Comme nous l’avions annoncé en juillet dernier, le journaliste vedette Olivier Galzi vient officiellement d’annoncer sa candidature à la mairie d’Avignon lors des prochaines élections municipales qui se dérouleront les dimanches 15 et 28 mars 2026. Dans un premier entretien avec la presse locale, le candidat désormais ‘déclaré’ évoque les grands axes de sa campagne qui priorise notamment la sécurité, la propreté et la mobilité.
« Face à l’urgence de la situation nationale, il me semble plus que jamais indispensable de ne plus tomber dans ces logiques partisanes dépassées. Il faut se focaliser à 100% vers l’intérêt de la ville d’Avignon. Vers ce que moi j’appelle, le bon sens », synthétise Olivier Galzi qui ambitionne d’impulser un grand mouvement citoyen qui sera ‘le parti d’Avignon’.
Pour redonner davantage d’attractivité à la cité des papes, le candidat entend pour cela s’appuyer sur un triptyque de base : sécurité, propreté, mobilité.
« Si dans la rue, nous ne sommes pas en sécurité, on peut raconter tout ce que l’on veut, on peut monter tous les projets, cela ne marche pas. La sécurité, c’est le chantier numéro 1. Si ensuite, la rue n’est pas propre, qu’elle n’est pas belle, je ne vois pas comment on la rend attractive. Le deuxième chantier, c’est la propreté. Enfin, si pour accéder à cette rue où chez soi, on perd une heure, cela ne fonctionne pas non plus. La circulation, c’est le troisième chantier à mettre en œuvre en urgence. »
LEO : « C’est fondamentalement criminel. »
Evoquant le dossier de la LEO (Liaison Est-Ouest) pour illustrer ces problématiques de mobilité, Olivier Galzi reconnaît que c’est l’un des dossiers qui l’a incité à se lancer dans la bataille des prochaines municipales : « Quand on voit qu’on a discuté de ce projet pendant 30 ans : l’’augmentation du trafic, l’augmentation de la population, les problèmes de congestion que cela allait créer… Cela fait des décennies que nous savons que ces difficultés arrivaient. Alors que dans le même temps, on a réussi à avoir un tracé, une DUP (Déclaration d’utilité publique), un financement et que pour des questions de petites politiques politiciennes locales, on enterre le projet. Je suis absolument scandalisé car on asphyxie des dizaines de milliers de personnes sur la rocade et on asphyxie les commerçants du centre-ville. Pourtant la solution au trafic sur la rocade, elle a nom : c’est la LEO. Mais parce qu’on a été en dessous de tout sur ce dossier et que l’on a déjà pris une mauvaise décision, on veut en dégainer une deuxième aujourd’hui, aussi mauvaise, avec l’interdiction des poids lourds de plus de 38 tonnes. »
Un crime de ‘léo-majesté ‘
« Mais le résultat, poursuit le candidat, c’est que les transporteurs iront ailleurs sous peine de mettre la clef sous la porte ou qu’ils affrèteront deux camions de 19 tonnes à la place. On va donc multiplier par deux la pollution et on va asphyxier encore un plus les habitants de la Rocade qu’on est en train de tuer à petit feu. C’est fondamentalement criminel alors qu’il y a des voies alternatives et que je le répète : la solution existe, c’est la LEO. »
Un dossier dans lequel, Olivier Galzi s’étonne qu’une action de groupe n’ait pas encore été intentée : « Quelqu’un se réveillera forcément un jour et attaquera les pouvoirs publics qui seront mis devant leurs responsabilités. »
Une attractivité en berne
« Tout cela, c’est le genre de décisions qui n’ont fait qu’affaiblir Avignon », se désole le journaliste-candidat qui constate l’attractivité commerciale grandissante de Nîmes et Marseille ou bien encore l’attractivité culturelle d’Arles, là où la cité des papes décroche peu à peu.
« Je ne comprends pas qu’Avignon, avec les atouts qui sont les siens, soit dans cette situation. Comment ne pouvons-nous pas faire mieux que ça ? J’ai travaillé dans 22 territoires différents et franchement, à Avignon, on est béni des papes, si j’ose dire. »
Il faut dire qu’Olivier Galzi a eu autre vie que celle de journaliste. Durant plus de 5 ans, il a été aussi vice-président du groupe d’ingénierie et de gestion d’infrastructures Edeis.
