29 avril 2024 |

Ecrit par le 29 avril 2024

Courtine : Avec son nouveau siège, la Caf devient la porte d’entrée du Vaucluse

La CAF (Caisse d’allocations familiales) de Vaucluse vient d’inaugurer officiellement ses nouveaux locaux d’Avignon. Ce siège, opérationnel depuis avril dernier, regroupe les 280 agents des anciens sites d’Avignon, Cavaillon et Carpentras. Construit en suivant les recommandations de la certification HQE (Haute qualité environnementale), ce bâtiment de 7 333m2 est située quasiment en face de la gare TGV de Courtine.
« Ici c’est Confluence, se félicite Christian Delafosse, directeur de la Caf de Vaucluse. Avec ce bâtiment qui se trouve désormais au cœur d’un nouveau quartier qui en train décoller. Une porte d’entrée du Vaucluse devant cette gare accueillant plus de 4 millions de voyageurs par an. »
Un sentiment partagé par Claude Nahoum, 1er adjoint à la mairie d’Avignon, pour qui « cette inauguration est la première pierre de ce nouveau quartier d’Avignon ».
Même satisfaction pour Joël Guin, président du Grand Avignon, qui lançait il y a peu le 1er macro-lot de Courtine qui verra le jour à quelques mètres seulement du nouveau siège vauclusien de la Caf.

L’inauguration officielle du nouveau siège de la Caf de Vaucluse.©Caf 84

5 ans pour mener à bien ce projet
Pour en arriver là, il aura fallu 5 ans pour mener à bien ce projet. De la délibération du conseil d’administration de la Caf 84 pris en juin 2018 jusqu’à l’emménagement le 3 avril 2023, en passant par le choix du promoteur en juillet 2020 puis le démarrage du chantier début 2021 ou bien encore la pose de la première pierre en juillet 2021.
Aujourd’hui, le nouvel édifice propose un confort sans équivalent par rapport aux 3 sites précédents en intégrant des solutions économes en matière de gestion de l’énergie, de l’eau et des déchets. Le bâtiment affiche aussi des ‘éco-performances’ lui permettant de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Dans ce cadre, les salariés de la Caf, qui occupent l’essentiel du site (6 182m2), disposent de biens meilleures conditions de travail (espaces individuels et collectifs ainsi que des équipements entièrement neufs).
Côté usagers, même soucis de qualité d’accueil avec un hall de 400m2 devant laquelle l’artiste avignonnais Pablito Zago a réalisé les totems, reprenant le logo de la Caf, qui se situent sur le parvis.
Par ailleurs, afin de faciliter l’accès des usagers un parking gratuit et sécurisé est disponible au niveau du boulevard Pierre-Boulle. Le site est aussi desservi par 3 lignes de bus, la ‘virgule’ ferroviaire de la gare TGV ainsi que plusieurs pistes cyclables.

Les agents de la Caf 84 lors de l’inauguration.©Caf 84

Le patrimoine de tous les Vauclusiens
« Le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, reprend à son compte le directeur de la Caf de Vaucluse. Alors plus qu’un immeuble, ce siège c’est aussi un patrimoine qui appartient à nos usagers et aux Vauclusiens. »
Des usagers vauclusiens qui disposent encore d’un accueil sur Carpentras, Cavaillon et Orange ainsi qu’une quarantaine de points d’accueil numérique permettant de faire leurs démarches en ligne ou de se faire accompagner dans ces relais Caf ou les Espaces France Services.
En Vaucluse, la Caf intervient auprès de 118 000 foyers allocataires représentant environ 278 000 habitants, soit près d’un Vauclusiens sur deux.
L’an dernier, les agents de la Caf 84 ont reçu 40 000 visiteurs, 454 000 appels téléphoniques et ont traité 2 millions de pièces. Dans le même temps, ils ont versé 703M€ de prestations légales aux allocataires vauclusiens.


Courtine : Avec son nouveau siège, la Caf devient la porte d’entrée du Vaucluse

Plus de 20 ans après la mise en service de la gare TGV d’Avignon, le quartier de Courtine devrait enfin connaître le développement que lui confère sa position stratégique pour l’ensemble du bassin de vie. L’opération, confiée aux aménageurs Icade et Primosud prévoit la réalisation de plus de 43 000m2 de logements, de commerces et de locaux d’activités et de services. De la réussite de ce programme, dont les premiers coups de pioche devraient avoir lieu courant 2025, pourrait dépendre l’avenir du dynamisme économique de l’ensemble du bassin de vie. Pour ce projet urbain sans précédent les défis de la mobilité et de l’accessibilité seront vitaux.

« Ça y est ! Le quartier d’Avignon Confluences démarre très concrètement ». Cécile Helle, maire d’Avignon, ne cachait pas sa satisfaction lors de la présentation, ce mardi 12 septembre, du projet d’aménagement du premier macro-lot situé dans la zone de Courtine, juste à côté de la gare TGV de la cité des papes. Il faut dire que depuis 20 ans l’impatience avait peu à peu laissé la place à une inexorable résilience.
Pensez donc ! Le 7 Juin 2001, soit 12 ans après les premières études, le président de la République, Jacques Chirac, inaugurait en grande pompe la gare TGV d’Avignon-Courtine ainsi que l’ouvrage d’art le plus cher de cette nouvelle ligne à grande vitesse TGV-Méditerranée : les 1,5km du viaduc sur le Rhône (140M€).
Désormais reliée à Paris en moins de 3h par cette gare (47M€), qui a failli voir le jour à Pujaut puis sur le plateau des Angles, tout le monde pense alors à ce moment que la confluence du Rhône et de la Durance va connaitre un essor sans précédent.
Mais si l’effet TGV fonctionne à plein pour les Alpilles, le Luberon, une partie d’Avignon ainsi que le Vaucluse, le Gard rhodanien et le Nord des Bouches-du-Rhône, rien ne semble vouloir émerger durablement à proximité immédiate de cette gare. Pourtant, à travers toute la France, les autres gares TGV, qui disposent de bien moins d’atouts que celle de la cité des papes, voient des zones d’activités fleurir comme des champignons.

