Après 9 mois passés emmaillotée sous un échafaudage pour cause de restauration, la statue de la Sainte Vierge de la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille a été officiellement révélée au public le 7 décembre dernier dans sa nouvelle parure. Baptisée la Bonne Mère, cette vierge à l’enfant, protectrice de la ville fait aujourd’hui l’objet d’une ferveur étonnante et cela au-delà de toute confession.
Bien que la construction de la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde soit assez récente, la statue de la sainte vierge qui coiffe son clocher semble avoir toujours été là. Elle vieille sur la ville et sa baie. Cette « bonne mère » comme on dit à Marseille est devenue un repère pour ses habitants et un symbole pour la ville. Mais la pollution, le mistral et l’air maritime avaient quelque peu terni son éclat. Pas moins de 30 000 feuilles d’or auront été nécessaire pour lui redonner son lustre initial.
La « bonne mère » serait ainsi un refuge, un phare dans une époque trouble et incertaine
La ferveur populaire qui a accompagné les manifestations organisées pour fêter la fin des travaux de cette restauration illustre que le besoin de spiritualité connaît aujourd’hui un nouvel élan. Le caractère anxiogène de l’époque et les déliquescences sociales que nous vivons n’y sont sans doute pas étranger. La « bonne mère » serait ainsi un refuge, un phare dans une époque trouble et incertaine. Fait d’autant plus remarquable qu’il se produit dans un des villes les plus cosmopolites de France. C’est la bonne mère de tout le monde et pas uniquement des chrétiens.
Mais dans cette ferveur retrouvée on peut surtout y voir un appel à la paix. Une pacification tellement nécessaire et appelée par tous (ou presque) qui trouve malheureusement difficilement son chemin. Ces 9 mois de travaux et 2,8 M€ de budget étaient sans doute nécessaires pour redonner de l’espoir.
























