« J’ai voulu passer à l’action sur le terrain économique car j’ai constaté qu’on allait droit dans le mur au niveau national parce que nous avions un système hyper centralisé où Paris imposait tout aux territoires. A l’inverse, je me suis dit que les solutions ne pouvaient venir que des territoires. Mais comme il y a de moins en moins d’argent public, il a fallu prendre notre destin en main en trouvant des sources de financement. Pour les territoires, ces leviers là s’appellent ‘les infrastructures’. J’ai donc dirigé un groupe de 1 200 personnes qui étaient dans ce secteur, mais plutôt comme un ingénieriste. En 7 ans, je l’ai transformé en ce que l’on a appelé ‘L’allié des territoires’. Dans ce cadre, j’ai créé des sociétés à mission, les premières sociétés à mission dans les ports et dans les aéroports notamment. Bref, nous avons fait du marketing territorial en faisant en sorte que ces infrastructures servent les territoires où elles sont enracinées. »
Un avignonnais parachuté à… Avignon
Régulièrement interpellé sur son éventuel parachutage, Olivier Galzi rappelle qu’il a fait son primaire à Saint-Saturnin-lès-Avignon puis ses études au collège Joseph-Vernet et au lycée Frédéric Mistral avant d’obtenir son diplôme Communication et sciences du langage à l’université d’Avignon.
« Après, je suis parti à Grenoble pour faire Sciences Po », non sans avoir fait auparavant des stages au sein de l’hebdomadaire Le Comtadin ainsi que la chaine locale Canal A en Courtine.
« Je voulais faire de la télé, alors je suis allé à Paris car France 3 local n’a pas voulu de moi », poursuit le journaliste.
C’est là, qu’après avoir débuté sur France 2 avant de finir sur LCI, il va présenter pendant de nombreuses années ‘Galzy jusqu’à minuit’ sur I-Télé. « Je travaillais du lundi jusqu’au jeudi sur Paris, cela me permettait de passer la moitié de mon temps à Avignon où y sont scolarisés mes filles et où se trouve ma famille. Puis quand j’ai décidé d’arrêter la télévision, c’est au RCS (Registre du commerce et des sociétés) d’Avignon que j’ai inscrit ma société. Donc oui, je suis un Avignonnais et je suis chez moi. »
« Mais cela veut dire quoi cette question ? C’est insupportable en fait car c’est signer le déclin d’Avignon. Il faut ouvrir les fenêtres, il faut ouvrir les portes. Il ne faut pas faire des barrages, il ne faut pas construire des remparts. Les gens qui aiment Avignon et qui y viennent ils deviennent des avignonnais comme nous. Celui qui demain dépensera son argent, son énergie et qui viendra y installer sa famille pour y apporter la vie avec son expérience et sa richesse, je lui dis ‘bienvenue’. »
Edeis intervenant également dans le domaine culturelle, le groupe a été à la manœuvre à Nîmes pour la gestion des monuments romains de la ville ainsi qu’à Orange, au théâtre antique avec le spectacle de l’Odyssée Sonore récompensé d’un Award de l’innovation à Las Vegas en 2023.
« Nous avons proposé à Nîmes les journées de la romanité qui sont un véritable succès aujourd’hui. Un événement familial qui rapporte plus d’argent aux commerçants et aux hôteliers que la Féria. Nous voulons reproduire la même chose pour Avignon qui dispose d’un passé tout aussi glorieux. Il ne suffit plus de se contenter de recevoir des cars de chinois ou de japonais ainsi que des touristes internationaux sur le quai des allées de l’Oulle pour leur faire visiter la ville en 5 minutes avant qu’ils ne repartent. Le palais des papes peut nous apporter autre chose qu’un joyau qui ne brille pas assez. »
Côté infrastructure Olivier Galzi aura aussi des pistes à proposer concernant le parc des expositions ou bien encore l’aéroport puisqu’il en a géré 17 au sein d’Edeis. « Nous évoquerons cela précisément à partir du début de l’année prochaine, après notre première réunion publique qui se déroulera en novembre. »
« Si la commune centre est à la tête de l’agglo cela fonctionne, si elle ne l’est pas, cela ne marche pas. »
Remettre Avignon au centre de son bassin de vie
S’appuyant sur son expérience au sein du groupe Edeis, Olivier Galzy rappelle que dans les filiales des territoires où il est intervenu « si la commune centre est à la tête de l’agglo cela fonctionne, si elle ne l’est pas, cela ne marche pas et cela quelque soit la couleur politique des communes concernées. Ici, on a fait le choix de voter contre la ville-centre. Mais comment peut-on ? Cela n’a pas de sens. Si un bras vote contre son cœur, c’est le corps entier qui va dépérir. Il est donc urgent que l’agglo s’aligne avec la ville. »
Au-delà du périmètre actuel de l’agglomération, Olivier Galzi estime qu’il faut également tendre davantage la main aux territoires qui nous entourent, tout particulièrement Terre de Provence « Il faut raisonner en bassin de vie », martèle-t-il.
Une vision concentrique du territoire
Avant de penser au bassin de vie, le candidat rappelle cependant qu’il faut d’abord se concentrer sur la cité des papes.