Inaugurée en 2001, la gare TGV de Courtine est située à moins de 3km du centre-ville de la cité des papes. © DR

Une zone qui a tout pour réussir
Incompréhensible, alors que la nouvelle gare avignonnaise a tout pour réussir : désignée plusieurs fois gare préférée des français, elle a franchi le cap des 4,1 millions de passagers en 2019. Un objectif qui, selon la SNCF, ne devrait pas être atteint avant 2030. Située à moins de 2,5 kilomètres de l’intra-muros, la gare dispose également de la plus importante offre de stationnement (5 000 places) pour une gare TGV en France. Malgré tout cela, rien ne se passe autour, ou pas grand-chose. Et ce n’est pas faire injure aux quelques immeubles de bureaux, aux hôtels, aux résidences ou bien encore à l’implantation de l’Hôtel des ventes (opérationnel depuis 2009) de dire que l’aménagement de la zone ne connaît pas d’impulsion déterminante.

« Un projet urbain sans précédent à l’échelle de l’agglomération. »

Joël Guin, président du Grand Avignon

Les projets n’ont pourtant pas manqué : programme City Sud, déplacement du ciné Pathé depuis Cap Sud, Cité de la formation, parc d’attractions, golf, port de plaisance, balnéothérapie, hôtel de luxe, centre de séminaire, complexe touristique saisonnier… (voir encadré ‘Avignon Confluences : les grandes dates de Courtine’ en fin d’article). Autant de dossiers qui, malgré les bonnes volontés n’ont jamais vu le jour. Ou plutôt n’ont jamais sorti la tête de l’eau. La faute, tout particulièrement, à un PPRI (Plan de prévention des risques d’inondations) appliqué de manière draconienne par les services de l’Etat en bloquant inexorablement l’aménagement de cette zone.

Il faut dire qu’en guise de cadeau d’adieu, beaucoup pointent du doigt en ‘off’ une ministre, aussi rancunière que malheureuse après des élections municipales perdue à Avignon en 2001, d’avoir eu ‘la bonne idée d’œuvrer’ à ce que l’évaluation des risques d’inondation ne soit plus estimée par rapport à une crue centennale mais par rapport à une crue millénale. Et histoire de bien verrouiller l’affaire, outre le Rhône, ce risque avait été aussi étendu à la Durance. Pas étonnant dans ces conditions que les programmes apparaissent au compte-gouttes et qu’il soit difficile de réaliser des projets d’envergures comprenant notamment un geste architectural emblématique.

Le 1er macro-lot d’Avignon-Confluences vu depuis le parvis de la gare. ©Leclercq Associés & Etienne Gozard_ArtefactoryLab

Une vitrine pour Courtine ?
Aujourd’hui, en entrant dans sa phase opérationnelle, ce nouveau projet semble lever ces obstacles qui, espérons-le désormais, devraient enfin faire partie du passé. Quelques indices pouvaient déjà cependant laisser subodorer ce frémissement. Le nouveau siège de la Caf (Caisse d’allocation familiale) de Vaucluse qui centralise depuis quelques mois les agences d’Avignon-siège, Cavaillon et Carpentras. Baptisé Confluence Park : ce bâtiment constitue déjà ce fameux édifice signature. Juste à côté, la pérennisation de l’ancien Opéra-Confluence par des entrepreneurs locaux donne aussi un signal fort sur la vitalité de la zone et de son avenir, notamment en termes d’animations culturelles. Auparavant, le projet ‘Bart’ lancé en 2021, sur 5 étages et plus de 6 000m2, devrait proposer commerces, logements privés et espaces de coliving, services, bar et restaurant sur le toit-terrasse avec vue sur 360° et le palais des papes. La livraison est prévue en 2025.

Ne manquait-il donc pas alors un élan supplémentaire afin de passer à la vitesse supérieure ? C’est ce défi que va tenter de relever ce premier ‘macro-lot démonstrateur’ dont la conception a été confiée à la foncière de bureau Icade Promotion, filiale de la Caisse des dépôts, Primosud, filiale partielle du groupe Nexity, ainsi que le cabinet d’architecture parisien Leclercq & associés.

L’organigramme du projet.

Du logement et de l’activité économique sur 43 000m2
Ce premier macro-îlot représente un programme d’environ 43 000m². Il intègre 463 logements pour 25 285m² de surface de plancher, comprenant des logements en accession libre à la propriété (environ 300 logements) ainsi que logements accompagnés (163 logements types résidence mobilité, résidence d’hôtel hospitalier, colocation pour personnes en situation de handicap…). Ces logements pourront être des appartements ou même des petites maisons. Ils seront conçus pour être traversant pour mieux les aérer en soirée. Ils intégreront au maximum des grandes terrasses ou des balcons très profonds.

A cela s’ajoute 13 460m² d’activités tertiaires dont 5 100m² de bureaux, 4 100m² de co-working, 2 600m² d’espaces formations numérique et créative (voir encadré en fin de paragraphe) et 1 660m² d’espaces de formation et de production (manuelle ou artisanale). A ce jour, 50% des surfaces de bureaux seraient déjà louées selon les promoteurs.

Découvrez la vidéo complète du projet.

Enfin, le projet intègre 4 300m² d’activités commerciales : 1 500m² de marché alimentaire et restauration avec une halle gourmande, 1 700m² de commerces de proximité, 500m² de restauration et bar, 300m² pour une salle de sport et une crèche de 300m². Une aire de jeux, un jardin partagé ou bien encore un auditorium sont également prévus.
Les premiers travaux sont annoncés courant 2025 pour des premières livraisons fin 2026. Le chantier devrait débuter par les secteurs les plus près de la gare et le bâtiment ‘totem’ notamment.

