Habituellement en biennale, le festival ‘C’est pas du luxe !’ est présent cette année en la date unique du dimanche 28 septembre avec ‘Nous sommes, Nos Somos’ à l’occasion d’Avignon, Terre de Culture et de la saison croisée Brésil-France organisée par l’Institut français.
Créé en 2012, le festival ‘C’est pas du luxe !’ est un festival solidaire, créatif, pluridisciplinaire et unique en son genre. Il accompagne le développement de projets de création entre des artistes professionnels, des personnes en situation de précarité et des citoyens de tous horizons, dans une dynamique de forte exigence artistique. ‘C’est pas du luxe !’ s’associe pour un jour au Festival Pop Rua de São Paulo en proposant une création chorégraphique unique et joyeuse, inspirée des carnavals brésiliens, célébrant toutes les fiertés et encourageant la danse collective.
La relation avant la performance
Ni spectacle participatif, ni performance, ce projet confié à la chorégraphe Marinette Dozeville se veut une parade dansée créée dans l’espace public. Après trois semaines de résidence en août à São Paulo, celle-ci a ainsi que la costumière Colombe Lauriot-Prévost et les musiciens brésiliens Morris et Fumaça, ont initié un travail d’ateliers avec des associations du Vaucluse et d’Occitanie qui luttent contre la grande précarité.
Participation et partenariat
Outre les bénévoles, diverses associations du territoire ont participé à l’élaboration de ce spectacle d’une cinquantaine de minutes haut en couleurs et en sons. La Pension de Famille Lumière et vie de Nîmes ainsi que les associations Passerelle, Habitat et Humanisme et Mas de Carles d’Avignon ont participé aux ateliers chorégraphiques Les costumes ont été confectionnés par la pension de Famille Le Figuier à La Grand Combe, Le Village à Cavaillon, l’Association Les petites choses et Le Relais Avignon. Enfin, la musique du spectacle a été confiée à la Pension de Famille Le Figuier à La Grand Combe et à deux pensions de famille de la Clède à Alès. Une fanfare avignonnaise sera également sur place. La Scierie d’Avignon a mis à disposition ses locaux pour les répétitions, le centre chorégraphique Les Hivernales son expertise.
La « jument de bataille » de Marinette Dozeville
Elle se définit elle-même comme une « toquée de certains sujets. J’aime tirer le fil des choses, ne pas zapper d’un sujet à un autre. J’approfondis et j’aime continuer à tisser mes sujets qui me portent avec la réalité des contextes, des commandes en essayant d’être au plus près d’une authenticité.
Voilà plus de 14 ans que je fais des projets participatifs, en démarrant avec des bals. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est la relation entre les performeurs, les artistes et le public. Comment on travaille à une qualité relationnelle, comment il y a rencontre. Depuis plus de 10 ans ? je travaille sur des sujets dits féministes, qui questionne nos héritages, nos conditionnements sur la question de la représentation des femmes. En fait, j’ai une obsession libertaire qui est de travailler à ouvrir le champ des possibles. »
Dimanche 28 septembre. 17h. Entrée libre. Place des Carmes. Avignon.