Depuis 1982, dans la Rue des Teinturiers, sa calade et ses roues à aubes qui tournent grâce au courant de l’un des bras de la Sorgue, ils en ont accueilli des grands noms du théâtre les Vantaggioli au Théâtre du Chien qui fume. Annie Girardot, Michaël Lonsdale, Rufus, Jean-Louis-Trintignant, Michel Vitold, Andrea Ferréol, Alain Mottet, Jean-Roger Caussimon.
Jusqu’au 26 juillet, pas moins de 14 propositions entre Le Chien qui Fume et Le Petit Chien, à quelques mètres, 76 Rue Guillaume Puy. Avec des représentations qui se succèdent toutes les deux heures, à partir de 10h du matin jusqu’au soir dans les deux théâtres.
Le Chien qui fume
À commencer par ‘Du charbon dans les veines’ de Jean-Philippe Daguerre, des gueules noires de Noeux-les-Mines qui creusent la mine, élèvent des pigeons-voyageurs et jouent de l’accordéon. Auréolés par 5 Molières, les 7 acteurs sont ravis de revenir à Avignon où tout a commencé, il y a un an. « Et même si nous nous avons joué plus de 160 représentations, ce sont les 20 qu’on a données ici sont les plus marquantes », insiste Jean-Pierre Daguerre, l’auteur et metteur-en-scène.
Toujours dans une production du Grenier de Babouchka, ‘Marius’ de Pagnol qui résonne dans un décor portuaire et industriel du Marseille des années 60. Au programme également ‘À l’avenir’ de Didier Caron avec un pitch excentrique : Lucas, un jeune homme a une obsession, devenir président des Etats-Unis. Et une question : jusqu’où peut-on suivre ses rêves?
‘Les valises bleues’ écrites et mises en scène par le patron des lieux, Gérard Vantaggioli. Une évocation du couple, du temps qui passe, de la lassitude du quotidien et d’une relation qui, à la longue, peut devenir toxique. Après la passion, la jalousie, la cruauté, la séparation. Avec Stéphanie Lanier et Jean-Marc Catella.
A l’affiche également ‘Still’ créé à New-York, adapté par Christian Siméon avec Florence Pernel et Bernard Malaka, un couple qui après avoir rompu il y a 30 ans, décide de se revoir. Les masques tombent face aux choix qu’ils n’ont pas fait à l’époque. Enfin, toujours au Chien qui Fume, ‘Vieilles chansons maléfiques’ avec Tom Novembre et Nicolas Verdier. A Vienne, en 1986 quand Kurt Waldheim (malgré son passé nazi) devient président. Derrière les valses, la capitale de la musique dissimule mal son passé sufureux et intolérant.
Le Petit Chien
Côté Petit Chien, ‘Un chaperon louche’. Une ode à la fraternité, la tolérance, la solidarité où l’autre, différent de nous, n’est pas forcément un ennemi. ‘À la lumière des misérables’ avec la même troupe (Premier acte) et le même auteur (Sarkis Tcheumlekdjian). Où comment en 1915, une jeune réfugiée rencontre Gavroche et de cette rencontre improbable naît une lueur d’espoir pour défier le destin, chacun tentant de sauver l’autre.
‘Son odeur après la pluie’, d’après le livre de Cédric Sapin-Dufour, vendu à 700 000 exemplaires, traduit en 20 langues. Une histoire d’amour entre un homme et son chien, un lien indéfectible entre bipède et quatre pattes. Ceux qui aiment les animaux, et ils sont nombreux, vont adorer !
Place à l’humoriste Jean-Jacques Vanier, ancien chroniqueur à France Inter, avec ‘À la recherche de la recherche’. Il a obtenu le Prix SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) de l’Humour 2025. Et revient à Avignon pour un moment doux-amer, tendre et nostalgique.
‘Elia, généalogie d’un faussaire’ de Jean-Loup Horwitz avec Gabrielle Lazure évoque un homme qui peint un faux Chagall et écrit une lettre d’excuse au peintre. A cet instant, tout peut arriver. Autre moment avec ‘L’homme et le pêcheur’, une réflexion poétique, un voyage en absurdland avec deux italiens déjantés, Ciro Cesarano et Paolo Crocco, une pépite.
Au programme également ‘Cache-cache’ de Vanessa Aiffe-Ceccaldi, un spectacle dont Alexandra Lamy est la marraine. L’histoire d’une petite fille dont la vie s’est arrêtée quand elle avait 11 Ans et qui la reconstruit grâce à la résilience. Dernier spectacle à l’affiche : ‘Quelque chose a disparu, mais quoi ?’ écrit par Michel Bellier et joué par Joëlle Catino. Une fin du monde apocalyptique sur l’inaction de ceux qui ont le pouvoir et n’en font rien pour améliorer la vie des autres, notamment au sommet de l’Etat.
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