voit le jour entre ces deux femmes, comme un dialogue entre deux générations. Comment trouve-t-on la force de consacrer sa vie aux combats politiques ? Comment reçoit-on cet héritage ? La parole de Simone Veil traverse le temps.
Une parole tournée vers les générations futures et – envers et contre tout – un regard confiant porté sur l’avenir.
Mercredi 8 janvier 2025. 20h. 20 et 40€. L’autre Scène. Avenue Pierre de Coubertin. Vedène. 04 90 14 26 40 / www.operagrandavignon.fr