Développement d’une économie créative et numérique
Le projet prévoit l’implantation de ‘La plateforme’, une école du numérique qui devrait s’installer à Avignon au sein du bâtiment ‘totem’ emblématique de ce programme. Ce campus des métiers du numérique ouvert à tous propose des formations diplômante de bac+2 à bac+5 sans frais de scolarité et sans conditions de diplôme au préalable.
Autre acteur annoncé au sein de projet : Make ici, un réseau français de manufactures collaboratives dédiées à l’artisanat d’art, au design et à la fabrication numérique qui pourrait notamment développer un lieu de création scénique autour des décors de théâtre ou de cinéma.

S’intégrer au mieux dans la nature qui l’entoure
Le tout ambitionne d’intégrer au mieux les paysages et les éléments naturels présents. Ainsi, l’actuel mas Guigue est conservé en constituant même la pierre angulaire autour de laquelle a été imaginé le projet de l’architecte et urbaniste François Leclerc. Un recensement de la végétation a aussi été réalisé afin de conserver les arbres de grandes tailles pour préserver le maximum de verdure pour un meilleur confort thermique.
Situés tout autour, les bâtiments auront aussi pour rôle de protéger le parc central du bruit. Les constructions positionnées au Nord devraient servir également à freiner le vent.
Le programme se fixe pour objectif d’approcher un taux d’énergies renouvelables du réseau de l’ordre de 100%. Pour cela, 4 330m2 de panneaux solaires photovoltaïques seront installés sur certaines toitures du projet. Le chauffage et le rafraîchissement des locaux vont s’appuyer sur une boucle tempérée géothermique, dont le potentiel est avéré sur site. Des études sur les possibilités de réaliser des bâtiments à énergie positive, pour réinjecter dans le réseau de la ville sont également en cours.

Les logements, conçus pour être traversant afin de mieux les aérer, devraient faire la part belle aux grandes terrasses et aux balcons très profonds.©Leclercq Associés

L’idée est d’atteindre les seuils de la RE 2025 en base et ceux de la RE 2028 pour le bâtiment ‘Totem’ emblématique du programme ainsi que d’appliquer les labels les plus ambitieux en matière de construction vertueuse (BDM, BBCA, biodivercity, WELL, BREAM et NF HQE…).
Le but pour les concepteurs du projet étant de répondre à deux enjeux fondamentaux : offrir un confort thermique à l’épreuve du réchauffement climatique et préserver le cœur de l’îlot du mistral tout en favorisant l’ensoleillement en hiver.

« Ce qui va se construire ici ce n’est pas l’Avignon de 2030, mais bien celui de 2050. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Les voitures autour, les vélos dedans
« Il n’y aura pas de voitures sur le site, complète François Leclerc. Elles seront en périphérie. »
Un parking silo d’une capacité maximale de 420 places servira au stationnement afin de limiter l’emprise de l’automobile tout en proposant un roulement des places entre les différents usagers (salariés et résidents qui n’utilisent pas le parking aux mêmes moments).
Situé au Sud du projet, la réversibilité du silo a été anticipée si le développement des transports en commun et le rapport à la voiture nécessite une nouvelle destination d’usage. Des stationnements, en rez-de-chaussée, sont également intégrés sous les terrasses pour plus de discrétions.Des vélos partagés viendront compléter l’offre des Vélopop alors que programme prévoit la présence d’ateliers de réparation et d’entretien de vélos.

Le projet est conçu autour d’un jardin central où la voiture est exclue. Les véhicules étant renvoyés en périphéries.©Leclercq Associés

Imaginer l’Avignon de 2050
« Il ne s’agit pas d’une simple extension urbaine comme à Agroparc ou Joly-Jean, insiste Cécile Helle. Ce nouveau quartier d’Avignon-Confluences doit être un quartier qui n’existe pas encore sur Avignon. Un quartier à dimension métropolitaine, symbole de la ville du futur tout en tenant compte de l’existant et notamment le patrimoine végétal et naturel très riche dans cet espace anciennement agricole. Ce qui va se construire ici ce n’est pas l’Avignon de 2030, mais bien celui de 2050. C’est pour cela que nous avons ce niveau d’exigence de qualité urbaine, paysagère et fonctionnelle. »
« Il s’agit d’un projet urbain sans précédent à l’échelle de l’agglomération prenant notamment en compte la sobriété foncière, confirme Joël Guin, président du Grand Avignon. Car n’oublions pas que ce programme doit servir d’exemple puisqu’il s’agit d’un macro-lot démonstrateur. » En effet, l’ensemble du projet urbain est composé de 16 macro-îlots.

« L’enjeu étant de créer une complémentarité et non concurrence entre ces quartiers. »

Joan Busquets, urbaniste

De la réussite de ce premier programme ‘témoin’ dépend une grande partie de l’avenir de toute cette zone qui s’étend sur 270 ha, dont 100 hectares sont en cours d’aménagement autour de la gare TGV.
« Nous avons d’ailleurs signé un partenariat avec l’EPF Paca (Etablissement public foncier de Provence-Alpes-Côte d’Azur), afin d’avoir la maîtrise totale sur l’aménagement de cette zone », annonce le président du Grand Avignon.
Dans tous les cas, pour l’urbaniste catalan Joan Busquets (voir encadré ci-dessous en 2017), il est impératif « de relier cette zone au cœur historique, sinon cela ne vas pas marcher. L’enjeu étant de créer une complémentarité et non concurrence entre ces quartiers. » Pour cela, celui qui a supervisé les aménagements urbains des JO de Barcelone en 1992 préconise notamment une  transformation de la rocade en boulevard urbain afin de créer une continuité entre la gare TGV et le centre-ville, le futur quartier et la zone d’activités de Courtine.

