Une rencontre à l’origine d’une carrière. En 1986, au sortir de son service militaire Jean-Marc Gialis fait la connaissance de Roger Pellenc, le créateur de la société éponyme. Ce dernier embauche le jeune technicien diplômé en construction mécanique, qui rejoint le bureau d’étude de Pellenc. Pendant 38 ans, Jean-Marc Gialis a été de tous les projets et les développements du groupe. Aujourd’hui, cet ancien directeur général a fait un pas de côté. Tout en restant au COMEX de Pellenc, Il met à profit son expérience pour accompagner des entreprises dans le domaine de la R&D. Rencontre.
« Entre les beaux-arts et la mécanique, j’ai choisi les deux », s’amuse à dire Jean-Marc Gialis, qui revendique à la fois un bon coup de crayon et une certaine habilité manuelle. « La mécanique a toujours été ma passion et je la dois sans doute à mon père qui était carrossier » confie-t-il. BTS de construction mécanique en poche et obligations militaires effectuées, Jean-Marc Gialis fait la rencontre en 1986 de Roger Pellenc, un autre passionné de mécanique.
« La mécanique a toujours été ma passion et je la dois sans doute à mon père qui était carrossier »
Ce dernier, qui avait mis au point ses premiers outils mécaniques dans le hangar de ses parents à Pertuis en 1973, cherchait à étoffer l’équipe de son bureau d’études. Rapidement embauché, le jeune Jean-Marc a d’abord travaillé sur les « petits » outils de la marque. Ensuite en 1992, il a été de ceux qui ont œuvré à la conception de la fameuse machine à vendanger à l’origine du développement et de la diversification du groupe. Un groupe qui compte aujourd’hui 21 sociétés, 2 000 collaborateurs, pour un CA de 345 M€ (chiffres 2022). D’abord dessinateur au bureau d’étude, Jean-Marc Gialis a gravi tous les échelons de la société en devenant successivement responsable du bureau d’étude en 2002, directeur R&D en 2007, directeur général adjoint en 2013 et directeur général (tout en conservant la R&D) en 2017.
La passion avant tout
Jean-Marc Gialis se définit avant tout comme un passionné. « Quand je suis rentré chez Pellenc, à l’époque on ne parlais pas tellement d’argent, j’ai découvert le montant de mon salaire à ma première paie » confit- il. Mais cette passion n’est pas uniquement le plaisir de concevoir de nouveaux produits ou de trouver des solutions techniques innovantes, s’est aussi une aventure humaine. Pour lui cette dimension est indissociable à toutes les réussites. Il revendique d’ailleurs fièrement d’être à l’origine de la création du comité d’entreprise de Pellenc et de l’avoir dirigé plusieurs années.
« Les grosses structures sont parfois engluées dans leurs processus de décisions, mon regard extérieur peut les aider »
Après avoir quitté Pellenc, Jean-Marc Gialis a créé en janvier 2025 sa société, Act for talents. Il se propose d’accompagner les entreprises dans leurs fonction de recherche et développement. Qu’il s’agisse de start-up, de PME ou de grosses structures, Jean-Marc se propose de les accompagner et de mettre à profit son expérience. « Je les aide à faire émerger leur produits, à pousser plus loin leurs processus d’industrialisation ou plus simplement les assister dans leurs réflexions et leurs organisations ». « Les grosses structures sont parfois engluées dans leurs organisations et leurs processus de décisions, mon regard extérieur peut les aider » explique Jean-Marc Gialis.
Il estime d’ailleurs qu’aujourd’hui « on manage d’avantage qu’on dirige ». Comprenez par-là que les processus de décision sont devenus parfois si complexes que la création et la réactivité peuvent en pâtir.
« inventer c’est risqué, ça coûte cher mais ça peut rapporter gros »
« Il faut être un inventeur pour durer, le marketing ça ne suffit pas… surtout dans le domaine des biens de production comme la machine-outil » avance Jean-Marc Gialis. « La R&D travaille sur le temps long. Ce qui est imaginé aujourd’hui prendra corps dans 3 ou 4 ans. Ce temps long est aujourd’hui difficile à intégrer pour les entreprises où les échéances et les préoccupations à court terme prédominent » , « comment imaginer la machine du futur si vous ne savez même ce qu’il adviendra dans quels mois, l’instabilité n’est pas bonne pour la R&D » affirme Jean-Marc Gialis . « Pour remettre en route la machine qui est aujourd’hui grippée il faut redonner envie et pour cela il faut avoir des projets, c’est essentiel » . Et de conclure « inventer c’est risqué, ça coûte cher mais ça peut rapporter gros ». La success-story de Pellenc en est la plus belle démonstration.
Act for talents
Jean-Marc Gialis
06 15 43 77 70
jm.gialis84@gmail.com
























