« Notre action doit être concentrique, la ville en premier lieu, puis l’agglomération pour éviter que l’on se retrouve dans une situation ubuesque comme le dossier de la collecte des déchets parce qu’il n’y a pas d’alignement entre l’agglomération et la ville. »
« Le troisième et le quatrième cercle se sont le Département et la Région. Le Conseil départemental de Vaucluse qui, avec sa présidente Dominique Santoni, rappelle sa volonté de mener une politique de bon sens comme nous voulons le faire à Avignon. Et la Région Sud de Renaud Muselier avec qui il faut maintenir les meilleurs canaux de communication possible afin de relancer des dossiers comme celui de la LEO, si cela est encore possible. »
« Enfin, le dernier cercle : le national. Ma vie passée fait que j’ai effectivement côtoyé, c’est-à-dire interviewé, les responsables politiques et économiques de tous bords. Donc demain, quand il faudra prendre son bâton de pèlerin pour Avignon et monter à Paris pour frapper à la porte du ministre des Transports, à celle du futur Premier ministre ou même aller frapper à celle de la présidence de la République, je suis en capacité de le faire. Ce que je souhaite avant tout c’est apporter mon réseau aux Avignonnaises et aux Avignonnais. Je suis un Avignonnais qui est allé, à un moment donné dans sa vie, travailler à Paris et qui, aujourd’hui, revient fort de cette richesse et de cette expérience pour essayer d’en faire bénéficier sa ville. Car que je crois qu’il y a une vraie urgence. »
« Mon patron, c’est Avignon. »
Interrogé sur son positionnement sur l’échiquier politique, Olivier Galzi assure être « un simple citoyen-électeur qui met un bulletin dans les urnes avignonnaises depuis pas mal de temps. Attention, je n’ai pas dit que j’étais au centre mais avec ce qu’il se passe au niveau national je suis surtout avec ceux qui veulent mettre un peu de bon sens dans cette ville. Après, la liberté est l’une des valeurs que je chéris le plus. Je crois beaucoup à la liberté. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’être en dehors des partis. Parce que quand on appartient à un parti, qu’on le veuille ou non, on n’est pas libre. On est collé aux sorties nationales du leader de son parti. On est collé aux alliances nationales du leader son parti. Moi, mon patron, ce n’est pas un président ou une présidente de parti. Mon patron, c’est Avignon. »
Au final, quand on aborde de possibles alliances ou ralliements, le candidat ne s’oppose à aucun soutien.
« J’en ai assez de ceux qui sont contre. Il serait peut-être temps de voter pour. Pour un projet tout particulièrement, même si je constate un émiettement des candidats. Ce n’est pas une bonne solution pour Avignon. Après, il suffit de mettre sa ville avant son parti. Chacun a ainsi le droit de me rejoindre. »
« Aujourd’hui, la solution partisane n’est pas une solution au niveau municipale pour Avignon, insiste-t-il. La dynamique est clairement de notre côté et nous sommes en train de créer le premier parti d’Avignon : celui du bon sens. »
« Ce qui est bien, il faut le dire, ce qui ne va pas, il faut le changer. »
Même position, concernant les candidats de la majorité municipale actuelle avec un bémol cependant : « J’ai lu qu’il était interdit de parler de droit d’inventaire. Ce n’est pas une bonne base », juge-t-il.
Un devoir d’inventaire que l’ex-présentateur n’entend cependant pas user à tort et à travers.
« Le bon sens déjà, ce n’est pas d’arriver en disant : ‘ça c’est nul. Moi, je vais tout faire bien’. Le bon sens, c’est de reconnaître qu’il y a des choses bien qui ont été réalisées. Quand on met en place une cantine scolaire avec de la nourriture de meilleure qualité pour moins cher, c’est une très bonne chose. Quand on regarde ce que sont devenues la rue de Carreterie ou la place Saint-Didier par rapport à l’époque où le stationnement y était anarchique, c’est une vraie réussite. Néanmoins, ce que je trouve dommage, c’est de faire du beau sans proposé un espace public propre et sécurisé. Il faut dire les choses avec franchise : ce qui est bien, il faut le dire, ce qui ne va pas, il faut le changer. C’est cela que je propose. »
Pour illustrer son propos, Olivier Galzi s’empare d’un sujet particulièrement clivant : le plan faubourgs. « C’est évident que cela ne fonctionne pas, car on a parfois créé des souricières où les riverains peuvent mettre jusqu’à 45 à 50 minutes pour un faire le tour d’un pâté de maison afin de rentrer chez soi. C’est un système qui, globalement, a généré beaucoup de problèmes de circulation. Mais il y a des solutions car aujourd’hui, je n’entends pas les avignonnaises et les avignonnais me dire qu’il faut supprimer le plan faubourg. Ce que j’entends de leur part c’est : ‘ici on inverse ce sens interdit’, ‘là on remet la circulation dans cet axe… Il faut donc le modifier en concertation avec les habitants. Quand j’entends dire que certain veulent le rayer d’un trait de plume, pour moi, c’est du poujadisme. Cela, c’est tout sauf une proposition. Moi, je ne suis pas le candidat des colères. Je suis le candidat des solutions. En tout cas, c’est ce que je souhaite être. »