L’axe civique imaginé par Joan Busquets doit relier les nouveaux quartiers de la gare TGV à ceux du centre-ville. ©Leclercq Associés

Après l’attractivité, l’enjeu de l’accessibilité sera l’autre défi à relever
Cependant, la situation d’Avignon-Confluences ne présente pas que des avantages : « c’est une position qui n’est pas des plus simple car cette zone est aussi ‘au bout du bout’ », reconnaît la maire de la cité des papes.
Le défi de l’attractivité étant en passe d’être relevé, restera celui de l’accessibilité et des mobilités. L’axe civique de 3 kilomètres prôné par Joan Busquets souhaite faire la part belle aux mobilités et aux déplacements doux (piétons, vélos et transports en commun) afin de rejoindre le centre historique.
De son côté, Cécile Helle imagine des solutions innovantes comme le téléphérique urbain en prenant modèle sur la réussite de Toulouse.
Pour sa part, Joël Guin rappelle son attachement à des projets de développement connexe comme le port trimodal sur le Rhône. Encore faudra-il convaincre la SNCF, qui traîne des pieds, sur ce dossier de 80M€ mené en partenariat avec les Voies navigables de France (VNF).

L’actuel mas Guigue (à gauche et au centre) sera conservé au coeur de l’axe végétal du programme. ©Leclercq Associés

Les camions pour la rocade, les vélos pour Confluence
Toujours est-il, que pour désenclaver ce territoire de confluence, le serpent de mer de la Leo devrait immanquablement ressurgir. Plus particulièrement la 3e tranche, avec le franchissement du Rhône qui constitue le principal intérêt de cet équipement initié il y a 30 ans ! Miser sur l’essoufflement de la dépendance à une l’automobile ‘carboné’ semble constituer un pari risqué, voir déconnecté, car quand la mobilité sera 100% électrique et que les véhicules seront plus petits, il faudra tout de même les faire circuler quelque part. La problématique restera d’ailleurs identique pour les modes doux et les transports en commun.
Se posera aussi les questions de l’approvisionnement de ce nouveau quartier ‘cul-de-sac’. Les livraisons des commandes Amazon, si appréciés de ces futurs avignonnais, bien plus enclin à se mettre au vélo plutôt qu’à renoncer à leur achat en ligne, ainsi que les imprimantes 3D, ne résoudront pas les problèmes de fournitures alimentaire par exemple.
Avignon-Confluences pourrait constituer l’opportunité de corriger un autre handicap du bassin de vie : ces infrastructures routières. Il est illusoire de croire cependant que l’agglomération a les moyens financiers de supporter cette charge. Pour autant, est-ce au Grand Avignon d’accueillir sur son territoire le seul pont gratuit en 2×2 voies (le pont de l’Europe) sur le Rhône entre Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Un ouvrage, qui malgré sa ‘réparation’ réalisée entre 2011 et 2013, est en limite structurel de capacité d’absorption du trafic, notamment celui des poids lourds. Un cordon ombilical entre l’Italie et l’Espagne bien trop lourd à porter pour les épaules d’Avignon alors que ce serait à l’Etat et aux Régions de prendre le relais. Un 3e pont avignonnais sur le Rhône, c’est aussi la possibilité de pouvoir libérer les habitants de la rocade des nuisances d’un trafic qu’ils endurent quotidiennement avec 30 000 à 40 000 véhicules/jour, dont 11% à 13% de camions. Pour eux 2050, c’est dans une éternité. Les camions pour la rocade, les vélos pour Confluence ?

Laurent Garcia

Avignon Confluences : les grandes dates de Courtine

1972 : Création de la zone d’activités
Création de la zone d’activité de Courtine. Aujourd’hui présidée par Dominique Taddei, l’association regroupe près de 350 entreprises totalisant plus de 5 000 salariés.

1997 : 2 projets de parcs d’attractions
Après un projet de parc d’attraction ‘Spyland’ sur le thème de l’espionnage, ce sont les Danois de ‘Tivoli’, l’un des parcs les plus anciens au monde, qui envisagent de s’implanter en Courtine.

2001: Inauguration de la gare
Inauguration de la gare TGV par Jacques Chirac, président de la République (voir début de l’article).

2003 : DUP pour la Leo
Déclaration d’utilité publique (DUP) pour la Leo (Liaison Est-Ouest) suite à un arrêté ministériel de 1999. Ce projet vieux de plus de 30 ans prévoit la réalisation d’un contournement routier de l’agglomération en créant une voie nouvelle de 15 km destinée à fluidifier les trafics de la ville (notamment la rocade Charles de Gaulle) et de l’agglomération ainsi que le Nord des Bouches-du-Rhône. L’infrastructure est constituée de 3 tranches dont la première de 5,2 km a été mise en service en 2010 entre Rognonas et Courtine via un franchissement de la Durance (147M€). La 2e tranche (5,8km) prévoit également un nouveau pont sur la Durance après avoir longée la rivière vers Châteaurenard. Enfin, la 3e tranche (3,7km) doit relier la pointe de Courtine au rond-point de Grand Angles, via un franchissement du Rhône en amont du viaduc TGV. Si la tranche 2, la moins utile, semble un peu plus avancée, la tranche 3, la plus importante, est au point mort.

2004 : Courtine s’affiche au Mipim
La Ville d’Avignon participe au salon international de l’aménagement et de l’immobilier du Mipim à Cannes. Elle y présente un projet de cité de la formation, d’un centre de séminaire de 1 500 places ainsi qu’une pédagothèque destinée à la formation des entreprises.

2006 : City Sud débarque
Le promoteur Pitch promotion annonce la réalisation de ‘City Sud’, un complexe immobilier à vocation tertiaire d’une superficie de 50 000m2 de locaux dont 27 500m2 de bureaux et 22 500 m2 de commerces, de loisirs et culture. L’ensemble devait notamment accueillir le multiplexe Pathé, finalement resté à Cap Sud. Devant être inauguré avant 2012 au plus tard, le programme a été abandonné depuis.

