Au mois de juin, la directrice du centre hospitalier du Pays d’Apt, Danielle Fregosi, a annoncé la fermeture du service de chirurgie de l’hôpital au 31 décembre 2025. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, notamment auprès des médecins du territoire.
Après les élus du département, c’est au tour des professionnels de santé d’exprimer leur inquiétude face à l’annonce de la fermeture du bloc opératoire du centre hospitalier du Pays d’Apt. « Face à ce projet, l’ensemble des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) du Vaucluse et les médecins du Groupement Hospitalier de territoire (GHT) se mobilisent et expriment leur solidarité avec le territoire d’Apt, convaincues qu’il s’agit d’une atteinte grave à l’égalité d’accès aux soins », déclarent-ils.
Situé au cœur d’un territoire majoritairement rural, avec une population locale vieillissante mais tout de même importante et une forte affluence touristique, cet hôpital joue un rôle crucial selon les médecins. Les patients ayant besoin d’un intervention chirurgicale seraient donc dans l’obligation de parcourir plus de 30 minutes pour se rendre les établissements de Cavaillon, Manosque ou Carpentras. « Chaque minute compte en cas d’urgence, et ces délais allongés représentent un risque réel de perte de chance pour les patients », insistent les professionnels.
« La fermeture de la chirurgie menacerait directement la survie du service des urgences, qui dépend étroitement de la présence d’un plateau chirurgical. »
Les médecins de Vaucluse déplorent également la saturation déjà omniprésente dans les hôpitaux voisins. « Au-delà d’un choix budgétaire, il s’agit d’une décision politique qui engage la responsabilité de l’État. Les CPTS et les médecins du GHT dénoncent un désengagement qui accélère la désertification médicale et aggrave les inégalités d’accès aux soins. »
Le 24 juillet dernier, la président du Département de Vaucluse, Dominique Santoni, a rencontré le ministre de la Santé Yannick Neuder afin de défendre les intérêts du centre hospitalier du Pays d’Apt. Une rencontre qui a permis de formuler des pistes concrètes afin de préserver l’offre de soins sur le territoire mais qui, pour l’instant, n’a abouti à aucune solution arrêtée.