D’après le bilan annuel préliminaire de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 3 190 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2024 (2 477 hommes et 713 femmes), soit 23 tués de plus qu’en 2023 (+0,7%) et 54 de moins qu’en 2019 (-1,7%). En proportion de la population, le taux de mortalité routière était de 48 décès par million d’habitants en 2024, un chiffre stable par rapport à 2023 et en légère baisse comparé à 2019 (50 décès par million).
Qu’en est-il de la sécurité routière chez nos voisins européens ? Selon les données préliminaires publiées par la Commission européenne, en 2024, les 27 États membres de l’UE affichaient un taux de mortalité routière moyen de 44 décès par million d’habitants, ce qui classe donc la France plutôt parmi les mauvais élèves du continent. Le taux de mortalité routière mesuré dans l’Hexagone (48 décès par million) était ainsi similaire à celui enregistré en Italie (51 par million), en Estonie (50 par million), en Slovaquie (47 par million) et en Tchéquie (45 par million). En comparaison, le taux se situait autour de 34 décès par million d’habitants chez nos voisins espagnols et allemands.
Comme l’indique notre carte, les taux les plus élevés de morts sur les routes de l’UE ont été mesurés en Roumanie, en Bulgarie et en Grèce, avec respectivement 77, 74 et 64 décès par million d’habitants en 2024. À l’inverse, les meilleurs élèves européens en matière de sécurité routière sont les pays scandinaves. Si l’on se base sur les taux d’accidents mortels l’an dernier, la Norvège (16 décès par million d’habitants), la Suède (20 par million) et le Danemark (24 par million) présentaient les niveaux de mortalité les plus bas, soit trois à quatre fois moins élevés qu’en Europe de l’Est.
De Tristan Gaudiaut pour Statista