2008 : Le Château recalé
La SARL Château de Courtine dépose un permis de construire pour le réaménagement des 673 400m2 du domaine de Courtine à Avignon. Le projet prévoit la réalisation, pour 2009, de 108 appartements ainsi qu’un centre de balnéothérapie dans les quatre corps de bâtiment du Château de Courtine. Dans le même temps, la société Sasco obtient de l’Etat et de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) la concession d’un terrain de 12 hectares à la pointe de Courtine pour y édifier un port de plaisance de 400 places ainsi qu’un complexe d’habitat touristique saisonnier de 150 logements sur 7 hectares. Au final, bien que relancés en 2012, en intégrant un golf notamment, aucun des 2 projets n’a vu le jour.

2010 : Vous prendrez bien une tranche de Leo ?
Inauguration de la tranche 2 de la Leo (voir aussi plus haut en 2003).

2014 : Objectif ? Relancer Courtine
Cécile Helle, maire d’Avignon, et Jean-Marc Roubaud alors président du Grand Avignon et maire de Villeneuve-lès-Avignon lancent un atelier territorial sur le thème ‘Avignon Courtine-confluence : construire ensemble la ville de demain’. Objectif : relancer, d’ici 10 ans, l’aménagement de ce quartier dénommé désormais Courtine-Confluence.

2014 : Une virgule, pour quoi faire ?
Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF inaugurent la ‘virgule’. Cette liaison entre Avignon-TGV et Avignon-Centre permet de relier les deux gares en 5 minutes. Entre retard et annulation,ce gadget ferroviaire de 37,25M€ représente alors l’équivalent de près de 4 kilomètres de tramway et presque 20% de la 3e tranche de la Leo.

2016 : Champion du stationnement
Avec l’inauguration du parking P7, la gare TGV d’Avignon franchi le seuil des 4 000 places de parking, devenant ainsi la gare française disposant de la plus grande capacité de stationnement.

2017 : L’Opéra confluence s’installe provisoirement
En raison des travaux de rénovation de son site historique situé place de l’Horloge reconstruit en 1847 suite à un incendie, l’opéra du Grand Avignon s’installe provisoirement en face de la gare TGV. Il y restera jusqu’en 2021 avant de réintégrer l’intra-muros. Cette salle de spectacle provisoire sera finalement pérenniser par des entrepreneurs locaux qui inaugureront ‘Confluence spectacles’ en février 2024 en programmant une soixantaine de dates sur la saison.

2017 : Les grandes lignes d’Avignon Confluences dévoilées
La ville et l’agglomération présentent les grandes lignes du futur quartier ‘Avignon confluences’ dont le projet urbain est confié à l’architecte catalan Joan Busquets. Ce dernier, internationalement reconnu suite à sa supervision des aménagements urbains des jeux olympiques de Barcelone de 1992, a été retenu suite à un appel à concours européen parmi 18 candidatures. « La gare TGV d’Avignon constitue la grande porte de l’agglomération, expliquait alors cet architecte également professeur à la Harvard graduate school of design de l’université d’Harvard dans le Massachussetts aux Etats-Unis lors de sa première présentation en 2018. L’enjeu est ensuite de relier cette porte à l’intra-muros, aux autres quartiers de la cité des papes ainsi qu’aux autres villes alentours. »

2018 : Premier parc photovoltaïque au sol pour Avignon
La CNR (Compagnie nationale du Rhône) inaugure son nouveau parc photovoltaïque à Avignon. Pour la Cité des papes, il s’agit du premier parc solaire au sol à voir le jour sur son territoire. Implanté le long du Rhône sur le site industriel et portuaire de Courtine, ce projet de 10 ha a été initié en 2015 en devenant lauréat du 3e appel d’offres national pour les installations photovoltaïques de grande taille. Les travaux ont ensuite commencé en février 2017 et se sont achevés en avril 2018 avec l’installation de 18 500 panneaux photovoltaïques.

2019 : Plus de 10 ans d’avance sur les prévisions
La gare TGV franchit le seuil des 4,1 millions de passagers. Un chiffre qu’elle ne devait pas atteindre avant 2030 selon la SNCF.

2021 : Bart lance la dynamique
Lancement du projet Bart. Un immeuble de 5 étages de 6 000m2 alliant bureaux (1 900m2), espaces co-living (1 600m2), coworking (1 500m2), bar-restaurant, commerces ou encore mur d’escalade et un toit-terrasse avec vue sur 360°. La livraison est prévue en 2025.

2023 : Installation de la Caf
Après 2 ans de travaux, la Caf (Caisse d’allocations familiales) emménage dans son nouveau siège vauclusien. Le bâtiment de 7 333m2 accueille les 280 agents de la CAF 84 des agences d’Avignon-siège, Cavaillon et Carpentras. Ces derniers seront répartis dans un espace de 6 182m2 qui s’étend sur 3 étages dont 400m2 en rez-de-chaussée destinés à l’accueil des 250 allocataires reçus chaque jour. Baptisé ‘Confluence Park’ ce nouvel édifice en R+3 comprendra également une offre de 1 100m2 de bureaux modulables, une terrasse privative de 140 m2, 129 places de stationnement pour la Caf et 47 places de parking supplémentaires pour les utilisateurs des bureaux. Labellisé HQE (Haute qualité environnementale) bâtiment durable afin de répondre aux normes environnementales en matière d’économie d’énergie et de performances thermiques, le bâtiment orienté est-ouest dispose en son centre d’un îlot verdoyant entouré de larges terrasses.

2024 : Premier concert pour Confluence spectacles
Ouverture de la nouvelle salle de spectacle ‘Confluence spectacles’ prévue le 15 février avec un concert de Christophe Willem.

2025 : Premiers coups de pioche pour le macro-lot démonstrateur
Les travaux du premier macro-lot sont annoncés courant 2025 pour des premières livraisons fin 2026.


Courtine : Avec son nouveau siège, la Caf devient la porte d’entrée du Vaucluse

Le Grand Avignon et la ville d’Avignon viennent d’inaugurer le nouveau parking relais situé dans le quartier de Saint-Chamand, juste après le terminus de la ligne 1 du tramway. Pour l’agglomération, il s’agit désormais d’inciter la population à laisser les véhicules aux portes de la cité des papes grâce à la réalisation d’autres parking-relais qui vont voir le jour tout autour d’Avignon afin de compléter l’offre de stationnement existante.

