Selon des données publiées par le Ministère de l’économie et des finances mardi 5 août, le déficit budgétaire de l’État a dépassé les 100 milliards d’euros au premier semestre 2025, pour atteindre 100,4 milliards au 30 juin dernier. C’est une légère amélioration par rapport au déficit enregistré sur la même période l’année dernière, puisqu’il atteignait alors 103,5 milliards d’euros environ. C’est un signal positif, puisque le gouvernement cherche à faire plus de 40 milliards d’euros d’économies en 2026 afin de réduire le déficit public (qui se compose du déficit budgétaire de l’État, ainsi que des déficits de la sécurité sociale, des autorités locales et des autres organismes de l’administration centrale).
Comme le montre notre infographie, basée sur des données d’Eurostat, le déficit public de la France a empiré en 2024, pour atteindre 5,8 % du PIB – le gouvernement s’est engagé à le ramener à 5,4 % cette année, et sous la barre des 3 % d’ici 2029. Il reste cependant bien loin du niveau de 2020, au moment de la crise du Covid-19. Le PIB de la zone euro avait alors diminué de 6,6 %, et celui de la France de 7,9 %, passant de 2,43 billions d’euros en 2019 à 2,32 billions l’année suivante. Les aides substantielles mises en place par le gouvernement pour soutenir les ménages et les entreprises, couplées au ralentissement économique, avaient alors fortement creusé le déficit public français, qui avait atteint presque 9 % du PIB.
Comparée à ses voisins européens, la France fait cependant figure de mauvaise élève : le déficit public de la Belgique représentait 4,5 % de son PIB en 2024, celui de l’Allemagne 2,8 %, tandis que le Portugal, la Grèce, l’Irlande et le Danemark ont enregistré un excédent de 0,7 %, 1,3 %, 4,3 % et 4,5 % de leur PIB respectivement l’année dernière.
De Valentine Fourreau pour Statista