C’est le choc, un des piliers de la vie culturelle de la ville disparaît. Installé depuis presque un siècle sur le cours Gambetta, le cinéma Le Fémina a définitivement fermé ses portes le 22 juillet dernier. Une décision aussi brutale qu’inattendue.
C’est par une simple publication sur Facebook que la direction des cinémas de Cavaillon a annoncé, en plein cœur de l’été, la fermeture de ce cinéma de 3 salles, classé Art et Essai. Cette fermeture a été une surprise autant qu’un choc pour les habitants de Cavaillon et pour tous ceux qui fréquentaient cette salle, née à la fin du 19ème siècle. Cette fermeture définitive ne concerne que Le Fémina, les deux autres salles : la Cigale (1 salle) et Le Paradiso (2 salles) restent en exploitation.

Mais visiblement les choix effectués par ces vrais passionnés de cinéma n’auront pas été suffisamment payants
Repris par Eric Tellene en 2017, les cinémas de Cavaillon ont fait le choix de rester en cœur de ville et de pratiquer des tarifs attractifs comparés à ceux des multiplexes. Mais surtout, ils ont fait le pari de l’éclectisme avec aux côtés des sorties hebdomadaires traditionnelles, une programmation de films classiques ou cultes et l’organisation de nombreux événements comme des soirées débats, des avants premières ou les rencontres cinématographiques de Cavaillon. Jusqu’à présent, chaque semaine, les cinémas de Cavaillon proposaient une programmation avec une trentaine de films. Une offre exceptionnelle pour une ville de moins de 30 000 habitants. Mais visiblement les choix effectués par ces vrais passionnés de cinéma (Eric Tellene est entouré de sa femme et de son frère) n’auront pas été suffisamment payants.
Ces salles ont connu une remontée spectaculaire de leurs fréquentations au début des années 90
Pour l’heure la direction des cinémas de Cavaillon se refuse à toute explication ou commentaire tant le choc est rude et l’amertume forte. Ces salles ont connu une remontée spectaculaire de leurs fréquentations au début des années 90, grâce notamment à la dynamisation de leur programmation initiée par Eric Tellene. Mais ont-elles pu remonter la pente après la crise du Covid ? L’offre (6 salles) est-elle trop importante pour la taille de l’agglomération ? A ces questions il peut être trop tôt pour y répondre.

Les témoignages de soutiens exprimés sur les réseaux sociaux sont très nombreux, malheureusement ils ne seront pas suffisant pour rallumer les projecteurs. C’était sa dernière séance et le rideau sur l’écran est tombé.
L’histoire des cinémas de Cavaillon
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