Situé à une centaine de mètres du terminus de la ligne 1 du tramway d’Avignon, le nouveau parking-relais de Saint-Chamand dispose d’une capacité de 360 places réparties en 6 demi-niveaux. A l’intérieur, il comprend notamment de 8 places pour les Personnes à mobilité réduite (PMR), 5 places pour les véhicules électriques et 6 places destinées au covoiturage, réparties au niveau d’accès (niveau 0). Une consigne à vélos sécurisée de 22 places est également à disposition des usagers.

Implanté sur un terrain de 5 655 m², cet équipement de 11 mètres de haut représente un investissement de 6,5M€ dont 5,8M€ pour les seuls travaux du parking. Principal contributeur, le Grand Avignon (4,566M€) a bénéficié d’aides du Conseil départemental de Vaucluse (1,27M€), de l’Etat (663 888€) dans le cadre de la DSIL (Dotation de soutien à l’investissement local). Par ailleurs, la ville a cédé le foncier pour 1€ symbolique et la Région Sud-Paca a soutenu financièrement le Grand Avignon dans son projet global de déplacement comprenant le premier tronçon du Tram, les Chron’hop et le parking de Saint-Chamand.

« L’enjeu est de vivre en harmonie dans la densité. »

Jean-Paul Cassulo, architecte.

Un geste architectural à côté de la plaine des sports
« Ce parking-relais à un rôle urbain d’ouvrage qui n’est pas que là pour parquer des bagnoles, insiste Jean-Paul Cassulo, l’architecte avignonnais qui a conçu le bâtiment, en compagnie des 13 autres entreprises intervenant dans le chantiers, dont 7 vauclusiennes. L’enjeu est de vivre en harmonie dans la densité. »
« L’objectif est de capter le trafic en périphérie et de mettre du beau dans la ville, complète Cécile Helle, maire d’Avignon. Merci donc à Jean-Paul Cassulo d’avoir mis du beau dans la ville. Merci aussi au Grand Avignon d’avoir accepté d’investir un peu plus pour mieux faire. »

« Cela prouve que quand on réunit la volonté politique et la stratégie d’aménagement on peut améliorer l’attractivité et l’accessibilité d’un quartier. »

Cécile Helle, maire d’Avignon.

« Nous sommes dans un quartier en pleine transformation, poursuit la maire de la cité des papes. Nous avons tous en tête ce qu’était Saint-Chamand il y a 5 ou 10 ans. Aujourd’hui, ce projet s’inscrit dans une optique de développement durable, notamment sur le plan environnemental, esthétique et urbanistique. Ce parc-relais s’intègre dans un environnement urbain existant, lui aussi en plein développement, avec la plaine des sports et le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) notamment. Cela prouve que quand on réunit la volonté politique et la stratégie d’aménagement on peut améliorer l’attractivité et l’accessibilité d’un quartier où il fallait 40 minutes pour rejoindre le centre-ville, contre 15 minutes aujourd’hui. »

Le nouveau parc-relais de Saint Chamand se situe dans un quartier de près de 3 000 habitants marqué par un fort enclavement, avec la présence d’infrastructures de transports (route de Marseille : RN7 au sud, Rocade à l’ouest, voie de chemin de fer au Nord) et d’équipements (commerciaux, publics…). C’est également un quartier en pleine mutation, en phase avec le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). Dans ce cadre, la tour située au premier plan est amenée à bientôt disparaître.

A fond la forme avec la plaine des sports
Une intégration du parking-relais dans son environnement qui passe par la proximité immédiate de la plaine des sports.

Côté plaine des sports, un mur d’escalade est adossé au parking-relais.

Ainsi, afin de compléter l’offre sportive, un mur d’escalade écocertifié est implanté sur la façade Sud du Parc-Relais.  Il présente une hauteur de 10 mètres et une largeur de 15 mètres et sera équipé en permanence de prises d’escalade sur toute sa largeur jusqu’à 3 mètres de haut. Dans le cadre d’animations programmées par la Ville ou sur demandes de clubs, des prises supplémentaires pourront être installées sur la totalité du mur. Le coût du chantier pour la Ville (études et travaux) s’élève à 200 000€.

Parking-relais de Saint-Chamand : mode d’emploi
Les entrées et sorties des véhicules s’effectueront sur l’avenue Pierre de Coubertin, au nord-est du terrain. L’accès piéton principal en façade ouest ouvrira sur l’avenue Pierre de Coubertin, sur les stations du tramway et du réseau de bus desservant le centre-ville et ses commerces, sur les aménagements paysagers, sur la plaine des sports, ainsi que sur le parvis du stade nautique. Un second accès est situé sur la façade est. Une station Vélopop sera implantée face à l’accès piétons.

« Le parking sera gardienné 24h sur 24h. »

Côté sécurité, le parc relais disposera de caméras de surveillance reliées au Poste de commandement centralisé du tramway, via une connexion au Centre de maintenance et au dépôt de Courtine. Il sera gardienné 24h/24h. Sa configuration, liée à l’organisation des parcours intérieurs et extérieurs du bâtiment, offre une clarté des cheminements grâce à la lumière naturelle, et une vue dégagée des dispositifs d’accueil excluant les recoins et les zones d’attente cloisonnées.

Tarifs et gratuité pour les usagers des transports en commun
Accessible à tous, le parc-relais de Saint-Chamand est gratuit pour les usagers des transports en commun et les abonnés Orizo, et prochainement pour les résidents du quartier, la nuit uniquement. Pour les autres, le parc-relais fonctionne grâce à un ticket acheté au Distributeur automatique de titre (DAT), qui servira à la fois de titre de transport pour voyager sur le réseau Orizo pour 1 à 7 personnes, et également de titre de sortie (voir également tarif ci-dessous).
Dans le cadre de son ouverture, le Grand Avignon met en place la gratuité d’accès à l’ensemble des usagers, jusqu’au vendredi 14 mai 2023.

L’agglomération veut augmenter l’offre de stationnement
« Après la mise en service du tramway et du nouveau réseau de bus, le Grand Avignon continue de tracer la voie d’une agglomération où l’on circule mieux et plus propre, explique Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. Cette politique volontariste en matière de transports définie dans son Plan de déplacements urbains (PDU), mise notamment sur l’intermodalité, à savoir la capacité du réseau à permettre l’utilisation de différents modes de transports et permettre à un plus grand nombre d’accéder dans de meilleures conditions à ceux-ci. Ce schéma inscrit dans la durée la volonté du Grand Avignon de poursuivre ses actions en matière de mobilité durable et de développer un réseau structurant de transports collectifs dans la partie la plus dense de l’agglomération. Cette volonté induit également un changement des modalités d’accès aux centres et une évolution de la politique de stationnement avec le développement de l’offre de parkings-relais. »

« Nous sommes là pour apporter des solutions concrètes aux problématiques de mobilité sur notre territoire. »

Joël Guin, président du Grand Avignon

Création de 4 nouveaux parcs-relais supplémentaires
C’est donc dans cette logique, qu’outre le nouveau site de stationnement de Saint-Chamand, le Grand Avignon s’engage dans la création de 4 nouveaux parcs-relais localisés en périphérie. Objectif : inciter la population à laisser les véhicules aux portes d’un la cité des papes.
Ainsi, 4 autres parkings-relais vont voir le jour d’ici 2026. Celui d’Agroparc qui  disposera de 320 places de stationnement, dont 8 places pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et un pôle d’échanges bus/cars. D’un montant de 1,8 M€, sa mise en service est prévue le 26 mai 2023.
Ensuite, les sites de stationnement des Angles et de Réalpanier, qui seront agencés en superstructures afin d’augmenter leur capacité d’accueil, proposeront respectivement 500 places (dont 400 en superstructure) et 700 places. Ces 2 parkings représentent un investissement global de 32,5M€ en incluant l’aménagement de la voie de desserte en site propre des Chron’hop (ndlr : les Bus à haut niveau de service) du parking des Angles.
Enfin, le projet de parking-relais de Châteaurenard est assuré sous la maîtrise d’ouvrage de la Communauté d’agglomération Terre de Provence. Des études sont en cours afin d’accroitre la capacité de ce parking à 500 places, dont le montant prévisionnel est de l’ordre de 2,3M€.
L’ensemble de ces parkings-relais viendra compléter ceux déjà existants : le parking des Italiens (1 600 places), celui de l’île Piot (1 100 places), d’Auchan nord (200 places) ainsi que de René Char (200 places).
« Nous sommes là pour apporter des solutions concrètes aux problématiques de mobilité sur notre territoire », insiste le président de l’agglomération.


Courtine : Avec son nouveau siège, la Caf devient la porte d’entrée du Vaucluse

Le groupe Salini immobilier vient d’inaugurer le Salini parc de Gromelle. Situé dans la commune de Vedène, sur le territoire de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon, ce parc d’activités d’une surface totale de 5 055 m² a été imaginé par le cabinet Axiome Architecture basé au Bourget en région parisienne et spécialisé dans la conception de bâtiments tertiaires.

Développé et réalisé en 10 mois par Salini Immobilier, ce parc desservi par l’autoroute A7, est articulé autour de deux bâtiments regroupant une quinzaine de cellules modulables à partir de 269 m² et proposées à la location. Le site a pour vocation d’accueillir des entreprises aux profils d’activités très variées.

Achevé en novembre 2022, le parc accueille d’ores et déjà deux sociétés locataires : Came-Urbaco, inventeur mondial de la borne escamotable, qui a pris à bail 1 600 m² et le groupe tunisien Selt Marine, expert dans le secteur des algues marines biologiques transformées en gélifiants et épaississants pour les industries alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques qui occupe 940 m² via sa nouvelle filiale française Selt France biotech.

Joël Guin, maire de Vedène et président de la Communautés d’agglomérations du Grand Avignon, est notamment venu inaugurer ce nouveau parc en compagnie de Stéphane Salini, président du groupe Salini. © Salini/Twitter

D’autres programmes à venir sur Vedène et Cavaillon
« Le Salini Parc de Vedène Grommelle s’inscrit dans la logique d’innovation et de diversification de l’offre de solutions d’implantations portée par Salini Immobilier, explique Etienne Métayer, directeur développement Salini  immobilier Auvergne, Rhône-Alpes. Toujours sur Vedène, un second programme, celui de Chalancon proposé à l’acquisition, sortira prochainement de terre pour accompagner le développement sur un territoire qui démontre toute son attractivité pour les entreprises et les usagers qui font vivre l’économie régionale. »

«  L’inauguration de ce parc en présence de nos équipes et de nos partenaires locaux va permettre aux collectivités que nous accompagnons sur d’autres projets d’apprécier in situ sa qualité de construction et sa fonctionnalité pour les usagers, complète Arnaud Fontaine, directeur développement Salini Immobilier Paca/Occitanie. . Elle offre également l’occasion d’échanger sur d’autres opérations lancées en région Paca dont un programme à venir, destiné à la vente, sur Cavaillon. »

L.G.


Courtine : Avec son nouveau siège, la Caf devient la porte d’entrée du Vaucluse

Joël Guin est le nouveau président directeur général du conseil d’administration de la SPL (Société publique locale) Técélys. Le président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon succède à Xavier Belleville nommé en novembre 2020.
Dans le même temps, le Grand Avignon a procédé à l’augmentation de la représentation de l’agglomération en désignant Paul Mély (maire des Angles), Daniel Bellegarde (maire de Jonquerettes) et Guy Moureau (maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue) au sein du conseil d’administration de la SPL suite à l’augmentation de son capital social survenue le 8 mars 2022.
Comme précisé il y a quelques jours par nos confrères du quotidien La Provence, le Grand Avignon a également procédé à la modification de la représentation de la commune du Pontet au sein du Conseil d’administration avec le remplacement de Joris Hébrard (l’ancien maire devenu député de la 1re circonscription de Vaucluse depuis les élections législatives de juin dernier) par Patrick Suisse (maire du Pontet) ainsi qu’à celle de la municipalité des Angles avec le remplacement de l’ancien maire, Jean-Louis Banino, par Jeanine Dray-Marmottan, adjointe à l’urbanisme et au patrimoine.
Par ailleurs, Jean-Marc Bluy, adjoint au maire de la cité des papes, rejoint aussi ce conseil d’administration en qualité de membre supplémentaire de la Ville d’Avignon.

Les Vauclusiens de retour aux affaires ?
Avec la désignation de Joël Guin, maire de Vedène, il s’agit du premier vauclusien à occuper cette fonction depuis Marie-Josée Roig, présidente depuis la création de la SPL en 2011, et ce, jusqu’à mi-2014.
Après la maire d’Avignon, c’est en effet Jean-Marc Roubaud, alors maire de Villeneuve-lès-Avignon dans le Gard, qui avait occupé ce poste depuis juillet 2014 jusqu’à sa démission en 2020. C’est ensuite, Jean-Louis Banino, maire des Angles (dans le Gard) qui lui succèdera de juin 2020 à l’automne 2020 où il passe le flambeau à Xavier Belleville, 1er adjoint de la commune de Villeneuve-lès-Avignon.
Ce dernier avait notamment vu, dans la cadre de sa fonction à la tête de Técélys, une proposition d’indemnité d’un montant de 1 200€ rejetée par l’assemblée communautaire par 34 voix contre 29 lors du conseil du Grand Avignon du 26 septembre dernier (voir vidéo).

Créé en 2011, Técélys a supervisé la mise en service de la première tranche du tramway du Grand Avignon opérationnelle depuis 2019. Depuis, la SPL a récupéré la gestion d’Orizo, le réseau de transport en commun de l’agglomération.

Le tramway mais pas que…
Créée à l’origine pour superviser la réalisation du tramway puis du réseau de Bus à haut niveau de service (BHNS) Chron’hop du Grand Avignon, ‘la SPL des Transports publics urbains du Grand Avignon’ Técélys a vu ses missions s’élargir à la gestion des pépinières d’entreprises de l’agglomération en 2016.
Depuis le 1er juillet 2022, dans le cadre de sa compétence transport, le Grand Avignon lui a aussi délégué, sous la forme d’un contrat d’obligations de service public des services de mobilité, l’exploitation d’Orizo, le réseau de transport en commun de l’agglomération, pour une durée de 6 ans et demie.
Dirigée par Daniel Audibert la SPL intervient désormais sur un large spectre de pilotage de projets structurants comme les parkings relais de Saint-Chamand et d’Agroparc ou bien encore l’aménagement et la végétalisation de la voie verte sur l’avenue du Général de Gaulle et les requalifications des rues Carnot et Carreterie pour le compte de la Ville d’Avignon.
N’oubliant pas non plus son ADN de base, Técélys est également en charge de la réalisation de la phase 2 du tramway (voir ici).
Voté à l’unanimité par le conseil communautaire en avril 2021, suite à une première délibération datant de 2018, ce prolongement du terminus de la ligne existante, de la porte Saint-Michel jusqu’au parking de l’île Piot en passant sur le pont Daladier, représente un investissement de l’ordre d’une soixantaine de millions d’euros dont 7,83M€ d’aides de l’Etat et 8M€ de soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La mise en service de ce nouveau tronçon avait d’abord été annoncée pour 2024 par Patrick Vacaris, président du Grand Avignon et représentant Rochefort-du-Gard, qui, en 2019 au micro de nos confrères de France bleu Vaucluse (voir ici) avait déjà annoncé avoir « commandé 4 nouvelles rames conformément aux décisions des élus » afin de desservir la nouvelle ligne.

Une deuxième tranche : oui, mais dans quel ordre ?
L’occasion aussi pour la Ville d’Avignon de profiter de ce chantier pour requalifier les allées de l’Oulle afin de réduire l’emprise des voiries automobiles au profit des mobilités douces (piétons, vélos) ainsi que de réaliser des aménagements pour dégager des espaces pour les embarcadères d’où descendent les passagers des nombreux bateaux de croisières (ndlr : Avignon est la première destination des croisiéristes sur le Rhône).
Depuis, le Grand Avignon a révisé sa copie et, lors du Conseil communautaire du 5 décembre dernier, le président du Grand Avignon a annoncé le décalage de la réalisation de cette deuxième tranche. Une décision prise notamment sous la pression des maires des 7 communes gardoises de l’agglomération (Pujaut, Roquemaure, Villeneuve-lès-Avignon, Saze, Sauveterre, Les Angles et Rochefort-du-Gard) qui, dans un courrier adressé à Joël Guin en juin dernier, avaient réclamé que « le phasage des travaux doit être progressifs » et demandaient le « décalage des travaux entre les ponts Daladier et de l’Europe. La simultanéité des aménagements aurait eu pour conséquence une paralysie du trafic ».
Désormais, explique le Grand Avignon « la priorité a été donnée à la finalisation des travaux des parkings-relais en cours et à venir prochainement, tout comme les aménagements prévus pour les lignes de bus à haute fréquence, » notamment les Chron’hop entre Avignon et le futur parking relais des Angles via une voie dédié jusqu’au pont de l’Europe. De quoi repousser une éventuelle mise en service à l’horizon 2030 voir au-delà. Sans oublier que pour bénéficier encore des aides de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et de l’Etat les travaux doivent impérativement démarrer avant fin 2025.

https://www.echodumardi.com/tag/joel-guin-3/   1/1